[ Clos ] [Event 5G] Le ciel et la terre sont en nous [Kajin, Ishizu]

[Eeva Slanzar]

Un continent flottant… Eeva avait été l’une des premières personnes au courant. Maintenant qu’elle faisait partit du cercle restreint et privilégié des Chercheurs, elle avait à disposition une immense et presque intarissable source d’information, aussi quand elle avait apprit la chose elle s’était envolée pour Arkan. Ses quelques collègues et elle-même eurent une discussion très sérieuse avec l’intendante du château et Eeva se montra très en retrait, son caractère froid restant malgré tout le reste bien présent. Visiblement, aucun de ses gratte-papiers ne semblaient prêt à donner de leur personne, ou du moins, pas assez pour oser mettre un pied là-bas et essayer d’éclaircir l’affaire. Cela, elle l’aurait parié… Finalement, lorsque la conversation retomba et que plus personne ne savait quoi dire, Eeva choisit ce moment pour se faire entendre.

« J’irais sur place, l’Arène de Fla’Or fermera le temps de ce voyage. Je ne suis pas qu’une Chercheuse, je suis aussi Champion d’Arène. »

Et en tant que cela, et conservant son cœur de pirate, sa soif de liberté, de danger et de découverte, ce nouveau continent était irrésistible… Aussi Eeva n’attendit pas plus longtemps, prenant monture volante, elle retourna à Fla’Or préparer quelques affaires, fermer l’Arène en expliquant notamment la raison de son absence, et s’envola en solitaire. Sa monture était d’une rapidité incroyable en vol, le Nostenfer utilisait ses quatre ailes et arriva sur place en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire et ce malgré la tempête qui se déclara à son approche, elle était certaine d’être épiée, mais cela venait probablement de cet environnement inconnu.  Elle eut quelques picotements dans la nuque tout le temps qu’elle resta en vol avec sa monture. Si elle ne subit aucune attaque directe, en revanche, le vent violent la força à se poser sur un regroupement d’îles, si on pouvait les appeler ainsi, en ayant essayé de survoler toute la région et de se poser ailleurs, mais rien n’y avait fait malheureusement.

Dès l’instant qu’elle quitta les nuages et se rapprocha du sol, voler devint plus facile. Eeva put observer ces îles, flottantes mais immobiles, de loin elle put apercevoir des lacs en majorité, mais elle du redescendre et mettre pied-à-terre, renfermant son pokémon dans sa balle. Il lui semblait qu’elle avait attérit sur la plus grande des îles, mais pour l’instant, il n’y avait pas grand-chose si ce n’était la plaine où elle se trouvait. Une petite brume commença à se lever, s’épaississant rapidement.

« On est arrivés, vous pouvez sortir. » Dit Eeva, semblant parler dans le vide. Une seconde plus tard, un spectre encore peu connu apparut grésillant et faisant une lueur bleuté qui éclairait un peu les environs. Une charmante demoiselle apparut également, les cheveux bruns et coupés carrés, avec un bandeau orange dans les cheveux, elle portait aussi une cape d’un même jaune-orange doux, avec une capuche dont l’ensemble avait les bords plus foncé. En dessous, elle portait un ensemble noir.
« C’est ça la nouvelle terre ? Mais on ne voit rien ! » Se lamenta Hellébore.
« La brume vient de se lever. »
« Qu’est-ce qu’on fait maintenant qu’on est là ? »
« Nous devons collecter des informations sur tout ce qu’on verra, si l’endroit est dangereux, ce qui y vit, s’il y a éventuellement des habitants. En avant, ne perdons pas de temps et restons vigilants. »

Donnant son mot d’ordre, le Motisma émit une lueur plus forte et le spectre prit la tête du groupe. A travers le brouillard, rien n’était vraiment distinct, seule une étrange lumière bleue électrique annonçait la présence de quelque chose… Malgré le temps, Eeva n'avait pas froid, elle avait revêtu pour son plus grand plaisir son débardeur rouge et son pantalon gris brun à ceinture noire et ses bottes noire, une tenue qu'elle avait porté des années durant. Ses cheveux roux complètement lâchés se balançaient au rythme de ses pas, elle n'avait plus rien de la championne d'arène avec son uniforme à présent...

[Kajin' Nezumi]

Kajin’ ouvrit les yeux, étourdie. Elle se redressa et chercha avant tout à reprendre ses esprits. Elle voyait flou et ne distinguait pas correctement les formes autour d’elle. Où est-ce qu’elle avait atterri ? Elle chercha à se redresser, mais avait l’impression d’avoir du plomb dans les jambes. Elle chercha son sac à tâtons. Elle avait le cerveau en vrac et ne savait plus vraiment où elle était, sans compter qu’elle ne voyait rien du tout. Elle finit par abandonner et plaqua ses paumes glacées sur ses paupières, pour essayer de soulager sa douleur. Elle ne sentit pas le sang qui coulait un peu de son crâne. Elle s’était blessée en atterrissant au sol, mais s’en moquait éperdument. Elle attendit quelques minutes, qui lui permirent de retrouver ses esprits. En ouvrant les yeux, elle voyait déjà un peu plus clair.

Elle aperçut Warai à côté d’elle. L’oiseau avait l’air passablement épuisé, au bord de l’inconscience. Elle caressa son doux plumage et le rappela dans sa Poké Ball, sans le laisser protester. Il lui avait sauvé la vie en outrepassant ses limites, afin d’atterrir relativement bien pour la protéger d’un mauvais coup. Et c’est lui qui avait subi le retour de flamme. Elle était un peu honteuse. Si son rapace se mettait dans cet état à chaque fois, les conséquences en seraient désastreuses. Elle souffla. Une fois qu’il se serait reposé, elle le soignerait mieux que ça. Non loin d’elle, elle aperçut Sekei, qui ramassait les affaires de son sac, éparpillées un peu partout. Voyant qu’elle était inconsciente, il avait jugé plus utile de rassembler le tout que de chercher à la réveiller. Il avait essayé, sans succès. D’autant que la Nalcienne n’avait pas lâché de ses bras son ventre déjà bien rond. Plus le temps passait, plus son épreuve allait être épique, à ce rythme…

Elle essaya à nouveau de se mettre debout, en vain. Ses jambes refusaient de la porter. Elle ne s’était quand même pas fracturer un os, si ? Elle tâta ses membres, cherchant une douleur quelconque, sans la trouver. Non, apparemment, tout était en place. Juste que les muscles refusaient de la soulever. Elle poussa un soupir abattu et regarda autour d’elle.

Elle se trouvait sur un petit îlot, perdu au milieu d’une vaste étendue brumeuse. Elle entendait le tonnerre gronder, au loin. Il ne pleuvait pas, mais l’air était lourd et particulièrement chargé de tension électrique. La petite île n’était vraiment pas très grande, et il y avait une espèce de lac miniature, dont l’eau s’écoulait lentement dans un petit lit, avant de se jeter dans le vide. La jeune femme se demanda où le liquide pouvait atterrir, mais décida que ça n’était pour le moment pas son problème. Elle fit signe à son Kaïminus, qui traîna le sac jusqu’à elle. Elle fouilla dedans et en extirpa les sphères d’Hogosha et de Kin. Elle libéra les deux Pokémon qui la regardèrent, un peu intrigués. Ils n’avaient pas trop suivis le voyage et semblaient désorientés. Elle leur sourit et caressa la tête du renard.

"Vous pouvez m’aider ? Je ne peux plus me lever…"

Ils approuvèrent mais elle ne s’attendit pas à ce qu’ils lui viennent en aide de la sorte. Elle vit son spectre changer de forme, s’allonger lentement pour adopter une apparence humaine. Il se retrouva bien vite avec l’apparence d’un jeune homme d’un peu moins vingt ans, dans un kimono mauve. Il avait un collier de perle rougeâtre autour du cou. Ses cheveux, lisses et plutôt longs, étaient violet et lui arrivaient aux épaules. Ses yeux avaient la même couleur améthyste que son habit et il avait une expression douce sur le visage. A ses côtés, Kin changea aussi de forme, devenant un jeune homme un peu plus âgé qu’Hogosha. Il portait une veste bordeaux avec un jabot blanc et un pantalon brun. Deux oreilles pointaient sous sa longue chevelure ocre et six queues apparaissaient un peu en dessous de sa veste. Ses iris étaient rubis, et il souriait, laissant voir deux petites canines un peu plus grande que le reste de ses dents. Les deux prirent les mains de la demoiselle et, doucement, l’aidèrent à se lever. Ils la laissèrent s’appuyer sur eux, inquiet pour elle.

"Je ne savais pas que vous aussi, vous pouviez."
"Warai n’est pas le seul à en être capable, en effet. Nous deux aussi. Nous nous en sommes rendus compte en même temps que lui, mais avons préféré garder notre apparence normale."

Elle hocha la tête face aux explications du Goupix. Elle n’était pas contre le fait qu’ils puissent devenir humains, à la limite, ça l’aidait même. Mais ça la laissait un peu perplexe. Etait-ce un résidu du pouvoir de Célébi qui avait encore effet sur eux ? Elle n’en savait rien. Et pour le moment, elle ne voulait pas se poser trop de questions… Elle leur demanda de l’aider à marcher, afin qu’elle puisse voir l’état de ses jambes. Elle réussit à faire quelques pas, grâce à eux, mais s’épuisa trop vite. Ils la laissèrent s’asseoir et Hogosha posa une main sur son ventre, pour vérifier, à l’aide de ses pouvoirs, l’état de son enfant. Apparemment, il allait bien et n’avait pas trop de problème. Le jeune homme poussa un soupir soulagé. Si sa dresseuse venait à faire une fausse couche, il savait que les conséquences sur son état mental seraient très lourdes. Et il voulait à tout prix éviter ça. La mort de Neko avait été un choc déjà bien âpre pour elle.

La jeune femme releva la tête en entendant le tonnerre gronder, et en voyant un flash lumineux dans les nuages, suivi d’un éclair qui s’abattit sur un petit arbre, non loin d’elle. Le végétal craqua et s’effondra au sol, mort. La Nalcienne commença à se dire que pour les voyageurs qui n’avaient pas encore pu atterrir, la situation pouvait être dangereuse. Elle saisit la Poké Ball de ses deux derniers Pokémon et les fit sortir. Aussitôt, elle prit soin de caresser Rakurai, pour la rassurer quant à l’étrange endroit où elle se trouvait. Puis, elle regarda la petite canidé. Ce qu’elle allait lui demander risquait de l’inquiéter encore plus et elle se devait de la rassurer avant tout. Elle frotta doucement sa fourrure bleutée en souriant.

"Écoute-moi, Rakurai. Tu vois, tu sens l’orage dans l’air ? Il y a peut-être des dresseurs, qui sont perdus dans cette tempête. J’aimerai que tu actives ton Paratonnerre, pour attirer la foudre à toi, afin qu’elle ne blesse pas quelqu’un en plein vol… Si tu utilises ton Chargeur, tu ne seras pas blessée, tu pourras t’approprier la puissance des éclairs et tout relâcher dans le sol quand il y aura un surplus, d’accord ? Mais il faut que tu le fasses…"

La chienne sembla hésiter quelques instants. Elle trouvait un peu dangereux, ce que lui demandait de faire sa dresseuse, surtout qu’elle n’était pas vraiment expérimentée. Néanmoins, elle comprenait qu’il s’agissait peut-être là de sauver des vies. La jeune chromatique s’exécuta, des étincelles commençant à faire crépiter sa fourrure. Aussitôt, les éclairs alentours se mirent à converger vers elle et la frappèrent de plein fouet. Elle ferma les yeux, sous la douleur. C’était tout de même un choc rude pour elle. Mais bientôt, elle arriva à utiliser son Chargeur à meilleur escient, une lumière jaune se propageant autour de son corps. Elle devenait une petite lueur sur cet îlot perdu au milieu de nulle part.

La guerrière regarda le ciel, et la brume qui les entourait. Peut-être qu’à l’aide de ses pouvoirs élémentaires, elle parviendrait à dissiper le brouillard. Elle se concentra et ferma les yeux, mais n’arrivait pas à grand-chose. Elle ne se sentait pas en grande forme, et une inquiétude sourde pour son enfant persistait. Elle soupira et préféra abandonner. Jusqu’à sentir Sekei, se loger contre elle. Le jeune Pokémon la regarda et finalement, se laissa aller contre elle en soufflant. Elle caressa son premier ami et finit par l’enlacer. Elle aurait toujours un lien un peu spécial avec lui, elle le savait. Galvanisée par la présence de son cher ami, elle recommença à manipuler le vent, pour parvenir à faire partir toute la brume qui entourait l’île. Cela lui coûta de l’énergie, peut-être un peu trop, mais la petite plateforme rocheuse sur laquelle elle avait atterri était désormais visible. Par contre, elle n’était clairement pas capable de dissiper l’orage qui frappait ce nouveau continent.

Ainsi assise au sol, son Kaïminus dans les bras, elle se sentait mieux, plus en confiance. Elle passa une main sur son ventre, comme pour essayer de rassurer l’être qui y résidait. Elle n’aurait pas dû partir en exploration, elle n’aurait pas dû vouloir aider son pays, mais tant pis. Elle allait devoir assumer, elle espérait juste que rien ne viendrait lui poser de problème. Elle n’avait plus assez de force pour pouvoir se défendre d’un Pokémon sauvage. Elle n’apercevait aucune habitation, l’endroit devait paraître beaucoup trop petit pour. Elle voyait, au loin, des îles, bien plus grande. Elle crut y discerner une forme, mais même si elle le voulait, elle n’était pas en état physique de la rejoindre, son Rapasdepic non plus.

"Au moins, je sais qu’il n’y a pas un humain qui a l’air de vivre sur une de ces petites îles… Il n'y a aucune habitation... Dès que nous pouvons bouger... On essaye d'aller voir là-bas, vérifier s'il y a quelqu'un... D'accord...? Mais pas maintenant, je n'ai plus assez de force... pour..."

[Ishizu Yggdrasil]

Traitre à son peuple, traitre à son pays ! C'est ainsi qu'il ne pouvait revenir chez lui ! C'est dans cette sombre mélancolie qu'il devait vivre, jour après jour, supportant sur ses épaules le poids de ses actions passés. Pourquoi l'armée souhaitait éliminer un innocent ? Qu'importe, il s'en fichait. Pour lui, il avait agit comme il l'avait voulu, et c'était son seul soucis ! Ayant plusieurs fois abandonné armes et armures pour une nouvelle paire de protections et de nouvelles flèches, de nouveaux arcs. Chaque fois, la vente se faisait par un échange du vieil équipement contre un nouveau. Aujourd'hui, il arborait une armure légère à plaques de métal, très fonctionnel.
Pourquoi avait-il changé son armure ? Très simplement parce qu'il y avait quelque chose de nouveau ! Les rumeurs veulent qu'une île flotte dans le ciel, de toutes manières, tout le monde l'avait vu très vite en voyant le ciel se déchirer comme du papier et un épais amas de brume et de nuage traverser cette zébrure séparant les mondes. Qui n'avait pas vu cela ? A moins d'avoir était cloué au lit ou au fin fond d'une grotte, le bruit et l'événement avait était spectaculaire.
Après, personne ne se doutait que ce truc était un continent qui dérive tranquillement dans les airs. Qui aurait bien put y croire ? Quoi que, avec les légendaires, il fallait s'attendre à tout.
Non, aucun habitant ne se doutait de cela, mais les infos circulent vite, notamment chez les plus roublards et les plus vils personne de ce monde. L'info est bien souvent sournoisement arrachée ou entendu d'une oreille fine et communiqué très rapidement. Chaque pays avait commencé à préparer des escadrons ? C'était sans compter les multiples pirates, brigand et autres aventuriers avide de futurs trésors. Décidément, seul le petit peuple ne semblait se douter de rien, et dans un sens, ce n'était pas plus mal, cela aurait était la débandade !
Pourquoi s'engager dans une escouade quand on pouvait traverser le monde avec un simple vent ? La praticité des Scorvol ! Leurs portance dans les airs es telle qu'une simple bise leurs permets de planer sur des centaines de kilomètres sans discontinuer.
Un continent géant, si ça, ça ne déplace pas des milliers de tourbillons venteux et tonitruant, alors le jeune homme ne donnait pas cher de sa peau ! Chevauchant son scorpion de grande taille, une fois l'avoir scellé et après lui avoir clairement expliqué ce qu'ils allaient faire, il décolla sur le dos de sa monture.

La bête escalada une maison, deux maisons. Elle s'élança le long des toits, grimpa le long d'une tour sans aucun soucis, ses pattes armées de pinces et de crochets sont les moyens les plus efficaces pour grimper, outre des ventouses peut-être ?
Une fois sur une haute tour, car il est bien plus simple de se jeter de haut pour gagner déjà quelques mètres plutôt que de partir du sol, le duo s'envola. Le Pokémon vogua tranquillement sur les vents, sa toile de peau gonflé par l'air qui soufflait dessus comme dessous, mais la morphologie le voulant, il y avait plus d'air qui passait par le dessous de ses ailes, lui offrant donc une poussée d’Archimède non pas banale. L'animal s'éleva ainsi très rapidement, aidé par des courants de vent chaud, rien de mieux pour monter haut ! Il ne serait pas le premier, et peut-être pas le dernier, mais après tout, est-ce que cela à de l'importance ? Pour l'instant, il voulait juste passer un petit moment en temps que personne normal sur un continent sans aucunes autorités ou loi des autres pays. Il ne serait pas un paria là-bas, il serait juste un homme tout ce qu'il y à de plus normal.
Il se rapprochait et pouvait déjà sentir une différence atmosphérique. Les vents et tourbillons semblait vouloir tout repousser.

— Eyh ! Hasa' ! Tu sais ce qu'il te reste à faire !

Le scorpion écarta un peu plus ses ailes de chitine et fonça droit dans les vents. Si ces derniers les repoussait alors qu'ils volaient à l'horizontal, alors ils ne leurs feront rien s'ils se mettaient à la verticale, cela sort d’une déduction logique mais quoi qu'un peu scabreuse. Un oiseau ne sait pas voler longtemps en équilibriste, contrairement à un dragon ou à un planeur. Ces derniers, en se relevant, peuvent planer sur place sans vent, par un effet incompréhensible de la nature. Après tout, une abeille n'est pas faite pour voler, son corps n'est pas conçu pour, et pourtant, elle vole. Les mystères de la nature !
Un Pokémon avec des os dans les ailes se feraient balloter dans tous les sens, ces dernières seraient soumises a plusieurs changement de direction soudain dû au vent et finirait par perdre toutes leurs portance et donc par tomber. Pour les planeurs, se sont des ailes de peau et de chitine, aussi dure et rigide qu'une armure si l'animal le souhaite comme aussi mou et rétractable que de la soie. Il suffit simplement de faire passer plus de sang et de contracter les muscles, les ailes devenant deux plaques très dures. Ainsi, le Pokémon ne se faisait pas "pousser" par les vents mais il dansait avec eux, tel un maître de l'air dans son jeu des portes.
Une sorte d'entrainement à la patience et au laisser aller de soit. Telle une feuille, il faut suivre le vent, et non lui faire fasse. C'est ce que faisait son Scorvol, et ce qu'aurait fait tout Pokémon avec des ailes totalement détaché des bras. Il tournoyait et voguait dans tous les sens mais il ne prenait pas de contrecoups, il était simplement en train d'utiliser le vent pour avancer dans tout ces multiples changement perpétuel. Quant-au jeune homme, et bien heureusement qu'il était accroché avec un solide harnais parce que lui il les prenait les putain de contrecoup. Encore un peu et il allait vomir.
Cependant, ils avaient enfin traversé, et comme un simple pissenlit, Hasamu tournoyait sur lui même, tel un petit Granivol ou une hélice de moulin. Il se stabilisa et revint en mode planeur.

Devant eux s'offraient un spectacle magnifique, littéralement fantastique ! Des îles, de multiples îlots flottant dans les airs. Aucun ne semblait prêt à tomber, certain s'entrechoquaient et se repoussait. D'autre voguait paisiblement et avec lenteur alors que certains voyageaient plus vîtes, à différents niveaux, à différentes strates. Certains semblait reliés par de la végétation, de longue liane épaisse comme le bras. Parfois le jeune homme devait éloigner du revers de la main de tous petits cailloux qui flottait comme ça. Il attrapa même un plus gros caillou et ce dernier sembla se "décrocher" sans pour autant peser. C'est comme si un fil le tenait en suspension mais qu'il pouvait être bougé. Quand il lâcha le roc, ce dernier repris sa route. Impressionnant ! Il n'aurait jamais crû voir une telle chose de sa vie !

Soudainement, quelque chose l'alerta. Du coin de l’œil, il avait aperçu quelque chose. le grognement de son Pokémon ne le rassurait pas. Ce truc, cette chose, semblait les suivre, se cachant derrière chaque petit lopin de terre flottant à une vitesse assez inquiétante. Il n’eut pas le temps de tourner les yeux cinq secondes, une nuée d'oiseau s'échappa à son approche, des oiseaux qu'il n'avait jamais connus. Il riait presque comme un dément en voyant cela. Soudainement, il vit très rapidement de quoi il doutait. Des personnes dans une nacelle soulevé par un Grodrive et tiré par un Roucarnage venaient de sortir des îlots. Pour sa part, il n'avait aucune intention agressive, ce fut après avoir vu une boule de vent le frôler de prêt. Bon ! S'ils veulent jouer à ça !
Son arc en main, ce dernier se déploya, doublant de taille. Il empoigna une flèche et tira à l'instinct. La flèche déchira le bac ou les deux personnes semblaient se trouver et ils chutèrent, s'accrochant fermement aux armatures de métal. Il n'irait pas les aider, et puis quoi encore. S'ils étaient suffisamment intelligent, leurs piaf pouvait les sauver ou les tirer sur terre, lui il avait autre chose à voir.
Il continua à voler aisément entre les îles, passant plutôt inaperçue avec un Pokémon sombre se confondant facilement avec un but d'île et une armure du même bleu que le ciel. Et puis, l'avantage d'un planeur, c'est que c'est silencieux. Pas de battements d'ailes, pas d'épuisement trop rapide, juste se laisser porter par les vents divins, simplement.

[Eeva Slanzar]

Eeva ne pouvait pas vraiment analyser l’environnement, la brume était épaisse et il ne fallut pas très longtemps pour qu’elle ne soit trempée. L’idée lui vint alors qu’il ne s’agissait peut-être pas totalement de brume mais peut-être de nuage, après tout ils étaient haut en altitude, plus que n’importe quelle montagne… Repoussant ses cheveux qui lui retombaient sur les yeux, elle essayait tant bien que mal de distinguer quelque chose, mais sans beaucoup de succès. Eeva remarqua cependant un phénomène étrange : autour d’eux le sol devenait glace et gelait plantes et rochers qu’elle croisait. Elle s’arrêta un peu brusquement et Hellébore qui flottait derrière pensivement, lui rentra dedans.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? » Dit-elle. Mais Eeva ne répondit pas, cherchant l’origine du phénomène, l’hybride qui suivit des yeux sa maitresse émit un rire doux et cristallin. « C’est moi qui fait ça, la brume se change en glace à mon contact. » Dit-elle.

Elle s’éloigna d’un pas et se mit à virevolter autour d’Eeva, tendant les bras et levant la tête vers le ciel en riant. Et effectivement, tout se givrait autour d’elle, il se mit même à neiger autour de la spectre des glaces. La rousse la regarda un moment sans rien dire, la laissant jouer. Il y avait des choses parfois bien étrange…. Mais elle était certaine que ce phénomène n’était dû qu’au double type de sa pokémon, car jamais elle n’avait constaté la même chose avec les autres, ni même la Farfuret. Eeva ne perdait pas de vue qu’elles ne faisaient pas une gentille randonnée pédestre et la situation pouvait vite tourner en sa défaveur, déjà qu’elle ne voyait pas où elle mettait les pieds, malgré la lumière bleu électrique que donnait le Motisma et puis le temps se rafraichissait… Ainsi elle prit la décision de faire sortir ses autres pokémons, que l’obscurité et le froid ne dérangeaient pas. La Farfuret fit un bond hors de sa balle et se mit à fouiner les environs rapidement, la Givrali reste comme toujours aux pieds de sa maitresse alors que le Nosférapti s’envola de son côté, guidé par les ultrasons et s’élevant rapidement au dessus de la zone de froid qu’il n’appréciait guère. Il y avait une autre silhouette qui était sortie, transformant le givre autour d’elle en eau. Cette forme n’était autre que la Malosse qu’Eeva avait adoptée, donnée par une gamine qui ne semblait plus y être aussi attaché qu’elle ne l’aurait cru. L’échange avait été un peu étrange, mais Eeva n’avait pas refusé ce don, elle avait sentit immédiatement le lien avec ce pokémon des ténèbres. Seuls la Lockhlass et le Kokiyas restèrent enfermés, n’étant guère agiles sur le sol, même givré. Eeva marchait droit devant elle, suivant le Motisma et suivie de la Stalgamin, tandis que ses autres pokémons se dispersaient.

La Malosse ne craignait guère la glace, ni la brume. Elle était une créature de l’ombre et de feu et en conséquence, rien dans cet environnement ne pouvait l’effrayer. La créature s’éloigna assez loin, mais ne se perdait pas pour autant. Flairant l’herbe humide, elle cherchait, sur intuition envers sa maitresse, quelque chose de vivant, d’humain ou de pokémon. Elle sentit l’air s’électriser d’un coup et fendit l’air en sautant de son rocher pour galoper dans cette direction. A travers la brume, alors qu’elle sentait l’odeur de plusieurs créatures d’un humain, la chienne noire et feu se mit à aboyer, d’une voix grave et sonore typiques des gros chiens de son genre. La chienne alertait les nouveaux-venus de sa présence, mais surtout sa maitresse de sa trouvaille. Eeva cherchait des créatures vivantes, elle venait probablement de lui trouver un dresseur perdu à cause de la tempête. De nature curieuse, la Farfuret surgit de l’ombre non loin de l’humaine et la regarda avec son habituel air maussade, à la fois sombre et froid, un peu sournois. Elle avait rappliqué plus vite que la Malosse et semblait se décider entre sauter sur la fille pour lui faire les poches et rester en arrière, se méfiant des pokémons qui l’accompagnaient… Le furet fit un bond vers elle, s’arrêta, fit un autre bond de son corps longiligne et s’arrêta de nouveau, en la dévisageant.

[Kajin' Nezumi]

Kajin' dressa la tête d'un seul coup en entendant des aboiements. Elle s'était endormie en attendant que la tempête passe, en attendant de voir si quelqu'un la trouvait. Alors lorsqu'une présence vivante se manifesta, elle fut subitement tirée de son lourd sommeil et ses sens se mirent en alerte derechef. Elle jeta des coups d'oeil un peu partout, ne voyant rien. Néanmoins, sentant sa nervosité, Kin reprit sa forme animale et leva le museau en l'air, cherchant à capter une odeur, quelque chose qui les renseignerait sur les intentions des nouveaux venus. Pourtant, ce ne fut pas l'odeur d'un canidé que le renard perçu, mais celle d'une espèce de félin. Et il sut qu'il avait deviné juste en apercevant un Farfuret sortir de la pénombre et de la brume. L'animal à la fourrure ocre toisa la bête des glaces, sans rien dire, l'air méfiant, mais aussi calme. A l'apparition du potentiel ennemi, et en le voyant s'avancer d'un bond, la Dynavolt bleutée fila se réfugier contre la poitrine de sa dresseuse en gémissant, cessant d'attirer à elle l'électricité environnante. Hogosha garda son apparence d'homme, plus calme, il continua de veiller à l'état corporel et mental de sa maîtresse, veillant à ce que rien ne se dégrade chez elle. Sekei lui, comme à son habitude, regarda la créature avec méfiance, claquant des mâchoires. Même s'il sentait une certaine différence de force entre eux, il n'hésiterait pas, si besoin est, à se jeter sur l'autre Pokémon pour le tailler en pièce et défendre la demoiselle. Quant à Isei, il se fit une joie de sortir de sa sphère pour observer la scène, commençant à labourer la terre de ses griffes, plus par amusement que dans une envie de menacer le chat noir.

Les petits bonds vers l'avant du Farfuret, qui se rapprochait du groupe sembla déclencher une part des hostilités. L'échine de Kin se dressa d'un seul coup, complètement hérissé, et il banda ses muscles, en dévoilant ses crocs blancs. Il commençait à faire monter le feu dans son corps, près à innonder le Pokémon sous un déluge de flammes. Le Kaïminus ne se délogea pas des bras de sa dresseuse, mais claqua furieusement des mâchoirs en lançant des oeillades mauvaises au Pokémon Ténèbre. Ils n'aimaient pas la façon dont le Pokémon se rapprochait d'eux, surtout en connaissant leur réputation de voleur. La Nalcienne en avait vu assez, ça n'était pas le moment pour qu'on vienne lui piquer ses affaires. Alors ils étaient fermement déterminés à la protéger de ceux qui pouvaient, éventuellement, lui nuire.

Mais la demoiselle décida de réagir autrement. Elle fit signe au jeune homme en kimono de l'aider et elle ramena ses jambes sous elle. Celles-ci avaient décidé, après un long moment de repos, à se remettre en service. Elle réunit ses forces et, avec l'aide du Feuforêve humain, elle parvint à se redresser. Ses jambes tremblaient sous elle, et elle se demandait combien de temps elle tiendrait debout. Le garçon plaça le bras de sa dresseuse sur ses épaules et la soutint comme il put. Elle respira un peu, songeuse.

Il n'y avait clairement pas de Pokémon connus qui vivaient sur ces terres. Qui plus est, ces îles éparses n'étaient pas des habitats prospices pour le Pokémon. Sa présence signifiait qu'il y avait probablement un dresseur non loin. Sans compter qu'ils n'avaient pas encore trouvé la source des aboiements. Et il fallait bien mettre la main dessus s'ils voulaient essayer de trouver une âme vivante aux alentours. Gardant son sac près d'elle, au cas où le Pokémon étranger voudrait lui subtiliser quelque chose, elle s'avança vers un fond de brouillard qui restait, sa Dynavolt dans les jambes, son Anorith accroché à un bras, son Goupix et son Kaïminus ouvrant la marche.

Au bout d'à peine quelques minutes de marche, ils tombèrent sur un étrange groupe. La dresseuse avait elle aussi laissée ses Pokémon sorti, soit pour se protéger, soit pour l'aider à explorer. Elle venait du monde d'en bas également. Peut-être qu'elles pourraient s'entendre, ou au moins ne pas se battre. La Nalcienne n'était clairement pas en état pour tenir tête à quelqu'un. Quelques éclairs de douleurs lui transperçaient le ventre, et ses jambes menaçaient de se dérober à chaque pas. Elle était dans un état déplorable et faisait bien peine à voir. Un instant, la guerrière redouta l'opinion de la rousse en face d'elle. A ses pieds, ses Pokémon semblaient relativement calmes, mais n'hésitaient pas à montrer qu'ils ne reculeraient pas devant un combat. Elle eut un faible sourire et avec fermeté, mais douceur, leur intima le calme. Puis, elle observa la femme face à elle, cherchant à être un minimum présentable.

"Veuillez pardonner la méfiance de mes compagnons. Ils sont assez protecteurs... Vous êtes également venue d'Erasia, je présume, non...? Puis-je connaître votre identité..? Pour ma part... Je suis Kajin' Nezumi, de Nalcia..."

Elle ne savait pas si la jeune femme voulait connaître son nom ou pas. Mais on lui avait toujours appris qu'il valait mieux se présenter soi-même avant d'exiger la même chose de l'autre. Ainsi, on rentrait dans le carcan de quelques règles pré-établies, concernant la bonne société. Ou du moins, la politesse. Elle sentit ses mollets trembler, et prit sur elle pour rester debout. Elle transpirait sous l'effort, et son état de santé était un peu inquiétant, vu son état, même s'il n'était pas dramatique pour autant. Elle aperçut la chienne au pelage d'encre et sourit.

"C'est donc votre Malosse qui a aboyé... Je m'excuse de l'état déplorable dans lequel je suis... Avez-vous vu quelque chose d'intéressant, à part de la brume et un orage...?"

Elle tenta de sourire, livide, s'accrochant au corps d'Hogosha, qui lui envoyait des encouragements par le biais de la pensée, déployant ses pouvoirs dans le but de la soutenir un peu mieux, et de l'aider. Heureusement qu'elle avait pu se reposer un peu, sinon elle se serait effondrée depuis cinq minutes face contre terre...

[Désolée pour le retard, pour le coup, c'est impardonnable. Me justifier ne sert à rien, m'enfin... Je vais tâcher de faire plus vite à l'avenir, malgré les galères du moment]

[Eeva Slanzar]

[Je poste, avec l’accord de Nina.]

La Malosse signalait la présence d’étranger (ou d’autochtone plutôt) avec insistance et la chienne fini par détaler à la suite du furet. Voyant l’attitude du Farfuret, la première que fit la Malosse fut de grogner, la rappelant à l’ordre ; ils n’étaient pas là pour voler les gens et en plus de ne pas être dans ses habitudes, elle ne laisserait pas le furet atteindre à la réputation d’Eeva. Le Dynavolt ne pensa même pas a défendre sa maitresse, ce que remarqua en particulier la Malosse mais la Farfuret elle, gardait plutôt un œil sur le Kaïminus, lui et ses énormes mâchoires ! Le Motisma arriva alors à leur portée, éclairant les environs de son étrange leur bleu électrique, le regard, si l’on pouvait appeler ça comme ça, fixe et sans âme. Il glissa lentement et indifféremment vers le Kaïminus et alla s’approcher du Dynavolt. La créature était une bête de la foudre, tout comme lui mais il n’en avait jamais vu avant. Taquin, il s’amusa même à essayer d’envoyer une décharge au Pokémon électrique, jusqu’à ce que la Malosse, qui s’était apparemment donné le rôle de cheftaine, ne lui grogne après. Le Motisma n’était pas méchant, juste taquin. Eeva arriva alors, derrière ses Pokémon éparpillé un peu partout dans les environs.

« Pas de problème. » Dit la rousse. « Les miens ne sont pas méchant, juste taquins, même si c’est limite parfois… »

Remarque qu’elle adressait particulièrement au Farfuret qui s’était dangereusement rapproché des poches de la jeune femme. Prise sur le fait et percée par le regard bleu profond de sa maîtresse, le furet se retourna et galopa dérechef vers Eeva sur qui elle grimpa aux épaules en quelques bonds, l’air de se demander ce qu’on lui voulait, faussement innocente. Le Motisma laissa tomber le Dynavolt peureux pour aller embêter le Kaïminus. Les autres firent leur apparition, le Nosferapti qui se posa et observa la scène poliment, et la petite fille, qui bien sûr n’en était pas une. L’air continuait d’ailleurs de givrer et il neigeait un peu autour d’elle.

« Oui, je viens de Mizuhan, je suis Eeva Slanzar, Championne de l’Arène de Fla’Or. »

Se présenter pour dissiper les doutes voire éteindre les hostilités, c’est aussi ce que savait Eeva. Elle n’était pas là pour la conquête, mais plutôt pour sa propre curiosité et son travail de Chercheur, et de Champion. Les trois étaient liés, c’était juste parfait.

« Oui, elle a un peu le comportement d’un Caninos mais elle n’est pas méchante, juste autoritaire. »

La jeune femme, et elle n’avait pas eu besoin de le préciser, était dans un piteux état, mais Eeva ayant sans doute été de nombreuses fois dans la même position voire même parfois pire, elle ne voyait pas bien en quoi elle devait s’excuser, on n’était après tout pas maître de tout ce qui pouvait nous arriver. Par contre, il valait mieux pour elle qu’elle ne sache encaisser ou qu’elle ait de quoi se soigner, parce qu’Eeva elle, n’avait rien…

« Et moi c’est Hellébore ! » Intervint la petite fille aux cheveux bruns coupés au carré, portant un bandeau orange dans les cheveux. Sa cape jaune-orange était pleine de neige. « Tu devrais te soigner madame, t’as l’air malade. » Constata la gamine.

Eeva ne s’offusqua pas de la politesse malmené de l’Hybride, après tout, elle n’était pas un humain et en ce sens, la rousse estimait qu’elle n’avait pas à suivre les codes humains strictement. Le furet quitta Eeva, attiré par quelque chose et disparut dans la brume.

« Elle a raison, mais j’ai peur de ne rien avoir de bien utile. Je n’ai que quelques herbes pour mes Pokémon, ça peut dépanner. »

Le problème majeur d’Eeva, était qu’elle ne considérait pas avoir besoin de soin, dans la mesure où elle frappait toujours la première et qu’elle était rarement moins puissante que ses adversaires et il ne fallait pas croire que son rôles de Championne avait changé quelque chose, Eeva restait égale à elle-même et de cette sorte, elle ne savait pas utiliser ses pouvoirs pour soigner. Tout ce qu’elle pouvait éventuellement offrir de l’eau pure à Kajin, mais guère plus. Le Farfuret revint alors, un objet brillant dans la gueule qu’elle ramena à Eeva. Celle-ci s’accroupit et y jeta un coup d’œil, le furet venait de trouver, probablement dans un petit cours d’eau vu qu’elle avait le bas du corps trempé, une Pierre Eau. Pendant ce temps, la bestiole, prise d’une frénésie semblait avoir trouvé autre chose et grattait le sol nerveusement.

« Excellent Elodée. Kajin, ça t’intéresse de voir une évolution ? Cela fait quelques temps que mon Kokiyas recherche une Pierre Eau en sortant du bassin de mon Arène. »

La rousse fit sortir le Kokiyas, le coquillage n’avait aucune marque de distinction par rapport aux autres et pourrait passer parfaitement inaperçut au milieu d’autre, un Kokiyas bien banal donc.

« Kokiyas… »

« Heu non, je l’ai appelé Acorus… » Coupa la petite fille avec un sourire à la fois amusé et coupable. Eeva soupira et reprit.

« Acorus, si tu veux toujours évoluer… »

Eeva présenta la Pierre au coquillage en se rapprochant de lui et ce dernier, sûr de le vouloir, y passa la langue, comme pour absorber son pouvoir et Eeva, plus intéressée que jamais par les évolutions de Pokémon, observa la scène avec un très grand intérêt. Un halo bleu entoura le Pokémon jusqu’à ce qu’une intense lumière blanche ne l’enveloppe et on pouvait voir une boule épineuse se former autour de la créature. En quelques secondes, le coquillage multiplia sa taille par cinq et lorsque les lueurs s’évanouirent, un immense coquillage hérissé de pointes d’un mètre cinquante avait prit la place de la petite coquille. Ouvrant son caparaçon, une chose noire avec deux billes blanches en guise d’yeux semblait plutôt heureux.

« C’est fascinant. » Murmura la rousse, plus pour elle-même que Kajin ou même ses Pokémons.

[Ishizu Yggdrasil]

Dans ce firmament glacé, le jeune homme apprécié cette soudaine fraicheur. Plus il montait, et plus l’air se raréfié, ce qui était normal, et comme si cela allait de paire, il faisait aussi de plus en plus froid. Cela n’était dû qu’à un fait simplement et purement scientifique.
Les rayons du soleil parcourent l’espace les séparant de la terre pour la frapper de plein fouet, paf ! La planète et, bien entendu, naturellement protégé et renvois une bonne partie de ses rayons grâce à une zone rempli d’air et d’autre gaz, juste au dessus des nuages, et dans ces derniers. Cependant, comme n’importe quel bouclier quel qu’il soit, tout n’est pas imparable, et certains rayons traverse, d’où le fait qu’il fasse lumineux en plein jour, sauf si le ciel se couvre. Ces rayons touchent la terre et remonte, renvoyé par l’eau, et les endroits ou se trouve la glace, dont Mizuhan qui agit comme un gigantesque miroir. Ces rayons remonte et retraverse les nuages, alors qu’une partie, encore, rencontre cet obstacle et redescend. Ce qui provoque, en soit, le réchauffement naturel de la planète. Bien entendu, quand Ishizu pense au mot nuages, il ne pense pas à la simple condensation d’eau, mais d’autres gaz. Comment lui, et notamment les scientifiques et autres alchimistes, savait cela ? Cela fait des milliers d’années que l’Homme vit avec des Pokémon. Il à déjà eu des réponses à bon nombres de ses questions, bien que ce ne soit qu’un goutte qui ride très légèrement la surface de la marre.

En parlant de cela justement, le jeune homme comptait bien être le caillou dans cette fameuse marre, afin de provoquer quelques vagues dans ce monde. A vraie dire, le projet qui lui trotte à la tête ne se serait jamais révéler à lui s’il n’aurait jamais aidé Ninj, et donc, par la suite, être vu comme un traitre. Il n’était pas non plus l’ennemi numéro un de la nation, ce serait à la fois une sorte de compliment pour qu’on le juge si dangereux, et surtout très ennuyeux pour son futur proche. Non, il ne devait être, actuellement, que le grain de sable qui gêne le marcheur entre ses doigts de pieds, mais vu le nombre de poussière qu’ils sont, sans parler des épines beaucoup plus ennuyeuses, il n’est, à ce jour, qu’un petit rien parmi des milliers d’autre. A la limite, seuls ses proches savaient qu’il était en cavale, et le petit post de l’armée reculé dans le désert ou ils devaient le chercher, justement là ou il n’était pas. Qui pouvaient bien s’intéresser de son cas ? Ce n’est pas comme s’il était connu de réputation, personne ne s’intéressait au petit échappé. Non, ce qui attirait bien souvent, c’était la somme, et avant qu’une grosse récompense ne soit levé sur sa tête, il y à plus d’une centaine de personnalité beaucoup plus gradés et importantes qui ont fait bien plus de saloperies.
Oui, il n’avait trop rien à craindre, il devait juste se faire oublier, et vu le temps qu’ils ont dû le rechercher, sa recherche à dû passer sous un monticule d’autre « Wanted ».
De toute manière il n’avait rien à se reprocher, il avait tué des soldats qui obéissaient bêtement aux ordres. Il n’y avait pas d’autres moyens. Aucun d’eux ne s’étaient dis ‘’Tien ? Et pourquoi on prend en chasse un chercheur de chez nous ?’’. Au lieu de cela, ils avaient tous foncés à sa poursuite, sans le connaitre, ni ses raisons, ni pourquoi ils devaient aller le chercher.

Comme le disait bien souvent son père, celui d’Ishizu bien entendu, voici le dicton qui se dit au sein de l’armée ‘’Chercher à comprendre c'est commencer à désobéir !’’. Effectivement, le jeune homme n’avait même pas cherché à comprendre pour ses premières classes ainsi que ses premières batailles. Oui… il se rappelait de tous ses combats ou il avait dû s’impliquer personnellement. Par là, j’évoque le terme physique de l’implication, et non celui de la morale, qui serait celui d’encourager et d’aider son compagnon Pokémon dans un combat Pokémon. Bien entendu que c’est physique d’encourager, de soutenir, mais nous parlons de batailles, et non de combat amical.
Oui… le nombre de fois ou il avait pris la vie de gens sans se demander ‘’Et qu’arrivera t-il à sa famille ? Et qu’adviendra t-il de ses compagnons ? A-t-il fait quelque chose de mal ?’’. Oui, il avait fait partie de ses idiots qui avait obéit sans penser. L’ordre pure dans l’armée, ne pas penser, agir, simplement. Triste était la conclusion de l’histoire puisque qu’une myriade de vie avait était retiré de ce monde. Autant parmi les humains que chez les Pokémon.

Combien de fois avait-il déjà vu le spectre de la vie s’échapper du corps d’un corps ? Combien de fois devra t-il encore faire couler du sang pour protéger les siens ? Pour protéger une cause qu’il juge juste ? Pourquoi fallait-il porter ce fardeau composé de chair et d’os sur ses épaules alors qu’il pouvait tout envoyer paître afin de ne plus subir cela.
Oui ! Il n’avait qu’à abandonner l’idée de se battre, mais à quel but ? S’il se laissait ainsi aller, alors autant tendre le torse aux lances qui dardent leurs pointent face à son torse. Non ! Il ne pouvait pas laisser les choses aller sans qu’il ne puisse agir. Même si le monde est étrange et cruel, il n’y à pas que cela en ce monde.
La vie est précieuse, peu importe comment certain la considère, il s’agit certainement du bien le plus précieux et le moins rare en ce monde, et pourtant. En vérité, si l’on aborde le côté matériel du terme, ce n’est nullement les pierres précieuses ou les métaux rares qui sont les choses les plus chers dans ce monde, non ! Le pays de Flamen peu s’estimer heureux d’avoir d’énormes étendues de prairies très fleuries, surtout quand il s’agit de cultiver une simple fleur pour son seul pistil. Le Safran. Le Safran pure étant l’épice et l’élément matériel le plus cher au monde. Le fait qu’on en trouve des sacs si peu cher ? En vérité, il ne doit y avoir que 10 à 20 pistil de Safran séché et réduit en poudre dans 500 grammes de Safran acheté simplement. Le Safran pur est bien plus amer, et surtout, réservé à une certaine caste… deux fois plus chère que l’or… le kilo pur tape dans les 30 000 pièces clinquantes et scintillantes… euh sonnantes et trébuchantes.
Mais qui voudrait de cela à la place d’une vie ? Que vaut la vie pour chacun d’entre nous ? La vie n’a pas de valeur, sa seul valeur et son honneur, son droit de vie, son droit d’existence, son droit d’être présent ici, sur cette terre, au même prix qu’une autre âme. L’être humain n’a nul droit de vie ou de mort sur cela, que ce soit sur la sienne ou sur celle des autres. L’être humain doit juste agir simplement et vivre, peut importe ses actes. Il ne doit pas chercher à savoir pourquoi il doit tuer, s’il doit le faire, pour une raison, il ne lui reste que deux solutions : le faire ou, au contraire, ne pas le faire.
Seuls les dieux ont le droit de dire si cette vie mérite de disparaitre ou de continuer son aventure, seul un dieu est capable de juger, car il ne possède aucune âme et aucune vie. Le dieu est immortel, omnipotent, omniprésent et omniscient. Il est le seul à pouvoir faire pencher la balance et à dire « Toi tu vis, toi tu meurs » sans se dire qu’il est un monstre, car il est un dieu, sans devenir fou car ses choix son trop dur, car il est un dieu.

…

Fadaise et foutaise ! Certes l’homme n’a pas le droit de choisir qui vit ou qui meurt, mais la situation invoque parfois des choix et des solutions extrêmes, et l’on ne décide pas tout le temps des meilleures positions possibles. L’homme n’est régit par personne d’extérieurs, seulement par son corps et sa volonté.
Les dieux sont certainement omniscients, omnipotent et omniprésent ainsi qu’immortel, mais pas indestructible. Il aura beau tout savoir, être tout puissant et se trouver partout à la fois tout en ayant plusieurs millénaires de vie derrière lui, sont corps n’est pas infaillible, et même le plus pure des diamants peut se briser. La puissance n’est pas tout, il faut savoir l’utiliser sans qu’elle ne se retourne contre nous. Ce n’est pas parce qu’on est forcément plus fort à prime abord qu’on sera forcément vainqueur.

Vaincre ! Une priorité du jeune homme et à la fois une chose dont il se fiche complètement. Gagner à son importance, il en convient, mais c’est une chose dont-il se fiche totalement, sauf quand une vie rentre en jeu, là ça devient une véritable priorité. Ne pas flancher, ne pas baisser sa garde, protégé de son corps, de son âme, de tout son être. Quel est l’intérêt de gagner si ce n’est pas pour aider et protéger ? Certain aime gagner juste pour la réussite, mais en quoi la réussite apporte telle du plaisir ? Il ne comprenait pas l’engouement de certain, lui qui se désintéressait de la victoire comme de la défaite car dans un bataille comme dans un combat, il n’y à que des perdants. Quel intérêt donc y a-t-il à vaincre ? Il se le demandait alors qu’il planait toujours sur le dos de son Scorvol.
L’animal, calme, voguait comme un Démanta au-dessus des eaux, il ne semblait pas plus chambouler que ça dans son vol, aucun courant contraire ne venant réellement le déranger, et puis au pire, il suivrait se simple courant.
Leur but ici ? Il n’en savait trop rien, c’était à son dresseur de le lui dire, et là encore, il se fichait bien de ce qu’il pouvait avoir en tête, parfois c’était très farfelu, et parfois si simple. Oui ! Il ne se rappelait pas le jour ou il avait vu quelque chose qui le dérangeait vraiment dans le paraitre d’Ishizu, à moins qu’il n’ais jamais fait quelque chose qui le dérange vraiment.

Le jeune homme pouvait bien se vanter d’avoir des Pokémon compatissant, mais à quel but ? Non ! Ce n’était pas dans la mentalité de l’adulte. Loin de là. Tout ce qu’il aimait, c’était le calme, comme leur vol, simple et tranquille. Bien sûr qu’il aime quand c’est animé et quand la joie déborde de partout… –toute allusion sera irrémédiablement réfutée– …
Non, bien entendu qu’il aime les moments festifs, les après midi à rire et les choses attrayantes… mais depuis combien de temps n’avait-il pas vécu ces moments ? Depuis combien de temps n’avait-il pas connu de tel instants d’allégresse ? Bien trop longtemps selon son propre avis, mais pas autant que certaines personnes qui se privent d’un plaisir simple pour toute leur vie.
Quand avait-il retiré son armure plus de 5 jours ? Quand n’avait-il pas taché de sang ses armes et sa cuirasse ? Quelle était le dernier jour ou ses sangs n’avait pas était maculé de sang ? Pourquoi avait-il dû enchainer autant d’évènement si peu jouissif et aussi décevant ?

Le scorpion fit claquer ses chélicères, ayant repéré une proie appétissante. Il fut cependant rappelé à l’ordre par un écrasement de sa nuque de la botte de la personne qui le chevauchait. Non pas contre le fait de manger un être vivant, Hasamu savait pourtant bien que s’il mangeait, cela serait un poids en plus et planer serait alors une chose à oublier pour plusieurs heure. Le Flamenois devrait alors attendre que l’animal recrée de l’hélium dans son estomac pour le répartir sous sa carapace, dans des poches bien spécifiques.
Les Dragons et certains oiseaux usent du même système, mais leurs os sont creux contrairement à lui qui possèdent un squelette extérieur, donc exosquelettes, ce dernier recouvre et protège ses organes au lieu d’être recouvert par eux. Il ne leurs restent plus qu’à insuffler cette hélium dans leurs corps. Une poche d’hélium se trouve aussi dans leurs corps, souvent juste entre le cœur et la poche de vitriol. Cette dernière substance et la chose qui permet au feu de dragon d’être spécial au point de brûler sans jamais s’éteindre.
Oui ! Le feu de dragon à la grande particularité qu’il peut brûler tout, n’importe quoi et partout en plus d’avoir la caractéristique de ne pouvoir être éteint que par d’autres dragons. C’est un feu qui dévore ce qu’il touche, comme tout autre feu, mais qui ne s’éteint pas par manque d’air ou par étouffement, juste parce qu’il aura dévoré lui aura suffit. Le feu de dragon agit comme un estomac, une fois qu’il à bien mangé, il n’a plus faim, et s’éteint. C’est aussi simple que ça.
Un feu particulier crée par des dragons, pour des dragons, contre des dragons. Leurs capacités à avoir une cuirasse écailleuse particulièrement épaisse et aussi leurs points faibles. Ils sont très sensibles aux températures et ne se sont protégé que des températures brûlantes qu’en recouvrant leurs corps, à travers leurs pores et leurs poils, d’enzymes et d’huiles imperceptible à l’œil nu mais qui leurs fait une sorte de seconde peau non inflammable. D’où le feu de dragon. Ce feu qui peut très facilement traverser cette protection naturelle crée par la race. Le froid lui, et bien, il passe sans aucune gêne, et plutôt deux fois qu’une. On peut se protéger contre quelque chose, il faudra laisser derrière un côté de la balance descendre. Tout est une question d’équilibre. Grande résistance à la chaleur, donc grande faiblesse au froid. On ne peut posséder une immunité totale à toute chose sans être sensible, à l’inverse à quelque chose. On résiste aux températures ? Et l’empoisonnement ? La paralysie ? L’électricité ? Un éboulement qui lui tombe sur la gueule ?
Certains survivront à un séisme en chutant dans une abîme profonde sans subir la moindre rayure, d’autre aurait déjà trépassé car leurs petit cœur stressé aurait lâché.

La vie est régit par ses plus et par ses moins. La vie à ses bons et ses mauvais côté. L’être humain n’à juste pas à juger de « ça aurait été mieux s’il se serait passé ça ». L’Homme n’est pas capable de ce type de jugement, et pour cause, les choses ne se passent que très rarement comme l’on le souhaite. Ce n’est parce que ça se serait passé autrement que ça se serait fini autrement. Non ! Loin de là ! Ce n’est pas « j’aurais dû faire telle action et j’aurais pu le sauver » mais « je dois assumer ce que j’ai fait car ça n’aurait pas pût se passer autrement ».
Les événements ne sont pas écrits d’avance, jamais, et tout peut se modifier à volonté dans une variante et un panel de choses à venir des plus diverses et variés. Cependant, si un événement survint, il ne peut être modifié sans qu’on apporte un autre poids sur la balance. Tant que la première fois il ne s’est pas passé un événement tragique, tout ira bien, et le jour ou cela arrive, et que, par miracle, on arrive à retourner dans le passé pour modifier cela, en contrepartie, la balance du drame devra prendre, au hasard, un autre poids pour l’équilibrer.
Tout à et sera toujours une question d’équilibre. Quand une faute survient, c’est alors la faute de tous les acteurs, qu’ils n’aient qu’une contribution minime ou l’une des plus grosse part du gâteau de la faute. La faute ne s’induit jamais à une personne mais à tout les intervenants, chacun sa part, et c’est ainsi.
C’est comme la vie en communauté en réalité. Dans une famille, les parents se chargent de gérer le foyer et les enfants, en échange les enfants doivent aussi contribuer à aider leurs parents pour un bon équilibre et un échange équivalent. Une famille ou seul les parents apporte quelque chose de biens pour le foyer sans aucune contribution de la part de leurs descendances, c’est comme briser la coquille d’un œuf avec une aiguille et un maillet. D’abord on va rayer la coquille, et à force de se faire piquer, on va percer, voir briser cette dernière. Apporter quelque chose ne veut pas forcément dire une aide matérielle ou physique, elle peut être simplement morale comme uniquement faciale. Un sourire, un remerciement, un balai passé ou une vitre lavé, voir des miettes jeté au Poussifeu. Cela se compose de peu et n’est pas obligatoirement quelque chose d’énorme, mais il est alors tout à fait normal qu’il ait, encore pour une bonne balance, un bon échange de valeurs et de services rendu au sein de la communauté.

La vie est indéfinissable, elle est subis, car on ne l’a choisis pas vraiment –Quelqu’un se souvient-il seulement s’être retrouvé devant des archanges pour demander à vivre ou ressusciter ?– mais elle nous ais offerte. C’est un don, que l’on devra rendre un jour, et le plus tard possible sera le mieux.
Actuellement, même s’il vivait des moments assez peu heureux et plutôt morbide, le jeune homme n’avait aucunement l’envie de perdre ce cadeau offert par ses parents et à la fois par la nature.
Pourquoi vouloir d’une vie si peu complaisante ? La question n’est pas là. Pourquoi vouloir disparaitre alors que le corps ne réclame pas cela ? Si le cœur bat sans s’arrêter, c’est que le corps et l’âme souhaite vivre et ceux sans demander l’avis de l’esprit. Si le cerveau réagit instinctivement, c’est bien par survie et pour se dire « oui je veux vivre », peut importe la raison, il dénigrera toujours le souhait de vouloir attenter à ses jours. Le seul fait que certains passent à cet acte et que la raison, donc l’esprit, à décider de prendre les commandes sans écouter ce que lui disent son cœur et ses poumons. Eux ne s’arrêteront pas tout seul, et pour cause, il y à très peu de cas ou le cœur se laisse s’éteindre.
Les rares sont dû à la tristesse, à une blessure grave, à un intervenants quelconques, extérieurs comme intérieur, un vaisseau bouché, etc.
Très peu trépasse ainsi, bien heureusement d’ailleurs. Non ! Il ne se laisserait pas dépérir, et ceux, même s’il doit vivre ainsi tout du long de sa vie. Il compte bien arpenter ses terres encore longuement. Pourquoi un tel engouement ? Une telle envie de vivre ? J’ai déjà dit que la question n’était pas là. Pourquoi vouloir extraire une chose qu’on nous à offert ? Il y à toujours des milliers de solutions possible, mais certaines sont difficiles à prendre et comporte de bien lourds tribus, quant-à d’autres, cela peut être lourd de conséquence. Tout peut arriver à tout moment, n’importe comment et d’une façon bien souvent inattendue, mais la vie est une chose plus importante que tout.
Plus précieuse que le caviar, l’or et le safran. Plus précieuse que l’eau, la terre ou la lumière du soleil. Plus importante qu’un but, qu’une doctrine, qu’une religion. Aussi importante qu’une autre et à même valeur.
Et à cela, le jeune homme ne devait pas se dire que ses actes passés auraient pût se dérouler autrement, avec une meilleure issue, de meilleures choix. La balance du désespoir, tel la faucheuse, l’aurais alors attendue, à un moment de sa vie, au recoin d’un des chemins de son existence, prête à abattre sa faux qui causera autant de désespoir que ce qu’il aurait pût modifier auparavant. Tout ce qu’il aurait contribué aurait été alors en vain, car d’autre malheur, cumulé, donc plus grand, se serait présenté à lui. Et le seul moyen de se jouer de la trancheuse du désespoir serait alors de couper court au parcours de la vie.

…

Foutaises et fadaises ! A s’entendre penser, la majorité des gens se prendrait alors pour des héros byronien ! Stopper net le cours de sa vie, c’est rejeté le malheur accumulé par sois sur les autres, en plus de se faire railler par le désespoir pour avoir vaincu aussi facilement sa proie. Il ne manquerait plus que certains ne se prenne pour des martyrs et alors, ciel, le monde ne tournerait plus rond.
Le jeune homme esquissa un sourire. Oui ! Il n’avait pas à jugé son passé, il devait simplement l’accepter et assumer les conséquences de ses actes, c’est tout. Pour son présent, il n’avait pas à se casser le cul, sérieusement, il doit juste être lui-même et ne pas penser que tous ses fardeaux pèsent sur ses épaules, loin de là. Le poids du monde ne repose sur aucune épaule humaine, seule Régigigas pourrait vraiment se vanter de porter le monde et son lourd fardeau de tristesse, on pourrait aussi le nommer Atlas, accessoirement.
Non ! Rien ni personne ne peut dire qu’il est plus malheureux qu’un autre, et pour cause, on ne compare jamais une tristesse. Ça ne se compare pas, par éthique. Cela n’est nullement un concours du plus brave à subir les pires choses ou du plus misérable à recevoir, sois disant, toutes les peines du monde. Non ! Ishizu était loin de cet état de penser, bien loin, à des lieux de cela. Il n’est pas plus malheureux qu’un autre bougre et pas plus heureux qu’un enfant qui aurait fait tomber son jouet dans la boue.
Peut importe ce qui l’accablera dans le futur et les sacs de désespérance supplémentaires qui se poseront sur sa carrure, il ne flanchera pas, jamais. Pourquoi abandonner ? Ce n’est pas faire preuve de faiblesse d’abandonner, c’est renier toute humanité et espoir, tout ce qui est possible d’exister, renier et cracher sur les autres. Alors, pourquoi mettrait-il fin à ses jours ? Il est bien plus facile de vivre, et de loin.
Il ne porterait pas atteinte au fil de sa vie et ne se laisserais pas aller à la folie en se repentant à jamais. L’être humain et par définition un libre penseur, alors il resterait libre de ses choix et de ses pensées, personnes ne le forcerait à prendre une décision, il l’a prendrait seul, de son plein gré. Tout comme il sera libre de corps et d’attache quelconque à un devoir qu’il ne souhaite pas le voir l’enchainer. Il choisira, jusqu’à sa mort, ce qu’il fera, pourquoi il se battra, avec qui et comment.

Le jeune homme fit virer légèrement de bord sa monture, contournant un gros rocher flottant. Il se permit même de tendre la main pour fouler du bout des doigts, le pouce et l’auriculaire étant les seuls non gantés, car les seuls ne tenant pas une corde sur un arc, ce n’est bien qu’avec eux qu’il pouvait sentir les différentes anfractuosité de la roche, passant dessus comme s’il marchait à une vitesse normal. C’est très pratique un Pokémon planeur quand on ne veut pas aller trop vite, mais c’est aussi très pratique quand on veut aller très vite. Contrairement à un oiseau ou un dragon, qui pour stationner, doit battre des ailes et planer avec les courants tout en bougeant a cause de son corps irrégulier, sauf la famille Nirondelle, le scorpion planeur avait la particularité, d’abord de n’avoir aucune plume, et ensuite d’avoir un corps pratiquement plat une fois en vol. Et si ça ne suffit pas, il n’a pas trois pinces pour rien.
Le jeune homme cassa un petit bout de roche et ouvrit la main pour découvrir la réaction de la pierre. Allait-elle tomber ou flotter ? Et bien il semblerait qu’elle monte dans les airs contre toute attente. La gravité ici causé par le champ gravitationnel doit sérieusement être affecté pour que les choses les plus légères s’envolent et les plus lourdes puissent flotter sans s’écraser sur les terres d’Erasia.
Et pourtant, ce n’est pas comme s’il se sentait vraiment flotter lui. Pourquoi ? Seule la roche semble affectée par cela. Serait-ce dû à de quelconques particules de métaux dispatchés dans toutes la roche qui puisse influer sur cette masse ?
Le jeune homme attrapa sa gourde et la pencha légèrement pour voir la réaction de l’eau dans cet environnement. L’eau tomba, comme toute chose devrait normalement le faire. Qu’il est bête, il avait croisé des cascades qui chutaient vers le fond des nuages, s’il s’en était rappelé il n’aurait pas eu à faire ça. Bah ! Ce n’est que de l’eau, et vu le nombre d’écoulements fluviales, il n’avait qu’à tendre le bras pour rajouter le peu de liquide perdu.
Donc seuls les rochers semblent affecter par cet étonnant écosystème et ce champ de force magnétiques très spécial. Etrange et fascinant, il pourrait tenter d’en ramener sur Erasia pour voir la réaction de cette matière mais elle agirait certainement aussi simplement que n’importe quel bout de caillou : elle retomberait inexorablement sur le sol. Non ! C’était ici la solution, il devait trouver quoi. Serait-ce une extrémité de ce nouveau continent ? Un genre de pôle ? Un peu comme Mizuhan ? Cela reste une possibilité bien plausible, tout peu arriver, après tout, il peut créer des flammes par la simple force de sa volonté, alors des montagnes flottantes, ce n’est pas une chose qui pourrait l’impressionner réellement, même s’il l’est, mais il n’est pas ébahis comme s’il n’aurait jamais imaginé une telle chose, ce n’est pas comme si un maître de la terre pouvait soulever des tonnes de roches au dessus du sol.
C’est très simple, l’explication à tout cela est à la fois magique et élémentaire, une question qui ne trouvera sa réponse que dans la bouche d’un dieu ou de la réponse suivante « Le principal, c’est que ça marche ! ».
Il tira sur les rênes pour s’éloigner de la masse de roc. Il n’avait pas trouvé la réponse scientifique à sa question, et dans un sens il s’en fichait car pour lui le monde est rempli de magie, et même leur maîtrise ne s’explique pas alors même qu’ils l’utilisent. Certes le corps se compose de chakra et de vaisseaux qui véhicules leur élément, mais ce n’est pas comme si cela pouvait tout expliquer. Comment expliquer qu’il puisse cracher du feu sans avoir de quelconque combustible et avec encore moins de carburant ? Non ! Ca ne s’explique pas ! Pour qu’il y ait feu, il faut au moins une étincelle, et pour la produire sans même user de matériel ni gaz, cela reste un mystère, tout comme grandir ses flammes sans un gaz inflammable, l’oxygène contenu dans l’air ne suffit pas.

Le monde est mystérieux, alors pourquoi devrait-il s’entêter à comprendre une chose qui ne peut être comprise. Il lui suffit juste de l’accepter, et c’est exactement ce qu’il fait. Tout en ce monde à sa part de magie, ce qui fait qu’on ne peut pas tout expliquer, quand bien même l’on sait comment fonctionne le corps d’un dragon, il nous surprendra toujours par ses capacités et son aptitudes, rien que son feu, bien que partiellement expliqué, n’a pas totalement trouvé une loupe suffisamment aguerrie pour le comprendre. Tout cela à sa part de magie, et la magie ne s’explique pas. Elle est là, et ceux même si on ne la voit pas, elle agit, et ceux même si on prouve par A plus B que non. Comment expliquer alors que l’on puisse vivre ? Que l’on puisse penser sans obéir à un ordre précis indiquer par mère nature du genre « toi du mangeras des champignons toxique parce que tu peux les digérer et en contrepartie tu aideras à mieux gérer la flore sauvage ». L’être humain est déjà magique en soit, alors quand la magie veut expliquer la magie, cela peut donner tout et n’importe quoi. Une partie s’explique, une série de cause à effet, comme une fleur. Il pleut, je bois, il y à du soleil, je pousse et je produis du sucre, il fait nuit, je stop ma production pour un court temps, il fait froid, j’entre en vie ralentie. Mais en sois, qui lui à donner l’ordre de faire ça ? Personne ! Elle agit seule et comme toute ses congénères parce que c’est ce qu’elle fait de mieux et parce qu’elle aime faire ça. Si elle n’apprécie pas ce train de vie, elle évolue et change avec le temps.
L’homme est exactement pareil. Il vit en suivant certaines règles, certains instincts, il sait ce qu’il doit faire, et d’un autre côté, il s’adapte et évolue en fonction des situations totalement improbables.
Alors non ! Il ne chercherait pas à aller plus loin car c’est magique et que, tout comme la fleur, il s’épanouit en se creusant les méninges mais aussi en étant libre de penser comme il le souhaite.

Au détour d’une myriade de petit roc qui s’entrechoquait, il remarqua une ribambelle de personnages quelconques. Il fit stationner sa monture sur une façade rocheuse, les pinces bien plantées à travers la surface rugueuse. Il regarda la scène qui se déroulait devant ses yeux. Des Erasiens, reconnaissable à une majorité de Pokémon qu’il pouvait reconnaitre, avait l’air de… braconner ? Tien ? Etaient-ils en train de jeter un filet sur une île ? Mais ? Pourquoi ramener un bout de caillou ? Tien, c’est quoi cette nuée d’oiseau ? Ouh ! Joli masse noire qui s’approche de ces « pseudo » colonisateur, échappant au filet en le renvoyant aussi simplement qu’une vulgaire feuille d’arbre. Ah bah leurs pièges c’est retourné contre eux. Et les piafs qui niche, à priori, sur cet îlot ne semble pas très… avenant. En tout cas ils protègent leurs territoires, comme une majorité de bestiole. Mais les bestioles aviaires ont peut être plus de hargnes et de courage quand il s’agit de protéger leurs nid. Bon à savoir : les Pokémon de ce continent ont l’air de savoir se battre, à moins que ce ne soit seulement cette espèce ou uniquement cette bande, cette famille ?
Qu’importe, il n’avait pas à agir, et ne l’aurais peut-être pas fait… quoi que… certes il à déjà plus ou moins retiré un Pokémon de son habitat… quoi que…

Treshan est née d’une portée et était le plus faible de cette dernière. Actuellement il doit être celui qui à le plus grandit et le plus évolué parmi ses frères et sœurs qu’il n’a jamais revu, en réalité il s’en fiche bien. Ce n’est pas que sa famille ne lui manque pas, mais quand vous êtes plus ou moins traités comme la sous-merde par cette dernière et qu’un autre vient vous aider… y à un ordre des valeurs qui changent, puis ce n’est pas comme s’il leurs manquait.
Gyoosei les avait attaqués, plus ou moins sauvagement, sur les plages de Comodo en mode JE SUIS UNE ETOILE NINJA HA ! Mais après un combat mené de longue haleine et d’une certaine témérité des deux camps, une capsule de capture et hop. S’il c’est bien laissé enfermé, c’est pour une raison, et il n’avait jamais regretté son choix, même le jour ou il s’était fait passer pour mort durant des mois, aidé, ou plutôt poussé, par la Gardevoir.
Yume Mugen, parlons-en ! Elle est arrivée dans l’équipe en attirant son dresseur. Bien loin de le séduire, elle à juste appelé à elle celui qui devait la posséder comme dresseur, que ce soit tout de suite ou dans un lointain futur. En fait, un mystère à elle seule, elle ne révèlera que très difficilement comment elle à su qui c’était, comment elle est arrivé ici, et tout ce qu’elle sait sur le futur. Mais elle est venue dans cette équipe de son plein gré.
Balarga, c’est la fifille du groupe. Elle est arrivé parce qu’elle le souhaitait, même si elle semblait trop jeune pour décider, elle avait l’accord de son groupe pour grandir de son propre bulbe. Elle est donc arrivée dans la petite famille comme la plus jeune mais aussi comme la plus adorable. Elle est encore jeune et toute riquiqui, mais elle ne manque pas de puissance pour autant, loin de là. Elles n’ont plus n’a pas été arraché à son environnement.
Olympe à débarqué parce que le jeune homme l’à trouvé, faible comme tout. Après qu’elle fut soignée, par un centre de soins, elle avait découvert l’attitude touchante du dresseur veillant à son chevet et la réchauffant au creux de son torse quand elle avait froid. D’ailleurs elle blottit toujours son corps glacé contre son torse, elle s’y sent en sécurité. Elle aussi est venue de son plein gré bien qu’elle aurait pus continuer à vivre à l’état sauvage.
Logane, ça c’était une arrivé fracassante au sein de la famille. Et pas qu’un peu ! Le jeune homme est tombé nez à nez devant le mouton, et après moult péripétie forcé de les passer ensembles bon gré mal gré, il avait apprécié le jeune homme au point de vouloir le suivre. Oui, il n’avait, lui aussi, jamais regretté son choix entre rester un simple mouton dans les champs pour produire de la laine ou vivre des aventures palpitante avec un groupe qui lui accordaient aussi de l’attention.
Seul Hasamu à dû connaitre ce que cela fait quand on vous arrache de votre lieu de vie pour des entrainements intensif et continue sans que vous n’ayez rien demandé. Il était cependant tombé sur un bon dresseur en tant que monture. Ce n’est pas lui qui l’avaient capturé, mais à ce jour, il aurait préféré que ce soit ce dernier qui le retire de ses proches plutôt que l’armée. Quoi que, s’il aurait fait ça, il aurait certainement perdu le charme qu’il aurait rencontré en cet homme.
Oui ! Personne n’est jamais rentré dans l’équipe du jeune contre son gré, alors afin de respecter ses valeurs et ses idéaux, il aurait très certainement agis pour sauver ce groupe de Pokémon, et ceux même s’ils se retournaient contre lui pour protéger leur territoire. Tout être ne voit pas forcément quand on cherche à l’aider, et bien souvent, on frappe les mains tendues plutôt que de les empoigner. Mais Ishizu s’en fichait bien, pour lui, ça lui aurait suffit d’accomplir cela, pour lui-même. Ni une satisfaction, ni un désespoir, encore moins une fierté, juste un acte accomplis parmi tant d’autre, sans bien, sans mal.

[Ishizu Yggdrasil]

L’heure était venue de bouger, et pour cause, il était en train de se faire mitrailler de petites boules d’éclair lancer par des petites pestes volantes. Son Scorvol ne craignait absolument rien, mais lui il ne pouvait pas affirmer y être totalement insensibles. Bon ! Au moins les Pokémon de cette terre savent se protéger, c’est le principal. Mais qu’en est-il des autres ? Pas le temps de le calculer, il fallait s’en aller avant de devenir un poulet grillé !
S’éloignant en plongeant à toute vitesse, ils furent bientôt totalement hors de portée, voir hors de vue, des écureuils volant qui avaient tenté de se faire un poulet frite pour le plat du jour. Mauvaise cible cependant ! Enfin ! Passons ! Il n’avait que quelques brins carbonisés, pas de quoi en faire un fromage ! Bon, la nuit ne va pas tarder à tomber aux vues des lueurs tombantes du soleil. Il serait peut-être temps de trouver un lieu ou dormir, un abri ou un endroit calme.
Quoi qu’il puisse toujours explorer encore un petit peu, c’était tellement magnifique. Cette mer de nuage entourant tout un continent avec des îles flottantes occupées par des habitants farouches et bien adaptés à leurs environnements. Mais qu’y à t-il de plus merveilleux. Qu’elle meilleure représentation de la vie que celle là : un véritable écosystème à elle seule.

Le soir n’allait pas tarder à arriver, et il redoutait déjà l’arrivée de Cresselia, tombé dans ses bras pour être enlevé peu après par Darkrai. Oui ! Il redoutait les nuits car elles s’avéraient bien souvent trop mouvementé pour lui. Des mauvais rêves, des souvenirs oubliés qui refont surface, des visions du futur souvent fort étrange et horrible. Rien que la nuit dernière il s’était réveillé en sueur à cause d’un cauchemar horrible. Dans ses mains avait trôné le corps d’une jeune femme, en lambeaux. Son corps désarticulé avait quelques membres qui prenait un drôle d’angle et des plaies suintaient ci et là. Et lui, il ne faisait que la serrer de plus en plus fort contre lui, comme si son cœur arrêté pouvait se remettre à battre en sentant le sien.
Dans ces rêves-ci, il entendait, comme en musique de fond, les pulsations de son propre cœur, lent et calme, alors que la situation n’en était que plus stressante. Tout avait perdu sa couleur, sauf le sang qui lui restait éternellement de son rouge rubis. Une femme, quand ce n’est pas quelque fois le corps d’un homme, d’un enfant, d’un vieillard ou d’un Pokémon. Le visage de la personne qu’il tenait dans ses bras changeaient à chaque fois, pour ainsi dire, il n’arrivait pas à se rappeler des traits, c’est comme s’ils s’effaçaient à chaque fois.
Comme si, en n’approchant plus personne et en ne créant plus aucun lieu suffisamment fusionnel avec quelqu’un, il sauvait cette personne, vite remplacé par une autre qu’il pourrait rencontrer le jour même sans se dire qu’il l’a déjà vu dans ses rêves. La peur, un moyen de vivre, un moyen qu’il utilise contre lui-même afin de vivre. Tôt ou tard, il devra bien perdre quelqu’un, et ce sera la pire des choses, mais en attendant, il s’évitait cette torture grâce à cette peur. En fuyant la possibilité de voir la mort d’un proche, il se rassurait en se disant que pour le moment, aucune vie n’avait du à disparaitre à cause de lui.
Ses Pokémon aussi pouvaient bien disparaitre d’un jour à l’autre, mais actuellement il ne voulait pas y penser. La mort le répugnait, mais il devait bien souvent y avoir recours. La première fois qu’il avait mise fin à la vie d’une personne de ses propres mains, il avait vomis. Son général, venu à ses côtés peu après la bataille, lui avait dit que c’était tout à fait normal et purement humain. S’il n’avait pas rejeté tout ce que pouvais contenir ses trippes, il n’aurait tout simplement pas été humain, mais juste un monstre. Prendre plaisir à tuer n’est en rien quelque chose d’humain. L’homme se conforme à l’idée que la guerre est naturelle, mais il fait partie d’un ensemble, et les animaux entre eux ne se réunissent pas massivement pour envahir le territoire d’un autre. C’est une excuse des politiques et des dirigeants pour que les soldats puissent obéir sans se poser trop de questions.
Beaucoup, comme lui, ont éprouvé un rejet face à leurs premières mises à mort. Certains se sont fait dessus, d’autres ont refusés de s’alimenter, d’ailleurs dans le cas d’Ishizu, lorsqu’il doit prendre une vie, il ne mange plus de viande durant un certain moment, la cause est dû en fait qu’il compense se manque par la chair, les os et le sang qu’il vient d’éteindre de toute fonction moteur. Il y à beaucoup de façon d’exprimer se rejet, mais tout rejoins une même cause : avoir tué quelqu’un et ne pas réellement le supporter. Cela n’arrive, en général, que pour la première fois, les autres morts causés par sois n’affecte plus le corps ou l’esprit parce qu’il sait qu’il est vivant et qu’il est nécessaire, et ceux même si c’est contre ses idéaux, de le faire, car cela permet de survivre. Ceux qui ne le supportent pas ne montent tout simplement pas ou plus au front, ou s’abandonne totalement, les bras tendus, prêt à recevoir la flèche qui le transpercera.
Tuer le moins possible est un des idéals du garçon, moins il retirera de vies en ce monde, et mieux il se sentira, il n’évitera cependant pas la confrontation, mais il aura toujours un moyen pour s’éviter cette tâche. Loin de ne pas en avoir les tripes, cela le répugnait car c’était tout simplement immoral et contre toute ses croyances sur mère nature. On tue simplement pour se nourrir, et on peut, à la limite, remercier ce corps pour sa viande.

En bref, Ishizu ne tuera que s’il s’y sent contraint, car il n’y à pas d’échappatoire, sauf se laisser mourir peut-être, mais là aussi, il ne se laissera pas avoir si facilement. C’est pourtant deux idéaux contraires : une vie ne vaut pas mieux qu’une autre et pourtant il tuera pour manger et en cas extrême. Mais que voulez-vous, la vie est rempli de contraire qui coexiste et vive parfaitement ensemble sans pour autant se contredire. Pourquoi les dragons sont faibles à leurs mêmes types d’après vous ? Pourquoi ne meurent-ils pas à la naissance s’ils sont leurs propres poisons ? Pourquoi les continents et les océans subsistent alors que l’un cherche toujours à prendre le pas sur l’autre soit en l’inondant, soit en l’absorbant.
Tout est fait d’élément contraire qui s’attire et vit ensemble dans une communion presque charnelle. Alors des pensées qui se contredisent et qui peuvent pourtant s’appliquer toutes d’eux sans pour autant se contredire et affecter l’autre. Tout est une affaire d’équilibre et de balance, rien de plus, rien de moins, juste ce qu’il faut.

Retournons-en aux cauchemars du garçon. Morbide et sanglant, ce n’est pas réellement ce que souhaite le garçon, en tout cas, ce n’est pas dans son objectif de se reposer et de voir des choses plus horribles les unes que les autres. Mais comment laver cela de son âme, et ceux, même s’il se force ? On ne peut forcer l’âme à écouter l’esprit, on aura beau tout rejeté en bloc et se dire que l’on n’y pensera plus, que l’on ne fera plus ce genre de rêve troublant, ce n’est pas à la conscience d’en décider, elle n’a nullement autorité sur ce genre de décisions. Personne ne peut se contrôler totalement, ou l’être humain userait alors de 100% de son cerveau et viendrait à mourir sur l’instant par une surchauffe, un manque d’irrigation sanguin et un apport en sucre déficitaire. C’est très simple : un être humain ne peut pas dépasser certaine limite car le cerveau bloquera toutes surpuissances afin de survivre. Si un corps humain ne possédait aucune limite, la force exercé par un coup de poing humain serait capable de briser un rocher, mais briserait alors les os et les organes qui ont servi à ce coup.
Le corps n’est pas assez endurant pour résister à ce genre d’exercice hyper violent, et ceux même si on l’entraine avec l’objectif de pouvoir y survivre. Loin de là. Le corps peut supporter deux à trois fois plus de puissance assez facilement car il est habitué à une puissance basique, donc, comme pour les fondations d’un bâtiment, il s’est renforcé au double, voir au triple ou plus, pour supporter les surcharges soudaines. Dans le cas ou le corps rentre en état de surpuissance, la force exercé dépassera la solidité du corps originel et s’entrainera alors différentes… causes dû aux effets du coup portés.
En bref, si l’homme était capable de dépasser les limites de son cerveau à chaque instant ou il le souhaite, il n’y aurait, à l’heure actuel, que des Pokémon sur cette planète et ceux depuis des milliers d’années.
Donc, aucun être humain ne peut dépasser les limites de son cerveau pour faire ce qu’il veut, il y aura toujours une barrière qui va bloquer la hausse, l’outrepasser… et il faudra en subir les conséquences ! C’est pour cela que personne ne peut dépasser le cerveau et donc se contrôlé totalement, sinon l’instinct n’existerait pas. Le corps agit souvent seul, par réflexe, c’est comme un courant électrique, c’est direct et instantané sans aucun temps de latence, et ça, on ne le contrôle pas.
Celui qui se vante d’avoir un total contrôle sur son corps ou même sur sa maîtrise élémentaire est une personne qui ne connait pas réellement ses capacités. On a beau être sois même et avoir le contrôle de ses gestes, de ses mouvements, de son énergie, de sa maîtrise, quelque chose nous échappera toujours. On se connait, certes oui, mais on ne connait que ce que l’on sait de nous.

C’est pour cela que le jeune homme ne pouvait contrôler ses rêves et ses cauchemars, et ce n’est pas parce qu’il à forcément un Pokémon psy que ça va y changer grand-chose. Elle aura bah le protéger de toutes attaques mentale, Yume Mugen ne pourra pas contrôler son subconscient, tenter de l’apaiser en rentrant dans son monde peut-être, mais sinon, elle ne pourra pas passer un simple coup de balais pour chasser des mauvais rêve comme on chasserait la poussière, cela équivaut pour l’humeur de la personne aussi.
Non ! Elle n’avait aucun droit d’entré, même si elle l’avait déjà fait, et même si elle y était autorisé, elle ne pourrait pas lui faire faire ce qu’elle voudrait. Au lieu de devoir agir sur des synapses et des neurones, elle devrait alors hanter son corps, et donc mourir en contrepartie, car elle devra remplacerez son âme et son esprit par les siens. Ou, elle à aussi l’option de recouvrir le corps du jeune homme d’une peau psychique pour en faire un pantin et le faire bouger comme elle le souhaite, c’est la base des attaques psychiques. Entourer l’adversaire d’un voile invisible, ou visible si le lanceur le souhaite, cela n’a aucune incidence, et le jeter ailleurs. La deuxième alternative d’un attaque psychique et celle d’attaque l’esprit en cherchant à y entrer de force. Bien sûr, pas pour prendre sa place, juste pour lui assener un coup mental, un peu comme un gros coup de maillet sur le cervelet. Et pour finir, la troisième alternative pour une attaque psy, c’est d’envoyer tout simplement ses propres ondes psychiques en une attaque, possédant une forme vague ou définie, afin de frapper aussi physiquement que mentalement.
Donc si elle le souhaitait réellement, ce qui n’est pas le cas, elle pourrait s’immiscer dans son subconscient et faire ce qui lui chante. Mais elle devrait donc abandonner son corps car sa vie aura remplacé celle de son dresseur. Enfin, pas totalement remplacer, elle aurait simplement enfermer ce qui faisait que le jeune Flamenois était ce qu’il était dans une petite boîte, dans un recoin là, oublié, bien scellé.

Mais pourquoi ferait-elle ça ? C’était très loin de son intérêt et pas du tout dans ses projets. Et si ce genre d’idée venait à monter dans la tête d’un quelconque être, le jeune homme ne risquait rien, d’abord protégé par sa Gardevoir qui assurait le soutien mental de l’équipe, mais aussi, et surtout, l’être qui souhaiterait s’emparer du jeune homme ferait tout simplement face à un mur doré. Un mur ? Non ! Un dôme ! Que dis-je ! Une citadelle imprenable ! Sans aucune porte d’entrée de visible ou caché. Entouré de multiples créatures les plus improbables et les plus dangereuses avec des systèmes de défenses des plus fous. Quel est ce subconscient aussi bien protégé ? Rien d’autre qu’une boule aussi lisse que de la nacre et aussi doré qu’un Poussifeu nouveau né tout brillant.
Une boule aussi pleine et sous pression que les fonds marin, aussi creuse qu’une coquille de noix et aussi vide et infini que le néant, aussi complexe qu’une rose aux multiples pétales et aussi simple que l’églantier, celui même qui permis à la rose de voir le jour.

Car oui, la rose est une fleur très spéciale, elle à était crée par l’homme et ceux depuis que ce dernier à eu un intérêt pour ces dernières. La base était en fait l’églantier, et par simple hybridation et accouplement polinisateur, la rose à dépassé le nombre de pétale résultant dans une fleur de plante dites naturelle. La rose est en fait un monstre parmi la nature car elle fut crée par l’homme, la dame sur-belle. La chose est très simple en fait. Une fleur ne possède jamais plus de trois, quatre ou cinq pétales. S’il se révèle qu’il y ait plus de pétales, il s’agit alors de sépales ayant la couleur des pétales, cela afin d’attirer encore plus d’insectes pollinisateur. S’il n’y à qu’un unique pétale, c’est qu’ils ont tout simplement fusionné, on peut cependant voir les rainures qui dénombre le nombre de pétales. Quand à certains cas, il ne faut pas se tromper. La fleur que l’on voit n’est pas forcément celle que l’on pense. Prenons le cas de l’arum, l’énorme voile blanc entourant un pistil aussi énorme et jaune n’est en rien un pétale, et le pistil en question n’en est pas un. La partie blanche est en fait une sorte de feuille, le terme exact est une spathe, de couleur blanche, dans le cas de l’arum classique, et le pistil est une inflorescence, pour faire court, et sans rentrer dans les détails, c’est un ensemble de fleur. Et oui, les fleurs sont en fait minuscules et jaunes et se composent tout le long d’un stylet.
Et tout comme la rose et l’églantier avec leurs épines, l’arum est connu pour faire partie de la recette de certain poison, surtout à cause de son action corrosive et capable de produire de puissantes brûlures d’estomac, pouvant aller jusqu’à une hémorragie gastrique, et de pis en pis.
Bien entendu, on pourra préférer d’autre élément empoisonné, moins gouteux, plus puissant, mais pour un novice, ajouter du colchique, du digitale, de l’aconit et de la morelle qui se trouvent quasiment partout, écrasé en majorité les feuilles, voir les fruits, et vous obtenez un poison subtil et puissant. De la belladone en plus et bonjour l’arrêt respiratoire. On peut aussi s’enquérir du poison d’un simple Pokémon, que ce soit un serpent, un insecte, un batracien, un amphibien ou un poisson, un invertébrés aussi, certain sont de véritable bombe à poison. Très peu de mammifères et d’oiseau secrète du poison, mais ça existe. Tout comme très peu ont la langue bleue, mais ça, c’est une autre histoire.

Le jeune homme regarda le soleil filer vers l’horizon, dans peu de temps, il commencerait à se cacher derrière la mer de nuages, derrière le continent, derrière ces îles magnifiques. Les couleurs qui frappent les cascades vrombissantes et qui se reflètent sur les feuilles luisantes et vertes des arbres, l’herbe grasse et abondante de ces montagnes volantes à l’apparence fertile. Oui ! Ce monde est littéralement magique ! Bien sûr, il ne le préfère pas à sa terre d’origine, mais il pouvait bien s’émerveiller devant de belles choses non ?
Il se remit à pense que ce soir, ses cauchemars reviendrait à la charge, et ça, ça l’ennuyait fortement. Il pouvait parfaitement faire face à ça, mais l’idée de passer encore une mauvaise nuit n’était pas des plus réjouissantes.
Parfois, quand un corps mort ne se trouvait pas dans ses bras, il se retrouvait dans une lande désolé ou tout avait brûlé. Tout est noir, le sol cendreux, les restes de tronc rachitiques, tout n’est que désolation dans ce monde rocaille. Sa vue est floue, se grésille à chaque instant sans aucune raison particulière. Un hurlement retentit et, par instinct, il se met à courir. Il se rend compte alors qu’il est à quatre pattes et qu’il ne peut qu’avancer vite, ses membres roses et plus long pour les jambes n’étant pas du tout pratique pour courir à quatre pattes, après tout, l’être humain n’est pas fait pour avancer ainsi. Il ne se relève pourtant pas et continu à fuir ainsi, sentant comme si quelque chose était en train de le poursuivre, il continu donc à fuir, sans pouvoir se dire « mais ce n’est qu’un rêve ». Il continu, arrive entre deux falaise de roches noires et lisses, à la limite des falaises d’onyx taillés à sec et aussi luisante que du marbre poli. Il s’engouffre dans ce chemin étroit, tentant d’échapper à une menace imminente, une menace qu’il ne connait pas car il ne prend pas le temps de s’arrêter, il n’a pas le temps pour cela.
Alors il s’enfonce, il peut entendre la course de la bête qui le poursuit, elle est proche, trop proche. Il finit par tomber sur un cul de sac et elle ne va pas tarder. Il doit escalader, c’est la seule solution. Et ceux, même s’il s’écorche les mains et pieds sur cette pierre noire, comme si elle avait était taillé pour éviter à quiconque d’emprunter ce chemin, il commence son ascension, mais la créature est là, est plus grande que ce qu’il aurait put imaginer. Elle n’a pas de formes spécifique, mais il peut la décrire comme un ensemble et un amalgame de ténèbres, des ténèbres qu’il ne connait pas, qui ne lui disent rien.
Habituellement, les sombres côtés de l’âme sont connus du porteur, ou en tout cas, elles lui apparaissent comme sienne. Dans cet être, rien n’était de lui. C’était… autre chose ! N’ont pas une autre partie de lui, non, autre chose, un autre esprit, inconnu, qui c’est introduit en lui. Alors que la créature se jette sur lui, assombrissant encore un peu plus le monde, il se jette alors contre elle, comme dernier espoir, ou comme preuve qu’il à retrouvé enfin la maîtrise de son subconscient. Il se réveille bien souvent à ce moment là, en réalité, il n’y à que la dernière fois qu’il à réussi à continuer cet étrange cauchemar, n’était-ce que d’une seconde. Le peu qu’il avait pu voir, ou imaginer, en plus, était qu’il émanait de tout son corps une lumière dorée, prête à chasser la noirceur de ce corps étranger. Mais il s’était réveillé sans connaitre la fin, et tout autour de lui l’herbe avait roussi. D’ailleurs ses Pokémon s’était réveillé un peu avant en sentant la chaleur émanant de lui, de peur de brûler avec, seul Treshan avait tenu à ses côtés, le seul à réellement supporter les flammes sans les craindre.

Peut-être ferrait-il nuit blanche ce soir, ou peut-être pas. Ce n’était pas très bon et surtout quand on est en territoire inconnu. Il pourrait tout aussi bien planter un panneau avec « homme fatigué facile à abattre » juste à côté de lui. Non ! Comme chaque nuit, il ferait face, mais à quel prix ? Un jour, se réveillerait-il en brûlant tout ce qui peut se trouver tout autour de lui ? Il ne l’espérait pas, il ne le voulait pas.
Depuis quand ne s’était-il pas réveiller comme ça entouré par les flammes qu’il avait causé à lâchant la bonde à son élément ? Il avait quel âge déjà… une dizaine d’années non ? Il avait brûlé la maison avec les agresseurs qui avait tenté de tuer les siens par surprise, et surtout, il avait était attaqué par des Pokémon spectres.
Ces derniers avaient été chassés par Yume Mugen, en Gardevoir, et un compagnon Gallame, car les ténèbres physique avait aussi envahit les lieux, lorsqu’il n’avait même pas 10 ans. La Gardevoir à bien des secrets, et en cache beaucoup, mais elle lui à déjà révélé que dans le futur, elle avait dû accomplir une mission en compagnie de ce bonhomme et après avoir eu un contact avec le dieu des vœux et celui du temps. Le vœu fut de ne pas altérer le temps au point de mener à sa destruction, chose un peu raté car l’équilibre des mondes à été bouleversé très récemment, que ce soit par sa faute ou non. Pour le second, il lui fut demandé de les envoyer dans le temps, le passé, mais pas le leur, un passé actuel, un présent qui est leur passé mais d’un autre monde, un monde qui se trouve a rebours de leurs existence. Ainsi, elle pouvait agir sur les évènements et les graver ainsi jusqu’à ce qu’un autre événement se déroule.
En réalité, la Gardevoir ne sait même pas combien de mémoire de monde alternatif elle possède, elle sait juste qu’elle doit répéter cette action, pour que le jeune homme puisse accomplir une chose qu’il n’avait pu accomplir avec un œil en moins, quelque doigt et surtout sa santé mental.
Elle sait beaucoup de chose, énormément. Notamment ce qu’il devait advenir du Mimigal anormal que le jeune homme n’a jamais aperçu car il pensait avoir trouvé un ball vide. Elle l’avait ainsi remis à une personne, ce qu’elle n’avait pas prévu et qui n’était surtout jamais arrivé dans un autre monde, c’était que cette personne avait donné ce Pokémon à son tour, et en fait, l’araignée avait finalement trouvé son véritable maître. Elle sait de multiple chose sur le futur, et elle ne peut modifier le passé, le passé de son monde, elle peut toujours envoyer sa conscience dans un monde parallèle qui à pour présent un moment dans leurs passé.

Cependant, avec l’écroulement des mondes et le maître du temps qui à changé, les mondes ont était détruit un à un, sauf le leurs. Cela à provoquer de multiple distorsion et à inclus un morceau d’un autre monde, différent du leurs, et pourtant similaire.
Leurs monde est actuellement la base, la racine même de nouveaux embranchement menant à différent future. Ils sont le tronc, car les racines ont disparues, et survive en créant de multiple ramifications et en cherchant à s’implanter.
Elle n’à jamais eu de connexion direct avec un autre monde, il s’agit juste d’un envoi de conscience, comme un courrier que l’on reçoit longtemps après. Et même si les mondes ont disparues, il coexiste toujours en elle ce savoir de multiples mondes. Cependant, ce continent à tout bouleversé, et le futur qui aurait dû se dérouler, dont-elle ne savait rien car c’est le premier ou le Flamenois est ce qu’il est, à été chamboulé par cela. En somme, elle voguait totalement au hasard, et c’est le même cas pour une majorité de Gardevoir. En fait, sa prescience du futur de ce monde ne fonctionne pas car elle l’à abandonné pour un futur qui devait se dérouler, pour des savoirs d’autres mondes. Les autres Gardevoir n’imaginent même pas qu’une partie de leurs vision n’est vrai que parce que cela c’est déjà déroulé et qu’il existe une autre version d’elles qui leurs auraient envoyé ces informations et ceux sans s’en rendre compte pour les deux parties.
Etant donné que Yume Mugen avait pris consciences de ses doubles intemporelles et de la conscience multiple, son actuel pouvoir de vision du futur est totalement bridé alors que même un simple Tarsal pourrait deviner à peu prés juste ce qu’il va lui arriver pour la journée. Dans son cas, c’était le noir total, elle se confrontait à une porte scellée. Le continent n’est pas réellement le problème, c’est la disparition des mondes qui l’empêche à présent de savoir ce qu’il va se dérouler.
Mais ce n’est pas un drame en soit, au contraire, tout savoir d’avance… et ceux même si ça ne se déroule pas exactement comme on l’avait prévu mais que les axes principaux sont respectés, c’est d’un gavant. C’est vrai, c’est comme faire une partie de black jack en connaissant l’issue finale. On sait à peu prés comment ça va se dérouler, on ne sait pas forcément à l’exact qu’elle carte va sortir mais on connait le résultat final qui ne va pas changer.
C’est comme pour les guerres, le gagnant restera le même, même si on connait les grands coups décisif, on ne pourra pas les éviter et tout se finira par ce même gagnant, qu’il ait perdu dix ou cent personnes de plus que prévus, au final, il reste le vainqueur dans l’histoire. Toujours en parlants de cela, il n’y à nul réel vainqueurs en guerre, il n’y à que des perdants, mais passons.

Il lui fallait vraiment une nuit acceptable et qui puissent se dérouler tranquillement, quitte à ce qu’il ne rêve d’absolument rien, mais là encore, il en espérait un peu trop !
Bon ! Pas le temps d’espérer passer une nuit tranquille, il avait encore du temps pour visiter et planer ci et là sans se soucier de rien. Ces moments de calme, ou rien d’autre que le vent et l’eau ne brise le silence ambiant, sont un peu sa petite perle, son moment à chaque jour. Un moment ou il peu profiter de penser, et qu’elle pensée !
Il était en train de se demander s’il voulait d’une femme ou d’un homme pour continuer sa vie. Il s’en fichait du sexe si ce n’était qu’une relation qui ne durerait pas, mais, actuellement, il se demandait quel côté l’intéressé le plus. Le bon côté qu’il ne trouvait que du côté féminin de la force était la suivante : au moins il pourrait avoir des enfants de lui. Accessoirement il adopterait des marmots s’il se décidait pour un homme.
En fait, il se demandait pourquoi il devait choisir maintenant. C’était idiot. Il verrait comment ça se déroulerait, comme ça allait lui tomber dessus. Se sentait-il seulement prêt à assumer quelqu’un avec le fait qu’il soit peut-être recherché ? Pouvait-il seulement assumer d’être père ? Oui, il pense qu’il pourrait être papa. Bon père… ça on n’en sait rien avant d’essayer ! Le but n’étant pas d’être bon ou le meilleur, mais d’être capable de s’occuper d’une bouche à nourrir mais surtout d’une vie supplémentaire. Ouhla ! Maintenant qu’il y penser, ça fait déjà deux vies en plus s’il doit s’occuper de son ou sa compagne en plus d’un marmot. Non pas que cela le dérange, mais avec son statut, et la guerre, et tous les risques inhérent avec les combats de toutes sortes… quoi que beaucoup s’en sortent très bien. Pourquoi devrait-il dramatiser ?
Il sourit, légèrement. Il savait une chose, fille ou garçon, enfant ou pas, il ne pourrait gérer cela que le moment venu et ne saurait tout cela que lorsque ça se présentera à lui. Et ce n’est pas comme si son ou sa dulcinée allait lui tomber du ciel comme ça, dans les bras… Il ne faut jurer de rien tout de même, on sait jamais, ça pourrait vraiment arriver !

Bon ! Qu’allait-il faire ? Peut-être trouver un lieu tranquille non ? Mmmmh ! Plus loin, ici ça n’a pas l’air très accueillant. Pas de réelle raison, une simple appréhension. Toujours debout sur son Scorpion de quatre mètre de long sur trois de large, un peu comme une certaine Nausicaa, une légende dans un conte qui voyage sur un bout de métal qu’elle fait s’élever par la pensée ou un truc comme ça, bah là, il vient de se rendre compte qu’il agit plus ou moins comme cette héroïne de conte. Cependant lui, il était loin d’être un héros, et de toute manière il se voyait assez mal dans ce genre de rôle.
Il devait juste trouvé un petit coin tranquille. Sifflotant simplement, sans entamer d’air particulier, il continua sa découverte du terrain à la recherche d’un lieu agréable.
Mmmh ! Cette petite île peut-être ? Non ! Si jamais elle se retourne il serait marron à tomber dans la mer de nuage. Alors cet ilot là ? Un peu trop disloqué à son gout en fait, il risquerait de partie en morceaux quand il poserait simplement le pied dessus. Voyons voir ! Pas ici il y un regroupement de Pokémon. Il ne manquerait plus que ça qu’il dérange tout un tas d’être qui vit là depuis un bon moment et lui, comme un conquérant, il détruit leurs environnements de vie pour sa propre personne. Certes le lieu est intéressant, mais il n’avait aucune envie de casser le rythme naturelle de ces créatures. Bon ! Continuons donc !
Alors qu’il observait, à la recherche d’un abri, une zone plane pour passer la nuit, il repensait à comment il devrait s’en sortir pour se laver de ce retournement contre l’armée. Et s’il tentait d’en changer les mœurs ? Mais pour cela, il devrait en prendre le contrôle ! Impossible d’en devenir le chef général. Donc… Devait-il tenter le challenge de la couronne ? C’est une idée ça ? Il serait le chef suprême de l’armée et n’aurait plus qu’à arranger ce qui ne va pas. Cependant, ces changements ne se font pas d’un simple coup de baguettes magiques, non, loin de là. L’idée farfelue qu’il s’était mis en tête commence à germer, lentement, et bientôt, elle sera suffisamment réfléchis pour qu’il fasse un choix. En attendant, il se demandait comment devenir roi. Il y avait une épreuve non ? Un truc qui se déroule pas tout le temps, c’est combien déjà ? Etait-il seulement né quand c’est arrivé ? Peut-être… il est possible qu’il ais observé cela mais c’était il y à longtemps, et ce genre de souvenir de sa toute petite enfance remonte à loin. Il avait quoi, cinq, six, ou peut-être sept ans.
Fiou ! Ca remonte, faut pas croire. Pas moyen de se rappeler le déroulement de l’épreuve. En même temps, n’était-il pas en train de s’imaginer une chose qu’il n’a jamais vue en fait ? L’épreuve est peut-être sanglante, ses parents ne lui auraient jamais permis de voir ça, même si ce n’était qu’un enfant. C’est le meilleur moyen de traumatiser un gosse, et ceux même si on les habitue à voir les parents évidés les poissons et préparer les corps animales qu’ils vont manger, a faire face à la mort par vieillissement ou maladie. Ils ne sont pas habitués à la sauvagerie d’une bataille, même des Pokémon ne se battent pas à mort, sauf si le dresseur l’ordonne et que la créature en question décide d’obéir à cet ordre. Ce n’est pas forcément un ordre stupide, cela peut s’avérer parfois nécessaire, mais la situation dépendra en fait de la grandeur de cet acte.

Gloire ou désespérance. Autant d’éléments peuvent entrer en compte, et surtout dans le cas de cette épreuve pour la couronne. Ca se déroule tous les… sept… non… peut-être quinze ans, il n’en sait rien. Qu’importe ! Il sait juste qu’il y à une épreuve et que si on en ressort vainqueur, on peut accéder au trône. D’ailleurs le trône affirme la force et la suprématie de la personne qui s’assoit sur le trone, homme ou femme. Le peuple n’écoute que les personnes qui ressortent gagnant de cette épreuve, par le passé il y à déjà eu des coups d’état, mais le peuple rejeté en masse ce genre de faux conquérants, et ces derniers n’avait jamais assez de soldats pour faire face au contre de toutes une nation.
Oui, il pourrait toujours participer à ce genre d’évènement. Mais il y avait une condition non ? Un truc du genre une bénédiction d’un être supérieur, sans elle on ne peut pas participer. Merde, il ne se rappelait pas. C’était Ho Oh non ? Il devrait s’informer plus une fois de retour sur Erasia. Et pourquoi ne pas prendre contact directement avec le dieu en question ? Loin de rejeter les dieux ou de les aduler, le jeune homme les prenais juste pour de puissantes entités aussi vivantes que n’importe qui ayant atteint un rang d’illumination supérieur, que ce soit en bien, en mal, neutre ou toute autre forme de caractère possible.
Mmmh bon ! Allez ! Il devait se décider ! Il fait descendre sa monture, accédant à une altitude moins fraiche et ou l’on respirait un peu mieux. Ce n’était pas un grand changement mais on pouvait sentir la différence, même si elle était minime. D’ailleurs, ayant passé une journée complète dans une zone avec de l’air un peu plus raréfié qu’actuellement, il se sentait en meilleure condition physique en arrivant à ce niveau-ci. Ce n’était pas non plus un changement énorme et il n’irait pas faire un marathon pour autant, mais il pouvait sentir la différence notable pour lui.
Tien ! Ce bout de caillou là, au loin, il à l’air sympa !

— Tu nous descends là-bas s’il te plait ? Ce n’est pas l’endroit parfait mais je ne cherche pas la perle, c’est le seul qui pourra nous contenir tous et qui ne semble pas spécialement habiter par d’autres bestiole, alors allons-y avant d’en chercher un autre et de se perdre !

Le scorpion descendit lentement vers la zone proposé, tout en douceur, sans se presser. Le soleil commençait à peine à disparaitre, le crépuscule se déroulait sans encombre. Il ne leurs fallut pas longtemps pour enfin mettre pied à terre.
Le jeune homme s’étira, épuisé de ce long voyage debout surtout. Il donnerait cher pour s’asseoir, voir même se coucher, mais il devait d’abord explorer un peu ce lopin de roche. On ne sait jamais, il pourrait ne pas être le seul qui ais trouvé refuge ici. Peut-être pourrait-il rencontrer des autochtones, ou même des Erasiens ? Il pourrait toujours se faire passer pour un sans nation, vu qu’il était rejeté par son pays, ce n’était pas réellement un mensonge et son cœur ne battrait pas la chamade pour avoir dit cela, au contraire. D’ailleurs c’est ainsi qu’il se sent actuellement. Il ne se trouve sans aucune nation pour être sa mère terre, alors Erasia tout entière et sa mère terre.
Ahlala ! Il espérait simplement ne pas tomber sur des brigands, des contrebandiers ou même des braconniers car là, il ne pourrait même pas discuter vu qu’ils étaient un groupe à pars, déjà hors-la-loi, alors un inconnu, peu importe son statut, c’est un gêneur. Bon sang de bois ! Le mieux était de ne tomber sur personne, ou au mieux, sur des personnes au moins un peu bienveillantes, ou en tout cas, qui ne chercherait pas à le taper en pièce à sa vue.

Il n’avait pas fait une dizaine de mètres qu’il avait déjà perdu Hasamu. Cet idiot doit être parti à la chasse, ou il se ballade sous l’île, voir sur l’île. Après tout il peut escalader dans tous les sens et chasser vers d’autres îlots, ce n’est pas comme s’il était bloqué sur terre parce qu’il n’avait pas les moyens de se déplacer. Non, outre la nage, il pouvait se déplacer sur terre, dans les airs, sur des façades purement verticale comme complètement horizontal, sur un plafond.
Enfin, il ne le voyait pas, et ce dernier ne faisait aucun bruit. Donc soit il se déplace avec prudence, soit il ne bouge pas, soit il n’est pas là. Et au pire, ils se retrouveraient très facilement.
Dans un flash rouge, une boule de laine apparut aux côtés du jeune homme. Poussant un petit bêlement caractéristique. Il avait l’air de vouloir se dégourdir les jambes, soit ! Tien ! Une autre qui semble l’accompagner ! Balarga avait l’air de vouloir accompagner le jeune homme dans son expédition sur l’île, et bien soit ! Encore un ? Ça n’en finit jamais ma foi ! Et cette fois elle à directement niché son petit corps contre le corps de son dresseur, toujours bien à l’abri derrière les vêtements amples du jeune homme. En fait, elle c’est entouré si bien autour de lui qu’elle passe très facilement pour un petit ventre de surpoids. Ce qui n’est pas pour arranger le jeune homme mais si ce n’était que ça il s’en ficherait, non, autant la laisser profiter de la chaleur humaine qu’il dégage comme chaque être humain. Et puis sa timidité faisant, elle avait trouvé la cachette parfaite pour ne pas se faire remarquer et passer pour tout autre chose.

Bon ! Personne d’autre ne souhaite apparaitre ? Il n’y à que les tout petits qui se sentent l’envie d’une pérégrination ? Bon ! Dans un sens ça ferra moins de monde à gérer ! Et en route mauvaise troupe !
Décidément, il ne pouvait s’empêcher de penser que ses compagnons de route était comme ses enfants, il les avait éduqués, nourris, donner de l’affection et protéger. Un enfant n’est peut-être pas aussi facile à gérer mais en fait, les Pokémon sont une sorte d’entrainement humain à gérer une progéniture. Il faut prendre soin des deux après tout.
L’îlot n’est pas énorme, et en faire le tour ne serait pas difficile. Cependant la nuit ne tarderait pas se lever, alors autant prendre une branche, l’enrouler de tissu et enduire tout ça d’huile et, ou, de graisse. Et un claquement de doigt pour quelques étincelles et le feu vit le jour, enfin la nuit plutôt dans le cas présent. Alors qu’il se préparait une torche, pour ne pas s’ennuyer à maintenir une flamme pour l’éclairer, sa Bulbizarre s’amusa à dessiner de simple trait sur les joues de son dresseur avec un peu de boue. Il apparaissait à présent comme un sauvage, ou peut-être une sorte de corps spécial d’armé, ou juste un enfant qui s’était amusé à se barbouiller. Il ne fut pas le seul à subir ce sort, même Puni fut badigeonné de bouillasse sur les joues, contre son gré, d’abord étonné, il avait tenté d’électrocuté les lianes de la petite femelle, pas de chance, recouverte de boue, elle y était totalement insensible en plus de l’être naturellement. Tout le monde finit avec deux bandes de terre sur chaque joue, sauf Olympe, bien cachée, et c’est donc ainsi que le groupe reprit son avancé.
Mais à peine c’étaient-ils essoufflés qu’ils tombèrent, pas nez à nez mais presque, sur deux personnes avec tout une ribambelle de créatures. En reconnaissant plusieurs, il se douta assez rapidement de l’origine Erasienne de ses personnes, quant-à leurs pays ça, il n’en savait rien. Manquerait plus qu’il soit tombé sur deux truandes qui chercheraient alors à le voler. Non… quand même pas… enfin… ne jurons de rien !
Bon, que devait-il faire ? S’il partait ou continué son chemin en les ignorant, d’abord c’était totalement débile, et ensuite ça ne passerait pas aussi facilement. Fuir… mais pour qu’elle raison ? Tais-toi un peu cerveau, tout le monde n’est pas un ennemi potentiel !
Bon, autant entamer un semblant de conversations parce qu’une autre action serait totalement décalé.

— Euh… Salut ? Vous aussi vous avez trouvé abris ici ?

[HRP : C’est trop grand ! J'ai dû découper en deux !
Source : Citation : Jean-Michel Wyl]

[Kajin' Nezumi]

Ah, une championne d'arène... Donc tôt ou tard, elles auraient été amené à se rencontrer, toutes les deux, puisqu'il était dans le but de Kajin' de faire les arènes. Même si pour l'instant, elle n'avait qu'un badge, elle était consciente que son expérience actuelle pouvait la mener un peu plus loin, même si ça ne serait pas suffisant, et qu'elle aurait besoin d'entraînement. Mais comment s'entraîner dans cet état ? Comment être prise au sérieux dans cet état ? Ca lui semblait bien peu convenable. Ca faisait un petit moment qu'elle avait erré, sans réel but. Elle avait dû, arrivé à un certain stade, se ménager, et elle n'était pas en mesure de reprendre les routes, étant donné qu'elle devait essayer de ne pas s'éloigner de divers guérisseurs, au cas où. En fait, à bien y réfléchir, participer à cette expédition, c'était l'équivalent d'une énorme connerie. Ce que confirma, probablement sans le vouloir, la petite Stalgamin hybride -c'est du moins, l'information qu'Hogosha avait su lui transmettre à son sujet- en lui conseillant de se guérir. Elle eut envie de rire à cette remarque, un peu enfantine, et se permit un sourire amusée.

« Pour ce que j'ai, il me faut surtout du repos, un endroit sûr et des guérisseurs pas loin... Mais il ne faut pas s'en faire... Je vais bien... »

Semi-vérité. On ne pouvait pas nier que la situation pouvait être bien pire : elle aurait pu être en train de faire une fausse couche, là, sous leurs yeux, perdre son enfant, ou en train d'accoucher, voire d'agoniser en couche avec une hémorragie. Mais non, son enfant se portait bien, c'est son propre corps qui n'avait pas bien encaissé la chute. Mais elle survivrait. Elle arrivait à marcher, ça n'était pas mirobolant, mais elle tiendrait. Enfin, pas trop trop longtemps non plus, cependant, c'était toujours ça. Elle ne se rendait pas compte qu'elle était presque en train de violer son corps, de repousser ses limites bien trop loin. Outre une bonne claque dans la tête, elle avait besoin qu'on la force à s'asseoir, à souffler, à se reposer. Ses Pokémon n'avaient pas la capacité d'aller contre sa volonté. Quand la jeune femme avait une idée, elle partait bille en tête, et il semblait impossible de la faire revenir sur sa décision. Surtout en ce moment, où elle pouvait se montrer aussi bornée qu'une mule. Elle sentit ses jambes trembler, et elle se déplaça légèrement, pour assurer ses appuis, et pour parvenir à tenir encore un peu.

La jeune femme, face à elle, avait trouvé, grâce à ses Pokémon, une pierre Eau. Objet fort utile vu les Pokémon Eau et Glace qui semblaient constituer son équipe. Et elle semblait décider à faire évoluer l'un de ses Pokémon, puisqu'elle fit apparaître un Kokiyas, à qui elle présenta la pierre. Le crustacé sembla l'absorber, devint blanc, et se mit à grandir et grossir, pour se métamorphoser en Crustabri. Un Pokémon relativement mystérieux en soit, assez étrange même. La Nalcienne en avait vu plus d'une fois dans des livres, mais c'était la première fois qu'elle pouvait en approcher un d'aussi près. Elle jeta un rapide coup d'oeil au Feuforêve humain, qui la soutenait toujours, et au Goupix qui avait fini par se calmer. Eux aussi devaient évoluer un jour... Elle avait les pierres nécessaires, mais ils avaient tous les trois passer un accord tacite. L'évolution ne se ferait qu'en présence du dernier membre du groupe, à savoir Hime. Une fois qu'ils seraient tous réunis, à ce moment là, ils pourraient évoluer. Pas avant, même s'ils avaient largement le niveau et la force pour... La guerrière eut un petit sourire. Elle espérait que cet instant viendrait bientôt. Et normalement, ça allait être le cas... Mais d'ailleurs, à part pour eux, elle n'aurait pas besoin du stock de pierres qu'elle avait. Elle devait trouver un moyen de se débarrasser de ses objets actuels, de les donner à des gens qui en avaient vraiment besoin. Pour elle, ça ne servirait à rien.

Qui plus est, elle était en train de prendre un léger avantage sur Eeva. En effet, elle était, actuellement, en train de découvrir une partie de son équipe. Certes, la championne pouvait en faire de même, et Kajin' ne voyait pas tout. Mais c'était un début, et le jour où elle viendrait affronter Eeva, elle pourrait se préparer correctement au match... En admettant qu'elle reprenne le circuit des arènes un jour... C'est vrai, qu'est-ce qu'elle ferait, avec son enfant, une fois qu'il serait né ? Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire... ? Les arènes ne seraient pas trop dangereuses pour un petit enfant ? Elle n'en savait vraiment rien... Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire de sa vie, au final, après tout ça... ?

Le temps passait lentement et le soleil déclinait. De leur haut perchoir, la vue était tout de même splendide et impressionnante, un spectacle unique en son genre. Elle admirait la vue, lorsque Kin huma l'air à nouveau, sentant une ancienne odeur, plus ou moins familière. Enfin, familière... Ca n'était pas la première fois qu'il la sentait. Même qu'au départ, il ne l'avait pas aimé, si ses souvenirs étaient bons... Voilà qui était fort surprenant. Hogosha réagit également. Il reconnaissait le dresseur qui s'approchait, il avait affronté son Pokémon il n'y a pas si longtemps. Pour Halloween. C'était une sacrée coïncidence, que de le retrouver là. Kajin' se tourna aussi vers le nouveau venu, avec un hoquet de surprise. Elle n'en revenait pas. Ishizu... Ishizu Yggdrasil, si ses souvenirs étaient bons... Bon sang, ça remontait à si loin... Elle se demandait s'il se souvenait d'elle. Ca semblait peu probable, mais on ne savait jamais. En chancelant, elle s'avança vers lui, dans une attitude plutôt amicale. A dire vrai, ça faisait du bien de voir une présence connue dans ce lieu étranger. Elle eut un sourire, plutôt contente.

« Salut ! Ishizu, c'est ça, si je me souviens bien ! Ca fait un bon moment, n'est-ce pas ? Je me demande même si tu te souviens de moi... La dernière fois, nous nous sommes affrontés au festival d'Halloween... Ton Typhlosion était impressionnant d'ailleurs. »

Elle eut un sourire, tandis que Sekei, qui avait également reconnu le garçon aux cheveux blancs, l'étudiait, à la fois surpris, intrigué, et peut-être méfiant, ou curieux. Après tous, les deux humains se connaissaient, mais la nature de leur relation était particulière, dans la mesure où il n'y avait pas vraiment de liens. Ils semblaient amicaux l'un envers l'autre, prêt à s'aider, mais on ne pouvait pas les qualifier d'amis pour autant. Enfin, pas vraiment... Du moins, c'était son avis, et celui du jeune homme pouvait être tout à fait différent. Il grimpa sur l'épaule de sa dresseuse, continuant de le fixer. Il était moins agressif que lors de leur première rencontre. Il avait beaucoup changé depuis, il fallait bien le dire. Kajin' lui donna une petite caresse amicale sur le bout du museau, pour espérer l'apaiser, et éviter tout problème. Elle sentit, à nouveau, ses mollets trembler. Le tremblement remonta jusqu'à ses cuisses...

« Je n'ai pas vraiment... trouvé abri ici pour ma part... J'ignore comment vous vous en êtes sortis avec l'orage, mais je me suis retrouvée prise en plein dedans, et j'ai atterri ici, tant bien que mal. J'ai rencontré Eeva, dont la Malosse a trouvé ma trace. Et c'est toi qui est venu juste après... »

La Nalcienne esquissa un sourire, au moment où son enfant donnait un violent coup dans son ventre. Elle resta surprise du coup vigoureux et plaça ses mains, par réflexe, sur son ventre arrondi, s'éloignant légèrement, par là même, d'Hogosha. Au moins, ça voulait dire que le petit allait bien, c'était une bonne nouvelle. Par contre, elle, ça n'était pas du tout le cas. Elle chercha à se positionner un peu mieux, pour être sûre de tenir debout, mais son corps était devenu trop faible, et ses jambes, qui avaient subi un mauvais coup durant la chute, ne supportèrent plus davantage de porter un tel poids. Ses cuisses furent agités d'un soubresaut violent, et ses muscles cessèrent d'obéir à ses ordres. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle se sentit tomber. Elle ne comprit pas vraiment ce qui se déroula ensuite. Elle sut qu'elle chutait, et Ishizu dut essayer de la rattraper, ou se trouvait tout bêtement sur sa trajectoire, mais elle se retrouva momentanément, pendant quelques secondes, contre lui, dans ses bras... Avant que leurs poids cumulé ne les fasse s'écraser au sol. Kajin' resta quelques secondes sonnée, étalée par terre. Cette fois, elle comprit qu'elle ne devait vraiment pas aller plus loin, que son corps venait de lui envoyer l'ultime message d'alerte. Si elle poussait trop loin, elle se mettrait vraiment en danger... Et décidément, elle ne pouvait s'empêcher de trouver les événements bizarre sur cette nouvelle terre...

[Eeva Slanzar]

Et bien si Kajin comptait visiter les Arènes, en effet, elles étaient donc amenées à se revoir, ce qu’Eeva ne savait pas, mais qui ne ferait pas de grande différence. En vérité le nombre de badge ne comptait pas tant, c’était plutôt la manière de l’obtenir, qui en disait bien plus long que sa juste possession. Mais une chose était certaine, il fallait effectivement s’entraîner pour les mériter. Mais chaque chose avait son temps et il semblait que pour la jeune femme, le sien ne soit au repos. Il ne servait à rien de se précipiter après tout, ils avaient tous bien assez de temps. A ce niveau, si on le lui avait demandé, Eeva n’aurait pas eu grand-chose à dire… Si on voulait parler d’errance, l’ancienne pirate avait de quoi tenir. Là-dessus, elle avait une sacré avance. Et pas qu’une avance, une sacré profondeur dans les évènements, les ressentit, la composition et tout ce qu’on pouvait imaginer ! Mais ce n’était pas à sa vie de pirate qu’elle pensait, car ça, aussi incompréhensible que ce soit pour certaine personnes dénuée de compréhension psychologique et de la moindre finesse, c’était une excellente partie de sa vie. Eeva ne regrettait en rien les années qu’elle avait passé sur le magnifique navire de son ex-Capitaine, ni la vie dure et ses coups, ses traîtrises, ses jours de bonheur, de pillage, les aventures, les trésors, les dangers…

« On dirait oui. Le repos, cela peut se faire ici, les Guérisseurs, pas au milieu de nulle part. »

Et pour le reste, Eeva en doutait fortement. Elle avait l’air aussi bien que quelqu’un que l’on venait de sortir de sa tombe. Eeva avait connu pire, mais elle avait connu beaucoup mieux aussi. Mais la rousse n’était ni Guérisseur et disons le clairement n’avait pas l’intention de mettre ses pouvoirs au service de la défense et des soins, ni sage-femme, enfin, encore aurait-il fallut qu’elle sache que la jeune femme était enceinte. Ce n’était donc pas avec Eeva qu’elle sortirait de ses problèmes, mais ça, ce n’était pas vraiment une nouvelle en fait… Qui pouvait se vanter d’être sortit de ses problèmes grâce à elle seulement ? Eeva n’était pas philanthrope ; et elle n’avait pas l’intention de le devenir… Elle était loin d’être un bon exemple, car la rousse… Etait assez spéciale. Elle avait seulement une notion beaucoup plus mouvante que celle commune au reste du monde sur la question du Bien et du Mal. La qualifier d’une chose ou d’une autre était un comportement primaire : elle était beaucoup trop complexe et parfois complètement opposée pour rentrer dans un moule quelconque, elle le savait, mais ne s’en portait pas plus mal… Il valait pour elle, c’était plutôt dévastateur de ne pas réussir à supporter sa propre personnalité non ?

En effet, la Pierre Eau était d’une telle utilité qu’elle l’utilisa tout de suite, Acorus évoluant en Crustabri, un Pokémon singulier, mais redoutable, beaucoup plus qu’il n’y paraissait. Et dire qu’à la base, le Kokiyas n’avait rien d’extraordinaire, ni même de bien accrocheur… Comment certains Pokémon pouvaient adopter une forme si différente et un charisme si particulier, alors qu’à la base, ils auraient été délaissés ? La frénésie de la furette attira l’œil d’Eeva, qui quitta un instant le groupe pour rejoindre la Farfuret à quelques mètres seulement. La bestiole s’acharnait sur quelque chose qui ne voulait pas lâcher. Hors Eeva connaissait la furette depuis trop longtemps, si cette chose n’en valait pas le coup, la Pokémon n’y aurait même pas jeté un coup d’œil. Eeva repoussa la terre gelée par Hellébore, faisant fondre le reste en faisant couler de l’eau dessus et dégagea de la boue qui s’était formée, une griffe. Une griffe assez longue, encore coupante, elle allait l’examiner de plus près, mais la Farfuret de lui laissa le temps de rien : elle la lui arracha des mains, la prit dans sa gueule et fila plus loin, vers le groupe. En quelques secondes, la même lueur blanche que tantôt. Mais cette fois-ci, c’était un peu moins impressionnant, car après les secondes de mystères, la créature qui réapparut n’avait prit que deux ou trois centimètres de plus, et encore, seulement à cause de la couronne de plumes rose qu’elle avait sur la tête. Sa queues de plumes s’était dédoublée et elle avait comme un bavoir de plumes. Enfin des plumes… C’était des plumes très fines, très duveteuses, qui n’avaient à voir avec celles des oiseaux.

Ces duvets lui donnaient un air délicat, presque raffiné qui n’avait rien à voir avec sa véritable personnalité. Et en parlant de personnalité, on savait que l’évolution pouvait changer radicalement le caractère des Pokémon… Cela ne s’était pas vérifier avec Lotus, quant à Hamamelis, elle n’évoluerait jamais… Du moins, pour ce que l’on en savait. Acorus et Elodée étaient donc les seuls, après Givrali, à pouvoir conforter cette thèse, ou à la contredire. La rousse pensa qu’avec la Dimoret, ce serait donc quitte ou double… Eeva rejoignit le groupe, tandis que la Pokémon s’en alla de son côté, fouiner un peu partout. Son évolution n’avait pas l’air de la perturber outre-mesure…

« C’était une Griffe-Rasoir, mais nous n’auront pas eu le temps d’en savoir plus. »

D’ailleurs, il faisait déjà nuit, ce qui était l’autre condition pour l’évolution de la furette. Montrer ses Pokémon, cela pouvait-il être considéré comme un avantage ? Bien souvent, Eeva voyait quelques spectateurs dans son Arène, car elle était ouverte au public pendant les matches, du moment que cela ne perturbait pas le bon déroulement du combat. Et il n’était pas rare qu’elle ne retrouve quelques têtes connues, venues en repérage en quelques sortes… Mais à vrai dire, il y avait peu de dresseurs qui parvenaient à la battre, même en ayant vu ses Pokémon combattre. Et puis, tout le monde qui passait devant l’Arène voyait bien que l’élément dominant était la glace… Alors en admettant que Kajin ne pense voir là toute son équipe, cela l’aiderait-il réellement ? Rien n’était moins sûr, un combat n’était pas qu’un bloc de statistiques, de chiffre et de colonne. C’était bien ^mus que cela, car les combattants étaient vivants, avec un mode de fonctionnement, un entrainement, des sentiments, des envies comme des peurs, des souvenirs, un vécut, une expérience… Et en discutant avec d’autres chercheurs, Eeva se rendait compte que plus un Pokémon voyait du pays, plus expérimenté il était, alors que les Pokémon confiné dans les Arènes, étaient bien moins puissants et réactifs.

« Nous devrions poser un campement, il fait nuit et le temps ne se prête pas à une exploration nocturne. » Dit alors Eeva.

Mais on vint perturber le calme tranquille des environs. Un Scorvol vint attérir. Et avec une tête connue en plus de ça. Son nom, elle ne s’en souvenait pas –pour peu qu’elle l’ai su un jour-, mais son visage en revanche, était resté gravé dans sa mémoire. Cela faisait un bout de temps voyons… Plus d’un an, facile. Pourquoi ? Simplement parce que personne ne s’était fait autant écrasé par Eeva, deux fois de suite. La rousse s’en souvenait parfaitement, leur première rencontre datait de presque deux ans, au Festival d’Hiver d’Arkan, ils s’étaient rencontrés dans un bar et cet espèce de poivrot l’avait provoquée. Il s’en était suivit un duel de Pokémon, son ridicule scorpion contre sa furette il lui semblait… Il s’était fait rétamer, il fallait le dire… Et ils avaient passablement détruit le bar, c’était surtout pour ça qu’elle n’oubliait pas. Après tout avec toutes les têtes qu’elle voyait défiler dans son Arène, on ne pouvait pas se souvenir de tout le monde ! Mais celui-là si… Surtout qu’il était revenu quelques temps plus tard, e, jouant du capuchon ne pensant pas être reconnu. Oui, il était venu dans son Arène.

« Tiens donc, une tête connue ! » Lança Eeva. « Tu as l’air sobre aujourd’hui… » Piqua t-elle, pas vraiment méchemment, mais… Pas vraiment gentiment non plus. « Tu ne dois pas te souvenir de moi, mais moi je me souviens très bien… On s’était, comme qui dirait ‘croisés’, dans l’Arène de Fla’Or. »

Eeva marqua une pause, exposant un sourire goguenard. Elle qui aimait s’amuser et mettre de l’ambiance, n’allait pas se priver.

« Je dis croiser, parce qu’il me semble que tu t’étais enfuis comme un lâche après que Givrali ait complètement écrasé ta Gardevoir. Tu avais un jeu mauvais, du genre a meubler inutilement plutôt que de faire quelque chose de vraiment construit… Mais bon, les matches d’Arène sont difficiles, j’imagine que tu as manqué d’entrainement, de finesse et d’adresse. »

Eeva avait parlé non sur un ton déplaisant, d’ailleurs, son sourire goguenard avait disparut, pour une légère expression bienveillante. Elle avait observé et lui prodiguait maintenant les conseils qu’elle n’avait pas pu lui donner en temps et en heure, Puisqu’il avait lâchement quitté l’Arène sans mot dire.

« Mais tu t’es amélioré depuis, non ? »

« T’as vraiment fuit de l’Arène ? Mais c’est trop nul ça ! Ca sert a rien de venir combattre si t’as un égo mal placé ! »

Dixit d’Hellébore, et paf, feu nourrit ! Eeva posa une main sur l’épaule de la petite fille qui venait de prendre la parole. Il ne fallait pas lui en vouloir, elle était jeune…

« Hellébore, ce n’est pas si simple pour tout le monde. » Dit juste Eeva, faisant taire la franchise frappante de l’enfant.

Kajin, non non Eeva n’avait pas oublié sa présence, fut prise de vertige, du moins pour le peu que put constater Eeva et tomba. Elle fut cependant rattrapée à temps. Néanmoins, la rousse put se rendre compte « de l’état » dans lequel se trouvait la jeune femme. Effectivement, du repos, elle en avait plus que besoin. Eeva se dirigea vers elle et l’invita à s’asseoir. La Championne déboucla sa cape de fourrure de Démolosse et la prêta à Kajin. Cette cape avait la particularité de générer de la chaleur d’elle-même, elle n’aurait donc plus à se soucier du froid et de l’humidité tant qu’elle la porterait. Le seul problème tenait dans le fait qu’Eeva n’avait prévu aucune tente, sa manière de s’aventurer étant très aléatoire, elle ne s’encombrait jamais…

« Je vais chercher du bois ! » S’exclama Hellébore.

Et pendant sa courte absence, Eeva rassembla ses Pokémon, y comprit la furette fugueuse, qui revint sans avoir trouvé un objet de plus. Chacun trouva sa place, Elodée et Lotus ensemble légèrement en retrait, le Motisma flottant ici et là près du groupe, donnant une lumière bleue électrique singulière. Hellébore revint les bras chargé de bois, tandis qu’Acorus fut rappelé. Le Nosferapti pour sa part, partit en chasse tant qu’en reconnaissance. La Malosse restait près d’Eeva, qui s’était assise elle-même non loin de Kajin. Sur la demande de la rousse, la chienne fit naître des flammes du bois, réchauffant un peu le groupe. Hellébore pour sa part, restait collé à Eeva, qui présenta à Kajin une gourde qu'elle venait de remplir de l'eau pure qu'elle venait de créer.

[Ishizu Yggdrasil]

[HRP : Direction : Karmelide ! La Bretagne vue du ciel ! \o_]

— Nyéh ? Seule réaction qu’eut le jeune homme en cet instant présent. C'était quoi ça ! Avant de répondre à quoi que ce soit... Tu m'expliques ton cas... Comment elle s’appelait déjà ? C'était un comble d'avoir une mémoire à trou... Qu'il se souvienne de la représentation d'Halloween. Comment l'avaient-ils annoncé ? C'était le Feuforêve là, donc... Pas Lehna, ça c'était sa propre partenaire de danse... donc... Lyse ou Kajin'... Au pif ? ... Lyse ? Euh non Kajin' ! Euh peut-être Lyse en fait... Kajin' ? Hésitait-il encore, fermant un œil, trop sûr de rien.

Bon ! Au pire, c'était pas le moment de s'affairer à calculer quel nom collait le mieux à son visage, une autre affaire plus importante comportant une vie supplémentaire lui disait d'aider Eeva à installer la jeune femme. Il n'était pas dupe pour deviner le fruit de ce qui se trouvait dans le ventre de la demoiselle. Il allait lancer "Me dis pas que le parasite t'as implanté un de ses restes ?" mais il se retint. Premièrement ce n'était la chose la plus polie à dire, quoi qu'il se fiche à vraie dire, voir carrément, d'avoir un tant soit peu de politesse. Deuxièmement, ça ne risquait pas de la faire rire, et si jamais ça arrivait, alors elle serait entrée dans son jeu enfantin. Et puis troisièmement, c'était pas lui à faire les blagues d'un marmot de dix ans quand un autre ne tarderais pas à venir.
D'ailleurs, n'avait-il pas pensé, genre il y à une dizaine de minutes, quand il avait atterrit à l'autre bout de l'île, qu'il ne fallait jamais jurer de rien quand il se disait que ce n'est pas comme si sa future relation, et possible personne qui partagerait sa vie, lui tomberait du ciel directement dans les bras ? Bon elle est pas vraiment tombée de haut, et on peut pas dire que ce soit vraiment le bon moment pour mettre en corrélation deux choses qui n'ont pour signes commun que le caractère physique de la chose. En tout cas, il s'abstiendrait de dire des trucs farfelus à l'avenir, il n'était pas vraiment tenté d'inventer un truc fou pour que ça se réalise.

Outre cela, ils finirent de poser la demoiselle en cloque contre la roche. Eeva la recouvrit d'un manteau noir aux allures chaudes... Cela lui rappelait le jour ou, justement, il était venu tenter de remporter le badge. Pourquoi ? Bah un manteau en mode inuit ou il pouvait à peine bouger et ou il ne voyait presque rien avec toutes cette fourrure et le foulard qu'il avait, sans l'odeur, aucun de ses compagnons n'auraient pus le reconnaitre. C'est que... pas vraiment frileux... m'enfin il à vécu plus de la moitié de son actuelle vie dans les régions chaudes, voire tropicales, le froid... atteindre 10 degré mais... il doit déjà être en pull et dors déjà sous des épaisses couvertures ! Pas Flamenois pour rien, de par son ascendance déjà, et de par son vécu, arrivé à l'un des endroits les plus glacés de Mizuhan... Il avait pris le premier manteau le plus molletonné qui soit. Exactement comme s'il avait enfilé une dizaine de pulls les uns sur les autres. Au moins il n'avait pas eu trop froid. Ah ! Douce et épaisse fourrure ?
Cela lui permit de se dire que, malgré le manteau, elle sentirait l'aspérité de la roche peut agréable. Il déposa son sac contre son dos. Rien de spécialement fragile, comme s'il allait à l'aventure avec des fioles de verres dans un sac, c'est impossible, donc rien de spécialement inconfortable. Deux ou trois livres de voyages à couvertures molles, de quoi se nourrir, et des poches d'herbes. Les objets trouvés ? Son arc ? Son armure ? Une monture c'est pas fait pour rien, ça sert aussi de mule !
C'était pas la chose la plus confortable mais le sol avait suffisamment d'herbe pour ne faire qu'une fine pelouse et pas la moindre mousse, et faire le choix entre des branchages de buisson et un sac en cuir sans objet dur, le choix était à faire, mais pour lui c'était vite fait.

— Donc ! Chère participante du festival d'Halloween, je ne me souvenais pas vous avoir vu avec un ventre aussi rond. Je n'aurais pas pensé à un surpoids ou même à une quelconque maladie, mais je supposais juste un œuf de Pokémon. Je me demande bien qui est le père de cette future naissance... Attend... on ne s'était pas rencontrés il y à... trois ou quatre ans ? Ouah ! Tu as changé ma foi ! Tu m'excuseras de ne pas t'avoir reconnus avant, euhm... je vais trouver attend... Kajin', j'en suis presque sûr. Il y avait aussi un garçon avec toi, il était blond non ? Serait-ce une concrétisation de votre relation ? A propos ? Il est là ? J'ai bien envie de voir s'il s'est amélioré dans sa maîtrise ! Parce que moi pas du tout.

Il sourit et rit légèrement, un peu forcé. Il ne se trouvait pas drôle mais, il ne pouvait s’empêcher de parler, cela faisait un moment qu'il n'avait croisé personne de connus, au moins deux mois depuis le festival. Passer autant de temps à ne parler que par nécessité, ou encore avec ses compagnons, mais à par la Gardevoir, aucun ne pouvait lui répondre, cela devait se sentir. Un peu trop de solitude pour un homme qui apprécie la compagnie. Il soupira et se gratta l'arrière de la tête cependant, puis se reprit en se posant en tailleur aux côtés de la demoiselle.

— Excuse-moi si j'ai été impertinent dans mes questions ou si je t'ai offensé.

Dit-il en se penchant en avant, une sorte de signe d'absolution. Il ne cherchait pas spécialement à être pardonné, mais il voulait juste montrer qu'il était sincère dans sa déclaration.
Il se releva sans avoir besoin de s'épousseter, c'est pas vraiment l'herbe qui allait le salir. Puis tourna la tête en direction d'Eeva.


— Pardon pour l'attente à tes réponses. Et oui, comme tu peux le voir, je n'ai pas le visage aussi rouge qu'une bouteille de rouge de vingt ans d'âge. Ne pas me souvenir, bah, si, quand même un peu. J'ai pris une de ces raclés lorsque j'étais un poil saoul, bon en même temps... Une soudaine forme noire arriva du ciel pour s'écraser sur la roche, un peu plus loin. Le scorpion planeur s'agrippa aux rocs les plus faciles à atteindre et escalada rapidement la zone verticale pour atteindre le terre-plein ou tout le monde se trouvait. Sa tête apparut en premier, un sourire jusqu'aux oreilles qui n'était pourtant pas très visible avec... un bout de viande saignante en bouche ? ... je disais donc, en même temps, j'étais pas le seul à chercher à combattre, hein ? Il n'eut pour seule réponse qu'un balancement de la queue qui finit par darder au niveau de la tête de l'animal. Le jeune homme arriva et commença à écraser les épaules de son compagnon à petit coup de talon. Barre-toi de là ! Oust ! Je suis pas sûr que l'odeur du sang aide beaucoup une femme enceinte ! Ce n'est qu'après s'être fait léché le bas du pantalon avec le corps fraichement tué que l'animal se laissa tomber pour repartir en vol et se poser non loin de là, un peu plus dans les hauteurs, engloutissant son repas en une bouché, se demandant s'il devait se nettoyer ou pas... S'il ne le faisait pas, son dresseur chercherait surement à le prendre sous le bras et à lui frotter la tête pour l'ennuyer. En même temps, s'il laissait à chaque fois tous les déchets des choses qu'il pouvait dévorer, il finirait par s'infecter avec un reste faisandé. Revenons-en à nos Scorvol, euh nos Wattouat ! Hein ? Fuit ? Bah si c'est ta conclusion alors soit, j'ai fuit ! Ne put-il s’empêcher de dire en souriant comme un nigaud. Il n'allait pas chercher à se battre, mais il sentait qu'une avait son mot à dire dans l'histoire. Elle est sage mais quand elle est piquée, madame cherche toujours à répondre. Pourquoi n'avait-il aucun Pokémon normaux ? Heureusement il avait la Balarga, elle était normale elle ! Enfin... Quand elle éternuait pas des montagnes de pétales de fleurs par le bulbe quand elle était soudainement timide, et étrangement, la présence de la femme enceinte, comme si elle savait sans vraiment savoir ce qui se trouvait dans le ventre, lui mettait le rose aux joues, habituellement vertes. Il l'a prit dans ses bras, lui caressant le museau. Arrêtes la production là, on à de quoi se faire un bouquet ! Je veux bien que tu sois timide mais nous lâche pas tes fleurs comme ça... toi aussi je crois que tu es irrécupérable, ou c'est le dresseur... deuxième solution, on est d'accord ? Ne put-il s’empêcher de dire à son Pokémon plante tout en la fixant dans les yeux. Une fois posée par terre, elle repartit vers Kajin', battant frénétiquement de la queue... enfin du bout minuscule qui pouvait accessoirement être un allongement caudale. C'était pas vraiment la demoiselle qui l’intéressait, loin de vouloir l'offenser, mais pour une fois, il y avait quelque chose de plus jeune qu'elle. Lui lèches pas le ventre, il est pas en sucre ! Juste à temps, elle s’apprêtait déjà à connaitre le goût d'un ventre humain D'habitude les gros trucs roses chez elles ce sont des fruits et c'est sucré, pourquoi ça le serait pas ça ? Et bien, Hellébore, c'est ça ? Effectivement j'ai un égo mal placé, il est à mes pieds, mais un jour ! Un jour il atteindra mes doigts ! Fit-il en brandissant l'index en l'air, comme triomphant, avec le visage qui collait aussi à la pose. Quant-à m'améliorer... Ah ! Imagines une larve qui n'arrive pas à faire de cocon et j'en suis toujours à ce stade ! Encore un atterrissage bruyant et totalement idiot de la part de sa monture volante. Quelqu'un à t-il prononcer le mot larve ? Une chose appétissante, dodue et qui frétille en bouche ? C'est avec un certain désarroi que le jeune homme était en train de se faire mordiller le crane. Et Logane qui tentait d'électrocuter par de tout petit éclair le scorpion... Un jour, il lui apprendrait que contre un Pokémon sol, c'est totalement inutile, un jour ou il n'aurait pas l'âge d'un gosse de 7 ans qui se fiche de tout et qui écoute d'une oreille pour que ça sorte par l'autre.Je suis pas certain que tout ce boucan soit très bon pour notre future maman là !

[Kajin' Nezumi]

[HRP : J'y ai pensé tellement fort xD]

A son tour, la Farfuret avait subi une évolution, se transformant en un Pokémon au charme à la fois subtile et meurtrier, avec ses longues griffes. La créature était vraiment belle à regarder, songea la jeune femme, sans accorder plus de cérémonie à ses pensées. Pourtant, c'est Sekei lui-même qui se lança dans une sorte d'introspection. Son évolution à lui ressemblerait plus à celle du Crustabri : il doublerait voire triplerait de taille, et deviendrait beaucoup plus menaçant. Il serait même incapable d'être à nouveau sur l'épaule de sa chère dresseuse. A dire vrai, il aurait aimé une évolution comme celle de l'actuelle Dimoret : quelque chose qui lui permette de grandir un peu, de devenir bien plus fort, sans pour autant être titanesque. Il était vrai que son évolution finale devait atteindre les deux mètres. Comment, dans ces conditions, pourrait-il toujours rester au plus près de sa dresseuse ? C'était tout bonnement impossible, et cette idée ne lui plaisait pas vraiment. Au final, être tout petit, n'était-ce pas une certaine solution en soi ? Probablement. Il n'avait qu'à dire que pour le moment, il n'évoluerait pas, et qu'il le ferait une fois le moment venu, lorsque sa dresseuse aurait grandi, pris plus de pouvoir. Le compromis lui semblait bon...

Alors comme ça, Ishizu et Eeva se connaissait. Une drôle de surprise en soi. Mais surtout, une mauvaise ambiance... Ils n'avaient pas l'air de s'apprécier mutuellement. Enfin, de ce qu'elle en voyait, Eeva ne portait pas le Flamenois dans son cœur. Le pourquoi était une bonne question. Ce genre de choses arrivaient, malgré tous les efforts que l'on pouvait faire, il y aurait toujours des personnes que l'on détesterait, alors qu'ils ne nous ont pas forcément fait grand chose. C'était comme ça. Après, peut-être que les deux avaient un passif particulier qui pouvait expliquer ça. Kajin' l'ignorait, pour être franche, et la situation la mettait un peu mal à l'aise. Elle échangea un regard avec ses compagnons de route, et constata que Rakuraï ne put retenir un gémissement plaintif. Pour elle, qui était si timide, la tension que percevait la Nalcienne devait être perçue deux fois plus violemment par la Dynavolt, qu'un rien effrayait... Heureusement, Kin était là pour la rassurer. Mais la demoiselle se demandait comment tout allait évoluer.

Après sa lamentable chute au sol, la jeune femme reçut l'aide des deux jeunes gens. Elle accepta la cape de la championne, un peu piteuse. Elle se sentait faible et vulnérable, d'autant que son état avait été mis en exergue par sa perte d'équilibre, et de ce fait, par l'attention que lui portait les autres. Elle se retrouva assise, enroulée dans une belle cape chaude -ce qui était surprenant vu sa finesse-, le sac du Flamenois dans le dos pour qu'elle souffre moins du contact des roches derrière elle. Elle rougit et baissa un peu la tête, gênée d'être au centre des attentions. Ceci dit, sur ce terrain là, elle avait l'impression que les vieilles querelles passées étaient momentanément enterrées.

« Excusez-moi, d'être dans cet état... Et je vous remercie, de vos attentions respectives... »

Elle but un peu d'eau de la gourde de la Mizuhanienne, la remerciant également pour ce geste. Suite à cela, Ishizu sembla se souvenir de son prénom -son hésitation entre celui de Lyse et le sien l'avait fait un peu rire- et commença à lui poser des questions, parlant beaucoup, à un rythme que Kajin' avait du mal à soutenir. Elle sourit cependant.

« Oui, nous nous étions rencontrés au lac, près de Seian, et on avait exploré ensemble le donjon de Celosia. Enfin, façon de parler...  Et je ne t'en veux pas de ne pas m'avoir reconnu, comme tu le dis, ça remonte à trois ans au moins... »

Arriva ensuite la question que la jeune femme redoutait. Ses Pokémon réagirent aussitôt, se rapprochant d'elle. Kin et Rakuraï se collèrent contre ses flancs, Isei s'accrocha à un de ses bras, Hogosha reprit sa forme de Pokémon pour voleter à côté de sa tête et Sekei se laissa étreindre avec force sans rien dire, conscient que la demoiselle avait besoin de lui. Mais ce ne fut pas tout. En entendant la question, une vibration agita la dernière sphère de la demoiselle, qui laissa échapper un éclair blanc, laissant apparaître le noble rapace, qui s'approcha doucement de sa dresseuse. Il avait souffert de l'atterrissage mouvementé, mais avait pu se reposer toute la journée, et même si sa fatigue était encore présente, il allait tout de même nettement mieux. La Nalcienne tendit le bras et caressa sa tête doucement.

« Tu vas mieux...? »

L'oiseau claqua du bec, dans une réponse affirmative, puis regarda le monde qui était présent autour de lui, s'installant près de sa dresseuse. Le fait que les six créatures se soient si vivement regroupés, aux propos du jeune homme pouvait sembler bizarre, voire intriguant. Ils avaient juste fait preuve d'anticipation aux émotions de leur dresseuse.

Celle-ci garda le silence, ne répondant pas à Ishizu. Du moins, pas pour le moment. Il lui fallait un peu de temps, pour remettre les mots en place, les ordonner, et essayer de dire quelque chose de concis et correct, qui ne lui demande pas trop d'effort. Elle bascula la tête en arrière et regarda le ciel étoilé, avant de fermer les yeux, refoulant aussi loin qu'elle pouvait, les larmes qui pouvaient venir à tout moment, d'autant que les hormones de sa grossesse perturbait constamment ses émotions, les exacerbant. Elle ne devait pas se montrer aussi faible. Elle était déjà tombée, elle ne devait pas non plus se mettre à pleurer. Elle resta plusieurs minutes ainsi, puis finalement, avec lenteur, dans une gestuelle calculée, elle regarda le jeune homme puis s'abîma dans la contemplation du feu.

« Tu parles de Neko je présume... Comment dire... Une concrétisation de la relation... On peut voir ça comme ça... ou comme un funeste coup du sort... Puisque... Puisqu'il est mort avant même d'avoir pu l'apprendre... Par ma faute... Il a disparu depuis un peu plus d'une année je crois... Je ne sais plus... Et lorsque j'ai appris ma grossesse... Il était déjà trop tard pour... interrompre le processus... Je devrais avoir accouché depuis un moment... Mais je crois que les dérèglements temporels m'ont affecté puisque je ne suis pas encore arrivée à terme... Et c'est inutile de s'excuser... Tu l'ignorais... Alors je ne t'en veux pas... »

Car oui, avorter, elle y avait songé. Pratique méconnue, douteuse, et vraiment peu appréciée... Et pourtant... Pourtant, à ce moment, elle savait qu'elle n'aurait jamais eu le courage d'élever un enfant seul. Mais Melian l'avait averti, d'entrer de jeu, qu'il était impossible de faire machine arrière. Oh, elle pouvait toujours avoir un accident, se faire tabasser à mort... Mais dans ce genre de cas, sa vie était également mise en jeu, et ça n'était pas le but. Alors, durant les cinq mois à peu près de grossesse qu'elle avait passé en connaissance de cause, elle avait appris à se faire à l'idée, ses compagnons aussi. Mais sans le vouloir, Ishizu venait de raviver une ancienne plaie. En temps normal, ça ne lui aurait rien fait. Pourtant, avec cet enfant dans le ventre, elle ne put s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Elle les contint le plus longtemps possible, sans que son regard ne quitte l'âtre. Pourquoi devait-elle se laisser une nouvelle fois submerger par les larmes ? Pourquoi afficher encore une fois, une marque de faiblesse ? La frustration, la honte voire le dégoût de soi se mêla à sa tristesse, et le Feuforêve décida d'intervenir en voyant une perle de cristal rouler sur la joue de la jeune femme. Il apposa doucement son front contre celui de la demoiselle. Ses perles se mirent à luire d'une lumière rose et il commença à absorber le surplus de sentiments néfastes de sa dresseuse. Elle fut bien vite soulagée et le remercia, alors que pendant ce temps, le Flamenois répondait à Eeva et chassait son Drascore et son butin. La viande en elle-même ne l'écoeurait pas, bien qu'elle préférât de loin l'odeur de viande cuite... C'est alors qu'elle remarqua la présence de la Bulbizarre. Celle-ci semblait particulièrement intriguée par le ventre rond qu'elle avait. La demoiselle décroisa les bras et le Kaïminus fila se percher sur son épaule, afin que la petite plante puisse toucher son ventre si elle en avait envie. Surtout que c'était la période où l'enfant avait une activité assez régulière, et donnait quelques coups de temps à autre. Ca pouvait intriguer la Pokémon de voir la peau trembler légèrement, par moment. La jeune femme tendit la main, caressant doucement la tête du batracien, comme pour la rassurer, mais aussi pour l'inviter à toucher le ventre, si elle en avait envie. Elle observa ensuite le guerrier, qui tentait de ramener le calme parmi le groupe.

« C'est gentil de ta part, mais depuis que je suis enceinte, je voyage, alors on va dire que je suis habituée... Même si j'ai dû aller trop loin cette fois... »

En effet, en rentrant, elle verrait si elle pouvait passer son épreuve, et elle se trouverait un endroit fixe dont elle ne bougerait pas tant qu'elle n'aurait pas accouché... Et ensuite... Advienne que pourra ! Ce qui la gênait le plus, c'était qu'elle était seule... Réellement seule... Elle avait, certes, ses Pokémon, mais un enfant a besoin d'un père, et d'une mère. Elle ne connaissait que trop bien la souffrance que l'on ressentait lorsqu'un des parents manquait, puisqu'elle n'avait pas eu de mère… Une vague de panique la submergea subitement à cette pensée. Sa mère était morte en couche. Et si jamais, elle aussi, elle venait à... ? Non, elle ne devait absolument pas y penser ! Pourtant, l'idée avait effleuré son esprit, et il était déjà trop tard, elle commençait à se faire une place, sournoisement, profitant des failles et des faiblesses, exploitant la peur. A bout de nerf, la jeune femme se prit le visage entre les mains et poussa un profond soupir d'angoisse et de désarroi, lâchant quelques mots, dans un souffle :

« Je suis épuisée... J'en peux plus d'être toute seule... »

Une fatigue plus moral que physique, mais qu'elle finissait par rendre somatique. La nuit avançait doucement, mais pourtant, la demoiselle commençait à se dire qu'elle fermerait l'oeil contre son grè, certaine de ne pas réussir à repousser les mauvais songes qui pouvaient troubler son sommeil à tout moment. Et elle se sentait plus que seule, vulnérable et démunie face à l'angoisse sourde qui l'assaillait sans relâche, prête à faire ployer sa victime sous ses coups...

[Eeva Slanzar]

Ishizu était définitivement un imbécile, Eeva s’en fit très facilement une idée au cours de la soirée, car en plus de n’avoir rien comprit il en faisait des tonnes, faisant lever les yeux au ciel à Eeva à chacune de ses remarques débiles emprunte de servilité. Comme l’avait dit Eeva à Kajin, elle n’avait pas à s’excuser, même si la rousse n’avait peu voir pas de considération pour ses semblables, elle avait toutefois su s’imposer certaines limites, les femmes enceintes en faisaient parties et puis elle avait une autre ligne de conduite, à moitié rachetée depuis quoi ? Six mois environ ? Mais son cœur de pirate était toujours là et les vieilles habitudes aussi. Kajin connaissait Ishizu, ce qui était parfaitement égal à Eeva, jusqu’à ce que ce crétin ne dise la phrase de trop. Encore une preuve de son ignorance et de son imbécillité ? Il ne se doutait pas là, qu’il y avait quelque chose de pas vraiment normal à trouver une femme enceinte au milieu de nulle part, sur un continent inconnu sans son compagnon ? Hé bien non, visiblement, il était le seul à ne pas avoir comprit. S’en était affligeant mais bon… Tout le monde ne pouvait pas se vanter d’avoir la cervelle bien remplie pas vrai ? Cette constatation navrante la fit rouler des yeux et soupirer. Kajin fit sortir un Rapasdépic, rassurant si l’on pouvait dire, car cela signifiait qu’elle avait au moins une monture pour sortir de ce continent. Et puis, elle semblait avoir une bonne équipe de garde du corps. Ou du moins, il le valait mieux pour elle. Kajin se lança, en quelques minutes dans une explication, ou plutôt un récit des derniers évènements, ce qu’Eeva avait tout de suite comprit. Pour autant, elle n’en dit rien, se contentant d’afficher l’espace d’un instant un sourire sarcastique. La nuit était tombée vite et la Nalcienne lança une dernière interruption. Oui… Eeva ne le voyait cependant pas de la même façon.

« On est jamais vraiment seul. » Dit-elle, pleine de mystère mais sans dire un mot de plus.

Et elle savait peut-être mieux que la plupart des gens de ce dont elle parlait. Non, on n’était jamais vraiment seul, il suffisait de relever le menton de son nombril et de regarder autour de soit pour s’en apercevoir. On pouvait se sentir perdu, effrayé, abandonné et tout ce qu’on voulait, mais cela ne faisait que faire croire à une apparente solitude. Elle en tenait une couche avec tous les sentiments plus négatifs les uns que les autres, c’était son domaine… Et d’ailleurs… Plus qu’un avis, moins qu’un ressentit, Kajin ne semblait pas dans la meilleure des formes à ce niveau là. Cela se comprenait, mais elle avait intérêt a vite se remettre si elle voulait survivre. Sinon elle ne s’en sortirait pas et mourrait. S’adapter, évoluer ou mourir. C’était le seul mot d’ordre que connaissait Eeva. Restait à savoir si Kajin faisait parler des faibles ou des forts, mais ça, ce n’était pas son problème.

« Je te laisse Malosse je »
« Non c’est… Pyracantha. » Dit soudainement Hellébore qui ne dormait toujours pas.
« Je te laisse donc Pyracantha, je vais faire un tour dans les environs. » Annonça Eeva, laissant la chienne Ténèbres et Feu qui leva à peine une oreille mais se rapprocha de la jeune Nalcienne, Eeva se leva lissa son pantalon brun et son débardeur rouge et disparut dans la brume.

La brume épaisse ne dérangeait pas outre-mesure la Championne, ou du moins, la Chercheuse. Car si elle se levait en pleine nuit pour vagabonder dans des zones inconnues, c’était aussi pour remplir sa nouvelle fonction. Suivit de sa troupe qui se dispersa, Eeva avançait accompagnée de seulement son Motisma toujours aussi silencieux et fugace et de sa Givrali qui quoiqu’elle fasse, ne la quitterait jamais, semblait-il. Le coin de cette île ressemblait plus à une steppe qu’autre chose et à vrai dire, la rousse ne croisa pas grand-chose, si ce n’est un genre de rat poilu jaune et noir qui fila comme un courant d’air. Mais elle continua sa route et découvrit à quelques lieux de là des vestiges. Des vestiges de quoi, impossible de le dire car à part trois pierres et un muret complètement défoncé, il n’y avait rien de plus. Peut-être une ancienne ferme dévastée par une tempête… En avançant au milieu de ces ruines, elle entendit néanmoins un cri perçant et se retourna juste à temps pour percevoir un oiseau de bonne taille, gris avec de grandes plumes rouge sur la tête lui foncer dessus. En reflexe défensif et utilisant ses nouveaux pouvoirs –car il n’était pas question d’en avoir de tels et de ne pas savoir s’en servir- , elle fit naître de ses doigts un tourbillon d’eau qui emprisonna le Deflaisan et le recracha un peu plus loin. Elle venait certainement de déranger un nid et décida d’aller voir ailleurs, il n’y avait de toute façon rien à faire de plus ici…

Mais au moins, le temps sembla se dégager car la brume se fit moins présente et Hellébore cessa de créer de la neige, ce qui était un progrès en soi. Mais en dehors des rats poilus et des pigeons, Eeva ne put constater qu’il n’y avait rien d’intéressant ici. Jusqu'à ce qu’elle ne manque de tomber dans une crevasse. Reprenant son équilibre, Eeva jeta un œil prudent.

« ca à l’air profond. » Fit remarquer Hellébore. « Et c’est tout noir. »
« Motism… »
« Actée. »
« Faut vraiment que tu arrêtes ça. » Dit Eeva en soupirant.
« Actée, va jeter un œil en bas, je crois sentir de l’eau mais je ne suis pas sûre. »

Lentement et de la façon la plus spectrale qui soit, le Motisma se glissa dans la fissure, assez petite pour qu’on puisse sauter par-dessus, mais assez grande pour qu’un adulte puisse y tomber et se briser quelque chose. Sa lumière disparut pendant la descente et il refit un noir d’encre. Après dix minutes, le Motisma revint faisant des petits bonds (ce qui était relatif étant donné qu’il flottait) et grésillant, ce qui était sa manière d’acquiescer à Eeva. Il y avait donc bien de l’eau et Eeva avait la crevasse s’élargir en dessous grâce à la lumière projetée par le Pokémon. C’était parfait. La rousse décrocha deux de ses balles et les jeta.

« Hamamélis, Acorus, allez jeter un œil et soyez prudent. »

Pour faire comprendre à Eeva qu’ils avaient comprit, la Lokhlass cria et s’enfonça sous l’eau. Il fit tout de suite très sombre, mais cela ne fit ni chaud ni froid au plésiosaure et au coquillage géant, après tout ils avaient grandit dans la banquise et des eaux plus sombres encore et certainement plus profondes qu’ici. Les deux Pokémon se séparèrent à un moment, prenant des directions opposées, tandis que le coquillage s’enfonçait d’avantage dans l’obscurité, Hamamélis prenait des chemins plus tortueux, mais ou elle n’avait aucun mal à se déplacer. La créature en croisa des plus étranges qu’elle encore, des poissons à l’aspect rugueux et de couleur verte et notamment un banc de Pokémon ressemblant à des Tentacool croisé Godrive, mais aucun ne se montra agressif. Puis le décor changea un peu et Hamamélis s’engagea dans une sorte de grotte, pleine de stalactite et de stalagmite de pierre, rendant la navigation difficile. Trouvant un trou d’air dans cette grotte, la Pokémon put rependre son souffle et replongea. Un peu plus loin cependant, une autre de ces méduses, rose celle là, lui bloquait la route et la menaçait. La Lokhlass eut beau faire la créature ne voulut pas la laisser passer et donna un grand coup de tentacule quand elle essaya de forcer le passage. En réponse, la saurienne chargea et fit cogner sa carapace contre la roche, faisant trembler la grotte ; effrayée la drôle de méduse alla se cacher, permettant ainsi à Hamamélis de passer.

Elle s’était légèrement blessée, mais rien de grave, quoiqu’il en soit, elle remonta gentiment et atteignit bientôt un peu de lumière. Elle vit plus loin qu’elle était diffusée par un autre trou et curieuse de tout ne put s’empêcher de bifurquer dans sa direction. Nageant avec aisance, elle croisa des poissons roses ressemblant à s’y méprendre à des Lovdisc, mais plus en grossier dans les traits. Gentils, les poissons roses engagèrent la conversation et soignèrent la Lokhlass avant de prendre le trou. D’après ce qu’elle avait comprit, cela débouchait sur une rivière calme non loin d’un bois clairsemé. Il y avait quelques humains qui venait, mais rien de bien dérangeant. Plus loin, la rivière se changeait en cascade puis en lac. C’était une information intéressante, même si les poissons n’en savaient pas plus : il leur était impossible de remonter la cascade, mais la Lokhlass qui connaissait bien les humains, trouvait que c’était un bon endroit pour créer une petite communauté. Les poissons disparurent et suivirent le courant de la rivière et Hamamélis passa la tête dans le trou d’eau, incapable de faire passer le reste. L’endroit était effectivement très calme, mais désert. Il y avait quelques Pokémon dont un qui se démarquait des autres. Il ressemblait à un Cerfrousse, en plus beau et noble. Se présentant comme une créature marine venant du monde d’en bas, Hamamélis apprit que la créature était un Pokémon plante, certes content de croiser un Pokémon rare et inconnu, mais peu bavard. La Lokhlass apprit néanmoins qu’il y avait bel et bien une ville dans les environs.

Et elle replongea, cela faisait des heures qu’elle était partie et il lui fallut bien une nouvelle heure pour rejoindre Eeva, qui attendait patiemment. Du haut de sa fissure, elle rappela la Lokhlass qui avait crié pour faire savoir sa présence.

« Elle a trouvé plein de Pokémon ! » Traduit Hellébore. « Et il y a une ville pas très loin. »
« Très bien, allons-y, le jour se lève. »

Le Nosferapti rejoignit au même moment Eeva, lui apprenant au passage et confirmant la direction et la présence de la ville. Et bien voilà, il semblait que tout rentrait bien dans l’ordre… Rappelant tout ce monde, Eeva revint au camp. Rappelant Hellébore qui demanda à être rappelée et rejointe par la Malosse.

« Le jour se lève, nous devrions partir maintenant, il y a une ville là bas, mais il va falloir voler. Le temps de la route, on devrait y arriver au environ de midi. »

Mais elle savait qu’elle pouvait y être en une heure, seule. Le Nostenfer avait une détente impressionnante a ce niveau, mais Kajin risquait de ne pas tenir le voyage et mieux valait le vol plus lent de sa propre monture. Mieux valait arriver en retard… Que dans un corbillard. Cependant, Kajin ne sembla pas prompt à vouloir la suivre. Peut-être préférait-elle redescendre, faisant plus confiance aux Guérisseurs de chez eux que ceux d’ici… Enfin c’était la pensée logique de la Championne, après tout elle préférait sûrement accoucher chez elle en toute quiétude, ce qui était compréhensible…

« Très bien, pour ma part je vais rester un peu ici, cet endroit attise ma curiosité de Chercheur, de Championne… »

*Et de pirate.* Pensa Eeva en conclusion.

« Bonne chance, et si tu as l’occasion, passe par Fla’or. »

En somme, elle l’invitait chez elle, puisqu’elle savait où la trouver… Eeva détacha une balle et fit apparaître un Nostenfer, rangea les derniers Pokémon qui restaient, sauta sur son dos et partit à vitesse grand V, utilisant toute la puissance de la chauve-souris géante. En moins d’une heure, elle serait dans la ville. Ce n’est qu’à plusieurs lieu de là qu’elle se rappela de la cape de fourrure qu’elle avait laissé à la jeune femme. Qu’à cela ne tienne, elle la lui rendrait quand elle viendra dans l’Arène… C’était une excellente excuse pour se revoir.


[Fini pour moi, merci pour cet évent ^^]

[Ishizu Yggdrasil]

Le garçon sentit le malaise de la demoiselle. A priori, Neko... devait être une histoire ancienne. Il aurait bien pût partir inspecter les lieux voir s'il y avait un danger, être envoyer autre part sur le continent à cause des courants venteux entourant le nouveau continent causé par le champ électromagnétique. Mais cela semblait plus grave... peut-être l'avait-il abandonné, c'était t-ils quitté... un événement les aurait séparé et ils ne se seraient pas retrouvés depuis ou bien... la funeste nouvelle vint confirmer sa dernière pensée. Personne n'aurait pût deviner quoi que ce soit, même un télépathe ne peut pas comprendre avec précision les pensées d'une personne. Non, il existait tellement de possibilité qu'aucun être humain, normalement composé, n'aurait pu mettre dans le mille à 100%.
Il s'ensuivit un petit moment de silence avant qu'Eeva n'évoque ses conseils et ne s'en aillent autre part. Un besoin quelconque ? Peux importait !

Kajin' semblait encore touché par cette nouvelle, et son équipe y était autant liée qu'elle. Oui, elle ne semblait pas en forme, elle l'avait déjà dit ça, mais en plus, elle semblait avancer dans ce perpétuelle voile noire dont se morfond les gens quand un être proche s'absente à jamais. Le deuil.
Le jeune homme s'approcha d'elle, posa une main sur le ventre rebondi et une sur la tête de la demoiselle, le pouce contre son front, lui relevant légèrement les yeux pour qu'elle le fixe.

— C'est triste et difficile, et j'en sais quelque chose pour avoir perdu un être cher, même s'il m'est revenu par je ne sais quel miracle, malheureusement, tu n'as pas eu cette chance. Mais Kajin', cela fait un an. Penses-tu qu'il aurait voulu te voir dépérir ainsi et être toujours dans cet état de tristesse ? Il retint un couinement de douleur. Le reptile denté de la demoiselle venait de le mordre plus ou moins gentiment. Pas suffisamment pour lui découper la main mais s'il n'avait pas eu de brassard de force en cuir, il y aurait eu quelques petits filet de sang ci et là. Il reprit cependant. Tu va être une future mère et ton futur enfant aura besoin de toutes ton attention. Tu pourras toujours lui trouver un père, mais en attendant, il ne va pas tarder à arriver, et il aura besoin de toutes ton énergie, ta force, ton courage, ta joie, toute ton attention de mère. Peut-être lui trouvera tu un bon père, mais en attendant, certes c'est triste ce qui est arrivé, mais il faut se relever et avancer, malgré les obstacles, les chemins sinueux et les évènements qui chercheront à te barrer la route.

Le jeune homme se permit de chatouiller le menton du Kaiminus pour le faire lâcher, retirant le doigt au cas où il aurait envie de claquer les mâchoires une nouvelle fois. Il retira la main de la tête de la jeune femme et attrapa l'une de ses paumes pour la poser sur son abdomen. Il lui sourit bêtement.

— Bon ! Il est temps de manger. Je crois avoir suffisamment de riz, de haricots... tien ! J'ai même une joli part de viande ! S’exclama t-il en fouillant dans son sac. je vais faire un peu de bannock pour accompagner tout ça ! Toi ! Tu reste posée là, d'accord ?

Ce n'était pas vraiment une question, enfin, plutôt un ordre. Elle devait se reposer, et manger, au moins pour deux. Un truc qui lui tiennent à l'estomac parce qu'il faut nourrir son homme, enfin, dans le cas présent, sa femme. Le jeune homme se permit d'improviser le feu de camp en cuisinière et se chargea de l'améliorer. Il conçu ainsi avec trois fois rien un support trois pieds pour soutenir une casserole au dessus du feu. Alors que le tout mijotait, il s'était préparé de la pâte pour le pain bannock, sortit une poile d'une des sacoches accrochées au dos de sa monture, et commença à faire griller des galettes de pattes.
L'avantage de ce pain étant sa simplicité, sa rapidité et étant l'un des mets qui se périment le moins rapidement. A manger pour tous ? Oh il y en aurait... sauf pour l'estomac de son scorpion ! Non ! Lui il avait déjà mangé, et puis, s'il avait encore un creux, il irait chasser !
Attisant le feu avec sa maîtrise, il permit de faire des cuissons différencié autant pour les cuissons différentes du riz, de la viande et des condiments, et d'un autre côté, il pouvait s'occuper d'autre chose tout en stoppant la chaleur si cela venait à trop cuire.
Les sacoches une fois détaché et la selle une fois posé sur un roc puis attaché, il put sortir les bols en bois qui contiendrait suffisamment de nourriture pour les humains et leurs Pokémon, sans compter ceux d'Eeva qui était resté là s'ils souhaitaient manger bien entendu. Rien ne les obliger à accepter cependant.
Attrapant un bannock, il le recouvrit d'une part d'haricot, de riz et d'une tranche de viande qu'il tendit à la Nalcienne. Le pain servant actuellement d'assiette.

— Il est temps de manger, et pas question que tu refuses !

Une fois fais, il servit un peu tout le monde, posant dans les pattes ou à leurs pieds le plat. Dans le cas des carnivores uniques, ils récupéraient ce que les herbivores ne pouvaient pas manger, toujours avec du pain, car il faut toujours un truc en plus pour éviter les carences.
Yume Mugen, Treshan et Gyoosei avait aussi prit par au repas. Enfin, pour certain, le repas se revêtaient à un pur silence... c'est ça d'être une étoile de mer... on se nourrit juste de phytoplancton ou de coquillage quand ça se présente ! Mais c'est bon ! Staross avait mangé avant de partir, il pouvait tenir un bon moment.
Olympe se montra enfin, chipant un bout de viande à son dresseur avant de disparaitre à nouveau. Puni se régalait d'herbe grasse dans le coin, recouvrant parfois la subsistance de son dresseur de brins verts... que Balarga se régalait, comme si c'était un aromate de plus dans la nourriture qu'elle chipait elle aussi à son dresseur. Soupirant, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'ils avaient leurs part s'ils le souhaitaient, mais il semblait que chiper les choses dans les mains de leurs maîtres était un bon passe temps qui nourrissait mieux.
Le Typhlosion, imposant, et ceux même assis sur le postérieur, dominait tout le monde. Mais même si son allure bestial et sa mine colérique le rendait un peu antipathique, il ne dévorait pas son plat d'un coup. Lui aussi se faisait chiper sa portion de riz par la Bulbizarre. Que ne ferrait-il pas pour sa pseudo-fille autoproclamée ? La Gardevoir pouvait se permettre de s'alimenter sans toucher à sa nourriture, usant de ses pouvoirs pour apporter la quantité suffisante directement à sa bouche.
Qu'elle bande de bras cassé, sincèrement !
La nuit était tombée depuis un moment, et le jeune homme ne savait pas s'il pourrait dormir, ou s'ils pourraient dormir. En tout cas il parla un bon moment avec la demoiselle afin de la tenir éveillé jusqu'à ce qu'elle finisse sa part. Il l'a laisserait s'endormir après. Il avait aussi posé de quoi se nourrir pour les compagnons d'Eeva, à eux de voir ce qu'ils en feraient.
En tout cas, le garçon était content de ne pas se trouver seul ce soir... depuis des lustres.

[Kajin' Nezumi]

Son annonce semblait avoir jeté un froid... Eeva l'encouragea à sa manière, et la demoiselle pensa à la plume qu'elle avait dans son sac, ainsi qu'à son médaillon. Elle ne devait pas être seule non... Un Dieu, une entité quelconque, devait, à sa manière, veiller sur elle... Et elle avait sa famille de Pokémon toujours près d'elle. Mais même avec ça, elle ne se sentait pas la force d'élever un enfant seule... Oh, si nécessité faisait loi, elle surmonterait l'épreuve, sans crainte, elle s'en occuperait comme il fallait... Mais elle ne tiendrait peut-être pas des années comme ça, seule, avec son enfant... Il lui faudrait quelqu'un... Pourtant, une fille mère, c'était l'une des choses les plus mal vu qui soit... Qui voudrait d'elle, désormais... ? Ca, elle verrait bien, mais elle doutait de trouver beaucoup de prétendants à ses pieds. Et encore, elle ne demandait pas à être charmée par une dizaine d'hommes... Juste par quelqu'un qui pourrait l'aimer, telle qu'elle était, elle et sa famille.

Elle leva les yeux, surprise, lorsqu'Ishizu posa une main sur son ventre, l'autre sur son front, écarquillant un peu les yeux, sous la stupeur. Il lui parla, et elle sut que ses propos étaient véridiques. Non, Neko n'aurait pas voulu ça... En même temps, qu'aurait-elle pu savoir ce qu'il voulait ? Depuis qu'il était parti, son monde s'était écroulé, et elle l'avait rebâti, tant bien que mal, comme après la perte de son père... A force de reconstruire les choses, tout devenait bancal, fragile, comme un fétu de paille, et pouvait être balayé d'un revers de main. Elle se fragilisait, avec le temps, elle en avait conscience, et c'est ce qui amplifiait son ambition de devenir plus forte.


Son attention fut néanmoins capté par Sekei qui bondit comme un diable sort de sa boîte sur le jeune homme, allant lui mordre la main. Aussitôt, la future mère porta ses mains à la gueule du crocodile, voulant lui faire lâcher prise, mais pourtant, elle s'arrêta et ne força pas, en sentant le niveau de pression des mâchoires du reptile. Le jeune homme pouvait s'estimer heureux. Contrairement aux autres victimes des redoutables mâchoires du Pokémon, le Flamenois ne devait pas souffrir le martyr. La créature écailleuse ne lui broyait pas la main, n'essayait pas de lui arracher des lambeaux de peau, voire des doigts. Non, elle effectuait juste une légère pression sur la peau, ses crocs pénétrant à peine dans la chair, par le biais des brassards. C'était un avertissement. Non pas une menace, mais une mise en garde, et paradoxalement, une autorisation, si elle respectait un certain contrat... Il acceptait de tolérer le garçon, ses gestes, s'il ne se montrait pas volontairement mauvais envers la demoiselle, s'il acceptait de la traiter avec le minimum de respect qu'elle méritait et qu'elle avait perdu depuis bien longtemps. Il regarda Ishizu dans les yeux, tout au long de ses propos, sans le relâcher. Le Pokémon acceptait de partager SA Kajin' avec quelqu'un d'autre, avec un homme, si ce dernier ne jouait pas aux idiots. En somme, il venait d'accorder une part de sa confiance au guerrier.

« Sekei, ça suffit ! Lâche-le ! »

Le Kaïminus regarda sa dresseuse, puis le dresseur qui lui grattouilla le menton. A ce moment là, il consentit à le lâcher et libéra la main captive de sa gueule, retournant se loger dans les bras de la Nalcienne. Celle-ci avait écouté les paroles de son interlocuteur, les mémorisant. Il avait raison... Elle ne le savait que trop bien... Mais sa peur, sa lâcheté prenait, chaque jour, le pas sur ses résolutions, sur sa détermination, et plus elle se rapprochait du terme, moins elle se sentait capable de s'en sortir seule... Qu'allait-elle faire ? Se relever, certes... Et ensuite ? Elever son enfant, comme elle le pourrait. Ses Pokémon seraient avec elle. Après cela ? Elle verrait bien... Elle avait toujours trop miser sur une aide qu'elle pouvait trouver chez un homme, mais si elle ne la trouva pas, elle devrait s'en sortir seule. Qui plus est, elle devait aussi laisser les choses se faire, et accepter la démarche de l'autre. De toute façon, ça n'était pas avec un enfant dans les bras et en faisant le premier pas qu'elle allait convaincre beaucoup de personnes de ce qu'elle était réellement. Les pensées allaient vite, surtout les plus mauvaises. Son statut de fille mère lui collait également la subtile étiquette « catin » sur le front... Et elle était loin de l'ignorer. Elle n'était pas sourde, et entendait les commentaires de parfaits inconnus à son égard. Elle n'avait rien dit, toujours serrés les dents. Mais au moins, les paroles du garçon lui donnait un peu de baume au cœur, et il ne semblait pas mal la juger. Certes elle lui avait expliqué la situation, mais même avant cela, ça n'avait pas paru le choquer... Elle finit par lui sourire, rougissant légèrement lorsqu'il lui prit la main -ce qu'elle pouvait se sentir cruche à rougir ainsi, foutus hormones!-

« Merci beaucoup pour ce que tu as dit... Ca va me permettre de me remuer un peu, et Arceus sait que j'en ai besoin... Je ne compte pas abandonner, mais je ne dois peut-être pas trop espérer non plus. Je ne sais pas si beaucoup d'hommes voudraient encore de moi... On verra bien ! »

Elle eut un petit rire, pour masquer le pincement au cœur que ces derniers mots avaient provoqué chez elle. Puis, le guerrier lui proposa de manger. Ou plutôt, déclara que c'était l'heure du repas, et qu'elle n'avait pas intérêt à essayer de bouger pour l'aider. A dire vrai, elle était contente d'avoir une occasion de se restaurer. Elle n'avait rien dans le ventre depuis ce matin, et elle était affamée. Aussi, le repas préparé par le jeune homme fut accueilli avec une joie sincère, de la part de tous les Pokémon de l'équipe, comme de la guerrière, qui n'hésita pas à montrer que ce qu'il avait préparé lui plaisait vraiment. Elle avait faim, et elle sentait que ce qu'elle mangeait était bien assez consistant pour lui tenir au corps jusqu'à leur retour sur Erasia. En espérant pouvoir repartir dès demain. Elle profita de l'occasion pour féliciter Ishizu et son Typhlosion. Ils avaient été des adversaires de valeur au concours, jamais elle n'aurait pu deviner que Treshan pouvait posséder une telle puissance de feu. Elle se sentait bien, la nourriture lui remontant le moral. C'était bien connu qu'en cas de peine, manger quelque chose de bon pouvait aider à se porter mieux. Et c'était plutôt efficace. Elle remercia avec une sincère gratitude le garçon.

Ils parlèrent durant tout le repas, de tout et de rien. De Pokémon, de concours, de matchs d'arènes, d'armes, de pouvoirs élémentaux... Chaque sujet était bon pour la demoiselle qui, depuis ces sombres pensées et sa crainte de mourir en couche, avait besoin de s'occuper l'esprit, de parler, de faire quelque chose, mais de ne surtout pas laisser son cerveau ressasser ces informations. Elle avait gagné un peu de courage, déjà un peu plus prête à affronter l'idée de l'affrontement seule, ça n'était pas pour que sa peur vienne tout flanquer par terre. Elle ne devait pas perdre cette envie, cette motivation, cet espoir... Elle ne devait vraiment pas... Et le jeune homme ne devait sans doute pas imaginer à quel point elle pouvait lui être reconnaissante de tout ce qu'il faisait. Ca lui paraissait peut-être anodin, mais pour elle, c'était beaucoup.

Le froid s'intensifia, durant la nuit, de même que la pénombre. Elle sentait ses paupières se fermer, malgré elle, mais à chaque fois, de sombres images venaient s'emparer de son esprit. Du sang, des chairs roses et informes, sanguinolentes, des flashs de couleur vives... Et à chaque fois, elle rouvrait les yeux, se demandant si quelqu'un avait perçu la panique qui l'habitait. Elle sut, rapidement, qu'elle ne parviendrait pas à dormir sereinement. Et elle avait besoin de repos. Elle jeta un vague coup d'oeil au garçon, un peu gêné, avant de finalement se rapprocher de lui. Ils finirent bras contre bras, et en s'excusant par avance du geste, elle posa sa tête sur son épaule. Ses yeux se fermèrent, mais cette fois, elle prit la peur de vitesse et déploya ses autres sens, pour qu'ils se concentrent sur le jeune homme, son odeur, le contact de ses vêtements contre sa joue, la chaleur qui émanait de lui, et les réactions de son propre corps, comme un battement de cœur plus rapide, peut-être un rougissement, et le bébé qui donnait des coups plus calmes, plus doux, moins paniqué. Elle eut un soupir, un peu soulagée.

« Merci... Je suis désolée... Mais... J'en ai vraiment besoin... Sans ça, j'ai peur... »

Elle resta contre lui, peu soucieuse du ridicule de ses propos et finit par s'endormir, vaincue par les émotions et les efforts de la journée.

Le lendemain matin, Eeva annonça la découverte d'une ville non loin de là, qu'ils pouvaient visiter. Mais la jeune femme, encore ensommeillée, déclina l'offre. Elle était bientôt à terme et préférait retourner sur Erasia. Elle avait une épreuve à y passer, et elle pourrait accoucher en toute quiétude... Après cela, peut-être qu'elle visiterait oui... C'était à voir. La championne partit rapidement, et ce n'est que trop tard que Kajin' constata qu'elle avait encore la cape en fourrure de Démolosse. Elle eut un fin sourire. Tant pis, elle la lui rendrait lorsqu'elle retournerait faire le tour des arènes. Ca lui donnait une bonne raison d'avancer, et de se remettre à ses buts, même avec un enfant. Elle resta engourdie par le sommeil encore un bon moment, toujours la tête sur l'épaule d'Ishizu, jusqu'à ce qu'ils soient assez reposés. Puis, ils se préparèrent à partir, le Flamenois ayant décidé de l'accompagner sur le retour, en tant que garde du corps. Cette nouvelle avait fait sourire la guerrière, qui le remercia une nouvelle fois, tout en rappelant ses Pokémon, à l'exception de Warai et Sekei. Elle se hissa sur le dos de son grand Rapasdepic qui prit de l'élan pour décoller. Après quelques tours de vol pour s'échauffer et s'habituer au poids de la demoiselle, le rapace entama le voyage de retour, volant aux côtés du scorpion géant du jeune homme, vers leur terre natale, terre qui verrait apparaître, dans peu de temps, un nouvel enfant en son sein...

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