[ Clos ] [Concours] Chanter la vie [Kagerou, Eden, Yugo, Miku]

[PNJ]

En cette belle soirée d’été, vous avez rejoint la cérémonie de la Danse des Lanternes de la Nouvelle-Gilnéas, comme tant d’autres avec vous. Le ciel est clair, les lanternes, qu’on vous a distribuées (ou vendues pour les moins scrupuleux) brillent de mille feux dans la procession, éclairant les visages des uns et des autres et apportant une touche de magie à la scène. Quelque part, aussi, ces lueurs réchauffent les cœurs de ceux qui, parmi la foule, ont perdu des proches.

Le principal inconvénient de cette foule, néanmoins, est qu’elle vous laisse assez peu de marge de manœuvre dans vos déplacements. Vous vous retrouvez au milieu d'inconnus qui discutent à voix basse, sur une petite place plongée dans le noir, éclairée seulement par vos lanternes. Soudain, un faible son de clochette parvient aux oreilles de tous, faisant taire instantanément la foule. Un Éoko brillant s'élève au-dessus de celle-ci, commençant une prière pour les âmes perdues.







À son appel, seuls quelques chants timides osent se joindre à lui dans le Requiem des Disparus...


_________________

Votre but est donc de créer une composition musicale ensemble afin de dire au revoir aux âmes qui s'en vont rejoindre le royaume des défunts. C'est un moment calme et solennel : essayez de le gâcher en manquant de respect ou en criant et vous pourrez vous retrouver viré de la chanson à coups de pieds dans le derrière !

La scène est plongée dans le noir, seules les lanternes l'éclairent faiblement, vous rendant incapable de savoir avec qui vous interagissez. Les coups bas sont permis, mais ce sera le PNJ qui décidera à qui vous vous en prenez grâce à un tirage de la balise aléatoire ; vous prenez donc le risque de tomber sur plus fort que vous et de vous faire remarquer, voire éliminer !

Chacun de vos messages doit être focalisé autour d'un des Pokémon de l'équipe de votre personnage. Vous pouvez changer de Pokémon à chaque message, mais il faut que ce dernier soit au centre de l'attention.

Vous avez trois messages chacun pour convaincre le jury, composé de Lehna, Ombre et Dark. Les deux premiers gagneront les rubans « Ménestrel des Trépassés » et « Barde des Défunts ».

L'ordre de passage sera Kagerou → Eden Sovial → Yugo → Miku Hatsune → PNJ. Vous avez dix jours pour répondre à votre tour, sous peine de le voir sauté, et donc de diminuer vos chances d'obtenir un ruban.

[Kagerou]

23 Juillet 215 - 09:54

Déjà deux semaines que j'avais commencé ce périple à travers tout Erasia... Il était vraiment temps de quitter tous mes repères, et c'était avec de l'encre et du papier que je comptais me faire comprendre dans ce monde hostile aux premières allures. Je devais l'avouer : être muet par ici n'était pas une mince affaire. Mes seuls moyens de discussion étaient donc le langage des signes [très primaire, certes], et ce duo cher à mon coeur : Crayon et carnet. Nul ne doute qu'un jour j'arriverais a reproduire un son potable à l'aide de mes cordes vocales, mais ce jour n'était pas encore venu.


11:32

J'avais pris la décision de me balader dans les allées du marché aux côtés de ma voisine de chambre à l'auberge où je logeais. Cela faisait cinq jours que nous nous étions rencontrés, et nous étions déjà de bons amis! Son prénom? Lynn. Comme le mien, son nom de famille était trop lourd et long a porter [s'appeler Ryekear est un vrai handicap, sans blague], alors nous ne nous appelions que par nos prénoms, ce qui n'était pas une mauvaise chose en fin de compte... Ses cheveux étaient rouges, courts, des vêtements osés, une parfaite petite rebelle d'une vingtaine d'année! Dommage qu'elle ne puisse entendre mot de mes plus profonds fantasmes... Eh hé hé, ou bien heuresement vous me direz. Elle possédait deux Pokémon, un Trioxhydre très puissant [et qu'il me faisait peur...] ainsi qu'un Skitty un peu trop mignon à mon goût. Mais Cobalt s'entendait très bien avec, c'était le principal! Les deux petits amis partirent ainsi jouer dans les ruelles de la ville tandis que nous nous rendions à l'étal du maraîcher le plus proche tout en discutant :

- Hey Kage', tu as déjà entendu parler de la danse des Lumières?

Je lui répondis d'un simple non de la tête tout en choisissant les fruits et légumes les plus frais possibles pour le repas de ce soir. Alors elle continua de sa voix habituellement agressive de Terrosienne pure :

- Bah vois-tu, c'est un énorme festival qui aura lieu dans une semaine. Pas de festival ou des milliers de gueux aux mèches rebelles chantent de ces musiques assourdissantes en brandissant des cervoises, étant si bourrés qu'ils en renversent la moitié par terre, et l'autre sur leur vêtements. Non, non, pas de ce genre là...

Pourtant Lynn était bien la première candidate à ce genre d'attroupements barbares. Mais je n'avais nulle envie de gâcher de l'encre pour le lui faire remarquer, alors je pris juste un air étonné, histoire de lui faire savoir que je voulais en entendre plus!

- Non, c'est une grande procession pour rendre hommage aux morts de la folie de Mewtwo, à Mizu'. Je comptais y aller pour allumer une lanterne a mes parents guerriers maintenant partis... Comptes-tu y aller toi aussi? Moi et mon Dragon t'invitons!

Son ton était bien plus sincère que d'habitude sur ces dernières phrases. Et juste pour cela, je continuai en lui répondant à l'aide de mon cahier et d'un bâtonnet en charbon taillé au couteau pour ce genre d'occasion :

Je n'ai perdu personne de proche. Pourquoi irais-je?

Cette réponse avait l'air froide, mais je ne pouvais pas me permettre de gâcher du graphite, alors elle savait qu'elle devait se cantonner a ce genre de phrases fades. Perdre tous mes sentiments, c'était le prix a payer pour avoir perdu la voix : une double peine.

- Ce n'est pas important ça! Avoir une pensée pour tous ces morts est amplement suffisant pour y participer. Tu auras même le choix d'acheter une lanterne, fabuleux non? Allez dis oui, je vais m'ennuyer toute seule!

Je mis un peu de temps pour y réfléchir... Mais qu'avais-je à y perdre? Cela serait l'occasion de sortir Cobalt de ce pays un peu trop beauf, et de prier pour un malheur qui ne m'atteignait pas, une bonne action au moins une fois dans ma vie. Bref, un sourire au lèvres, je lui écris de nouveau :

On part quand?! 

Ce à quoi elle me répondit avec engouement :

- Hihi, je savais que tu accepterais! T'es le meilleur! Demain à la première heure, ça te va!?

J'acceptai d'un grand mouvement de tête et nous finîmes notre discussion tout en achetant de quoi manger pour cette semaine de voyage qui s'annonçait.



24 Juillet 215 - 06:05

Ça y'est, nous partions! Tout était prêt, et c'était enfourché sur le dos du Trioxhydre que nous allions faire ce voyage de huit jours. Cobalt était dans mes bras, et Eïki, le Skitty de Lynn dans les siens. Chacun portait des provisions dans son sac, direction la Nouvelle-Gilnéas! Le départ se fit en dehors de la ville, et c'était tout le continent Erasien qu'il fallait traverser en vol maintenant.



26 Juillet 215 - 18:39

Première escale à Seian pour se ravitailler. Lynn me parlait d'un "Requiem des disparus" plus qu'intéressent... Et si j'y participais moi aussi? Il s'agirait de participer à un choeur, une sorte de mélodie collective aidant les âmes contenues dans les lanternes à s'envoler vers les cieux. Ça serait l'occasion de me remettre à la flûte... Après tout, sans voix, je ne pouvais plus que compter sur les instruments... C'était décidé! Je me rendis dans une boutique dédiée a la musique exceptionnellement pour m'en acheter une, et j'en ressortis avec de ces bâtonnets, un drôle de Pokémon gravé dessus, juste sur l'embout d'où sortait la musique... un Goupix si mes souvenirs étaient bons. Pendant les 6 prochains jours de voyage, j'allais devoir m'entraîner!



1 Août 215 - 16:45

Ah, nous étions arrivés, enfin! Le Trioxhydre de Lynn se posa aux alentours de la ville reconstruite, des gens arrivaient de partout! Le festival allait battre son plein sous peu. Nous nous fîmes vite un chemin à travers la foule commençant à s'attrouper, vers les vendeurs de lanterne. Il y avait toutes sortes de ces bouts de tissus, et je ne savais pas vraiment laquelle prendre...

- Eh, Kage' ! Regarde donc celle-ci, c'est un Goupix non? Comme sur ta flûte! Moi en attendant, je prend celle en forme de Zorua, ça me changera un peu...

Elle aggripa celle qu'elle souhaitait et la présenta au vendeur. Alors que la rousse allait débourser son argent pour l'obtenir, je m'interposai d'un non de la main ferme, en bon Gentleman je lui paya la sienne puis ainsi que celle en forme de Goupix, juste pour moi. Tous les deux avions pris une lanterne volante d'ailleurs!


21:56

En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je perdis Lynn au milieu de tout ce monde... Maudite qu'elle était! Je devais donc continuer la procession seul accompagné de mon Mysdibule... Ce qui n'était pas une mauvaise chose tout compte fait. Le ciel était magnifiquement dégagé, et la nuit avait beau être omniprésente, les lanternes nous éclairaient encore plus que pouvait le faire le soleil! Notre lanterne était accrochée à la dent d'acier la plus à l'extérieur de l'énorme mâchoire de Cobalt, a défaut d'avoir une dent contre Lynn il l'avait au moins contre ce pauvre Goupix. Ainsi, nous marchions entre tous ces bruits, qu'ils venaient de la bouche des gens, Pokémon ou bien des différentes sandales claquant au sol. Notre seul choix était d'admirer et de profiter de ce beau paysage. Mais il manquait quelque chose, parmis toute ces merveilles, juste une. C'était un peu de rythme au cours de la soirée. De quoi faire sourire ces visages frappés en grande partie par la tristesse de la perte.

Le silence fut de mise quand les premiers sons d'un carillons de fit entendre. Un Eoko magnifique comme jamais apparut, et le lieu se teint à jamais d'une ambiance solennelle alors que sa douce mélodie apaisa les âmes. Ce fut alors sa voix qui resonna à travers les cieux, la clarté de ces sons me permit même d'apercevoir les âmes des défunts suivre les echos de ce chant mélancolique. Je compris alors que le Requiem des Disparus commençait : aggripant avec vitesse ma flûte, je fis vite comprendre à mon Mysdibule ce que je souhaitais qu'il joue au travers de différents mouvements.

Kagerou, quelle musique irait parfaitement? J'avais à ma disposition un Mysdibule et une flûte. Cobalt était de type acier, de ce fait il pouvait très bien produire des bruits, mais ils seraient bruts, primaires, et bruyants. Il allait donc mettre en avant ses talents de percussionniste! Après tout, quel genre de musique collerait à l'endroit? Et si nous jouions quelque chose de joyeux, d'entraînant? Rien ne nous obligeait à faire pleurer tout le monde, les âmes pouvaient s'envoler autant sur une pathetique que sur une valse endiablée. Moi de mon côté je l'accompagnerait à la flûte histoire de pouvoir harmoniser ses caisses à une mélodie chantante. Je lui fis alors comprendre tant bien que mal [à Cobalt] que notre but était de rythmer l'ambiance, mais de ne se réserver aucune fausse note afin de ne pas briser l'ambiance solennelle créé par l'Eoko. Alors seulement il ouvrit son énorme gueule et entama son jeu de batterie en ouvrant et fermant son enorme gueule de metal, en claquant ses nombreuses dents en acier contre elles.


22:16

League of Legends - Gnar login screen

Il commença par jouer un petit air de percussions, tout bas, et tout lentement avant que quiconque ne puisse le faire. Je compris de suite le sentiment que voulait faire passer mon Pokémon à travers ce morceau... Il recherchait une musique quasi-préhistorique. Peut-être pour montrer qu'avec un instrument au son brut l'on pouvait faire de grandes choses? La mélodie qu'il arrivait à transcrire à l'aide de tous ces bruits d'acier était surprenante. Il employait le fond de sa gueule comme une caisse de résonance, et alors le son s'intensifiait, tout en s'approchant de l'Eoko. C'était à ce moment-ci que je devait faire mon entrée! Le bout de bois percé trouva dans le noir son chemin jusqu'à ma bouche, et alors accompagné par la grosse caisse improvisée de mon ami, je me lançai dans une suite de notes saccadées, tel une mélodie de rituel primaires de nos ancêtres, à la flûte. Nous jouâmes à ce jeu musical pendant un court instant, avant que Cobalt ne fasse évoluer la musique à mon insu.

Ses bruits d'aciers s'intensifierent encore plus, jusqu'à ce qu'il ouvre grand la gueule et se mit à crier d'un ton grave comme il le ferait pour effrayer la pire des bêtes. Mais c'est alors que je me rendis compte du but de ces puissants hurlements bestiaux : Il comptait résoudre les dissonances crées par ses cris à l'aide du claquement de ses dents contre sa mâchoire. Une harmonie violente se créa alors entre ma flûte, ses dents et sa voix. C'était la mort. Assourdissante, assomante même, elle paraît insurmontable et hideuse, mais devient belle une fois qu'on décide de l'assimiler à des pensées positives.

Et comme pour éliminer cette mort, Cobalt arrêta ses cris pour retrouver la mélodie calme du début. Nous prîmes le temps de jouer à ce jeu dans le plus grand des silences aux alentours pendant 2 minutes, c'était notre manière d'adresser une prier aux âmes atteignant les cieux, et de revisiter le chant au mort d'une manière des plus simples, sous la forme d'un retour aux sources et d'une combinaison de sons basiques. Suite à cela nous baissâmes le ton, laissant leur tour aux autres.

[Eden Sovial]

Il y a une chose dont Eden n’avait jamais parlé à d’autres personnes dans l’Académie ; étant plus jeune, le garçon se rendait souvent chez son ami Lucas pour écouter sa mère jouer de la harpe. A chaque fois que le garçon se rendait chez lui, il ne pouvait s’empêcher d’écouter la belle femme jouer de cet immense instrument et voir ses doigts glisser le long des cordes bien tendues. A chaque mouvement, un son. Voyant l’intérêt du garçon pour la musique, elle s’était proposée de l’instruire dans ce domaine. Gamin, le blondinet se laissait alors aller avec la musique mais au fil des années, il se rendait compte que ce genre d’instrument plaisait plus aux femmes qu’aux hommes mais cela ne l’empêchait pas de continuer. Et lorsque certains élèves de l’académie apprirent qu’il en jouait, les moqueries fusèrent. Alors le gamin laissa tomber la musique et sa passion enfantine pour la harpe… Pourtant, aujourd’hui, il allait devoir s’y remettre ; Lucas et Aaron l’avait inscrit à un Concours, une sorte de Requiem des Disparus. Un an s’était écoulé depuis la tragédie de Mewtwo. Malheureusement pour lui, le garçon n’avait pas d’instrument à sa disposition, jusqu’à ce que Lucas sorte une petite harpe de son sac ; ils avaient vraiment tout prévu ces deux là.

La scène était plongée dans le noir, seules les lanternes permettaient de voir un peu dans cette obscurité. Un Eoko brillant et majestueux commença alors une prière pour les disparus, suivit d’une personne dont Eden ne parvenait à savoir s’il s’agissait d’une femme ou d’un homme mais sa musique était agréable à écouter. Lui et son Pokémon se débrouillaient bien, même très bien. Puis, ce fut au tour d’Eden d’entrer en scène ; il demanda alors l’aide de Kraknoix, son fidèle compagnon de toujours. Le garçon s’installa alors, préférant s’assoir sur une pierre du décor et accorda doucement son instrument. Cela faisait tellement longtemps mais une fois l’instrument dans les mains, il retrouva ses facultés.

Goodbye my friend – Cécile Corbel

Kraknoix donna le premier coup en tapant doucement sur le sol puis Eden commença à jouer, faisant glisser ses doigts sur les cordes lisses. Au début hésitant, le Pokémon sol insista un peu plus dans ses « piétinements », montrant ainsi à son Dresseur qu’il avait parfaitement confiance en lui et que tout irait bien.

Pendant toute l’interprétation, Kraknoix avait parfaitement gardé le tempo : il jouaient avec ses quatre pattes, tapant le sol au bon moment et semblait même aimer ça. Même s’il n’avait pas un grand rôle, voir son compagnon ainsi émerveillait le garçon. Car au début, Eden ne pensait pas que son compagnon aimait autant la musique, surtout qu’il n’en avait jamais fait ensemble. Si, peut-être une fois avant qu’ils ne partent en voyage. Légèrement éclairé par la lanterne ronde du garçon, Kraknoix souriait et semblait même danser au rythme qu’il imposait au dresseur. Tapotant ainsi le sol, le Pokémon semblait vouloir aider les âmes défuntes à s’élever dans le ciel, pouvant ainsi rejoindre le repos éternel qu’elles méritaient. Eden se demanda si sa façon de faire allait satisfaire le Pokémon brillant, lévitant au milieu de la scène mais ce qu’il voulait, là actuellement, c’était s’exprimer. Exprimer ce qu’il ressentait. Bien qu’il n’ait perdu personne lors de cette tragédie, il avait été envoyé en Expédition sur l’île. Lui et Kraknoix ont dû affronter Pokémon fous mais aussi leur compagnon, touché par la folie. Ainsi, il voulait aider, par la musique, les personnes et Pokémon ayant été touchés par cette apocalypse et ne trouvant le moyen d’exprimer leur peine. Au moins par la musique, les sons sortaient à la place des mots, il ne sentait aucune gène, tout allait bien. La peur s’était envolée…

[Yugo]

Alors que je sors me promener dans I'mai, je vois un chariot se remplir d'objets manufacturés par un marchand de façon surprenante. Plus loin, j'apperçois un deuxième marchand faire de même, avec des étoffes. Alors que j'en apperçois un troisème, avec qui j'ai créer un lien d'amitié, je m'approche pour le questionner et celui-ci me déclare partir pour une ville lointaine nommée Nouvelle-Gilnéas, à Mizuhan, pour honorer les disparus du drame de l'an dernier. Alors que nous commençons à discuter de cet évènement, j'apprends qu'un concours est même prévu pour ceux le désirant. Une occasion pour mon équipe et moi de nous démarquer dans le domaine du spectacle. Et c'est ainsi que je négocie une place dans ce convoit et trois jours après, je rassemble mes affaires et remercie mes hôtes avant de rejoindre la caravane. Mais le départ est prévu dans plusieurs heures encore, alors j'en profite pour faire un dernier tour dans les rues calmes, emportant Kimi et mes autres Pokémon avec moi.

Alors que je cherche encore des idées pour améliorer mes tours, j'entre dans une énième boutique, par curiosité. J'apperçois alors des instruments de musiques, des grands, des petits, de toutes les formes. Une idée me vient alors. Je sors la Rondoudou de sa balle, et lui montre alors un petit violon exactement à sa taille. Le produit semble lui plaire, mais la petite boule rose semble plus attiré par un piano portable de la taille d'une caisse de fruit. Je lui explique alors d'en choisir un des deux seulement. Une dizaine de minutes après, je ressors du magasin avec le petit violon et le piano bras, la bourse vidée d'une grosse partie de sa contenance. Revenu au petit chariot, nous passons le reste du temps, avec Kimi et Amami à apprendre les bases du petit piano, que cette dernière semble tout de même ravie d'utiliser.

...

Un mois à passer depuis notre départ d'I'mai. Nous avons rajouté des marchands dans les traversées des villes, et une jeune fille de Palma a même donné des cours de musique à ma Rondoudou. Celle-ci est même capable de jouer une musique que la jeune fille, enfant unique d'un riche marchand, lui a apprise pour l'occasion. Aujourd'hui, notre voyage arrive à son but à la mi-journée. La fameuse ville de Nouvelle-Gilnéas est devant nous, quelques instants après, je remercie mes compagnons de voyage et déambule dans les rues, où les préparatifs de la fêtes, qui commencent dans deux jours, sont nettement visible dès maintenant. Je cherche une chambre encore libre et me repose du voyage. On m'indique même où se situera l'évènement, en me conceillant d'y aller très tôt, beaucoup de monde était attendu.

...

Le jour J est arrivé. Je sors de l'hôtel à la mi-journée, accompagné de Kimi, accrochée à ma tête, et du Mamani, dans mes bras. Les rues semblent déjà bien remplies. Le longs de certains bâtiments, des étals présentent différents souvenirs, fruits, sucreries... Tout pour mettre la bonne ambiance. On en oublierai presque la raison de ce rassemblement. Je passe des heures à me promener comme je peux dans cette ville que je ne connaissais pas, achetant même un petit souvenir, une petite lanterne en forme de Dracolosse. Mais voilà qu'à me promener, je ne vois pas le temps passer. Tandis que le soleil se couche, je commence à me presser de rejoindre la place centrale, tout en rappelant encore une fois à la petite boule rose le thème que l'on m'a expliqué.. Quand j'y arrive, les spectacles commencent tout juste. Une personne à ma gauche effectue une musique de percussion avec son Pokémon, un Mysdibule. Il semble regarder quelque chose, et, en suivant son regard, je remarque alors un Eoko qui semble mener cette cérémonie. Quelques instants après, alors que ceux-ci s'arrêtent, c'est une autre personne qui commence à son tour avec un Kraknoix. Je reconnais le jeune homme que j'ai rencontré la fois où je suis allé dans les îles célestes. J'écoute silencieusement son duo. Une fois celui-ci arrivé au bout, je sors en vitesse de mon sac l'instrument, et la Rondoudou, qui prend alors un air solennel, se mets aussitôt à jouer le morceau qu'on lui a appris depuis notre départ.



Bien que n'ayant pas perdu de proche nous même durant cette catastrophe, nous ressentons la peine qui nous entoure. Je reste tout le long la tête penchée, Kimi sur mon épaule. La Rondoudou semble connaître par coeur, à force de l'avoir répété. Une fois son récital terminé, je m'agenouille et pose la main sur la tête de ma petite artiste pour la féliciter en silence.

[Miku Hatsune]

« Garder le sourire, en toutes circonstances. »

Aussi discrète que possible, la silhouette frêle se mêlait à la foule compacte, tenant son éventail dans sa main gauche. Elle avait noué ses immenses cheveux bleus pour l’occasion, songeant qu’ils l’auraient probablement gênée dans un tel rassemblement, et elle arborait donc deux chignons, un sur chaque côté de la tête. Elle avait renoncé à intégrer ses mèches rebelles là-dedans, après une longue bataille perdue d’avance, et elle s’était dit que finalement, si quelques-unes d’entre elles se préféraient se promener librement en encadrant son visage, il n’était pas utile de forcer les choses.

Après son expédition au Sillage du Dokurogu, elle avait pris un peu de temps pour elle à Loukaï, période durant laquelle elle avait reçu une lettre cachetée et scellée dans un tube. Le contenu lui expliquait que la championne d’Alfen lui rendait son Pokémon, parce que ce dernier avait expressément demandé à Asaka de revenir auprès de Miku, pris d’une agitation aussi soudaine qu’inattendue. Surprise, mais heureuse de voir que la petite créature avait souhaité retrouver sa maîtresse, elle avait serré la Ball contre elle, un peu triste, malgré tout, de ne pas avoir de nouvelles de la Furie elle-même. Sans doute n’avait-elle pas jugé bon de lui en donner...

Alors, elle avait préparé ses affaires, mais pas pour rentrer à Nalcia, au Temple de l’Air Boréal. Cette fois, elle s’était dirigée vers un haut lieu de mémoire et d’hommage aux disparus de la folie des Pokémon aliénés : la Nouvelle-Gilnéas. Le souvenir des Élecsprint hors d’eux la hantait encore, et lorsqu’elle repensait à celui qu’elle avait dû blesser pour le protéger de lui-même, son cœur se serrait. Mais il n’était plus temps de se lamenter, à présent. L’heure était à la commémoration, et l’ambiance solennelle qui régnait dans le village de réfugiés de la catastrophe se mêlait à une chaleur douce et enveloppante, qui entourait la jeune prêtresse au cours de sa marche quelque peu erratique. Pourtant, elle était loin d’être perdue : elle se contentait de vivre le moment comme il se présentait à elle, tout simplement.

Mais peu à peu, les bruits se turent, l’atmosphère se fit plus feutrée, plus intimiste, et le tintement qui retentit annonça le début d’un chant d’accompagnement pour le départ des défunts. Un Éoko de Jade s’éleva au-dessus de la foule, entamant son hommage, puis laissant place à d’éventuels successeurs.

« Écoute... »

Doucement, son Pokémon se rapprocha d’elle, hypnotisé par son congénère aux teintes vives. Un premier joueur s’avança, avec un Mysdibule, pour se lancer dans un rythme endiablé, prenant le parti de changer l’ambiance pour la transformer en quelque chose de plus enjoué, de presque... Bestial. Miku ne trouva pas sa prestation désagréable, bien qu’un peu décalée par rapport à ce à quoi les spectateurs/auditeurs pouvaient s’attendre. Après tout, pourquoi pas ? Le suivant, un jeune homme blond, fit équipe avec son Kraknoix, jouant de sa harpe pour offrir aux disparus une mélodie un peu plus mélancolique. Enfin, un garçon aux cheveux blancs, avec un Rondoudou, dans le prolongement de son prédécesseur, joua une musique délicate et empreinte d’une douce langueur.

Échangeant un regard avec sa petite créature psychique, la Nalcienne comprit. Alors, détachant lentement l’une des barrettes qui retenait une mèche à l’arrière de sa tête, elle appuya sur le mécanisme, révélant son Tenbuki*. Cependant, cette fois-ci, il n’avait pas sa taille habituelle : il était plus petit qu’à l’accoutumée. Activant un second mécanisme, Miku fit apparaître des encoches sur l’outil, le changeant en une sorte de flûte étrange.

« Tintinna, à toi l’honneur. »

Légère, l’Éoko tout à fait normale, bien que portant toujours son petit impact sur le sommet de son crâne, s’envola vers l’endroit où son congénère avait lancé le signal, puis secoua son corps au gré des courants aériens qui l’entouraient.

David Gay-Perret – Adieu

La Marcheuse fut étonnée des progrès qu’avait faits Tintinna. Les sons qu’elle produisait étaient parfaitement semblables à ceux qui émanaient d’un piano... La Nalcienne laissa d’abord son amie « briller » seule, avant de créer un léger tourbillon autour d’elle pour recréer le son d’un violoncelle. Une fois qu’elle eut capté ce que les vents lui murmuraient, se sentant épaulée et guidée, elle porta à ses lèvres son Tenbuki, désormais doté d’un bec à l’une de ses extrémités, pour rejoindre l’hommage de manière plus personnelle.

D’abord lente et douce, la musique s’emballa, sans toutefois tomber dans la démesure ou dans l’excès. Elle se fit plus entraînante, plus joyeuse, comme si un orchestre spectral tout entier se manifestait en prenant part à cette mélodie qui se voulait agréable, mais comme à la merci des vents, « ballottée », mais néanmoins contrôlée et maîtrisée. Puis, elle se calma, pour repartir de plus belle, plus puissante. De véritables vibrations se propageaient aux alentours, rendant presque les sons visibles, palpables, même, alors que Tintinna se laissait porter, tintant au rythme des souffles de vie qui la promenaient sans jamais la brusquer. Elle paraissait suspendue dans les airs, accrochée à un portique invisible et solide, ce qui faisait ressortir sa fragilité et sa sensibilité. Pourtant, elle n’avait jamais été aussi forte qu’à ce moment-là, ce moment où, avec Miku, elle diffusait à travers ses tintements et ses cris complexes toute la compassion qu’elle éprouvait pour ceux qui avaient tant perdu pendant cette tragédie. Elle était petite, et elle était loin d’être douée au combat, elle le savait pertinemment. Mais elle savait également que jamais la prêtresse du Temple ne la forcerait à commettre des actes comme ceux qui avaient déclenché ce grand rassemblement.

La mélodie s’apaisa, enfin, comme un souffle ténu. En cette période de paix et de quiétude, et puisque les blessures avaient commencé à guérir, il était temps pour elle, et pour la Marcheuse, de dire adieu. Comme la Nalcienne avait appris à le dire, et comme elle était prête à le faire. Pour toujours.

[*Littéralement « cadeau divin », il s’agit de son bâton de métal extensible, dont tous les apprentis moines ou prêtres du Temple possèdent un exemplaire qui leur est personnel. Lorsque Miku ne s’en sert pas, il a la forme d’une petite barrette discrète qui sert à retenir, en partie, ses cheveux.]

[PNJ]

L’Éoko continua à surplomber la foule dans le ciel, écoutant avec enthousiasme les musiques qui s’en élevaient. Elles étaient toutes à la fois personnelles et détachées, chacune faisant prévaloir un sentiment ou une émotion différente. C’était un concert agréable et léger, et chaque personne qui était là pour avoir perdu un être cher remercia intérieurement les artistes pour leur performance.

La carillon entendit un faible sifflement provenant de la masse de gens, et redescendit alors pour retrouver son maître, un jeune garçon en haillons, tâché de boue, visiblement orphelin. Il se lova contre l’humain qui lui retourna son câlin, puis le bambin se faufila entre les grandes personnes pour rejoindre d’autres jouvenceaux abandonnés et leurs animaux, tous réunis dans un coin. Il y avait entre autre un Osselait avec un tambour, un Métamorph en forme de xylophone, un Pifeuil avec des maracasses et un Mélokrik qui faisait du violon avec ses avant-bras. Tous ensemble, la bande de garçons perdus commencèrent à entonner leur propre petit concert, qui, aussi rudimentaire qu’il était, restait rempli de cœur et compassion.



Edward Scissorhands Soundtrack - Ice Dance – Danny Elfman

L’air qu’ils entamèrent, la Danse des Glaciers, était très connu et populaire, et rapidement toute la foule se mit à fredonner le chant avec eux. Petit à petit, les voix s’unirent dans une chorale, au fur et à mesure que la chanson gagnait en intensité.


_________________


Comme vous vous en sortez bien, on va rajouter un peu de challenge ! Toute la foule s'est jointe à vous dans le chant, vous devez guider la voix de cette nouvelle chorale... L’ordre de passage reste identique au précédent.

[Kagerou]

22:20

La seconde personne à s'être lançé dans le concert, juste après moi, était un jeune homme au Kraknoix. Ce fut le Pokémon du garçon qui démarra la musique. Un peu comme mon Mysdibule, la bête était dédiée au percussions [Bien que le Pokémon Trompeur était capable de produire bien d'autres bruits, ce que j'allais montrer à tout le monde], tandis que le jeunot s'arma d'un étrange instrument à cordes. une harpe? Original, tout s'accordait aux percussions après tout. Sa préstation était etonnement calme, si j'aurais perdu un être cher, mon coeur se serait repus avec joie de sa mélodie. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, et ainsi, les deux compèrent baissèrent progressivement le ton de leur chanson. Un décroissement parfait, pour laisser place aux suivants.

Ils étaient trois eux, un maître et ses Pokémon. Un garçon aux cheveux blancs, son Togépi et son Rondoudou. De sa besace, il sortir un boitier étrange et le tendit à la drôle de sphère rose. Le précedent artiste avait terminé sa prestation, alors il se mit à jouer, ouvrant la boîte en bois et appuya dessus à l'aide de ses douces pattes, on m'avait dit que ces Pokémon ci avaient le sens du rythme, mes sources ne s'étaient point trompées. Une mélodie que je pourrais clarifier typée "Boîte à musique" s'en échappa, c'était souvent le son que produisait les petits pianos comme celui-ci. En effet, il n'y avait pas place d'installer des cordes dans ce genre d'instruments comme pour les grands, ici on fixait des lamelles en acier et des languettes de bois tapaient dedans quand on appuyait sur une touche. Il y avait plus de résonnance, et un son plus métallique du coup serait était produit. L'idée était vraiment originale, et me donna des idées pour la suite! J'applaudis légèrement afin de ne pas gacher l'ambiance et attendis la prochaine préstation.

Une nouvelle Eoko se leva au ciel et entonna à son tour un charmant air... De piano, car il n'y en avait pas encore eu assez après tout. Le piano était un peu l'instrument passe-partout. Comme on le disait, le pianiste reproduit les sons, il ne les crée pas. Plus bas, ce que je jugeai être sa maîtresse commença par l'écouter, et rien qu'à son visage concentré, je ne pouvais douter de ses connaissance apparentes en musique. De sa maîtrise du vent et du son, elle rejoignit son amie Pokémon dans la symphonie, créant toutes sortes de sons d'instruments à corde à l'aide d'une tornade. Agréable à écouter, elle joua de nuances différentes, redoutable participante de ce que j'entendais. Mais je ne m'attendais pas à ce que la tige que la jeune femme portait à ses cheveux puisse être une flûte. Etrange mécanisme à la fois complexe et ingénieux, je n'eus le temps de m'y attarder plus longtemps : L'heure était venue pour elle d'éteindre tout son et de laisser de nouveau la place à l'Eoko, le vrai.


22:38

C'était une petite vingtaine de minutes que trois autres artistes se mirent à jouer, chacun à sa manière. Notre chef d'orchestre se leva au ciel et rejoignit en flottant légèrement au gré du vent son quator personel. Chaque pokémon le composant représentait un instrument, et tous se mirent à jouer, jouer pour les morts et les âmes attristées de ce lieu. Une douce... Mélodie? Je n'en croyais pas mes oreilles, je n'avais jamais rien entendu d'aussi magnifique. Une musique que je ne connaissais pas, j'avais l'impression que j'étais le seul. D'abord une, puis deux, trois, cinq, dix, ving, cinquante... des centaines puis des milliers de voix autour de moi se levèrent, leur echo se méla au bruits du vent qui se faisait présent ici, toutes entonnant les mêmes notes, dans le même ordre, comme si... Cette musique était connue de tous? C'était la "Danse des Glaciers", on était à Mizuhan après tout. Mon corps ne pouvait s'en empêcher, j'essayais de rejoindre le chant, mais ma gorge ne le permettait pas, non. Je ne pouvais toujours pas parler après tout. Mais alors, perdu dans ma tristesse, j'entendis le bruit de l'orchestre diminuer, comme s'il cherchait à ce que quelqu'un prenne la relève, guider les voix perdues de ces populations chantantes au travers de différentes musiques toutes plus différentes les unes des autres! Allais-je pouvoir briller moi aussi? Je ne me sentais pas prêt à jouer mais il le fallait bien... Pour les morts, je mis en place un nouveau morceau avec mon Pokémon acier.

Qu'avais-je appris jusqu'à maintenant? Le piano était un instrument très apprécié. C'était un fait, mais... Ah, je n'en possédait pas! Quoique? Comme je l'avais pensé précédemment, un Piano était composé de cordes, cordes en acier. Pourquoi des cordes? Car si la surface sur laquelle résonnait le son était trop grosse, on obtenait un son de boîte à musique, je ne recherchais pas ça. Or, les dents formant la mâchoire de mon Mysdibule ETAIENT grosses. Et jamais je ne pourrais faire un bruit de piano avec... Pourtant, Cobalt me tira la manche, il souhaitait que je m'intéresse à lui. Empreint de douceur, il me glissa à l'oreille une mélodie des plus charmantes. Triste mais qui conviendrait parfaitement à la situation. Il me tendit ma flûte, que je portai à la bouche, et alors, nous fermâmes nos yeux, récitant et remémorant la musique qu'il m'avait soufflé. Et alors, faisant confiance un mon Pokémon, je me mis à souffler dans le bout de bois marqué d'un renard.

Benjamin 949 - Sadness

Les premières notes mirent du temps à sortir, et c'est alors que j'entendis un piano accompagnant mon air de flûte. Cobalt? J'ouvris enfin les yeux, et compris le tour qu'il avait joué, mon Pokémon avait effectivement une idée derrière la tête. Comme quand il avait résolu les dissonances formées par ses cris lors de notre précédent morceau, il avait écourté les vibrations que faisaient résonner ses dents claquants contre son immense mâchoîre. Au lieu de se propager sur tout le métal la formant, ces vibrations se déplaçaient uniquement sur sa surface de son corps. Pour parvenir ce résultat, il n'avait eu qu'à fermer sa gueule, et laisser les sons sortir par sa vraie bouche en les modulant à l'aide de sa vraie voix. Ainsi comme dans un vrai piano, les vibrations se promenaient sur une grande surface, permettant d'obtenir ce bruit si significatif de cet instrument aux cordes frappées. Le son restait très aigu, mais convenait parfaitement a la situation actuelle. Ainsi donc nous jouâmes cette merveilleuse musique quoiqu'un peu triste, une première fois sans la chorale de passants.

Que penser d'un moment comme celui-ci? Personnellement, je faisais une fixation sur Cobalt, je ne savais pas qu'il possédait de si grands talents musicaux. Je voyait qu'il était un artiste, je me décidais peu à peu à devenir coordinateur. Dans la musique on trouvait place à la réflexion, plus que dans d'autres activités. Mais dans une musique au mort, cette réflexion devait être destinée aux défunts, alors je chassai toutes ces pensées superflues de mon crâne, pour leur adresser une seconde prière. Et cela se ressentait dans ma musique.

Nous nous arretâmes quelques instants après avoir terminé l'air une première fois. Je jetai un coup d'oeil sur Cobalt, et quelques sons sortirent de ma bouche.

- Coby... recommencer?

Oui, nous allions recommencer, et d'un coup de main de haut en bas, je fis comprendre aux gens que je souhaitais que leur voix s'élève de nouveau au rythme de nos instruments. Comme pour avec l'Eoko, ce fut d'abord quelques sons hésitants qui se firent entendre, puis peu à peu, les femmes, les enfants, tout le monde rejoignit la messe publique, même les Pokémon. Ils ne faisaient que fredonner, mais c'était bien assez. J'étais heureux de partager ce moment sollenel, pendant au moins cinq minutes qu'il dura. Et alors, observant autour de moi tout en jouant, entra dans mon champs de vision le garçon au Kraknoix. J'avais joué, mais je ne pouvais pas monopoliser cet instant pour moi tout seul. Dans un fondu d'une vingtaine de secondes, notre musique s'arrêta, et laissa mon tour à cet homme au cheveux blancs, silence total en attendant sa mélodie.

[Si dans le titre il y a participation au concours, c'est car j'ai du la recouper pour enlever une partie. Cependant, pour question de droits d'auteur, la vidéo est mise en non-repertorié!]

[Eden Sovial]

Voilà sa prestation terminée, le blondinet abaissa doucement son instrument à cordes et fut soulagé que  ce qu’il avait composé avec son Pokémon ait un minimum plu. Mais surtout qu’il ne se soit pas fait rejeter par le public ou l’Eoko doré à cause d’un quelconque manque de respect. Car après tout, ils étaient tous ici pour accompagner les défunts vers le repos éternel et sa musique ne pouvait pas forcément plaire à tout le monde. Et puis Kraknoix s’en était bien sorti et semblait avoir apprécié d’avoir été choisi parmi les créatures de son dresseur. Il était tout de même son premier Pokémon. Son premier « ami ». Quelques secondes après sa prestation, un jeune homme aux cheveux blancs monta sur la scène, accompagné d’un Togepi et d’un Rondoudou. Même s’il n’était éclairé que par sa lanterne, Eden reconnut le jeune homme des îles volantes. Il était loin de s’imaginer revoir du beau monde dans un tel festival… Sa chanson était touchante et tellement agréable à écouter, douce et touchante à fois. Lui et son Pokémon se débrouillaient admirablement bien et apparemment, ils n’avaient pas autant le trac que le blondinet. Il s’agissait sûrement des experts dans le domaine du spectacle. Puis se fut le tour d’une belle et jolie jeune femme, elle aussi accompagnée d’un Eoko. Sa prestation fut tout aussi belle que les précédentes ! Mais en plus, elle maîtrisait l’élément du vent et parvenait à créer des sons magnifiques.

Voilà. Les quatre interprètes qui s’étaient proposés pour accompagner les festivités et leur Pokémon furent « accueillis » par l’Eoko brillant. Ce dernier rejoignit bien vite un petit garçon présent dans la foule. Vu comment le Pokémon se frotta amicalement contre l’humain, il était clair qu’il s’agissait de son maître. Puis d’autres créatures apparurent avec divers instruments et ensembles, ils se mirent à jouer une musique. Une musique qui fut rapidement rejointe par des voix. La foule se mit à fredonner cet air si connu de tous. Un chant mystique s’installa alors sur la place et les lanternes s’élevèrent dans le ciel pour accompagner les âmes des défunts. Doucement, le gamin tourna sa tête et vit que le premier interprète était un jeune homme accompagné d’un Mysdibulle. Jusqu’à présent, le peu de lanternes avaient empêché toute visibilité dans cette obscurité mais maintenant, ils y voyaient plus clair.

Eden était quelque peu frustré quant à l’idée de continuer. Pouvait-il se permettre de continuer après de telles prouesses ? De tels chants et musiques ? Il n’était pas fait pour ça… Voyant la détresse de son dresseur, Kraknoix se rapprocha de lui et ouvrit la gueule comme s’il voulait parler. Comme s’il voulait lui dire ces quelques mots « N’abandonne pas. Penses à eux. ».  Et d’un coup, une lumière émana du corps de Kraknoix. Son Pokémon disparu soudainement dans un éclat blanc ! Légèrement confus, le gamin se pencha en avant et tendit sa main vers son ami, croyant que ce n’était pas lui. Que ce n’était plus lui. « Kraknoix ne pars pas ! » cria alors le cœur d’Eden. Non. Kraknoix changea seulement de forme pour devenir une sorte de libellule. Le Pokémon vola devant l’humain plus que surpris. Son ami venait d’évoluer. Il venait de changer… Physiquement.

« Yal… »

Puis il se tut. La prestation du joueur de flûte venait de se terminer. Le Vibraninf nouvellement évolué se posa délicatement sur les épaules de son maître tout en se tenant en équilibre. C’était maintenant à eux de jouer. Les mains tremblantes, Eden avait perdu confiance en lui. C’était à son tour maintenant de jouer, et sentir les regards d’inconnus se poser sur lui le stressaient. C’est alors que son Pokémon quitta les frêles épaules de son dresseur et s’éleva.

A Day Without Rain – Enya

Bien. Eden se ressaisit et repositionna son instrument correctement. Les premières notes se faisaient plus timides. Et de ses ailes, Vibraninf les fit vrombir avec plus ou moins d’intensité par rotation rapide, de façon à produire un son un peu plus sourd. Ainsi, les légères vibrations que produisait le Pokémon tout en haut de la scène permirent de contrôler les fredonnements de la foule. Entendre leur souffle permit également à Eden de jouer tranquillement et pleinement sa musique. Ainsi son Pokémon s’occupa d’élever les voix à des moments précis alors que l’humain faisait glisser ses doigts le long des cordes.

Les premières secondes étaient douces, les voix ne s’élevaient quasiment pas pour laisser Eden reprendre confiance en lui. Mais lorsqu’il jugea nécessaire, le Pokémon libellule fit vrombir à nouveau ses ailes avec une légère intensité pour que les voix accompagnant le garçon puissent s’élever à nouveau. Par ailleurs, Vibraninf veilla à ne pas déranger l’ascension des lanternes dans le ciel, c’est pour ça qu’il s’était bien positionner tout en haut de façon à ce que ses rotations des ailes n’éteignent pas les lanternes avoisinantes. Et sans que cela ne le gène, Eden continua son interprétation, se laissant bercer par sa musique personnelle. Il laissait ainsi son Pokémon faire et ne le jugerait nullement pour ce qu’il faisait. Avec une telle maîtrise de soi, la créature parvint même à faire élever certaines voix, plus féminines que d’autres pour apaiser les tourments passés. Mais évidemment, pas de sexisme puisque les voix masculines donnaient un ensemble harmonieux à l’ensemble.

Eden joua les dernières notes et laissa les voix de la foule terminer sa prestation. Après tout, cette composition musicale leur était dédiée. Vibraninf redescendit et se positionna à nouveau sur les épaules de son dresseur, toujours en équilibre pour ne pas les lui écraser. Doucement, Eden offrit une caresser à son ami et le remercia d’avoir été là pour lui. Mais surtout, le félicita d’avoir évolué. Tous les deux changeaient, petit à petit…

[Yugo]

Après moi, c'est au tour d'une demoiselle fort charmante de jouer son morceau, accompagnée d'un Eoko. Pour cela, elle tire une barrette qu'elle transforme en flûte en tirant dessus. Sur le coup, je trouve cet objet très... original. L'air de la chanson est un ravissement, je me laisse volontiers transporter. Une fois la chanson fini, le petit organisateur de cette cérémonie s'éloigne et rejoins un petit garçon. Ensemble, ils se réunissent auprès d'un autre petit groupe d'enfants et de Pokémon et commencent ensemble un petit air plus joyeux, et plus solennel que ce que nous avions effectué précédemment. La foule les écoute avec un délice non caché et se joint même en choeur en une chorale homogène.

Puis, c'est au tour du premier jeune homme de reprendre la suite. Il sort une flûte et commence à jouer. Apparemment, il a du comprendre lui aussi que le petit Pokémon voulait que l'on joue une musique qui unisse le coeur de chacun, du moins c'est comme ça que je le compris sur le coup. Son Mysdibule fait alors preuve d'ingéniosité et joue avec ses deux bouches pour modifier le son produit par ses claquements. L'air produit n'est pas, comme au premier tour, brutal et sauvage, mais plus léger. Il effectue sa musique une première fois avant de recommencer en demandant à la foule de l'accompagner. Quand il finit enfin, c'est au tour d'Eden, mais celui-ci semble légèrement nerveux. Son Pokémon choisit alors ce moment pour évoluer. Cela semble le reprendre, car il commence son morceau.

Je commence à stresser moi aussi maintenant. Que vais-je faire? Je fouille en vitesse mon sac et en tire une toute petite flûte en bambou. Ce sont les seuls instruments que je possède avec le petit piano. Je me relève et réfléchi à ce que je pourrai faire, tout en écoutant la musique. J'essaie alors de me rappeler les chansons que j'ai pu apprendre à Comodo, durant la période où j'y suis resté. Une musique me revient alors. Je me penche à nouveau et chuchote au Rondoudou l'air qu'elle doit jouer pour la suite, tout en essayant de ne pas perturber le spectacle en cours. Elle me sourit alors, me faisant comprendre que je dois lui faire confiance. Je me relève donc juste à la fin de la chanson.

Nous commençons alors doucement la mélodie, moi à la flute et Amami qui lance l'attaque Glas de Soins, avec un léger tintement.

Tout d'abord je chante seul, puis quelques voix commencent à s'élever petit à petit par la suite. Au bout d'un moment, toute la foule, ou presque, chante cet air traditionnel que j'ai appris durant mon séjour à la plage. Je préfère miser sur une chanson déjà connue du peuple de Mizuhan. Je ne peux m'empêcher d'avoir une grosse pensée pour Mitsuki, que j'ai laissé à cette ville côtière depuis si longtemps. La chanson se termine doucement, levant les yeux sur la voute céleste loin au dessus de moi. Et bien que je ne sache pas si le choix plaira à la foule, je ne peux m'empêcher de souffler de soulagement. Je me tourne alors la petite Rondoudou avec un grand sourire, pour la féliciter en silence.

[Miku Hatsune]

« Crépuscule d’une vie, aube d’une existence nouvelle »

Quand l’Éoko de Jade rejoignit un petit garçon miséreux et maigre, Miku eut pitié d’eux et de tous ceux qui les entouraient. La prêtresse compatissait vraiment : ils devaient faire partie des victimes de la catastrophe, et le maître de la clochette verte était sans doute un orphelin, comme de nombreux autres enfants qui vivaient désormais ici en tant que réfugiés... La Nalcienne joignit ses mains rapidement et murmura quelques mots à leur intention, espérant que quelque part, quelqu’un entendrait sa prière discrète et rendrait la condition de ces pauvres hères un peu meilleure.

Elle fut néanmoins étonnée lorsqu’ils se mirent à chanter tous ensemble, leurs voix s’élevant dans une clameur puissante qui enfla quand le reste de la foule se joignit à eux. Miku connaissait la Danse des Glaciers, pour l’avoir entendue à Loukaï durant son long séjour là-bas. C’était un chant magnifique, qui avait quelque chose de propre à Mizuhan, comme si la Banquise elle-même avait cherché à communiquer avec le reste du monde. Un peu en retrait, la jeune femme se mêla aux voix qui s’élevaient pour participer au chœur, et elle sentit la sphère de Nebula s’agiter doucement. Elle laissa sortir la créature, discrètement, alors que le joueur au Mysdibule prenait déjà la relève. Il joua un air de flûte, accompagné de son Pokémon, et leur mélodie sembla plaire à la foule, puisqu’elle se laissa rapidement guider par le garçon et sa créature d’acier. Elle perçut la voix faible et incertaine du Terrosien, et elle sentit quelque chose se serrer dans sa gorge. Il lui rappelait sa propre « naissance » en Érasia et ses difficultés d’élocution, quand elle avait dû tout réapprendre...

Le blond avec son Kraknoix s’avança ensuite, et le Pokémon Sol se transforma soudain en une libellule qui, avec ses ailes membraneuses, parvint à créer des sons agréables pour agir sur les murmures de la foule et sur la mélodie de son maître. La grande maîtrise de la créature impressionna Miku qui, en passionnée de musique, admira la technique du Vibraninf.

Finalement, le jeune homme aux cheveux blancs prit la suite, et se lança, avec son Rondoudou, dans un chant traditionnel de Mizuhan. Reconnaissant, là encore, la musique, Miku laissa sa voix s’élever parmi celles de la foule, avec l’impression de faire partie d’un grand tout, d’un ensemble qui n’avait pas de frontières. Ici, il n’y avait ni Mizuhaniens, ni Terrosiens, ni Flamenois, ni Nalciens : il y avait simplement une réunion d’hommes, de femmes et d’enfants frappés par le malheur, à des degrés divers, et d’autres qui, sincèrement compatissants, venaient témoigner leur sympathie envers eux et accompagner le départ des défunts.

Ce fut alors le tour de Miku, une fois que le Terrosien eut terminé sa prestation. D’une voix douce, elle murmura :

« Nebula... J’ai besoin de toi. »

L’Altaria s’envola, avec légèreté, puis échangea un regard avec sa compagne de toujours. La prêtresse fit revenir Tenbuki à sa taille initiale, le rangea dans ses cheveux, avec ses autres barrettes, puis inspira profondément, avant d’entonner son chant.

Eri Kawai – Inori (Prière)

Elle laissa sa voix seule, pour donner le ton, mais elle fut rapidement rejointe par le Pokémon de coton, qui l’accompagna avec ses talents de chanteuse. Les Altaria étaient connus pour leur redoutable attaque Berceuse, mais ils avaient bien d’autres mélodies dans leurs cordes, ou plutôt dans leurs plumes...

Semblable à un maestro, Nebula survola la foule, recueillant les timides voix qui n’osaient pas encore se lancer dans la chorale. Peu à peu, comme des torches qui se seraient embrasées par contact les unes avec les autres, les gens se joignirent à la jeune femme et à sa créature, dans un mélange de danse et de chant, comme un ballet sonore rendu aérien par la présence du Dragon de coton. Lentement, la foule se scinda en deux, une partie préférant accompagner directement l’Altaria, une autre, un peu plus discrète, choisissant de soutenir plutôt la mélodie de la jeune femme, en intervenant de manière plus ponctuelle.

Petit à petit, un échange s’instaura entre les deux parties des chœurs, et Nebula se posa, avec lenteur, près de sa maîtresse : maintenant que la foule participait au chant de Miku, elle n’avait plus de raison de la survoler pour encourager les moins téméraires à ajouter leur voix au tout. La jeune femme, elle, avait vraiment l’impression d’être au Temple, lors d’une prière collective, dans une salle séparée en deux, mais dont les membres appartenaient à un grand ensemble. Un véritable dialogue s’installa entre les gens, dialogue soutenu par la prêtresse, qui en donnait le thème directeur, et l’Altaria, dont le rôle était finalement le plus important : elle ajoutait sa propre maîtrise du vent à celle de la Marcheuse pour porter tantôt le chœur premier, tantôt le second, en suivant les courbes presque palpables que traçait l’humaine dans les cieux avec son don. Un drôle de balancement, somme toute, entraînait et rythmait le Tout, comme une vague lascive qui aurait caressé une partie de la plage, avant de se retirer en embrassant à la fois terre et mer. Tout se mêlait, avec des pauses marquées par Miku, afin que chacun reprenne son souffle : comme au Temple, il fallait prendre la peine de respirer au moment opportun, pour ne pas perdre sa puissance et son intonation de départ.

Dans une grande mouvance sonore et flottante, la prière s’éteignit sur une note unique, comme des centaines de lanternes qui se seraient éteintes quasi simultanément. Les mains jointes, Miku s’inclina pour remercier la foule d’avoir participé à cette prière collective, puis recula, s’effaçant pour laisser la place à ses camarades et à l’Éoko de Jade.

[PNJ]

Quand les chœurs s’estompèrent, le petit groupe qui avait tout commencé se figea un peu, presque surpris de l’ampleur qu’avait pris leur mouvement. D’autres avaient pris le relais comme manipulateurs des foules, et ils les avaient guidés vers de belles et douces chanson. Mais après cette quatrième performance, le silence était retombé, et maintenant chacun se regardait inconfortablement, attendant que quelqu’un d’autre prenne la suite.

Finalement, une des petites filles de la bande comprit que si elle ne faisait rien, personne n’oserait continuer leur interlude. Grace à sa petite maîtrise, elle fit grandir deux demis-murs du sol d’environ un mètre, l’un bien droit, l’autre légèrement en biais. Il ne fallait pas qu’ils soient parallèles, sinon son piano manquerait de nuances… Sa petite Mimigal se mit à les escalader, puis une fois en haut, tissa des fils entre les deux plaques. Aidée par sa maîtresse, et soutenue par ses collègues qui l’encourageaient silencieusement sans oser intervenir, la petite araignée se mit à cogner contre les tiges les unes après les autres, tentant de reproduire un air qu’elle avait entendu, une fois.



Titanic Soundtrack – My Heart Will Go On – Céline Dion
Piano Cover par Olaf Adamietz

Les notes montèrent vers le ciel, un peu timides, mais avec visiblement des choses à dire. À côté de la petite, tout le reste de la troupe se mit en place avec l’espoir de l’accompagner, mais aucun ne savait comment aider à construire ce dernier chant, qui marquerait probablement le coup d’envoi…


_________________

Comme vous vous en sortez encore très bien, on va corser davantage la difficulté ! Vous faites maintenant partie de cette petite bande, il va falloir travailler avec eux pour le grand final !

Vous l’avez tous dit (enfin non pas tous mais hein xD), le piano est la base de tout ! Je vous donne donc une base, le but va être de construire dessus. L’idée est donc de surenchérir sur ce morceau ; normalement, il est suffisamment populaire pour que vous puissiez, j’espère, trouver toutes les versions dont vous aurez besoin. Le morceau que j’ai utilisé est celui-ci, si besoin. Attention donc, c’est originellement une chanson « terrosienne », soyez vigilent si vous voulez faire intervenir les paroles.

Pour vous aider, vous avez à votre disposition la bande de petits chanteurs intervenus précédemment ; ce groupe contient, en terme de Pokémon : une Mimigal (déjà occupée au « piano »), un Éoko, une Sonistrelle, un Melokrik, une Maracachi, une Rhinolove et un Ramboum. Vous êtes donc libres de les jouer et de les utiliser, mais faites attention à ce qu’ils n’éclipsent pas la performance de votre Pokémon ! En effet, je rappelle que c’est bien votre animal qui doit être au centre de votre message RP.

En résumé, vous devez donc :
- trouver, dans la mesure du possible, une version « plus riche que la précédente » de la chanson proposée,
- inclure votre Pokémon en tant que musicien de cette bande, voire chef d’orchestre si vous le sentez,
- faire intervenir les autres membres de la bande, si vous le souhaitez, mais en faisant attention à ne pas éclipser votre performance.

Si vous avez besoin d’aide ou de précisions, n’hésitez pas à me solliciter.
Que la dernière mélodie commence…

[Kagerou]

Déjà avant tout je tenais à m'excuser d'avoir joué sur le délais. A force de faire le malin, je me retrouve a poster quelques heures plus tard l'échéance - et, à savoir : le jour suivant si on prend minuit au pied de la lettre -. Je ne le cache pas, c'est à force de flemmardise et de repoussement que j'en arrive à ce résultat. Mais le voilà. Je me dis qu'avec un peu de clémence ça pourrait passer sans être pris en compte - et si c'est pas le cas tant pis pour moi. Enfin, je m'excuse vraiment quoi, et ça arrivera plus, même si l'event est fini pour moi du coup ;w; [mais pour mon prochain si il y en a un dans les mois a venir je serais toujours dans les délais! Promis!]


22:45

Je venais de terminer ma préstation d'une propreté inouïe. A vrai dire, je ne m'attendais même pas à réussir à ce point. Certes, je n'avais à ma disposition aucun appareil quelconque pouvant me permettre de mesurer la satisfaction de ces gens autour de moi, mais je voyais dans leurs yeux une flamme d'admiration se refléter, et nous réconforter moi et Cobalt. La musique était quelque chose de fabuleux, je n'avais souvenir de tels plaisirs que depuis si longtemps... D'ailleurs, quel était mon secret pour que je puisse me débrouiller aussi bien? Des souvenirs me rejaillirent en tête :


27 Mars 201 - 18:12

- Eh m'man! C'est quoi ça?

- Vois tu Kagerou, c'est un Violon. Un des instruments à musique les plus compliqués à jouer selon moi. Il n'existe pas de réel moyen de savoir quelle note l'on va jouer, alors il faut développer au maximum son oreille relative pour espérer maîtriser la bête du mieux que possible. Tu veux essayer? Je suis sûr que ça te plairait!

Je me voyais dans une espèce d'échoppe. Ici, on vendait des instruments à musique, sans surprise! A l'époque [c'est à dire : quand je possédais encore la paroles], il m'arrivait souvent de sortir aux côtés de ma mère histoire de me cultiver un peu. Tous les moyens étaient bons pour elle, la bibliothèque, l'atelier d'un artiste, et enfin ces fameux magasins. Le vendeur me fit un signe de tête, m'accordant le droit d'essayer la drôle de masse en bois... Il m'apporta une drôlé de tige de bois pourvue d'une légère bande de tissu blanc, à quoi pouvait elle bien servir? On lui donna le nom d'"archer", apparemment indispensable pour jouer, mais je n'en avait pas besoin!
Cet instrument ressemblait fortement à une guitare, alors je pris le violon comme je l'aurais fait pour tenir une guitare, et je jouait... comme j'aurais pu le faire sur une guitare. "Jouer" était un bien grand mot étant donné de mes piètres qualités musicales, mais en tout cas, je ne peinais à admirer le son produit par le glissement de mon pouce contre les cordes parfaitement bien quadrillées du Stari-Varius. Les cordes, vibrantes, firent resonner un son sec au coup de doigt.

- Non, Kagerou! On ne joue pas du violon comme ça! L'archer est nécessaire pour pouvoir pratiquer, alors utilise-le je t'en prie! Note tout de même que certains sons peuvent être produits comme ceux d'une guitare au violon, et on appelle cela le Staccato. Mais il faut posséder de bonnes bases pour savoir le maîtriser, alors entraînes-toi pour l'instant.

Staccato, staccato... Ce mot répéta d'ecchos en boucle à l'intérieur de ma tête, comme si mon cerveau cherchait à le mettre de côté. A l'instar de ma reflexion sur le piano précédente, toutes les informations que je parvennais à retenir m'étaient utiles pour ce que je jouais avec Cobalt. Le jeune homme qui devait performer après moi me tira de mes pensées, j'avais hâte de découvrir les prouesses nouvelles de son Pokémon evolué. Je n'avais jamais vu de Vibraninf de toute ma vie, quels sons pouvaient-ils produire? Il utilisa avec brio le mouvement de ses ailes pour moduler l'air à ses côtés, et pouvait ainsi contrôler tel un chef d'orchestre contrôler les voix du choeur improvisé que formaient tous les passants. Le blond lui pouvait faire de sa musique en paix en lui faisant confiance.

Juste après nous pûmes écouter le chant traditionnel de l'homme aux cheveux blancs [comme quoi c'était pas si rare!]. La foule commençait à s'habituer à ces mélodies, et maintenant toutes les voix - alors qu'elles s'élevaient - étaient en parfaite harmonie. L'ambiance environnante , était très Mizuhanaise, et sa musique devait probablement plaire à tout le monde, ce qui en réusta à un admirable moment passé.

Dernière participante, la demoiselle aux cheveux bleuse. Elle avait déjà pu nous surprendre avec son ingénieux système de flûte attachant les cheveux. Ce qui faisait d'elle une redoutable musicienne, c'était sa capacité à s'adapter, et sans difficulté elle parvint à attirer les plus timides des voix dans son étrange ronde, encore une fois, très Mizuhannaise. Sans instruments, elle aussi avait pu nous transporter dans on ne sait quel endroit magique.


24 Juillet 215 - 00:13

Le jour nouveau venait sûrement de se lever! Mais la soirée ne faisait que de débuter. Le mini-orchestre refit son apparition, ce que je ne savais pas, c'était qu'une Mimigal le composait. A l'aide de la maîtrise de deux jeunes filles, l'arraignée se créa un piano de fortune, et commença à jouer un morceau connu de tous Terrosiens! Je ne connaissais pas son nom, ni les paroles, mais la mélodie si calme était devenue célèbre... La préstation ennivrante du Mimigal me glaça le sang quelques quinzaines de secondes, mais je compris alors su'il fallait à notre tour retourner sur scène : Il n'allait pas rester là éternellement après tout.

Mais que jouer? Je ne pouvais pas voler la vedette au joueur de clavier! J'allais me contenter de me calquer sur sa mélodie, de NOUS calquer sur sa mélodie. Le piano était déjà reservé - bref, Coby allait reprendre sa place de percussioniste quoi. Mais on avait là une flûte et un tambour donc? N'était-ce pas redondant? On allait devoir innover! Mes yeux se portèrent rapidemnt sur le groupe qui s'apprêtait à faire son entrée en musique. Mais chauque membre prit soin de tous nous écouter, même si eux souhaitaient jouer. Parmis tous ces impatients, un jeune Melokrik était debout, pensif. Qu'il devait s'ennuyer non? Il me faisait penser à ce type d'écoliers toujours mis de côté sans raison apparente. Il faisait quelques gammes sur ses avants bras, et  je compris alors qu'il pouvait jouer du violon...

« On appelle cela le Staccato. »

Mais oui! Pourquoi n'y avais-je pas pensé avant?! D'un signe de la main, je fis signe au Pokémon insecte de s'avancer, et m'approchai de lui en même temps. Il ne comprenait pas pourquoi je l'appelais, alors Cobalt sembla lui faire un rapide topo. Dans son language absolument compréhensible par moi même [ce qui voulait dire pas du tout], mon Mysdibule lui expliqua qu'on l'invitait à jouer avec nous, libre de pouvoir déchaîner son instrument. Pour nous montrer ses talents, il nous joua à l'oreille quelques arpèges. Le son du violon était très doux, lié, harmonieux. Il contrastait trop avec ce que l'on recherchait... Mais on ne pouvait se résoudre à renvoyer la pauvre bête juste à cause de son instrument. Alors, plutôt que de jouer de la flûte, j'allais lui apprendre quelque chose. Lui apprendre à se métamorphoser en guitare, apprendre à jouer en Staccato!

Je regardai dans les yeux le type fée, qui était prêt à faire claquer ses mâchoires. Un mouvement de la tête lui fit comprendre "c'est parti!"! J'avais les doigts posés sur le torse de l'insecte, qui me l'avait prêté afin que je lui montre comment faire, lui aussi était prêt. Alors nous inspirâmes un grand coup avant de nous lançer dans l'ultime composition accompagné de ce nouvel ami!


00:15



Instinctivement, ma main vint pincer une corde du Melokrik en même temps que l'arraignée alla frapper une de ses cordes pour jouer du piano. Je découvrit alors que le son produit était exactement celui auquel je m'attendait. Ce n'était pas un violon, mais bien une guitare sèche qui venait de résonner! J'avais pris cette habitude de revisiter les Pokémon on aurait dit aujourd'hui! Cobalt partit un peu après moi, et alors je vint en pincer plusieurs autres afin de montrer au Melokrik comment jouer de la guitare. Après plusieurs secondes d'hésitations, il comprit le fonctionnement de son nouvel instrument, et placa ses propres pattes sur son torses pour non pas les gratter, mais tout simplement donner des coups dedans! Et après cette petite mise à niveau, il se laissa porter par le rythme apporté par le Mysdibule.

Le Mysdibule, parlons-en. Pour ce morceau, nous ne jouions pas ensemble. C'était rare. Il était trop tard pour moi d'arriver avec ma flûte, alors je me contenterais d'écouter le duo jouant au dessus du piano. Sa capacité de mémoire était impressionante, il avait retenu le morceau joué au pseudo-clavier du Mimigal, et était capable de claquer ses machoires au même rythme que ce dernier jouait! Je ne pensais pas qu'une âme aussi créative se cachait derrière un être si malin et turbulent. Je venais juste de m'en rendre compte, mais ces trois perfomances que venait d'effectuer le type acier venaient de me révéler une facette de sa personnalité que je ne connaissais absolument pas! Débarqués comme des fleurs pour être allés si loin me semblait si incroyable, mais pourtant vrai... Au travers de sa batterie, on pouvait ressentir des emotions qu'habituellement un bout d'acier tapant contre un autre ne revélait pas. C'est comme si en utilisant plusieurs fois ce bruit sourd, il arrivait à faire en sorte de le modifier avec la musique aux alentours pour qu'au final, chaque percussion ait un son différent. Et il fit pareil pour cette chanson Terrosienne. En harmonie parfaite avec le Melokrik, il n'accompagnait pas. Il s'occupait de la mélodie, aussi incroyable que cela puisse paraître. Le morceau était joyeux... Ou plutôt mélancolique. On ne pouvait pas vraiment deviner quels sentiments s'en dégageait. Heureux, triste? Il cherchait simplement à chercher sa voix au ciel, comme le ferait un morceau de guitare joué au coin du feu. Assez fort pour que tout le monde puisse l'entendre.

Il ne fallait pas beaucoup d'instruments pour produire un beau final, juste la touche d'originalité nécessaire pour pouvoir toujours plus impressioner son public. Même sans jouer, en trouvant cette idée je m'étais rendu utile. Quelque minutes plus tard, je conseillai aux Pokémon de ralentir de nouveau le rythme pour que le blondinet nous montre à son tour l'oeuvre qu'il souhaitait nous présenter. Chacun avait le droit de briller.

Mon bilan de cette soirée? Nous avions joué trois morceaux tous aussi différents les uns des autres. Un rapide, un lent, et un de nouveau enjoué. Vous savez quelle forme musicale prend le schéma de trois mouvements successivement Vif-Lent-Vif? Le Concerto.

Sans prétendre à être musicien, je venais de vous présenter le Concerto numéro Un de Kagerou et Cobalt.

[Eden Sovial]

Les quatre jeunes gens qui s’étaient joints au petit groupe d’enfants et de leurs Pokémons formaient maintenant un orchestre harmonieux, et ce malgré les différentes ethniques et culturelles dont ils faisaient partis. Mais dans le moment présent, il n’y avait plus aucune différence. Qu’ils soient Mizuhaniens ou bien Terrosiens, humains ou Pokémon… Chacun appartenait à la même « famille ». Juste pour une soirée… Mais lors de ce festival, le Kraknoix d’Eden choisit ce moment précis pour évoluer, dévoilant une nouvelle forme plus mobile et beaucoup plus gracieuse à son jeune dresseur. Son premier Pokémon venait d’évoluer. Et de ses ailes, la créature parvint à créer des sons jusque là inimaginables pour le garçon. Mais ce qui l’étonnait le plus, fut le fait qu’il puisse aussi les contrôler ! C’est ainsi que se termina sa seconde performance qui laissa la place à Yugo et son compagnon Rondoudou pour offrir une mélodie remplie de mystères mais tout aussi agréable à écouter… Puis vint le tour de la belle demoiselle aux chignons qui invoqua un magnifique Altaria. Toutes deux permirent à la foule de participer à cet évènement d’une remarquable façon puisqu’avec douceur, les voix les plus timides s’étaient jointes au chœur…

Et un nouveau silence s’installa. Eden ressentit comme une sensation de malaise dans la foule, comme si quelqu’un attendait qu’un autre prenne le relai pour lancer les festivités. Comme s’ils attendaient une nouvelle âme pour les guider. C’est alors qu’une demoiselle se détacha du groupe et avec sa maîtrise de la terre, parvint à créer une sorte de piano que sa Mimigal termina d’achever. Timidement, les premières notes s’élevèrent… Comme précédemment, ce fut le jeune homme aux cheveux blancs qui enchaîna après la performance de la fillette. Ce dernier s’était approché du Melokrik d’un des enfants et avec son aide, joua avec ses cordes ; le son qui en sortit était bien différent de ce que le Pokémon pouvait jouait et franchement, Eden approuva son idée. Le Mysdibule rejoignit le petit groupe en train de jouer et ensembles, ils offrirent une mélodie plus entraînante mais non désagréable pour l’évènement. Au contraire, cette transition rendait le moment un peu plus « joyeux » et après toutes ces belles mélodies qu’ils avaient offertes, celle-ci semblait être la bienvenue, après toutes ces prestations remplies de nostalgie…  

Doucement, le rythme diminua, indiquant qu’il était maintenant temps pour Eden et son Vibraninf de prendre le relai. La libellule se détacha des épaules de son dresseur et s’empressa de rejoindre la Sonistrelle afin de la solliciter, mais aussi le Melokrik à nouveau. Les deux créatures acceptèrent et s’approchèrent timidement du blondinet qui était toujours assis sur sa pierre, légèrement éclairé par sa lanterne. Le garçon laissa faire sa créature qui semblait savoir ce qu’elle faisait et ne put s’empêcher de sourire en remerciement pour l’aide que les deux nouveaux Pokémon allaient lui accorder.

James Last - Titanic "My Heart Will Go On" (Instrumental Orchestra)

Guidé par le Vibraninf, la Sonistrelle commença à « chanter » l’air connu et avec l’aide des ailes de la libellule, le son qu’elle produisit se rapprocha d’un son de flûte qui s’éleva alors vers le ciel. Eden accompagna la jeune Pokémon avec sa harpe, faisant glisser ses doigts le long des cordes. Cette fois-ci, il n’avait plus peur et avait pleinement confiance en lui. Mais il resta plus en retrait que d’habitude, préférant offrir ce moment de plaisance aux autres puisque maintenant, il devait laisser sa place... Doucement, elle termina sa performance pour laisser place à son camarade le Melokrik qui fit glisser ses membres le long de ses cordes pour offrir un son proche du violon, se basant ainsi sur l’air que la petite Mimigal avait créé quelques minutes plutôt avec sa dresseuse. C’est alors qu’un Ramboum intervint, donnant de légères percussions en arrière et ainsi, le mini orchestre fut rapidement guidé par les mouvements des ailes du Vibraninf qui le survola afin de créer un son harmonieux. Evidemment, la créature ailée veilla encore une fois à ne pas éteindre les lanternes qui montaient dans le ciel tout en aidant son petit orchestre improvisé à jouer pleinement.

Le Melokrik se laissa alors guider par les mouvements du Vibraninf qui modifiait avec aisance les sons pour créer une réelle sensation d’être plusieurs à jouer sur ce même morceau. Même le jeune homme se laissa faire et suivit les « ordres » de sa créature, voulant offrir un moment magique pour toutes ces personnes venues du monde entier. Eden ainsi que Vibraninf n’avaient perdu aucune personne lors de la tragédie de l’année dernière mais ces gens, oui. Peut-être des proches, des amis ou de simples connaissances… et il s’était porté volontaire (ou pas au début) pour les aider dans cette douleur. Et puisqu’il était maintenant là, il ne pouvait faire marche arrière. Alors il continua de jouer, se laissant guider par les ailes membraneuses de son compagnon qui gérait parfaitement les nuances et les tons. Puis doucement, le Melokrik cessa de jouer pour laisser place à sa camarade la Sonistrelle qui termina la prestation en douceur...

Eden, comme les autres Pokémon qui l’avaient accompagné pendant ces quelques minutes intenses, cessèrent alors de jouer, instaurant un silence. La pression venait de retomber et ils pouvaient maintenant tous souffler après leurs efforts. Cependant, il ne manqua pas de tous les remercier pour avoir participé à ce moment rempli d’émotion et de l’avoir accompagné, lui et son Pokémon. Puis il remercia aussi son Pokémon qui avait fait un travail remarquable ! Jamais il n’aurait pensé voir son Pokémon changer autant comme ça puisqu’au début il n’écoutait pas son dresseur. En fait, ils changeaient petit à petit… La libellule se lova contre son dresseur qui eut bien du mal à le tenir sur lui vu son poids et maintenant sa taille qui avait pratiquement doublé ! Mais il le calma rapidement puisque Yugo et Miku voulaient sûrement rejouer et le festival n’était pas tout à fait terminé…


[ Le morceau qu’ils jouent se situent entre 0 et 1:40 ^^ court certes, mais bon, j’ai monopolisé pas mal de « Pokémon » je trouve, pour faire dans la continuité du post de Yuki. Je suis désolée ! Sinon, voilà, concours terminé pour moi, c’était vraiment intense ! En tout cas, merci pour le rp et à bientôt !! ]

[Yugo]

Après que la jeune femme ait chanté sa chanson, le silence retombe sur la place. Il ne dure pas longtemps, mais pour moi, il me parait durer des heures, où je me demande ce qui va se passer par la suite. Et voilà qu'une petite fille sort du groupe d'enfant avec son mimigal. Avec une maîtrise de la terre que je trouve remarquable pour son jeune âge, elle crée deux plaques de terre, que son Mimigal s'empresse de décorer de fils de soie. L'instant suivant, la petite araignée commençe à jouer une douce mélodie, sur un air de piano, grâce à ses fils tendus. Je l'écoutait attentivement, fermant les yeux. Kimi et Amami m'imitèrent.

La musique terminée, le silence retombe très légèrement, puis le premier concurrent reprend la musique précédemment jouée, mais avec un autre instrument. Je regarde alors la Rondoudou pour essayer de penser à mon prochain tour, mais voilà que Kimi gigote sur mon épaule. Elle semble vouloir protester en silence du fait de ne rien faire de la soirée. Je lui souris et lui demande à voix basse si elle sait au moins quoi faire. D'un signe de tête, elle me fait comprendre qu'elle trouvera et que je dois lui faire confiance. Je lui souris et prend le petit Pokémon rose dans mes mains pour laisser le Pokémon oeuf au sol.

C'est au tour d'Eden de jouer, et Kimi semble encore plongée dans ses pensées. Un petit moment de panique s'installe. Mais depuis le temps qu'on se connait, je respire et me calme. Je sais qu'elle trouvera quelque chose dans les temps.

Et alors que le jeune homme termine sa prestation, Kimi cours au niveau du sac et attrape la petite flûte dans le sac puis me la tend. Je m'assois au sol, essayant de deviner où elle veut en venir. Elle cours, de ces petites pattes, près du Mélokrik, pour demander son aide, à son tour, puis vers le groupe d'enfants, où elle revient avec l'Osselait et son tambour, le Métamorph et le Pifeuil aux maracasses. Elle prend quelques secondes pour leur expliquer ce qu'elle attend d'eux, puis lance les attaques Par-Ici et Charme sur la foule, pour être sûre de capter toute l'attention nécessaire. Finalement sur un signe de sa part, je commence la mélodie à la flûte, accompagné de l'insecte, qui joue en pizzicato.

Je me rend compte alors que le Métamorph s'est transformé en ocarina adapté à la taille du Togépi. Les autres Pokémon ne sont là que pour l'accompagnée. Je comprend l'idée qui lui est alors passée par là tête. L'instrument donne une impression de féérie. En utilisant cet instrument, elle voulait faire comprendre que le passé est passé, et que l'avenir est encore à rêver, malgré les êtres chers qui ont disparus.

Une fois la chanson terminée, je rejoint Kimi, puis nous nous tournons vers les Pokémon qui nous ont aidé, et on s'incline en guise de remerciement, puis faisons de même devant la foule tout autour. Cela conclue donc notre participation au concours. Puis, silencieusement, nous nous asseyons à même le sol, attendant patiemment la fin de la cérémonie.

[PNJ]

Les chants s’estompèrent dans le silence de la nuit, éclairée seulement par les lanternes maintenant toutes allumées. Au loin, un son de cloche prit le relai de la troupe, sonnant les douze coups de minuit, bientôt suivit de plusieurs autres carillons et grelot. Tout le monde se tut, priant une dernière fois pour leur défunt. Ils savaient ce que ce signal signifiait… Il était maintenant temps de dire au revoir…


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Félicitations à tous, ceci clôture donc ce sujet de concours !

Vous avez tous fournis de très belles prestations, vous avez de quoi être fiers de vous ! Malheureusement, seulement deux d’entre vous pourrons recevoir un ruban, mais gardez bien en tête que vous êtes tous aussi méritant les uns que les autres !

Je posterais donc à la suite de ce message avec les résultats des délibérations des jurys pour la fin de l’événement. En attendant, si vous le souhaitez, vous êtes libres de vous lancer dans de nouveaux sujets d’événement (même si cela risque d’être délicat vu le peu de temps qu’il reste, malheureusement).

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