[ Clos ] Doux souvenirs sous la pluie. [Contrainte/Solo]

[Elvira Greyhunt]

Contrainte n’4 ; Faire intervenir le climat.

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà et pourtant, Elvira ne dort toujours pas. Elle est étendue sur le dos dans son lit, observant silencieusement le plafond de bois. Ses Pokémon sont éparpillés ici et là dans la pièce, dormant depuis longtemps. La Mentali et l'Embrylex étaient les deux seuls à avoir rejoint son lit, collant ses flancs de manière tendre. Pour faire changement, elle avait retiré sa prothèse, reposant un peu sa maîtrise de la terre au passage. Son unique main, repose sur le dos de Valkas, caressant doucement le dos dur de la créature. Elle est même sûre d'entendre parfois son Ectoplasma laisse échapper un ronflement. Lentement, mais sûrement, elle commence à attendre de petits bruits qui frappent le toit de sa provenance, signe que la pluie commençait à tomber. La vielle au soir, elles avaient été averties qu'une tempête tropicale allait passer non loin de Dyrinn et que la ville allait recevoir les ‘'restants'' de la tempête. La journée avait donc servi à préparer les maisons à recevoir proprement le surplus d'eau. Le vent qui plus tôt était chaud et agréable, fait sentir que l'air se refroidit assez rapidement.

La Mentali frissonne un peu sous le soudain changement d'air. Elle se retourne dans le lit et vient cacher son museau froid dans les côtes de la rouquine. Cette dernière se retient de sursauter, elle ne voulait pas réveiller les deux belles aux bois dormants qui l'encadraient. Cette attaque sournoise de Sitara, fait plisser les yeux d'Elvira, qui prend une grande respiration pour calmer un peu ses ardeurs. Elle-même commence à ressentir le changement dans l'air quand sa peau nue frisonne sous le vent qui s'engouffre un peu plus par la porte du balcon toujours ouvert. Pendant que l'intensité de la pluie augmente, Elvira fait quelques mouvements lents pour réussir à s'extirper du lit, laissant Valkas et Sitara se rapproche pour se coller l'un à l'autre. Sans souffler un mot, elle attrape la chemise de nuit qui traîne sur la chaise non loin et l'enfile avant de sortir sur le balcon.

Avant maintenant, elle n'avait pas réalisé à quel point l'atmosphère s'était rafraichie. La pluie tombe maintenant de manière torrentielle et tandis que le vent malmène la végétation, Elvira à la difficulté à croire que ce sont les restants d'une tempête tropicale. Devant une telle fureur, aucun Pokémon était de sortie comme elle. Pendant qu'elle s'installe contre la rambarde du balcon, elle laisse son corps s'habituer un peu à la nouvelle température. Malgré la protection de son cocon de bois, elle sent quelques petites gouttelettes venir frapper son corps. Parfois, le vent étrangement froid et chaud vient même s'infiltrer sous sa chemise de nuit, la soulevant un peu jusqu'à la mi-cuisse. Tout ceci, ne semble pourtant pas déranger la rouquine qui se rappelle la fureur de l'océan. Elvira avait toujours été fascinée par la tempête, fasciner de voir que mère nature était très bien capable de se défendre et de déverser sa puissance quand ça lui chante.

Elle ferme les yeux un instant, appréciant les gouttelettes qui réussissent à tomber sur son visage. Tout en écoutant le vacarme de mère nature, qui était une musique à ses oreilles, de cette demande ce qui est devenu de Flint. Elle lui avait bien envoyé une lettre, il y avait plus d'un an, mais elle n'avait jamais eu de nouvelle en retour. Jusqu'à maintenant, elle ne s'était jamais inquiétée, elle avait été trop occupée avec l'armée et l'enquête sur Anthere. Toutefois, elle se promet de lui écrire une nouvelle fois et d'aller le voir une fois que tout ceci serait terminé. Un léger sourire s'étire sur ses lèvres tandis que le ballottement du vent contre son corps lui rappelle celui des vagues dans un bateau. À l'époque, malgré la menace de Saramis sur sa tête, dormir en pleine tempête sur le Walrus avait été l'une de ses meilleures nuits. C'est à cette époque, qu'elle était tombée amoureuse des tempêtes, plus particulièrement ceux de la mer, elles avaient quelque chose de plus sauvage que les autres.

Dans le ciel couvert de la jungle, un éclair brise les ténèbres et pendant qu'Elvira compte mentalement les secondes, dans le ciel de la jungle, un éclair brise les ténèbres et pendant qu'Elvira compte mentalement les secondes, le son explose plus de quinze secondes plus tard, signe que l'orage est assez long de la ville. Elle prend une grande respiration, avalant le plus d'air frais que pouvaient prendre ses poumons. C'était loin de ressembler à l'odeur saline de la mer, mais il y avait quelque chose dans celle de la jungle qui était tout de même agréable. Elle expulse l'air en même temps qu'un autre éclair éclate dans le ciel, illuminant encore une fois les environs nocturnes. Un large sourire s'étire sur ses lèvres et tandis qu'elle se détourne de l'extérieur pour rejoindre la chaleur de son lit, elle se dit qu'elle va avoir l'une de ses meilleures nuits avec cet orage qui ne fait qu'empirer. C'est donc sous la musique de la pluie qui frappe durement le bois, la danse sauvage des feuilles qui sont ballottées par le vent, parfois brisée par la cacophonie du tonnerre qu'elle ferme les yeux et s'en dort entourer de sa famille.