[ Clos ] Sombre matinée [Solo]

[Yugo]

[contrainte 9: insister sur un sentiment particulier => peur]

La cité d'Alfen, une cité ancienne, bravant toutes les tempêtes depuis des siècles. Cette cité, je la trouve oppressante.

Les rues étroites, protégeant du vent, se succèdent mais se ressemblent tellement. J'ai voulu me promener un peu et je me suis totalement perdu dans ses rues si austères. A cette heure matinale, les rues sont vides, ce qui rajoute au poids des bâtiments.

Soudain, un bruit derrière moi. Je me retourne. Ce ne sont que deux miaouss, en train de se battre. La pression de cette ville me rend nerveux. Peut-être que le fait que le soleil se lève à peine, rendant ces ruelles sombres encore plus inquiétantes, fait que je me sens pas à l'aise. Qui sait, peut-être que la journée va arranger ça. Je continue mon chemin et tourne à droite. Puis à gauche. Toujours les mêmes rues tristes. Au carrefour suivant, alors que je tourne encore à gauche, j'aperçois deux hommes au loin qui sont en train de discuter. Hop, demi-tour, je cherche pas à savoir qui ils sont, je me retourne et je tourne à gauche. je marche un peu et regarde derrière moi. Les hommes ne m'ont pas suivis apparemment. Ah, si! Les voilà qui déboulent à leurs tour. Je commence à courir. Kimi, dans mes bras, commence légèrement à sangloter, elle aussi. Elle est pas rassurée, non plus, par la situation. Je les entends m'ordonner de m'arrêter. Ils ont l'air tellement peu engageant que je ne les écoute pas et accélère le pas. Je tourne à droite, à gauche, j'ai beau me démener, ils ne me lâchent pas. D'un coup, alors que je tourne à un autre carrefour, deux autres hommes déboulent devant moi. Pas le temps de les éviter. Je leur rentre dedans et m'affale par terre. Mes poursuivant arrivent sur moi.

-Ahahah! Tu as pris mes camarades pour des bandits? L'homme rie à pleine gorge. Ils ont l'air rustres mais ce sont bien des gardes, tu le saura la prochaine fois.
-Je m'en excuse beaucoup. je me promenais et je me suis perdu et je retrouvais pas mon chemin, J'étais un peu inquiets, je l'avoue. Les rues ne sont pas super engageantes.
-Ouais ben, toi, tu avais l'air vachement suspect aussi. On a bien cru que tu pourrais être un voleur. Rien de tout ça ne serait arriver si tu avais écouter. répliqua l'un des gardes.
-En même temps, vous aviez une tâche à faire, au lieu de flâner! lui dit sèchement celui qui avait l'air d'être leur chef. Les deux garde se relevèrent d'un bond, un air assez gêné. Le supérieur se tourna ensuite vers moi.
-Je vous demanderais de faire attention quand même. C'est bien d'être prudent, mais vous pouvez avoir confiance en tous les gardes. Je vous prie de nous excuser, nous avons encore beaucoup de travail. Je vous souhaite une bonne journée. dit-il en me poussant vers la porte.

La journée commençait bien. J'espère que le reste se passera mieux que ça.