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[ Clos ] Sortie de prison [solo]

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Message par Terry Sam 19 Mar 2016 - 22:35

J’ai faim, j’ai froid, ça pue et le cadre est franchement désagréable. Imaginez des pierres noires et mal taillées recouvertes d’une couche de crasse partout autour de vous. Où que vous posiez les yeux, vous ne voyez que ça. Ca fait envie, hein ?
Ca va faire un an que je vois ça nuit et jour, que je me lève et que je me couche sans voir la lumière du soleil, et que je ne me lave qu’une fois par semaine et que je mange des aliments dont un Miasmax ne voudrait pas. C’est inadmissible ! Comment je peux exprimer ma beauté comme ça, moi, hein ! Mais le pire, c’est que ça va faire un an que je n’ai tué personne. Oui, moi, Bélial, le meilleur tueur en série de tout Midgard, je n’ai assassiné personne en une putain d’année !
Pourquoi, vous demandez-vous ? C’est très simple ! Parce que je suis en taule ! Si ça vous fait rire, sachez que je vous retrouverai, que je vous découperai, que je vous écartèlerai, je vous lobotomiserai et ensuite seulement je vous tuerai. Vous vous demandez probablement comment un génie criminel tel que moi a été capturé ? Très simplement hélas. Le coupable finit toujours par revenir sur le lieu de son crime à ce qu’on dit, et c’est ça qui m’a perdu : comme je n’avais aucune nouvelle d’Illumino, pour tromper mon ennui, j’avais décidé de revenir à Torcan afin d’observer les répercussions de mon premier meurtre, celui du bon docteur Wuello.

Le truc, c’est que comme j’avais disparu pile à ce moment-là, la garde m’a rapidement soupçonné, puis recherché, ils m’ont attrapé alors que j’allais commettre un autre meurtre et et ils m’auraient probablement exécuté pour meurtre s’il ne s’était pas passé « le truc ». Quel truc ? Accrochez-vous bien, grosse révélation, moi Belial, l’homme le plus beau de Midgard je suis… Une femme. Ouaip. Ca vous la coupe hein ? Et comme je n’ai rien de mieux à foutre dans ma cellule, je vais tenter d’expliquer pourquoi je me suis fait passer pour un homme aussi longtemps à mes fans, si tant est que j’en aie. Je n’ai jamais connu mes parents, mais avant d’être recueillie par le docteur Wuello à l’âge de 15 ans, j’ai passé ma jeunesse dans un orphelinat de Torcan. C’était un sale établissement fréquenté par des gosses des rues, et bien vite, ils s’en sont pris à moi parce que selon l’un d’entre eux, je ressemblais beaucoup à « la sorcière ». Jamais su qui elle était. Bref, pour paraître moins faible, je me suis coupé les cheveux et je me suis fait passer pour un garçon. Et quand j’ai découvert que ma ressemblance physique avec cette femme était ma couleur de cheveux, rouge vif, je me les suis teint avec de la teinture jaune de baie Willia. Et me faire passer pour un garçon m’a bien servi par la suite Vous suivez jusque-là ? Bon ben vous avez tout compris alors.

Et d’ailleurs, c’est grâce à mon véritable sexe que je suis encore en vie. Parce que le soldat chargé de me déshabiller avant de m’emmener en cellule (au cas où j’aurais caché des armes sur moi, ce qui était le cas) a bien vu que j’avais de la poitrine, que je retenais au moyen de bandages serrés. Heureusement, il a été assez pudique pour ne pas me déshabiller complètement et il a prévenu sa hiérarchie. Mon procès – parce que oui, j’ai eu droit à un procès, a été très mouvementé : j’étais tellement sur le derrière qu’on m’ait démasquée que je n’ai rien dit, et au final, les jurés n’ont pas su dire si j’étais bien Belial, le tueur fou sanguinaire (génial et suprêmement beau aussi) qui était incontestablement un homme, ou bien une admiratrice complètement folle de cet homme qui avait tenté de reproduire les exploits de son modèle… Me voilà rassurée, ça me fait au moins une fan de moi-même, moi-même. Mais continuons. Finalement, il fut déclaré que je n’étais pas vraiment un tueur (mon égo en a pris un coup), mais une pauvre imitatrice complètement folle. Par conséquent, je suis traitée comme une malade mentale, mais vu que je suis dangereuse, plutôt que de me faire enfermer dans un hôpital, on me laisse en taule ou un guérisseur vient me « soigner » tous les jours. Malheureusement, à cause de ma mauvaise condition physique due à l’enfermement, je sais que je suis incapable de le tuer à mains nues. Sinon, je vous jure que je l’aurais déjà exécuté. J’en ai ma claque de ses discours sur la bonté et la rémission. Je ne suis ni gentille, ni malade ! Et pour couronner le tout, j’ai perdu Devil. Elle m’a été retirée quand je me suis fait arrêtée. Elle me manque cette petite. Par moment, j’en arrive presque à regretter ses chocs électriques… J’ai dit PRESQUE !

Soudain, des bruits retentissent dans le couloir. Des pas, apparemment. Si ce guérisseur me sort encore son discours sur la beauté du monde et des Pokémon oiseau, je pense que mon cerveau fera une attaque. Mais la porte s’ouvre avec fracas et je vois… Bon OK, les gamins de mon enfance avaient raison. Je ressemble pas mal à la sorcière. Surtout que depuis mon enfermement, je n’ai pu ni couper, ni teindre mes cheveux qui forment maintenant une longue crinière rouge broussailleuse. Elle me regarde un instant, puis bien vite, elle s’écarte et laisse passer une autre femme, plus jeune et rousse celle-là. Elle aussi elle me regarde puis, sans autre forme de procès, elle me prend par la main et me dit d’un ton autoritaire :

« Suis-moi »

Et moi, Belial, la génie du crime, je me retrouve trimballée à travers les couloirs de la prison en ayant autant d’autonomie qu’un sac de linge sale. Et je suis à peu près sûre de dégager la même odeur aussi.

***

Par Zékrom, un bain, un putain de bain, enfin ! Les deux femmes m’ont ramenée à leur planque, située dans un coin paumé de la canopée. Et elles s’occupent bien de moi d’ailleurs… Bizarre… Enfin, je me douche avec plaisir, en ne lésinant pas sur le savon. Mes deux sauveuses ne me quittent pas du regard, mais si la plus âgée conserve une expression neutre, l’autre affiche clairement un air de dégout sur son visage. Bah oui, je pue et c’est pour ça que je prends un bain !
Quand enfin je sors de l’eau, je réfléchis à ce que je vais faire. Je pourrais les tuer, mais de un, je pense pas pouvoir y arriver et de deux, elles m’ont sauvé la vie… Et si je passais un contrat avec elles ? Après tout, elles le méritent non ?
Les deux femmes se présentent alors. Abigail pour la rouge, Victoria pour la rousse. Ok, pas trop dur à retenir. Par contre, la suite, j’ai beaucoup plus de mal à l’avaler. Ma… Ma mère ? Ma sœur ? Hop hop hop, minute ! C’est vrai qu’on se ressemble, mais de là à…

Ma « mère » pointe alors une tâche de naissance sur son corps… Ok, ; j’ai la même mais… Non, je ne la crois pas, c’est trop gros et ça ne prouve rien. Alors la rouge se tait et Victoria prend le relais. Elle m’énumère un à un la description de tous les hommes que j’ai tué, soit une bonne trentaine au total. Mais comment elle sait tout ça ? Je suis tombée où moi ? Et c’est là qu’Abigail, pour m’achever, me montre sa photo de famille. Je la reconnais elle, puis Victoria… Impossible d’identifier l’autre gamine, plus âgée aux cheveux de jais par contre… Mais l’homme… Bon bon, ok, je rends les armes, je vous crois. Cet homme, c’est moi. Ou plutôt c’était moi quand je me faisais passer pour un homme. Enfin, c’est pas vraiment moi, mais un sosie de celui que j’étais. Et c’est mon père… Bordel de…

Il me faut une bonne minute pour réaliser. Donc elle c’est ma mère, et l’autre, ma sœur ? Et là, elles me racontent l’histoire familiale. Donc apparemment, j’aurais été abandonnée à la naissance pour être protégée d’un beau-père violent… Mouais… Je creuserai quand même ce point par moi-même, au cas où. Et donc comme ça, j’apprends que ma plus grande sœur, puisque je suis la benjamine apparemment, nous recherche pour nous traduire en justice, id est nous tuer. Bon au moins je peux pas dire que je me sens dépaysée.

Ma mère me propose ensuite des habits pour remplacer mes loques de prisonnière. Victoria est plus grande que moi, mais ma mère et moi faisons la même taille, et elle me passe une longue robe noire… Non d’un Frison, j’ai vraiment l’air d’une sorcière avec ça… C’est assez cool comme tenue ! Pour mes cheveux, Victoria me propose de faire appel à un coiffeur expert. Je me fiche pas mal de ma coiffure, mais c’est vrai qu’ils sont tellement longs qu’il me gênent donc je donne mon accord. Du coup, elle siffle, trois seconde plus tard, j’entends un TCHAC et Victoria me tend un miroir. La moitié de mes cheuveux est tombée au sol, ils m’arrivent un peu avant le milieu du dos maintenant. Je me retourne et au milieu de cette chevelure rouge, je vois… Un chat, qui se frotte à moi… Bordel, un Pokémon qui m’apprécie ! A moitié choquée, je caresse cette Léopardus. Ma sœur m’explique alors que c’est son Pokémon, qu’elle s’appelle Song et qu’elle a l’habitude de couper les cheveux de sa maîtresse. Et en parlant de cheveux, me rappelant les gestes de mon enfance, je coiffe les miens en chignon. Que dire de plus…

***

Deux mois ont passé depuis ma libération. Victoria m’a vite révélé son métier : tueuse d’assassins. Elle m’a aussi révélé l’étrange pouvoir de ses yeux et m’a délivré un avertissement on ne peut plus clair : si jamais je tue le moindre innocent à partir de maintenant, elle me tuera. Et je sais qu’elle ne plaisante pas. Pour le reste, étrangement, je m’entends plutôt bien avec ma sœur. Il faut dire que c’est la première personne qui partage les mêmes loisirs que moi, à savoir tuer des gens. Même si je n’ai plus le droit de le faire. Et s’il n’y avait que ça… La Migalos de ma mère me suit partout pour être sûre que je ne fais pas de bêtises, elle est pire que les gardiens de ma geôle celle-là ! J’ai bien compris qu’elles ne me faisaient pas confiance, mais qu’elles se rassurent, c’est mon cas aussi ! Et puis merde à la fin, j’ai vingt ans passés, je sais bien que ma mère veut rattraper le temps perdu mais c’est pas en me traitant comme une gamine que nos relations vont s’améliorer !

Enfin bon il y a quand même un ou deux avantages. D’abord ici, personne ne me recherche, et ce n’est pas plus mal. Ensuite, ma mère m’a rendu Devil, ce qui a achevé de me faire comprendre qu’elle était TRES puissante. En un mot, le genre de personne que j’ai plus envie de suivre que de tuer quoi. Etrangement, la souris m’apprécie beaucoup plus depuis qu’elle sait que je suis une fille, mais ma mère m’a expliqué pourquoi après que je lui ai raconté l’histoire de la Pichu : selon elle, les mauvais traitements que lui avaient infligé son connard de premier dresseur l’avait amené à être « méfiante » vis-à-vis des hommes. Mais je vous rassure tout de suite, elle m’électrocute toujours, mais sous le coup de la joie maintenant !

Quoi d’autre… Ma mère m’a informé que j’étais recherchée sur Midgard mais aussi, grâce au formidable jeu de l’entente entre le continent du haut et celui du bas. Le rapprochement entre les peuples, c’est bien beau, mais cela n’arrangeait pas mes affaires ! Du coup, même si ma mère me faisait suivre par sa bestiole, au fond ça m’était un peu égal… Je n’aurais pas pu me déplacer librement de toute façon… Et puis, elle savait occuper mes journées : lorsque je lui appris qu’avant de me tourner vers le crime, j’étais apprentie soigneuse, elle insista pour achever ma formation et que je puisse devenir guérisseuse… Pourquoi pas après tout. C’était mon but initial, ça m’intéressait toujours, et puis je n’avais clairement pas les moyens de dire non à ma mère…

En fait, je crois qu’une seule chose me dérangeait vraiment : un jour alors que j’avais réussi à me procurer en douce des poignards sur le corps de chasseurs de sorcières qui nous avaient attaqués, ma mère m’avait surprise alors que j’affichais un sourire triomphant et elle avait détruit les armes sous mes yeux. Puis elle m’avait accroché de force une sorte de gri-gri autour du cou. Depuis, à chaque fois que je touche un truc qui ressemble de près ou de loin à une arme, mon corps tressaille et je finis toujours par le lâcher. Bien sûr, impossible de retirer ce foutu collier, mais bizarrement, il ne m’affecte pas quand j’utilise un ustensile pour couper des baies par exemple… Mais dès que j’ai envie de trancher de la chair vivante avec, rien à faire, je le lâche et il tombe. Je me demande bien comment ce truc fonctionne…

Toujours est-il qu’en dehors de ça, j’aime plutôt bien, dans la mesure de ce que je connais du verbe « aimer » en dhors de sa conjugaison, ma mère et ma sœur. Au moins ma mère est beaucoup moins cruche que cet empaffé de guérisseur. Et puis, jusque-là, elle ne m’empêche pas de recourir à ma maîtrise, puisque j’en ai besoin pour la guérison. Mais il y a plein de manières différentes d’utiliser le feu… Enfin bref, tout compte fait, j’aime bien être une sorcière !
Terry
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