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Message par Serafeim Mar 24 Oct 2017 - 19:00

[ Contrainte n°1 : insister sur la description des lieux et des personnages ]

[ Partie 1 / Partie 3 ]

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Never Give Up !

Prisonnier du monde d’en bas, Serafeim désespéré de retourner chez lui, là-haut. La monture qui l’avait accidentellement fait descendre était morte, écrasée lors d’un atterrissage raté et sans Pokémon oiseaux dans ses poches, c’était peine perdue. Il avait espéré que des guerriers midgardiens se seraient mis à sa recherche mais visiblement non. En même temps… retrouver un pauvre petit homme dans un immense continent… Mais il avait espéré !  Malgré l’imposante chaleur qui s’abattait sur les terres flamenoises depuis quelques jours maintenant, le guerrier arriva dans une bourgade après des heures et des heures de marche. Les routes n’étaient pas pavées et la boue collait aux chaussures, la brume semblait s’épaissir de plus en plus, bref ce n’était pas très accueillant mais malgré cela, il puisa dans ses dernières forces avant de se laisser tomber d’épuisement contre un mur. Les effluves qui passaient à travers des trous dans les planches de bois étaient désagréables ; ça empestait à la fois l’alcool mais aussi cette odeur de transpiration insupportable… Serafeim aurait voulu vomir sauf qu’il n’avait rien mangé depuis un moment, aussi rien ne pouvait sortir. Eveillé à moitié, il observa les gens passaient et constata que la plupart étaient des hommes qui le regardaient avant de disparaître, le jugeant sûrement. Aucun ne semblait vouloir lui venir en aide. En même temps, qui viendrait aider un étranger ? Epuisé, vidé de toute son énergie, Serafeim ferma un œil, puis un second avant de sombrer dans un profond sommeil. Son corps glissa contre le dossier de fortune…

Au début lourd, son corps devint plus léger et inconsciemment, Serafeim eut l’impression de voler. Malheureusement, ce doux rêve qu’il faisait s’acheva quand il sentit que quelque chose n’allait pas. Encore faible, il ouvrit les yeux et constata que la nuit était tombée. En fait non, c’était là sa première impression mais il réalisa bien vite qu’il n’était plus dans la vile des alcoolos mais dans une pièce humide et très peu éclairée. Le guerrier se releva avec difficulté et le bruit d’un son métallique lui fit comprendre qu’il était enchaîné. L’odeur désagréable sentit quelques heures plutôt revint, se mélangeant avec d’autres odeurs toutes aussi dégoutantes. Tendant de retirer la chaîne à sa cheville gauche, Serafeim entendit des bruits et comprit qu’il n’était pas seul : d’autres personnes étaient dans le même état que lui, aussi bien des femmes que des hommes, des enfants aussi. Ils étaient tous sales et portaient les mêmes habits déchirés. D’ailleurs, le blond remarqua à ce moment qu’il était comme eux, qu’on lui avait retiré tous ses ornements, ses vêtements pour les remplacer par des tissus déchirés, que ses cheveux étaient détachés.

Aucun son ne sortit de sa bouche sèche. Les autres le regardaient comme une curiosité. Pour la première fois, Serafeim eut peur et éprouva de la pitié. Il ne s’était jamais retrouvé dans un état de pauvreté depuis qu’il était dans la garde Torcanienne. Pour la première fois de sa vie, il était vraiment seul. Soudain, un bruit de craquement retentit et aussitôt, les prisonniers se recroquevillèrent sur eux-mêmes, tremblants de tous leurs membres. Cette attitude intrigua le garçon qui aussitôt comprit quand la porte s’ouvrit. Un homme d’une carrure imposante se dressa dans l’ouverture avant de s’avancer et de donner des coups de pieds aux enchaînés. Un second entra, plus petit et moins musclé que son ainé. Il portait un sac sur son épaule et le laissa tomber au sol avant de donner un coup de pieds dessus pour que l’intérieur se renverse sur le plancher humide ; le pain qu’il contenait roula quelques centimètres et Serafeim vu le regard des autres : si on leur donnait l’ordre, ils pourraient très bien se jeter dessus, se battre pour obtenir le plus gros ou le plus possible. Le petit baratina quelque chose en erasien et forcément, Serafeim ne comprit rien. L’instant d’après, la porte se referma et les prisonniers s’échangèrent des regards. Une étrange tension régna dans le cachot provisoire. Et sans comprendre, des mains se jetèrent sur les morceaux de pain. C’était une véritable mêlée, il y avait des cris, des pleurs, des morceaux de peaux arrachées rien que pour un morceau de pain. Par chance, l’un d’eux « roula » vers le blond qui n’hésita pas une seconde à le prendre. Son trophée en main, Serafeim partit se mettre dans un coin, serrant son repas contre sa poitrine tout en regardant ces affamés se quereller. Mais l’espace d’un instant, il se demanda s’il ne fallait pas mieux le manger. Maintenant. Alors il le rongea, avala de grands morceaux pour le terminer au plus vite avant que l’un des prisonniers ne tente de lui reprendre…

Les cris cessèrent au bout de quelques minutes, les plus forts avaient réussi à récupérer leur repas, tandis que les plus faibles les enviaient en bavant. Serafeim, le dos collé contre un coin, les regarda afin de distinguer lesquels ils devaient éviter. En fait non, ils étaient tous à éviter puisque certains présentaient des blessures importantes, pas du tout traitées et les plaies semblaient infectées. L’équipage ne prenait même pas le temps de les guérir… Ou alors ils étaient dans cet état quand ils avaient été récupérés… Luttant contre la fatigue de la pseudo digestion, Serafeim se demanda alors ce que ces brigands avaient fait de ses affaires. Et Naboris ? Quel idiot, il avait pensé seulement à lui et avait complètement oublié son Pokémon… Etait-il sur le bateau ? Ou était-il resté sur la terre ferme ? Essayant de se dire que tout ira bien pour lui, Serafeim ferma les yeux et ne les rouvrit pas.

Jusqu’à ce qu’un cri réveille alors toute la prison. Une femme aux cheveux gras et aux mains abimées se mit à crier, adoptant une attitude de fuite. Aussitôt, les autres enchaînés autour d’elle firent pareil. Réveillé brutalement, Serafeim essaya de trouver la cause de cette soudaine crise d’hystérie et faillit recracher son déjeuner/diner bref son morceau de pain quand il vit le corps gisant d’un enfant, rongé par des asticots. Vu son état, cela ne datait pas d’hier… Rapidement, la lourde porte s’ouvrit et des membres de l’équipage s’occupèrent du cas. Lorsque le corps disparu, un maître de l’eau aspergea le plancher d’eau et en profita pour faire de même avec les prisonniers, baragouinant des paroles. Mouillés et tremblant de froid, les esclaves encore en vie durent se réchauffer par leurs propres moyens…

La traversée fut longue, très longue et c’était pratiquement les mêmes choses qu’il s’était passé. Observateur, Serafeim repéra les plus vicieux du groupe, ceux qui combattaient pour survivre en attendant leur sort prochain et les autres, ayant déjà abandonné tout espoir. Et puis il acquit une ouïe plus fine ; il repéra les bruits de pas lents des plus rapides, annonçant généralement un couic dans la navigation. Il sut aussi interpréter les gestes et les regards que certains se lançaient quand ils pouvaient entendre derrière la porte. Visiblement, avant sa venue sur ce bateau, certains avaient entreprit de quitter le navire au bon moment pour retrouver leur liberté. Au début, Serafeim avait perdit tout espoir mais il s’était rappelé pourquoi il faisait tout ça. Il avait un but lui aussi, un devoir à accomplir. Alors dans son coin, il analysa et attendra le bon moment…

Qui arriva bien vite. Serafeim, de sa prison partagée, ne sut ce qu’il se tramait dehors mais il pouvait entendre que les pas étaient plus lourds et insistants sur certains endroits. Il en déduisit que le bateau s’était sûrement arrêté dans le port d’une ville et l’équipage le chargeait en marchandises et autres provisions pour une prochaine escale. Il remarqua également de l’agitation chez certains prisonniers et les choses se passèrent très vite ; cachant leur maîtrise élémentale, ils parvinrent à se dégager de leurs liens et n’hésitèrent pas à se jeter sur le pauvre garde qui était venu faire sa ronde, le rouant de coups. Amoché de partout et le visage ensanglanté, le garde s’écroula sur le sol permettant aux prisonniers de s’évader. Les plus faibles se jetèrent sur le corps pour y trouver quelque chose sous la dent, limite prêts à dévorer la chair de ce pauvre homme. Mais Serafeim n’était pas un faible. Il inspira un grand coup, usa de sa maîtrise du feu pour faire fondre suffisamment un chainon pour se libérer. Le blond veilla à ne pas prendre le même chemin que les autres, car vu le boucan qu’ils faisaient, ils allaient attirer l’attention de l’équipage.

Il ne connaissait rien en bateau et trouver la sortie dans ce labyrinthe l’épuisa grandement. Tant qu’il ne tombait pas sur un membre de l’équipage, c’était tout bon. Malheureusement, il entendit de l’agitation venant dans sa direction. Le cœur battant, il se demanda si le mieux n’était pas de retourner dans sa cellule et attendre d’être vendu ou n’importe plutôt que de se faire tabasser pour avoir tenté de s’échapper. Non, ce n’était pas le moment d’être défaitiste ! Il avait encore suffisamment de force pour tenter !  Serafeim prit le temps d’observer les lieux pour se cacher mais ne trouva que des mallettes, des caisses et des vases remplis. Mais par chance, il y avait un hublot d’ouvert ! Le guerrier s’approcha et ne vit que de l’eau. Tant pis, c’était le tout pour le tout. Sans aucune hésitation, il se jeta dans la mer.


Lorsqu’il reprit connaissance, Serafeim était allongé sur le sable. Encore sous l’émotion de son escapade, il se redressa avec difficulté et rampa pour se mettre à l’abri. Une fois dans un creux de la falaise qu’il jugea suffisamment profond pour être caché, il put reprendre son souffle et constater qu’il était vivant… Avec quelques blessures superficielles mais il était vivant… Pas libre car il savait que l’équipage avait perdu un de leur esclave, lui au moins, peut-être plus et qu’ils seraient à leur poursuite. Et puis avec ces vêtements reconnaissables entre tous, ce n’était pas gagné… Le mieux serait que Serafeim reste caché un petit moment, le temps que cela se calme…  

Après quelques heures de repos, Serafeim entreprit de quitter sa cachette provisoire et de s’engouffrer dans les bois pour chercher à manger… Son instinct de survie prit le dessus et il s’arma d’un bâton qu’il avait partiellement taillé avec une pierre pour s’aventurer dans ce lieu inconnu. Le silence s’était rapidement installé en cette nuit dégagée, la Lune, pleine éclairait bien les environs, ce qui aida légèrement le jeune homme dans sa progression. Malheureusement, la faune sentit sa présence et il devint difficile pour lui de chasser. Tout ce qu’il trouva, c’était des fruits. Serafeim retourna dans sa cachette et commença son piteux repas…

Le lendemain, dès le lever du jour, il recommença la même opération et y voyant plus clair, il entreprit de ramasser des brindilles, des feuilles… tout ce qu’il jugeait intéressant pour son séjour passager. La chasse devint plus facile aussi. Puis un moment, son regard croisa celui d’un Pikachu. La souris jaune observa l’humain, l’humain observa l’animal. Puis finalement le blond baissa son arme et changea de route. Ils se recroisèrent plusieurs fois et à chaque fois, Serafeim ne brandissait pas son arme. Un lien étrange se tissa entre eux, et puisqu’il ne pouvait parler à un Pokémon, qu’importe la langue employée, Serafeim interpréta les gestes et faits du Pokémon qui l’aidait à survivre dans cet environnement.
   
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Message par PNJ Sam 28 Oct 2017 - 14:31

[Message d'intervention suite à la demande de Serafeim ici]

Tandis que le Pikachu suivait cet humain inconnu à travers la forêt, lui-même était suivi par d'autres souris électriques un peu curieuses. Quel était donc cet étrange manège de la part de leur congénère ? Puis, un craquement dans un arbre résonna juste au-dessus d'eux, et les Pikachu se dispersèrent à coup de Vive-Attaque, juste à temps pour éviter le Pomdepik qui s'écrasa au sol.

[Il n'y avait aucun nouveau Pokémon à découvrir aux Bois Cachés !]
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Message par Serafeim Ven 3 Nov 2017 - 20:15

[ Contrainte n°8 : Retourner dans son passé ]

[ Partie 2 / Partie 3 ]

Un nom

Malgré sa mésaventure, Serafeim s’était rapidement adapté à la faune et flore de l’île sur laquelle il s’était échappé. Cependant, il n’avait aucun moyen de savoir si les pirates étaient à sa recherche ou s’ils avaient tout simplement abandonné et quitté la région pour éviter des ennuis. Le mieux était encore d’attendre. Mais combien de temps ? Le garçon avait quitté sa grotte située sur la plage pour se créer un abri dans les bois avec les moyens du bord et son envie de survire dans ce cauchemar. Alors qu’il chassait, le temps se dégrada et le déluge tomba sur l’île contraignant habitants et Pokémon à rentrer dans leur habitat. Revenant bredouille, Serafeim se contentera de fruits pour le diner. Blotti dans sa maigre cachette, le Midgardien se demanda combien de temps il allait bien pouvoir tenir dans cet environnement… Par ailleurs, Serafeim s’était fabriqué une lance où il avait pu tailler la pointe afin de s’en servir comme une arme pour se défendre que pour chasser. La pluie s’abattit sur son abri d’infortune où les gouttes ruisselèrent le long des troncs, d’autres traversèrent les larges feuilles qui lui servaient de toit. C’était pitoyable mais c’était là ce qu’il avait pu construire. Serafeim dégusta son maigre repas, sous le regard du Pikachu qui se trouvait en face de lui, sous une feuille suffisamment large pour l’abriter. Depuis qu’il avait échoué sur la plage, depuis qu’il s’était retrouvé dans les bois, cette petite souris jaune n’avait cessé de le quitter, le suivant de loin comme de près dans ses moindres déplacements. Serafeim l’avait suffisamment observé pour comprendre que ce Pikachu ne lui voulait aucun mal. Aussi, épuisé de n’avoir rien de consistent à se mettre sous la dent, le blond s’allongea sur son lit d’infortune, et tenta de s’endormir…


La pièce était humide, poisseuse et elle empestait l’odeur de peur. L’enfant était seul dans son coin. Pour passer le temps, il pouvait compter les anneaux métalliques qui composaient sa chaîne ; il les avait comptés une fois, deux… des centaines de fois et le nombre était toujours le même. Parfois, il se rassurait en se disant qu’il y en avait pleins et des fois moins, lui rappelant alors qu’il ne devenait pas fou. Parfois, la porte s’ouvrait et un homme immense entrait pour emmener l’enfant dans une autre pièce. Elle était plus lumineuse et il y avait toutes sortes de fioles et livres tout au tour. Il y avait aussi cette grande table au centre où on l’allongeait avant de l’enchaîner, encore, des bras aux pieds. Là aussi, l’enfant avait compté les anneaux métalliques mais le nombre changeait souvent. Est-ce parce qu’il grandissait ? Ensuite, on lui chantait quelque chose, les mots étaient étranges et ne semblaient rien vouloir dire mais les paroles pénétraient dans son cerveau pour qu’ensuite, tout devienne étrange. Au début, l’enfant ne ressentait rien car il avait juste l’impression qu’on lui chantait une berceuse mais au fil des essais, cela devenait insupportable. Insupportable à tel point qu’il criait, criait à s’en arracher les poumons.

Lorsque l’expérimentation était terminée, l’enfant retournait dans sa cellule et pouvait à nouveau compter les anneaux métalliques. À force que les choses se répétaient, le nombre ne correspondait plus : il avait beau compter encore et encore, il trouvait toujours des nombres différents. Il lui était même une fois arrivé à ne plus savoir compter… C’était l’angoisse car il trouvait soit des chiffres nuls, soit des chiffres immenses ! Et puis au fil des jours, des mois… cela était devenu inutile de savoir compter. Dès que la porte s’ouvrait, l’enfant attendait qu’on l’emmène, par fois il y allait docilement comme s’il avait toujours fait ça. Comme si c’était naturel… Lorsqu’il pouvait marcher dans le long couloir, il lui arrivait de tourner sa tête sur les côtés et d’y observer des enfants, dans le même état que lui. Ils étaient plus jeunes, plus vieux, moches ou beaux, garçons ou filles… il n’y avait aucune différence parce qu’ils étaient maintenant tous uniques : ils étaient devenus des pantins. Malgré cela, il leur arrivait d’entrer en contact parce qu’ils pouvaient se voir malgré les barreaux. Un jour, l’enfant s’approcha des barreaux imposants et tenta de passer sa tête, en vain. De l’autre côté, une petite fille aux cheveux rouges et à la peau mâte pleurait ; vu son état, elle était arrivée récemment. La voix du garçon étant faible, il peina à attirer son attention. Faut dire qu’entre ça et les sanglots de la fillette… Mais il ne désespéra pas et tenta une nouvelle approche en passant son bras à travers les barreaux.

Les yeux de la fillette étaient rouges et ses bras couverts de bleus. Le garçon avait vu cet homme imposant la battre pour qu’elle cesse ses pleurnicheries mais cela n’aggravait que les choses. Pourtant en insistant, la fillette avait cessé de pleurer sous les coups brutaux. Lorsque leurs regards se croisèrent, le garçon ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Cependant, cela attira l’attention de la rouquine qui malgré l’imposante chaine à sa cheville, s’approcha. Ils se regardèrent droit dans les yeux, échangèrent un regard ;

« Comment… t’appelles-tu ? demanda le garçon, faiblement.

- Savina… je crois… répondit la fillette dont le ton de la voix était tremblante.

- N’oublie pas ton nom… »

Au début, la fillette ne comprit pas ce que ce garçon lui demandait de faire. Comment pourrait-elle oublier son nom ? Et puis rapidement, elle comprit qu’avec tout ce qu’ils subissaient, ils perdaient la mémoire, leur humanité. Elle grava alors sur une dalle humide son nom avec ce qu’elle trouva. Ce nom lui était précieux, c’était elle. Lorsqu’elle tenta de communiquer à nouveau avec son voisin, ce dernier ne lui répondit pas. Tout simplement parce que l’enfant avait oublié comment il s’appelait et qu’il n’était plus lui.



Un grondement fit vibrer la terre si bien que Serafeim ouvrit grand les yeux et se mit sur la défensive, son arme en main. Lorsqu’il comprit que cela était dû à l’orage, son angoisse se dissipa progressivement. La pluie continuait toujours de s’abattre sur l’île et par chance, il était protégé du vent par la présence des arbres des alentours. Mais lorsqu’il reposa sa lance, il constata que le Pikachu s’était endormi à ses côtés. La bête avait trouvé refuge dans la cabane de l’humain et ne l’avait pas attaqué pendant son sommeil. Est-ce qu’il pouvait lui faire confiance ? Hésitant, Serafeim mit sa main au-dessus de la souris afin de le toucher mais se retira, avant de se rallonger. La nuit sera longue…
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Message par Serafeim Ven 24 Nov 2017 - 14:40

[ Contrainte n° 9 : insister sur un sentiment particulier ]

[ Partie 3 / Partie 3 ]

Nouveau départ

Combien de jour s’était-il écoulé depuis son arrivée ici ? Serafeim n’arrivait plus à savoir tellement ses pensées étaient tournées vers sa propre survie. Ainsi il ignorait si cela faisait deux, trois ou plus d’une semaine qu’il vivait dans ces conditions. Le garçon se sentait vulnérable ; il n’avait aucun moyen de prendre contact avec les siens et encore moins de communiquer avec les habitants de ce monde ! Il ne connaissait aucun mot et il avait bien tenté de trouver une créature qui pourrait traduire ses paroles ou ses pensées mais dans cette forêt, il n’y avait que dalle à part du gibier et des insectes ! Tandis qu’il marchait en quête d’un Pokémon pour le diner, ou le déjeuner… qu’importe, il était vraiment en manque de viande et s’il ne mangeait pas quelque chose d’autres que des racines ou des fruits, il allait péter un câble ! Soudain, le Pikachu qui l’accompagnait passa devant lui comme une furie avant de disparaître dans la végétation. Le Torcanien haussa un sourcil avant de reprendre sa chasse, épuisé. Il avait beau dormir quelques heures en attendant de trouver une autre occupation, il n’en était pas moins éprouvé par les évènements.

La souris jaune repassa une seconde fois et au lieu d’esquiver un tronc d’arbre, elle grimpa le long avant de redescendre de suite. D’où lui venait ce surplus d’énergie ? Serafeim avait beau manger comme elle, il se sentait encore plus faible que lorsqu’il avait nagé pour se sortir de cette merde d’esclavagistes. Et étant donné que la bestiole faisait plus de bruit qu’autre chose, le blond dévia sa trajectoire afin de s’éloigner le plus de cette furie. Dans le silence total, le garçon serra sa lance tout en guettant une potentielle proie, mais que c’était difficile de tenir éveillé et en totale concentration quand on n’avait presque plus de force ! Il avait chassé au début et c’était bon la viande de Teddiursa mais pendant plusieurs jours, la mère s’était mise à hurler dans toute la forêt par colère d’avoir perdu un de ses enfants. D’ailleurs, Serafeim avait évité de mourir ce jour-là en quittant sa cabane provisoire pour aller autre part. Donc non, il ne préférait pas retenter l’expérience et en plus, il ne se sentait pas capable de courir dans son état actuel.

Cette sensation d’être inactif, d’être complètement vidé le dépassait. Lui qui, avant cette mauvaise expérience débordait d’énergie, là il faisait carrément pitié ! Si ses camarades de la milice le voyaient… Non, ce n’était pas le moment de repenser à ses bons moments. Là, il était dans la merde et le plus important, était de sortir de ce merdier avant de se faire manger par les Pokémon environnants. Avant qu’il ne fasse pas de plus, Serafeim s’arrêta : et Naboris ?! Tiens, c’était bien la première fois depuis son arrivée ici qu’il pensait à son Pokémon… D’un coup, tout son corps se mit à trembler et il eut un vertige qui le poussa à s’assoir pour se calmer. Mais quel idiot ! Il n’avait fait que penser à lui, à lui et encore à lui ! Si ça se trouve, son Pokémon était resté sur le navire et à l’heure actuelle il était… vendu ? Ou pire… Lui aussi devait être perdu autant moralement que physiquement…

Serafeim resta dans cette position de faiblesse quelques secondes quand, à travers ses doigts posés sur son visage il aperçut un Cerfrousse. Le Pokémon ne l’avait pas senti ou vu, cela devait être un jeune bien naïf… Merde ce n’était pas le moment d’hésiter ! De la viande se trouvait juste devant lui !! Puisant dans ses dernières forces, le guerrier se jeta sur le Pokémon où de sa main libre il s’accrocha à l’une de ses cordes pour planter sa lance dans la chair de l’animal avec l’autre…

La viande n’était pas mauvaise mais un peu dure, même cuite. Peut-être aurait-il dû tenter un adulte ? Non, il ne pouvait se permettre de faire le difficile dans sa position. Puis le Pikachu revint de sa promenade et renifla la viande qui cuisait avant d’y goûter. L’observant, Serafeim le laissa faire ; il n’avait pas envie de se battre contre lui tout simplement parce qu’il se sentait impuissant et qu’il ne ferait pas long feu. Et soudain, ils entendirent tous les deux des bruits de branchages inhabituels. Sur la défensive, Serafeim attrapa sa lance en bois tandis que le Pikachu bougea ses oreilles pour savoir d’où venaient ces bruits. C’étaient des pas… Humains ou Pokémon ?

Les hommes étaient trop nombreux quand ils sortirent de leur cachette, si bien que pendant sa tentative de fuite, Serafeim s’emmêla les pieds et tomba au sol. Le Pikachu réussit à se faufiler entre les jambes de ces étrangers pour s’enfuir. Quant à lui, Serafeim peina à se redresser pour observer ces hommes qui s’approchaient de lui : ils n’avaient pas le même accoutrement que les esclavagistes mais cela pouvait être un déguisement. Lorsque l’un des hommes lui attrapa le bras pour le redresser, le Torcanien riposta en donna un coup de son bras libre pour se libérer mais il fut intercepté. L’un deux se mit à parler la langue Erasienne ; essayait-il de communiquer avec le garçon ? Pris au piège et totalement soumis, Serafeim se mit à hurler tout en tentant de se libérer. Et sous l’émotion, une flamme apparue dans la paume de sa main, brûlant brièvement la joue de son agresseur. Ce dernier le relâcha par pur réflexe, laissant une bien brève opportunité au blond qui rampa au sol, essayant de s’enfuir par tous les moyens. Mais un autre des agresseurs le stoppa en écrasant sa main avec son pied. Puis Serafeim fut frappé à la tête et il ne bougea plus, inconscient…

Lorsqu’il reprit connaissance, l’atmosphère était humide et pesant et par-dessus tout, il avait terriblement mal à la tête. Mais impossible pour lui de se frotter le crâne car ses poignets étaient attachés. Serafeim écarquilla les yeux et commença à se débattre, refusant de croire qu’il était à nouveau enchaîné ! Malheureusement, il s’épuisa trop facilement et faillit retomber dans les pommes. Après quelques minutes de repos, le Torcanien se mit à penser que ces tentatives étaient vaines, comme à chaque fois. Que ce qu’il lui arrivait était le destin. Est-ce qu’on le punissait pour avoir tué des créatures afin de se nourrir ? Est-ce qu’on le torturait encore parce qu’il s’était enfui ? Soudain, la porte en face de lui s’ouvrit et il reconnut l’un des hommes qui l’avait amené ici mais pas l’autre. Ils étaient en train de parler et le nouveau semblait élever la voix envers son aîné. Encore une fois, Serafeim ne comprenait absolument rien. Et vu les misères qu’il avait vécu jusque là, il s’en fichait bien…

« Sous prétexte qu’il maniait le feu, ils l’ont battu et amené ici ? Voilà un comportement bien dévalorisant pour ton espèce. »

Cette voix était nouvelle. Serafeim, la tête encore souffrante, la redressa pour y voir un homme étrangement habillé avec de vives couleurs sur ses habits et une crinière flamboyante. D’ailleurs, l’autre homme n’était plus ici, il ne restait que le cadet qui s’était approché de lui. Ce dernier mit un genou à terre et tendit sa main droite vers le visage de Serafeim qui tenta de le repousser en essayant de le mordre. Cette réaction fit rire l’énergumène derrière mais pas le jeune homme aux yeux rouges qui ne faiblit pas et empoigna le visage du blessé pour le regarder.

« Ce sont des blessures superficielles, mais il est très affaibli. »

Etrangement, Serafeim ne broncha pas quand il sentit cette pression sur son visage. Au contraire, les doigts de cet étranger étaient chauds et cette soudaine sensation le rassurait. Mais pourquoi ? Parce qu’il maniait le feu lui aussi ? Délivrer de ses menottes, le brun l’aida à marcher et quitter cet endroit froid. À plusieurs reprises, Serafeim faillit s’évanouir à cause de la vive luminosité du soleil mais parce qu’il était affamé et déshydraté. Dans la maison de son sauveur, on l’installa sur un lit avant d’être ausculté et on le nourrit à petite dose pour réhabituer son estomac. Plus tard, lorsque Serafeim se sentit capable de marcher tout seul, on lui donna de nouveaux vêtements en lui expliquant pourquoi on l’avait subitement emprisonné. Mais cela n’aidait pas plus le Torcanien qui ne comprenait toujours pas un traitre mot de ce qu’on lui racontait. Cependant, il tenait à remercier le garçon qui l’avait sauvé et offert l’hospitalité. Malheureusement, il n’était plus là.

Malgré le fait qu’il n’était plus aussi efficace qu’avant, Serafeim se sentait bien mieux qu’à son arrivée sur l’île. Et maintenant qu’il avait de quoi voyager et de nouveaux vêtements, il était temps pour lui de quitter cet endroit afin de retrouver Naboris. Mais comment communiquer avec les Erasiens dans sa langue natale ? Jusqu’à présent, il n’avait rien fait, il s’était contenté de subir, comme un faible, ce qu’on lui donnait. Mais le jeune homme ne pouvait pas se contenter de ça… Et en plus, il avait senti que des tensions étaient palpables dans le coin ; apparemment si ces hommes s’en étaient pris à lui, c’était uniquement parce qu’il contrôlait le feu. Mais et son sauveur alors ? Il dégageait une telle chaleur rassurante… Aussi, le mieux pour lui était de faire profil bas le temps que tout ça se calme. Le garçon marcha dans les ruelles de la ville et personne ne semblait faire attention à sa présence dans ces nouveaux habits. Il passait donc inaperçu. Puis soudain, une tête jaune sortit de sa capuche ; visiblement le Pikachu avait décidé de le suivre et tant mieux, car Serafeim avait besoin de compagnie pour continuer son voyage.

« Salaam. »

Le Pikachu apprécia la caresse de son nouveau compagnon.  
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