Re: [ Clos ] [Event] Prendre son envol [Yuki, Sylver, Aisling]

[Yuki Kurono]

Après avoir énoncé ma théorie, je pris le corps de Grey gisant pour l'instant par terre dans mes bras. Pas même le sol avait le droit d'y toucher, non mais oh! Sylver nous avait rejoint - car oui je comptais parler dans le vide à la base - et l'approuva, à mon plus grand bonheur. Il avait été ammené ici à l'aide de Blackjack, sa Persian, ainsi que d'un énième médecin, les deux humains en avent profité pbour transporter l'imposant homme, patient zéro de l'étrange virus ayant atteint nos compagnons. Il me conseilla de détacher la lanterne de la queue de Grey, ce que je n'eus le temps de faire, la chatte lança en un éclair de secondes une pièce et coupa le lien l'attachant. Suite à cela elle la détruisit pour de bon, et souffla la flamme afin qu'elle ne blesse plus personne. Merci qui? Merci Blackjack! Je la caressa pour la remercier :

- Grey t'en sera reconnaissant ma belle... Merci.
Mais bon, bien dit Sylver, on arrivera a rien en restant ici! Aller voir les marchands me semble être la meilleure option.

Je jetai un coup d'oeil désespéré sur Aisling, déçue de mon comportemment précédent. Je l'avais vulgairement abandonnée, certes sans le faire exprès, mais tout de même... La

pauvre devait avoir mal aussi, à tousser comme ça. Elle se plaignait de douleurs pulmonaires. Avec difficulté, elle parvint à appeller un de ses Pokémon - un Passerouge - afin d'aller chercher sa lanterne. Elle la prit en main, et commença à analyser son odeur, "pas désagéable" selon ses dires. Alors elle nous la tendit, nous invitant à faire de même! Mais elle faisait semblant de nous écoute ou quoi? Je repoussai violemment la lanterne qu'elle nous proposait d'une main.

- ELOIGNE CA DE MOI, RAH! Mais t'as fumé quoi ma vieille, pas que de la lanterne à ce que je vois!? On se tue à dire que cette chose est potentiellement dangereuse voir... Mortelle? Libre à toi de t'enflammer les poumons encore plus que maintenant, sans moi merci!

Oui, oui, comme elle le disait, la lanterne avait une odeur étrange, mais indéfinissable. Pourtant les poisons les plus dangereux étaient inodores, je l'avais découvert avec une amie de longue date ça, mais passons. Nous nous mîmes en marche, en direction des bordures du village, après tout c'était ici que les marchands de lanterne pullulaient. L'évolution à travers la foule fut relativement compliquée, il y en avait toujours de plus en plus, et des dizaines de passants s'écroulaient sous nos yeux, tous possédant des lanternes, accréditant la thèse de leur toxicité. Le plus étrange par contre, c'était que toutes les lanternes n'étaient pas forcément empoisonnées, sinon tout le monde giserait au sol... Bon, de toute façon j'arrivai au stand du vendeur auquel j'avais obtenu la mienne. Je me dirigeai vers lui, mais une femme d'ue cinquantaine d'année m'arrêta en posant sa main sur mon torse, ma poitrine d'ailleurs. Elle m'annonça de sa voix hautaine des mots qu'elle risqua de regretter.

- Excusez-moi Mademoiselle... Voyez-vous, MOI je prends la peine de faire la queue pour obtenir MA lanterne, JE suis pressée pourtant. Alors vous allez faire comme MOI, et attendre derrière MOI, merci!

Elle se tourna vers ce qui semblait être son mari.

- C'est comme ça qu'il faut les reprendre, à leur âge ils ne connaissent pas encore la politesse, Hervé.

- Ah ha, tu as raison Mathilde, j'ai bien fait de t'épouser, personne ne te résiste, pas même moi!

Je jetai un coup d'oeil derrière eux, ils y avait vraissemblalement une longue file d'attente, la soirée venait juste de commençer après tout. Mais pourquoi n'étaient-ils pas encore au courant de ce qu'ils risquaient... Les autorités allaient vite devoir prendre des nouvelles si elles ne voulaient pas que ce festival vire au massacre, ce qui avait déjà commencé, et puis... euuuuh, on va déjà s'occuper d'elle, "Mathilde" là. Mon poing vira automatiquement dans son visage, je sentis même quelques os de son nez craquer sous mes phallanges. Mais on allait me le pardonner, hein? Je voulais quand même sauver toute une population là! Appuyée sur son mari, je l'éloignai d'une simple pichenette:

- Et ta soeur, elle aime les queues? Tu vas te pousser, hein ma chérie? Et d'ailleurs, vous allez tous vous pousser, d'accord? HEIN?

La file était remplie de quincagénaires arrivés en retard à l'évènement, ce type de personnes jouait les ancêtres emplis de connaissances, fiers et sans peurs. Mais une fois qu'on avait brisé cette carapace - et leur nez par la même occasion - ils se pliaient automatiquement à notre volonté. Tous les passants suivants de la queue s'éloignèrent, nous laissant un boulevard pour atteindre notre vendeur tant recherché. Je m'avançai vers cette personne. Effectivement, c'était toujours le même qui me l'avait vendue. Il en possédait encore des vingtaines, et encore des vingtaines! Quand son stock allait-il s'épuiser? Je lui adressai la parole, sympathiquement. Il était plutôt marrant avec son chapeau de paille!

- Holà, l'ami!

- Ooooh, rebonsoir! Yuki, de Terros c'est ça? La fille à qui j'ai vendu la lanterne Malosse?

- Bonne mémoire, c'est moi! Dites, tenez, sentez ça...

Je lui tendis la lanterne que nous avait confiée il y a peu Aisling. Il aggripa le Guériaigle en papier, mais avant qu'il la porte à son nez, je le repris immédiatement.

- Euh non, en fait, sentez là pas, hé hé hé! Dites moi plutôt, qui vous fournit les lanternes?

- Mmmmmh... Ce sont plusieurs groupes indépendants qui nous les fournissent. Chaque vendeur choisit son fournisseur, et nous partageons les bénéfices.

- Des groupes? Où se situent-ils?

- A l'exterieur de la ville. Ils reviennent régulièrement au cours de la soirée pour m'en donner de nouvelles. Vous êtes curieuse dis-donc!

- Ah, oui désolé! Bon, excusez moi, juste une dernière question, quel est le nom de votre fournisseur?

- Je ne sais pas, je l'ai un peu choisi sur un coup de tête, ha... Je sais juste que la personne qui m'apporte mes lanternes régulièrement est un garçonnet perché sur un Wattouatt. Et d'ailleurs, il ne va pas tarder je pense!

- Très bien, merci! Ecouez moi, si vous ne voulez pas être accusé d'homicide involontaire massif, je vous conseillerais immédiatement d'arrêter la vente de lanterne!

Je mis fin à la discution, laissant place à la refléxion. Aucun moyen que le vendeur ne soit responsable de la toxicité des bouts de papier, sinon il aurait refusé de sentir la lanterne que je lui ai proposée. Non, s'il n'était pas au courant des symptômes causés par la fumée, c'était que le problème se situait plus haut, ce bhez le fournisseur. Je fis part de mes réflexions à Sylver et Aisling, on avait une belle piste à suivre. Mais une question restait en suspens. Pourquoi chercher à blesser des gens volontairement comme ça?

[Sylver Belister]

Alors qu'Aisling remarqua que sa lanterne dégageait une odeur étrange, je me gardai bien de m'en approcher, pour ne pas être contaminé. Mais la réaction de Yuki fut bien plus... directe, à tel point que je me sentis obligé d'intervenir:

"Allons du calme mademoiselle! Aisling essaie simplement de nous aider. Toutefois, mademoiselle, dis-je en me tournant vers cette dernière, je vous conseille de ne pas respirer plus longtemps cette fumée et de vous éloigner de votre lanterne. Vous pourriez aggraver vos symptômes".

Ou contaminer Yuko. Mais je gardai cette ultime commentaire pour moi. Inutile d'effrayer la jeune fille, sa maladie étrange devait déjà lui faire bien assez peur comme ça.

"Ceci dit, repris-je, votre découverte nous sera utile, je vous en remercie".

J'attendis donc que le lampion Guerriaigle reparte dans les airs, emportant avec lui sa fumée maudite, puis je demandai à Yuko:

"Dis-moi Yuko, est-ce que tu arrives à sentir l'odeur dont parlait mademoiselle Aisling?"

Ma chienne hocha la tête en réponse. Bien, voilà qui nous serait très utile pour pister l'origine de ce mal. Nous n'avions plus rien à faire ici, aussi, Yuki ayant validé mon programme, nous nous dirigeâmes vers les étals de lanternes.
Lorsque nous arrivâmes devant les marchands, la longue file d'attente me dissuada de faire la queue dans l'espoir de parler au vendeur. Vu l'état d'Aisling, un tel bain de foule n'était clairement pas recommandé et je préférai attendre en retrait avec elle, tout en réfléchissant aux derniers événements. La seule bonne nouvelle que je voyais était le fait que ce mal n'était apparemment pas contagieux: il semblait ne se transmettre que par fumée de lanterne, et non pas d'organisme à organisme. Sinon, il y aurait eu beaucoup plus de victimes.

Finalement, vingt bonnes minutes plus tard, Yuki revint vers nous et nous raconta ce qu'elle avait découvert. Donc le marchand achetait ses lanternes à des groupes de fabricants... Soit. Mais un détail m'intrigua malgré tout: peu après le passage de Yuki, la file se fluidifia et il n'y eut bientôt plus qu'un seul participant venu se fournir en lanterne. Et je le vis distinctement sortir sa bourse de sa poche et donner des pièces au marchand en échange de son objet.

"Mademoiselle Yuki, pourriez-vous s'il vous plait veiller mademoiselle Aisling pendant quelques instants? J'aurais quelques questions à poser personnellement à ce vendeur..."

Et je me dirigeai donc vers mon homme, la file d'attente étant désormais vierge. Aussitôt, il m'apostropha:

"Bien le bonjour monsieur! AH mais je vois que vous n'avez pas de lanterne? Vous avez frappé à la bonne porte! Il m'en reste encore quelques-unes. Mais choisissez vite, ça ne va pas durer! Et mes prix sont parmi les plus attractifs de toute la ville!
-Justement monsieur, lui répondis-je avec un sourire, c'est votre dernier point qui m'amène ici. Je ne suis pas ici pour acheter. En fait, l'homme qui m'a fourni ma lanterne, qui flotte dans les airs soit dit en passant, raison pour laquelle je ne l'ai pas avec moi, m'a expliqué que ces lampions avaient été payés par différentes insultions, que ce soient les chefs de ce village ou la couronne de Mizuhan.

En conséquence de quoi, et j'en ai eu la confirmation par un garde, ces produits sont censés être gratuitement distribués aux participants. Or, vous avez tenté de m'en vendre, et j'ai clairement vu l'homme qui était ici avant moi payer le sien. Je pourrais comprendre que vous fassiez payer vos services si vous étiez un fabricant professionnel de lanternes, mais vous avez dit un peu plus tôt à une de mes amies qu'on vous les fournissait. Vous n'êtes donc qu'un revendeur, c'est bien cela?"

Tout au long de mon petit discours, je pus constater que le visage de l'homme se décomposait de plus en plus au fur et à mesure que je poussais mon raisonnement. Je ne m'étais donc pas trompé. Cet homme n'avait aucun droit de faire payer ses lanternes. Et ce festival sacré était très important pour les locaux mais aussi pour tous les participants. C'était un moment de recueillement, pas une simple foire marchande où chacun espérait se remplir les poches le plus possible. En conséquence de quoi, une bonne partie du personnel de la garde présent ce soir vérifiait qu'aucun "marchand" ne viendrait violer cette règle.

"Que... Que voulez-vous?" me demanda alors l'homme, affolé.

Il tentait de négocier... Pourquoi pas après tout? Il était temps de voir si je n'avais pas trop perdu la main...

- Mon amie Yuki vous a dit que ces lanternes risquaient de tuer des gens. Ce n'était pas une blague. Leur fumée est toxique et elle provoque une étrange maladie chez ceux qui l'inhalent. Vous voyez la jeune fille perchée sur l'Arcanin là-bas? Elle a respiré de cette fumée, ainsi que le Medhyena de Yuki, à qui vous avez vendu un lanterne. Voyez dans quel état ils sont maintenant! Et si vous ne me croyez toujours pas, demandez au dispensaire médical. Ils ont beaucoup de cas similaires à traiter... Je ne sais pas si vous êtes le seul vendeur de lanternes empoisonnées, mais les vôtres le sont sans aucun doute!

Voici ce que je vous propose: je ne dirais rien sur votre recette de ce soir fort étrangement acquise. En échange, arrêtez votre commerce. Maintenant. Prenez les lanternes que ce garçon va vous apporter et détruisez-les sans les allumer. Ne les brulez pas surtout! Et continuez ainsi tant que je ne serais pas revenu vous voir."

Effrayé, l'homme acquiesça de la tête. De toute manière, il m'étonnerait beaucoup qu'il s'en tire à si bon compte: jusqu'ici, il avait eu de la chance de ne pas tomber sur un contrôle, mais cela ne durerait pas. de même, une fois avertie pour cette épidémie, la garde risquait fort d'interdire la vente de lampions jusqu'à nouvel ordre. Mon intervention, si elle fonctionnait, ne leur ferait gagner qu'un peu de temps. Mais dans cette affaire, rien n'était plus précieux...

En fait, sans le savoir, ce revendeur malhonnête avait eu beaucoup de chance, car il n'allumait ses produits qu'une fois que le client les avaient achetés. S'il n'avait pas procédé ainsi, voilà longtemps qu'il serait étendu au sol face contre terre. Mais comme l'avait prouvé Yuki, il ne pouvait être au courant pour la toxicité de ces lanternes...
Sur ce point, je m'interrogeais toujours: cherchait-on volontairement à empoisonner tous ces gens? Ou s'agissait-il d'un simple défaut de fabrication, d'un manque de vigilance provoqué par la cupidité et la malhonnêteté de certains? Mais dans tout les cas, le résultat serait le même.

Je rejoignis donc mon groupe et m'enquis à nouveau de l'état de santé d'Aisling, qui ne semblait hélas pas aller mieux. Alors que je réfléchissais encore à ce mal mystérieux, Yuko leva la tête, comme si elle cherchait quelque chose autour de nous, puis elle poussa un léger aboiement. Je compris son message. Elle était en train de flairer quelque chose.

"Le garçon qui transporte les lanternes approche". Expliquai-je à mes deux jeunes amies.

[Aisling Hops]

Apparemment, sa petite intervention pour récupérer sa lanterne n’avait guère était remarquée comme étant une action positive de la soirée. Au contraire, Yuki s’était énervée contre elle comme quoi c’était cette chose qui les avait rendus malades ! Alors lorsqu’elle se mit à hurler sur elle, la gamine lâcha sa lanterne qui s’envola à nouveau dans le ciel étoilé mais voyant ses efforts réduits à néant pour rien, Caethon s’empressa de la récupérer par le fil et la redonna à sa dresseuse. Forcée, elle l’attacha à son poignet de façon à ce que la lanterne lévite suffisamment haut pour ne pas qu’elle respire la fumée produite par la flamme. Honteuse, Aisling baissa la tête et marmonna quelques excuses en erasien. Son geste avait été plus qu’idiot mais elle voulait tellement les aider. Jusqu’à présent, elle n’avait rien fait pour aider le malade, pris aucune initiative alors elle pensait qu’en ramenant ce qui l’avait « rendu malade », cela pourrait aider dans l’enquête. Alors pendant que les deux Erasiens discutaient de la démarche à suivre, Aisling se tut. D’une parce qu’elle avait toujours du mal à respirer et que parler l’essoufflait grandement mais d’autre part pour éviter de dire ou refaire des actions complètement idiotes. Voodoo se rapprocha de sa dresseuse, toujours perchée sur l’Arcanin et tenta de la câliner pour lui remonter le moral.

Sur ce, le petit groupe entreprit de se rendre dans le quartier des marchants pour consulter les vendeurs de lanternes. Qui sait, il y en avait peut-être un qui sortait du lot et avait conscience de ce poison. Par ailleurs, plus le groupe progressait parmi la foule, et plus de personnes étaient touchées par le mal. Quelques passants tombèrent sur le sol et pas mal d’entre eux présentaient les mêmes symptômes que la demoiselle ou de l’autre type. Ne voulant se contaminer plus qu’elle ne l’était (et c’était sûrement déjà fait quand elle avait récupéré sa lanterne quelques minutes plus tôt), elle passa son foulard orange sur sa bouche et veilla à ce qu’il ne retombe pas. Quitte à ce qu’elle tousse, autant qu’elle garde ses postillons à elle.  Yuki emmena alors le reste du groupe devant un marchant de lanternes, qui n’était pourtant pas le premier de la grande liste stationné dans la rue. C’était peut-être là où elle avait obtenu sa lanterne. Aussitôt, elle prit la lanterne en forme de Gueriaigle et s’approcha du stand. Pour le cas d’Aisling, elle ne savait pas trop où son guide l’avait trouvé. Mais en tout cas, elle ne pensait pas un traitre mot qu’il ait fait ça exprès. Il aurait très bien pu se débarrasser d’elle autrement que de la faire mourir à petit feu…

Malheureusement, Yuki rencontra une petite difficulté sur son passage : une vieille femme lui résista et l’invita grandement à faire la queue. Bien que Sylver ait choisi d’éloigner la gamine de la foule pour son bien, Aisling pouvait voir la scène puisqu’elle était toujours perchée sur Yuko. D’ailleurs, elle en profita pour s’excuser auprès de la chienne de son geste de tout à l’heure mais aussi envers Sylver ; elle n’avait pas réfléchi aux conséquences que cela aurait pu causer. Puis Yuki revint près du groupe et exposa ses données qu’elle avait récupérées en questionnant le marchand. Attentive et ne voulant pas créer de nouveaux problèmes, la gamine acquiesça seulement en hochant de la tête, limitant ainsi ses quintes de toux qui lui déchiraient la gorge.

C’est alors que Sylver voulut à son tour questionner le marchand, laissant ainsi Aisling aux mains de Yuki. Ne voulant faire de nouvelles gaffes, elle préféra se taire. Elle s’était déjà fait remonter les bretelles par la demoiselle, elle ne voulait pas non plus qu’elle la frappe comme cette pauvre grand-mère. Sylver revint quelques minutes plus tard et constata que l’état de santé d’Aisling s’aggravait toujours un peu plus. Malgré le fait qu’elle ne parlait plus n’empêchait pas les quintes de toux, qui se faisaient de plus en plus régulières. Prendre la parole maintenant pour s’exprimer était un supplice pour elle. A chaque ouverture de la bouche, sa gorge la brûlait et ses poumons étaient en feu. Cette chaleur en elle était trop désagréable ! Puis dans un ultime effort, elle tenta de fouiller dans son sac mais la force l’abandonna bien trop vite : même fouiller dans ses affaires personnes lui demandait énormément d’effort ! C’est alors que Voodoo prit les devant et usant de ses quelques pouvoirs, fit léviter la gourde d’Aisling. Il aida sa dresseuse à se désaltérer, l’humaine espérant que cela calme les douleurs pulmonaires.

« Le garçon qui transporte les lanternes approche. ». D’après Yuki, il était perché sur un Wattouat. C’était quoi ça comme Pokémon ? Aisling demanda du regard à ses compagnons ce que c’était comme Pokémon pour qu’elle puisse les aider à le retrouver parmi la foule. Mais Yuko se mit à aboyer, leur cible n’était plus très loin d’eux… D’ailleurs non puisqu’un gamin gentiment perché sur un Wattouat se détacha de la foule et quitta tranquillement la ville. Apparemment, il venait de faire sa livraison puisqu’il ne possédait pas de lanternes, mêmes pliées. Alors il était sûrement passé par un autre chemin et là il allait sûrement retrouver le vrai « fournisseur ». Aisling le vit parfaitement puisqu’elle était en hauteur mais la toux l’empêchait de parler et n’avait pas d’autres moyens de communication sous la main. Elle aurait bien tenté sa mythique gestuelle mais  Yuko donna un léger coup de patte à son dresseur avant de quitter le groupe en évitant les passants encore en bonne santé. Aisling s’agrippa du mieux qu’elle put pour éviter de tomber à la renverse.  

La chienne entraîna alors la gamine en dehors de la ville et de toute cette masse humaine. L’air y était plus frais et agréable, plus respirable aussi. Yuko descendit alors, sautant de rocher en rocher pour rejoindre le lac un peu plus en bas. Le lac avec les lanternes flottantes mais aussi un bateau ! Petit mais suffisamment grand pour transporter des lanternes en papier. Un homme était à terre et s’occupait de donner les lanternes au gamin, faisant alors la transition entre le marchand et eux, alors qu’un autre devait s’occuper de compter la cargaison. Evidemment, Yuko s’arrêta à quelques mètres du groupe et aboya pour signaler sa position, ne pouvant mettre en danger la malade. Et puis elle attendait son maître ainsi que sa camarade. Eux au moins pourront discuter avec ces gens, Aisling n’étant plus en état d’adresser la moindre parole sans tousser…

[PNJ]

La situation était donc la suivante : de nombreux marchands vendaient les lanternes causant des problèmes, ils étaient fournis par un petit garçon sur un Wattouat, récupérant lui-même les créations de papier de la part d'un homme dont le bateau était amarré à un ponton de bois. Le groupe d'enquêteurs en herbe avait donc trouvé l'origine des malaises, semblait-il. En s'approchant, ils purent entendre un brin de conversation entre le marin et le garçonnet.

"Il reste encore des échoppes à fournir ? Je ne sais pas si de nouveaux participants vont venir, vu l'heure, et la plupart doivent déjà avoir leur lanterne..."

"Hm... Ben, j'me suis occupé des rues principales, et de c'que j'ai r'péré la plupart ont encore de la marchandise. Mais j'ai aussi vu deux, trois stands qui commençaient à arriver au bout, si j'me dépêche je devrais pouvoir arriver avant des concurrents."

"Bon, très bien. Alors je vais t'en refiler encore quelques unes."

"Et après, j'pourrais aller jouer, Onisan ? J'en ai marre des allers-retours !"

Avant même que Sylver ou Yuki n'aient pu s'interposer pour éviter un nouveau drame - Aisling étant trop mal en point, de son côté -, un cri fit tourner la tête aux fournisseurs. Un appel provenait du lac, d'où on pouvait désormais voir un nouveau bateau approcher. Une lueur dansait sur le pont, comme si quelqu'un portant une lanterne faisait de grands signes de bras.

"Tobi ! Pavel ! Isaac !"

"Grand-mère !", répondirent de concert les deux hommes ainsi que le troisième, resté sur le pont de la première embarcation.

En claudiquant, une vieille dame toute menue descendit du voilier dirigé par un marin à l'air taciturne. Elle semblait alarmée, mais vive et pleine de sang-froid. D'un petit pas trottant, elle s'approcha des fournisseurs.

"Il y a un problème, il faut tout de suite arrêter la distribution... Eh, vous trois !", vous interpella-t-elle. "Je vous demande pardon de gâcher ainsi votre cérémonie, mais il s'agit d'une question de vie ou de mort. Pourriez-vous m'apporter votre aide ?"

"De vie ou de mort, grand-mère ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?" demanda le plus âgé de ses petit-fils.

Sans lui répondre, la vieille s'avança vers vous, ses yeux brillants à cause de l'urgence.

"Je suis la fabricante des lanternes qu'ont distribuées mes petits-enfants", commença-t-elle. "J'ai voulu essayer une peinture sur papier à base d'essence de narcisse... C'est incolore, mais vous voyez, là, sur la lanterne que vous tenez ? C'est ce qui donne ces dessins ombrés une fois qu'elle a été allumée. Malheureusement, nous nous sommes aperçus ce soir, à la maison, que la vapeur de l'huile de narcisse nous rendaient tous malades."

"Quoi ?!" interrompit le garçon sur son mouton. "Malades ? Mais, et Bapi ? Et Maman ?"

"Ils vont bien", éluda la vieille dame, "Nous avons pu trouver un antipoison chez l'antiquaire mais..."

Elle sortit un petit flacon aux deux tiers plein et vous le montre. Si ce qu'il contenait pourrait suffire à guérir vos camarades, vous comprîtes bien que malheureusement ce serait loin d'être suffisant pour tous les autres, en particulier ceux dont l'état était grave.

"Je pense qu'un Guérisseur ou un Maître des Ombre spécialisés dans les poisons seraient en mesure d'en créer en plus grande quantité, ou au moins un équivalent, pour soigner les personnes qui ont pu être touchées... Le festival a commencé depuis quelques heures, je crains le pire... Tobi, tu sais combien tu en as donné, et à qui ?"

"Oh là !" souffla le garçon, la main sur son front pâle, dépassé par la situation. "J'sais pas trop, j'ai fait deux ou trois passages et j'en ai donné une dizaine à chaque stand des rues les plus fréquentées à chaque fois... J'crois..."

"Bon", reprit-elle en se tournant vers vous. "S'il vous plait, il faut absolument trouver quelqu'un pour créer de l'antidote, et arrêter la distribution de nos lanternes... J'ai bien conscience que c'est une tâche titanesque et que nous ne nous connaissons pas, mais je vous en conjure !"

Tout en vous tendant le précieux flacon en vous précisant que vous pouviez en utiliser une part pour soigner vos compagnons - car elle n'avait pas manqué de constater l'état d'Aisling -, la vieille dame s'agenouilla presque devant vous pour que vous répondiez à son souhait. Les trois petits-fils et le conducteur du voilier se précipitèrent vers la ville, vous devançant, pour chercher eux aussi à arrêter la catastrophe en cours.

[PNJ]

Aisling, Grey et Tetrocruchamoule, après avoir bu ou appliqué de petites quantités de potion sur leurs brûlures, virent leur état s'améliorer très rapidement. De plus, grâce aux efforts cumulés du groupe, les lanternes défectueuses furent rapidement rassemblées et détruites - jetées à l'eau plus exactement. On fit voir l'antidote à quelques Guérisseurs, qui parvinrent à en créer un équivalent qu'on distribua aux quatre coins de la ville pour soigner les nombreux malades.

L'entreprise prit du temps et de l'énergie, mais le résultat en valait clairement la chandelle. Savoir que tout le monde pourrait profiter de la fin de la cérémonie en bonne santé valait bien toutes les fatigues. Le groupe, épuisé mais satisfait, put enfin profiter convenablement du spectacle qui s'annonçait.

[PNJ]

La première lanterne

La fête avait déjà duré plusieurs heures, quand le son puissant d’une trompe se fit entendre à travers la Nouvelle-Gilnéas, invitant tout un chacun à se mettre en position pour le grand final : la libération des lanternes. Les prières cessèrent. Les uns après les autres, les participants trouvèrent le meilleur endroit pour eux pour voir le ciel ou la mer. Et finalement, la première lanterne s’envola.

Elle fut suivie par des milliers d’autres, tandis que certaines étaient déposées délicatement sur la mer pour être emportées par les vagues vers le large. De plus, afin que la ville ne reste pas dans le noir en attendant l’aube, les porteurs de lampions incapable de voler vers le ciel ou de flotter sur l’océan purent trouver de nombreux socles où les installer, prévus à cet effet par les habitants de la ville Mizuhanienne.

Portés par l’émotion et la beauté de la scène, les participants se mirent à chanter un dernier hommage à leurs disparus, et les mains s’attrapèrent, entre famille, entre amis, entre inconnus. Tous réunis pour cette prière.

Une ombre apparut cependant dans le ciel, au milieu des lueurs. Il était impossible de ne pas la distinguer clairement avec toutes les lanternes qui lui volaient autour. Une clameur se fit entendre

« C’est Giratina ! Vite, baissez la tête ! »

Oracion

De fait, tous les Érasiens connaissaient les légendes entourant le Renégat, en particulier celle qui prophétisait que quiconque croisait le regard de l’Entité se verrait conduit de gré ou de force dans le Monde Distorsion pour y subir une éternité de châtiments. Lors des cérémonies funèbres, seul le défunt devait avoir les yeux vers le ciel ; ainsi le guide des âmes savait immédiatement laquelle il devait conduire vers l’Au-delà, le monde des morts, l’eden ou la réincarnation, selon les croyances.

Les habitants du Vieux Monde s’inclinèrent les uns après les autres, avec crainte ou respect. Les Midgardiens, moins au fait de ce mythe local, hésitèrent un temps avant d’imiter leurs collègues du monde d’En-Bas. Il n’était pas uniquement question de superstition, mais de traditions et de respect de l'autre et de ses croyances.

Le Pokémon Légendaire observa la foule un instant, puis poussa un cri, à la fois puissant, et doux, qui ébranla toutes les lueurs dans le ciel, sur la mer, et dans le cœur des gens. Il étendit ses ailes membraneuses, survola la ville, puis s’éloigna vers l’horizon, en direction de la mer, vers l’Est. Docilement, les lanternes flottantes et volantes suivirent leur Guide, tandis que les plus aventureux des humains relevaient la tête pour regarder leur départ. Après de longues minutes, elles disparurent dans la lumière de l’aube, tandis que le soleil apparaissait au large.

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Ce message marque la fin de l'événement, tous les messages postés après seront notés sur trois points, comme des messages normaux. N'hésitez toutefois pas à continuer l'histoire et à me solliciter si vous avez la moindre question !

[Sylver Belister]

Mon visage s'assombrit au fur et à mesure que la grand-mère du jeune fournisseur nous révélait la cause de tous ces empoisonnements. De la peinture... Au moins, Sulfura soit loué, il ne s'agissait pas d'un complot machiavélique, mais d'une simple erreur de fabrication... Erreur qui pouvait toutefois s'avérer mortelle si nous n'agissions pas très vite.
Malheureusement, la guérison d'une telle infection était bien au-delà de mes compétences, comme j'avais pu m'en rendre compte un peu plus tôt. Heureusement, je croyais savoir où trouver des médecins compétents pour créer un antidote. Il nous suffisait de retourner au dispensaire. En revanche, la distribution allait poser davantage de problèmes : les malades étaient probablement trop nombreux pour avoir tous été rassemblés là-bas, sans compter qu'il devait exister plusieurs structures de ce type... Il nous fallait à la fois rapporter l'antidote et interrompre la vente de lanternes empoisonnées tant que la situation ne serait pas réglée...

Tandis que je me songeais au derniers événements, j'appliquai l'antidote sur mademoiselle Aisling. Etant donné que sa lanterne lévitait dans les airs, je ne savais pas précisément par où elle avait été infectée, mais avec un peu de chance, lui faire boire le produit suffirait à la guérir.

Une fois qu'elle eut terminé de boire, j'utilisais ma maîtrise pour insuffler dans son corps un peu de chaleur. Cela allait la réchauffer et accélérer quelque peu sa circulation sanguine, lui redonnant ainsi des forces.

"Tout va bien mademoiselle ? Demandai-je alors, soucieux. VOus vous sentez mieux"?

Soudain un léger sur ma main m'interrompit dans mes réflexions. C'était BlackJack, qui désigna d'un signe de tête l'antidote que m'avait donné la fabricante, et qui était toujours dans ma main. Je compris où elle souhaitait en venir:
"Tu veux le ramener aux médecins, c'est ça? Oui... C'est une bonne idée. Pendant ce temps, j'irai alerter la garde. Interrompre la vente me semble la meilleure chose à faire..."

Sauf que je ne savais pas exactement quels étaient les stands infectés... Je réalisai alors que l'aide de Yuko me serait précieuse, pour les débusquer, mais il n'était pas question de laisser cette jeune personne seule et sans assistante tant que je n'étais pas absolument sûr qu'elle était rétablie. Je pris alors ma décision :

"Mademoiselle, si vous êtes d'accord, je vous laisse retourner au dispensaire. BlackJack est déjà partie leur apporter l'antidote. Expliquez donc aux soigneurs le fin mots de cette histoire. Au besoin, n'hésitez pas à utiliser mon Zarbi pour faire la traduction. Une fois guéri, il pourra vous aider. De mon côté, je vais alerter la garde. Ces horreurs n'ont que trop duré, et il faut à tout prix empêcher ces ventes. Une fois là-bas, si vous vous sentez mieux, renvoyez-moi Yuko, son flair me sera utile... Mais je ne ous y oblige pas, si vous vous sentez faible ou que vous avez besoin de sa compagnie, gardez-là auprès de vous. Je compte sur vous pour avertir les médecins, je vous rejoindrai une fois mon travail terminé."

Je m'éloignai alors de la jeune fille et de mes Pokémon en direction d'un passant. Il me fallut en interroger quatre autre avant d'en trouver un apte à m'indiquer où se trouvait la caserne du village. Apparemment, c'était un gros complexe, une des plus grosses structures du village, impossible à louper. Parfait. J'allais donc pouvoir m'y rendre plus vite.

Portant mes mains à ma bouche, je produisit un sifflement particulier, qu'un certain Pokémon volant reconnut aussitôt : Kaiser plongea à ma rencontre, et je grimpai sur son dos, malgré ma hantise du vol. Cette fois-ci, le temps m'était compté. D'en haut, me forçant à ouvrir les yeux, je repérai assez vite le bâtiment indiqué, et atterrit juste devant.

Je n'eus pas besoin de fournir de preuve de mon histoire au garde : devant leur casernes, ces derniers étaient occupés à faire évacuer les passants inconscient, tout en s'interrogeant sur l'origine de ce mal mystérieux. J'expliquai alors toute la situation à un garde qui me regarda d'un oeil soupçonneux. Apparemment, il ne me croyait pas. Mais je m'étais préparé à cela : tantôt, j'avais prélevé quelques gouttes de l'antidote qui se trouvait maintenant dans un flacon à ma ceinture. J'administrai alors l'antidote à la pauvre malheureuse que mon interlocuteur venait de secourir.

Convaincu par ma petite démonstration, il m'amena son supérieur, qui me confirma que la vente de lanternes était en train d'être suspendue. Cette nouvelle m'apporta un intense soulagement. Si la garde était déjà en action, le nombre de victimes serait limité. Le gradé ordonna également à un petit contingent d'hommes de rejoindre le dispensaire, afin qu'ils puissent distribuer l'antidote une fois que celui-ci serait au point.

Je remontai alors sur mon Ptéra. Ma mission était accomplie, je n'avais plus rien à faire ici. Mieux valait retourner auprès de mes Pokémon et des malades... Sur le chemin, Kaiser et moi avançâmes à la même allure que les soldats, le dinosaure volant poussant de puissants rugissements lorsque les ordres des soldats n'écartaient pas assez vite la foule à son goût. De retour sous la tente, je constatai, à ma grande satisfaction, que mademoiselle Aisling se portait beaucoup mieux. Quant à Tétro, il était apparemment en grande conversation télépathique avec cet homme, Jérôme. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient, mais BlackJack, qui était juste à côté d'eux, grognait de temps en temps par lassitude. Il ne m'aurait pas étonné que le Zarbi demandât à l'homme de raconter partout comment lui, illustre Pokémon psychique, avait sauvé la ville d'une mortelle épidémie...

Pour ma part, je jugeai à présent mon rôle dans cette affaire comme terminé, et mes derniers mots furent pour mademoiselle Aisling. Ils s'adressaient également à Yuki, bien qu'apparemment, cette dernière fût un peu trop occupée avec ses Pokémon pour m'entendre :

"Mademoiselle, je vous prie d'accepter tous mes remerciement pour l'aide précieuse que vous m'avez apportée dans cette sombre affaire. Seul, jamais je n'aurais pu trouver la solution de ces empoisonnements. J'espère malgré tout que vous garderez un bon souvenir de ce festival, car s'il est vrai que cette sombre histoire à failli nous gâcher la fête, sachez que c'est un honneur pour moi de vous avoir rencontré. Il en va de même pour mademoiselle Yuki. J'espère que nos routes se croiseront de nouveau ! Au revoir !"

Sur ces mots, j'allais partir quand je me rendis compte que Yuko avait très envie de rester plus longtemps afin de jouer avec Aisling, maintenant que cette dernière avait retrouvé la forme. Oh et puis après tout, pourquoi pas ? Rien ne pressait, et nous avions tous besoin d'un peu de détente ! Je m'assis alors dans un des fauteuils présents sous la tente pour me reposer un peu. BlackJack s'approcha alors de moi pour que je la caresse Et c'est sur un cri puissant de Kaiser que fut clos pour moi cet étrange épisode du festival des lumières.

[Dernier post pour moi, merci pour cet event, à bientôt ! ]

[Aisling Hops]

Aisling était restée sur Yuko, attendant que Sylver et Yuki arrivent pour s’occuper des fournisseurs de lanternes. L’enfant ne pouvait plus prononcer de mot sans qu’une quinte de toux ne l’achève complètement. C’était dur pour elle de se retenir de ne plus parler mais dans ce moment, elle ne pouvait que se taire et attendre que les choses passent. De plus, Sylver savait ce qu’il faisait et Yuki était bien plus débrouillarde qu’elle. Pourtant, un peu plus au loin, un second bateau arriva et une boule lumineuse gesticulait dans tous les sens. Aisling pencha sa tête sur le côté, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait là en bas. Une grand-mère vint à la rencontre visiblement de ses trois petits enfants. Ce qui s’en suit déstabilisa légèrement la rouquine, les évènements se bousculaient trop rapidement devant ses yeux et impossible pour elle de parler tellement ses poumons la brûlaient. Alors, contrainte de ne plus pouvoir l’ouvrir, elle laissa la grand-mère s’expliquer, ainsi que Sylver qui était le plus mâture du groupe pour comprendre et mieux interpréter les évènements.

Apparemment la grand-mère avait voulu tester une nouvelle peinture et cela était la cause de tous ces malaises si soudains et de la maladie si brutale qui avait frappé la rouquine. Et ô joie, la mamie avait le remède ! Aisling allait pouvoir retrouver sa belle (ou pas) voix ! La gamine scruta le flacon de ses prunelles, ne le lâchant pas des yeux. Bon, il fallait partager car elle n’était pas la seule à être malade, Grey et Trétrocruchamoule avaient été eux aussi touchés par le maléfice. Mais en effet, un Guérisseur pourrait améliorer l’antidote, du moins en comprendre rapidement les composants et en produire en plus grande quantité pour toutes les personnes touchées dans la ville ! C’est alors que papy Sylver prit le flacon et demanda à Aisling d’en boire une petite gorgée. Au début hésitante parce qu’elle ne connaissait pas ces gens là (ça pourrait être encore un piège), elle fit cependant confiance à Sylver et but sa gorgée. Ce n’était pas bon ce truc, c’était amer et salé à la fois, mais bon, fallait boire ce truc pour guérir. Puis le vieil homme usa de ses dons de défenseur pour ranimer la petite flamme interne de la gamine. La chaleur qui émanait de son corps n’était pas douloureuse et au contraire, c’était comme si elle chassait les douleurs brûlantes aux poumons.

« Oui… Je crois… »

Elle s’étonna même de pouvoir enfin parler. Et puis elle n’avait pas toussé ! Ou pas. Une petite quinte de toux retentit mais c’était normal, l’antidote ne pouvait agir aussi vite ! Bon en tout cas, elle avait retrouvé sa voix et elle pouvait se mouvoir un peu plus. Elle ne manqua pas de remercier Sylver puis la vieille femme pour l’antidote. Mais un problème se posait : il fallait à la fois donner l’antidote aux Guérisseurs qu’ils avaient croisé mais aussi arrêté la vente des lanternes sous peine que d’autres personnes ne tombent gravement malades, ou pire. Puis Sylver se proposa de s’occuper des lanternes pendant qu’Aisling irait donner l’antidote, enfin en accompagnant le Persian qui était déjà parti en direction de la ville. D’ailleurs, le félin attendait la demoiselle un peu plus haut. Aisling acquiesça et demanda alors à Yuko si cette dernière pouvait l’emmener jusqu’au dispensaire. Une fois sur les lieux, Aisling devrait se débrouiller toute seule, surtout si elle avait le Zarbi pour traduire ses mots.

Ainsi, le plan mit en place, Yuko se dirigea vers le dispensaire, suivant la Persian qui emmenait le petit groupe vers le lieu. Il y avait du monde, forcément puisque des gens étaient tombés malades et voulaient des explications mais les médecins étaient très chargés et certains perdaient même patience. Aisling se demanda si elle pourrait en convaincre un… Elle descendit du dos de Yuko et offrit une grande caresser à cette dernière, lui disant qu’elle pouvait rejoindre son maître. Une fois la chienne ayant quitté les lieux, la gamine s’approcha de la tente, BlackJack à ses côtés, tenant la fiole dans sa gueule. Et forcément, la rouquine eut bien du mal à se faire comprendre (Trétro n’était pas un très mauvais interprète, loin de là) mais comment des Guérisseurs confirmés allaient-ils croire une gamine sortit de nulle part ? La demoiselle, sentant la colère l’envahir parce qu’on ne la prenait pas au sérieux, attrapa la fiole et s’approcha d’un malade qui était allongé et dont la toux ne semblait guère s’arrêter. Elle trempa un bout d’un mouchoir et le déposa sur les lèvres du malade. Personne ne l’avait vue faire mais lorsqu’un médecin la vit avec le malade, il la choppa par la taille et l’expulsa de la tente. Heureusement, BlackJack avait rattrapé le flacon en plein vol.

« Nan mais ça va pas ?! Je viens de lui administrer l’antidote !! »

Elle avait bien retrouvé sa voix. Déçue, elle espérait que ce qu’elle avait pu administrer au malade suffise à ce que ce dernier se réveil et que ces malotrus comprennent leur erreur… D’ailleurs, le malade cessa de tousser et se leva comme s’il sortait d’un long sommeil, comme si de rien n’était finalement. Aisling croisa les bras et demanda alors à Trétrocruchamoule de s’occuper du dialecte, la rouquine en avait plus que marre là qu’on ne la prenne pas au sérieux. Mais bon, maintenant que l’antidote était dans de bonnes mains, les Guérisseurs allaient pouvoir soigner les malades, pour que ce festival se termine correctement. Puis Sylver revint quelques minutes plus tard. Apparemment, il avait réussit à convaincre les gardes de la ville.

« Vous savez, je n’ai pas fait grand-chose mais je suis contente que cette affaire se soit terminée. Nous allons pouvoir profiter des derniers moments du festival en sachant que cette épidémie est finie. Je vous remercie également d’avoir été si gentil avec moi, de vos précieux conseils et de m’avoir permis de monter sur Yuko. C’était un moment unique pour moi ! » termina-t-elle en offrant un large sourire.

Aisling se pencha légèrement en avant en signe de remerciement, puis fit de même devant Yuki. En effet, sans leur aide, jamais elle n’aurait résolu ce mystère des lanternes. Puis soudain, elle leva son bras et constata que sa ficelle tenant sa lanterne avait été cassée. Sûrement avant qu’elle ne donne l’antidote. Bah, au début, les lanternes étaient faites pour être lâchées dans le ciel ou dériver sur la mer. Souriante, cette dernière regarda le ciel encore étoilé dont l’aube ne tardait pas à se lever. Des milliers de lanternes s’élevèrent dans le ciel, c’était magnifique…

Par contre, Aisling était quelque peu déçue que Sylver quitte le groupe. Elle aurait aimé passer plus de temps avec lui, surtout qu’il devait avoir pas mal voyagé dans sa vie… Cependant, l’Arcanin ne bougea pas et resta assise à côté de la gamine malgré le fait que son dresseur commençait à s’éloigner. C’est alors que Sylver accepta finalement que cette dernière profite des derniers moments pour les passer avec la gamine qui fut ravie ! Ainsi Aisling passa les dernières heures du festival en charmante compagnie, sous un ciel étoilé…


[ Hrp : event terminé pour moi aussi ! Encore merci pour le topic, c'était super d'rp avec vous !! A bientôt :3 ]

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