[ Clos ] [Event] Ouvrir la voie [Toko, Kuro]

[PNJ]

En cette belle soirée d’été, vous avez rejoint la cérémonie de la Danse des Lanternes de la Nouvelle-Gilnéas, comme tant d’autres avec vous. Le ciel est clair, les lanternes, qu’on vous a distribuées (ou vendues pour les moins scrupuleux) brillent de mille feux dans la procession, éclairant les visages des uns et des autres et apportant une touche de magie à la scène. Quelque part, aussi, ces lueurs réchauffent les cœurs de ceux qui, parmi la foule, ont perdu des proches.

Le principal inconvénient de cette foule, néanmoins, est qu’elle vous laisse assez peu de marge de manœuvre dans vos déplacements. Que vous l’ayez voulu ou non, vous avez été poussés vers le groupe rejoignant le centre-ville, un peu plus en hauteur. Voyant la masse qui vous sépare de la mer, ou de l’entrée des cryptes, vous vous résignez à profiter du spectacle depuis la colline.

[Toko]

Me voilà donc arrivée à la petite ville nommée Nouvelle-Gilnéas. J'étais vraiment surprise de voir autant de monde. Quand on m'avais dit, il y a quelques jours, que ce tenait en ce lieu une célébration pour commémorer les disparus, je ne pensais pas, à ce moment là, que tant de monde se déplaceraient.

Je suis arrivée à la Nouvelle-Gilnéas vers la mi-journée. D'ailleurs, pourquoi ce nom ? Tout ce qu'on me dit, c'était que l'ancienne était devenue un tas de ruines, et plutôt qu'essayer de reconstruire, une nouvelle ville à été reconstruite par dessus, tout bêtement. Il y avait un peu de monde, comme dans toutes les villes, mais rien qui me laissais présager tout cela. J'ai commencé par chercher une chambre dans une auberge, avec beaucoup de mal. Au bout de plusieurs heures, j'avais fini par en dénicher une sur le port. Elle était crasseuse, malodorante, sombre... Comme chez moi quoi. Je suis ensuite allée faire un tour en ville, Kuro sur mon épaule et Ryu dans mon ombre, comme à leur habitude.

Alors que le soleil se couchait, les gens sont sortis dans les rues et ont encombrées les voies. Je me rendis compte alors que je ne pourrais pas rentrer à mon auberge si je ne m'y dirigeais pas de suite. Je voulus passer entre deux personnes, pour commencer, mais j'eus du mal, avec le corbeau sur l'épaule. Je le remis donc dans sa balle, contre sa volonté. Je fis par la suite des mains et des pieds pour me frayer un chemin, tendant de temps en temps une main rapide et discrète vers une bourse. Le petit fantominus, lui, n'avait aucun de ses soucis là, lui. Je l'enviais alors à ce moment là. A un moment, un homme me bouscula contre un étal, plein de petite lanterne.

-Excusez-moi, jeune fille. Me dit-il. Vous avez perdu vos parents dans cette foule ? Voyant que je baissais une tête sombre, il lâcha. Je vois.

Il acheta une petite lanterne ronde, qu'il me donna en s'excusant encore, puis repartit dans la marée humaine. J'inspirai donc un grand coup, et repartis à l'assaut.

Le ciel était devenu noir d'encre. Pour ma part, je me forçais toujours un passage, tant bien que mal. J'étais rendu sur une petite colline qui semblait légèrement moins peuplée. Encore un petit coup de forcing, et je vis devant moi une foule assise tournée vers le centre de la ville. Je fus impressionnée par la populace présente, et me rendis compte que je n'avais pas avancée grandement vers le port. Je m'assis donc à mon tour, résolue de me diriger vers la bâtisse une fois la cérémonie terminée, la petite lanterne à la main. Et alors qu'une petite famille au grand complet me regardait tristement, Ryu fit son apparition, flottant au-dessus de ma tête, apportant des petits cris de surprise, et me laissant un petit rire amusé sur le visage. J'ouvris alors discrètement le petit sac où je mettais mes différents butins, et je comptais quinze bourses, toutes plus ou moins pleines. Je ne pus m'empêcher un grand sourire de satisfaction se dessiner sur mon visage, mais c'était risqué de travailler autant, pensais-je alors. Et je me promis de ne plus rien faire de ce genre pour cette soirée.

[Kuro]

Kuro errait depuis longtemps en Erasia avec sa Mangrif fidèle et puissant à ses côtés. Chitsume, une mangrif au poil blanc pur et au marques d’un rouge sanguin absolument inoubliable, était le Pokémon le plus noble et loyal en ce monde sauvage et récemment perturbé par des forces inconnues à l’homme depuis peu. Ces forces primales avaient récemment dévasté le monde, causant la mort d’innombrables innocents et la destruction de nombreuses familles, un événement que personne n’oublierait et ne semblait vouloir oublier.

Le jeune homme habillé d’un long manteau, autrefois blanc mais aujourd’hui plutôt d’un gris cendré, continua à s’avancer à travers les allées aux abords de Nouvelle-Gilnéas, apposant sa main sur les murs nouveaux qu’arboraient les rues de cette ville, récemment réparée après le dernier grand désastre. Ses doigts lentement tombèrent le long du mur qu’il trouvait incroyablement bien construit et il savait que tout devait être différent avant, il regarda Chitsume d’un regard incertain. « Est-ce que l’on est déjà venu ici Chitsume ?... » Il la regarda et lorsqu’elle lui répondit que ce n’était pas le cas il la remercia avec un léger sourire, caressant la tête douce du Pokémon pour la remercier de sa réponse.

Kuro lui-même n’était pas sûr de ce que son passé lui réservait et cella était dû à son amnésie qui l’affligeait depuis maintenant plusieurs années, accompagnée de nombreuses violentes migraines et douleurs. Son dos arborant une profonde cicatrice qui ne voulais pas se refermer et cette dernière se rouvrait de temps en temps pour ne lui causer que des soucis. Mais cet évènement Mizuhanien avait en un sens un effet cathartique sur le jeune homme. Les nombreuses lanternes offertes aux morts, ces personnes maintenant rien de plus que des inconnus innombrables et silencieux mais toutefois connues de tous d’une façon collective. Le passé de Kuro était pareillement une chose dont la présence n’est pas doutée, mais dont tout est inconnu, dont il ne connaissait que très peu de détails. Il espérait, qu’à travers cette cérémonie, qu’il trouverait une forme de paix intérieure.

En mettant pied dans ce que l’on pouvait appeler le centre-ville de Nouvelle Gilnéas,  Kuro se mit à observer autour de lui pour voir ce que tout le monde faisait ici et comment ils se comportaient. En les regardant il remarqua  très rapidement que tout le monde possédait une lampe d’une façon ou d’une autre. S’approchant assez docilement d’un homme qui semblait distribuer ces dites lampes, il acheta la première lampe qui lui plut à lui et à Chitsume. En prenant cette dernière ; il l’observa avant que le marchand lui alluma la bougie en son sein.

Le cylindre blanc s’emplit soudainement de lumière et il sourit un peu et observa la réaction émerveillée de Chitsume qui continuait d’observer cet objet lumineux qui lentement se mit à flotter et à chercher à joindre les étoiles. Il prit la longue ficelle qui était attaché à la base de la lampe et il laissa flotter dans les airs un peu en la tenant de façon sure. Après avoir remercié le marchand, Kuro se mit à marcher le long du fleuve et à mesure qu’il marchait, il passa la ficelle a son Mangrif qui semblait tout bonnement heureuse de tenir ce nouvel objet dans ses main. Kuro, de son coté, s’attarda sur le merveilleux coucher de soleil qui éclairait les murs de nouvelle Gilnéas.

Une fois le soleil couché, Kuro se dirigea lentement vers une colline un peu à l’écart de la ville elle-même et regarda l’ensemble de la foule qui s’était assise sur le bord de la colline et il décida de joindre avec plaisir. Chitsume se mit à gravir la colline toute heureuse avec sa lanterne tandis que Kuro, dans son long manteau en cuir, inconscient de la richesse qu’un tel manteau de cuir ouvrait semblait montrer suivit a quelque pas de distance. Il n’avait pourtant pas d’or et encore peu de provisions malgré cette apparence trompeuse. Ses longues années de recherche ayant lentement épuisé ses ressources. Il s’approcha du sommet de la colline et il observa la beauté de la ville ressuscitée, encore légèrement impressionné par l’innombrable histoire sur la vie dans cette ville après le Cataclysmique événement qui l’avait frappé. Il était complètement impressionné par cette volonté de reconstruire sans rejeter le passé. Il continua d’observer la ville, un sentiment de culpabilité grandissait dans son subconscient et il se penchait contre un arbre, Chitsume assise sur les racines, appréciant les lumières qui dansaient dans les nombreuses rues de la ville qu’ils surplombaient.

[PNJ]

Tandis que vous admiriez la ville et la mer, toutes illuminées par les lanternes, et que vous laissiez vos pensées vagabonder au son des chants qu’on peut entendre résonner de plusieurs endroits, vous observez rapidement les personnes autour de vous. Flamenois, Nalciens, quelques Tenkeiens descendus du continent flottant pour l’occasion. Votre regard se pose alors sur une femme en kimono magnifiquement décoré. Alors que vous ne la quittez pas des yeux et admirez son habit, elle disparaît pourtant.

Sans un cri, sans le moindre bruit et sans que personne d’autre ne s’en aperçoive, elle vient de s’évaporer sous vos yeux, ne laissant derrière elle qu’un petit sac à main que vous ramassez tant bien que mal.

Allez-vous chercher à retrouver la dame pour lui rendre son bien, ou préférez-vous passer votre chemin pour le moment, persuadé que vous avez rêvé cette disparition soudaine ? Le choix vous appartient, mais cette personne ne sera peut-être pas la seule à se volatiliser dans la foule dense.

[Toko]

Sous les regard terrorisés aux alentours, je me retins d'éclater de rire. Ryu, lui ne se retenait même pas de rire, avant de disparaître à nouveau. Je laissais échapper alors un rire que j'étouffais du mieux que je pouvais, avant de me lever pour changer de place. Je n'aimais pas attirer l'attention, et ce petit spectacle allait briser mes intentions. Je tentais alors de me frayer un chemin, tout d'abord entre les personnes qui avaient assisté à la scène et qui se poussaient devant moi, puis en donnant des coups de coudes pour écarter les gens sur mon passage.

Après un bon quart d'heure, et une distance d'une dizaine de mètres seulement, je décidais de grimper dans un arbre, renonçant à trouver une place correct pour assister à la soirée. Je grimpais donc un peu, mais à cette hauteur, je ne voyais pas grand chose. je grimpais donc encore, et m'arrêtai quand je pensais avoir dépassé les deux mètres de hauteur. De mon nouveau point d'observation, la foule était une marée mouvante en constante agitation, la pénombre donnant une impression d'unité générale. Toutes ces lanternes qui imitaient le reflet des étoiles, ainsi que les piaillement des jeunes femmes hystériques et les pleures des bambins étaient les seuls signes de vie véritables de cette mer obscure. Les lueurs proches étaient principalement des couples, mais à de petites distances, je m'efforçait d'entraîner mon regard aux petits détails. Ici, un gamin embêtait son petit frère, avant que sa maman le gronde. Plus loin... un petit enfant avait perdu sa maman.  Mais il y avait toujours quelqu'un assez bête pour s'apitoyer sur le pauvre chérubain en pleurs, c'en était navrant, de voir ça. Mon regard fut attiré sur la droite par un jeune garçon qui essayait de faire les poches à une jeune femme, mais il se fit repérer par un badaud et était finalement parti en courant les mains vide. Ah! les débutants, c'était triste de voir des imbéciles pareils, qui ne faisaient rien correctement.

Et alors que je suivais une jeune femme qui semblait alléchante, avec un petit sac loin d'être dans le besoin, le Fantominus apparu devant moi pour me faire des remontrances. Je lui souriais gentiment.

"Mais non, c'est pas ce que tu crois."

Et je le poussais de la main pour rechercher ma proie... la jeune femme. Je la retrouvais assez facilement, ais celle-ci disparut aussitôt. Je la regardais abasourdie, apparemment personne ne s'était aperçut de ça. Je me tournais vers le Pokémon un instant.

"C'était un fantôme... hein?" Dis-je avec hésitation.

"Je ne pense pas, souffla-t-il dans mon esprit. Je le saurai si elle en était un, non ?"

Je descendis donc de l'arbre en vitesse, bousculant un gros homme au passage, et courus sur le lieu. Tout ce que j'y trouvais était un petit sac en cuir finement décoré. La voix de Ryu repris.

"En plus les fantômes ne laissent pas traîner leurs affaires."

Je me penchais doucement, mon coeur battait la chamade. Qu'y avait-il dedans ? Un homme me poussa et je tombais en avant. Je me retournai aussitôt, et l'homme s'excusa poliment. Bon j'étais sur le sac maintenant, autant le ramasser.

[Kuro]

Kuro, au sein de cette foule gens paisiblement en train d'attendre le début des cérémonies, se mit au sol avant d'ouvrir ses jambes,laissant la Mangriff, assez contente de pouvoir se reposer, se mettre entre ses jambes pour que Kuro lui caresse la tête. Il souriait quand elle vint s'installer et il passa sa main dans le poil blanc et magnifique du Pokémon puissant et empli d'amour envers son maître. Elle ronronnait un peu et ceci laissa à Kuro le temps de se perdre dans la foule, laissant ses yeux guider ses pensées.

Il vit en premier un vieil homme au corps flétri et aux yeux noirs. il avait une simple lanterne à ses pieds, dont la lumière semblait comme toute autre lanterne. Mais pour ce vieil homme, ses yeux se rivaient sur la flamme. il se pencha et souleva la lanterne et la tint contre son cœur. il avait certainement perdu quelqu'un et au vu de la Pokéball à son cou, Kuro assumait qu'il devait avoir perdu son précieux partenaire Pokémon.

Il en vit beaucoup, certains communs, certains rares mais pas inconnus au Nalcien vagabond. Mais il vit certains de ces Pokémon pour la première fois. Au loin la Mangriff aperçut un petit Abo et elle allait grogner mais Kuro le remarqua rapidement. “Shhhhh...Calme-toi ...Sois intelligente, il ne t'a rien fait….Et si tu le touches je crois que tu risque de lui faire trop de mal vu ta force.”


Elle grommela et se posa fermement au sol pour tenter de montrer qu'elle boudait. Il souriait et se mit à se relaxer aussi un peu. Ses yeux se remirent à explorer la foule et il suivit des yeux, pour un petit moment, une personne qui semblait très observatrice aussi, elle s'approcha d'un arbre avant d'y grimper et s'y percher. En effet ceci devait être le meilleur endroit pour voir le spectacle que serait la cérémonie.  Il souriait en pensant  à ce que cette cérémonie pourrait être mais il préférait attendre et voir. En partant de la personne perchée dans l'arbre il se mit a observer une autre personne. Des enfants cette fois, un rayon de joie lors de cette sombre occasion. Tandis que les adultes pensaient aux morts, les enfants semblaient célébrer la vie. Chassant un Grahyena assez agile mais qui semblait très gentil avec les enfants. Ceci fit sourire Kuro qui se leva lentement pour se dégourdir les jambes.

“Allez... Allons marcher un peu.” Il sourit et il se tourna vers la foule. ses yeux se posèrent pour un moment sur une personne, une jeune femme d'apparence complètement banale et au sac particulier. Il la fixa sans savoir pourquoi et d'un coup il vit la jeune femme se volatiliser en un instant. Il eut un soudain malaise et se sentait mal. Il regarda autour de lui avec l'envie de hurler mais il ne voulait pas briser cette paisible atmosphère. Il se mit à courir assez rapidement vers le lieu et la disparition quand soudainement il rentra dans une autre personne et tomba au sol un moment. “Gah !”

“Excusez-moi..urgh.” Il se releva et il dirigea son regard vers la personne qui s'était perchée sur l'arbre plus tôt. “Excusez-moi pendant que je vérifie quelque chose.” il se tourna vers sa Mangriff. “Essaye de la trouver…”

Chitsume hocha et se mit à renifler mais ne trouva rien là où la femme était mais elle suivit la femme qui était tombée en impactant Kuro et elle se mit a grogner. Kuro accourut.”Hé ! ..Lâchez ce sac, il n'est pas à vous !” Il la dévisagea et la Mangriff puissante bloqua la femme. “Je compte rendre le sac a la femme… et vous ?” Il semblait très douteux des intentions de la personne.

[Toko]

L'homme qui m'a bousculé commença par s'excuser. Quand à Ryu, il s'était caché par réflexe dans mon ombre. Le nouveau venu se contnta d'ordonner à son Pokémon de chercher des traces de la disparue. Je ne connaissais pas cette race de créature, mais elle ne ressemblait pas à un chien pourtant. Et à mon étonnement, la créature s'accroupit et suivit l'odeur jusqu'à moi, alors que je me relevai avec le sac de la jeune femme. Le pokémon décida de me coincer sous son poids, mais j'utilisai toute ma force pour le bousculer à mon tour.

Son maître me regarda un court instant en silence, avant de m'ordonner de lâcher le bagage d'une façon assez sèche. Il se prenait pour qui lui ? Alors que je le regardais d'un oeil suspicieux, il rajouta "Je compte rendre le sac a la femme… et vous ?” comme pour se justifier.

Je sentais le petit fantôme qui surveillait depuis mon ombre chaque geste de l'individu, prêt à apparaître et utiliser ses pouvoirs au moindre signe de danger. La foule autour de nous commençait à nous dévisager tous les deux, croyant sûrement qu'on voulait ruiner la fête avec un combat de Pokémon. Je n'aimais pas attirer ainsi l'attention sur moi. Je me tournai alors vers les personnes autour de moi et , prenant un air gêné, m'excusa et les rassurèrent, en prétendant une dispute entre frères et soeur sans conséquences. Puis je me rapprochai alors de mon soi-disant grand frère. Je pris quelques instants pour glousser doucement, avant de répondre simplement :

"Moi aussi je veux la retrouver" Puis en ouvrant le sac en grand, je rajoutai : "Je cherche juste une piste."

Le fantôme, pendant ce temps prit tout de même la peine de me dire dans mon esprit :

"Tu ne devrais pas faire ça."

Il savait bien pourtant quels étaient mes intentions, sans même que j'ai à lui epliquer, et ce que je trouvais dans le contenant m'y engagea encore plus. En effet, sous une feuille manuscrite - je ne savais pas lire donc j'ignorais totalement le bout de papier - je trouvai un miroir au dos en argent, une petite boîte remplie de poudres colorées, sûrement tirées de divers plantes et qui servaient, selon moi, de maquillage. A ma connaissance, ce genre de produit se revendaient très bien et à une belle somme auprès des brocanteurs. Le sac en lui-même avait de la classe, mais je me contentai de mettre le petit coffret discrètement dans ma manche gauche, quant au miroir et le sac, je ne pouvais pas les prendre de suite sans attirer des question de l'homme. Je me tournai alors vers l'inconnu et lui tendis donc le sac de la main droite, tandis que la gauche attrapai le mien dans mon dos pour y mettre le petit butin parmi les nombreuses bourses volées depuis le début de la journée. Puis je décidai de garder ma main droite près de la petite statuette de Dracaufeu attachée au bassin et qui posai contre ma jambe.

[PNJ]

"Hé !"

Les deux jeunes se retournèrent et aperçurent la femme en kimono qu'ils venaient de perdre de vue. Apparemment inquiète, elle courait - tant bien que mal, à contre-courant de la foule et dans sa lourde tenue d'apparat - pour les rejoindre, suivie par un Séléroc. Lorsqu'elle arriva devant eux, elle se tenait le ventre comme pour réprimer un point de côté. Bien qu'essoufflée, elle garda une voix posée qui ne pouvait cacher son niveau de noblesse ou d'éducation.

"Ex...excusez-moi, c'est mon sac que vous tenez."

Elle pointa du doigt la pochette qu'avait attrapée Toko, attendant qu'on lui rende son bien. Pendant ce temps, le Pokémon Lune s'amusa à téléporter les possessions de Kuro sur le sol.

"Non, Luna ! Arrête ça ! Je suis affreusement confuse", s'excusa-t-elle auprès du Nalcien en l'aidant à ramasser ses affaires. "Ce Séléroc est le Pokémon de... mon défunt mari. Et je n'ai aucun contrôle sur lui... C'est lui qui m'a téléportée à cinquante mètres il y a quelques instants. Sans mon sac... Pourriez-vous me le rendre, s'il vous plait ?"

Mais alors qu'elle souriait gentiment à Toko, le Séléroc incontrôlable utilisa de nouveau sa télékynésie, faisant chuter au sol les bourses amassées par la voleuse. Voir tant d'argent appartenir à une si jeune fille laissa à la noble peu de doute sur ses activités... Son ton se fit immédiatement glacial et ses yeux vifs.

"Rendez-moi ce sac. Et j'espère qu'il n'y manque rien, car j'ai d'autres Pokémon bien moins récalcitrants que Luna s'il faut que je le récupère par la force."

D'un geste précis, elle arracha la sacoche des mains de la Nalcienne et jeta un œil à son contenu. Avant qu'elle ne puisse faire remarquer qu'il y manquait ses cosmétiques, Toko s'était éclipsée dans la foule sans demander son reste.

"Hmpf. J'aurais dû la faire arrêter. Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait de telles racailles dans un événement aussi douloureux que celui-ci ? Peu importe. Encore une fois, je vous présente mes excuses pour le dérangement, jeune monsieur."

La dame élégante s'inclina bas devant Kuro, avant de reprendre sa route parmi les personnes venues veiller leurs morts.

[PNJ]

La première lanterne

La fête avait déjà duré plusieurs heures, quand le son puissant d’une trompe se fit entendre à travers la Nouvelle-Gilnéas, invitant tout un chacun à se mettre en position pour le grand final : la libération des lanternes. Les prières cessèrent. Les uns après les autres, les participants trouvèrent le meilleur endroit pour eux pour voir le ciel ou la mer. Et finalement, la première lanterne s’envola.

Elle fut suivie par des milliers d’autres, tandis que certaines étaient déposées délicatement sur la mer pour être emportées par les vagues vers le large. De plus, afin que la ville ne reste pas dans le noir en attendant l’aube, les porteurs de lampions incapable de voler vers le ciel ou de flotter sur l’océan purent trouver de nombreux socles où les installer, prévus à cet effet par les habitants de la ville Mizuhanienne.

Portés par l’émotion et la beauté de la scène, les participants se mirent à chanter un dernier hommage à leurs disparus, et les mains s’attrapèrent, entre famille, entre amis, entre inconnus. Tous réunis pour cette prière.

Une ombre apparut cependant dans le ciel, au milieu des lueurs. Il était impossible de ne pas la distinguer clairement avec toutes les lanternes qui lui volaient autour. Une clameur se fit entendre

« C’est Giratina ! Vite, baissez la tête ! »

Oracion

De fait, tous les Érasiens connaissaient les légendes entourant le Renégat, en particulier celle qui prophétisait que quiconque croisait le regard de l’Entité se verrait conduit de gré ou de force dans le Monde Distorsion pour y subir une éternité de châtiments. Lors des cérémonies funèbres, seul le défunt devait avoir les yeux vers le ciel ; ainsi le guide des âmes savait immédiatement laquelle il devait conduire vers l’Au-delà, le monde des morts, l’eden ou la réincarnation, selon les croyances.

Les habitants du Vieux Monde s’inclinèrent les uns après les autres, avec crainte ou respect. Les Midgardiens, moins au fait de ce mythe local, hésitèrent un temps avant d’imiter leurs collègues du monde d’En-Bas. Il n’était pas uniquement question de superstition, mais de traditions et de respect de l'autre et de ses croyances.

Le Pokémon Légendaire observa la foule un instant, puis poussa un cri, à la fois puissant, et doux, qui ébranla toutes les lueurs dans le ciel, sur la mer, et dans le cœur des gens. Il étendit ses ailes membraneuses, survola la ville, puis s’éloigna vers l’horizon, en direction de la mer, vers l’Est. Docilement, les lanternes flottantes et volantes suivirent leur Guide, tandis que les plus aventureux des humains relevaient la tête pour regarder leur départ. Après de longues minutes, elles disparurent dans la lumière de l’aube, tandis que le soleil apparaissait au large.

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Ce message marque la fin de l'événement, tous les messages postés après seront notés sur trois points, comme des messages normaux. N'hésitez toutefois pas à continuer l'histoire et à me solliciter si vous avez la moindre question !

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