Re: [ Clos ] Tu sais nager? Moi non.... [Pv Kilian]

[Kilian Decimo]

Cette douce torpeur, longue et lancinante. J'étais bien, je me sentais libre. Je pouvais m'échapper, le jour est là, ce jour tant attendu, ou nous sommes abandonnés par toutes les contraintes d'un corps humain. J'étais bien. Pour la première fois de ma vie je pouvais ressentir le bonheur d'être sans aucune attache et n'avoir aucun remords d'être dans ce coma de l'âme. Mais plus je passais du temps à m'émanciper, et plus je ressentais un malaise. Il me manquait quelque chose, quelqu'un. Et voila qu'à présent, je ressentais le regret. J'étais glacé d'effroi. Je ne pouvais décemment pas laisser tout derrière moi. Mes Pokémon comptent sur moi, je ne peux pas les décevoir en les abandonnant ainsi. Mon père compte sur moi, mais, ais-je seulement essayé un jour de lui plaire ? Oui ! Tous le temps, cependant il s'amusait de ce qui me faisait pleurer. Ais-je seulement envie de le revoir ? Il avait disparu deux ans, et ma mère m'avait dit qu'il ne reviendrait pas. Il était revenu, il nous avait abandonné tout ce temps sans même une nouvelle. Mais maman m'a confié qu'il voulait qu'elle me dise cela, comme elle aimait les hommes romantiques, il était plus beau de se faire passer pour un disparu que pour un homme qui, à la tête de sa famille, va devoir travailler dans de sales besognes. Bien qu'il soit un parrain de la mafia, il y à certains boulots qu'un homme doit effectuer seul. Je l'évitais, du mieux que je pouvais, je ne voulais pas avoir de discussion père fils avec lui. Cependant, était-ce vraiment raisonnable ? Je devais, coûte que coûte, le revoir et lui parler. Mais ne m'avait-il pas dis de revenir seulement quand je serais plus fort, que j'aurais changé. Depuis ce temps, ces maltraitances et ces péripéties, ne suis-je pas devenu plus fort ? Je crois comprendre que non. Le simple fait qu'il à du envoyer ses hommes de main pour me sauver de la caravane d'esclavagistes prouve une chose. Je ne suis pas encore assez fort. Mais ais-je seulement envie de l'être ?

De faibles flashes transpercèrent les pupilles de l'adolescent. Ses yeux clignotait tel des paillettes. Il n'entraperçut la scène qui se déroulait qu'un cours instant avant de retomber dans un profond sommeil causé par sa fatigue.
Son petit corps frêle se trouvait avachi sur une masse bleu, longiligne et écailleuse. Le corps de la bête se déplaçait avec grâce dans les flots, emportant sur son passage de multiples tourbillons dont sortait des petites têtes de cheval des mers. La grande créature voguait tel le dieu des abysses, fendant les flots comme un coup de couteau dans du beurre tendre. Rien ne lui résistait, et tout obstacle était balayé par ses siphons et ses tourbillons créent par cet être démesuré. Il devait bien mesurer dans les trois mètres, l'un des plus grands de sa race et certainement le représentant en chef de cette dernière. Kilian ne vit que le ciel sombre, les flots déchainé et un corps d'un animal bleu qui l'emmenait quelque part. Peut-être comptait-il le noyer au fond de l'océan pour l'offrir en pâture à sa progéniture. Cependant le garçon ne put savoir si ce qu'il voyait était la réalité ou bien une simple illusion causé par son manque d'énergie. Il retomba dans le noir, oubliant les aléas de la vie.

Oui ! Je veux l'être ! Pour au moins une personne en tout cas. Kaoru à su m'aider et m'apprécier à ma juste valeur, bien que l'on ne se soit côtoyé que peu de temps. Est-ce que... je pourrais... éprouver des sentiments pour lui ? Je ne sais pas. Ce... non ! Ce ne pouvait pas être mon premier baiser, il avait fait ça pour me sauver la vie, rien d'autre. J'aime les filles ! Enfin je crois ! Je ne devrais pas douter sur ça pourtant. C'est si compliqué. Je ne comprends plus rien. Qu'est-ce que je dois faire ?
Si je commençais d'abord par me réveiller ? Ce serait une bonne chose non ? Mais comment vais-je faire cela ? Je dois être fou pour me parler seul comme ça. Enfin ! Je me sens lentement réintégré mon corps. Je le sais car je ressens le chaud et le froid, le toucher, les sensations, les odeurs, le bruit.

Là ! Affalé sur une plage, son petit corps balloté par les vagues le poussant un peu plus vers la plage. Il ouvrit des yeux vitreux, sentant le sable humide sur tout son corps le démanger, l'eau qui arrivait par vague, allant jusqu'à dépasser son corps à présent déposé sur cette surface peu stable. Il sentait le sel et l'iode, l'odeur de mer et de vieille algue. Il se tourna sur le dos, en usant du peu de force qu'il avait. Il resta un moment prostré là. Il fut sortit de sa torpeur par un jet d'eau envoyé par le petit Hippocampe. Cela permis de le débarbouiller un peu mais surtout de le faire se lever. Il était trempe, sale, les vêtements déchiré, ses affaires humides rendu presque inutilisable. Décidément.
Il fixa l'Hypotrempe qui lui faisait face et sourit. Elle lança de petites bulles en sa direction, essayant de le faire rire. Il rigola donc, lâchant son petit rire d'enfant. Il s'accroupit et passa la main sur le haut du crane du poisson. Il allait partir, mais il fut étonné qu'elle se jette sur son bras et s'enroule tout autour. Voulait-elle venir avec lui ? Soit ! Il reprit donc la route après avoir passé deux heures à se reposer et surtout à lui cherche un surnom en compagnie de son Evoli qui se dorer la pilule au soleil.

- "C'est décidé ! Tu seras Aquuarius !"