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[ Clos ] Le temps d'un souvenir [Libre ou solo]

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Message par Mizuki Ana Dim 27 Mar 2011 - 1:44

Mizuki avait quitté la Banquise quelques jours auparavant, en direction du Sud. Les vents semblaient ne jamais vouloir faiblir, le froid restait toujours mordant, la neige tombait sans cesse, mais un jour était apparue, à l'horizon, une épaisse forêt enneigée. Le coeur de la jeune fille avait fait un bond lorsqu'elle avait compris où elle était : dans un lieu déja visité auparavant, en rêve.

Ici, le blizzard se faisait très nettement moins sentir, mais les arbres bloquaient une grande partie de la luminosité. Mizuki marcha longuement dans le dédale d'arbres, semblant parfois reconnaitre un endroit, un arbre particulier, sans pour autant en être sûre. Au fur et à mesure de sa marche, elle croisait de nombreux pokemon, mais aucun Etourmi ni aucun Griknot. Ni Taïchi, ni Kiel...

C'est après un ou deux jours d'errance dans le bois que Mizuki atteint Loukaï, de façon totalement hasardeuse. Sans doute y avait-il une chance sur mille pour qu'elle arrive juste devant l'entrée, tant les habitations se confondaient avec les arbres autour. Aucun bruit n'aurait pu guider l'oreille d'un voyageur, aucune odeur n'aurait attiré le nez fin d'un pokemon. Le village caché portait bien son nom.

Sans se poser plus de questions, la jeune dresseuse était rentrée dans le village, provoquant les regards étonnés voire suspicieux des quelques personnes qu'elle croisait. Cela n'était pas sans lui rappeler Otaï et l'accueil plus ou moins chaleureux qu'on lui avait réservé à elle, l'étrangère. Mais qu'importe : elle avait grandi depuis, et les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient. En attendant, un village signifiait des commerçants et un bon lit, et pour le moment, c'était tout ce qui importait. Mizuki s'aventura dans la première boutique qu'elle trouva pour refaire ses stocks d'objets de soin et de pokeball en tout genre, sans oublier de quoi manger pendant quelques semaines. Elle en profita pour demander à la vendeuse, une femme ronde entre deux âges, si elle pouvait lui indiquer un endroit où dormir.

"Oh, on a bien not' taverne qui fait office d'auberge, mais on a pas souvent d'étrangers par ici... D'ailleurs, d'où vous v'nez, ma p'tite demoiselle ?"

"D'Alfen, capitale de Nalcia. J'ai fait un long voyage..."


"Z'avez bien du courage, ma p'tite. Ici, on est plutôt du genre à rester chez nous... et entre nous, surtout."


Mizuki n'insista pas et, après avoir payé ses quelques achats, partit en quête de la fameuse "Taverne". C'était, sembla t-il, le lieu de rendez vous de tous les hommes du village lors des longs après-midi tranquilles, où il n'y avait nul besoin de chasser, ou que leurs femmes et leurs enfants à la maison n'étaient pas une distraction suffisante pour éviter l'ennui. Toutes les conversations s'atténuèrent lorsque la jeune Nalcienne entra et s'approcha du comptoir en fixant le mur devant elle, tentant de ne pas prêter attention à la vingtaine d'hommes qui la regardaient passer d'un air plus ou moins content. Pas l'impression que ce soit un lieu pour une jeune fille ici, mais bon, pas le moment de faire la fine bouche.  

Les conversations reprirent lentement. Mizuki s'adressa à celui qui semblait-être le propriétaire de l'établissement, derrière le comptoir.

"On m'a dit que je pourrais trouver un endroit où dormir ici."


L'homme l'observa pendant un certain temps. Il avait des yeux qui semblaient vifs et reflétaient l'intelligence. Après l'avoir examinée, il prit la parole.

"Peut-être bien."


Il ne sembla pas vouloir en dire plus, et Mizuki ignorait si elle devait insister ou non. Il s'écoula ainsi de nombreuses minutes, durant lesquelles les deux personnes ne cessèrent de se fixer, l'une avec un regard amusé, l'autre avec un air qui exprimait sans doute une exaspération de plus en plus grande. Quand enfin la jeune fille soupira profondément, l'homme sourit et reprit la parole.

"Tant que tu as de quoi payer, et que tu n'es pas là pour créer des problèmes, tu peux avoir une chambre. Ce n'est pas le grand luxe, cependant."

"Ca m'ira. Je ne demande qu'un toit au dessus de ma tête et un matelat en dessous."


Le tavernier sourit de nouveau. Il la guida jusque devant une chambre pour qu'elle puisse y déposer ses affaires si besoin. Mizuki n'avait rien à déposer, mais elle entra tout de même pour découvrir l'endroit où elle allait passer la nuit, voire quelques jours. "Pas le grand luxe" était un euphémisme, et on voyait rapidement que la chambre, avec son lit en bois moisi et ses couvertures humides, n'avait pas servi depuis longtemps, mais qu'importe, le matelat et le toit promis étaient là. Après être restée à la porte pendant quelques instants, la jeune Nalcienne la ferma et quitta l'auberge pour visiter un peu le village.
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Message par Invité Lun 28 Mar 2011 - 0:30

"Le temps d'un souvenir"


.. Le vent du nord courrait les plaines, courbant les rares plantes hivernales qui subsistaient sur les terres du grand froid. La forêt hirsute de conifères avait, seule, le pouvoir de faire taire les sifflements agressifs du souffle mordant, protégeant Loukaï d'un dôme végétal silencieux. Raiun avait été impressionné de voir pour la première fois ces immenses cathédrales sylvestres découper sous la masse épineuse de leur feuillage de vastes clairières. Les habitations se fondaient dans la masse des grands arbres, formées de matériaux en tous genres, bois et briques, mais aussi tuiles et cuirs. Les ruelles du village, de terre durcie par le froid, n'accueillaient aucune trace de neige, protégées par leur toit naturel. Une chaleur relative se dégageait des maisons devant lesquelles paressaient souvent un ou deux ponytas. Les bêtes étaient attachées à de petits poteaux de bois. Les flammes dansaient lentement le long de leur encolure, et parfois quelques gamins se regroupaient près d'eux en riant et réchauffaient leurs mains dans le halo chaleureux des montures.
.. Entre les échoppes de l'allée principale, des hommes et des femmes couverts de vêtements chauds et chaussés de larges bottes s'avançaient dans un murmure paisible. Au-dessus de chacun d'eux, de tranquilles nuages de vapeur s'élevaient puis s'estompaient dans la fumée légère des quelques feux de cheminée. Un evoli filait parfois ventre à terre, entre les rues animées.

.. Raiun et Tettsui avaient rejoint Loukaï trois jours auparavant. Leur déambulation à travers Mizuhan s'était avérée un périple bien plus austère et contraignant que ce à quoi ils s'étaient préparés en quittant Tarouga, deux mois plus tôt. Leurs vivres s'étaient rapidement taries ; les déplacements constants leur demandaient plus d'énergie qu'ils n'en dépensaient à l'habitude. Les deux compagnons n'avaient en outre pas prévu que leurs recherches les mèneraient aussi loin dans le pays de l'Eau, et leurs vêtements n'avaient bientôt plus suffi à les protéger du froid qui régnait sur ces terres hostiles. Si Tettsui s'était rapidement constitué une fourrure plus épaisse, Raiun avait du, quant à lui, pousser la marche jusqu'à Arkan, où il s'était confectionné une nouvelle garde robe, portant son choix sur un grand manteau au col et à l'intérieur en typhlosion. La fourrure de ce pokémon, très prisée par les grands de la capitale, conservait une chaleur très agréable par les hivers les plus rudes.
.. Dix jours s'étaient écoulés entre l'instant où Raiun et Tettsui s'étaient aventurés sur la banquise bordant l'immense forêt qui dissimulait Loukaï et leur arrivée dans le village. Les habitants s'étaient montrés méfiants, de façon légitime considérait Raiun ; les rumeurs qui l'avaient mené jusqu'ici portaient sur un ouvrage que le jeune homme tenait absolument à se procurer. Ce livre ne lui serait certainement pas remis facilement, et les deux compagnons ne tenaient pas à faire trop parler d'eux. Ils étaient en pays ennemi. Mizuhan et Flamen ne partageaient pas des relations très amicales, et le garçon craignait que la peau particulièrement dure que renfermaient ses paumes, propre aux artisans des forges de l'est d'Omatsu, ou la couleur de ses cheveux rappelant celle des gitans du sud du pays du Feu ne constituent des preuves tangibles quant à ses origines. Pour se procurer le manuscrit qu'il était venu chercher, Raiun devrait donc faire profil bas, et faire preuve d'ingéniosité et de diplomatie. Il savait heureusement déjà manier les mots et les sentiments avec suffisamment de dextérité pour soumettre et abuser la plupart des gens, mais il n'avait pas prévu que, dans un village si reculé, les hommes se montrent si prudents et soupçonneux.
.. Voilà pourquoi, après trois jours de recherches discrètes et de tentatives d'échanges, Raiun commençait à comprendre qu'il faisait à présent face au plus difficile travail de récolte auquel il avait pu être soumis. Les habitants de Loukaï ne lui livreraient jamais leurs secrets, quand bien même sa patrie aurait été celle de l'Eau. Les gens d'ici n'avaient que faire de ceux de l'extérieur, et conservaient jalousement leur patrimoine. Ils n'étaient pas bavards, le fixaient avec recul et suspicion. Ses charmes naturels ne lui avaient été d'aucun secours, et les talents d'espion de Tettsui, armé de ses longues antennes auriculaires, s'étaient retrouvés vains ; ici, personne ne pipait mot qui risquait d'être entendu au-dehors de chez soi. Bref... un village empli de secrets.

"Tu sembles démotivé mon garçon. Quelque chose te tracasse ?" Le ton amusé du tavernier sortit Raiun de ses pensées. L'homme était penché sur son comptoir, ses bras solides croisés sur la planche en chêne qui le séparait de ses clients. Une lueur malicieuse brillait au fond de son regard vif.
.. Raiun cligna des yeux, et laissa lentement son sourire reprendre place sur son menton. Tettsui, toujours dans ses bras, reniflait avec méfiance la choppe posée devant son maître.
"Rien de bien important, patron. Je remarquai juste que Loukaï était bien différente de ce à quoi je m'attendais."
"Les mœurs du pays ne te plaisent pas ?"
"Disons que je m'attendais à trouver... quelques hommes encapuchonnés, des maisons dans les arbres et... (il se pencha et baissa la voix) pour tout vous avouer, les légendes décrivent les femmes ninjas comme partiellement dénudées."

.. L'homme partit d'un rire franc, et Raiun l'accompagna avant de boire une lente gorgée du breuvage amer qui enflamma délicieusement sa gorge. Tettsui fit la moue, mais accepta avec joie la choppe que son compagnon lui tendit par la suite.
"Je ne pense pas que tu trouveras ici ce que tu cherches." lui fit remarquer le tavernier en reprenant son sérieux. Raiun haussa les épaules.
"Je ne serais pas fou au point de trop insister. Vous voudriez me voir déjà parti ?"
"Oh, fichtre non ! Les chambres servent trop rarement à mon goût. Tu peux rester et te casser les dents autant que tu le souhaite, du moment que ma caisse se remplie."
"Un accord convenable ma foi. Je veillerais à ne pas vous décevoir."
Le tavernier lui répondit d'un hochement de tête jovial, et Raiun prit congé. Le jeune homme et son pokémon sortirent dans la rue presque vide ; l'heure n'était pas encore à l'alcool, la nuit ne tomberait que dans quelques heures. Avec un soupir fatigué qui termina d'effacer son sourire, Raiun se laissa aller contre un banc de bois pâle reposant près de la taverne. S'asseyant à son côté, Tettsui observa son maître poser ses coudes sur ses cuisses, laissant retomber ses mains entre ses jambes, le dos courbé et le regard perdu dans des pensées amères. Loukaï l'avait déçu, et le jeune homme comme son elekid savait que plus de temps n'y changerait rien. Trop de secrets pour faire le tri. Le livre qu'ils cherchaient était bien gardé. Mais pas question d'abandonner ! Les deux compagnons n'avaient jamais baissé les bras, pas devant un indice aussi important. Ils arracheraient coûte que coûte le manuscrit aux griffes du village caché.
.. Les enjambées rapides d'une jeune femme firent se dresser Tettsui, tandis que Raiun relevait lentement ses yeux dorés pour jeter un coup d'œil à celle qui s'approchait. C'était une jeunette blonde, à la silhouette agile. Elle ne lui adressa pas un regard et entra d'un pas sûr dans la taverne qu'ils venaient de quitter. Une étrangère à n'en pas douter. La seule à part lui présente en ce jour dans le village de Loukaï. Intéressant...
.. Dans ce lieu reculé, qui disait étranger disait aussi intérêts. La fille ne pouvait pas être venue ici sans raison, et la moindre information pourrait s'avérer bonne à prendre. Aussi Tettsui tendit l'oreille, captant la discussion entre leur proie et le tavernier. Une chambre ? Parfait. Elle resterait donc au moins jusqu'à demain. Raiun et son pokémon patientèrent de longues minutes, pendant que la jeune femme se faisait montrer l'endroit où elle logerait. Puis elle sortit enfin. Les deux compagnons étaient assis de l'autre côté de la rue, et eurent tout le loisir d'observer la jeunette qui partit vers le centre du pas du visiteur. Raiun lui laissa un peu d'avance, puis se leva, Tettsui à nouveau dans les bras, pour commencer à la suivre.
.. A l'évidence, la demoiselle n'était animée d'aucune autre intention que de visiter. Le jeune homme la traça de loin, une demi heure durant, sans déceler chez elle une quelconque trace d'impatience. A aucun moment elle ne chercha à savoir l'heure, ou s'intéressa à trouver un lieu précis. Elle ne cherchait donc rien de particulier. Dépité, Raiun se rapprocha jusqu'à ne placer que moins de cinq mètres entre eux et leur proie. Tettsui descendit alors de son étreinte, et s'avança rapidement et silencieusement entre les jambes des passants, la chaîne qu'il traînait derrière lui s'allongeant suffisamment pour que son maître n'ait pas à le suivre. Le pokémon ne ralentit que lorsqu'il put marcher sur les talons de la jeune fille, et leva alors ses yeux noirs, plissés par la curiosité vers les affaires qu'elle transportait. Des sphères rougeâtres brillaient à sa ceinture, dévoilant sa nature de dresseuse. Tettsui se fendit d'un sourire carnassier en apercevant des symboles de l'église Nalcienne orner la tenue de la jeunette. Une petite boucle en argent frappée du sceau des moines du temple du Savoir pendait à sa tunique, sous le côté gauche de sa ceinture. Le pokémon braquait un regard envieux sur l'objet, un petit trésor d'orfèvrerie qui se balançait outrageusement devant lui.
.. La chaîne se tendit légèrement derrière lui, et un coup d'œil en arrière apprit à Tettsui que Raiun avait perdu quelques pas sur eux dans la foule un peu plus dense du marché. Il raccourcirait bientôt leur lien pour que l'elekid revienne vers lui, afin de s'assurer de ses observations, mais le pokémon ne reviendrait pas les mains vides. Il attendit l'instant où l'étau sur son bras le ralentit une seconde fois, signe que Raiun s'apprêtait à le rappeler, et la créature électrique bondit soudain en direction de la jeune fille, griffes en avant pour sectionner la broderie qui retenait la boucle argentée. Il esquiva le corps de la jeunette pour ne pas la blesser, et dans une action parfaitement synchronisée, suivit le mouvement de la chaîne que son maître rappela à lui pour s'éloigner à toute vitesse comme un voleur des rues, disparaissant entre les jambes de la foule de passants et de commerçants.



Dernière édition par Raiun Okuriinu le Sam 2 Avr 2011 - 11:42, édité 1 fois
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Message par Mizuki Ana Sam 2 Avr 2011 - 0:36

Mizuki déambulait depuis près d'une demie heure dans les rues enneigées de Loukaï. Elle avait eu le temps de remarquer un petit groupe d'Evoli ainsi que quelques Ponyta aux quatre coins de la ville, et avait pu trouver des petites rues cachées derrière des arbres ou des buissons. Rien de bien passionnant en somme, mais cela permit à la jeune fille de se détendre un peu. Elle recommençait lentement à penser à son avenir, depuis son passage à la Banquise. Qu'allait-elle pouvoir faire, désormais ? Où voyager ensuite ?

Elle songea de nouveau à ses motivations à son départ. C'était il y a tellement longtemps, lui semblait-il, et elle avait bien changé depuis... Mais ce qu'elle souhaitait alors, c'était améliorer sa maîtrise de l'Air. Jusqu'alors elle ne s'en était pas trop mal sortie, mais il lui restait encore des progrès à faire. Elle avait aussi pour ambition de s'attaquer à la Ligue de l'île de l'Etoile; cette partie du projet n'était plus dans ses plans actuellement, mais elle pouvait toujours collecter les badges d'arènes... C'était une manière comme une autre d'être reconnue dans son rôle de dresseuse.

Mizuki réfléchit. L'arène la plus proche était celle de Fla-Or... Ou bien de la cité Arkan. Mais, récemment, elle s'était plutôt entrainée face à un élément de Glace, auquel cas devrait-elle plutôt s'attaquer à l'arène de ce type... Et contre la glace, il faut du Feu...

La jeune fille était perdue dans ses pensées et ne remarquait plus ce qui se passait autour d'elle. Elle manqua de rentrer dans plusieurs personnes qui l'esquivèrent en silence, lui jetant un regard offusqué. Un Ponyta ferait l'affaire, ou bien... Un Pyroli ? Il me faudrait donc un Evoli... Et il y en a ici...

Mizuki décida donc de retourner à l'endroit où elle avait vu le petit groupe de chacals évolutifs, un peu plus tôt. Mais c'est en se tournant qu'elle nota qu'elle était plus légère que d'habitude, au niveau de sa cuisse. En regardant, elle remarqua que sa petite boucle du Temple de l'Air, cadeau des moines lors de son départ, avait disparue. Elle sentit son coeur se serrer, dans un moment de panique diffuse : cette reloque n'avait aucune valeur monétaire, mais une importance non négligeable au niveau affectif. Sans doute était-elle tombée, fragilisée par les multiples trajets... Oubliant l'idée de trouver un Evoli, Mizuki retourna sur ses pas, fixant le sol, à la recherche de son bijou perdu.

Une fois de plus, elle oublia de faire attention aux personnes qui marchaient sur le chemin, et comme il fallait s'y attendre, heurta quelqu'un de plein fouet. Lâchant une exclamation, Mizuki attendit de se faire sermonner et se prépara à s'excuser. Elle leva la tête vers l'homme en face d'elle. Son apparence lui fit oublier ses manières, tant il était différent de tous les gens qu'elle avait alors croisés, particulièrement ses cheveux... Rouges vifs... Elle se secoua et s'inclina légèrement.

"Je suis désolée, monsieur, je ne vous avais pas vu... J'ai perdu une petite perle, peut-être que..."


La fin de sa phrase mourut dans sa gorge. Ses problèmes ne regardaient pas un inconnu qu'elle venait de bousculer, enfin ! L'homme n'avait pas encore parlé, sans doute allait-il grommeler contre les jeunes étrangères qui ne font pas attention où elles marchent, ou bien s'énerver et se mettre à crier... il n'était pas question qu'elle lui demande en plus de l'aide.

"... Encore désolée."


Elle resta inclinée, attendant une réaction.
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Message par Invité Sam 2 Avr 2011 - 11:19

Contrainte :: Faire intervenir un objet particulier



.. Raiun observait la foule avec un brin d'anxiété. Les passants se bousculaient d'une échoppe à l'autre, traversant la rue dans un désordre compact. Tettsui avait tout bonnement disparu de son champs de vision, au milieu de cette forêt de jambes en action. La jeune fille qu'ils suivaient lui apparaissait par instant ; sa chevelure blonde, facilement reconnaissable entre les ramages principalement gris neige que formaient le haut des têtes des habitants de Loukaï, s'aventurait toujours plus loin dans les rues du marché.
.. Un jeune homme bouscula Raiun, d'un coup d'épaule que le rouquin aurait facilement évité s'il ne l'avait pas atteint dans le dos. Replaçant rapidement ses lunettes sur son nez, Raiun laissa son regard de prédateur croiser celui du garçon qui le dépassa, braquant sur lui une attention similaire. A l'évidence, il n'était pas le bienvenu ici. Dans les jours précédents, Raiun et Tettsui s'étaient contentés de flâner aux bords du village, du côté des temples et des habitations. Si les regards s'étaient fait méfiants, personne ne l'avait chassé de ces rues. Pourquoi la zone du marché lui serait-elle plus ouvertement interdite ? La place bruyante renfermait-elle plus de secret qu'elle ne voulait bien le faire croire ?

.. Le garçon de Loukaï disparut dans la foule, et Raiun se permit de sourire avec mépris.
"On dirait bien que me voilà tombé sur un filon."
L'androgyne ricana, et tira un coup léger sur la chaine qu'il tenait dans son poing, partant du gantelet qui couvrait son avant bras droit et disparaissait dans la foule à la suite de Tettsui. Il en avait presque oublié la jeune fille qu'il suivait. Sans doute son elekid saurait lui dire si elle était une proie intéressante.
.. Il attendit quelques secondes de plus et tira à nouveau, prévenant son compagnon qu'il allait maintenant le rappeler. Cherchant à tâtons le mécanisme caché sous son gantelet, Raiun activa l'arme qui engloutit soudain la chaîne qui s'était étirée, la renvoyant à sa taille d'origine. Tettsui slaloma à toute vitesse entre les passants et apparut bien vite à ses pieds avant de sauter dans ses bras. Il tendit aussitôt à son maître son butin. Raiun, intrigué, tendit une main gantée pour récupérer l'objet. A vrai dire, il ne s'était pas attendu à ce que Tettsui lui ramène quelque chose.

.. L'objet était un petit anneau argenté, gravé et serti d'une perle nacrée. Le matériaux de la boucle ne valait rien ; un métal un peu mat qui semblait néanmoins résistant. Il n'aurait pas une grande valeur à la vente, mais il était rare que Raiun tienne à revendre ses trésors... En dehors de sa matière sans intérêt, l'objet, bien que petit, était finement et savamment travaillé ; sur sa surface extérieure, des gravures dans une langue inconnue du jeune homme, ainsi qu'une représentation minuscule d'un petit être suivaient la courbe de la boucle.
.. Raiun s'était arrêté, laissant les habitants de Loukaï passer autour de lui dans un flot continu. Il fouilla dans sa poche intérieure, sans quitter des yeux l'objet qu'il tenait au bout des doigts, Tettsui accroché à son cou fixant de même la boucle par-dessus son épaule. Il en sortit finalement un petit anneau doré cerclant un verre grossissant. Plaquant le verre sur sa lunette droite, Raiun se pencha sur la boucle volée. Le petit être délicatement représenté était Crehelf, gardien du Savoir. Si, comme lui chuchota Tettsui, la jeune fille portait bien les symboles de l'église Nalcienne, cela n'avait rien d'étonnant. Mais cette simple gravure, dont les bords érodés dévoilaient tout le savoir-faire de l'artiste, présentait pour Raiun une petite œuvre d'art sur laquelle il était ravi d'avoir pu mettre la main.
.. Son verre grossissant s'attardait à présent sur la perle. Incrusté dans un écrin d'acier, le bijou translucide offrait de charmants reflets bleus et parme. Elle offrait à ses yeux moins d'intérêt que la boucle, mais demeurait un petit plus non négligeable.

"Elle arrive !" lui souffla Tettsui.
Raiun releva vivement les yeux, dardant ses pupilles étrécies sur la jeune fille qui s'avançait en bousculant les présents, le nez tourné vers le sol. Raiun s'empressa de ranger la boucle et son verre grossissant dans la même poche intérieure, dissimulée sous la fourrure noirâtre de typhlosion. Il eut à peine le temps de redresser ses lunettes quand la jeunette percuta son torse avant de reculer en s'excusant.
"Je suis désolée, monsieur, je ne vous avais pas vu... J'ai perdu une petite perle, peut-être que..."
La fin de sa phrase de perdit dans une confusion toute naturelle, et Raiun, d'abord anxieux, put finalement afficher un sourire sans trop de peine. Visiblement Tettsui avait fait suffisamment attention pour que sa victime ne le reconnaisse pas. L'elekid descendit s'installer, comme à son habitude, dans les bras de son maître, tournant vers lui un regard pénétrant.
"... Encore désolée." ajouta la jeune fille en s'inclinant devant eux dans une posture d'enfant sage.

.. Raiun accentua son sourire en plissant les yeux, amusé par la réaction de la jeunette. Vérifiant d'un geste discret contre sa poitrine que le larcin se trouvait bien dans sa poche, le rouquin s'inclina à son tour légèrement avant de tendre une main, protégée d'un gant en cuir blanc de lamantine, invitant la jeune fille à se redresser.
"Je m'en remettrais, ne vous en faite pas. Je vous conseille cependant de ne pas garder tête baissée trop longtemps, j'ai l'impression que l'heure du marché arrive à son heure pleine et vous risquez d'être bousculée."
Ceci dit, Raiun attrapa la main de l'étrangère sans attendre de réponse de sa part et l'entraîna hors des rues pleines d'échoppes dans lesquelles la foule se faisait en effet plus pressante, menaçant de les percuter à chaque instant. Les regards qui leur étaient lancés étaient de moins en moins avenants, et si Raiun aurait été tenté de rester s'informer en temps normal, il préférait ne pas avoir à se préoccuper de deux choses en même temps. La boucle argentée et sa propriétaire d'abord, les informations viendraient ensuite. Sans trop forcer sur son étreinte qui tenait le poignet de la jeunette, mais y mettant néanmoins une force suffisante pour qu'elle ne puisse faire demi-tour, le rouquin rejoignit une rue plus aérée, là où seuls les ponytas et les évolis trottinaient non loin de quelques enfants de Loukaï. A ce moment seulement, Raiun lâcha sa prise, permettant à la jeune fille de libérer sa main.

"Ne vous inquiétez pas pour votre bijou", reprit-il d'une voix suave. "Je suis persuadé de l'avoir vu. C'est un petit anneau serti d'une perle bleue n'est-ce pas ? Une perle de Gaiüs aurait-on dit. Comme vous semblez venir de Nalcia (il désigna ses vêtements), j'ai pensé que c'était bien la vôtre."
La jeune fille semblait très remuée par la perte de son bijou, et Raiun était curieux de savoir à quel point. Affinant un peu plus son regard brillant de malice, il détailla sa victime, tandis que Tettsui, logé au creux de son bras, faisait de même, fixant l'étrangère de ce même regard espiègle accompagné d'un sourire carnassier.
.. Une fois de plus Raiun tendit la main, mais sans chercher cette fois à attraper celle de la jeune fille blonde.
"Je m'appelle Raiun. Raiun Okuriinu. Étranger, tout comme vous."

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Message par Mizuki Ana Mer 6 Avr 2011 - 23:13

[Contrainte : faire intervenir un PNJ]

Mizuki s'étonna de la réaction de l'homme, lorsqu'il lui sourit aimablement, et encore plus lorsque, sans demander son avis, il l'attrapa et la conduisit dans des ruelles moins animées. La jeunette fut forcée de le suivre, son étonnement grandissant. L'homme aux longs cheveux rouges la conduisit jusqu'à une ruelle isolée, beaucoup moins passante. Il la lâcha et se tourna vers elle pour lui annoncer qu'il avait vu son anneau. En silence, la jeune fille se posa quelques questions... Qui était cet homme, pour avoir reconnu un bijou typique du Temple du Savoir, et s'il avait vue la perle par terre, pourquoi l'y avait-il laissée... Mais elle n'en montra rien et lui serra distraitement la main lorsqu'il se présenta.

"Enchantée... Je me nomme Mizuki Ana, et comme vous l'avez remarqué, je viens de Nalcia... Je suis bien désolée de vous entrainer dans cette histoire, Raiun..."


Celui-ci n'avait pas l'air désolé du tout, et il continuait de sourire, du même sourire que son pokemon, un sourire un peu effrayant sur les bords. Ses yeux la fixaient, semblaient l'analyser. Bien qu'il ait l'air bien sympathique dans ses propos, Mizuki ne pouvait s'empêcher de ressentir une sorte de méfiance vis à vis de lui... Mais, de nouveau, elle s'appliqua du mieux qu'elle put à ne rien faire paraître qui ne puisse passer pour une distance compréhensible, mise entre elle et un étranger.

Elle décida d'en revenir au vif du sujet.

"Vous dites avoir vu mon bijou... Effectivement, il est comme vous l'avez décrit. Est ce que vous pourriez m'indiquer où il est ? En espérant que personne ne l'ait ramassé..."


Mizuki n'écouta pas la réponse, car au même moment, un grand chahut se fit entendre. Un des enfants qui auparavant semblaient s'amuser gentiment avec le groupe d'Evoli, avait commencé à balancer des boules de neige aux pokemon. Puis le jeu avait dégénéré lorsque le gamin avait ajouté à ses boules blanches des petits cailloux, puis des plus gros. Il était désormais en train de leur lancer des graviers à la figure, suivi par les autres enfants. Les Evoli s'étaient éloignés en groupe, poursuivis par les garnements, et ils étaient désormais encerclés. Mizuki oublia Raiun et sa perle une minute, et, sans réfléchir, héla les enfants.

"Eh, arrêtez ça !"

Etonnés, les gamins stoppèrent les coups, laissant les pokemon s'éloigner. Ils levèrent la tête vers Mizuki, l'oeil mauvais. La jeune fille nota rapidement qu'ils étaient six, et que le plus grand, qui semblait être leur chef, ne devait pas avoir plus de 12 ans. Il s'approcha justement, la dévisageant d'un air méprisant, sa petite bande derrière lui.

"Et qu'est ce qu'elle me veut, la vieille ?"

La jeune fille, pas particulièrement vieille selon elle, s'efforça de garder son calme et, désignant d'un signe du menton les Evoli, demanda :

"J'aimerai savoir pour qu'elle raison toi et tes amis, vous embêtiez ces pauvres bêtes."


L'enfant leva un sourcil méprisant.

"Parce que c'est drôle."

Apparemment, les cinq autres étaient du même avis, puisqu'ils se mirent à rire de façon particulièrement stupide. Mizuki, qui ne considérait pas cette réponse comme recevable, insista.

"Je pense que ces Evoli ne t'ont rien fait, et que tu ne devrais rien leur faire non plus. Alors..."


"Écoute, l'étrangère..."

Les gamins avaient cessé de rire, et leur chef s'était approché de la Nalcienne.

"Ici, à Loukaï, c'est pas les nouveaux venus qui font la loi. Toi et ton pote aux cheveux roux, là... Il suffirait qu'on se mette à crier en disant que vous nous avez frappés, pour que direct, tous les villageois débarquent et vous virent. Et pas gentiment, en plus. Les Evoli, ici, ils ne servent pas à grand chose, et ils ne disent rien quand on leur balance des cailloux, alors c'est drôle. Mais si tu veux prendre leur place, ajouta t-il, en ramassant des graviers, pas de problème..."

Il lança sa poignée de gravillons vers Mizuki, qui les dévia d'un geste, tandis que les cinq autres avaient recommencé à pourchasser le groupe de pokémon. La jeune fille commençait vraiment à s'énerver, d'autant plus que ces gamins l'empêchaient de retrouver son bijou.

Mais, si les Evoli n'avaient pas encore riposté, leur patience avait tout de même ses limites. Un des plus grands du groupe sembla en avoir assez de fuir et prépara une contre-attaque, au moment même où le plus petit des enfants tombait et se retrouvait en position de faiblesse. Grommelant contre les garçons écervelés, Mizuki bouscula celui qui venait de lui balancer des cailloux et se plaça entre le gamin au sol et le pokemon, les bras écartés, tandis que ce dernier chargeait vers elle. Elle érigea un mur d'air, invisible, sur lequel l'Evoli se cogna. Empli de fureur, il prit Mizuki pour nouvelle cible de ses assauts.

"Il faut le calmer... Rey, baillement !"
s'écria t-elle en lançant en l'air une sphère blanche et rouge.

"Insooo..."

L'insolourdo, surprit d'être sorti dans un endroit aussi froid, obéit néanmoins rapidement, baillant à s'en décrocher la mâchoire jusqu'à ce que le teigneux ennemi l'imite. Titubant, le petit chacal s'endormit. C'est ma chance... Mizuki lança une pokeball encore neuve sur l'Evoli assoupi, compta quelques secousses jusqu'à ce que la sphère se stabilise... Et s'approcha pour la ramasser. Mais elle ne fut pas assez rapide, et un des enfants l'attrapa, la lançant à l'aîné. Derrière lui se tenait celui qu'elle avait sauvé. Ingrat...

"Pas mal, pas mal ! Je crois que je vais garder ça, la vieille. Dommage pour toi,mais..."


Mizuki en avait plus qu'assez. Elle s'approcha du groupe. Elle n'était peut-être pas très grande, une tête de plus que le chef des enfants à peine, mais elle le regarda malgré tout de toute sa hauteur.

"Ecoute, le môme. Tu pourrais tout à fait, avec tes petits amis, courir voir ta môman pour te plaindre des mauvais traitements que nous, les étrangers, t'aurions fait subir, mais... crois moi, bien avant que tu aies quitté cette rue, moi ou mes pokemon, on t'aurait rattrapé pour te donner, réellement, la plus grosse correction de ta vie. Et pas gentiment, non plus. Alors tu vas me faire le plaisir de me redonner cet Evoli, de laisser les autres tranquilles, et de déguerpir sur le champ. Ah, ajouta t-elle à l'intention des autres, vous pouvez le suivre, je ne vous retiens pas."


Sans doute Rey, à coté d'elle, n'avait pas l'air très intimidant, mais la jeune Nalcienne fronçait furieusement les sourcils, et leur laissa apercevoir les trois autres pokeball à sa ceinture. Le chef des garnements hésita quelques instants puis, balança la pokeball au sol, s'éloigna avec ses compagnons, plus rapidement qu'il ne l'aurait fait dans une autre situation. Mizuki soupira et ramassa la balle de son, désormais, nouveau pokemon, Evoli. Pyros, murmura t-elle à la pokeball, car tu es destiné à devenir un Pyroli. Elle se retourna vers Raiun, qui avait observé silencieusement la scène, et prit un air coupable.

"Je ne l'aurais pas attaqué, bien sur, mais c'est ce que croiront ses parents... Je ne sais pas si on va pouvoir se déplacer librement dans Loukaï, maintenant... Et c'est à cause de moi..."


Mizuki afficha son visage le plus désolé possible. Décidément, elle entrainait cette homme dans de drôles d'aventures...

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Message par Invité Ven 6 Mai 2011 - 22:28

Contrainte :: Insister sur un sentiment particulier



.. La frustration était un sentiment que Raiun avait rarement connu. La colère, la douleur, l'humiliation, même, étaient des sensations que le jeune homme savait nommer et reconnaître pour en avoir été l'une des innombrables victimes. Cette frustration insidieuse, cependant, était quelque chose de nouveau pour lui. Raiun était trop prudent pour se laisser avoir par surprise, trop fier pour se laisser faiblir, et se soumettre à la crainte ou à l'incertitude. Pourtant, à cet instant précis, dans le village reculé de Loukaï, l'androgyne sentait pour la première fois un frisson de peur et de hargne mêlées parcourir tout son corps, tendant ses muscles fins qui se dessinèrent sous sa peau pâle. L'air froid et mordant de Mizuhan semblait s'être accroché à son épiderme, glaçant sa nuque dans un étaux tenace, crispant ses mâchoires sous un regard de rapace à présent chargé de reproches. Qu'avait donc fait cette jeune folle ?!
.. Raiun n'avait pas esquissé le moindre geste en percevant le jeu cruel des enfants qui se déroulait à quelques mètres d'eux. La loi du plus fort était ancrée dans les gênes des habitants de Loukaï, le jeune homme le savait pour avoir grandi dans un village semblable, au milieu d'habitants protégeant les mêmes principes - ou presque, si l'on considérait l'orgueil de ces ninjas comme différent de celui des voleurs de Tarouga. Il savait donc qu'il était inutile d'intervenir. Pire encore : les gens d'ici seraient en droit, d'après lui, de prendre cela comme une offense. Se mettre à dos leurs hôtes, et pourquoi ? Défendre la peau de ces petits chacals qui couraient les rues en dévalisant les poubelles ? Quel intérêt ? Ces bêtes avaient toujours vécu de cette façon, et continueraient bien après leur départ. Pourquoi... pourquoi fallut-il que la jeune fille se détourne soudain de son attention pour héler les enfants belliqueux ?

"Eh, arrêtez ça !"
.. Toujours perché dans les bras de Raiun, Tettsui se hérissa en suivant de ses yeux noirs la course de la dénommée Mizuki Ana qui s'était précipitée vers le groupe de gamins. L'androgyne aux longs cheveux rouges n'eut pas le temps de la retenir, et dut se contenter de resserrer son étreinte sur le corps de son pokémon en se mordant la lèvre inférieure pour retenir l'imprécation qui lui montait dans la gorge. Quelques paroles encore et l'affaire du bijou aurait pu être réglée, mais voilà que les choses se compliquaient.
.. Sans plus s'occuper de l'objet qu'elle avait perdu, la jeunette se lança dans une série de remontrances à l'intention des garçons qui avaient commencé à martyriser le petit groupe d'evolis. Les enfants ne se démontèrent pas, bien au contraire. Et comme Raiun l'avait craint, ils n'hésitèrent bientôt plus à répliquer par des menaces. Des menaces envers la jeune fille, mais aussi envers lui, le second étranger. Et voilà, tout était fini... Il pourrait dire ou faire ce qu'il voulait à présent, les habitants l'avaient marqué.
.. Le jeune homme ne bougea pas, continuant d'observer la scène d'un regard dur tandis que le chef de la bande de garnements prévenait Mizuki et son "pote aux cheveux roux" de ce qu'ils risquaient à se mettre en travers de leur chemin. Mais rien n'y fit. La jeunette ne semblait pas comprendre ou percevoir l'allure problématique qu'allait prendre leur séjour à Loukaï si elle ne se ravisait pas rapidement pour plier l'échine. Raiun comprit rapidement que sa nouvelle connaissance n'était pas du genre à faire ce genre de concessions, et jura tout bas en dévoilant sa dentition carnassière grinçant sous l'afflux de la colère. Tettsui quitta ses bras pour grimper sur son épaule à la manière d'un singe savant, échappant ainsi à la poigne persistante de son maître qui lui broyait l'échine.

.. C'est alors que la jeune fille dévoila un nouvel atout : les pokéballs attachées à sa ceinture, qui dévoilaient sa nature de dresseuse. Cette vision associée à la capture qui s'en suivit termina de repousser les enfants qui choisirent de tourner enfin les talons en abandonnant le conflit. Raiun ne dit rien tandis que la jeunette se retournait vers lui en prenant un air coupable ; il se contenta d'observer en silence l'insolourdo qui baillait longuement aux pieds de sa dresseuse.
"Je ne l'aurais pas attaqué, bien sur, mais c'est ce que croiront ses parents... Je ne sais pas si on va pouvoir se déplacer librement dans Loukaï, maintenant... Et c'est à cause de moi..."
.. Le rouquin releva les yeux sur elle, prenant sur lui pour détendre lentement les muscles de son visage afin d'afficher à nouveau le sourire gentleman qu'il avait adopté auparavant. Sur son épaule, Tettsui gronda.
"Effectivement... les habitants de Loukaï ne nous laisserons plus aucune occasion de nous amuser après ça..."
.. Ceci dit, le garçon fouilla dans sa poche intérieure pour en sortir l'anneau dérobé, et le tendit juste sous le nez de Mizuki. Mais avant que la jeunette n'ait le temps de prononcer le moindre mot, Raiun referma sa main gantée sur l'objet, et attrapa d'un geste vif la nuque de la jeune fille blonde pour rapprocher son visage du sien d'un air de connivence. Tettsui sauta aussitôt au sol et atterrit dans un bruit de chaînes devant l'insolourdo pour faire face à la bête si cette dernière tentait d'interrompre son maître.
"Écoute-moi bien gamine..." reprit le rouquin d'un ton balayé de toute trace d'ironie. "Je ne suis pas venu à Loukaï pour faire du tourisme. Je cherche quelque chose, tu comprends ? Quelque chose de très important, et que les habitants de ce village se refusent à me montrer. Avec ta petite histoire, les maigres pistes que j'avais vont s'effondrer, et l'étranger que je suis ne pourra plus espérer trouver le moindre indice." Son sourire réapparut. "Mais je suis bon joueur, et je ne m'avoue pas vaincu aussi vite. Tu es dresseuse n'est-ce pas ? Tu sais donc te défendre. Tu vas m'aider à trouver ce que je poursuis, quitte à te battre s'il le faut, et je te rendrais ton bijou. Prends ça comme un moyen de te racheter de la situation déplorable dans laquelle tu m'as fourré."
.. Ses yeux brillants de folie ne trahissaient aucune hésitation ; les intentions de Raiun étaient claires et sûres. Il avait trouvé en cette fille le seul moyen qu'il lui restait à présent pour atteindre son but. Ainsi, le jaune doré de son regard resta fermement braqué dans celui de Mizuki, attendant sa réponse pour desserrer la prise qu'il infligeait à sa nuque. Son sourire supérieur dévoilait la certitude qu'il possédait quant à la réponse de sa proie, tandis que, dans son autre main serrée, la boucle argentée forçait douloureusement contre sa paume. La petite ne pouvait pas refuser. Sinon, il comptait bien le lui faire payer.
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Message par Mizuki Ana Sam 7 Mai 2011 - 0:24

[... Oo"]

Le jeune homme avait perdu son air charmeur et l'avait saisie à la nuque, la fixant de ses yeux jaunes. C'était quoi, ça ?! Non seulement il lui avait volé sa perle (c'était ce qu'il semblait, en tout cas), mais en plus, il comptait l'agresser ?! Et personne... personne n'était là pour l'aider...

Mizuki écouta la tirade du jeune homme, paralysée par la peur. La bouche ouverte de surprise, mais incapable d'émettre un son, elle sentit les larmes lui venir aux yeux, plus d'effroi que de douleur. Elle avait eu raison en trouvant le sourire du jeune homme effrayant. On aurait dit, à cet instant, un chat face à un oiseau, qui veut d'abord s'amuser avec la nourriture avant de s'en délecter... Rey, de son côté, était tendu, prêt à se battre, mais il savait bien ce qu'il risquait, et ce que sa dresseuse risquait par la même occasion, s'il attaquait. Il restait donc face à l'Elekid, qui avait l'air content de lui, en le regardant avec toute la rage qu'il pouvait.

La jeune fille était terrorisée, comme elle n'avait jamais été. Elle qui pensait pouvoir se défendre seule à présent... Quelle stupidité ! Il faudrait déja pour cela qu'elle puisse bouger... Qu'elle soit sûre de ne pas se mettre en danger... Une larme coula sur sa joue, elle avait mal là où les doigts du garçon la tenaient comme une pince... Il ne plaisantait pas...

"Prends ça comme un moyen de te racheter de la situation déplorable dans laquelle tu m'as fourré."


Mizuki reprit vie et se dégagea de la prise de Raiun, s'éloigna de quelques pas en se massant le cou. S'essuyant les yeux, elle s'efforça de reprendre contenance et de chasser la peur de son regard. C'était inutile, l'étranger l'ayant vue pleurer, mais c'était mieux que rien. Elle leva les mains en signe de reddition, pour faire comprendre à son agresseur qu'elle ne s'enfuyait pas.

Accepte, Mizuki. Tu n'es apparemment pas en position de force, et il est inutile de mettre en danger qui que ce soit.


La jeune fille, toussant et encore sous le choc, jeta un regard à son Insolourdo. Apparemment, il était encore indemne, mais elle voyait bien que ni Raiun ni l'Elekid n'hésiteraient à attaquer si elle se rebellait. D'une voix qu'elle s'efforçait de contrôler, elle s'adressa au jeune homme.

"Je... J'accepte, après tout c'est bien moi la cause de tout ça..."


Le jeune homme sourit, montrant ses dents pointues. Mizuki frémit et détourna le regard. Ne tremble pas. Contrôle toi ! Tu as peur, mais il ne faut pas lui montrer plus que nécessaire... Elle se sentit de nouveau sur le point de pleurer, mais de rage cette fois, contre cette homme, et contre sa propre faiblesse. Fronçant les sourcils et retenant ses larmes, elle regarda Raiun dans les yeux.

"J'ai... quelques questions, cependant. J'imagine que vous n'allez pas vous sentir obligé d'y répondre, mais je vous les pose quand même... Si j'avais refusé et que je vous avais laissé ma perle, comment auriez vous réagi ?"


Raiun cilla, et ses yeux se réduisirent à deux fentes. Mizuki recula d'un pas.

"Ok, je ne veux pas connaître cette réponse. Mais vous avez l'air de savoir vous battre, pourquoi me demandez mon aide dans cette affaire ? Il vous aurait suffi... Je ne sais pas, moi, de me laisser en plan et d'aller agresser quelqu'un qui saurait quelque chose sur ce que vous cherchez ! Et vous cherchez quoi, d'ailleurs ?! Je veux bien me défendre et vous aider, comme si j'avais le choix de toute façon, mais je ne sais pas trop quoi faire, moi. Je retourne au village et je pose des questions ?! Ah, et tant qu'on en parle..."


Mizuki détourna les yeux avant de reprendre la parole. Sa voix, qui s'était transformé en cri histérique, était plus calme, plus basse, plus décidée.

"... Je sais me défendre. Mais je n'attaque pas les innocents si ça n'est pas nécéssaire."


L'étranger pouvait répondre comme il lui plaisait, elle s'en fichait. D'abord, elle était défenseuse, pas guerrière. Ensuite, comme il l'avait fait remarquer, en tant que dresseuse, elle savait se défendre... Et, après réflexion, s'il le fallait, elle préfèrait se battre contre lui seul que contre tout le village. Elle avait une pokeball en main, prête à appeler du renfort si besoin. C'était peut-être stupide, mais de toute façon, la tournure qu'avait pris les évênements ne pouvait pas être pire... Tout ça pour un bijou ! Si elle était sûre de pouvoir fuir, elle le lui aurait bien laissé ! Il n'en valait pas la peine, après tout...

"Alors, que dois-je faire ?"


Elle fit un signe à Rey, pour qu'il s'approche d'elle. Quitte à ce qu'ils soient en danger tous les deux, elle préférait l'avoir près d'elle. Lentement, à reculons pour ne pas perdre l'Elekid de vue, il flotta à sa hauteur. La dresseuse posa sa main sur sa tête, captant sa peur et sa colère mal contenue. Reste calme, Rey. On s'en est toujours sortis, pour le moment. Cette fois aussi, on va s'en sortir.
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Message par Invité Sam 7 Mai 2011 - 11:20

Contrainte :: ///



.. La jeune fille s'arracha à la poigne de Raiun pour reculer de quelques pas, son regard terrifié braqué sur le rouquin durant quelques secondes. La tension qui l'habitait était palpable, un sentiment jouissif aux yeux du garçon aux cheveux rouge qui se satisfaisait grandement de la tournure que prenaient les choses. Mizuki frotta rapidement ses yeux pour en chasser les quelques larmes. Parfait. Elle était à sa merci.
.. Raiun croisa les bras en une attitude bienveillante lorsque la jeune fille leva ses mains pour montrer qu'elle se rendait. La peur était en visible sur ses traits, mais elle semblait avoir assez de cran pour réfléchir suffisamment vite à ce qu'elle devait faire à présent. Elle jeta un coup d'œil à son insolourdo, et Tettsui, captant son regard, sourit de toutes ses dents en gonflant son poil pour paraître plus imposant face au pokémon rampant. La jeune fille fronça les sourcils, et déjà une pointe de colère naquit au fond de ses yeux. Raiun plissa les siens en l'observant, appréciant la réflexion silencieuse de la jeunette. Il aimait dominer la situation comme en cet instant, mais sentir la révolte chez sa proie n'était en rien pour lui déplaire.

"Je... J'accepte, après tout c'est bien moi la cause de tout ça..." Son regard rancunier croisa celui de Raiun. "J'ai... quelques questions, cependant. J'imagine que vous n'allez pas vous sentir obligé d'y répondre, mais je vous les pose quand même... Si j'avais refusé et que je vous avais laissé ma perle, comment auriez vous réagi ?"
.. Le jeune homme plissa à nouveau les yeux alors que sa patience lui soufflait de se hâter. Deviser avec la fille l'aurait amusé en temps normal mais le temps leur était compté. Certes, avec une dresseuse à ses côtés il n'aurait aucun mal à créer une diversion pour rejoindre enfin le lieu où sa piste vacillante le menait, mais il fallait faire vite ; les enfants avaient déjà dû répandre la nouvelle, et tout Loukaï devait savoir que les deux étrangers avaient refusé de se plier aux règles de leur village. Heureusement pour eux deux, Mizuki se reprit bien vite et lança à toute vitesse :
"Ok, je ne veux pas connaître cette réponse. Mais vous avez l'air de savoir vous battre, pourquoi me demander mon aide dans cette affaire ? Il vous aurait suffi... Je ne sais pas, moi, de me laisser en plan et d'aller agresser quelqu'un qui saurait quelque chose sur ce que vous cherchez ! Et vous cherchez quoi, d'ailleurs ?! (sa voix s'était muée en un gémissement hystérique) Je veux bien me défendre et vous aider, comme si j'avais le choix de toute façon, mais je ne sais pas trop quoi faire, moi. Je retourne au village et je pose des questions ?! Ah, et tant qu'on en parle..."
Sa voix perdit de sa force, mais gagna en fermeté alors qu'elle détournait le regard.
"... Je sais me défendre. Mais je n'attaque pas les innocents si ça n'est pas nécessaire."

.. Raiun se détendit à nouveau et son sourire se conditionna au coin de ses lèvres. La jeune fille s'était calmée et lui avait à présent exposé toutes ses craintes, mais aussi sa fermeté. C'était tout ce dont le garçon avait besoin, et il le fit comprendre à son elekid en administrant un léger mouvement à la chaîne qui les tenait tous deux attachés. Tettsui leva les yeux vers lui et hocha la tête d'un air entendu avant de grimper à nouveau sur son épaule.
"Ne vous en faites pas" susurra Raiun en ouvrant les bras d'un air rassurant. "Vous n'aurez à blesser personne, je vous l'assure. Contrairement à ce que vous semblez croire, je ne suis pas une brute cherchant à détruire tout ce qui se trouve sur mon chemin. Non, j'aurais préféré que tout se passe dans le silence et la discrétion, mais non n'avons hélas plus le choix."
.. Il s'approcha de la jeune fille qui avait reculé de quelques pas et caressait à présent la tête de son insolourdo pour le rassurer.
"Alors, que dois-je faire ?" souffla-t-elle.
"Vous allez retourner sur la place du marché" dit le jeune homme en posant une main ferme sur l'épaule de Mizuki, la poussant à se tourner vers la direction de laquelle ils venaient. "Grâce à votre charmant renardeau, celui que vous avez capturé tout à l'heure, vous allez déclencher une diversion. Les habitants de Loukaï doivent avoir l'habitude de voir ces bestioles les voler. Vous laisserez votre evoli faire des siennes chez les marchands, puis vous interviendrez, comme vous l'avez fait tout à l'heure, pour le défendre. Nul doute que vous vous mettrez ainsi nos chers hôtes à dos, mais je compte sur vos capacités à fuir si cela s'avère nécessaire. Avec un peu de chance, ce manège sera vu par l'un ou des enfants que vous avez chassé, et ils attireront un peu plus l'attention sur vous. Si vous en avez la possibilité, bien sûr, vous ferez comprendre que nous n'avons tous deux aucun lien."
.. Le garçon sourit en relâchant l'épaule de Mizuki. La jeune fille devait savoir les risques qu'impliquait cette mission ; les habitants de Loukaï la chasserait très certainement, malgré toutes les bonnes paroles qu'elle pourrait avancer. Mais si tout se passait bien, elle attirerait suffisamment l'attention sur elle pour que Tettsui et lui puissent fouiller rapidement la petite église qui s'élevait derrière la place du marché. Les ninjas de Loukaï se présentaient comme un peuple fier et soudé ; si un étranger venait gêner leurs activités, le village n'hésiterait sans doute pas à s'en mêler tout entier, laissant une ouverture suffisante à la recherche de Raiun. Il suffirait à Mizuki de tenir suffisamment longtemps.

.. Ouvrant à nouveau la main sur l'objet qu'il lui avait dérobé, le garçon fixa la jeunette avec plus d'intensité.
"Nous sommes d'accord ? Vous retenez l'attention de ces marchands aussi longtemps que possible, puis vous filez. Nous n'aurons qu'à nous retrouver dans trois heures, quand le soleil sera couché, dans la clairière à l'entrée ouest de Loukaï. Je vous rendrais alors votre bijou, que ma mission soit un succès ou non. Si vous ne venez pas... je considérerais que vous m'en avez fait cadeau." ajouta l'androgyne en souriant.
.. Ce plan avait des allures un peu bancales, mais Raiun tâchait de ne pas trop y songer. Il n'aimait pas agir dans la précipitation. Mais s'il voulait mettre la main sur ce fichu ouvrage, il n'avait pas le choix. Fixant son regard doré dans celui de la jeune fille, il lui affirma qu'il était un homme de parole, et lui tendit la main dans l'attente d'une réponse positive. Déjà la lumière du jour décroissait à l'horizon.
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Message par Mizuki Ana Sam 7 Mai 2011 - 23:40

Raiun fit miroiter la perle dans sa main. Ainsi, ce serait la seule récompense de Mizuki pour créer du grabuge dans un village de combattants experts ? Ça, plus la vie sauve, si elle s'en sortait... Il fallait essayer. La jeune fille n'avait pas d'autre alternative, et elle le savait. La douleur diffuse dans sa nuque lui rappelait que l'étranger ne blaguait pas.

Regardant la main du coin de l'oeil, elle la serra une fraction de seconde, marmonnant un "Je serai là à l'heure dite" peu enthousiaste. Il suffisait de se faire remarquer ? C'était bien ça le problème. Mizuki, si elle savait se montrer tenace et n'hésitait pas à agir face à une injustice flagrante, ou la mise en danger d'autrui, n'aimait pas se faire remarquer, bien au contraire, même. Si ça n'en avait tenu qu'à elle, elle aurait quitté Loukaï et ne serait revenue que très longtemps après, le temps que les choses se tassent... Mais ça ne tenait pas qu'à elle, cette fois.

Mizuki appela son Evoli. Avoir recours à son Pokémon, au point de le mettre en danger, était une idée qui ne l'inspirait pas. Mais elle allait devoir faire confiance à ce nouveau compagnon...

Pyros dormait encore. Il ne s'éveilla qu'après quelques secondes de contact avec la neige, bien froide comparée à la douceur de sa sphère. Se rappelant de ses derniers instants de conscience, il bondit sur ses quatre pattes, montrant les crocs, cherchant les garçons qui l'avaient attaqué. Mizuki eut quelques peines à attirer son attention, et plus encore à le calmer, sous le regard impatient de Raiun.

"Pyros, Pyros... Evoli... Calme toi, ils sont partis... S'il te plait..."


Le renardeau la regarda d'un air méfiant. Comment expliquer à un Pokémon sauvage qu'on vient de le capturer dans son sommeil ? Souhaitant, elle aussi, perdre le moins de temps possible, Mizuki passa outre les explications.

"Evoli, je suis ta nouvelle dresseuse, je m'appelle Mizuki. J'ai besoin de ton aide. Il faudrait que... que tu fasses semblant de voler quelque chose sur l'étal d'un marchand. Et que tu reviennes, sans te blesser. Tu peux faire ça ?"


Il était difficile de savoir s'il avait compris. L'Evoli regardait sa dresseur du même regard soupçonneux, mais après quelques instants, il acquiesça et partit en direction du marché. S'apprêtant à le suivre, Mizuki se tourna une dernière fois vers Raiun. La peur s'estompait lentement, faisant place à la résignation, voire à la détermination, dans son regard.

"Si vous voulez faire croire que nous n'avons pas de lien, il vaut mieux que vous me laissiez partir devant. Je vous attends dans trois heures au point de rendez-vous."


Sans attendre de réponse, la jeune fille se mit à courir à la suite de son Pokémon.

Presque arrivée sur la place du marché, elle ignorait où il avait bien pu disparaître. Mais elle ne mit pas longtemps pour le retrouver.

"Au voleur ! Reviens, espèce de vandale !"

"Attrapez-le ! Il m'a volé !"

Guidée par les cris, Mizuki arriva rapidement sur la place qu'elle avait quittée un peu plus tôt. Quelques villageois étaient rassemblés autour de quelque chose que la jeunette ne pouvait voir. Usant de ses pouvoirs d'Air, Mizuki bondit, tout en portant Rey, s'accrocha à une branche, et se laissa retomber au centre de l'Assemblée, où se trouvait Pyros. Il portait dans la gueule un bon morceau de viande, et regardait les villageois d'un air belliqueux, les mettant presque au défi de venir le chercher.

"Tss... J'avais dit de "faire semblant" et de revenir !"


Désormais, c'était elle que les villageois regardait. Elle ignorait s'ils avaient connaissance de sa petite mésaventure avec les enfants du village, comme l'avait dit Raiun, ce n'était qu'une question de temps. Elle s'inclina cependant.

"Je suis navrée pour le comportement de mon Pokémon, je dédomagerai tout ce que je dois... Je..."


"Eh, c'est elle !"

Mizuki releva la tête. Un gamin, le chef de tout à l'heure, la pointa du doigt et la regarda d'un air mi-excité, mi-effrayé.

"C'est elle, maman, qui nous a attaqués ! Et regarde, elle a demandé à son Evoli de voler le village !"

Sale gamin. Les villageois, qui la regardaient jusqu'à alors avec des visages énervés, adoptèrent une expression de surprise, puis de fureur. Certains dégainèrent leurs armes, maudissant à voix hautes ces "étrangers auxquels on ne peut pas faire confiance". J'ai réussi ma part du boulot, Raiun. Il arrivent de toutes parts. Les cris des vendeurs et celui du gamin ont dû les alerter. Et maintenant ?!

Mizuki, encerclée, tenta de se défendre...

"Ecoutez, ça ne s'est pas passé ainsi... Je ne l'ai pas attaqué et..."


"Elle nous a menacé, maman ! On jouait avec les Evoli, et elle est arrivée, avec l'autre rouquin..."

"L'autre ?!"

"Ils sont plusieurs ?!"


"Non ! D'abord, l'autre étranger n'était pas avec moi, nous nous sommes croisés par hasard, et d'autre part, vous ne jouiez pas, vous les attaquiez..."


"Silence, l'étrangère ! Ici, vous n'avez pas votre mot à dire ! Loukaï suit les règles de ses propres habitants, pas celles d'inconnus ! Tu vas voir ce qu'il en coûte de nous voler, et de nous attaquer !"

"Mais je n'ai attaqué pers..."


Avant d'avoir fini sa phrase, Mizuki sentit passer, à quelques centimètre de sa peau, deux étoiles, des "Shiruken", si elle ne se trompait pas, qui allèrent se ficher dans un arbre, après lui avoir coupé plusieurs mèches de cheveux au passage. Un des villageois l'avait attaquée, las de l'entendre parler. Tandis que d'autres guerriers ninja s'approchaient, armés de katanas et de kunaï pour certains, la jeune Nalcienne sentit enfler en elle une grande colère. Ils voulaient se battre ? Eh bien, ils n'allaient pas être déçus !

La jeune fille frappa du pied sur le sol, et leva les mains au ciel. Une tornade se leva, soulevant la neige. Il s'agissait de sa défense préférée, parfaitement isolante. Aucune arme, aucune attaque ne saurait la traverser. Mais elle s'affaiblissait vite... Il fallait mettre au point une stratégie... Deux rayons rouges apparurent.

"Freezia, Nymphéa, venez ! Rey, Pyros, vous restez avec moi... Il va falloir nous enfuir d'ici, tout en continuant à attirer l'attention des villageois pour que Raiun... puisse faire ce qu'il a à faire."


Les deux nouvelles venues, une fois leur surprise passée, hochèrent la tête. Pyros se mit en garde, prêt à attaquer les villageois qui l'avaient si souvent persécuté. Rey, lui... avait disparu. A sa place se tenait un jeune homme au cheveux blancs, portant un masque bleu autour des yeux, et une tenue rayée. Le jeune homme de son voyage dans le passé.

"Pas le temps pour la surprise, Mizu. Nous sommes dans les ennuis jusqu'au cou, et je serai plus utile sous cette forme. Ne me regarde pas comme ça,
ajouta t-il en souriant. Moi non plus, je ne comprends pas..."

Mizuki secoua la tête, encore étonnée. Ce n'était pas le moment de se poser plus de question.

"Bien, voila le plan. Nous sommes clairement désavantagés par rapport au lieu de combat. Inutile d'envisager une offensive ou une contre-attaque, ici, la fuite sera notre seul choix pour nous en sortir tous. Je crois que les Evoli ont un certain avantage par rapport à cela, Pyros, je te demande donc de fuir, dans une direction différente de la nôtre, et tout en t'assurant que les guerriers te suivent. Mais attention ! Interdiction de riposter. Il faut éviter à tout prix d'attiser leur fureur. Mais avant cela, nous allons utiliser le terrain à notre avantage... Freezia, à mon signal, tu lanceras Poudreuse, suivie de Vent Glace, et toi, Nénupiot, Doux parfum. Rey, tu restes avec moi, et tu cours... A moins que tes attaques marchent sous ta forme humaine ? Tu pourrais essayer une intimidation sur quelques unes des personnes ici présentes..."

"Il faudrait essayer. Mais je pense que nous n'avons plus le temps d'y réflechir, tes vents faiblissent."


En effet, la tornade se faisait de moins en moins violente, et les assauts répétés des guerriers commençaient à percer.

"Nous sommes tous d'accord ? Pyros, tu connais le terrain, je t'attendrais toi aussi à la sortie Ouest, le plus rapidement possible."


"..."


"Je suis ta dresseuse, maintenant, ne l'oublie pas. Je pense que tu serais mal reçu si tu choisissais de rester ici. Bien, maintenant, trois, deux... Maintenant !"

Mizuki fit exploser l'air, tandis que Freezia et Nymphéa lançaient leurs attaques. Une onde de choc glaciale, faite de neige et d'air délicatement parfumé, frappa les guerriers, faisant reculer les plus robustes de quelques mètres, tandis que les plus léger s'envolaient et se cognaient aux arbres. Dans la brume blanche qui s'était alors levé, deux grands yeux jaunes brillèrent, paralysant de peur quelques hommes parmi les moins courageux. Deux rayons rouges témoignèrent du fait que Mizuki avait rappelé ses Pokémon. Telle une ninja disparaissant dans un nuage de fumée, la jeune fille se mit à courir vers une zone qu'elle espérait dégagée, suivie par Rey, tandis que Pyros partait en sens inverse, se faufilant entre les jambes des humains. J'espère que vous avez eu la diversion que vous souhaitiez, Raiun. On ne pourra pas m'accuser d'avoir fait les choses à moitié !

[Bon, après deux mois d'attente, je me permets de finir.]
Profitant de l'effet de surprise, Mizuki courait dans les rues enneigées de la ville. Mais elle savait pertinemment qu'elle avait le désavantage du terrain. Ce n'était pas la peine d'espérer battre les habitants de Loukaï dans leur propre forêt... Il fallait disparaitre. Il fallait un plan.

La Nalcienne jeta un œil derrière elle. Les ninja se remettaient lentement mais surement de l'explosion de vent et de neige qui les avait aveuglés. Puis elle regarda Rey. Outre son air flegmatique, commun à tous les Insolourdo, il paraissait en alerte. Une idée commença à prendre forme dans l'esprit de la jeune fille, une idée incertaine, risquée, mais qui pourrait marcher...

"Rey, derrière cette maison ! Cache toi !"


"Quoi ?"


Sans plus d'explication, Mizuki attrapa le bras de son compagnon et se lança derrière une petite batisse en pierres, entre le mur et deux sapins qui les cacheraient aux yeux des passants innattentifs. Mais ce n'était qu'un abri de fortune... Il fallait faire vite.

"Rey, voila ce que nous allons faire... Il faut juste espérer que personne ne t'ait vu sous cette forme. tu vas essayer de sortir le plus discrètement possible, et..."




Deux ninja passèrent peu après dans les environs. Ils connaissaient bien toutes les cachettes du lieu et ne firent pas la bêtise d'ignorer l'abri derrière la maison. Mais s'il y avait des traces du passage de quelqu'un, l'intrus était parti...

Sur la place du marché, désertée par les hommes, les femmes comméraient à propos de l'événement.

"Décidément, on ne peut faire confiance aux étrangers ! Voila ce que ça nous a apporté, d'accueillir cette nouvelle venue, c'est une voleuse, et elle menace nos enfants !"

"Oh, madame... Je ne sais pas trop, vous savez. Elle n'avait pas l'air particulièrement mal intentionnée."

"C'est bien vrai, c'la, elle est venue m'acheter des provisions ce matin, elle a tout payé, alors je n'vois pas pourquoi elle s'rait venue voler maintenant. Et puis, pour les menaces, n'a t-on jamais vu un enfant... exagérer la réalité ?"


"Peut-être, mais quand même..."


"Eh, vous !"


Un homme revenait vers la place, apparemment furieux. Les recherches ne se passaient pas comme prévu, et c'était d'autant plus humiliants qu'ils étaient censés connaître le terrain.

"Elle n'est pas revenue ? Et l'Evoli ?"


Les femmes firent non de la tête. L'une d'elle chuchota à sa voisine que chercher un Evoli dans le village, où de nombreux représentants de l'espèce vivaient, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Aucune ne parla à voix haute, mais toutes le pensaient : la fille était chassée, l'Evoli, disparu, et il y avait eu plus de peur que de mal, puisque l'enfant n'avait en fait aucune blessure et de toute façon, la viande volée avait déjà dû être mangée... Ce n'était plus la peine de parcourir le village de long en large, l'étrangère ne reviendrait sans doute pas. Mais il semblait que les hommes allaient subir une humiliation s'ils ne la retrouvaient pas. Et puis il restait le problème de l'autre roux qui avait disparu, apparemment, lui aussi.

Lorsque, un peu plus tard, les soldats de Loukaï vérifièrent les entrées du village, ils ne trouvèrent pas la jeune fille qu'ils étaient en train de chercher. Mais ils eurent la surprise de croiser un jeune homme excentrique sortant de la ville, portant un Chaglam sur l'épaule. L'inconnu était habillé de blanc rayé de bleu et portait d'étranges lunettes. Il paraissait quelque peu interloqué de voir tous les hommes sur le pied de guerre, alors qu'il était simplement en balade dans le coin. Lorsqu'un ninja lui cria de s'immobiliser et d'expliquer sa présence, il expliqua d'une voix tendue qu'il se trouvait là depuis seulement quelques minutes, et qu'il cherchait seulement un lieu où se réchauffer. Pourtant, il n'insista pas lorsque les habitants du village lui ordonnèrent de partir, annonçant que les étrangers ne devaient en aucun cas s'approcher du lieu jusqu'à nouvel ordre.

Par chance, les ninja ne prêtèrent pas attention au Chaglam, lequel paraissait particulièrement tendu, les poils herissés et le dos rond. En fait, une fois que le nouveau venu fut mis dehors, ils ne firent plus attention à rien, le concernant. Ils cherchaient une jeune fille blonde, après tout. Pas un homme portant un chat, perdu dans la forêt.

"... Bon plan, Mizu. Ils ne se sont doutés de rien."


"Glaaam."


"C'est marrant, n'empêche. Je comprends ce que tu me dis."


"Oui, ben, tu es un Pokémon, après tout."

"Pourtant, maintenant, je suis ton dresseur, ma petite Mizuki !"


Rey fit un grand sourire, tandis que le Chaglam, dans ses bras, ronronnait avec une petite moue moqueuse.

"Oui, eh bien, profites en bien, ça n'arrivera pas tous les jours !"


Tous les deux se mirent à rire tout en s'éloignant de Loukaï. Ils n'y reviendraient qu'un peu plus tard, pour retrouver Pyros et Raiun. En attendant, Mizuki appréciait la promenade sous les arbres enneigés, avec son Pokémon et ami, dans le calme de la forêt. Cela lui rappelait pas mal de souvenirs... Et puis, elle n'avait pas souvent de moments privilégiés avec un seul de ses compagnons. Encore moins souvent avec Rey. C'était agréable.

"Dis..."


"Hm ?"


"Je t'ai déjà raconté que c'est ici que j'ai obtenu le pouvoir de me transformer en Chaglam ?"


Le jeune homme et le Chaglam étaient assis sur une branche basse d'un arbre. Cachés par les branchages, ils pouvaient malgré tout apercevoir l'entrée de Loukaï, et sauraient immédiatement lorsque Raiun ou l'Evoli viendraient. Mais Mizuki se demandait pourtant si l'un ou l'autre tiendrait leur engagement. L'homme ne paraissait pas particulièrement honnête et le Pokémon était encore sauvage...

"Non, tu ne me... tu ne nous l'avais pas dit. Comment est-ce arrivé ?"

"Je ne sais plus trop. C'était un rêve... J'étais là, en Chaglam. Perdue. Et j'ai rencontré Kiel eet un autre, Taïchi. Puis un Pokémon, un vrai celui-là, est apparu... Et quand je me suis réveillée... J'étais déja transformée. Nous étions à Omatsu, à ce moment là."

"Oh. C'est... étrange."


Une forme apparut près de Loukaï, une forme petite et brune.

"Eh, est-ce que c'est... C'est Pyros, non ?"


"Je crois. Descendons voir !"


D'un bond gracieux, Rey et Mizuki atterrirent dans la neige et s'approchèrent de l'Evoli.

"Pyros ! C'est moi !"


Le chacal ouvrit de grands yeux, mais reconnut le jeune homme, et en déduit qui était le Chaglam devant lui. Il ne fit aucun commentaire et haussa les épaules. L'Evoli s'approcha de Mizuki et lâcha ce qu'il portait dans sa gueule devant ses pattes, une petite perle bleue...

"J'ai ça pour toi."

Le Chaglam s'approcha. C'était bien sa perle, avec la petite décoration, le Crehelf. Dans le même état qu'avant. Surprise, elle ouvrit la bouche et la referma.

"Merci. Mais, comment... ?"

L'Evoli leva la tête sans répondre, regardant Loukaï. Sans doute ne l'expliquerait-il jamais. Tant pis.

"Tu... viens avec nous, finalement ?"


Pyros observa Mizuki. De ses yeux brun, il l'analysait. Il avait un regard doux, mais sérieux.

"Est ce que j'ai le choix, vu que tu m'as capturé ?"


"Je t'offre ce choix. Souhaites tu rester ?"


"... Non. Je vais venir."


Mizuki sourit. Elle ne s'était pas attendue à une telle réponse, mais l'Evoli paraissait sûr de lui, donc... Tout allait bien. Ils allaient pouvoir partir sans problèmes. Vers où ? Eh bien, elle avait rendez-vous avec une vieille connaissance, prochainement. Direction Fla'Or !
Mizuki Ana
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