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[ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki]

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Message par PNJ Mar 26 Fév 2019 - 19:02

La jeune femme blonde était assise au centre de ce qu’on aurait pu appeler une clairière… Au sein d’un marécage : autour d’elle, sur une surface d’environ cinquante mètres carrés, pas une herbe ne poussait, le sol étant recouvert par un simple manteau de sable brun plus ou moins humide et plus ou moins mouvant selon les endroits. Pour éviter de s’enfoncer, elle s’était tout simplement assise, elle s’était tout simplement assise sur un des énormes os – une défense si elle ne se trompait pas – qui jonchaient le sol de cette partie du marais. Assise sur son siège improvisé, les jambes allongées et les mains posées au sol, elle attendait simplement l’arrivée de son élève en méditant. Mais elle sentait bien que la Gardevoir de couleur bleue qui se trouvait à ses côtés n’était pas tranquille.

« Un souci Saki ?
-Non rien… Je me demandais juste comment tu allais t’en sortir en tant qu’examinateur officiel, c’est ta première épreuve.
-Ne t’en fais pas, ça ira, j’ai quelques idées… Dis moi juste si la fille arrive, et téléporte-la à nous si tu la sens arriver.
-Ok. »


Son chef lui avait demandé d’infiltrer l’armée Nalcienne pour un de ses plans, elle n’avait pas trop réfléchi et avait infiltré l’armée. La guerre avait récemment laissé un poste d’instructeur maître de l’esprit vacant, et le recruteur n’était malheureusement pas au niveau de la jeune femme qu’il avait recrutée. Il n’avait donc pas vraiment pu faire attention aux origines Mizuhanaise de sa nouvelle recrue. Dommage pour lui. Layla s’était donc retrouvée instructrice dans les forces nalciennes, un poste de choix pour observer le fonctionnement de l’armée. Cependant, cela ne signifiait pas qu’elle ne prenait pas les devoirs liés à sa charge au sérieux, au contraire. Saki rompit finalement le silence :

« Je la sens venir. Je te l’amène ».

Quelques instants plus tard, une jeune fille blonde un peu plus jeune qu’elle apparut au milieu de la clairière. Layla se releva et avança vers son élève du jour avec sa Gardevoir. Elle lui serra la main avant de déclarer :

« Bienvenue à toi. Je suis Layla et voici Saki. Comme tu l’auras deviné, c’est moi qui vais te faire passer ton épreuve. »

Layla marque une pause, laissant notamment à Saki l’occasion de s’incliner devant leur invitée. Puis elle reprit :

« Si tu connais un peu la région, tu dois savoir que nous sommes au cimetière des Donphan. C’est là que ces éléphants viennent pour mourir, et c’est aussi là que se trouvait un grand village il y a un bon moment. Mais pour commencer, j’aimerais que tu te présentes puis que tu ouvres ton esprit. Tu devrais ressentir pas mal d’esprits d’éléphants dans le coin. Leur corps est mort mais leur esprit peut parfois rester sur cette terre sous forme de Pokémon Spectre ou tout simplement d'esprits, et la plupart d’entre eux racontent leur histoire. Je veux donc que tu te détendes, que tu écoutes et que tu me dises ce que le Donphan t’a raconté. J’aime bien les jolies histoires ! Mais attention, pas de triche ! L'exercice est assez simple donc j'aimerais que tu te passes de tes Pokémon pour cette petite conversation !
Et ne t’en fais pas pour l’air toxique du lieu, je me charge de nous en protéger, je suis guérisseuse. »


Rien de plus facile que d’éliminer les toxines de l’organisme pour un maître du sang !

[Néléphant, néléphant ! Faut écouter le néléphant ! Et raconter son N'histoire ! Et n'oublie pas de te présenter ! Bonne chance !]

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[ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki] Empty Re: [ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki]

Message par Mizuki Ana Mar 26 Fév 2019 - 22:33

Très peu de temps après sa demande d'examen, quelqu'un était venu indiquer à Mizuki, à sa pension, qu'on lui avait trouvé un examinateur qui serait prêt à s'occuper d'elle. Le coursier en avait profité pour lui indiquer la date et le lieu, et la Nalcienne avait sérieusement tiqué, allant même jusqu'à demander à l'émissaire de confirmer.

"Le... cimetière de Domphan de Gen'ei... ?"

Wow. Elle savait qu'on n'était pas forcément censé lui simplifier la tâche, et elle était assez déterminée pour se rendre à peu près n'importe où où on la convoquait, mais tout de même, rien que se rendre à son lieu d'épreuve allait être une épreuve en soi, là ! C'était certes moins loin que ce qu'elle aurait pu craindre, mais ça faisait traverser au moins la moitié du pays. Et surtout, ça nécessitait de traverser les marécages de Gen'ei, qui n'étaient pas parmi les endroits les moins dangereux d'Erasia. La Nalcienne avait été un peu interloquée, un peu anxieuse aussi... Puis elle avait répondu par l'affirmative. Elle serait là-bas le jour dit. Ce qui lui laissait le strict minimum de temps pour se préparer, et se mettre en route. L'avantage, étant donné ses pouvoirs et ceux de ses Pokémon, c'était que la première partie du voyage pouvait être plutôt rapide. Mizuki fit ses derniers préparatifs, confia une fois de plus sa pension à son Miaouss gijinka, qui lui fit part de ses inquiétudes, puis, avec l'aide de son Abra, organisa une téléportation à grande échelle. Ils décidèrent d'un commun accord d'envoyer la jeune femme à l'Auberge du Chat, qui avait l'avantage de couper la poire en deux en terme de distance, sans trop les épuiser.

De l'Auberge, Mizuki marcha ou prit des caravanes jusqu'à Payan. Et de là, les choses sérieuses commencèrent, puisqu'elle rejoignit rapidement la frontière des marécages. En voyant apparaître, d'abord au loin, puis de plus en plus près, les volutes de gaz et la brume, la Nalcienne sentit sa gorge se serrer. Les odeurs âcres étaient en cause, mais elles n'étaient pas les seules. On lui avait souvent décrit ce marais comme étant un endroit dangereux, où beaucoup de choses pouvaient la tuer sans que personne ne le sache. Les Pokémon, l'air, le sol... Enfin, elle en avait vu d'autres, maintenant, et elle avait bien trop grandi pour avoir encore peur des fantômes. Mais, tout de même, il n'y avait peut-être pas que la simple appréhension "naturelle", due au fait qu'elle se trouvait dans un endroit dangereux, qui l'effrayait lorsqu'elle avança dans la zone morte.

Elle se rassura en constatant que ses préparatifs avaient été efficace. Elle avait le visage couvert par un tissu pour éviter les toxines, même s'il se disait que les Nalciens n'y étaient pas sensibles, et elle utilisait sa maîtrise de l'Air avec légèreté pour écarter le brouillard autour d'elle, et parvenir à avancer sans trop de risque. Par ailleurs, son instinct et celui de Latu, fidèle au poste sur son épaule, l'aidaient à progresser en évitant de se perdre. Elle s'en sortait plutôt bien, et cela l'aida à retrouver confiance, au fil des heures. Malgré tout, il restait difficile de s'orienter. Le soleil était à peine visible, et il n'y avait, évidemment, aucun sentier ni aucun panneau pour lui indiquer la route vers le cimetière. Mizuki risquait de le manquer et de marcher tout droit jusqu'à la mer... Ou bien de tourner en rond, autour de la zone, des heures durant... Elle s'efforça de chasser ces idées noires qui ne l'aidaient absolument pas à progresser.

Par chance, elle l’atteignit du premier coup. Au début, le changement fut presque invisible, puis la jeune femme ne put que remarquer qu'elle croisait moins d'arbre et plus de ruines, traces du passage, jadis, des humains sur ces terres. Mais elle eut à peine le temps de se faire cette réflexion qu'une présence se fit sentir autour d'elle. Mizuki sursauta, mais l'aura semblait... amicale ? Pas hostile, du moins. Avec douceur, la présence l'enveloppa et la Lieuse reconnut les prémisses d'une téléportation. Losqu'elle se matérialisa de nouveau, la Nalcienne constata qu'elle se trouvait dans une zone un peu dégagée, mais moins vaseuse que le coeur du marais. Et surtout qu'elle était en présence d'une humaine, et de sa Gardevoir - chromatique, ce qui la surprit. La femme s'avança et lui attrapa la main, se présentant comme Layla, son examinatrice. La jeune Lieuse répondit en s'inclinant, et en désignant son oiselle.

"Je suis Mizuki Ana, de la région des Landes. Voilà Latu. Merci de me recevoir."

Layla enchaina, proposant directement un exercice à l'examinée. Mizuki ne put s'empêcher de ressentir de l'étonnement, un peu de lassitude aussi, peut-être, et un mélange d’excitation et de stress. Les choses commençaient fort, dès le début ! Soudain, elle réalisa quelque chose auquel elle n'avait jamais eu à prêter attention jusqu'alors, sauf peut-être lors de son épreuve de Lieuse. La femme en face d'elle pouvait la lire, elle allait donc devoir être prudente avec ses propres pensées. Sauf, évidemment, si Layla était suffisamment polie pour bloquer sa télépathie. Evidemment, s'empêcher de penser à n'importe quoi qui pourrait déplaire à son examinatrice, ou juste l’interpeller, ça n'allait pas être simple ! Tiens, rien que ça, "pas de triche", qu'est-ce que ça voulait dire ? Ou "je suis guérisseuse, je vais te protéger", d'accord, très bien, mais Mizuki préférait quand même ne pas être empoisonnée que d'être soignée d'un empoisonnement !

Réalisant que son esprit était parti à toute vitesse, la jeune femme se contenta de sourire. Si Layla s'amusait vraiment à lire dans ses pensées - soit volontairement, soit par réflexe -, elle saurait au moins que son examinée ne pensait pas vraiment à mal à son propos. Et qu'elle acceptait de se mettre à l'ouvrage. La Lieuse tourna légèrement son regard vers sa Natu, qui, à ce signal, sautilla de son épaule pour se mettre aux côtés des deux autres. Le duo avait normalement suffisamment d'années d'entrainement, maintenant, pour savoir se séparer mentalement l'une de l'autre, mais elles passaient tellement de temps à être connectées qu'il valait mieux couper physiquement leur lien pour éviter que les pouvoirs de la Pokémon n'interfèrent.

Bon. Alors, il s'agissait de capter l'esprit de Pokémon - de Pokémon morts... - et de se lier à eux pour qu'ils puissent lui transmettre une histoire. C'était assez étrange, comme demande, et Mizuki ne savait pas trop comment y parvenir, mais ça semblait intéressant à essayer. La jeune femme commença par s’asseoir au sol, en position de méditation, et ferma les yeux. Au début, elle ne ressentit et n'entendit que les mouvements de l'air, léger, ici où le vent soufflait bien moins fort que partout ailleurs à Nalcia. Il y avait aussi les respirations et les mouvements de Layla, sa Gardevoir et Latu. Et, évidemment, sa propre respiration. Au bout de quelques dizaines de secondes de ce demi-silence, la Lieuse eut l'impression qu'elle commençait à imaginer des bruits et des mouvements autour d'elle. Et, peu à peu, elle commença à distinguer ce qui était le fruit de son propre esprit, et ce qui était bien réel, et bien présent. C'était léger, mais c'était là, comme une idée dans un coin de sa tête. Il fallait simplement faire un premier pas, et laisser "les autres" faire le second.

"Bonjour... pardonnez mon intrusion..." s'entendit-elle prononcer à voix haute, un peu faiblement, comme sous hypnose.

Les présences bougèrent, comme la fumée d'une bougie qui s'agite au moindre coup de vent. C'était ainsi que Mizuki les visualisait... Des volutes de fumée. Des volutes de fumée colorées, même, de teintes différentes représentant chacune un individu différent. Certaines présences s'éloignèrent, soit apeurées, soit inintéressées par tout ça, mais d'autres s'avancèrent doucement pour venir à sa rencontre, timidement, jugeant de la dangerosité de cette inconnue par ses réactions. On aurait vraiment de véritables animaux... Enfin, c'était ce qu'ils étaient, après tout. Quelques uns s'approchèrent assez près pour que leur émanation frôle les mains de Mizuki. La Nalcienne avait l'impression qu'ils demandaient : "qui es-tu ? Qu'es-tu ?", aussi leur répondit-elle, cette fois uniquement mentalement.

Je suis une humaine. Une humaine vivante. Je m'appelle Mizuki. Et vous, qu'êtes-vous ?

Certaines fumées l'entourèrent et la traversèrent, et la Lieuse eut même l'impression de pouvoir en sentir quelques unes, comme elle aurait senti physiquement le parfum d'un inconnu croisé en ville. Sauf que ces parfums-là éveillèrent en elle comme des souvenirs. L'herbe d'une prairie, la chaleur du soleil, les courses en roulade le long des collines. Les combats au sein de la tribu pour définir la hiérarchie du groupe. Il ne s'agissait évidemment pas d'événements que la jeune femme avait elle-même vécu, et, comme l'avait dit Layla (et comme le prétendait la légende locale), il s'agissait donc bel et bien d'émanations de Donphan.

L'un de vous veut-il me raconter son histoire ?

Une volute plus grande que les autres, mais à la teinte douce et chaude - pas au sens cercle chromatique du terme, cependant, mais au sens... ressenti général ? - s'avança. Autour de lui, les présences plus petites s'écartèrent comme avec respect. Méta-Mizuki s'inclina, prenant conscience que cet être était digne d'être salué avec les égards qui lui étaient dus, et avança la main, mentalement et physiquement, pour engager le contact. Désormais, elle parvenait presque à voir la véritable forme de l'esprit, un Donphan à l'air sage mais encore brumeux. L'animal tendit sa trompe pour attraper le bras qu'elle lui offrait, et il lui raconta son voyage à travers la vie. Face à Layla, Mizuki, toujours à moitié en transe, commença à transmettre à voix haute ce qu'elle parvenait à comprendre.

Lorsqu'il était un jeune Phampy, le Pokémon vivait à l'état sauvage avec sa mère, et le reste de sa tribu, dans les plaines de Terros. Tout se passait pour le mieux, mais un jour - la voix de la Nalcienne trembla tandis qu'elle revivait, dans son esprit, le moment exact -, des braconniers firent irruption sur leur territoire, et s'en prirent aux animaux, un par un. La mère du Phampy se fit tuer juste devant ses yeux d'éléphanteau, le traumatisant. En panique, le Pokémon avait fui à travers les champs, puis les bois, cherchant un couvert. Il finit par rejoindre, mort de peur et de fatigue, une ville - Mizuki ne parvenait pas à être sûre de laquelle, sans doute parce que l'esprit du Pokémon n'en avait pas la moindre idée non plus, évidemment. Une vieille dame était alors venue à son secours, difficilement au début, puis parvenant à l'apprivoiser à force de patience. Une amitié forte se créa entre cette femme et le Pokémon, qui passa une bonne partie de sa jeunesse à ses côtés, jusqu'à son évolution. Le Donphan et l'humaine retournèrent alors sur la terre qui l'avait vu naître, et où s'étaient installés les chasseurs, prévoyant vraisemblablement d'y rester pour longtemps. Le Pokémon, fou de rage, les chassa avec une puissante Roulade, détruisant les camps et faisant fuir les ennemis. Les autres Pokémon qui avaient réussi à fuir et à se cacher revinrent peu à peu sur leurs terres, et nommèrent leur sauveur roi. Il régna sur la plaine longtemps, et avec sagesse, la protégeant des envahisseur qu'ils soient humains ou Pokémon. Son amie humaine passa souvent le voir, puis de moins en moins, consciente qu'il était en train de redevenir une créature sauvage. Il arriva un jour où elle ne vint plus du tout. Et enfin, après de longues années, il sentit lui-même que le temps était venu de se mettre en route vers le lieu où ils se trouvaient aujourd'hui, où ses ancêtres avaient marché avant lui.

La gorge de Mizuki était sèche d'avoir tant parlé, mais de toute façon le Donphan avait fini son histoire. Il commençait à s'éloigner, mais la Nalcienne n'était pas sûre d'avoir bien compris la fin.

Attends ! Comment as-tu pu venir jusqu'à Nalcia ?

L'animal ne répondit pas et continua son chemin jusqu'à ce qu'il ne soit plus visible, laissant la Lieuse perplexe. Il n'avait quand même pas pris un bateau, ou traversé la mer en roulant dessus... L'hypothèse de la jeune femme, c'était... Pour une raison ou pour une autre, elle ressentit le besoin de l'exprimer à voix haute. Elle quitta doucement son état de transe, avant de rouvrir les yeux, et s'adressa directement à Layla, encore pensive.

"Peut-être que ce Donphan n'est pas vraiment ici, en fait... Il est mort à Terros, et son corps est à Terros, mais c'est son esprit qui a marché jusqu'ici..."

[Tu vas rire mais j'ai pas compris s'il fallait que je me présente à Layla en disant plus que "bonjour c'est Mizu", ou aux Donphan en leur disant plus que "bonjour je suis une humaine", donc dans le doute j'ai fait le minimum des deux ^^" Au pire Layla me trouvera bizarre ou mal-élevée ^^"""
La moindre allusion à un éléphant célèbre n'est que pure coïncidence *sifflote*]
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Message par PNJ Mer 27 Fév 2019 - 10:58

Sans rien dire, Layla observait le monologue du Dophan que Mizuki écoutait puis elle écouta attentivement le compte-rendu de sa disciple du jour. Pas question de la laisser inventer une histoire de toutes pièces ! Lorsque son élève lui fit par de son hypothèse, Layla sourit et désigna de son pied la défense où elle s’était rassise avant de déclarer :

« J’imagine que certains des Donphans qui sont morts ici viennent mourir physiquement ici, mais si c’était le cas de tous les esprits que j’ai croisé avant ton arrivée, je pense qu’on trouverait beaucoup plus d’ossements par ici. Pour en avoir discuté avec plusieurs de nos amis à trompe, beaucoup d’entre eux n’ont même pas eu conscience de mourir. Ils ne parlent pas du moment de leur décès d’ailleurs, juste de ce qu’ils appellent leur « dernier voyage ». Ton hypothèse est donc tout à fait plausible. Bien, on peut considérer cet exercice comme réussi ! Pour la suite… »

Mais elle ne put finir sa phrase car une boule de chiffon fonça sur les deux femmes en hurlant psychiquement un nom :

« Layla ! LAYLA !
-Qu’est-ce qu’il y a encore Fufuro ? »


Le petit Mimiqui tremblait comme une feuille et semblait affolé. De son appendice caché, il désigna un coin qui semblait à première vue tout à fait normal puis expliqua d’une voix teintée de crainte :

« Là-bas, là bas, ya deux Donphan qui se battent ! Enfin deux esprits quoi ! J’étais en train de les regarder faire mais l’un d’entre eux m’a vu et il m’a foncé dessus ! J’ai réussi à leur échapper mais il m’a touché quand même et il a fait un gros trou à l’arrière de mon déguisement !
-Fufuro, combien de fois je t’ai dit qu’en tant que spectre, tu es présent à la fois dans le monde physique ET dans le monde spirituel, ce qui fait que même une attaque spirituelle peut abîmer ton corps ?
-Oui je sais Layla… Dis, tu veux bien me recoudre ? Il te reste du tissu non ?
-Oui mais plus beaucoup. Allez tourne-toi que je puisse te réparer !
-NON ! Personne doit voir sous mon déguisement !
-Bon… C’est d’accord »
soupira la dresseuse.

En utilisant ses pouvoirs psychiques, elle fit léviter de son sac de voyage des aiguilles, du fil et du tissu jusqu’au gros vilain trou qu’elle commença à recoudre en agitant ses instruments par la pensée. En tant que guérisseuse, elle savait recoudre des corps alors un petit mouchoir, ce n’était pas la mer à boire… Mais Mizuki méritait sans doute quelques explications !

« Mizuki, je te présente Fufuro, mon Mimiqui. C’est une nouvelle espèce de spectres découverte récemment par ici. Personne ne sait ce qui se trouve sous son déguisement de Pikachu et il garde farouchement ce secret… Bref, je vais devoir repousser un peu ce que j’avais prévu pour la suite de l’épreuve car je ne veux pas que ces éléphants viennent nous déranger ! J’aurais pu te demander de recoudre Fufuro, c’est un excellent exercice de concentration mais il a horreur que quelqu’un d’autre que moi s’occupe de lui. Il ne reste donc plus qu’un tâche à accomplir, c’est de calmer les deux énergumènes ! »

Elle marqua une pause pour laisser à son élève le temps de digérer l’information avant de poursuivre :

« Le mieux pour les calmer définitivement, c’est bien sûr de trouver l’origine de leur conflit et d’y mettre un terme. Les maîtres de l’esprit ont souvent la réputation d’être de bons médiateurs. Mais pour qu’ils t’écoutent, tu devras sans doute les fatiguer un peu avec tes pouvoirs. A moins que tu ne sois déjà très familiarisée avec le monde des esprits, tes pouvoirs élémentaux seront bien plus faibles que d’habitude sur ces créatures. En revanche, tes pouvoirs psy fonctionneront normalement, je te conseille donc de les utiliser. Pour rééquilibrer les forces en présence, tu peux demander à un de tes Pokémon psy ou spectre de t’aider. Ne t’inquiète pas, je suis là au cas où les choses tournent mal ! »

Avant que Mizuki ne parte exécuter sa mission, Fufuro s’approcha d’elle avec un regard empli d’espoir et de gratitude :

« S’il vous plait mademoiselle, vous voulez bien récupérer le bout de tissu que j’ai perdu ? Il ne devrait pas être loin de l’endroit où les Donphan se battent ! »

D’un signe de tête, Layla signifia à Mizuki qu’elle pouvait commencer qu’elle assortit d’un sourire pour l’encourager.

[Deuxième exercice, calmer les deux Donphan bagarreurs ! A toi de voir si tu veux les assommer ou parlementer avec eux mais dans tous les cas, tu devras préalablement user leur résistance pour parvenir à tes fins, et dès que tu auras commencé, les deux Pokémon te prendront pour cible ! Cependant, tu as droit à un Pokémon pour t'aider. Le mouchoir de Fufuro à récupérer est un bonus, ce n'est pas obligatoire pour la réussite de l'exercice. Bonne chance !]
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Message par Mizuki Ana Dim 3 Mar 2019 - 19:59

Les choses s’enchaînaient sans pause, et pas forcément de la manière dont Layla les avaient prévues, apparemment. Mizuki acquiesça lorsque la femme lui demanda d’aller gérer les esprits belliqueux, tandis qu’elle-même gérait les soins de son Pokémon, et Latu en profita pour rejoindre son perchoir habituel, à savoir l’épaule de sa Dresseuse. La Nalcienne s’avança dans la direction qu’avait indiquée le Mimiqui, tout en mettant de l’ordre dans les informations qu’elle avait. Déjà, elle avait été surprise de découvrir le Pokémon de son examinatrice ! Les spectres qui prenaient possession des poupées n’existaient pas que dans les histoires, visiblement… Pourtant, c’était la première fois qu’elle en voyait un pour de vrai.

Ensuite, Layla avait parlé de quelque chose d’important : le fait d’exister à la fois dans le monde réel et le monde spirituel “en tant que Spectre”. C’était vrai, ça ? Mizuki ne s’était jamais trop posé la question, mais elle n’avait jamais non plus imaginé les choses de cette manière. Elle possédait des épées qui étaient elles-mêmes possédées par un fantôme, et qui existaient donc dans le monde réel - mais les épées pouvaient-elle frapper, euh, “matériellement”, dans le monde des esprits ? Ou bien était-ce l’esprit de son Dimoclès qui portait les coups, rendant l’acier des armes inutiles ? L’autre ectoplasme qu’elle côtoyait était sa Momartik. Mais dans son cas, il ne s’agissait pas de quelque chose de mort - d’un esprit - qui s’était matérialisé dans le monde normal, mais d’une créature vivante qui avait perdu sa matérialité en évoluant et qui avait obtenu le pouvoir d’aller dans le monde des esprits. Dans quelle mesure la créature des neiges existait-elle au même moment dans les deux plans… ? On touchait là à un sujet sur lequel Mizuki n’était pas complètement calée.

Elle avait presque atteint la destination dite lorsqu’elle fit le point sur ses cibles. Deux Donphan - deux esprits de Donphan. Elle avait un avantage sur eux par rapport au petit spectre qui avait été attaqué, et c’était son existence matérielle. Les deux Pokémon ne pouvaient pas l’attaquer de là où ils étaient. Suis-je un type Normal ? se demanda la Nalcienne en souriant un peu. L’inconvénient, du coup, c’était qu’elle non plus ne pouvait pas les atteindre. Elle ne pouvait même pas les repérer, dans l’état actuel des choses, maintenant qu’elle s’était complètement déconnectée - ou autant que possible - de leur plan d’existence. Peut-être devrait-elle profiter de cette invulnérabilité pour commencer par trouver le morceau de tissu perdu. Dans la plaine vide et terne, elle le repéra aisément : il était posé au sol, accroché par une brindille ou un truc du genre, vaguement agité par le vent presque inexistant.

Mizuki souffla, et regarda autour d’elle comme elle l’aurait fait en ville, pour s’assurer qu’aucun chariot n’allait lui rentrer dedans, puis elle s’avança dans la zone. Même si elle ne pouvait pas les voir, elle avait identifié que c’était le champ de bataille des Donphan, et c’était impressionnant d’y aller tout en imaginant que deux mastodontes étaient en train de se heurter avec violence à côté d’elle, peut-être même exactement là où elle se trouvait ! La Lieuse fit quelques pas sans encombre, puis se sentit soudain mal. Son corps s’était crispé. Sur son épaule, Latu avait le plumage gonflé.

"Hmp… Haa…"

Re… cule, Mizu…

Aussi rapidement qu’elle put, la jeune femme rebroussa chemin, le souffle court. Le malaise s’atténua rapidement. Visiblement, elle n’était pas aussi invulnérable qu’elle avait cru au premier abord…

C’était eux, Latu ?

Oui, j’en suis persuadée. Ils ne s’en sont pas pris à nous directement, mais ils sont très en colère.

Pourtant, j’ai tenté de me deconnecter le plus possible du monde spirituel. Comment ça se fait ?

En fait, je pense que c’est un peu comme si tu étais entrée dans une maison hantée. Ou simplement une maison où quelqu’un est mort, ou alors où un drame a eu lieu. Le fantôme ou les énergies ne t’attaquent pas directement, mais tout ça a une influence sur l’environnement du monde matériel. Mon type et tes pouvoirs nous l’ont fait ressentir plus fort, mais même un humain ou un Pokémon lambda n’y serait pas indifférent.

Ça veut dire que c’est eux qui ont un avantage sur nous et qu’il faut qu’on se rapproche de leur plan pour interagir avec eux…

Mizuki ferma les yeux un instant et repartit dans sa méditation. Lorsqu’elle les rouvrit, la plaine n’avait pas changé, mais elle percevait de nouvelles formes. Les énergies des deux adversaires étaient effectivement imposantes et elles se poursuivaient et se choquaient sans discontinuer. Pas étonnant qu’elle n’ait pas pu faire plus que trois pas ; Mizuki avait l’impression de se tenir dans le ciel, face à un nuage de tempête, à deux doigts d’être balayée par les vents.

Layla a dit que je pouvais demander de l’aide à l’un de mes Pokémon, mais c’est de tous dont je vais avoir besoin pour faire face à ça !

Eh bien, appelle-les tous ! Qu’est-ce qui t’en empêche ?

C’est une épreuve… Il y a des règles.

Elle avait l’air de dire que ça n’était pas vraiment un exercice… Plutôt un imprévu.

Quand même. Je veux faire ça dans les règles.

Si tu y tiens… Qui doit t’épauler, alors ?

Je ne sais pas… Ce sont des Pokémon Spectre, ils vont donc tous vous mettre en danger. Dimoclès et Freezia pourraient me permettre de mieux me maintenir dans le plan immatériel, et puis ça me permettrait d’avoir la réponse à ma question sur l’utilité des épées contre des fantômes…

Ce ne sont pas des Pokémon Spectre.

… Hein ?

Ce ne sont pas des Pokémon Spectre. Ce sont des Pokémon morts. En fait, ce ne sont sans doute même pas des Pokémon à proprement parler, juste des âmes. Des souvenirs… Ils peuvent nous faire du mal, mais certainement pas comme une attaque de Pokémon Spectre le ferait. En tout cas, c’est le sentiment que j’en ai. Et c’est sans doute pour ça que tu les distingues sous la forme de fumées.

Oh… Je pensais que c’était parce que j’étais plus habituée à travailler avec des Pokémon Psy que Spectre.

Ça doit jouer un peu aussi. Mais tu es aussi plus habituée à travailler avec des Pokémon Spectre, euh, “vivants”, faute d’un meilleur terme, qu’avec la Mort elle-même. Maintenant qu’on a réglé les problèmes de force et faiblesse des types, il va falloir s’y mettre !

Dans le monde réel, après une trentaine de seconde d’apparente immobilité, Mizuki hocha la tête et attrapa l’une de ses Pokéballs pour en faire sortir son occupante : Freezia, sa Momartik. Latu sauta une fois de plus de l’épaule de sa Lieuse pour se mettre en retrait, à l’abri du combat. La simple apparition d’un autre spectre sur leur terrain fit tourner la tête des Donphan vers la Nalcienne. Elle n’allait pas avoir beaucoup de temps pour se mettre en mouvement.

“Ce n’est même pas la peine d’imaginer m’adresser à eux comme je l’ai fait avec l’autre, là ils sont deux et ils n’ont pas l’air de vouloir discuter. Freezia, j’ai besoin que tu m’aides à me maintenir dans le même plan que ces deux-là, et que tu m’en extirpes si ça se corse trop. Il faut aussi que tu m’aides à les calmer, si jamais tu as une idée…”

Et un thé, avec tout ça ? demanda la femme des neiges avec ironie, mais en étant tout de même prête à aider sa partenaire. Les yeux du Spectre brillèrent et Mizuki se sentit traversée par le froid. Autour d’elle, le cimetière semblait se brouiller, tandis qu’elle discernait de mieux en mieux la forme des éléphants dans la fumée. La sensation était effrayante.

“Pas trop loin, hein ?” demanda-t-elle à Freezia en sentant son accroche avec le monde matériel faiblir.

S’il te plaît, Mizuki, je sais ce que je fais, quand même, lui répondit la Momartik avec lassitude et amusement. Je ne vais pas te tuer.

"Je sais", murmura l’humaine. Je pense que je peux les atteindre, maintenant, et c’est tant mieux parce qu’ils ont l’air de venir vers nous ! Avec moi, Freezia !

Le premier réflexe de protection de Mizuki fut d’utiliser les vents autour d’elle pour repousser les émanations d’âmes. Mais elle n’avait pas oublié que Layla lui avait signalé que sa maîtrise élémentale en aurait probablement pris un coup, dans cet autre plan. Et surtout, elle connaissait une autre technique, très semblable en apparence, mais qui ferait probablement un malheur ici. L’humaine et sa Pokémon se mirent à faire les mêmes mouvements de maîtrise, et un Vent Mauvais se leva et alla frapper les deux monstres. Ils reculèrent sous le choc, mais semblaient avoir gagné en consistance. La bourrasque ne les délita pas aussi facilement que la Maîtresse de l’Air l’aurait pensé. En tout cas, elle était désormais leur cible.

On prend chacun le sien, Mizu ?

Non, je préfère qu’on reste en duo.

D’accord. Je me permets juste de rappeler qu’on ne peut pas utiliser Vent Mauvais ad vitam avant de s’épuiser, et que même si ça a l’air d’avoir été efficace, je ne pense pas qu’on arrivera à les fatiguer assez.

Tu as raison, il nous faut une stratégie. Ce sont des Donphan, alors… tu penses que tu peux utiliser Vent Glace ? Tu ne vas probablement pas avoir des problèmes d’être “assez habituée au monde spirituel” pour ne pas pouvoir utiliser ton élément…

Sans répondre, Freezia réinvoqua les vents dans la zone, mais cette fois en y ajoutant des particules de glace pour tenter de geler les adversaires. Même si la Momartik maîtrisait sans trop de mal, il fallait admettre que l’attaque était moins puissante que ce qu’elle pouvait être en temps normal, et surtout que les Donphan y résistaient bien mieux, même si ils semblèrent et firent un détour pour s’en éloigner. Visiblement, la glace spirituelle était moins efficace que sa version matérielle ! Il allait falloir se limiter aux forces mentales, alors. Après tous, Mizuki était venue là pour prouver sa valeur sur ce point ! Dans cette situation, deux idées lui venaient, même si elle ne savait pas encore trop comment les mettre en place : Hypnose, et Exorcisme. Ces deux plans nécessitaient que les adversaires soient à l’arrêt de toute façon, après réflexion… Du coup, d’ici-là… Résister jusqu’à avoir une ouverture !

Ils vont essayer de nous encercler, j’ai l’impression.

Il faudrait qu’ils sachent où on est pour ça : Reflet !

Mizuki et Freezia se dispersèrent, et des clones de l’une et de l’autre apparurent et disparurent un peu partout autour des deux ennemis. Il était beaucoup plus facile de jouer sur les sensations dans cet univers alternatif, et même cette technique que l’humaine n’avait pas eu beaucoup l’occasion d’expérimenter n’était pas très compliquée ici. Les adversaires furent obligés de ralentir pour analyser la situation un instant. Les silhouettes de Mizuki étaient évanescentes comme une vision dans la chaleur d’un désert. C’était le moment d’en profiter pour frapper fort.

Avec moi, Freezia ! Etonnement !

De concert, les silhouettes de Mizuki et celles de sa Momartik ouvrirent leurs bouches et se mirent à hurler un son venu d’outre-tombe. Non seulement le son était désagréable au possible, mais surtout la surprise (ou l’effroi) paralysa les ennemis pendant un court instant qu’utilisa la Nalcienne pour lancer son coup suivant, tandis que la Pokémon des glaces restait prête à relancer l’attaque si besoin. Les yeux des Mizuki s’illuminèrent de bleu, et leur lueur pulsa doucement au rythme de l’attaque Hypnose qu’elle tentait sur les deux esprits. Sauf que contrairement à l’Hypnose du monde normal, elle ne souhaitait pas simplement endormir les créatures - elle n’était pas sûre qu’on puisse faire dormir ce genre de spectre - mais les soumettre en les mettant en transe. Le fait qu’ils la croient en surnombre l’aidait dans sa tâche, mais elle n’était pas sûre que cela serait suffisant, si leur colère était trop forte. La Lieuse insista malgré tout en ignorant le doute.

L’un des esprits commença à réduire ses défenses, et Mizuki redoubla d’ardeur pour faire céder le second. Les effets de l’Etonnement commencèrent à se dissiper, mais cette fois ce fut Freezia qui réagit d’elle-même, cherchant à assommer sa cible de nouveau. Après quelques dizaines de secondes supplémentaires, le deuxième Donphan s’inclina et le duo put souffler un peu. Les reflets se dissipèrent, et la Nalcienne s’approcha des deux volutes, maintenant immobiles. Ses yeux brillaient toujours de bleu, signe que son pouvoir restait actif.

Bien, maintenant il faut “résoudre le différent”, j’imagine, mais comment faire ça ? Peut-être que ça serait plus simple de simplement les garder en transe comme ça.

Oui, mais ça serait seulement temporaire. Soit il faut les réconcilier, soit… leur offrir le repos.

Oh la la… Je peux déjà leur demander plus d’infos à chacun, mais s’il s’agit d’un problème qui a un rapport avec leur vie précédente, ou simplement d’un pic d’agressivité soudain, je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire.

Comme elle l’avait fait plus tôt avec le Donphan royal, Mizuki s’accorda aux esprits des Pokémon pour tenter d’en apprendre plus sur eux, aider par le fait qu’ils étaient soumis mentalement à son Hypnose. Mais elle avait du mal à interpréter plus que des souvenirs de batailles et de compétition pour déterminer la hiérarchie dans une tribu, ou pour obtenir les faveurs d’un autre membre. C’était tout ; comme si le reste de leur existence n’avait pas eu d’importance ou n’avait pas existé, la jeune femme ne put en apprendre plus sur eux.

On dirait… On dirait que ces Donphan ne sont pas des Donphan à part entière, mais juste des souvenirs des combats que ces Pokémon ont pu vivre.


Mizuki redevint silencieuse. Elle ne voyait pas quel médiation il pouvait y avoir quand on avait à faire avec des entités pour qui se battre était la seule raison de leur existence. Peut-être que les empêcher d’agir en les mettant hors d’état de se battre était le plus simple, même si ça lui laissait un goût de pas fini. Avec philosophie, elle songea que gérer la mort de quelqu’un devait sans doute souvent faire cet effet. La jeune femme posa sa main au niveau de la tête vaporeuse d’un des fantômes, l’autre sur le front du second, puis y libéra un Choc Mental, histoire de laisser les deux bêtes inaptes le temps de son épreuve.

Les volutes de fumée s'étaient apaisées. La jeune femme attendit quelques instants histoire de s'assurer qu'elles ne se réactivaient pas, puis elle rejoignit le plan matériel avec l'aide de Freezia. Cette fois-ci, elle put atteindre le morceau de tissu sans encombre, et le ramena à Layla pour lui faire le rapport de la situation. Peut-être qu'elle s'y connaîtrait mieux en exorcisme.
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[ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki] Empty Re: [ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki]

Message par PNJ Mar 5 Mar 2019 - 20:30

Layla observait sans rien dire son élève avec les yeux de son esprit, prête à stopper l’exercice si Mizuki se laissait convaincre par son oiseau. Elle ne l’aurait jamais envoyé accomplir cette tâche si elle ne l’avait pas crue capable de gérer ce deux contre deux. Elle fut rassurée par la réponse de la jeune fille qui avait bien compris la finalité de l’exercice. La méthode qu’elle utilisa, l’hypnose surprit Layla qui s’était attendue soit à une méthode plus douce comme la négociation, soit à une approche plus frontale et brutale, mais après tout pourquoi pas ? Elle ne pouvait nier que l’exercice était réussi et marqua même sa satisfaction d’un hochement de tête.

Puis son esprit réintégra son corps qui n’avait pas bougé de la défense qui lui servait de banc et elle recouvrit les yeux tandis que Mizuki revenait à elle.

« Bien, très bien ! Bien joué Mizuki. Maintenant que ces deux forcenés sont assommés, nous allons pouvoir passer à la suite ! Fufuro, tu n’as pas quelque chose à dire ?
-Merci pour mon tissu ! »


Et il attrapa le bout de soie de son appendice avant de le cacher sous sa poupée. Puisque sa dresseuse avait terminé de le recoudre, il s’échappa pour aller s’amuser dans le marais. La jeune femme écouta ensuite le compte-rendu de Mizuki sur la situation… Donc elle voulait exorciser les Donphans ancestraux pour les calmer… Si elle savait ce qui l’attendait…

Layla lui répondit avec un sourire :

« En somme tu me demandes de t’apprendre à exorciser et de calmer des esprits ? Ca tombe bien car il s’agit en quelques sorte de l’étape finale que j’ai prévue pour ton épreuve ! Mais avant ça, je dois vérifier que tu possèdes les bases et t’apprendre un ou deux trucs.

Pour t’introduire la suite, permets-moi de te poser une petite question : si ce cimetière est le lieu de repos d’un grand nombre de Donphan, pour ne pas dire de tous les représentants de cette espèce, saurais-tu me dire pourquoi tu n’as rencontré que si peu d’esprits d’éléphants jusqu’ici ? »


Elle laissa à son élève quelques minutes de réflexion avant de lui donner la réponse… Ou plutôt sa réponse.

« Pour simplifier les explications très théoriques et barbantes sur le mode ou territoire ou espaces – appelle ça comme tu veux – des esprits, permets-moi d’utiliser une petite image. Imagine le monde des esprits comme un immense territoire aux frontières mal définies recouvert d’un épais brouillard opaque. Dans ce territoire se trouve une unique petite maison dotée d’une unique petite fenêtre. Ca te donne une idée de la différence de taille entre le monde des esprits tels que certains spécialistes le conçoivent et notre monde physique qui n’est qu’une petite demeure.

Comme le brouillard est opaque, la plupart des humains qui vivent donc dans la maison ne voient pas rien à travers la fenêtre, aussi ils préfèrent ne pas s’en préoccuper et se détournent de la fenêtre. Mais certains d’entre eux sont capables de regarder à travers la fenêtre et ils peuvent voir des ombres bouger dans le brouillard. Ils sont même capables d’ouvrir la fenêtre et de passer la main à travers pour interagir, même de manière minime avec la brume qui les entoure ou encore pour appeler à eux les créatures les plus proches d’eux. Tu l’auras peut-être deviné, mais ces gens-là sont des apprentis maître de l’esprit, des lieurs psychiques pour dire les choses autrement. Mais un maître de l’esprit peut lui sortir par la fenêtre pour aller explorer les brumes et rencontrer les esprits qui les habitent, y compris les plus éloignés… Mais en faisant cela, il peut prendre le risque de se perdre et c’est ce risque que tu vas devoir gérer.

Quand on parle d’esprit des morts humains ou Pokémon et non d’esprits élémentaires ou d’esprits originels, la distinction entre esprits faciles à atteindre et esprits plus « éloignés dans la brume ». Plus la mort est récente, plus l’esprit est facile à atteindre. Pour ton prochain exercice, je veux donc que tu sois en capacité communiquer avec les esprits des humains qui habitaient autrefois ici.
Tu ne le sais peut-être pas mais jadis, ce marais était une ville de petite taille florissante dont les habitants ont été décimés par des épidémies. Comme tu as pu le voir avec les deux Donphan, hormis les esprits, on peut aussi trouver leurs souvenirs dans le monde des esprits. Concernant les morts, ils projettent parfois des éléments de leur vie passée. J’ai d’ailleurs trouvé tout à l’heure une reproduction fantôme de la ville telle qu’elle était autrefois, et j’aimerais que tu m’y rejoignes.

Pour cet exercice, tu pourras utiliser tous tes Pokémon psychiques et spectraux, car la tâche s’annonce plus difficile. Tu vas devoir remonter les différentes époques et probablement communiquer avec les différents esprits que tu rencontreras pour qu’ils puissent te guider dans le temps et te confirmer à quelle époque tu te trouves. Bien sûr, si tu communiques avec un esprit de Pokémon, sa notion du temps ne sera pas la même que la nôtre, mais la maîtrise de l’esprit est un magnifique traducteur universel pour comprendre autrui. Mais il faudra aussi que certains de tes Pokémon restent en arrière au fur et à mesure pour te servir de repère au cas où tu te perdes, car je voyage mental ‘dans le temps’ est aussi facile que de se balader dans une contrée brumeuse sans carte ! Si on ne prend pas de bons repères, on risque de se perdre ! De même, tu peux choisir d’envoyer tes Pokémon en éclaireur par petits groupes ou de rester avec eux tout le temps pour éviter les pertes, c’est toi qui vois. De toute façon Saki t’accompagnera dans ce voyage pour être sûre que tu ne te perdres pas. Quant à moi, je t’attendrai à l’arrivée au village des esprits ! Bonne chance ! »


Et après un dernier sourire, Layla retomba en transe et, aidée de Saki, elle rejoignit le fameux village en quelques minutes, peuplés de silhouettes humaines et Pokémon mal en point errant autour de maisons fantomatiques branlantes. Il était plus facile de se rendre dans un lieu spirituel particulier lorsqu’on l’avait déjà visité et qu’on avait déjà de l’expérience dans les voyages extrasensoriels mais la jeune femme n’était pas inquiète. Mizuki s’en sortirait très bien !

[Tu dois donc voyager dans le monde des esprits et trouver le village des anciens habitants du lieu en suivant les conseils de Layla. Laisse parler ton imagination pour décrire ce voyage avec tous tes Pokémon ! Bonne chance !]
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Message par Mizuki Ana Mer 13 Mar 2019 - 22:57

Après avoir expliqué la situation à Layla, et avoir entendu sa réponse, Mizuki se sentit comme un élève qui, au moment de l’examen, se rend compte qu’il n’a pas fait l’impasse sur la bonne matière, et qu’il ne maîtrise pas du tout son sujet. En effet, apprendre qu’elle allait devoir exorciser quelque chose lui fit réaliser qu’elle n’avait pas vraiment de connaissance ni pratiques ni théoriques en la matière. D’ailleurs, si elle en avait eues, elle aurait probablement envoyé dans l’au-delà l’esprit qui hantait son épée, lorsque celui-ci était animé de pulsions meurtrières, au lieu de le laisser en permanence sous la surveillance de sa Momartik ! Elle tenta malgré tout de farder un visage impassible et de rester sereine. Après tout, l’examinatrice avait précisé qu’elle comptait lui apprendre, elle n’était pas jetée dans l’inconnu sans la moindre aide.

La Lieuse avait donc l’esprit assez clair lorsque Layla lui posa une question théorique au sujet des esprits. Mizuki prit le temps de réfléchir, n’ayant aucune certitude et que des hypothèses sur le sujet. Elle tenta une réponse.

“Peut-être… que je ne suis pas connectée assez au monde spirituel ? J’en devine rapidement quelques uns, mais pas tous, et pas assez concrètement. Ou alors, ils se cachent et n’apparaissent que sous certaines conditions ? Par exemple, il faudrait les invoquer, à la manière d’esprits élémentaux…”

L’examinatrice ne fit pas de commentaires particulier sur sa réponse, mais elle lui fit ensuite part de sa vision des choses, en présentant les différents plans comme une maison et le brouillard qui l’entoure. Mizuki se trouva très intéressée par cette métaphore, qui lui permettait de comprendre de nouvelles choses, et surtout d’avoir un nouveau point de vue sur la maîtrise spirituelle. Quand on travaillait avec quelque chose d’aussi vague et vaporeux que la notion d’esprit, avoir une vision claire à projeter mentalement aidait toujours. Par contre, elle tilta à l’évocation de risque de se perdre dans l’autre plan. Voilà qui l’intriguait et l’inquiétait… Mizuki n’avait jamais pensé que la maîtrise des esprits pouvait la mettre en danger. Enfin, elle s’exposait évidemment aux attaques d’esprits malveillants (quoique l'entraînement et l’expérience étaient censés lui apprendre à s’en protéger de mieux en mieux) et aux accidents de téléportation (testé, désapprouvé). Mais “se perdre” ? C’était un danger qu’elle n’avait jamais considéré jusqu’alors. Peut-être qu’elle avait toujours envisagé sa maîtrise de façon trop superficielle ?

Mizuki se concentra sur le discours de Layla, mais certaines notions commencèrent à se mêler dans sa tête. Un esprit, c’était… un esprit, non ? Enfin, peut-être que l’examinatrice voulait parler de la différence entre le mind Terrosien et le djinn Flamenois. Par contre, qu’entendait-elle par esprit originel ? La Nalcienne se força à se concentrer, car son interlocutrice entrait dans le vif du sujet : l’exercice suivant. Rien que ça. Une fois de plus, réfléchir à la question - rencontrer un esprit humain d’un lointain passé - fit réaliser à Mizuki qu’elle n’avait pas vraiment d’idée sur la façon de faire, à première vue. Mais la suite des explications de Layla lui donna l’impression que la tâche était encore plus titanesque qu’elle ne le pensait.

Elle ne se fit pas prier pour faire sortir de leur Pokéball tous ses partenaires sitôt que son examinatrice eut fini son exposé, et leur fit un bref topo de la situation. Ses Pokémon avaient l’air plus ou moins perplexes - certains d’entre eux connaissaient mieux le plan spirituel que les autres, et avaient déjà quelques idées sur la manière de voyager dedans, tandis que les autres n’étaient pas vraiment plus avancés que Mizuki. Mais, comme leur existence entière était liée à cet autre monde, ils n’avaient pas peur - contrairement à leur Lieuse. Ça ne servait à rien d’essayer de le leur cacher. Mais Latu lui pressa doucement l’épaule avec ses serres, et tous les autres la rassurèrent, même Gallame et Dimoclès. Ils la croyaient tous parfaitement capable de s’en sortir. Mizuki leur sourit avec reconnaissance. Avoir leur soutien la mettait en confiance, et la présence de Saki, un Pokémon sans doute rôdé à l’exercice et capable de s’assurer qu’elle ne se perde pas, la rassurait.

Bon, par quoi fallait-il commencer ? Mizuki se demanda si elle ne pouvait pas simplement suivre Layla, mais son empreinte psychique était déjà partie loin, trop vite pour qu’elle se contente de se lancer à sa poursuite sans préparation. Au moins, elle pouvait éventuellement utiliser la femme comme point d’ancre à suivre pour progresser. Quoi qu’elle décide, il était temps de s’y mettre. D’abord, elle s’inclina devant Saki et entreprit d’établir un vrai lien de Pokémon à Lieur. Puisqu’elles allaient faire équipe, ou, du moins, être compagnes de voyage, il fallait qu’elle s’ouvre mentalement à la Gardevoir.

“Je vous remercie de votre aide, Saki.”

Une fois les préparatifs du Lien établit de son côté - l’équivalent d’une main tendue à un potentiel partenaire - la jeune femme se tourna vers ses propres Pokémon, qui attendaient ses instructions.

“Okay, vous tous. Nous allons donc nous enfoncer dans l’espace mental. Pour commencer, vous allez me suivre, et simplement m’aider à avoir l’énergie mystique nécessaire, d’accord ? Comme le but est de rencontrer des spectres, Dimoclès et Freezia, vous allez être mes principales sources, donc.. Dimoclès, veux-tu bien t’accrocher dans mon dos ? Et toi Freez’, en face de moi.”


Les deux Pokémon se positionnèrent, même si l’arme hantée le fit en rechignant. Les doubles-lames avaient fini par accepter pleinement Mizuki comme leur propriétaire / Lieuse, mais tout ce qui n’était pas du combat les ennuyaient, et ils ne s’en cachaient pas. La Nalcienne réfléchit aux missions du reste de son équipe.

“Gallame, les jumeaux… vous, vous allez majoritairement servir à me stabiliser. Vous me ramenez si vous sentez que je m’enfonce trop vite que je m’éloigne de vous par mégarde, même si je ne pense pas que ça devrait arriver. Et maintenant…”

D’un geste calculé, elle s’assit par terre, en tailleur.

“Méditons.”

Les créatures s’installèrent autour de leur Lieuse de manière à former un cercle. Gallame resta debout, mais ferma les yeux pour se concentrer, tandis que les Psystigri gardaient les leurs grand ouverts, mais commençaient à émaner une aura mentale bien visible, de même que Freezia. L’humaine, elle, inspira et expira profondément, avec lenteur, cherchant à ressentir l’autre plan autour d’elle. D’abord… Je suis dans une maison. Une cabane en bois. Moi et mes Pokémon sommes dans cette cabane… Tandis qu’elle se concentrait sur l’image, l’environnement autour du groupe changea, alors que la vision cognitive devenait de plus en plus forte. Dans cette cabane, il y a… une fenêtre ; et derrière cette fenêtre, la brume noire, comme en plein milieu de la nuit. Maintenant, la Nalcienne et ses Pokémon se trouvaient littéralement dans ce qu’elle imaginait. Enfin, leurs projections mentales tout du moins. Leur corps physique n’avaient, eux, pas bougé.

La vision trembla et commença à s’effacer par endroit. Et si… est-ce bien prudent d’abandonner mon corps comme ça ? Et si des Pokémon sauvages s’en prennent à nous pendant notre transe ? Alors que sa détermination et sa résolution semblaient flancher, la voix mentale de Gallame résonna.

Gallame - Concentre toi, Mizuki. Nous autres Pokémon sommes plus habiles à nous déplacer dans cet espace, donc s’il arrive quelque chose dans le monde physique, nous pourrons rapidement y retourner pour te protéger… Mais, si ça te rassure, je peux rester dans cette… cabane ? Je serai ta première balise, et comme je comprends qu’il s’agit de ta projection mentale pour faire le lien entre le monde réel et le monde spirituel, je serai rapidement averti s’il se passe quelque chose de l’autre côté. Je ne laisserai personne te faire du mal.

Témis - Quel frimeur.

Lénos - Tout ça parce qu’il est mieux sans nous.

Gallame - … Silence, vous deux.  

Comme pour indiquer aux autres que les mots du Pokémon Chevalier avaient eu de l’effet, la vision s’affirma de nouveau. Mizuki avait suffisamment confiance pour avancer plus loin. Elle ouvrit les yeux, prit quelques secondes pour observer autour d’elle l’espace cognitif qu’elle avait créé, puis posa son regard sur Gallame et acquiesça en souriant. Elle se releva, un peu déstabilisée par le poids de Dimoclès dans son dos.

“Très bien, alors voici notre point de départ”, annonça-t-elle. “Layla a parlé d’une fenêtre, mais je pense que ce sera plus pratique de considérer qu’il s’agit en fait d’une porte”, ajouta-t-elle tandis que la vision s’adaptait à l’imagination de la jeune femme. “Gallame, tu nous attendras donc au niveau de l’ouverture, comme ça tu resteras accessible pour nous, tout en restant dans la maison, prêt à intervenir dehors. Les autres, en route.”

L’un après l’autre, ils traversèrent l’ouverture pour rejoindre le brouillard opaque. Ni froide ni chaude, ni même particulièrement humide, la vapeur semblait s’écarter autour d’eux sans difficulté, et ne pas se remettre immédiatement dans leur sillage. Mais alors que Mizuki allait émettre l’hypothèse que, peut-être, le brouillard représentait ce qui était l’inconnu et que ce qui avait été découvert resterait visible, le chemin qu’ils avaient emprunté se retrouva de nouveau dans l’obscurité, cachant la maison. On pouvait donc vraiment se perdre, même si Gallame était encore assez proche pour que le risque soit nul. La femme fronça les sourcils. C’était maintenant que ça devenait sérieux.

Mizuki continua à avancer sur quelques mètres, gardant la maison dans son dos, histoire de s’enfoncer, littéralement (du moins l’espérait-elle) dans le monde spirituel. Elle tentait de discerner la trace de Layla dans le mélange d’esprit qu’elle distinguait, mais leur concentration semblait devenir plus dense à chaque pas, diluant la piste qu’elle suivait. Si elle voulait pouvoir continuer, il allait falloir qu’elle mette en place une vraie stratégie ! Et donc, qu’elle se connecte aux esprits du lieu, pour rejoindre une nouvelle époque. Il lui vint une idée pour ça.

Maintenant qu’elle se trouvait dans leur monde, les réminiscences étaient beaucoup plus nombreuses. Beaucoup de Donphan, vu son point de départ physique, mais aussi de nouvelles créatures. Etant donné son objectif, la Nalcienne se concentra d’abord sur les éléphants, et en chercha un aussi âgé que possible. Elle s’avança avec son équipe vers le premier qui lui sembla remplir les critère et, comme lors de sa rencontre avec le monarque, se présenta en espérant que sa cible accepte d'interagir avec elle. Lorsque l’esprit approuva sa demande, la mentaliste lui posa une question très simple. Comme elle n’était pas encore allée très loin dans cet autre monde, elle considéra que cet entité lui était contemporaine. Du coup…

“Quel est le premier souvenir que tu as de cet endroit ? Peux-tu me le décrire avec le plus de détails possibles ?”


L’esprit de Donphan se mit à réfléchir, et des images se formèrent autour d’eux, tandis que Mizuki découvrait ce que le Pokémon se remémorait, et qu’elle le matérialisait autour d’eux, ce qui était plus ou moins la même chose que de dire qu’elle s’y téléportait. Lorsque cet éléphant était arrivé dans le marais, la zone n’était pas tellement différente de ce à quoi elle ressemblait lorsque la Nalcienne était elle-même venue, visiblement. Le même ciel sombre, la même brume, le même environnement poussiéreux et désolé. Elle n’avait pas de moyen de dater ce qu’elle voyait, mais c’était encore trop récent, sans le moindre doute.

Avec respect, Mizuki et l’ancien esprit observèrent la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Un Donphan - un vrai, bien vivant même si ça n’était sans doute pas pour très longtemps - marchait à un rythme extrêmement lent, foulant de ses pattes la terre de ses ancêtres, peut-être, ou alors simplement l’endroit qu’il était amené à rejoindre à la fin de sa vie. Quand il estima que le moment était venu, il s’effondra, mort. De son corps émergea son esprit, beaucoup plus jeune que la version qui l’avait conduite ici. Les deux émanations du Pokémon fusionnèrent, gardant l’aspect juvénile du nouveau. Enfin, pas exactement. C’était un esprit de vieux Donphan. Mais c’était un esprit jeune de vieux Donphan… C’était sans doute ce qu’entendait Layla lorsqu’elle avait parlé d’esprit récent et d’esprit plus loin dans la brume. Ici, maintenant, elle était on ne pouvait plus proche du moment où l’animal avait rejoint le plan spirituel. Si elle voulait donc remonter plus loin dans le passé, il allait donc falloir qu’elle cherche des esprits âgés, mais pas nécessairement des esprits d’individus âgés… Cela devenait philosophique.

Voyant qu’elle ne s’intéressait plus à lui, le fantôme de Donphan s’éloigna. Mizuki le remercia de loin, avant qu’il ne se dissipe dans le brouillard. Il allait falloir trouver une nouvelle piste, maintenant, mais avant qu’elle ne puisse y réfléchir, il y eut soudain de l’agitation. Une créature, que la Nalcienne put reconnaître comme étant un Mimiqui, puisqu’elle en avait rencontré à peine quelques dizaines de minutes plus tôt, traversa la plaine morte à toute vitesse. Son déguisement était abimé, nota la jeune femme, mais surtout il était suivi ; dans la brume, une silhouette indistincte apparut et prit la même direction que le spectre. Contrairement au Pokémon, dont l’image était plutôt claire, la forme n’avait pas de contours ou de couleurs fixes. On devinait qu’il s’agissait d’un humain, et on pouvait même identifier que c’était une femme. Mais impossible d’avoir plus d’informations…

C’est comme tout à l’heure avec les fumées, songea la Lieuse. Ce n’est pas vraiment un esprit, c’est un souvenir. Peut-être un souvenir du Mimiqui ? Dans ce cas, ça voulait peut-être dire que lui était un véritable fantôme de cette nouvelle époque, avec lequel elle pouvait communiquer. Elle se mit donc en chasse du Pokémon Spectre. Contrairement à celle de son examinatrice, sa trace psychique était encore bien vive, et le groupe parvint à le rejoindre en moins de deux. La créature eut l’air surprise de croiser des présences bien vivantes dans le plan mental, sans détecter la moindre présence physique aux alentours. Les explorateurs du temps ne devaient pas courir les rues, après tout.

Comme l’avaient espéré et supposé la Lieuse et ses Pokémon, le Mimiqui avait une empreinte beaucoup plus marquée dans le monde spirituel que sa poursuivante, qui d’ailleurs avait disparu. D’ailleurs, la fée n’avait aucun souvenir d’avoir été suivie… Vu que Mizuki remontait le temps, peut-être qu’il ne s’écoulait plus vraiment comme dans le monde normal, même localement. Ca n’avait pas grande importance de toute façon. La Nalcienne exposa sa situation au Pokémon Spectre, qui lui répondit en secouant la tête.

Je suis né ici et j’y ai passé toute ma vie depuis. Mes premiers souvenirs remontent à plutôt loin, ça vous ramènera probablement un sacré paquet d’années en arrière, mais l’endroit était déjà abandonné quand j’ai éclos… Ca fera l’affaire ?

Ca suffira, confirma Mizuki. Par contre, il faut que je laisse un de mes Pokémon ici… Hm.

La Dresseuse se trouva un peu ennuyée au moment de choisir. Laisser Latu était hors de question ; laisser un de ses Pokémon Spectre l’embêtait, elle avait besoin de leur présence pour pouvoir s’enfoncer plus loin. Et laisser l’un des Psystigri reviendrait à laisser les deux, puisqu’ils refusaient catégoriquement de se séparer - et ils savaient qu’elle le savait. Mais s’alléger de deux Pokémon d’un coup ne la réjouissait pas, non plus. Et si jamais elle avait besoin d’eux ? Néanmoins, elle le savait, Témis et Lénos étaient les meilleurs choix dans la situation actuelle. Bien évidemment, ses autres Pokémon en avaient tout autant conscience qu’elle. Tandis qu’elle soupirait à l’idée de faire ce choix, les deux félins s’étaient déjà reculé de quelques mètres pour montrer qu’ils acceptaient la mission de seconde balise.

Le Mimiqui commença donc à relater ses premiers souvenirs d’enfance, et Mizuki ressentit la concentration d’esprits se densifier autour d’elle. Leur conteur n’avait pas menti, il avait passé un paquet d’années dans le Cimetière, et le groupe venait de se rapprocher d’un coup de la tragédie. Même si les fantômes n’étaient pas encore complètement accessibles, ils étaient beaucoup plus présents maintenant. Ce pas en avant rassura la jeune femme. L’environnement autour d’eux avait à peine changé, mais, si on y prêtait attention, on pouvait remarquer que la destruction était moins importante que dans la réalité. Le temps n’y avait pas encore autant fait son oeuvre.

En achevant son histoire, le Pokémon déguisé avait disparu. Mizuki, Latu, Freezia et Dimoclès étaient seuls au milieu des ectoplasmes intangibles. Considérant que la stratégie de trouver un Pokémon Spectre avait été efficace, l’humaine décida de la remettre en application, et elle se mit en quête de l’un d’entre eux. Vu l’endroit, il devait y en avoir légion, pour peu qu’ils ne se cachent pas ! Mais avant qu’elle n’en débusque un, elle tomba sur une vision surprenante et ne put cacher son choc. Cette fois, dans la plaine, il y avait un humain. Un vrai humain, presque parfaitement net - donc un vrai esprit, ou une véritable projection mentale, et pas seulement une réminiscence. L’espace d’un instant, la jeune femme imagina qu’il pouvait s’agir d’un Lieur qui était lui aussi en vadrouille et qui pourrait donc l’aider, mais ses Pokémon Spectre la détrompèrent, et elle se retrouva déçue. Cet homme-là était mort, et à en juger par l’âge de son esprit et sa stabilité dans ce monde, pas depuis très longtemps.

Il n’allait donc pas pouvoir être d’une grande aide, mais, eh, c’était tellement inattendu de croiser un autre être humain ici que la Nalcienne décida d’aller lui parler. De toute façon, il l’avait vue et il la fixait, donc l’ignorer aurait été impoli.

“Bonjour”, commença sobrement Mizuki.

“Bonjour”, répondit l’inconnu. “Vous avez vraiment un drôle d’accoutrement.”

“Que… C’est VOUS qui avez un drôle d'accoutrement !” s’exclama la jeune femme, complètement prise au dépourvu par cette attaque gratuite. En plus, sa réflexion était parfaitement vraie : le style de cet homme était étrange, pour ne pas dire complètement inédit. C’était probablement le décalage temporel qui était à mettre en cause, mais ça, l’homme ne pouvait pas le savoir. Mizuki secoua la tête et reprit avant qu’il n’ait pu rétorquer.

“Enfin peu importe. Je suis à la recherche de quelque chose et peut-être que vous pouvez m’aider… Excusez-moi de demander ça comme ça mais vous êtes… un esprit… n’est-ce pas ?”

L’homme n’eut pas l’air trop choqué, donc il avait dû s’en rendre compte par lui-même, mais il semblait quand même ne pas trop y croire. Il observa ses mains, puis les alentours, puis la jeune femme.

“Alors c’est vrai ? Je suis mort ici ?”

“Ecoutez, à vrai dire, je ne sais pas”, commença Mizuki dans une tentative de rassurer son interlocuteur - et puis parce que c’était aussi ses sentiments sincères. “En réalité je suis une Lieuse, et je suis en train de m’enfoncer dans le monde spirituel. Il n’est pas impossible que tout ce qui se passe ici et maintenant ne soit que le fruit de mon imagination, ou de l’imagination des Pokémon alentours.”

“Mais ça n’est pas parce que ça se passe dans votre tête que ça ne peut pas être vrai, n’est-ce pas ?”
lança l’homme avec calme et philosophie. “Vous avez peut-être raison, après tout. Je ne me rappelle pas de grand chose… Pas de mon nom… ou pas de Giratina qui serait venu récupérer mon âme… Je crois me rappeler avoir tenté de traverser le marais et m’être noyé.”

La jeune femme garda le silence respectueusement pendant quelques secondes. En fait, elle attendit même que ce soit lui qui reprenne la parole quand il serait prêt. L’esprit passa quelques temps les yeux dans le vague, avant de se tourner vers elle de nouveau.

“Vous pensez encore que je peux vous aider, dans mon état ?”

“Eh bien… Est-ce que vous pouvez m’indiquer la date de votre mort, et depuis quand vous êtes là ?”


“Je pense que je suis là depuis… cinq jours, peut-être. Quand à la dernière date dont je me souvienne…”

Ce que lui annonça l’homme ne correspondait à rien de ce que Mizuki connaissait comme calendrier. Le point positif, c’était que ça voulait dire qu’elle était remontée jusqu’à une époque assez reculée. L’inconvénient, c’était qu’elle était plus ou moins perdue dans le passé, sans repère. La Lieuse secoua la tête, un peu déçue. Effectivement, cette information n’allait pas l’aider.

“Ah… Désolé. Enfin, au pire, dites toujours ce que vous cherchez ?”

“J’essaye d’atteindre les esprits qui vivaient dans la ville qui se trouvait ici avant.”

“Oh, vous voulez dire Fil ?”

Mizuki cligna des yeux, surprise et pleine d’espoir. Le nom ne lui disait rien - de mémoire de Nalciens, on avait depuis longtemps oublié l’appellation première du lieu. Mais si cette homme parlait bien de la même chose, il allait sans doute pouvoir la guider après tout !

“Vous savez des choses sur cette ville ?”

“Oui, bien sûr ! Enfin, je connais les légendes, plutôt bien sans vouloir me vanter. Ca pourrait être utile ?”

“Bien sûr. Vous pouvez me raconter ?” demanda la jeune femme avec un sourire

L’homme parla alors de Fil, comme on appelait la ville au Donphan dans son dialecte, telle qu’elle était d’après les récits. Et comme la chute de la ville était bien plus proche de son époque à lui que de celle d’où arrivait Mizuki, ses explications et anecdotes étaient beaucoup plus détaillées que tout ce qu’elle avait pu apprendre jusqu’alors - plus détaillées que la connaissance générale qu’avait le Nalcien moyen, donc. Tandis qu’elle écoutait l’exposé avec attention, Dimoclès se détacha de son dos et alla planter l’une de ses lames dans le sol.

Avant que tu ailles plus loin, je reste là pour faire la balise, okay ? Okay. Continue, maintenant.


Visiblement, la Dresseuse n’avait pas son mot à dire sur le sujet. Elle se contenta donc d’acquiescer, et de se replonger dans sa visualisation de ce que racontait son interlocuteur. Concentrée, elle ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, l’esprit était parti, et elle et ses Pokémon avaient finalement atteint quelque chose qui ressemblait à une ville.

“Layla n’est plus très loin”, annonça Mizuki, la voix plutôt assurée. “Enfin, ce n’est peut-être pas exactement ici qu’il fallait la rejoindre, mais elle est très proche, j’ai l’impression.”

La jeune femme fit quelques pas, croisant des volutes plus nombreuses et plus distinctes qu’avant, dont un certain nombre avait forme humaine. Les ombres n’étaient pas encore aussi nettes que le fantôme du conteur, donc elle devait probablement s’enfoncer encore un peu pour les rejoindre pour de bon. Elle touchait donc au but, semblait-il. Satisfaite, elle grattouilla son Natu, toujours posée sur son épaule.

“Ça finit donc avec toi, Freez’ et moi. Comme au bon vieux temps, hein ? Oh, et avec Saki aussi, évidemment.”

Avec l’aide de ses deux Pokémon, elle se concentra donc sur l’une des silhouettes afin de l’atteindre, et de stabiliser la vision. Ce faisant, elle espérait se rapprocher encore de son objectif, et sans doute retrouver son examinatrice.

[Long post is long… Mais finalement j'ai réussi à faire ça un seul ^^]
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Message par PNJ Jeu 14 Mar 2019 - 18:50

Alors que Layla patientait dans le village fantôme, elle « entendit » Mizuki arriver près de là où elle était. Saki était à ses côtés, ainsi qu’un des spectres de la jeune fille. La Gardevoir lui fit alors un rapide compte-rendu du déroulé de l’exercice. Bien, très bien. Mizuki avait réussi à cheminer à travers les esprits pour arriver jusqu’ici en discutant avec ceux qu’elle avait rencontrés. On pouvait donc dire qu’elle avait réussi.

Layla se téléporta donc aux côtés de son élève et échangea quelques mots avec Saki avant de sourire à la jeune fille et de la ramener à leur point de départ, au cœur du marais. Son Pokémon revint quelques instants plus tard, accompagnée des créatures de Mizuki.
Puis elle prit la parole :

« Bien joué ! Ce voyage a dû être assez long et fatiguant pour toi. Si jamais tu veux te reposer un moment, je te laisse dix minutes avant de passer à la suite. Ne t’inquiète pas, ce sera plus simple ! Nous avons exploré jusqu’au bout l’aspect spectral et spirituel de ta maîtrise de l’esprit, nous allons maintenant nous concentrer sur les aspects purement psychiques et kinétiques. Mais on verra ça dans dix minutes ! »

Layla avait une autre raison que le repos de Mizuki pour vouloir attendre un peu avant la suite, mais au bout de dix minutes, elle dut se rendre à l’évidence, évidence confirmée par Saki d’un ton réprobateur :

« Elle est retard…
-Oui, je vois ça… Tant pis. Je devais faire l’exercice suivant avec elle mais vu qu’elle n’est pas là, tu veux bien l’animer avec moi ?
-Pas de souci. Mais elle ne s’en tirera pas à si bon compte ! »


Le duo revint donc à Mizuki et Layla lui expliqua la suite :

« Maintenant, je vais t’apprendre une petite astuce pour démultiplier tes pouvoirs télékinétiques. Imagine un énorme rocher très lourd qui nécessite cent hommes qui le poussent en même temps et une heure d’efforts pour être déplacé. En cumulé, on pourrait donc dire qu’il a fallu cent heures de travail humain pour le déplacer. Pour autant, est-ce qu’on peut dire qu’un seul homme avec cent heures devant lui pourrait déplacer le rocher ? Il aurait du mal, pas vrai ? Pourtant lui aussi dispose de cent heures de travail humain devant lui. Je suppose que tu vois déjà la différence entre les deux cas : un travail effectué à l’unisson par plusieurs personnes sera toujours plus performant que la somme de ces travaux effectués individuellement. C’est ça que je vais te faire travailler.
Malheureusement, je n’ai pas de gros rochers sous la main mais j’ai une autre idée. Saki, si tu veux bien… »


La Gardevoir fit léviter jusqu’à elle un caillou de la taille d’une paume humaine. Puis, à l’aide de ses Fueillemagik acérées, elle grava une entaille très droite dans la roche qui courait d’un bout à l’autre de la pierre. Elle lança la pierre à Layla qui la montra ensuite à Mizuki en lui disant :

« Ton objectif, ce sera de le ramener ! »

Puis elle laissa choir le caillou au sol avant d’échanger un regard avec Saki. Aussitôt, leurs esprits, rodés à l’exercice, ne firent plus qu’un. L’instant d’après, une formidable poussée mentale émana des deux psychistes et frappa la pierre de plein fouet. Cette dernière s’enfonça aussitôt dans le sol en forant un trou un peu plus grand qu’elle, comme propulsée par le pied d’un géant.
Quelques secondes plus tard, Layla regarda de nouveau Saki avec un sourire. Elle était satisfaite. Elle demanda alors à son Pokémon :

« Combien d’après toi ?
-Entre sept cents et huit cents mètres. On a déjà fait mieux mais pour une épreuve, c’est plus qu’honorable !
-Parfait ! Mizuki, je veux que tu ramènes ce caillou avec l’aide d’un seul de tes Pokémon ! Pour commencer, il vous faudra le trouver dans le sol, en vous servant de ses particularités ! Ensuite, il vous faudra le ramener ! Mais il est trop loin pour que vous réussissiez chacun de votre côté, et même en soulevant le caillou à deux en même temps, vous aurez du mal à le remonter à la surface et à tenir vos efforts sur la durée ! Pour ce faire, il vous faudra pleinement unir vos esprit de manière à ne soumettre la pierre qu’à une seule poussée combinée, bien plus puissante et qui durera donc bien moins longtemps, ce qui vous permettra de remonter le caillou avant d’être épuisés.

Pour unir vos esprits… Si tu as réussi à communiquer avec des morts, alors tu sais toucher un esprit, ce sera d’autant plus facile s’il s’agit d’un Pokémon que tu connais bien ! Pour que l’union soit complète, il vous suffit de vouloir ensuite attaquer en même temps et au même endroit. Ca a l’air dur de se synchroniser autant dit comme ça mais C’est en fait très facile lorsque deux esprits sont connectés. Bonne chance ! »


[3 étapes dans cet exercices : localiser le caillou, t'harmoniser avec ton Pokémon et le remonter à la surface ! Bonne chance !]
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Message par Mizuki Ana Mar 26 Mar 2019 - 23:30

Quelques instants après avoir rejoint Layla, Mizuki se retrouva de nouveau au Cimetière des Donphan - le vrai, celui du monde réel. Visiblement, la Maîtresse spirituelle expérimentée l’avait ramenée sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle avait aussi fait raccompagner ses Pokémon… Mizuki accueillit chacun de ses partenaires, en les remerciant un par un, tandis que son instructrice la félicitait et lui proposait de prendre un peu de repos. Elle était à deux doigts de répondre qu’elle n’en ressentait pas le besoin, quand elle réalisa qu’en fait, même si l’exercice n’avait pas vraiment généré de fatigue physique, elle se sentait un peu en déphasage avec la réalité. Voyager aussi longtemps et profondément dans le plan parallèle faisait que maintenant, elle sentait sa concentration vacillante, comme si elle avait du mal à penser. Prendre le temps de se réhabituer à son environnement n’allait donc pas faire de mal.

Le groupe profita de cette pause pour que les uns et les autres s’assurèrent qu’ils allaient tous bien, et qu’ils étaient encore tous en forme pour la suite. Comme rien ne semblait faire obstacle à la poursuite de l’épreuve, ils rejoignirent Layla pour connaître leur nouvel exercice. La femme se lança dans une explication sur le fait de pouvoir pousser des rochers seul ou à plusieurs, et Mizuki se demanda d’abord quel était le rapport avec les forces mentales, avant de se rappeler une fois de plus de contrôler ses pensées en sa présence.

La mentaliste finit tout de même par arriver au test à proprement parler, après avoir projeté une pierre dans le sol à l’aide de ses pouvoirs. Et il fallait donc la remonter grâce à une attaque combinée. La partie sur la synchronisation des esprits lui fit immédiatement penser à Latu, évidemment, mais d’un autre côté, elle songea que c’était beaucoup trop simple de choisir la solution de facilité. Au contraire, peut-être était-ce l’occasion de s’allier à un de ses camarades avec lequel elle avait moins l’habitude de travailler. Mizuki désigna Gallame et lui fit signe de la rejoindre à l’endroit où un trou dans le sol désignait l’endroit où sa cible était enfoncée.

Il fallait procéder par étape, et elle devait travailler seule pour la première, si elle avait bien suivi les instructions, mais la présence de son Pokémon esper ne pourrait que l’aider à déployer ses propres pouvoirs. La Nalcienne observa la perforation dans le sol, en se demandant comme elle pourrait accéder mentalement au caillou, pour pouvoir le déplacer. Elle ne le voyait pas, et elle ne pouvait user d’une quelconque détection mentale puisqu’on parlait d’un objet sans la moindre conscience. L’apprentie mentaliste n’avait qu’une piste, qui faiblissait et qui n’irait peut-être pas jusqu’au bout : la puissance mentale qu’avaient libérée Layla et Saki avait laissé une belle trace qui s’enfonçait sous terre. La suivre ne devrait pas être trop compliquée, pour commencer, et il serait bien temps de réfléchir à la suite après.

Pour se mettre en transe, cette fois, Mizuki décida de ne pas s’assoir, mais plutôt de rester debout, et d’attraper les mains de Gallame. Ce dernier eut l’air un peu étonné, mais, après une seconde d’hésitation, se laissa faire.

“J’y vais”, murmura la jeune femme à son partenaire, qui n’était pas trop sûre de où elle comptait se rendre, mais qui acquiesça tout de même.

En réalité, la dresseuse n’alla effectivement nulle part. Elle observa le renfoncement dans le sol et tenta de visualiser les reliquats de force mentale qui s’y trouvaient, sous la forme d’une lueur. Quand elle y parvint, elle tenta d’utiliser un autre de ses sens pour ressentir ce pouvoir. Après tout, juste ses yeux n’allaient pas lui servir longtemps, lumière ou pas lumière, pour voir aussi profond. Elle s'imprègna donc de ce pouvoir, psychiquement parlant, pour pouvoir le pister comme un Pokémon aurait flairé une piste. Maintenant, elle le ressentait, même en profondeur. Un mètre, deux mètres… Les distances devinrent un peu abstraites, tandis que Mizuki sentait cette force de plus en plus bas dans le sol, mais elle y était toujours connectée. C’était comme faire couler une corde dans une cavité.

La corde en question n’était cependant pas infinie, ne serait-ce que parce que la jeune femme n’avait pas les capacités d’utiliser de la détection de magie jusqu’au centre du Monde, et puis parce que la trace n’allait pas rester détectable ad vitam eternam non plus. Si bien que lorsque Mizuki réalisa qu’elle ne parvenait plus à descendre plus loin, elle ne fut pas surprise. Peut-être était-elle arrivée au bout, ou peut-être restait-il encore de la distance à parcourir, mais dans tous les cas, il fallait maintenant utiliser une autre astuce pour avoir plus d’informations. En fait, à défaut de capter le moindre esprit de caillou à cet endroit-là, il aurait fallu qu’elle puisse voir de ses yeux ce qui se tramait, sauf qu’elle ne pouvait évidemment pas se rendre dans ce trou de Taupiqueur.

Utilise ta Clairvoyance.

Essayant de ne pas perdre le lien mental qu’elle avait mis en place, Mizuki releva la tête vers Gallame, pour tenter de comprendre de quoi il parlait.

La Clairvoyance, la vision… Latu en est capable, donc tu devrais pouvoir aussi.

L’humaine hésita quelques instants, puis son regard s’illumina. Oh ! Tu parles de son Oeil Miracle ?

Le Pokémon guerrier haussa les épaules, mais au moins il avait donné une idée à sa Lieuse. Latu était en effet capable d’utiliser l’Oeil Miracle, qui lui permettait de voir plus loin que ce que ses yeux seuls lui permettaient, et de passer à travers les illusions et les obstacles. Voir ce qui se trouvait sous ses pieds serait sans doute faisable de manière similaire, si elle se concentrait sur la corde mentale qu’elle avait fait glisser dans le sol. La Nalcienne fixa la terre, intensément, en se concentrant totalement sur ses yeux et sur la pierre, qu’elle imaginait en bas. Elle s’imagina sauter dans le trou et suivre la lueur mentale de l’attaque de Layla.

Et soudain, c’est ce qu’elle vit. Son corps n’avait pas bougé, son esprit était toujours à l’intérieur, mais ses yeux lui donnait l’impression qu’elle chutait dans le creux. En regardant à droite ou à gauche, elle voyait les parois défiler autour, incapable de contrôler sa chute, jusqu’à ce qu’elle atteigne la limite de ce qu’elle avait réussi à ressentir auparavant. La pierre n’était pas là, et le trou se poursuivait encore sur quelques mètres. La vision n’avait pas cessé, et elle en avait un léger contrôle, un peu comme dans un rêve à moitié lucide. Elle observa donc encore plus bas, jusqu’à ce que finalement…

Je l’ai trouvée, murmura-t-elle à son Pokémon, laissant sa vision physique revenir. Je sais à peu près où frapper. Regarde, ajouta-t-elle en approchant son front de celui du chevalier.

Gallame avança sa tête jusqu’à ce que les deux se touchent, et ils fermèrent les yeux, tandis que Mizuki se concentrait sur ce qu’elle avait vu et ressenti, pour le communiquer à son partenaire aussi clairement que s’il avait lui-même fait la recherche. À ceci près que la créature, elle, ne subissait pas le contrecoup de la vision ; Mizuki commençait à avoir mal à la tête, à l’arrière de ses yeux. C'était la première fois qu'elle essayait d'utiliser la Vision. En ce qui concernant la synchronisation des esprits, en revanche, elle gérait. Elle et son Gallame étaient en très bonne voie, suite à cet échange mental.

Tu sais comment tu veux qu’on s’y prenne pour la suite ? demanda la créature.

Mizuki hocha la tête, les yeux toujours clos. Pas vraiment, à vrai dire… J’utilise surtout mes pouvoirs de manière défensive, ou alors j’interviens sur les esprits des autres. C’est pas vraiment juste de la télékinésie, non plus. Là, je crois qu’il s’agit de libérer de l’énergie mentale en grande quantité d’un coup, comme une attaque chargée. Je n'ai pas de stratégie.

Tu doutes d’en être capable ?

Les sourcils de la femme se froncèrent. Non, pas du tout.

Gallame fit un sourire, pendant une seconde. Alors, c’est toujours ça de pris.

Mizuki rouvrit les yeux. Le Pokémon taciturne n’était pas souvent aussi encourageant. Cela la mettait en confiance, et elle sourit à son tour.

“Après tout, l’énergie mentale, je la manipule régulièrement, même à distance”, dit-elle à voix haute, poursuivant sa réflexion. “Et je t’ai déjà vu la matérialiser pour lancer des coups physiques. En utilisant ces deux notions, on devrait parvenir à lancer un coup physique, avec de l’énergie mentale, et le tout à distance. On essaye ?”

Gallame ouvrit à son tour ses yeux, et acquiesça.

Comme d’habitude, tout est une question de visualisation, songea l’humaine. Pour commencer, elle demanda à son Pokémon de matérialiser sa force spirituelle, comme pour une Coupe Psycho. Une aura rose apparut le long des lames de ses bras. Mizuki tenta d’en prendre le contrôle, avec l’aide de son partenaire. C’est pas plus compliqué que de la maîtrise élémentale. Ou de la télékinésie. Tu vois ce pouvoir, tu peux donc le déplacer. Même si, pour le moment, il ne s’agit rien de plus que d’une vapeur, ou d’une lumière… Le duo fit migrer la force dans le sol, à l’endroit indiqué par la jeune femme où devait se trouver le caillou. Non, un poil plus bas, il ne s’agit pas de faire exploser la pierre, ou de l’enfoncer encore plus, mais de la remonter, donc il faut se placer en dessous, entre l’objet et la terre…

L’un des deux mentalistes perdit cependant sa concentration, et la vapeur psychique s’échappa de leur contrôle commun. Mais ça n’était pas grave : maintenant qu’ils avaient fait cette première tentative, tous les deux voyaient un peu mieux comment ils pouvaient s’y prendre. Lors du deuxième essai, la base de leur pouvoir se mit en place immédiatement à l’endroit voulu et Mizuki en prit tout de suite le contrôle, sans qu’ils n’aient besoin de passer par la première phase de déplacement.

Maintenant… Une seule poussée combinée. Vers le haut. Aussi puissant qu’on le peut. C’est comme… Comme lancer un choc mental à quelqu’un qu’on veut contrôler entièrement. Ou comme déployer une puissante barrière mentale. Ou comme vouloir déplacer un objet très lourd. Ou arrêter quelqu’un en pleine course. La force mentale sur laquelle je dois agir est là, reste plus qu’à l’amplifier.

Tu peux le faire.

Je sais. Mais tu connais ma propension à visualiser… Et toi aussi, tu peux le faire.

Y’a plus qu’à, dans ce cas.

Okay. Une, deux… Trois !

Mizuki libéra ses pouvoirs aussi fort qu’elle le put dans sa cible, ouvrant des yeux ronds comme des soucoupes, et serrant les mains de Gallame à s’en faire mal. Elle crut même voir de la poussière se soulever autour de leurs pieds, au moment où ils déployèrent leur énergie ensemble. En dessous, la pierre s’élança en l’air comme un bouchon de bouteille de champagne, sans obstacle. La Nalcienne eut presque l'impression de le sentir remonter...

[Erratum sur mon message précédent : j’avais oublié que la ville des Donphan avait déjà un nom officiel, Karima, et que sa destruction ne remontait pas à si loin, à peine 200 ans en arrière. Tant pis :V]
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Message par PNJ Mer 27 Mar 2019 - 21:08

Layla observait avec un sourire Mizuki et son Gallame élaborer des stratégies. Loin d’être une perte de temps, ces échanges faisaient au contraire partie intégrante de l’épreuve. Sans communication, pas d’unisson possible, et sans unisson, l’exercice ne serait pas réussi.

Sans surprise pour l’examinatrice, la pierre finit par remonter brutalement à la surface. Mais au lieu de simplement redescendre après sa brusque monté télékinétique, la pierre s’envola encore plus haut et fit trois tours sur elle-même avant de retomber au sol. Layla était prête à parier que ce n’était pas Mizuki qui avait fait ça. Elle avait une bonne idée de l’identité de la responsable…

« Saluuuuuuuuuuuuut la compagniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ! »

Une jeune Kirlia verte et blanche arborant un grand sourire se tenait aux côtés de Layla. Saki n’était pas du tout impressionnée par cette arrivée en fanfare et elle ne se gêna pas pour le faire savoir :

« Tu es en retard Givyy !
-Oh ça va, mamie Saki, pète un coup ! Et puis je suis pas si en retard que ça, pas vrai Layla ?
-En fait, j’aurais aimé t’avoir avec moi pour l’exercice précédent mais bon…
-Ah… Je suis désolée, mais euuh y’avait des embouteillages… Dans ma téléportation !
-Bref, puisque tu es là on va passer à la suite ! Prête !
-Chef oui chef !
-Et toi Mizuki ? Ca ira ou tu veux que Saki te rende de l’énergie avec un Vibra Soin ? »


Layla attendit ensuite que Saki ait fini de tracer leur arène pour l’exercice suivant. A l’aide de ses pouvoir, elle creusa un sillon dans le sol marécageux avant de le recouvrir de ses Feuillmagik pour bien en marquer l’emplacement. Il formait un cercle d’une vingtaine de mètres de diamètres.

Une fois la structure terminée, Grivyy se téléporta aussitôt à l’intérieur tandis que Layla franchissait la limite feuillue à pied, invitant Mizuki à faire de même. Elle indiqua à sa disciple de se placer face à elle au centre du cercle. Les deux femmes étaient à présent à cinq mètres de distance et la Kirlia se tenait aux côtés de sa dresseuse.

« Pour l’exercice suivant, on va mettre en pratique ce que tu viens d’apprendre dans un contexte plus agressif ! Tu vas faire équipe avec un de tes Pokémon et vous n’aurez le droit de lancer que des attaques combinées ! Je ferai de même avec Grivyy. Le but du jeu est de faire sortir au moins un des membres du duo adverse du cercle. Les esquives et parades psychiques sont autorisées, mais LES TELEPORTATIONS SONT INTERDITES ! De plus, seules les poussées sont autorisées et sur la totalité du corps ! Si nous attaquons sur une zone localisée comme un pied ou une main, on risque de briser le membre en question ! Et bien sûr, pas besoin de taper aussi fort qu'à l'exercice précédent ! »

Ce n’était pas à Mizuki que Layla avait dit ça mais à Grivyy qui aimait un peu trop les coups fourrés.

« Ok Layla, je vais me retenir… On commence ? Allez hop !
-Attends d'abord que Mizuki ait choisi son partenaire !
-Ah oui c'est vrai... Bon bah quand tu veux Mizuki !»


[Un petit duel psychique pour la suite où la coopération avec ton Pokémon prime^^ Tant que tu respectes les consignes de Layla, tous les coups sont permis. Le combat doit encore être en cours à la fin de ton tour, la réussite du défi dépendra de la qualité de ton post. Bonne chance !]
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Message par Mizuki Ana Jeu 4 Avr 2019 - 0:22

Décidément, cette épreuve - et cette examinatrice - ne cessait de surprendre Mizuki. Les exercices qu’on lui demandait la forçait à imaginer des mises en pratique de sa maîtrise qu’elle n’avait jamais envisagées, ou auxquelles elle n’aurait simplement pas pensé. Après avoir accepté le soin de la Gardevoir, la Nalcienne se mit en place de son côté de l’arène improvisée, et réfléchit à la mise en pratique que lui demandait Layla en même temps que celle-ci établissait les règles. Il s’agissait donc d’un combat de maîtres de l’esprit, mais orienté physique plus que mental.

Et surtout, l’exercice était encore à réaliser en duo. Mizuki hésita entre Latu et Gallame pour l’assister, mais la première était toute petite, elle aurait facilement pu s’accrocher aux vêtement de l’humaine. La Nalcienne n’était sûre que ce soit très fair-play de sa part de choisir une telle partenaire, sachant que l’objectif pour son adversaire était de la sortir du terrain. De plus, Gallame et elle étaient encore très liés, suite à l’opération précédente, qui avait pu servir d’échauffement. Il était un meilleur choix, aux yeux de l’apprentie. Elle n’eut pas besoin de l’appeler à voix haute pour qu’il la rejoigne sur le terrain de lutte. Ils se mirent face à Layla, et s’attrapèrent la main quelques instants, afin de se resynchroniser. Tu es prêt ? Je suis prêt.

D’un signe de tête, Mizuki se mit d’accord avec son examinatrice pour lancer le départ, et immédiatement après elle tendit le bras devant elle, imitée par le Pokémon Chevalier, pour générer un coup mental double comme ils l’avaient fait juste avant. Qui viser, se demanda le duo, réfléchissant, à cet instant, comme une seule entité ; Layla serait sans doute moins résistance aux forces mentales que sa Pokémon Psy - toutes proportions gardées, évidemment, puisqu’elle était Maîtresse de l’Esprit. Mais le Kirlia serait aussi plus facile à pousser, puisqu’il était plus léger. On vise le Pokémon, décidèrent-ils. En plus, s’il fallait frapper sur tout le corps, ça serait plus facile sur une cible plus petite.

Leur première attaque se dirigea donc directement vers celle-ci, après un léger temps de chargement nécessaire pour accumuler assez d’énergie. Évidemment, ni Layla ni Grivyy n’avaient prévu de les laisser faire et de perdre à la première attaque. Ni Mizuki, ni Gallame ne s’attendaient à ce que cela suffise, et, dès l’attaque lancée, ils se séparèrent et se mirent en mouvement sur le terrain limité, pour éviter de servir de cibles trop simples. Le duo resta néanmoins en communication mentale. L’un des avantages de ce système de communication était sa rapidité, puisque les mots allaient à la vitesse de la pensée.

Tu peux voir les attaques adverses ?

Je ne sais pas, bonne question !

Elles en préparent une, là.

Mizuki se tourna vers les deux adversaires. Elle ne voyait rien qui ressemblait à une attaque, à l’heure actuelle, et elle le signala à son Gallame.

Okay, on va commencer par ça. Focus sur leur force mentale, je te couvre !

La Lieuse cessa de bouger le temps d’observer Layla et sa Kirlia, et Gallame se plaça devant elle pour parer un coup qu’elle ne put que deviner, à défaut de le voir. Mizuki étudia son objectif comme si elle tentait d’en lire les pensées, afin de déterminer leur empreinte psychique… Ou, formulé en vision-mizukiesque, de lui donner une forme et une couleur. La Nalcienne parvint rapidement à voir un rose clair et lumineux autour de son examinatrice. Parfait, ça suffirait. L’humaine signala à son Pokémon que tout était bon de son côté.

Les deux alliés se rejoignirent et tentèrent de nouveau de frapper la Pokémon, cette fois en générant une poussée plus grande. Au lieu de la projeter uniquement depuis leurs mains, ils essayèrent cette fois de l’engendrer depuis leurs corps entier, ce qui prit évidemment bien plus de temps. Trop de temps ; Mizuki vit arriver la nouvelle charge des ennemies et dut interrompre sa propre attaque pour mettre en place une protection mentale et dévier la poussée. Malgré le bouclier, elle se sentit s’enfoncer un peu en arrière, mais elle était encore assez large avant d’atteindre la limite.

L’idée d’envoyer une poussée balaise est bonne, je pense, mais si on est focalisés tous les deux dessus, on est vulnérables. On devrait se relayer pour mettre en place l’attaque, tandis que l’autre sert de défenseur.

Gallame acquiesça et se mit en avant, faisant comprendre ainsi qu’il allait assurer le premier tour de protection. Pleinement confiante en les capacités de son Pokémon, la Lieuse se mit sereinement à rassembler la première brique de force psychique qui servirait à leur charge dans le creux de sa main, puis elle l’amplifia, un peu à la manière d’un élémental, mais en puisant l'énergie dans sa tête. Pendant ce temps, son Pokémon sautait devant elle, de droite et de gauche, frottant ses lames l’une sur l’autre, pour déstabiliser l’adversaire et se donner du courage. Il donna un coup de bras dans une poussée psychique qu’envoya l’autre duo, afin de la renvoyer, ou, au pire, de la trancher, évitant ainsi de se prendre un coup direct. Evidemment, seule la force physique de son corps n'aurait pas suffi, il fut donc contraint d'utiliser une version alternative de la Coupe Psycho. Il se sentit tout de même reculer, sous le choc....

À mon tour !

Mizuki lança la sphère d’énergie qu’elle avait réussi à mettre en place à son partenaire, comme une balle, et elle prit la place de son ami à l’avant, après l'avoir repoussé en avant,pour éviter qu'il ne franchisse la limite, avec une tape dans le dos mentale. Layla avait parlé des téléportations interdites, mais elle n’avait rien dit sur le brouillage de perceptions, et c’était l’un des talents de la Nalcienne. Jouant avec la brume et l’abondance d’esprits du coin, l’apprentie déclencha un nouveau Reflet d’elle et de son camarade, tandis que celui-ci parvenait à infuser sa propre force dans la boucle énergétique. L’esquive marcha quelques instants, le temps d’éviter un nouveau coup qui était destiné à l’un des doubles de Gallame, puis se dissipa. Peu importait : ils étaient prêts. Cette fois, il leur fallut uniquement le temps d’attraper leurs mains pour que l’assaut soit prêt à être lancé. Les deux corps se recouvrirent d’une aura bleue qui partit en direction de Kirlia, telle un Ultralaser (en bien moins puissant, évidemment).

Et si…

… on la divisait ?

Gallame et Mizuki se sourirent, amusés - mais pas surpris - d’avoir eu la même idée. Ils n’avaient fait que viser la Pokémon depuis le début de ce match, aussi les deux autres s’y attendaient sûrement et aller réagir en conséquence. Mais en séparant l’attaque pour qu’une partie touche l’humaine, cela pourrait éventuellement créer un effet de surprise. Sur la même longueur d’onde, les deux amis se séparèrent d’un pas, chacun prenant le contrôle d’une partie de l’attaque, alors que celle-ci était en chemin. Mizuki dirigea mentalement sa part vers l’humaine, et Gallame vers sa pré-évolution.

[La troisième attaque est basée sur l'attaque Force Ajoutée, d'où l'utilisation de Reflet et Danse-Lames (j'ai pas mis le nom mais c'était l'idée) ^^]
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[ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki] Empty Re: [ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki]

Message par PNJ Jeu 4 Avr 2019 - 19:00

Pour la première fois de l’épreuve, Layla dut fournir un véritable effort pour être digne de son poste d’examinatrice. Rien de surhumain, mais elle voyait bien dans les attaques de Mizuki et de son Gallame que ces derniers avaient déjà combattu avec leurs pouvoirs.

Pour sa part, la jeune femme restait plutôt passive vis-à-vis de sa propre attaque, se contentant de l’alimenter en pouvoir et de l’envoyer sur ses adversaires à la demande de Grivyy. Layla avait mentalement chargé son Pokémon de s’occuper de la stratégie de leur duo, ce qui lui permettait de se concentrer sur la supervision de Mizuki.

Rompue au combat psychique, Layla n’avait aucun mal à esquiver les coups adverses d’autant plus que peu d’entre eux lui étaient destinés. Son élève avait sans doute déterminé à raison que Grivyy était le point faible de son équipe et ils se concentraient sur elle. Mais la Kirlia avait une méthode d’esquive bien à elle qui consistait à danser en rythme avec les ondes cérébrales de ses adversaires, qu’elle percevait parfaitement. Impossible de la battre de manière classique. Pour la prendre par surprise, il aurait fallu que Mizuki et son Gallame ne pensent PAS à la viser. Ou en tout cas qu’ils pensent moins à elle.

En revanche, la Kirlia avait beaucoup plus de mal sur ses attaques que ses opposants. Habituée à procéder en solo et à pleine puissance, la retenue dont sa dresseuse lui avait demandé de faire preuve la déstabilisait fortement. Ses coups doubles manquaient de puissance ou bien Grivyy n’arrivait pas à bien les orienter, faute d’être habituer à coordonner ses attaques. Cet exercice était donc autant pour Mizuki que pour elle. C’était d’ailleurs pour ça que Layla n’avait pas fait appel à Saki pour cette épreuve. La Gardevoir étant bien plus en phase avec sa dresseuse que sa jeune sœur, le combat aurait été trop inégal. Bien sûr, si Grivyy était arrivée plus tôt, elle aurait pu s’exercer à combiner sa puissance avec celle de Layla pour enfoncer le caillou dans le sol, mais puisqu’elle n’était pas arrivée à temps… Tant pis pour elle.

Enfin, l’inévitable arriva. D’après la posture et les pensées de ses assaillants, Layla savait que la prochaine attaque les toucherait tous les deux, et elle se prépara à effectuer un bond de côté. Grivyy, moins concentrée, ne perçut qu’une partie du plan et lança à sa dresseuse cette mise en garde :

« Attention, c’est toi qu’ils… »

Elle ne termina pas sa phrase mentale car le choc, la propulsa en arrière et la fit sortir de la limite tandis que Layla le bloquait d’une contre-attaque. Plus besoin de sauter.

« Terminé ! » lança-t-elle avec un sourire.
« Eh bah, siffla la Kirlia qui s’était remise assez vite du choc, vous avez assuré, bravo ! Je l’avais pas vue venir celle-là ! Et elle était bien badass en plus ! »

Grivyy avait beau être hyperactive et impulsive, elle ne comptait pas la mauvaise foi parmi ses défauts, sauf si la remarque venait de Saki. Mais pour Layla, elle restait donc une compagnie agréable malgré ses frasques.

Layla reprit alors la parole :

« Saki, tu veux bien nous revigorer tous s’il te plaît ?
-Avec plaisir ! »


Et pendant que la Gardevoir s’exécutait, sa dresseuse détailla la suite du programme :

« Bon, je pense que tu possèdes toutes les bases d’un bon maître de l’Esprit Mizuki ! On va maintenant passer à l’exercice final, qui va regrouper un peu tout ce qu’on a abordé aujourd’hui ! Pour commencer, cet exercice se déroulera dans le monde des esprits, dans l’ancienne villa de Karima que tu as atteinte un peu plus tôt. Pour gagner du temps et économiser de l’énergie, je vais te guider cette fois-ci. Pour l’instant, demande à tous tes Pokémon qui le peuvent de t’accompagner. Je t’expliquerai la suite là-bas. On part dans un instant… FUFURO, tu viens ?
-J’arrive ! »


Une fois que la peluche les eut rejoint, le petit groupe voyagea en esprit jusqu’à la ville fantôme. La maîtresse de l’esprit guida alors son apprentie jusqu’à une ruelle de cette ville que les esprits qui les entouraient semblaient éviter soigneusement. Un coup d’oeil mental suffisait à comprendre pourquoi : dans cette ruelle se trouvait une drôle de jeune garçon d’une dizaine d’années dont les mains et les pieds semblaient anormalement épais et difformes. Actuellement, il semblait occupé à charger sans raison contre un des « murs spirituels » de la ruelle. Percevant un bruit suite à l’arrivée du groupe, le garçon se retourna vers eux mais d’un geste, Layla les fit disparaître de sa vue. Ainsi cachés, tous eurent l’opportunité de contempler le visage du gamin. La texture et la forme de son chef ne laissaient aucun doute : comme l’attestait sa trompe, ses défenses et son épiderme aussi rude que de la roche, le petit avait une tête de Donphan !

Oubliant aussitôt la présence des intrus, il chargea de nouveau à l’aveugle dans sa ruelle et finit par déboucher dans la rue adjacente, effrayant par là-même deux esprits qui prirent peur et s’enfuirent en courant –si tant est que des spectres pussent courir. Layla profita de son éloignement pour en dire davantage à Mizuki et ses Pokémon :

« Un peu plus tôt, tu m’as demandé comment pratiquer un exorcisme et je t’ai répondu qu’on allait y venir. Eh bien c’est le moment. J’ai découvert le petit que tu vois là alors que j’inspectais cette ville, un peu avant ton arrivée pour savoir si ce serait une bonne idée ou non de t’y envoyer pour l’épreuve. Le talent dont tu as fait preuve me fait penser que tu es prête. Ce gamin, ou plutôt cet esprit est probablement le résultat d’une tentative ratée de fusion d’un Berzerker. Un démon donc. Tu connais ces créatures ? L’âge de ce garçon doit expliquer en partie cet échec.

Normalement, il faut être un Marcheur de rêve pour dissocier sans risque les deux corps et les deux esprits. Mais vu qu’ici, il n’y a plus que les esprits qui sont en jeu, je pense qu’un maître de l’esprit comme toi ou moi devrait en être capable. Il faut soulager ce garçon.

Voilà la marche à suivre : d’abord, le démon ne t’écoutera pas. Tu dois t’en douter vu son état. Il tentera même de te combattre physiquement, et il te faudra une puissance combinée pour faire à sa puissance hybride. Ensuite, une fois sonné, tu pourras sans doute atteindre les deux esprits qui le composent. Concentre-toi sur le garçon, lis dans ses pensées et tente de lui rappeler qui il est. Cela provoquera une faille dans l’association de ces deux esprits. Il te faudra alors agrandir cette faille avec tes pouvoirs en faisant attention à bien séparer le garçon du Donphan et à ne pas séparer le garçon en deux. Pour cette faille et ce à quoi elle ressemblera, je ne peux pas te le dire pour l’instant, cela dépend de chaque individu impliqué. Ce qui est sûr, c’est que tu la ressentiras Mais ne te fais pas de souci pour cette partie, je t’assisterai et vérifierai que tout se passe bien. Grivyy et Fufuro se chargeront de maintenir les autres esprits à distance. Quant à tes Pokémon, tu ne pourras en avoir qu’un ou deux maximums avec toi pour t’aider. Si plus d’entre eux envahissent l’esprit du démon, ce dernier risque de paniquer au point de s’autodétruire à cause du stress, ce qui serait très dangereux. De manière générale, plus tu auras de Pokémon pour t’aider, plus la partie combat de la procédure d’exorcisme sera facile mais plus la communication sera ardue. Tes autres Pokémon pourront aider les miens à tenir les autres esprits à distance. Saki te suivra tout au long de cet exercice pour vérifier que tout se passe bien. Je crois que j’ai tout dit, prépare-toi et lance-toi dès que tu te sentiras prête, j’enlèverai alors notre voile d’invisibilité, il ne servira plus à rien. Bonne chance !


[Et un petit exorcisme pour finir, qui combine un combat, une discussion/visite mentale... Et de l'impro de ta part ! Dernière consigne, tu dois utiliser le ou les même(s) Pokémon pour le combat ET pour la discussion avec le ganesh, tu n'as pas le droit d'en abandonner un en route, sinon l'éléphant humanoïde se méfiera. Je te laisse aussi déterminer si un MdE ne peut avoir qu'une influence "mentale" sur cet esprit (auquel cas à la fin l'éléphant et le garçon seront plus calmes et s'accepteront mieux mutuellement mais ils resteront dans cet état) ou si tu peux séparer cet esprit en deux esprits distinct à la fin de ton post. Bonne chance !]
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[ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki] Empty Re: [ Clos ] [Épreuve Maître de l'Esprit] Une mémoire de Donphan [Mizuki]

Message par Mizuki Ana Mer 10 Avr 2019 - 22:44

Leur feinte avait fonctionné. Pas exactement comme ils l’avaient pensé, cela dit, puisque le duo avait cru que ça serait Layla qui se ferait avoir, mais un succès était un succès et ils n’en étaient pas moins contents. L’exercice était fini et réussi, comme l’annoncèrent la femme et son Kirlia. L’humaine enchaîna sur des compliments pour Mizuki, qui ne savait plus trop où se mettre. Elle resta cependant sérieuse, car son interlocutrice annonçait l’exercice final de son épreuve, le fameux exorcisme dont elles avaient parlé plus tôt. Tout n’était pas encore joué. Alors que Layla appelait son Mimiqui, la Nalcienne fit signe au reste de son équipe de les rejoindre, elle et Gallame, pour le nouveau voyage qu’ils allaient faire dans le monde des esprits. Ils suivirent leurs guides dans la Karima spirituelle, jusqu’à une ruelle où se trouvait la cible de l’exercice d’exorcisme de Mizuki : un jeune garçon fusionné avec un Donphan…

La Nalcienne connaissait en effet les légendes sur les démons, même si elle n’en avait jamais vu. Elle ne s’attendait pas à ce que le résultat soit aussi… déplaisant à voir. Et elle n’avait jamais entendu parler d’un aussi jeune spécimen… Les Berserkers étaient normalement adultes, ou, au moins, ils avaient passé de nombreuses années à s'entraîner pour obtenir leur pouvoir. Là, on aurait dit que quelqu’un d’extérieur avait utilisé le corps de l’enfant. Un peu comme une expérience alchimique, mais en utilisant des êtres vivants à la place des éléments. Mizuki se sentit soudain un peu nauséeuse… Elle secoua la tête comme pour agiter ses pensées et y remettre de l’ordre. La femme écouta Layla lui détailler les différentes étapes de l’exercice avec attention, afin de ne manquer aucune information.

En entendant que sa professeure lui conseillait d’avoir un “ou deux Pokémon”, Témis et Lénos les Psystigri se précipitèrent au niveau de Mizuki en la fixant de leurs grands yeux. Très clairement, ils souhaitaient faire leurs preuves depuis le début de l’épreuve, mais les exercices en solo ne leur en avait pas donné l’occasion jusqu’alors. Maintenant, c’était leur tour ! La Lieuse sourit devant tant de spontanéité, ce spectacle mignon détournant ses pensées du sort du pauvre enfant-monstre pendant quelques instants. Elle acquiesça pour leur faire comprendre qu’elle n’avait rien contre les choisir eux pour l’assister. De toute façon, ils n’avaient pas l’air de vouloir lui laisser le choix !

Mizuki fit signe à Layla qu’elle était prête à y aller, et elle sentit presque la protection d’invisibilité fondre sur sa peau. Accompagnée par les deux chats, la mentaliste se lança à la poursuite de sa cible, et dès qu’elle la vit, elle fit part de ses ordres à ses partenaires, avant même que le Démon ne se tourne vers elle.

“Double Bluff !”

D’un côté et de l’autre du monstre, les deux Pokémon s’élancèrent pour le frapper, pas assez fort pour le blesser, mais de manière suffisamment vive pour le dérouter quelques secondes. La jeune femme comptait utiliser ce laps de temps pour mettre en place une attaque combinée, cette fois avec trois membres au lieu de deux. Témis et Lénos se rejoignirent devant leur dresseur, et tous les trois commencèrent à rassembler leurs forces mentales, créant un voile violet autour d’eux.

Ensemble, ils projetèrent cette force droit sur leur cible, et les Psystigri décidèrent même d’augmenter le choc en envoyant leurs propres corps percuter celui du mastodonte, cette fois vraiment dans le but de le blesser. Mais sa peau grise résistait aux coups ; les adelphes frappèrent la cible mais rebondirent sur son cuir, passant donc derrière lui. Il ne restait plus que Mizuki dans sa ligne de mire. Sans surprise, la créature était furieuse de s’être fait prendre en chasse ainsi, en plus de sa tendance naturelle à vouloir foncer dans des trucs ; elle chargea donc la Nalcienne sans sommation. La médium prépara un mur mental en quatrième vitesse, amplifié par ses partenaires, même de loin, que percuta le Démon. Contrairement aux attaques de Layla, celle du Donphan humanoïde fut d’une telle puissance que malgré la protection, Mizuki fut projetée en arrière. Par réflexe, elle utilisa sa maîtrise du vent pour se remettre d’aplomb - sans succès. Comme lui avait annoncé sa mentor, les éléments ne marchaient pas dans le monde spirituel. La femme roula au sol et se releva rapidement. Son mur avait au moins tenu, lui évitant de se retrouver écrasée ou empalée sur des défenses.  

C’est pas la peine d’essayer de le blesser, analysa-t-elle tout en communiquant avec ses chatons. En tout cas, pas à travers sa peau… Visons directement son esprit.

Les trois partenaires, désormais positionnés en triangle autour de la cible, commencèrent à envoyer des ondes mentales dans la direction du monstre. Les vagues ricochaient les unes sur les autres, celles qui étaient envoyées par l’un des membres du trio s’amplifiant grâce à la force des deux autres. Peu à peu, les ondulations s’harmonisèrent et donnèrent l’impression que leur source était le Donphan. La longueur d’onde augmenta, ainsi que l’amplitude, et soudain l’animal se retrouva à s’agiter, ses bras appuyant sur son crâne, en proie à la douleur. Mizuki n’était pas particulièrement sadique de base, mais elle ne put s’empêcher de ressentir de soulagement en voyant que ses attaques avaient des effets.

Elle demanda d’avance pardon, silencieusement, à la bête. Puis elle fit signe à ses Pokémon d’envoyer toute la puissance dont ils étaient capables, avant de faire de même. La vague trembla, ajoutant de petites ondulations à la grande, puis elle se stabilisa, deux fois plus grande qu’auparavant. Le monstre hurla et s’affaissa, sonné par le coup. C’était le moment de passer à l’étape suivant. Mizuki s’avança avec précaution du démon, puis déclencha son Hypnose pour le forcer à la laisser accéder à ses pensées, et en particulier ses souvenirs…

La Nalcienne elle-même eut un flash, ce faisant. Elle revit le visage de Reverie Metherlence… Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas pensé à la jeune femme du temple de l’Air Boréal. En même temps, il y avait longtemps qu’elle ne l’avait pas revu. Pourtant, c’était pour elle qu’elle avait voulu devenir Maîtresse des Esprits, à l’origine, des années plus tôt. Les deux femmes, alors adolescentes, étaient devenue amies ; puis, Ren avait subi une amnésie, pour une raison que Mizuki ignorait, et elle avait effacé l’existence de l’alfenoise de ses souvenirs. La Lieuse avait tellement souffert en l’apprenant qu’elle avait juré de devenir capable de faire remonter cette mémoire. Même si de l’eau avait coulé sous les ponts et que ses ambitions avaient évolué, aujourd’hui, avec ce jeune démon, il était temps de voir si elle avait atteint son objectif d’antan.

Avec douceur, l’esprit de Mizuki vint à la rencontre de celui, hybride, de la créature. Son corps était immobile mais son mental restait accessible, et conscient, bien que soumis à l’envoûtement. Autour d’elle, ses deux Psystigri l’accompagnaient. L’humaine leur fit signe de rester en retrait le temps qu’elle se présente à l’esprit, pour ne pas le brusquer. Lui-même ne se présenta pas, il semblait trop sauvage pour ce genre de politesse. Il l’observait, avec l’expression de l’animal qui analyse une entité inconnue et qui est prêt à fuir ou à attaquer au moindre mouvement brusque. Layla avait parlé de deux esprits, pourtant la Lieuse n’en voyait qu’un seul. La fusion était sans doute tellement ancienne que la frontière entre l’humain et le Pokémon n’était plus visible. Peut-être même que le démon lui-même n’avait plus ni conscience ni souvenir d’avoir été deux êtres.

Approchez doucement, arrêtez-vous dès que vous sentez qu’il panique.

Témis et Lénos avancèrent en flottant lentement. Le monstre se mit à trembler, presque à vibrer, mais l’Hypnose semblait l’avoir paralysé. Les deux Pokémon ne forcèrent pas plus loin et le trio attendirent que la cible s’habitue à leur présence. Pendant ce temps, Mizuki tendit la main vers la créature et tenta d’accéder directement à ses pensées. Ce qu’elle y trouvait n’était pas très cohérent ou compréhensible. Des flashs, surtout. Un irrépressible besoin de violence et de destruction. Difficile de se concentrer sur le garçon, comme avait dit Layla, quand le garçon n’était pas… existant, en tant qu’entité. Mais Mizuki avait appris de nouvelles techniques, aujourd’hui. En particulier, elle avait appris à remonter dans le temps d’un esprit. En appliquant la technique à celui-là, elle pourrait parvenir à trouver quelque chose.

Souviens toi… murmura-t-elle par télépathie à l’hybride. Un jour, tu as été deux.

Le garçon l’avait entendue. Est-ce qu’il l’avait comprise, c’était moins sûr. Pour ce point, elle avait besoin de l’aide de ses Pokémon. La Nalcienne fit signe aux félins de tenter, une nouvelle fois, de s’approcher, et de l’atteindre à leur tour pour aider à traduire ses mots d’humaine en information mentale accessible à un fantôme, puis à trouver la faille dans l’esprit. L’autre se mit à trembler de nouveau, mais Mizuki continua à lui parler pour le garder sous son contrôle et attirer son attention.

Tu as été un humain, et un Pokémon. Deux êtres, deux esprits. Remontons tes souvenirs… Est-ce que tu te rappelles d’avoir été deux ?

Avec douceur, Lénos se connecta à son tour à l’esprit pour tenter de trouver l’information dont ils avaient besoin. Témis resta par contre en retrait pour éviter d’imposer trop de présence mentale à la cible d’un seul coup. Les souvenirs de l’enfant-éléphant remontaient lentement dans sa tête, et dans celle de la Lieuse indirectement. Tristement, la créature avait visiblement passé beaucoup plus de temps d’existence, mort comprise, sous sa forme actuelle, que sous sa forme séparée. Pourtant, ils allaient bien finir par dégoter quelque chose… Mais avant d’atteindre un indice, Mizuki vit un flash lumineux, et perdit la connexion.

La jeune femme cligna de ses yeux psychiques. Elle avait l’impression qu’elle venait de se prendre à la fois un mur dans le visage, et à la fois un reflet de soleil dans l’oeil. Quelque chose l’empêchait d’accéder à la pensée suivante, ce qui voulait sans doute dire qu’elle était importante. Mizuki et Lénos retentèrent de dépasser cette limite mais le flash revenait inlassablement.

Est-ce que ça serait la fameuse faille ? La Lieuse en était persuadée, et son Psystigri semblait du même avis. C’était donc sur ce point en particulier qu’il fallait forcer pour dissocier les deux psychées. Témis se joignit à eux pour travailler avec son équipe à agrandir la faille. Les deux Pokémon utilisèrent leurs pouvoirs psychiques, tandis que l’humaine continuait à parler à l’hybride pour le garder avec elle.

Est-ce que tu t’empêches de te souvenir ? Est-ce que tu as peur de te souvenir ? Mais si tu n’acceptes jamais ton passé, tu vas rester coincé dans cet état sans le moindre avenir jusqu’à la fin de temps… Tu y as déjà perdu tellement de temps…

L’hybride résistait, consciemment ou non. Si l’hypothèse de Mizuki était bonne, il n’avait jamais choisi de se retrouver dans cet état. Les souvenirs précédant sa fusion risquaient d’être désagréables, pour ne pas dire pire. L’humaine était très triste à l’idée de forcer cette être à les revivre, mais c’était indispensable pour parvenir à dépasser le traumatisme - et pour que la jeune femme réussisse son épreuve, aussi.

Je peux te protéger de tes souvenirs, tenta-t-elle, à la limite du bluff. Tu les verras, mais tu ne ressentiras pas les émotions qui y sont liés. Ça te laissera toute ta raison, tout ton esprit, pour les analyser avec du recul, et les accepter. Je peux faire ça, mais il faut que tu m’aides aussi…

Mizuki !

L’un des chats avait crié pour attirer son attention. Le flash lumineux s’était transformé en rayon, comme si Mizuki avait réussi trouer une paroi en papier, et que la lumière parvenait à filtrer à travers. Ca fonctionnait. Elle refit face à l’hybride et lui attrapa finalement la main. Devant elle, la silhouette commençait à se dédoubler ; Mizuki attrapa la seconde silhouette avec son autre main.

Je vais vous aider, tous les deux.

Et tandis que Lénos et Témis achevaient de déchirer le voile de la mémoire de l’hybride, libérant les souvenirs du moment même de sa fusion, Mizuki déploya autour des esprits un mur mental, afin de tenir sa promesse. Les souvenirs les traversèrent, mais c’était, pour le garçon et son Donphan, comme écouter un récit qui serait arrivé à quelqu’un d’autre. C’était triste, et c’était douloureux, mais c’était détaché de lui. La métamorphose opéra, et la silhouette qui tenait la main droite de la femme devint tout à fait un garçon humain, alors que celle qui tenait sa main gauche du bout de la trompe était indiscutablement un Donphan. Pourtant, devant elle, c’était toujours un hybride qui se trouvait… Les deux esprits étaient dissociés, mais en même temps ils restaient un.
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Message par PNJ Jeu 11 Avr 2019 - 19:07

Layla resta silencieuse durant toute la durée du travail de Mizuki, se contentant de vérifier que tout se passait bien sans intervenir. Bien qu’exigeante et potentiellement stressante, cet exercice n’était pas supposé être trop compliqué pour quelqu’un ayant passé avec succès toutes les étapes précédentes qu’elles avaient vues aujourd’hui.

Finalement, une fois l’exercice terminé, Layla prit le relais de Mizuki à l’intérieur de l’esprit de l’hybride pour vérifier qu’il allait bien ou en tout cas mieux que tout à l’heure. La créature lui semblait calmée. L’esprit étant en paix, elles pouvaient partir.

La jeune femme ramena donc son élève dans le monde réel ou elle s’éleva dans sa clairière marécageuse. Une fois de plus, Saki proposa ses soins avant que sa dresseuse ne déclare :

« Bien. Tu as réussi à séparer les deux consciences qui s éparent cet esprit, ce qui a mis fin à sa confusion. J’espère qu’il pourra trouver la paix, maintenant. En ce qui te concerne, on peut considérer que cet exercice est une réussite, ce qui fait de toi une maîtresse de l’esprit à part entière, félicitations !

Je n’aurais qu’un seul conseil à te donner avant de mettre fin à cette épreuve : les exercices que je t’ai fait faire visaient à vérifier que tu possédais les bases de la maîtrise de l’esprit à savoir la puissance mais aussi la rigueur, le sens de la coopération avec les Pokémon psychistes et la créativité. J’ai été très satisfaite sur ce point. Maintenant, c’est à toi de combiner ces atouts comme tu le souhaites pour faire face à n’importe quelle situation. Tu as dû t’en rendre compte mais le champ d’application de la maîtrise de l’esprit est très vaste pour ne pas dire infini et nous n’avons fait que vérifier les bases et en effleurer la surface aujourd’hui. Je te souhaite plein de bonnes choses dans ta découverte de ce nouveau monde ! Pour ce qui est des formalités administratives, tu n’as rien à faire, je m’occuperai moi-même d’envoyer ton attestation de réussite aux autorités Mizuhannaise.

Je t’aurais bien proposé de te déposer à Alfen mais malheureusement, je n’ai pas de monture sur moi, je loue en ce moment une chambre dans une petite auberge non loin de l’entrée du marais qui accueille les rares touristes qui sont attirés par ce lieu mystique. Si tu veux faire une partie du chemin avec nous, tu es la bienvenue et tes Pokémon aussi bien sûr ! Sinon, eh bien j’espère que nos routes se croiseront de nouveau ! »

Et Layla prit donc le chemin de la fameuse auberge où l’attendait le formulaire qu’elle devait remplir. Elle aurait pu directement se téléporter là-bas avec ses Pokémon mais le trajet n’était pas long et elle tenait à se dégourdir un peu les jambes.

Alors que son petit groupe de quatre était à mi-chemin, Saki lui demanda mentalement :

« Ce garçon-Donphan… Nous en avons déjà entendu parler avant, pas vrai ?
-Il est une des expériences ratées du maître. Il voulait créer des démons pour en faire des armes vivantes qu’il aurait pu revendre aux différentes armées et compagnies privées.
-Ah oui. Je me souviens que tu as lu un rapport à son sujet. Si je me souviens bien, le petit n’était même pas Berzerker. Et il connaissait à peine le Donphan avec lequel il a fusionné.
-Oui, bien que le gamin ait eu une prédisposition pour le domptage, il était loin d’être assez formé et mâture pour une telle fusion. Le maître le savait et il a alors eu l’idée de faire appel à un maître de l’esprit pour accélérer la cohésion entre ces deux êtres et forcer la fusion.
-Mais… Tu n’as pas participé à une expérience pareille, pas vrai Layla ? »


Bien que connaissant toutes les exactions commises par sa dresseuse et les acceptant telles des nécessités inévitables, Saki était douée d’un fort sens moral et elle n’hésitait pas à critiquer sa dresseuse lorsque nécessaire.

« Non. Jamais je n’aurais donné mon accord pour une entreprise aussi impossible, et le maître m’aurait écouté. Mais nous étions en mission à Flamen à l’époque et le maître a eu recours à un autre maître de l’esprit moins expérimenté que moi… Et moins clairvoyant aussi. Il a donc tenté de forcer le rapprochement, ce qui a donné cette fusion horrible.
-Je vois…
-Le démon nouvellement formé a alors paniqué et s’est enfui, non sans tuer au passage l’imbécile qui l’avait créé. Il a dû vivre une existence de Donphan sauvage solitaire mais sa difformité ne lui a pas permis de survivre bien longtemps. Il a donc dû migrer ici pour y mourir. Mais grâce à Mizuki, son esprit ne hantera plus le marais.
-Et tu as choisi ce lieu exprès pour l’aider ?
-Un tel esprit faisait un très bon sujet d’exercice. Et puis, après tout, ni le gamin ni le Pokémon n’avaient demandé quoi que ce soit. J’espère qu’ils vont mieux désormais.
-Je l’espère aussi. »


[Et voilà, exercice réussi pour une épreuve rondement menée, mes félicitations tu es désormais MdE ! Je te laisse conclure si tu en as envie et faire les demandes nécessaires ! A bientôt !]
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Message par Mizuki Ana Jeu 11 Avr 2019 - 22:02

Mizuki ne put s’empêcher d’afficher un grand sourire lorsque Layla confirmait qu’elle avait validé son épreuve. Enfin ! Tout son travail, toutes ces années portaient finalement, officiellement, leurs fruits. Et comme le disait son (ex) examinatrice, elle avait hâte de découvrir de nouveaux moyens d’utiliser ses pouvoirs.

Mais pour l’heure, il y avait plus urgent, et plus pragmatique, à penser. Mizuki n’avait pas prévu de moyen de rentrer, et Layla lui en proposait un sur un plateau. Au moins pour les premiers kilomètres. En théorie, elle aurait pu se téléporter, mais là, elle commençait sérieusement à ressentir de la fatigue. Avec la pression en moins, elle n’avait donc qu’une hâte, s’effondrer dans un lit. Elle accepta donc l’offre de suivre la femme pour rejoindre un endroit où elle pourrait dormir sans craindre une attaque de spectre ou de Pokémon toxiques.

Son état d’épuisement était tel qu’elle ne se concentra pas du tout sur le trajet. Mizuki et son groupe restèrent en retrait derrière la Maîtresse de l’Esprit, avançant droit devant eux en suivant l’autre groupe. Un pas devant l’autre, la Nalcienne finit par réaliser que le brouillard était en train de se lever, puis qu’elle marchait dans une plaine et plus dans un marécage. L’humaine leva le regard et redescendit sur terre l’espace de quelques secondes. Un bâtiment était en vue, sans doute l’auberge dont avait parlé Layla. Telle le Galopa ayant senti l’écurie, la nouvelle Maîtresse de l’Esprit se mit à marcher plus vite, presque inconsciemment. Elle s’en fichait de savoir si une nuit à cet endroit serait dans son budget, elle voulait juste dormir.

Mizuki avait presque doublé Layla lorsqu’elles arrivèrent. Elle se dirigea rapidement vers le comptoir pour demander s’il restait une chambre, et quel en était le tarif. Par chance, le coin n’étant pas ultra touristique, Mizuki put aller se poser rapidement. Avant d’entrer dans la pièce louée, elle salua et remercia chaudement son examinatrice. Elle rappela enfin ses Pokémon, puis s’effondra.

Lorsqu’elle se réveilla, il faisait nuit ; la jeune femme n’avait pas vraiment d’idée sur l’heure exacte qu’il était. Elle essaya de se rendormir pendant quelques minutes, mais sans succès. Maintenant qu’elle s’était reposée un peu, elle ressentait l’excitation de la nouvelle. Elle était Maîtresse de l’Esprit. Wouhou !!! Wouhou… Le visage de Reverie se dessina devant ses yeux. Où était son amie, maintenant ? Puisqu’elle avait atteint son but, elle allait pouvoir lui venir en aide, mais encore fallait-il que l’autre veuille de cette aide. Peut-être que Ren était heureuse telle qu’elle était, après tout. Alors, à quoi allait servir ces nouvelles forces ? Mizuki se mit à rire silencieusement, mais sans amusement. Elle n’avait pas imaginé faire une crise existentielle quelques heures à peine après son épreuve !

Elle y réfléchirait plus tard, décida-t-elle en se tournant sous les draps. Finalement, la fatigue reprit le dessus, et elle s’endormit à nouveau.

[Petite conclusion rapide ^^ Merci beaucoup pour cette épreuve Very Happy !!]
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