[ Clos ] [Mission] Le retour du Grand-Papa ! [Kaé]

[Huyana Imala]

Voilà, ca y est, la Cité de Seian était derrière eux. Bouboule et Huyana avait eu une longue discussion avant de se mettre en route. D’après le Moufouette il faisait nuit depuis plusieurs heures, mais cela n’empêchait pas la jeune femme de continuer d’un pas décidé. Encore une toute petite heure et cela irait. Ils avaient encore beaucoup de chemin à faire avant de se rendre chez grand-père. La jeune femme voulait avoir une petite discussion avec lui et voulait en même temps prendre son équipement pour l’entrainement. À présent il fallait qu’elle et Bouboule se remettent en forme. Ils n’avaient jamais vraiment participer à de véritables combats Pokémon et Huyana croyait qu’il était temps de s’y mettre. Le Moufouette ralentissait l’allure, visiblement près à s’endormir debout. La dresseuse le prit doucement dans ses bras et continua sa marche, Bouboule blottit contre elle. La nuit était silencieuse et cela lui changeait de la ville bruyante, de nombreuses fois elle c’était demandé si les gens aimaient réellement ce genre de vie. M’enfin, qui était-elle pour juger celles des autres? Il devait bien y avoir des avantages, qu’elle ne voyait pas, mais qui devait exister. Huyana prit une grande bouffé d’air avant de soupirer. Le pauvre Bouboule était lourd, lui avait apprécier le service de l’Auberge qui avait de gros repas. Il était vraiment temps qu’ils bougent un peu, il allait finir avec la bedaine frottant le sol. Ils n’allaient pas faire de gros combats s’il avait du mal à marcher. Un puissant battement d’aile l’extirpa de ses pensées. Ne bougeant plus, la jeune femme secoua légèrement le Moufouette qui ouvrit presque instantanément les yeux. Il faisait trop sombre pour qu’Huyana puisse voir quoi que se soit dans le ciel. Bouboule se mit à chercher du regard, les poils hérissés, commençant à laisser échapper son odeur nauséabonde. Avec une odeur comme celle là, tous les Pokémon et les dresseurs autour avaient de quoi partir en courant. Le battement d’aile ne se stoppait pas, au contraire, il se rapprochait! La jeune femme grogna et se mit à reculer lentement, se glissant sous les feuilles d’un arbre. Bouboule serra les dents et prévint Huyana avec un petit glapissement qu’une forme énorme se dirigeait directement sur le sentier. La jeune femme pouvait elle même le voir, l’étrange ombre difforme se posant à quelque mètres d’eux, tapis contre un tronc. La dresseuse sentit son sang ne faire qu’un tour, la personne qui descendait de cette monture lui disait quelque chose. Mais c’était impossible, il ne possédait pas de Pokémon volant... Bouboule étira son cou pour mieux voir, intrigué que l’odeur que dégageait l’homme lui était aussi familière. C’est alors qu’une voix forte perça le silence de la nuit.

« Huyana? HUYANA? Sortez de votre cachette, il n’y a que Bouboule pour sentir comme ca. »

La jeune fille ne pu s’empêcher de laisser passer un cri de joie de ses lèvres. Bouboule sauta de ses bras et courut en direction de l’homme, suivit de sa dresseuse. Grand-papa semblait en pleine forme, sous les dires de Bouboule. Le vieil homme serra sa petite fille dans ses bras et tapota gentiment la tête du Moufouette, qui soupira, soulagé de voir que ce n’était pas un intrus indésirable. Bien vite l’attention des deux compagnons se portèrent sur l’énorme forme qui bougea derrière le grand-père. Bouboule s’approcha - et puis, il était venu avec Rioc, cela ne devait pas être méchant - et fit un bond en arrière, les poils de sa queue hérissés au maximum.

« Mouf mouf ! » [ C’est un Ptera! ]

Un Ptera? Rioc lui en avait souvent parler, cet énorme oiseau préhistorique qui avait la réputation d’être plutôt agressif. Pourtant le seul Pokémon de grand-père qu’elle avait vu était Tortank. Voyant la mine pensive de sa petite fille, Rioc se mit à rire et se tassa, laissant le Ptera s’approcher de la jeune femme. Il était vraiment imposant, assez pour que Bouboule se cache légèrement derrière elle, toujours un peu méfiant devant une telle tête. Prenant son courage à deux mains, elle tendit sa paume vers le museau de l’oiseau. Huyana retint sa respiration jusqu’à ce que le Pokémon accepte la caresse, glissant son nez sous sa main. Un soupir traversa ses lèvres alors qu’elle tournait la tête vers Rioc, toujours surprise.

« Comment se fait-il que je ne l’ai jamais vu? »
« Parce que je l’ai attrapé il y a deux jours. Ton vieux grand-père a décider de s’y remettre. »
« Quoi!? »
« Hé oui, j’ai vendu la maison et je suis retourné sur la route. En plus de me dégourdir les membres, je vais pouvoir t’aider. Tiens, c’est pour toi, je savais qu’après la discussion avec le vieux tu viendrais chercher tout ca. »

Et il lui tendit un sac, tout souriant. Huyana le prit lentement, étonnée. Il avait tout calculé, dit donc. Bouboule se décida à s’approcher du Ptera, toujours sur ses gardes. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que grand-papa Rioc avait encore d’autres plans.  La jeune femme glissa le sac avec l’autre sur son épaule droite, pensant à ce que venait de dire son grand-père. Lui aussi repartait pour l’aventure, voulait qui était étrange. En même temps, lui aussi devait en avoir assez des papotages des habitants.

« Tu as un long chemin avant d’atteindre ton but. Je dois me rendre dans la région du pays du feu, un ami à moi aimerait pendant se temps que tu t’occupe d’un problème pour lui, et puis, cela te permettra de vous mettre un peu à l’épreuve. »

Mais qu’allait-il faire dans cette région ? La jeune femme devenait rapidement curieuse, cherchant à savoir ce qu’il prévoyait faire. Mais le grand-père restait muet, souriant devant toutes les questions de sa petite fille. Celle-ci dû finalement abandonner, car même si elle y passait une semaine, rien ne traversait les lèvres de Rioc au sujet de son voyage. Un peu déçue, elle demanda en quoi consistait ce problème.

« Des Miaouss saccagent tout les jours sa boutique. J’étais supposé m’en charger mais je dois partir ailleurs pour de plus grandes raisons. Je suis sûr que toi et Bouboule saurez trouvez un moyen pour empêcher ses indésirables de recommencer. »
« C’est bien beau mais.... Est ce que c’est bien loin ? Je n’ai pas de Pokémon volant, moi.
« Il se trouve à Kabana. Je sais que c’est loin, mais Ptera va te donner un coup de main. »
«... Tu n’es pas vraiment sérieux, là ? »

Sans un mot, il l’a prit par la taille et la déposa sur les épaules du Pokémon. Ignorant les gros yeux que lui faisait sa petite fille, il attrapa Bouboule qui tenta de se défiler, n’étant pas très sûr des qualités du Ptera pour le vol. Les deux à présent assis sur le Pokémon, le grand-père se plaça à côté, observant en riant les deux compagnons, visiblement très peu à l’aise. Il tira de son sac une corde qu’il passa autour d’Huyana, les rassurant en même temps.

« Ne t’en fait pas, c’est juste pour que vous ayez la chance de dormir tranquille. Quand vous serez arriver, Ptera vous détachera et partira pour me rejoindre. D’autre question ? »
« Euh, oui, je... »
« Trop  tard, c’est partit ! »

Le Ptera se mit à battre de ses ailes puissantes et s’envola. Huyana s’agrippa à son corps, crispant des dents pour ne pas crier. Son grand-père leur fit un au revoir de la main, jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un point noir dans la forêt. Bouboule plantait ses griffes avec tant de force contre sa dresseuse qu’elle pouvait sentir le sang couler légèrement. Au moins ils étaient deux à ne pas apprécier la promenade. Au moins le Ptera allait incroyablement vite, se rendre à Kabana ne prendrait que quelque heures, ils arriveraient en même temps que le soleil. Ils leur faillaient à présent essayer de dormir, car demain serait une grosse journée. Au début Huyana était trop nerveuse pour fermer les yeux, mais quand Bouboule s’endormit et que le Ptera ralentit son rythme, elle ne pu se défendre contre le sommeil qui prenait possession de son corps. Lentement mais sûrement, ses yeux se fermèrent et sa tête s’appuya contre le cou du Pokémon volant.

« Moufou moufou mouf mouf. » [ On est arrivé, Huyana. Debout.]

Ronchonnant un peu, la jeune femme ouvrit les yeux. Les cordes avaient été coupés et Bouboule l’attendait sur le plancher des vaches, près du Ptera. Huyana descendit, les membres douloureux suite à cette nuit. Elle remercia chaleureusement le Pokémon qui reprit son envol pour rejoindre grand-père, qui devait avoir fait déjà un bout de chemin. Toujours endormie, la jeune femme jeta un coup d’œil autour d’elle. Surprise, la dresseuse demanda à son Pokémon si ce qu’elle apercevait était exact. Il répondit affirmativement. Ils se trouvaient bel et bien sur des maisons construites à même les arbres. Admirative, Huyana emprunta un pont suspendu, suivi de près par Bouboule. Alors qu’ils pensaient visiter le temps que la plupart des gens se réveillent, un cri attira leur attention.

« Pas encore ! Partez, saleté de chats, partez ! »

Les deux compagnons s’observèrent avant de partir en courant, se repérant au bruit. Huyana se sentait nerveuse : Ils allaient devoir agir plus rapidement qu’elle l’aurait cru. Elle lança un regard à son fidèle Moufouette, lui semblait près à affronter une armée. Son courage la fit sourire et la nervosité s’envola presque immédiatement. Les cris reprirent et des bruits de batailles d’y rajoutèrent. La jeune femme, toujours en courant le plus vite possible, répondit au cri le plus fort qu’elle le pouvait, ne faisant pas attention au gens qui devaient essayer de dormir.

« On arrive ! »
« Vous êtes l’envoyé de Rioc ? Dépêchez vous, s’il vous plait ! »

Suivant toujours la voix de l’homme, la jeune femme tourna brusquement à droite, se rapprochant de son but. Tous deux durent s’arrêter en voyant le spectacle au loin : Des Miaouss, une bonne dizaine et plus, couraient dans tous les sens et griffaient tout ce qu’ils pouvaient. Sans un mot, les deux compagnons se remettent à courir, Bouboule prêt à user de sa force.

[Kaé]

Kaé posa violemment ses fesses au sol.
Elle ne devait plus être très loin de la frontière de Terros, après avoir finit de traverser les plaines de Flamen. Mais du coup, maintenant, elle ne savait plus vraiment que faire. La jeune fille ne voulait pas rentrer chez elle, près d'Omashu. Mais du coup, que faire ?

La demoiselle tourna la tête pour regarder son compagnon. Aussitôt avaient-ils décidé de s'arrêter pour aujourd'hui qu'Absol s'était allongé et endormi. Sa présence était l'argument essentiel qui lui a réfuté l'idée de rentrer chez elle. Il suffit qu'un des habitants du village est déjà entendu parler des sombres rumeurs qui courent sur le pokémon pour que tout le monde est envi de lui faire du mal. Elle savait qu'elle n'était pas encore de taille à affronter les pokémons de son père, et que s'il décidait de s'en prendre à elle, elle n'avait aucune chance de s'en sortir. Souriant à elle même, elle se promit d'un jour, quand elle et Absol seraient plus forts, de rentrer à la maison, présenter le pokémon désastre, et mettre une raclée à son père.
En attendant, il fallait progresser. Avec son niveau actuel, c'était pas gagner.
Pour faire des progrès, il paraissait que rien ne valait l'expérience. Faire des combats, les gagner. Ou les perdre et réessayer, réessayer encore et à nouveau jusqu'à réussir.

Kaé frissonna. C'est qu'il faisait frisquet dans ce pays, la nuit. Cela n'avait pas l'air de gêner Absol, protégé par sa grosse fourrure. Décidant que c'était pas juste que la fourrure ne serve qu'à son porteur, la fille se décala pour se placer entre les grosses pattes de l'animal, posant sa tête contre sa crinière, s'en servant comme coussin. Fermant les yeux, elle essaya de trouver le sommeil.

Un grognement sourd la fit se relever aussitôt. Absol n'avait pas bronché, lui qui avait le don de pressentir le danger. Ca devait pas être très important pour qu'il ne se réveille même pas. Elle allait reposer sa tête, lorsque qu'elle entendit à nouveau presque le même son. Sauf que cette fois ci, elle comprit tout de suite d'où il provenait.
Le ventre d'Absol criait famine.
La jeune fille serra les dents. Lorsque cela n'avait que elle en voyage, avoir le ventre vide ne l'avait pas tant gêné que ça. Sans argent, elle s'était débrouillée pour se faire payer ou offrir des repas ici et là, et si ce n'était pas glorieux, cela lui avait suffit.
En revanche, qu'Absol est faim lui posait beaucoup plus de problème. C'est lui qui avait voulu la suivre, il lui avait fait confiance en se lançant à l'aventure. Elle avait l'impression de le laisser tomber. En tant que Maître, elle était censée s'occuper de lui, faire qu'il n'est besoin de rien. En tant qu'ami, elle se devait de faire quelque chose pour lui.
Elle reposa sa tête contre la touffe de fourrure. Demain, elle allait lui trouver à manger. Même si elle devait pêcher le Magicarpe pour ça.

Optimiste, elle ferma les yeux.

***

PLAF!

La jeune fille ouvra les yeux, soudaine victime d'un mal de tête. Absol s'était levé, la laissant s'écraser par terre par la même occasion. En la voyant se gratter frénétiquement le front, Absol laissa échapper ce qui pourrait se rapprocher d'un rire. Il se moquait d'elle.
Comprenant l'insulte, la fille essaya de lui donner un coup de pied qu'il évita agilement, sans soucis. La gamine poussa un soupir avant de se relever.

« Tu ne m'auras pas si facilement la prochaine fois, pigé? » lança-t-elle amicalement.
Il lui répondit d'un signe de tête dans le genre "mais oui bien sûr", avant de commencer ce qui allait être une longue journée de marche à pied sans but. Kaé s'élança derrière lui, se plaça à sa gauche, et saisit de sa main un bout de sa fourrure. Il la laissa faire. Il avait pris l'habitude de se déplacer comme ça, lorsqu'il n'y avait personne dans les alentours. Dés que quelqu'un arrivait, ou lorsqu'ils approchaient d'une ville, Kaé rappela tout de suite son ami dans sa pokéball. Il ne valait mieux pas attirer l'attention, surtout que certaines personnes avaient des avis très négatifs concernant les Absol.

Il leur fallu moins d'une heure pour atteindre la ville la plus proche. Ils buggérent un moment, tout les deux, contemplant le panneau indiquant Kabana vers le haut. Comprenant qu'il fallait emprunter la petite échelle, Kaé rappela Absol et se mit à grimper. En quelques gestes, elle arriva en haut, sur une petite plate-forme qui ressemblait à une place. Elle avait déjà entendu parler du village dans les arbres, mais ne s'était pas arrêté pour visiter, la dernière fois.

Se levant en faisant craquer ses vertèbres, elle constata que le village était encore en train de dormir, lui laissant le temps de trouver une boutique et de quoi manger.

« Pas encore ! Partez, saleté de chats, partez ! »

Le bruit venait de l'autre côté du village. Sautant habilement de branches en branche, Kaé décida de rejoindre la personne a priori en détresse. En effet, l'expérience avait montré que, si on aide des gens, ils sont plus enclin à vous offrir un repas après.

Kaé atterrit sur une branche proche de l'endroit d'où provenait le son. Juste en face d'elle, ce qui semblait être une boutique était en train de se faire démanteler de partout par une bande de Miaouss. La gamine serra les dents. Non mais c'est vrai quoi, ils étaient en train de détruire son lieu de ravitaillement. Ca allait pas se passer comme ça !

« On arrive ! »
« Vous êtes l’envoyé de Rioc ? Dépêchez vous, s’il vous plait ! »

Kaé leva la tête. Elle était l'envoyé de rien du tout, elle. Plissant les sourcils, elle vit la dame qui avait crié à l'aide, et une fille qui arrivait en courant, accompagné d'un... pokémon. Ils venaient de l'autre côté de celui de la gamine.

La fille dégaina son sabre, et en deux bonds posa pied gracieusement à côté de la jeune demoiselle à l'allure distinguée, pas comme une autre qu'on connaît. La pokémon avec lequel elle se trimballait lui était familier, elle en avait déjà entendu parler pendant les cours théoriques. Elle se souvenait que le prof les avait mis en garde contre un aspect particulier de cet animal, mais elle n'arrivait plus à se souvenir duquel. Quelque part, c'était déjà un exploit qu'elle se souvienne d'une image vu en cours : c'était la preuve qu'elle s'était concentré sur la chose plus de trente secondes.

Le cri d'un Miaouss heureux de détruire une pile de boîte de conserve la tira de ses pensées.

« Besoin d'aide ? » demanda-t-elle gaiement, plissant légèrement les genoux et saisissant son katana à deux mains, pour se mettre en position de combat.

[Huyana Imala]

Bon, allez, bouge. Bouge ! Voilà, la nervosité l’empêchait de se remettre en route. Son premier combat, là, tout près. Qu’elle chiffe molle. Le titre de Maitre était loin, encore plus que tout à l’heure. Les Miaouss saccageaient tout sur leur passage et elle avait les jambes en cotons. Bouboule leva le regard vers elle, interrogateur. Brave Moufouette, ce n’était pas un peureux lui. Il attendait sagement ses ordres, alors qu’Huyana tentait de faire reculer la panique qui grignotait rapidement les barreaux de sa cage. Il était déterminé le petit rat, lui et l’angoisse. Serait-elle à la hauteur des attentes de l’ami de son grand-père ? Elle représentait la famille, si ses pieds ne se délogeaient pas bientôt, elle jetterait le déshonneur sur son grand-papa, et c’était la dernière chose qu’elle voulait faire. Jamais il ne lui était arrivé de l’observer avec le regret dans le regard et la jeune femme n’avait pas envie que cela change. Lui et Bouboule était tout pour elle, ils méritaient qu’elle se lève et montre de ce qu’elle était capable. Allez Huyana, Bouboule à tout ce qu’il faut pour battre ces petits félins. Tous les deux ensembles, ils peuvent y arriver, pour n’importe quoi ! Ce n’était pas le temps, quelqu’un avait besoin d’aide... De l’aide...

Une voix perça la bulle de la jeune femme, la ramenant sur Terre. Huyana resta quelque secondes abrutie, les jambes revenu dures et aptes à bouger. Tournant subitement la tête pour relier la dite voix à un visage, elle remarqua immédiatement l’arme qu’elle tenait dans ses mains. Pas bon du tout. Huyana, les yeux aussi gros que des balles de golfs, posa presque immédiatement la main sur le dessus de la lame, sans même réfléchir à savoir si les deux côtés étaient tranchants. Avoir la paume coupée était le dernier de ses soucis en ce moment, elle devait se concentrer sur la priorité avant.

« Oh oh, tu ne vas pas couper du Miaouss j’espère ? Je veux bien de l’aider, mais pas avec ca. Et j’espère aussi que tu as le nez bouché. »

Le but de la jeune femme n’était pas de tous détruire. Ces chats volaient pour se nourrir et pour survivre, comment leur en vouloir en même temps ? Ils ne méritaient pas de mourir pour ca. Ils devaient les renvoyer dans les bois et trouver la raison qui les poussaient à ce nourrir ici plutôt que dans les bois, là où la nourriture était aussi abondante. Mais avant, il fallait trouver un moyen de les faire reculer au sol, ensuite ils pourront les mettre hors d’état. Il y avait un très bon moyen, mais cela aurait de quoi rendre les habitants grognon. M’enfin, il fallait se décider : D’un côté, le village sentirait bon mais serait encore plus saccager dû aux divers combats pour repousser les Miaouss. De l’autre, le village s’en sortait mieux, mais puait la charogne pour une journée. Hésitante, la jeune fille se tourna vers Bouboule. Elle avait une petite idée pour que le village ne sente pas trop, mais il fallait que le Moufouette soit sûr de son coup. Huyana lui demanda et celui-ci bomba le torse avec fierté, lui répondant qu’il pouvait tout faire dans cette catégorie. Sans plus tarder, la jeune femme fit signe à l’autre de la suivre et avança de quelque mètres en compagnie de Bouboule. Celui-ci se tourna, les fesses en direction des chats. Les Miaouss étaient trop occupés pour voir la menace qu’ils avaient l’habitude de fuir rapidement dans la nature. Kaé allait finalement avoir la réponse à la « particularité » des Moufouettes.

« Bouboule, tir ! »

La moufette tournait la tête pour fixer le paysage. Simplement envoyer un jet comme ca ferait tout fuir, mais cela donnerait des vomissements au village pendant 24h. Il lui fallait donc viser directement sur un des chats, le résultat serait le même, sauf que l’odeur ne resterait pas ici quand le chat partira avec les autres à cause de Bouboule. Il ne devait pas manquer son coup. Après des secondes qui parut durer des heures pour Huyana, le Moufouette grogna et envoya son jet. Bingo, en pleins entre les yeux d’un Miaouss tout surpris. C’est alors que l’odeur se dégagea.

« Qu’est que c’est que ca !? »

Des voix étouffés venaient de partout. C’était pire qu’une charogne oubliée au soleil depuis des jours. L’effet fut immédiatement : Les chats se mirent à hurler en courant dans tous les sens, dévalent les arbres à grande vitesse. Dès que les Miaouss se mirent à quitter leur lieu de méfait, l’odeur devint supportable. Un homme bedonnant sortit de la boutique, le teint verdâtre. Il vint vers Huyana d’un pas lourd et agrippa son bras avant qu’elle ne se lance à la poursuite des chats.

« Faite attention au Persian, petite ! Il peut se cacher n’importe où .. »

Huyana se retourna vers l’homme, surprise. Un Persian ? Ca grand-papa ne lui en avait pas parler. Un chef, à priori. Voilà qui était intriguant et à la fois désespérant : Ils allaient devoir les trouver. L’homme bedonnant lâcha son bras et la jeune femme pu descendre l’échelle qui menait au sol. Plusieurs Miaouss étaient rester après être descendu, attendant visiblement de pied ferme le petit farceur qui avait osé déranger leur festin. Pas le temps de descendre de manière conventionnel, elle sauta, suivie de Bouboule.

« Bouboule, Grincement. »

Le Moufouette réagit rapidement, ce mettant à crier. Les Miaouss se mirent les pattes sur les oreilles, donnant ainsi le temps à Huyana de descendre le dernier pallier.

[Kaé]

[Contrainte n°10 : Insister sur un style de texte.]

Observant les Miaouss, Kaé perçut un léger déséquilibre de son katana. Regardant l'épée, elle vit la main de la fille, posée dessus, l'incitant à le ranger. La guerrière mit un moment à comprendre ce qui n'allait pas, jusqu'à ce que la demoiselle lui parle de « couper du Miaouss. »
Kaé laissa étouffer un petit rire, avant de la rassurer.

« T'inquiète, je sais m'en servir ! Et je ne compte découper personne, j'ai juste pas vraiment envie de parer une attaque griffe ou morsure à mains nues ! »

En l'occurrence, ce que Kaé essayait de dire sans réussir à s'exprimer vraiment clairement, c'est que son épée lui servait surtout de bouclier, dans les cas comme ça. Il n'occupait sa véritable fonction d'arme que contre des personnes qui pouvaient riposter. La seule personne qu'elle n'avait jamais réussie à blesser avec son katana, c'était elle-même. Il n'y avait donc pas grand chose à craindre.
D'autant plus que la jeune fille avait déjà eu l'occasion de se frotter à des Miaouss, c'était des pokémons de choix dans l'entraînement qu'on lui avait fait subir. Elle portait encore la fine cicatrice sur son avant bras des crocs d'un Persian très vorace. C'était un de ses premiers séjour à l'hôpital, et franchement, elle en gardait un mauvais souvenir.

« Et j’espère aussi que tu as le nez bouché. »

Kaé immergea de ses pensées, oubliant les lits blancs et les infirmières avec la nouvelle affirmation de la jeune fille à côté d'elle. Elle voyait pas vraiment le lien entre son katana et son nez. Lorsque d'un sine de main elle l'incita à la suivre, Kaé haussa les épaules. Si elle avait pas insisté, c'est que soit c'était pas important, soit c'était une blague et que Kaé avait raté le début, comme d'habitude. La gamine s'y était faite à ne pouvoir suivre que moins de la moitié de ce que disait les gens, et oublia donc comme elle savait bien le faire la remarque de la fille.

Puis, tout à coup, avec une violente odeur, plein de souvenirs lui revint en tête. D'une, le nom du pokémon qui accompagnait la fille. « Moufouette. » Elle n'était pas sûre de pourquoi ma la première fois qu'on lui avait parlé de ce pokémon elle n'avait pas trouvé que le nom collait bien au pokémon lui-même. De deux, la particularité contre laquelle on l'avait mit en garde. Elle revoyait son prof de théorie en train d'expliquer la composition chimique du gaz que produisait ce pokémon en cas de danger. Il avait précisé : « totalement inoffensif, mais absolument irrespirable. » Les élèves s'étaient moqués de lui à l'époque - comme d'habitude, il était de ces profs qui ont une tête à taquiner - mais maintenant que Kaé faisait l'expérience du terrain, elle regrettait de ne pas avoir suivi le reste du cours. Enfin, elle comprit la signification de la « blague » de la jeune fille. Ben, elle trouvait pas ça très drôle.

Pas drôle peut-être, mais en attendant efficace. Alors que la fille se concentrait à retenir son souffle, les bestioles étaient en train de décamper. Kaé s'élança sans attendre à leur poursuite, inquiète de constater que plusieurs d'entre eux était en train de s'échapper avec son casse-croûte. Elle laissa l'autre derrière, mit un temps avant de constater qu'elle ne la suivait pas.

« Beh alors, qu'est-ce que tu attends ? » lui demanda-t-elle en souriant. L'idée n'était pas de provoquer, et encore moins de la forcer à venir. Lorsque la gamine constata que la fille était en pleine discussion, elle détourna son attention d'elle pour sauter la suite des Miaouss.
Elle adorait cette sensation. Elle avait presque l'impression de voler, quand elle se laissait tomber comme ça. D'un geste agile, elle rebondit contre un arbre, rentra sa tête entre ses épaules et fit une jolie roulade pour amortir sa chute. Sitôt s'était-elle relevée qu'elle essaya d'analyser la situation. A sa surprise, quelques Miaouss étaient restés derrière mangeant sans vergogne son repas.

« Non mais tu vas lâcher ce sandwich, oui ? »

L'air était redevenu respirable, a priori, le Miaouss cible avait fuit avec les autres. Kaé se lança à l'abordage d'un sandwich mayonnaise-tomate-thon, qui succombait entre les griffes d'un Miaouss innocent.
Le temps de cligner des yeux, le sandwich avait disparu, Absol se léchant les babines.

Dans le but de comprendre ce qui s'est passé, revoyons la scène au ralenti :

À gauche, Kaé Xianghua, à droite, Miaouss Innocent. Un gling venu d'on ne sait où signale le début de la première manche.
Kaé prend l'initiative, se lançant tête baissé sur Miaouss qui, surpris, voyant la folle foncer sur lui, décide de riposter et s'élance contre elle, sortant ses griffes d'une de ses pattes, l'autre tenant le sandwich, prêt à l'offensive. La représentante de l'équipe noire met son pied gauche un avant, préparant un croche-patte à son adversaire. Mais voilà que celui de l'équipe blanche évite sa jambe, et saute agilement dessus, sans même sans soucier ! Une technique ancestrale mais qui fait ses preuves à nouveau, cela montre la maîtrise du sujet par Miaouss ! Mais la parade ne se fait pas attendre, Kaé lâche sa main gauche de son katana, plie son coude et tente de celui ci de viser le sandwich convoité. Miaouss a du penser que l'attaque lui était destiné, il baisse la tête pour esquiver le coude, et se rend compte trop tard de son erreur : le bras de Kaé s'allonge, visant la patte tenant la nourriture. Quel match mes amis ! Kaé semble avoir l'avantage, mais tout n'est pas joué encore ! Un grincement violent les force tous les deux à mettre les mains sur leurs oreilles, réflexe qui fait lâcher le katana à Kaé et le sandwich à Miaouss qui s'écrase alors par terre. Heureusement que Miaouss ne savait pas qu'il fallait enlever la poche en carton avant de le manger, sinon il devenait impropre à la consommation ! Le spectacle continu alors : dés que le grincement cesse, les deux adversaires s'élancent sur la nourriture, Kaé ne prenant même pas le temps de récupérer son katana ! A mains nues, elle essaye d'écraser Miaouss à terre sous sa masse, et utilise son bras droit pour atteindre le sandwich... En vain ! Il semblerait qu'il soit encore un peu trop éloigné pour elle ! Quel suspens ! Attendez, il y a un élément nouveau : alors que les deux adversaires gesticulent lamentablement au sol pour se débarrasser de l'un l'autre, un objet s'échappe de la poche de la jeune fille ! C'est une pokéball, Mesdames et Messieurs ! Sans crier garde, elle s'active et Absol se mêle à la bataille, se contentant de s'en prendre directement au sandwich en l'avalant d'une traite après l'avoir habilement ôté de son emballage ! Ceci marque la fin de la première mi-temps !

Kaé et Miaouss mirent un temps avant de comprendre où le sandwich avait disparu. Les épaules de Kaé s'abaissèrent, déçue. En même temps, Absol avait probablement plus faim qu'elle, alors elle ne pouvait pas lui en vouloir. Le Miaouss, comprenant qu'il avait perdu et profitant de la seconde d'inattention de son adversaire en profite pour prendre la fuite, accompagné de deux autres, qui eurent largement le temps de finir tout ce qu'ils avaient piqué.

La fille les regarda s'en aller, lasse. Elle se leva en se dépoussiérant, avant de ramasser son katana pour le ranger dans son fourreau. Lorsqu'Absol s'approcha d'elle, elle fit mine d'être fâchée - ce qui est, pour une fille étant incapable de mentir, très difficile - avant de se jeter sur lui, écrasant son poing sur la tête de l'animal pour le taquiner.
Revenant à la réalité de l'endroit où elle se trouvait, Kaé aborda la fille avait qui elle avait échangé quelques mots plus tôt, toujours accompagnée de son pokémon.

« Ils sont partis sans demandé leur reste. N'empêche, c'est pas normal qu'il s'en prenne à une boutique comme ça. C'est pas cool. En même temps, s'il font ça une fois l'an, c'est pas intolérable non plus. »

Ben oui, bien sûr. La gamine s'était pointé dans l'aventure sans même avoir eu un briefing de la situation, elle n'avait donc pas idée que ces actes de vandalisme étaient fréquents ces temps ci.
La fille soupira, oubliant tout ce qui venait de se passer et changeant radicalement de sujet.

« Sinon, moi c'est Kaé, et le ventre c'est Absol. Et toi ? Tu fais aussi du tourisme dans la région ? »

[Huyana Imala]

[ Désolé de ce gros retard u____u ' ]

La voilà réellement sur le plancher des vaches. C’était réconfortant à dire vrai, très certainement de part ses origines, Huyana préférait se tenir près de la terre. Son regard balaya plusieurs fois le paysage flou pour être sûre qu’elle voyait bien tout ce qui si trouvait. Plus de Miaouss, ils avaient décidés de partir ... Mais pour combien de temps? La jeune femme ne pouvait pas décidé de tout simplement attendre qu’ils reviennent, cela serait mettre encore la boutique du malheureux marchand en danger. La dresseuse soupira et posa son regard sur Bouboule, qui attendait sagement d’autre ordres. Sur le coup, en attendant le marchant crier et les Miaouss attaquer, elle n’avait penser à rien d’autre que cette toute petite bataille. Maintenant qu’elle avait l’esprit frais et dégagé, des signaux d’alarmes lui parvinrent de ses jambes et de son dos. Rester ligoté sur un Ptéra toute une nuit lui avait engourdit tous les membres et ils étaient à présent parcourut de frisson. Huyana s’appuya contre un des rondins de bois qui soutenait une maison, grimaçant en espérant que la sensation partirait bientôt. Bouboule lui sourit à pleines dents, visiblement content de sa propre performance. Pour un premier combat, il c’était très bien débrouillé. La jeune femme tendit la main et lui caressa la tête, fière de son petit Moufouette. Il n’avait même pas eu peur, malgré la grande supériorité numérique de ces petits chenapans. Il était bien plus courageux qu’elle. La dresseuse se souvint de son moment de faiblesse qui avait duré à ces yeux des heures, alors qu’en réalité cela n’avait duré que quelque secondes, tout au plus. À présent, malgré l’angoisse qui la tiraillait un peu qu’en à la suite des évènements, Huyana se sentait plus confiante. Son compagnon y était pour beaucoup, sans lui, elle serait toujours crispée en haut à regarder les chats festoyer dans la boutique. Un soupir traversa ses lèvres lorsque ses membres engourdit se décidèrent enfin de se mettre en route. Son ventre lui tiraillait aussi, clamant son besoin de manger, mais elle le repoussa sans même y penser : Il devrait attendre que tout cela soit fini pour de bon. Ensuite elle se ferait le plaisir de manger pour deux. La jeune femme eu une triste pensée pour le chocolat qu’elle avait fini hier, mais elle finirait bien par en trouver ailleurs, bien que c’était le genre d’aliment parfois rare dans les contrés éloignés comme celle-ci. Bouboule se releva et se tourna, observant la jeune fille qui était en haut avec elle plus tôt. Huyana espérait qu’elle n’était pas trop en colère pour le petit truc de Bouboule. Et puis, c’était le meilleur moyen pour les faire descendre de là. La jeune femme décida donc d’enfin supporter sa peau et s’éloigna du rondin, les jambes un peu tremblantes. La vraie partie allait bientôt commencer.

Huyana s’arrêta, scrutant ce qui semblerait être une coéquipière d’aventure. Le fait qu’elle est descendu et aider montrait que cette jeune femme accepterait peut-être de continuer à l’aider. Se serait fort aimable à dire vrai, la dresseuse se sentirait moins nerveuse si quelqu’un d’autre les accompagnait dans la forêt, surtout après la mention du Persian. Celui-ci ne c’était toujours pas montrer et la jeune femme se demandait où il pouvait bien se trouver. Le chef de Meute représentait un problème, Bouboule et elle le savait très bien. Ils allaient peut-être devoir aller le chasser jusqu’à sa tanière. Tirer de ses pensées, Huyana posa le regard sur le Absol, fronçant les yeux comme si cela l’aiderait à mieux voir. C’était un tic chez elle, cela lui permettait juste de ce concentrer. Elle avait déjà vu un de ces Pokémon en compagnie d’un ami guerrier à son père, la jeune femme en avait de très bon souvenirs. Relevant le regard vers Kaé, la dresseuse, trop préoccuper par le problème, en oublia sa gêne maladive. Quand elle eu fini de se présenter, la jeune femme jeta un petit coup d’œil vers le haut, juste pour voir si le marchant était toujours dehors, tout en lui expliquant rapidement la situation.

« De ce que j’ai cru comprendre, plus le temps passe, plus les Miaouss attaquent. Cette semaine ils se sont rendus à quatre fois. Le marchand va fermer dans moins de trois semaines s’ils persistent... »

Le marchand passa la tête par dessus la balustrade et salua les deux jeunes filles, épongeant son visage en sueur avec un linge sale. Voir son commerce couler ainsi devait le rendre très nerveux, Huyana sentit elle même la nervosité monter en elle. Il comptait sur elles pour mener à bien cette mission, si par malheur il arrivait quelque chose...

« Mon grand-père m’a envoyer ici pour aider son ami. Je m’appelle Huyana et lui c’est Bouboule, pensez-vous pouvoir nous aider ? Il a un Persian cacher quelque part et trop de Miaouss pour qu’on y arrive complètement seuls.. »

La jeune femme attendit la réponse tout en tournant le regard vers la forêt. Quelque chose clochait. Pourquoi des Pokémon pacifiques depuis si longtemps ce mettaient-ils à jouer les voleurs comme ca ? Il y avait assez de nourriture dans le coin, pourtant. La réponse se trouvait très certainement avec le chef, restait à savoir où il se trouvait. Les chats devaient très certainement retourner au Persian, avec l’odeur que trainait l’un d’eux, ils ne seraient pas difficile à suivre. Bouboule reniflait déjà l’air, dandinant la tête vers la gauche et la droite, cherchant à savoir par où ils étaient partis.

Que la chasse commence.

[Kaé]

[T'inquiète, je comprend ^^]

Le regard de Kaé se durcit légèrement lorsque la fille scruta l’Absol du regard, avant de se décontracter assez rapidement, comprenant qu’elle ne lui ferait rien, ou qu’elle n’en avait pas peur. Il y avait vraiment trois types de personnes dans ce monde : ceux qui croyaient que les Absols créaient les désastres, ceux qui croyaient que les Absols prévenaient des désastres, et ceux qui n’en avaient jamais entendu parler, comme Kaé. Tant que la fille ne pensait pas qu’Absol leur porterait la poisse, tout allait bien.

L’esprit de la gamin tilta quand la fille lui expliqua que le marchant aller peut-être fermer. Il n’avaient pas le droit de fermer, il fallait qu’elle s’y nourrisse d’abord ! Non mais c’est vrai quoi, c’est quoi encore ce bordel ? Lorsque la jeune fille finit sa phrase et que la gamine comprit qu’il lui restait encore trois semaines, elle se rasséréna. C’était pas cool, mais c’était toujours ça de prit.

Huïanaaaa ? Houuuïana ? Huyana ?
La jeune fille répéta plusieurs fois dans sa tête le nom de la fille, parce que c’était exactement le genre de prénom avec des syllabes qu’elle allait oublier. Elle s’était faite taper dessus trop souvent pour avoir écorché des noms (même si ce n’était pas volontaire) pour comprendre que les gens étaient très attaché à la prononciation de leur prénom. De la même manière qu’elle détestait être appelée « Kaeuh » ou encore « Ka » quand les gens oubliaient le §$%#@£ d’accent, elle avait pris l’habitude d’enregistrer les prénoms un peu compliqués. Ou du moins d’essayer d’enregistrer, ce qui était déjà un bon début.

Du coup, pendant qu’elle faisait son opération de mémoration, elle rata le nom du pokémon, mais n’osa pas demander à la jeune fille de répéter. Et puis elle le saurait sans doute tôt ou tard, et écorcher le surnom d’un pokémon était moins grave que d’oublier celui d’une personne, à sa connaissance.

Elle reconnecta avec la réalité lorsque Huyana parla « d’aide, » de « Persian » et de « trop de Miaouss. » Les Miaouss, la gamine les avaient rencontré, mais le Persian constituait un élément nouveau. Analysant assez vite la situation, Kaé répondit rapidement.

« D’ac-o-d’ac ! On va aller trouver ce gros chat et lui expliqué qu’il y a des choses qui ne se font pas, non mais oh. »
Surtout qu’avec un peu de chance, le monsieur leur donnerait peut-être à manger en échange. Elle lui fit son plus beau sourire « crochu, » le sourire d’une gamine immature mais joyeuse, avant d’agripper machinalement la fourrure d’Absol et de lever la tête vers le marchant.

« Vous inquiétez pas M’sieur, on va s’en occuper ! » ajouta-t-elle gaiement, accompagné d’un grand signe de main, avant de se mettre en route, et de s’arrêter net au bout de deux pas.

« N’empêche euh... Ca va être chelou de les retrouver dans cette forêt quand même. »
Absol poussa l’équivalent d’un large soupire, apparemment exaspéré par son maître. De ses yeux rouges il observa le Moufouette humer l’air. Et oui, le pokémon est plus perspicace que la maîtresse. En même temps, c’était pas difficile.

Absol tirant la jeune fille toujours agrippé à sa fourrure derrière lui, il suivit la direction pointée par le nez du pokémon d’Huyana, qui semblait, lui, savoir où il allait. Kaé ne comprenait toujours pas ce qui se passait, mais puisque les gens semblait avoir les choses bien en main, elle ne s’en embarrassa pas et les laissa faire.

La forêt était calme, très calme. Kaé ne connaissait pas bien la région, mais était assez au courant pour savoir qu’à cette heure-ci en cette saison par ce temps, il était censé y avoir quand même un peu plus d’agitation.

« Si ce n’est que le Persian qui pose des problèmes, alors on devrait s’en sortir assez vite, on n’aura pas besoin de s’occuper de tous les Miaouss. Sinon, ce sera un peu plus chaud. Tu connais la région ? Il y a quoi comme pokémon dans le coin à part des chats tout blanc ? Parce que là euh... C’est un peu désert quand même, tu trouves pas ? »

Peut-être que le dérèglement des Miaouss y été pour quelque chose dans la désertion des autres pokémons. Après tout, si les Miaouss s’en prenaient aux hommes, ils en avaient aussi peut-être après les réserves des autres animaux. Si c’était le Persian qui leur demandait de ramener autant à manger, c’était vraiment pas cool. Il avait qu’à faire comme tout le monde et aller chercher sa propre nourriture !

La balade paru assez longue à Kaé. Il n’y avait rien qui parvenait à bien la déconcentrer, et elle résista à l’envie de sauter sur le dos d’Absol pour faire une sieste. C’était pas pratique d’être sur deux niveau différents pour parler avec les gens, alors elle restait à la hauteur d’Huyana, qui n’allait quand même pas se hisser sur le pauvre Moufouette pour paraître assez grande, c’était idiot. Elle s’imaginait déjà le pauvre pokémon, les quatre pattes écartées, succombant sous le poids de la fille. Mais si Huyana devait pas peser lourd du tout, pas plus qu’elle non ? Elle avait presque la même taille, il n’y avait pas de raison que...
Comme quoi, même quand il n’y a absolument rien dans les parages, la gamine arrive à divaguer sur des choses inintéressantes. A ce stade, c’est du professionnalisme.

Au bout d'un temps qui paru une éternité, les deux pokémons s'arrêtèrent, a priori, ils devaient plus être très loin du Miaouss infecté...
Il était en effet tout seul, en train d'essayer de se débarbouiller de l'odeur dans un petite clairière où passait une rivière. Avec une telle odeur, les autres Miaouss avait du le chahuter, et il s'était retrouvé ici. Absol se fondit tout seul dans l'ombre d'un arbre, prés à prendre le pauvre animal par surprise si besoin. Kaé, comprenant que le chat ne les avait pas repérer, s'avachit derrière un buisson, et chuchota quelques mots à l'oreille d'Huyana, espérant ne pas être entendue.

« Qu'est-ce qu'on fait ? On le prend en otage ou on lui fait peur pour qu'il nous guide vers les autres ? »
Aucune des deux idées ne paraissaient bonne à Kaé... Que faire d'un Miaouss en otage ? Et s'il s'est vraiment fait chahuter, c'était pas dit qu'il retourne de lui même vers le reste du groupe.
Espérant qu'Huyana était plus maligne qu'elle, elle attendit une réponse. Et puis au pire, si jamais, une bonne dose d'improvisation n'avait jamais failli à tous les « plans » de Kaé, qui étaient toujours entièrement basé sur le principe.

[Huyana Imala]

Bouboule ouvrait donc la marche, se dandinant allégrement. Lui et Huyana adoraient la forêt environnante, voilà qui était bien plus agréable que les villes. Il faut dire que la jeune femme se sentait écrasée quand il y avait trop de monde, même dans un tout petit village comme Kabana. Contrairement à Kaé qui semblait penser à autre chose, Huyana était concentrée sur le sujet. C’était plutôt étrange à dire vrai, la dresseuse avait l’impression qu’il manquait une pièce. Les Miaouss avaient tout ce qu’ils voulaient ici, comme des poissons et des oiseaux... Bon, les sandwichs c’étaient très bon à manger mais de là à tout détruire, il fallait pas exagérer. Bouboule s’arrêta un instant devant elle, celle-ci manquant de lui marcher dessus à la dernière seconde. Il ignora son regard interrogateur et se remit en route vers la gauche, visiblement très sûr de lui même. Le Moufouette n’avait pas le meilleur odorat du monde, mais quand il était temps de reconnaitre son odeur caractéristique, il pouvait le faire à des kilomètres. Chaque Moufouette avait sa petite touche personnelle qui départageait son odeur d’un autre. Pour humains et autres Pokémon, cela puait la charogne dans tous les cas. Huyana se sentait bien chanceuse de ne pas avoir d’odorat, voilà qui lui épargnait le supplice de ceux qui auraient la stupidité de le faire fâcher. La jeune femme avait vu son Pokémon en colère une seule fois et c’était quand un groupe des résidents de leur village avait décidé de se promener dans la forêt « maudite » où la plupart des gens ne voulaient pas aller. Ils s’en étaient prit à elle, qui observait la nature à partir d’une énorme pierre. En un rien de temps, la Pokémon c’était réveillé - il aimait bien dormir au soleil, les quatre pattes en l’air - et leur avait sauter dessus, déchiquetant vêtements et peaux fragiles. Cela leur avait prit deux semaines pour se départir de l’odeur insupportable. Et c’est ainsi que Bouboule devint une bête du diable, accompagné par sa sorcière les jeudi matins pour faire les courses. Les racontars faisaient partit de sa vie, Huyana ne pouvait rien y changer. Au moins, en partant de là, la dresseuse c’était libérer de tout jugement. Les gens de l’extérieur, comme Kaé, ne savaient pas la réputation qu’elle avait dans son village. Ils la voyaient comme elle l’était vraiment et c’était à eux de décider s’ils la considéraient aussi comme la petite fille du fou. S’ouvrir au monde avait été - et est toujours - la plus grande étape de son long voyage. Un jour elle y parviendrait complètement. Il le fallait, car sur cette route se cachait bien des ennuis. Sokka avait été son premier vrai contact, qu’elle avait particulièrement apprécier. Elle ne savait toujours pas s’ils étaient amis - les contacts humains étaient vraiment plus compliqués que ceux avec des Pokémon - mais elle espérait que c’était le cas. Il devait être rendu à son pays d’origine à cette heure-si... Oulà, Kaé n’était plus la seule à divaguer. Un peu de concentration. Huyana releva le visage, observant autour d’elle. La jeune femme avait tendance à regarder ces pieds lorsqu’elle pensait. La jeune femme tourna la tête vers Kaé qui avait prit la parole, lui faisait remarquer ce qu’elle n’avait pas vraiment vu en baissant le visage de cette manière. Bouboule c’était encore arrêter, pour vérifier qu’il était toujours sur la bonne piste alors que l’autre jeune femme faisait par de ses impressions sur la forêt.

« Maintenant que tu en parles... »

Bon, elle avait un peu de mal à cause que tout autour d’elle était flou et de couleurs douteuses, mais Kaé avait bel et bien raison. Ca manquait de vie, ce qui était fort étonnant dans une si belle forêt. Voilà qui était étrange aussi. Huyana revint rapidement dans ses pensées, celles-ci rebondissant dans son crâne, plus ou moins saisissable. Des liens incertains se créaient, malheureusement elle avait besoin de plus d’information pour qu’ils se solidifient. Cela devenait plus tordu. Un Granivol passa à quelque centimètres au dessus de sa tête et la jeune femme ne le remarqua même pas, au prise avec de grandes réflexions. Ce fut uniquement quand Bouboule et Absol s’arrêtèrent qu’Huyana daigna jeta un regard devant elle. Un Miaouss. Ou plutôt LE Miaouss, celui qui avait servi de cible dans Kabana. Pas un seul autre chat en vue... L’odeur avait du le pousser à ce réfugier des autres. Suivant Kaé derrière le buisson, Bouboule juste à côté, la jeune femme fixait le chat. Se lavant désespérément, la jeune femme remarqua son état. Il ne ressemblait pas au Miaouss qu’elle avait déjà vu par le passé. Il était bien trop maigrelet, il avait perdu des touffes de poils à certains endroit. Un élan de compassion grimpa en elle, ce pauvre Pokémon devait vraiment manquer de nourriture. Pourtant ils attaquaient ce marchand très souvent... Se serait idiot que toute la meute ne se nourrissent uniquement que de ce petit repas. Les liens se construisaient lentement. Huyana jeta un coup d’oeil à sa coéquipière du jour : ces plans étaient trop risquer et la jeune femme ne voulait surtout pas blesser le Miaouss, qui semblait déjà fatigué. Huyana eu alors une idée. Fouillant dans son sac en essayant de ne pas faire de bruit, elle en retira le cacao. Sans même se douter que Kaé en voudrait peut-être, elle le balança dans la direction du chat. Celui-ci sursauta et se préparait à partir en courant, mais l’odeur du chocolat lui parvint rapidement aux narines. Conscient que c’était très certainement un piège, la faim l’emporta sur l’instinct et il se mit à le dévorer. Sans un mot, Huyana se releva et s’approcha du Miaouss lentement. Il releva le regard vers elle, visiblement trop lâche pour bouger. Bouboule sortit à son tour, juste au cas où le chat déciderait de faire du mal à sa maitresse. Huyana savait que les Miaouss étaient bien plus près des Pokémon domestiques que des Pokémon sauvages. De plus il semblait malade, la fuite l’épuiserait bien trop et tous les deux le savaient très bien. Le chat se lécha les pattes, toujours méfiant. Huyana n’était qu’à un `mètre de lui quand la jeune femme remarqua quelque chose dans la rivière.

« Un poisson mort ? »
« Surtout n’y toucher pas. »

La voix masculine fit sursauter Huyana et les deux Pokémon. Le propriétaire de la voix sortit du bois. Grand et mince, le jeune homme avait le Granivol, que la dresseuse n’avait pas remarquer tout à l’heure, sur l’épaule. Elle avait bien du mal à distinguer ces traits mais une chose était sûre, il était très sérieux. En observant bien les couleurs, il devait avoir les cheveux bruns et le teint très pâle. Pas moyen de lui donner un âge, sa voix était vraiment profonde, pourtant la jeune femme était presque sûre qu'il ne devait pas dépasser la trentaine. Huyana ne savait pas s’il parlait du chat ou de ce qu’elle pensait être un poisson mort. En fait, pour être sûre de ne pas s’être tromper, la jeune femme se pencha sur l’eau pour mieux regarder. Il n’y avait pas qu’un seul poisson mort. Il en y avait plusieurs, voguant allégrement sur l’eau. C’était dégoûtant. N’empêche, c’était bizarre un taux de mortalité aussi haut. Les liens. Lentement, Huyana sentait qu’elle se rapprochait de quelque chose. Les poissons étaient la principale source de nourriture des Miaouss, celui qu’elle avait devant elle était clairement malade et les dit poissons étaient plus morts que vivants. L’homme s’approcha d’Huyana qui ne pu s’empêcher de reculer un peu, intimidée.

« Je suis désolé si je vous ai fait peur. Je m’appelle Éric et voici Flot. J’étais partit pour des recherches et quand je suis revenu le marchand m’a dit que vous étiez partit depuis plusieurs minutes. »

Huyana se sentit rassurée, Bouboule ne semblant pas ressentir de mauvaises intentions chez le dresseur. Le Miaouss c’était couché, respirant avec une certaine difficulté. Sans un mot, Éric s’en approcha et déposa de la nourriture sèche, que le Pokémon mangea, toujours bien aplati contre le sol. L’idée de s’enfuir ne semblait plus du tout l’animé. Huyana fit signe à Kaé et à Absol, observant l’homme prendre un des poissons avec ces gants. Poussant un profond soupir, sa mine se voila, sombre. Son Granivol prit rapidement le même comportement que son dresseur, il semblait lui même comprendre ce qui se passait. Éric semblait bien plus informer sur la situation que les deux jeunes filles. Il posa son regard sur Kaé et sur Huyana, l’air grave.

« Je suis arrivé ici il y a quelque jours, parce que les gens se plaignaient d’une mauvaise eau. Voyez vous, je suis chercheur. Je me suis rendu compte que le comportement des Miaouss allaient dans le même sens, et ce depuis bien plus longtemps que les habitants de ce village. Avant que vous ne meniez à bien votre mission, j’aimerais vous montrez quelque chose, par rapport à ces poissons... »

Il leur tourna le dos, commençant à marcher. Huyana jeta un coup d’oeil à Kaé, interrogatrice. Devaient-elles le suivre ? Bouboule avait décidé pour sa maitresse, il marchait déjà en compagnie d’Éric. La jeune femme soupira, bien que curieuse à l’idée de voir ce qui pouvait se trouver plus loin.

« Eh bien, tant qu’à aller au bout du mystère... »

La jeune femme se tourna vers le Miaouss malade. Il ne bougeait toujours pas, les observant du regard. Sans réfléchir, Huyana se pencha et le prit dans ses bras, sans même penser aux griffes acérés du chat. Celui-ci parut surpris mais ne bougea pas, se lovant contre la dresseuse. Sans un mot de plus, Huyana serra le chat contre elle et se mit à suivre Éric, se demandant toujours ce qui se trouverait au bout de ce parcours, mais que des idées commençaient à apparaitre dans sa tête...

« J'espère que vous aimez les mauvaises surprises... » Fit la voix grave de l'homme, alors qu'il passait le pied par dessus une souche morte.

[Kaé]

Heureusement pour le pauvre pokémon, Huyana semblait en avoir plus dans le crâne que Kaé et ses deux idées foireuses. Lançant le chocolat dans la direction du Miaouss et faisant saliver la gamine par la même occasion, elle se rapprocha de l’animal, essayant visiblement de l’apprivoiser. Lorsque la bestiole parue se détendre, Absol sortit de sa cachette, et s’approcha lentement du poisson perçu par Huyana, en faisant ben attention de faire un large détour autour du chat pour éviter de lui faire peur. Se levant, Kaé imita son pokémon.

La jeune fille garda ses distances alors que Absol se mit à renifler l’Ecayon visiblement décédé, dont émanait une horrible odeur de putréfaction.

« Un poisson mort ? » interrogea sa coéquipière.
« Surtout n’y touchez pas. »

Ce qui fit hurler et sursauter Kaé au point de heurter le plafond s’il y en avait eu un, fit à peine bouger Absol, qui se contenta de lever légèrement la tête vers le type qui lui avait parlé. Il s’immobilisa, attendant la suite. De toutes manières, il avait bien compris que de se nourrir de cette chose, c’était se donner la mort.
Kaé poussa un soupir de soulagement en comprenant que ni elle ni Absol ni personne était directement menacé, et retira la main avec laquelle elle avait agrippé son katana, par pur reflexe.

« Dites, ça va pas de nous faire peur comme ça ? »
Elle avait hésité un moment avant de dire « nous », puis estima que bon, elle était probablement pas la seule à avoir sursauté, Absol à part, par qu’il avait quand même utilisé un ton assez brutal.
Enfin… Elle espérait.

Le bonhomme se présenta, lui et la bouboule rose qui l’accompagnait. Kaé se détendit un peu plus, alors qu’Absol restait sur ses gardes, immobile, son museau à quelques décimètres du poisson mort. Apparemment, s’il avait réussi à convaincre les filles de sa bonne foi en quelques mots, il en faudrait plus pour prouver ses bonnes intentions au pokémon désastre, qui était plutôt du genre méfiant et à ne pas faire confiance aux autres si facilement. Il recula de quelques pas lorsque l’homme s’approcha de lui, pour se retrouver côte à côte avec Kaé, sans quitter pour autant le type du regard.
Machinalement, Kaé enfoui une de ses mains dans sa fourrure, ce qui eut pour effet de le détendre un petit peu. Le soupir de l’homme en attrapant l’Ecayon mort semblait sincère, même si ce n’était toujours pas suffisant au goût du pokémon.

La dresseuse remarqua le comportement d’Absol, et le trouva assez injuste envers le pauvre Monsieur. Après tout, lui avait encore rien fait à part lui hurler dessus. Cependant, ce n’était pas normal. Absol n’était pas du genre rancunier, il n’allait pas en vouloir au type juste par qu’il lui avait donné un conseil un peu violemment…

Lorsque l’homme prononça les mots « mauvaise eau », tout fit tilt dans l’esprit de la jeune fille. Sortant la main de la touffe blanche du pokémon, elle caressa doucement la corne d’Absol, l’observant sous un regard interrogateur.
Il poussa un léger grognement et fit pivoter doucement sa tête de gauche à droite en signe de négation.

Il ne ressentait rien.
Les sourcils de Kaé se rapprochèrent l’un de l’autre. C’était donc ça, l’attitude d’Absol…

Elle n’entendit pas la fin de la conversation, à son habitude, et comprit juste avec l’attitude de tout le monde que le type allait les guider quelque part et qu’Huyana allait le suivre, après avoir ramasser le petit Miaouss, qui n’était pas encore débarrassé de toute l’odeur, même si c’était maintenant tolérable.

« Ce sont des hommes qui sont à l’origine de tout ça ? »
La question avait fusé, faisant retourner Eric à nouveau vers les filles, dirigeant tous les regards vers elle.
Avant qu’on lui demande de poursuivre ou quoi que ce soit, elle enchaîna.
« Les désastres peuvent être déclenchés soit naturellement, soit artificiellement. Le fait que tous ses Ecayons et Magicarpes soient morts relève clairement de la catastrophe. Le fait qu’Absol ne pressente rien prouve qu’il est artificiel, donc ayant des hommes pour origines. »
Elle marqua une petite pause, observant les réactions d’Eric. Il ne contredit rien et ne broncha pas, n’avait pas l’air de stresser ou quoi que ce soit. Comme il ne réagit pas, Kaé alla jusqu’au bout de sa pensée, et de celle d’Absol.
« Vous n’êtes pas celui qui pollue la rivière, non ? »

Le type sourit.
« Je viens d’arriver dans le secteur, comment aurais-je pu polluer quoi que ce soit ? Cependant, vous avez raison, oui. Il y a des gens qui polluent la rivière. Mais je serais bien incapable de vous dire qui. En réalité, je suis ici pour le découvrir, comme vous. »

Kaé lui sourit en retour. Elle savait bien que la probabilité qu’il soit à l’origine de tout ça soit faible, mais le fait qu’il soit quand même un « homme » le rendait encore suspect aux yeux d’Absol, qui se décontracta malgré tout. Il devait encore se méfier du type, mais ce n’était pas une raison pour aussi froid envers lui.
Eric tourna à nouveau les talons, et reprit sa marche vers l’endroit qu’il voulait présenter aux demoiselles. Kaé attrapa la fourrure d’Absol, et tout ensemble ils suivirent l’homme.

C’était pas beau à voir en effet.
Ils arrivèrent au pied d’une grande cascade, qui se déversait dans un étang avant de se séparer en plusieurs branches, l’une d’elle alimentant la rivière que le groupe venait de remonter.
L’eau était violette. Dans l’étang flottait des détritus ici et là, alors qu’une quantité de poissons morts remontaient à la surface, donnant un haut le cœur à Kaé. L’odeur qui s’en dégageait était désagréable, et le Miaouss commençait à s’agiter dans les bras d’Huyana. Absol émit un grognement de désaccord, et la jeune guerrière fronça les sourcils.

« Je vous avez prévenu… »
Kaé ignora la remarque, et suivit son pokémon près des berges.
C’était comme si cette rivière servait de décharge. Même pas comme si. C’était vraiment le cas.

Soudain, les sens aiguisés des pokémons détectèrent un mouvement. Absol agrippa Kaé, l’incitant à se cacher, alors que la jeune fille demanda aux autres de faire de même.
Bien à l’abri, ils observèrent la scène avec des yeux ébahis.
Un Grotadmorv s’avança vers la rivière, sans se presser, portant une charge colossale de déchets, en avalant quelques uns petit à petit, avant de lancer ce qui restait dans la rivière, faire demi tour et s’en aller.
Les gens en étaient stupéfaits.

« Entre les Miaouss qui font de la rébellion, les Magicarpes qui meurent sans prévenir et les Grotadmorv qui décident de se mettre au tri écologique, je commence à me demander dans quel pays je suis tombé ! » ironisa la jeune fille, comprenant malgré tout que la situation n’était pas très réjouissante.
« Les Tadmorv et les Grotadmorv ne se nourrissent normalement que de produits organiques, comme des cadavres ou des fruits pourris, » expliqua le chercheur, « en revanche, tout ce que ce pokémon rejette dans la rivière ne semble pas correspondre à ce critère… »

Kaé était un peu perdue maintenant. Elle qui venait d’affirmer que c’était un homme qui polluait la rivière, voilà qu’un Grotadmorv se pointe et dément sa théorie ! Non mais quel culot, mettre ainsi à l’épreuve un détective aussi flamboyant !

« Mais euh… Ce n’est pas un comportement naturel, hein ? Il a un maître qui lui demande de faire ça, n’est-ce pas ? » demanda la gamine, inquiète de passer pour une imbécile plus sotte qu’elle ne l’était déjà.
« Probablement. Si on trouve le maître, on règle tout le problème. »

La fille soupira, et Absol roula les yeux.

[Huyana Imala]

Ses griffes se plantèrent dans sa peau mais la jeune femme ne broncha pas. Elle fixait l’eau, le regard voilé d’une expression indéchiffrable. Son coeur commençait à battre de plus en plus vite, alors que ses muscles se crispaient sous la pression. Le Miaouss du ressentir le changement de comportement chez Huyana, car il arrêta immédiatement de bouger, retirant ses griffes de la chaire de la dresseuse. Il la fixait, tout comme Bouboule, qui se tenait près d’Éric. Il savait ce qui se passait en ce moment dans sa tête et il n’osait pas s’approcher n’y lui parler. Quand Huyana entrait dans une de ces crises de colères profondes, peu de chose pouvait l’en faire sortir, à part le temps et la réflexion. Une pensée claire passa dans le tourbillon de pensées sombres : les pauvres Pokémon. Ces poissons étaient morts inutilement et cela empêchait les autres animaux de se nourrir aussi. Les Miaouss n’étaient pas les seuls à en souffrir, les autres Pokémon qui s’y rendant pour boire avaient eu même des chances de tomber malades. Huyana déposa le petit chat au sol, qui alla s’asseoir à côté de Bouboule. Elle releva le regard et toisa ces deux compagnons de route, quelque chose avait changer dans son regard. Il n’y avait plus l’étincelle qui y brillait d’habitude en permanence, ils étaient vide et froid. Rapidement, à vu d’œil, des tâches mauves y grossirent, cachant le vert forêt. Bouboule émit un léger grognement, il pouvait ressentir le poison parcourir ses veines à une vitesse folle. Lorsqu’elle se fâchait, celui-ci réagissait dans son corps, pulsant au rythme de son coeur. Huyana serrait si fort sa bouche que sa mâchoire lui faisait mal. Qui, au nom d’Arceus, avait si peu de conscience pour polluer ainsi sans remord un cours d’eau. Il fallait soit s’en foutre complètement, soit être le dernier des idiots. Toute la faune et la flore qui en dépendait, ils payaient le prix pour un malheureux qui ne savait pas utiliser le peu de matière grise qui se trouvait dans son crâne. Huyana était comme un volcan : éteint, il était aussi inoffensif qu’une pierre parmi tant d’autre. Mais quand il décidait enfin d’entrer en éruption, il ne fallait pas être dans le chemin, parce que cela signifiait perdre bien des plumes. Sur le point d’exploser complètement, son éruption fit retenu par un mouvement dans les broussailles. Bouboule et le Miaouss vinrent la pousser, car sinon elle n’aurait très certainement pas bouger, juste pour déverser sa colère sur un quelconque malheureux. Se laissant agripper, elle alla s’asseoir avec les autres pour mieux voir la scène. Le fait de décrocher un instant permis à son esprit logique de prendre un peu le dessus, tentant de calmer la tempête qui faisait rafe dans sa tête. Mais ce qui la calma vraiment, ce fut le Pokémon qui apparut.

Huyana avait déjà entendu parler de ces Pokémon, mais en voir un en réalité était impressionnant. Il était énorme, laid et le plus important il avait des déchets pleins les bras. Voilà qui était étrange... C’est alors que la jeune femme ressentit encore fois l’étrange sensation. Qu’elle avait ressentit envers Bouboule et envers le Robouton qu’elle devait retourner chercher suite à la mission. C’est cette drôle de sensation qui la calma, à présent plus sereine. Les Grotadmorv était des Pokémon poisons, tout comme ces deux autres Pokémon. Le lien qui les unissaient venait de son propre corps empoisonné. Huyana retint son souffle en voyant le Pokémon repartir dans l’autre direction, c’était défait des déchets qu’il ne voulait plus. Venait-il de regarder dans sa direction ? Bouboule l’avait vu aussi. Habituellement, le lien se ressentait dans les deux sens. Mais le Grotadmorv était bien trop occupé par l’action de digéré son repas pour prêté attention à ce qui l’attirait mystérieusement vers les fourrés plus loin. Dès qu’il fut hors de vu, Huyana sortie de sa cachette, s’approchant de l’endroit où était passer le Pokémon, près de la cascade. Il avait laissé derrière lui une couche gélatineuse de poison, qui serait facilement à suivre. La dresseuse se pencha vers les poissons morts, sentant une partie de sa colère se débattre dans sa tête. Son tour viendrait bientôt, mais pour l’instant, sa théorie tombait à l’eau. Si ce n’était qu’un pauvre Grotadmorv abandonné qui faisait des ravages, elle ne pouvait pas se déchainer sur lui. Mais certaines choses ne collaient pas. Pourquoi venir porter ces déchets ici ? Où les trouvaient-ils, d’ailleurs ? Il devait bien les prendre quelque part. La voix d’Éric résonna dans sa tête et les derniers liens se mirent en place. Voilà qui réglait presque tout. La jeune femme se tourna et observa Bouboule. Celui-ci hocha la tête, visiblement aussi fâché qu’elle. Le Miaouss ne semblait plus du tout vouloir partir : à dire vrai il restait fidèlement près d’Huyana, comme si elle était sa nouvelle chef, car l’autre l’avait forcé à s’exiler. La jeune femme caressa la tête des deux Pokémon, contente de les avoir. La dresseuse alla donc rejoindre les deux autres, la voix empreinte d’une froide réalité.

« La réponse n’est pourtant pas très loin. Le seul commerce qui produirait autant de déchet est celui d’un marchand, il n’y en a qu’un seul à Kabana. Et oh, fort étonnant, il est le seul que les Miaouss attaquent. »

Le marchand. Huyana se sentit idiote de ne pas avoir penser à lui quand elle avait vu tout ces déchets dans l’eau. Celui-ci avait du se dire qu’en envoyant des gens s’occuper du problème, il pourrait continuer sa pollution tranquillement. Il ne devait pas se douter qu’une seconde qu’un chercheur entendrait parler du problème et que les jeunes femmes innocentes qui attaqueraient les Miaouss en croyant que c’était eux le problème découvriraient finalement son secret. Voilà qui était plutôt intéressant : la victime était en fait le bourreau. Que quelqu’un se débarrasse des Miaouss à sa place lui aurait sauver bien des ennuis. Maintenant que tout cela se dessinait avec une étrange facilité, la jeune femme grogna et se frappa la cuisse avec son poing. Avoir su, elle aurait laisser les Miaouss continuer leur travail. Dire qu’à cause de lui leur meute et les autres Pokémon en souffraient. Le regard aussi dur que de l’acier, la jeune femme croisa les bras sous sa poitrine, tentant de ne pas trop faire enfler la rage pour l’instant. Tout à l’heure serait le bon moment.

« Nous voilà sur une piste plutôt solide. Pour être sûr, je vais suivre le Grotadmorv, pour voir où il prend ses déchets. Voulez-vous venir avec moi ? »

« Non. Nous allons aller rejoindre les Miaouss, pour tenter de les calmer. Pensez-vous pouvoir rejoindre certaine autorité aussi ? »

Avec un léger sourire, l’homme sortit une Pokéball de son sac, alors que le Granivol allait s’agripper à celui-ci. Un Galopa magnifique en sortit, ses flammes dégageant une chaleur infernale. Il monta sur son dos, visiblement plus qu’habitué à monté. Huyana avait entendu dire que les Galopa courraient au rythme du vent, pouvant traverser tout un continent en une journée. Avec une telle monture, il n’aurait pas de problème à aller chercher des chevaliers pour venir rendre visite à monsieur le marchand. Avec un peu de chance, des Élémentaristes venant de Mizuhan pourraient sûrement remettre la source d’eau aussi pure qu’elle devait l’être avant. Ce fut donc vite conclut : Éric viendrait les avertir de la source des déchets quand il les aurait trouver et partirait ensuite trouver une justice. Il était tant pour elles de faire se pourquoi elles étaient partit : Trouver les Miaouss et le Persian. Le chercheur talonna sa monture qui suivi la trace gélatineuse du Pokémon alors qu’Huyana se tournait vers le chat. Celui-ci l’observait aussi, visiblement désireux de servir à quelque chose. La dresseuse lui caressa sous le menton et pendant qu’il ronronnait comme un chaton, lui demanda.

« Miaouss, pour aller au bout de cette affaire, nous devons voir le Persian. Tu pourrais nous amener aux autres ? »

Restait à savoir s’il y comprenait quelque chose. Étonnamment, dès qu’elle eut finit sa phrase, il se releva et se mit à sautiller dans la direction contraire de Galopa, jetant parfois des coups d’œil derrière lui pour vérifier que les jeunes femmes et leur Pokémon le suivait. Il semblait mieux que tout à l’heure, mais Huyana ne pouvait pas s’empêcher de marcher très près de lui, en espérant qu’il ne manquerait pas de force pour s’y rendre. Il était si maigre.. La jeune femme pouvait le voir perdre du poils à vu d’œil, l’effet des poissons sur leur organisme faisait pitié à regarder. Après quelque minute de marche, le Miaouss s’arrêta, pointant de la patte une sorte d’énorme terrier au loin, pour finalement s’asseoir. Il ne voulait pas aller plus loin et c’était normal, la meute ne serait pas de très bonne humeur de le voir. De toute manière il n’était pas en état de s’obstiné avec les autres. Huyana se tourna vers Kaé, visiblement un peu nerveuse. Kaé avait bien plus le profil de quelqu’un qui savait ce battre, à ses yeux en tout cas. Si les Miaouss n’entendaient pas raison, ils devraient se défendre et battre le Persian, qui serait bien obligé d’entendre raison par la suite. Le pouls s’accélérant, elle observa Bouboule et demanda à tout le monde.

« Vous êtes prêts? »

Le Moufouette hocha vivement la tête, la rassurant déjà de moitié. Prenant une grande respiration, la jeune femme s’avança en compagnie de sa coéquipière du jour, leur souhaitant bonne chance, bien qu’a son impression ils en auraient bien moins besoin qu’elle. En sortant à découvert, des feulements se mirent à se faire entendre alors que des Miaouss commençaient à sortir de leur cachette. Huyana tenta d’ouvrir la bouche pour leur demander d’attendre, juste le temps qu’ils puissent s’expliquer, mais les chats n’attendaient pas à rire. Ils se mirent à courir dans leur direction, toutes griffes dehors. Il fallait donc ce baser sur le plan du début, c’est à dire tenter de faire sortir le Persian de son terrier et de le battre. Bouboule se mit à lui même courir dans leur direction, lâchant grincement après grincement pour réduire leur défense au plus bas possible. Huyana suivait de près, alors que son cerveau essayait de trouver le moyen d’appâter le chef dehors.

[Kaé]

[Désolée, j'aurais du prévenir que j'étais pas là la fin de semaine dernière ^^"]

Kaé se contenta de suivre les échanges antre les deux cerveaux de l'opération, ayant déjà épuisé toute sa capacité de réflexion avec le raisonnement qu'elle avait fait un peu plus tôt.
Puis, lassée de suivre ce qui se passait, elle remarqua un drôle d'arbre dans la forêt, avec des feuilles qu'elle ne connaissait pas. Peut-être une race particulière à la région ? Ou une modification génétique ? Peut-être que si elle le comparait avec d'autre formes de feuilles, elle pourrait remonter jusqu'à l'arbre monde...
Et c'est ainsi que Kaé se perdit quelque part dans la généalogie des plantes... Passionnant.
En revanche, Absol suivait la conversation avec intérêt, histoire qu'il y en ait au moins un sur deux qui sache ce qui se tramait.

Lorsque Eric partit au triple galop, Kaé fut soudain tirée de ses pensées, d'une part par le bruit, de l'autre par la mention du Persian de la part de la petite demoiselle.
L'attitude du Miaouss lui rappela un Nénupiot qu'elle avait rencontré quelques semaines plus tôt, lorsque Absol s'était retrouvé enseveli en essayant de sauver le pokémon aquatique. Kaé n'avait pas compris ce que lui avait voulu le Nénupiot à l'époque, alors bien sûr elle ne tilta pas quant aux attentions du chat. Si tous ses compagnons n'étaient pas partis, alors elle serait probablement resté sur place, comme une idiote.

Quand ils arrivèrent à leur destination, Kaé se concentra, regardant l'entrée du terrier. Elle était très large, et semblait assez profonde. C'était plus un effet d'optique qu'autre chose, à cause de l'orientation de la cavité et du Soleil encore assez bas, l'ombre dans la grotte était large et imposante, d'où l'effet.

« Vous êtes prêts? »

Kaé hésitait. Aucun d'entre eux, pokémons et humaines, n'avaient idée de comment les chatons allaient réagir. S'ils étaient calmes, et qu'elle se pointait avec son katana à la main, ça risquait d'engendrer un combat inutile. Mais s'ils étaient énervés, alors elle perdrait du temps à s'armer.
Sa main droite lâcha son fourreau. Après tout, si besoin, les opposants lui laisseraient, si besoin, le temps de dégainer, non ? Et même si ce n'était pas le cas, il valait mieux ça qu'un gros quiproquo.

« Allons voir de quoi il sont capables, » marmonna la gamine, toujours incertaine de leur réaction, mais prête à en découdre si besoin.

Les quatre sortirent des buissons, Kaé les mains derrière son cou, au cas où, histoire de bien montrer que « we come in peace. »
Aussitôt eurent-ils fait quelques pas que le pokémon désastre se mit à grogner. L'observant du coin de l'oeil, Kaé comprit que les négociations étaient perdues avant de commencer. Elle agrippa son sabre au moment où les Miaouss se ruaient sur eux.

Elle n'avait pas l'habitude de combattre plusieurs adversaires d'un seul coup ; à l'Académie, c'était plutôt du un contre un. Il y avait beaucoup plus de paramètres que d'habitude à prendre en compte, beaucoup de choses à vérifier à la fois.
La gamine ne s'en tirait pas trop mal, car les Miaouss n'opposait pas une grande résistance. Affaiblis, ils n'utilisaient que leurs griffes et leurs crocs, ce qui donnait un avantage certain à Kaé, qui n'était habile qu'au corps à corps. Du mieux qu'elle pouvait, elle essayait simplement d'esquiver et de contrer les coups qu'elle recevaient. Elle ne savait pas bien comment faire pour les calmer, mais penser que si elle les laissaient se défouler sur elle, ils se sentiraient peut-être déjà mieux, et s'ils se fatiguaient, il y aurait peut-être moyen de leur parler, et leur faire entendre raison, avec un peu de chance.
Un coup effleura sa cuisse, créant une fine ligne de sang. La blessure était complètement inoffensive, certes, mais sa distraction lui avait quand même coûté. Il fallait qu'elle fasse plus attention. Ou au moins... qu'elle fasse autant attention que ce que lui permettait sa concentration volatile.

Absol ne se défendait pas beaucoup, esquivant les coups ici et là, s'occupant surtout d'essayer de protéger les trois autres des Miaouss les plus féroces. Puis il sentit un regard.
Il s'arrêta de bouger, cherchant le dit regard. Dans la cave, alors que tous les chatons étaient sortis, il en restait un, dans la tanière, qui se terrait encore.
Esquissant ce qui pourrait égaler un sourire, le pokémon désastre s'avança. Il perçut bientôt deux yeux brillants dans l'obscurité, aussi rouges que les siens. Ils se toisèrent un moment, jusqu'à ce que, perdant patience, le Persian lui bondit dessus.
Le choc des deux créatures fut stupéfiant, même si le gagnant était connu d'avance. Le Persian, maintenant que tout le monde pouvait le voir à la lumière du jour, était aussi en très mauvaise santé. Cependant, peut-être du fait qu'il avait évoluer, il semblait plus résistant que ses congénères, et surtout plus féroce. Les crocs brillaient, les griffes s'entrechoquait. Personne n'osait les déranger, les laissant se battre l'un contre l'autre.
Kaé était trop occupée pour se soucier de ce que faisait Absol. De toute manière, c'était un pokémon très débrouillard, qui avait pu jusqu'ici se défendre sans avoir jamais besoin d'un maître pour lui dicter sa conduite. Elle se pencha pour éviter un coup de patte, et sitôt après se défendit d'un autre, brandissant son katana. Elle tenu le Miaouss en respect en moment, puis joignant ses forces, le repoussa d'un coup. Déjà, un autre était sur elle, dans son dos. Ils étaient encore nombreux, mais petit à petit, Kaé le sentait, ils faiblissaient. Elle en remarqua même quelques uns, sur le côté, épuisés, en train de s'inquiéter en voyant Absol et Persian s'en prendre sauvagement l'un à l'autre. Elle savait qu'Absolu n'était pas bête, qu'il n'essayerait pas de blesser l'ennemi affaibli, mais quand même…

Soudain, tous les Miaouss cessèrent le combat, reculant, d'un accord commun. Kaé soufflait bruyamment. Finalement, c'était pas évident, de s'en prendre à tout un clan.
Derrière elle, Absol était en train d'écraser le Persian, ses deux pattes avant collant fermement la panthère, allongée sur son dos, au sol. Ils grognèrent l'un à l'autre, se regardant fixement. Tous les chatons étaient désormais concentrés sur le combat central. Le Persian se débattait à coup de griffes violent, visant la tête et les pattes avant de son assaillant. Absol les esquivait tant bien que mal, puis n'eut plus le choix que de reculer lorsque le chat failli lui mordre la jambe. Libéré, la panthère se releva, sous les regards de ses supporters.

C'était le moment idéal. Tous les chats étaient calmes, plus personne ne bougeait. Il fallait le saisir, en profiter pour parler, pour…
Absol ne bougea pas. Il ne menait que rarement l'offensive, ce n'était pas du tout son style d'attaquer en premier. Il attendait toujours que l'autre le fasse. Kaé avala sa salive et jeta un coup d'oeil à Huyana, d'abord pour voir si tout allait bien, ensuite pour essayer de communiquer. Les Miaouss s'étaient calmés, il ne restait plus qu'à dompter la bête. Kaé savait que, avec un peu d'effort, ils pouvaient, elle et Absol, la mettre à terre, mais cela ne lui semblait pas comme un bon compromis. Et comme elle n'était pas une très bonne pourparler, elle cherchait une autre solution.

Le Persian se remit à grogner, s'appuya sur ses pattes arrières, prêt à bondir. En réponse, la corne d'Absolu se mit à briller. Visiblement, le pokémon désastre en avait marre du combat et voulait l'arrêtait.
« Absol, arrête ! » hurla Kaé, qui n'aimait pas cette façon de faire. Il la regarda un moment, avec dans les yeux, la question « t'as une meilleur idée toi? »

[Huyana Imala]

[ Vu la lenteur à laquelle je répond, c'est loin de déranger xD ]

Bon. Contrairement à Kaé, Huyana avait tout le mal du monde à s’en sortir indemne. Le mieux qu’elle pouvait faire c’était d’éviter de se prendre les Miaouss en pleine figure. Alors qu’elle se tassait sur le côté pour éviter des crocs luisants de salives, la jeune femme se dit qu’elle aurait du continuer ces séances d’exercices avec grand-père. Elle avait la gorge et les poumons en feu, sentant son sang pulser alors qu’il coulait des quelque plaies d’on elle n’avait pas été capable de se sauver. Bouboule s’en sortait bien mieux qu’elle : Déjà le simple fait d’être un Moufouette rendait les autres Pokémon craintif. La dresseuse avait du mal à s’imaginer l’odeur qui devait planer dans l’air en ce moment, faisant parfois tousser les pauvres chats qui s’éloignaient de Bouboule en courant alors qu’il leur montrait son postérieur. Quand l’un d’eux était assez courageux pour lui sauter dessus, le petit Pokémon hérissait sa queue et se jetait lui même sur l’adversaire, l’attaquant à coup de griffes et de morsure. Toutefois il ne pouvait pas entièrement blesser les Miaouss, les empoisonnés seraient les mener vers la mort, dû à leur état déjà précaire. Il ne faisait que reculer les chats, essayant de les disperser. Sa maitresse essayait surtout de lui limiter le travail : quand elle se rendait compte qu’un des Miaouss allait l’attaquer par derrière alors qu’il était déjà occupé avec un autre, Huyana prenait les choses en mains. Fatiguée de les attirer mais de courir pour les éviter ensuite, la jeune femme jeta un rapidement coup d’œil autour. Elle remarqua une branche d’arbre avec des épines, assez longue et mince pour qu’elle l’utilise comme arme le temps de trouver une meilleure solution. Il fallait évidement qu’elle plante ces propres paumes contre la branche, mais elle n’avait n’y peur de la douleur n’y peur que cette plante soit empoissonnée. Sentant les piquants lui raidir les mains, elle tira d’un coup sec, la branche se cassant après quelque essai. Maintenant plus ou moins armée, Huyana se retourna et tenta un coup. Le Miaouss se prit la branche sur la joue en plein bond, feulant de colère alors qu’il se cognait au sol. Plutôt satisfaite du rendement de sa branche piquante, elle se créa un passage jusqu’à Bouboule, qui sourit en la voyant tenter de se défendre sans trop faire de mal. Ces pauvres petits étaient déjà bien amochés, il ne fallait pas trop en rajouter par-dessus. Alors qu’elle tenait son arme improvisé d’une main, la jeune femme toucha son sac en bandoulière. La dresseuse voulait être sûre que rien ne serait éventré, il y avait là dedans de quoi remettre un peu sur pied tout les Miaouss, elle n’avait pas envie que l’un d’eux se jette dessus par mégarde. Peut-être qu’elle aurait même de quoi fermer les divers plaies sur son corps. Au moins elles étaient minimes, le sang coulait à peine. Rendu à côté de Bouboule, elle lui sourit à son tour, plutôt fière de ne pas finir en pâté pour chat. Au début elle avait peur de ce que cela donnerait, mais les Miaouss étaient trop malades pour réellement être dangereux. La dresseuse grimaça en se demandant de quoi cela aurait eu l’air si ceux-ci auraient été dans une grande forme. Voyant les Miaouss autour d’eux étaient visiblement essoufflés, la jeune femme regarda plus loin, pour voir ce que faisait Kaé et Absol.

C’est alors qu’elle comprit les bruits plus imposant que les autres qu’elle attendait alors qu’elle rejoignait Bouboule. Huyana observait le Persian, visiblement aussi amochée que les sujets de sa meute. Ses grands crocs étaient impressionnants, mais alors qu’Huyana se rapprochait de plus en plus, elle crut voir deux détails importants. Bouboule se glissa un peu plus loin alors que les Miaouss se tenaient tranquilles, se rapprochant encore plus des deux combattants. Il se retourna alors vers Huyana en glapissant des « Mouf mouf », confirmant ce qu’Huyana pensait. D’abord ce n’était pas un Persian, mais UNE Persian. Deuxièmement, Huyana trouvait plutôt étrange que la Persian soit aussi amochée, mais garde un ventre anormalement rond. Une idée passa à la vitesse de l’éclair dans son crâne. Malgré l’évolution qui la rendait plus résistante, la jeune femme aurait cru avoir à faire à un Pokémon plus faible. Jetant un regard sur les Miaouss, Huyana commençait à ce demander si les Miaouss ne faisaient pas cette chasse au marchand pour nourrir surtout la chef. Pourtant vu le respect qu’ils semblaient lui accorder, c’était de leur plein gré. Il y avait donc une raison logique qui se cachait quelque part... C’est alors que Absol paru perdre patience. Huyana sentit le sang se glacer dans ses veines, une colère roulant au fond de son ventre. Bouboule ressentit immédiatement les émotions de sa maitresse, son poils s’hérissant avec hargne. Cette Persian tentait de protéger ce qu’il lui restait, comment lui en vouloir ? Huyana était en colère contre le Pokémon de Kaé, qui semblait chercher la voie facile, alors qu’il y avait bien d’autre solution à ce problème. S’il n’était pas capable de voir plus loin, la dresseuse le ferait. Sans parler de cette idée qui se sauvait de ses mains. Pourquoi un tel comportement ? Qu’est ce qui semblait animé autant ces Pokémons, à part l’envie de vengeance ? C’était pourtant simple... Simple...

« Je sais ! »

Bouboule, qui se préparait à charger Absol s’il envoyait son attaque, se retourna vers elle, surpris qu’elle hurle ainsi. Mais avant qu’elle ne puisse continuer, elle entendit quelque chose courir dans son dos. C’était bien trop rapidement pour qu’elle est le temps de se retourner. La chose sauta et alla atterrir directement sur son épaule avant de refaire un bond. C’était le Miaouss qu’elle avait nourrit, se jetant directement vers l’autre Persian. Celle-ci se releva avec une certaine difficulté, se mettant maintenant face à lui. Alors qu’il était dans les airs, une lumière aveuglante l’entoura. Sous les yeux émerveillés de Bouboule et d’Huyana, il évolua. Quand il tomba au sol, en face de sa congénère, il était à présent un magnifique Persian. Ce qui impressionnait surtout Huyana c’était sa grosseur : il était énorme ! Habituellement les Absol dépassaient les Persian en grandeur, mais là son petit Miaouss avait une tête de plus que lui. Son poil avait entièrement repoussé et il semblait en bien meilleur forme, rugissant de toute ses formes. Les Miaouss semblaient intimidés à présent. La solution, elle était là. Son désir d’aider avait fait évoluer le chat, à présent il pourrait régler entièrement le problème. Un combat entre le Pokémon de Kaé et cette Persian ne déboucherait à rien : Mais un combat entre deux Persian permettrait de prendre la place du trône. En soumettant la Persian, le Pokémon prendrait les commandantes et les Miaouss et la Persian seraient obligés d’écouter. Mais alors que le poils de la Persian s’hérissait, l’autre Pokémon fraichement évoluer tourna la tête vers Huyana. Surprise, celle-ci le fixant, cherchant à comprendre ce qu’il voulait. Bouboule releva la tête vers elle, comprenant visiblement où il voulait en venir. Sans un mot, la jeune femme sortit une Pokéball verte de son sac, l’envoyant vers le Persian. Celui-ci ne bougea pas, se laissant attraper. Dès que la Pokéball s’arrêta, il ressortit, près à écouter les ordres de sa nouvelle maitresse. Celle-ci avait du mal à le croire : elle venait d’officiellement attraper son tout premier Pokémon pour sa future équipe. Elle le regarda, fière d’avoir un deuxième Pokémon aussi vaillant. Il s’appellerait Croc.

« Croc ? » Il se retourna vers elle une nouvelle fois, comprenant visiblement que c’était à présent son nom. Il sourit, laissant apparaitre ces canines énormes. « Va-y doucement. Tu dois savoir pourquoi. »

Celui-ci se tourna vers l’autre Persian, qui parut subitement lasse. Évidemment, avec des chatons en pleine construction, se battre n’était pas facile. C’était le détail qu’Huyana avait remarquée et était maintenant sûre : Cette Persian était enceinte. Pour ne pas perdre les bébés, les Miaouss avaient du réduire leur nourriture pour la donner à celle-ci. Le Persian n’eut pas grand chose à faire : l’autre Pokémon était déjà fatiguée de la bagarre avec Absol et la taille de celui-ci ne lui permettrait aucun échappatoire. Il passa ses crocs autour de son mince cou et la plaqua au sol avec lenteur, pour ne pas cogner son ventre. Les Miaouss observèrent la chef se débattre un peu pour finalement s’avouer vaincue. Ceux-ci se relevèrent et s’approchèrent du nouveau chef, qui se défaisait de sa poigne. Rapidement, Huyana jeta son sac au sol et l’ouvrit, se mettant à en sortir une tonne de chose, d’on un peu de nourriture qu’Éric lui avait donner avant de partir. C’était l’heure de montrer qu’ils étaient amis, en attendant que le Chercheur revienne de son espionnage. La jeune femme tendit plusieurs herbes à Kaé avec une serviette, alors que Bouboule étalait la nourriture près du Persian et de sa meute, les laissant manger avec une certaine méfiance.

« Tiens, ca aide à redonner de l’énergie et à faire coaguler le sang plus vite. Y a aussi ca pour Absol, s’il c’est blesser. Puisque nous somme prit ici le temps qu’Éric revienne, autant nous occuper. »

Après avoir donner plusieurs choses à l’autre jeune femme, Huyana se dirigea vers les Miaouss réunis. Ils étaient toujours méfiants, mais que leur nouveau chef accepte ainsi les humaines les tenait tranquille. La jeune femme entreprit donc de leur faire avaler des herbes qui les aiderait à reprendre un peu de santé, en espérant qu’il n’était pas trop tard pour certains d’entre eux. L’état qui lui faisait le plus peur c’était la Persian enceinte, mais celle-ci mangeant bien et n’avait pas trop les gencives mauves, ce qui présageaient mieux que les autres.

[Kaé]

La corne d'Absol brillait encore, même après l'intervention du nouveau Persian. Il n'avait pas baissé sa garde, et observé chacun des événements avec un calme troublant.

Kaé accepta les friandises d'Huyana, et commença à les distribuer à qui les voulait bien. Lorsqu'elle s'approcha de son pokémon, il annula enfin son attaque, mais snoba sa proposition.
« Allons, tu vas pas faire la tête tout le reste de la journée pour ça ! »
Il ne lui répondit pas, ne lui lança même pas un regard. Il restait concentré sur la paroi rocheuse, comme s'il attendait un quelconque miracle. La gamine haussa les épaules, et alla s'asseoir prés de sa coéquipière.

« Faut pas lui en vouloir, il est vraiment pas méchant. Au contraire même, je l'ai attrapé alors qu'il venait de se faire ensevelir sous des rochers pour sauver un Nénupiot ! En revanche... Il a quand même un fort caractère, et je ne suis pas sûre qu'il va se remettre de sa bêtise si facilement ! » finit-elle en riant.

La Persiane s'était couchée pas loin d'eux, et les Miaouss allaient et venaient en transportant de la nourriture, se regroupant petit à petit autour des deux filles. Absol, à l'écart, s'était approché de la falaise, la tâtant légèrement de sa patte. Il aimait pas la forme des rochers, quelque chose était un peu bizarre.
Et puis... Il avait un mauvais pressentiment.
Pourtant, tout semblait coller. L'eau était polluée par le pokémon poison du marchant, tuant les poissons, rendant l'eau impropre à la consommation. De plus, à cause de l'état du chef, les Miaouss avaient du se procurer de la nourriture en toute urgence, donc en volant des provisions. L'histoire était alors résolue, non ?
Il continua de regarder les rochers, puis se tourna vers le Miaouss le plus proche, avec lequel il eu une conversation rapide. Il poussa alors un rugissement bref, signalant à Kaé qu'il s'en allait, une minute. En deux bonds, il gravit la falaise, arriva en haut et disparu.

Kaé demeura silencieuse un moment, puis se tourna vers Huyana.
« On devrait peut-être s'éloigner. Je ne sais pas ce que fait Absol, mais il a l'air agité... »
Mais autour d’elle, tous les pokémons s’étaient affaissés, et l’ambiance était si agréable que la rompre aurait été désolant. La gamine se contenta de rester sur ses gardes, au cas où.

Dix minutes plus tard, Absol redescendait la falaise, courant vers sa maîtresse. Elle eut à peine le temps de se lever qu’il se rua sur elle en mimant à tout le monde de s’éloigner. Kaé essaya de comprendre ce qui n’allait pas, mais le pokémon désastre n’était pas d’humeur à donner des explications. La demoiselle fit signe à tout le monde de s’écarter de la caverne, portant les Miaouss un peu trop faible.
Seulement, la Persiane n’était pas en condition pour bouger. Lorsqu’Absol lui grogna pour qu’elle avance, il fut accueilli par une dizaine de chatons qui l’encerclèrent pour la protéger. Même si elle n’était plus leur chef, elle faisait toujours parti de leur clan, et les Miaouss la gardaient en estime.

À nouveau, la corne d’Absol brilla.
« Absol, ça va pas ! Tu vas pas recommencer, non ? »
Kaé posa à terre les chats qu’elle tenait et s’élança sur le pokémon désastre, s’armant pendant sa course. Mais quand elle arriva, il était déjà trop tard.
Absol avait lancé son attaque, qui alla se heurter contre la paroi, pas loin de l’entrée de la cave. Un bruit sourd se fit entendre alors que les rochers s’effondraient au sol, bloquant l’entrée.
Il y eut un moment de silence et de stupéfaction, puis le sol se mit à trembler.
Kaé jeta un coup d’oeil à Huyana. Il fallait s’éloigner d’ici, et vite, avant que les rochers de la falaise ne s’effondre sur eux. Elle rangea son katana, puis aida Absol à déplacer la Persiane, s’éloignant juste assez pour éviter les éboulements.
Le tremblement ne dura pas longtemps, et aucun blessé ne fut déploré. Se relevant sur ses pieds, Kaé se rua sur son pokémon.
« Ce serait cool si tu nous expliquais, une bonne fois pour toute. »
Evidemment, il ne répondit pas.

Au même moment, une figure familière apparue à leur côté, chevauchant son Galopa.
« Vous avez trouvé le clan ! Bien joué. »
Il posa pied à terre, rappela son cheval et s’approcha des deux filles.
« Et vous, vous avez trouvé quoi ? » demanda Kaé en réponse, cherchant derrière lui s’il était accompagné.
« Et bien, tout un trafic, pour ainsi dire ! En fait, comme tu l’as dit, » annonça-t-il en pointant Huyana, « c’était bien le marchant le maître du Grotadmorv. Lorsqu’on l’a interrogé, il a tout de suite avoué exploiter une partie de la forêt de manière illégale pour faire des expériences dont ne sait quel ordre encore. C’est à cause de ça qu’il produit beaucoup de déchets, et qu’il a chargé le Grotadmorv de s’en charger. »

De façon surprenante, Kaé avait suivi toute l’explication sans décrocher , espérant y trouver la raison au comportement d’Absol et au tremblement de terre... Tremblement de terre... Séisme... Il y eut un silence, puis Kaé avança doucement l’hypothèse qui venait de naître dans son esprit.
« Est-ce que, par hasard, il utiliserait des pokémons roche pour euh... ‘exploiter’ la forêt comme vous dites ? »
Eric lui jeta un regard surpris, puis haussa les épaules.
« Pour être honnête, je n’en sais rien, je suis parti au moment où ils l’embarquaient. Ensuite, je me suis empresser de revenir, pour voir si vous alliez bien. Cependant, il a avoué si facilement que je doute qu’on est du mal à trouver son repère. »

Kaé jeta un coup d’oeil à Absol, qui n’avait pas bronché. Si ça se trouve, il avait trouvé « l’exploitation », et il s’était peut-être douté du danger en voyant des pokémons possèdent des attaques telles que séisme s’afférer. En fait, il lui paraissait même encore plus probable que ces pokémons puissent se faire exploser, comme il sont utilisés sur certains chantiers. Et s’il avait condamné la grotte, c’était pour éviter que les Miaouss aillent s’y réfugier, car elle aurait alors risqué de s’effondrer.
La gamine poussa un long soupir en collant sa main contre son crâne. Tant de réflexions intelligentes étaient en train de lui créer un fabuleux mal de tête.

« Bon, et bien, que va-t-on faire maintenant ? » demanda Kaé en s'agrippant à la fourrure d'Absol, à son habitude, « La Persian a besoin de soin, et tous ces chatons d'un nouveau refuge. »

[Huyana Imala]

Huyana observait les Miaouss avec inquiétude. Elle leur avait demander de ce mettre en ligne et, sous le regard attentif de son nouveau Pokémon, ils passaient les un après les autres pour que Huyana puisse voir à peu près l’état de chacun. Elle fit signe à Bouboule de rester près de la Persian, au cas où son état changerait à cause du précédent combat. La dresseuse formait trois groupes différents, tous en ordre de santé. Certains étaient bien moins amochés que les autres et la jeune femme se rendit vite compte que c’était les plus jeunes et les plus vieux, ceux qui risquent d’être de mauvaise santé si on ne les nourrissaient pas assez. Ils y avaient ceux, dans la maturité de l’âge, qui n’était pas trop pire, bien que leur état extérieur faisaient peur. Puis il y avait les quelque uns d’on l’état alarmait la demoiselle. Ils étaient cinq, couchés sous un arbre, leur respiration rauque lui parvenant jusqu’aux oreilles. Le simple fait d’entendre cela la rendait triste, elle espérait réellement qu’il y aurait de quoi les sauver. En attendant c’était eux qu’elle allait donner les soins en premier, les autres attendraient un peu. Alors qu’elle tenait un des chats gravement malades, Absol revint de sa petite expédition. Huyana sentit la peur s’emparer d’elle lorsqu’il se mit à faire reculer tout le monde. Bouboule lui ne bougeait pas, près de la jeune mère. Celle-ci ne pouvait pas bouger malgré l’avertissement du Pokémon désastre et le Moufouette avait les poils hérissés, n’appréciant définitivement pas quand la corne d’Absol brillait. Mais qu’est qu’il faisait ? La grotte s’écroula sous le regard complètement surpris de la dresseuse et de ces deux Pokémon. Ce fut Bouboule qui se reprit le premier, aidant du mieux qu’il pouvait le compagnon de Kaé à bouger la Persian dans un coin moins dangereux. Ce fut ensuite un léger séisme qui fit paniquer légèrement toute la populace de chats. Le Moufouette, lorsque la chatte fut poser à l’ombre loin de la caverne, se tourna vers sa maitresse. Il fut surpris de voir qu’elle ne réagissait pas à leur panique. Elle était à genoux, le regard légèrement perdu, tenant contre elle le Miaouss malade. Celui-ci miaulait faiblement, cherchant visiblement lui même à réveiller la jeune. La secousse s’arrêta, permettant aux chats de se sentir un peu plus en sécurité. Bouboule s’approcha lentement d’Huyana, avant de s’asseoir devant elle. Il ne comprenait pas ce qui se passait, mais quelque chose tourmentait sa dresseuse. Croc observa un instant la Persian avant de se retourner et de comprendre lui même que cela ne tournait pas rond. Il ne connaissait sa dresseuse que depuis une heure, mais l’air de Bouboule lui en apprenait beaucoup. Il s’éloigna donc de la mère et s’approcha lui même, n’osant pas trop percer la bulle de la demoiselle. Celle-ci fronça les sourcils, déposant lentement le Miaouss au sol, lui permettant de manger avec les autres. Il c‘était produit quelque chose... Quelque chose de bizarre...

Lorsque le séisme avait commencé, Huyana c’était sentit paralysée. Alors que la secousse n’était pas très grosse, pas assez pour faire tomber quoi que ce soit, la jeune femme le ressentait jusque dans ces os. C’était une sensation très étrange, comme si tout le mouvement de la terre lui était traduit. Elle avait sentit son coeur se mettre à battre rapidement alors qu’elle avait l’impression de vibrer au rythme de la secousse, comme si elle pouvait presque la toucher du bout des doigts. Pendant à peine une demi seconde, la jeune femme avait cru qu’elle aurait pu faire pareil, puis toute les sensations disparurent d’un coup. Il lui fallu quelque instant pour que son coeur se remette à battre avec douceur, mais au fond de sa tête cela roulait à une rapidité infernale. Cela lui rappelait le jour où elle avait vu, de sa fenêtre, son grand-père en train de modeler la terre. Est ce que par hasard il lui serait possible de... Non, bien sûr que non. Repoussant le problème au fond de son crâne, Huyana releva brusquement la tête et jeta un regard autour. Il lui était difficile de ne pas manquer les deux nigauds qui avaient la tête presque à quelque centimètres de la sienne, la fixant tout deux de leur yeux interrogateurs. Elle leur fit un sourire pour les rassurer et se releva, entendant des bruits de sabots au loin.

Elle avait raison, c’était bien des bruits de sabots. Elle avait beau ne pas bien voir ce qui l’entourait, Huyana avait une ouïe bien développer. La demoiselle était contente de voir Éric revenir, signe qu’il avait bel et bien trouver ce qui se passait. Tiens tiens, ce foutu marchand. Voilà qui était intéressant. Elle était plutôt contente d’avoir vu dans le mile, mais ce n’était franchement pas le temps de se réjouir de cette capture de malfrat. Il y avait autre chose de cacher. Cela méritait bien plus qu’un simple coup d’oeil. La jeune femme écouta tout le reste attentivement, avant de hocher la tête. Elle avait une petite idée de ceux qui pourraient bien s’occuper de tous ces chats. Elle expliqua à Kaé et Éric d’aider tout le monde à se déplacer, car ils se rendaient à présent au village. Quand ils auraient fini de tout arranger là bas, il allait être tant de finir tous ces problèmes une bonne fois pour toute, ca Huyana se le promettait à elle même. Ces explications terminer, ce fut l’heure du rassemblement. Les Miaouss qui n’avaient pas de mal à marcher ce tenait tout autour du groupe. Ceux qui étaient trop faibles se perchaient là où ils le pouvaient. Huyana en avait un de ses bras et deux de son sac, quand à lui Croc transportait trois chats sur son dos. Éric avait lui même des rescapés, visiblement content de voir que tout avait bien été finalement. Il restait la question de la Persian. Celle-ci ne ferait ce voyage à pied, même si cela ne prenait que quinze minutes. Le chercheur trouva vite une solution ; Il sortit une de ses Pokéballs et ce qu’il en sortit impressionna la jeune femme. Le Ronflex se gratta le menton, visiblement plus endormi qu’autre chose. Il se tourna et agrippa un buisson, qu’il allait entièrement engloutir.

« Non, Ronflex ! On a besoin de toi maintenant, tu mangeras ensuite. »

Le gros Pokémon l’observa un instant, l’arbuste à moitié dans la bouche. Puis sous le regard sévère de son dresseur, le Ronflex posa son diner sur le sol et s’approcha de la Persian, qui semblait hésité à vouloir se faire transporter finalement. Mais l’heure n’était pas à l’indécision, le Pokémon la calla avec une douceur presque anormale pour quelqu’un de sa taille contre son ventre, commençant en marcher en direction du village. La petite troupe avançait lentement mais sûrement, parfois déstabilisé par les pas lourd du Ronflex. Les habitants semblaient se demander aussi ce qui se passait, car la plupart attendaient à la lisière de la forêt, en bas de leur cabane. L’arrestation du marchand avait du mettre tout le village au garde à vu, ils semblaient tous nerveux. Alors que tout le monde approchait, ils semblaient surpris de voir les Miaouss. Éric s’avança le premier, les villageois l’observant avec une certaine admiration. Et puis, c’était quand même lui qui avait fait en sorte que le marchand soit sous les verrous, alors qu’ils n’avaient pas vu le travail concret des deux autres.

« Écoutez moi. Le marchand à créer beaucoup de haut et de bas, plus particulièrement chez les Miaouss. Ils ont besoin de soin et de temps pour retourner à la vie sauvage. Nous avons besoin de votre aide, vous qui vivez ainsi dans la forêt. »

Les gens semblaient au début peu enclin à accepter. Mais les miaulements faibles des Miaouss et le regard pesant d’Huyana qui englobait tout le monde semblait faire changer lentement d’avis. Certains se mirent à crier pour faire descendre le reste des gens. L’équilibre de la nature tenait aussi à eux, c’est pourquoi ils devaient tous travailler ensemble. Qui sait, peut-être que certains garderaient même leur Miaouss. Avec toutes les personnes du village, les Miaouss avaient toute une maison. Les gens se mirent donc à prendre chacun un chat, prenant ensuite dans les mains d’Huyana des herbes qui permettraient de soulager un peu les Pokémon. Elle gardait les plus malades en dernier, les confiant à des personnes plus vieilles avec de l’expérience. Bien vite les gens se mirent à grimper dans leur arbre, en tant que famille d’accueil à présent. Il restait le problème de la Persian enceinte. Celle-ci rugit, n’appréciant visiblement pas de voir tout son groupe se défaire, même si c’était juste le temps de prendre de la force. Alors que les jeunes gens se rassemblaient autour de Ronflex, une voix timide parvint jusqu’à eux.

« Excusez moi ... »

Une jeune femme sortit d’entre les arbres. Cela se voyait qu’elle avait pleuré, ces joues rouges étaient gonflés, tout comme ces yeux. Celle-ci se rapprocha lentement, visiblement craintive. Elle pencha la tête pour regarder la Persian, avant de recommencer à avoir les larmes aux yeux.

« Oh je suis désolée, désolée ! Je suis la fille du marchand... Je vous jure que je n’avais aucune idée de ce qu’il faisait. Je.. J’aimerais m’occuper de la Persian et de ces chatons... »

Éric jeta un regard aux deux autres jeune femmes. Il avait vu la demoiselle quand son père avait été arrêter et elle était loin d’être comme lui. Il ordonna donc à Ronflex de se rendre près de sa maison, où il pourrait la déposer. Huyana observa la fille lorsqu’elle vient chercher les herbes. Celle-ci avait les mains qui tremblaient, ce qui était un peu normal. Elle n’osa pas la regarder dans les yeux, comme si elle avait peur d’être relier à son père. Mais la dresseuse ne fit que sourire faiblement, contente de voir que quelqu’un s’occuperait de la chef. Car maintenant que Croc était capturé, Huyana savait qu’il resterait près d’elle. D’ailleurs, il était temps de se remettre en route. Elle se retourna vers les autres, Bouboule assis sur son sac. Kaé avait Absol et Éric avait Galopa. La jeune femme grimaça, prête à marcher, voir même courir. Mais le Persian, qui revenait du village, se placa devant elle, le regard insistant. Surprise, la jeune femme monta tant bien que mal sur le dos de l’énorme chat. C’était un peu étrange comme monture, mais elle aimait bien l’idée. Quand le Persian se mit en marchant, elle du s’agripper à sa fourrure, légèrement nerveuse. Huyana espérait qu’elle ne tomberait pas en chemin...

« Absol, si tu as une petite idée de l’endroit où ce trouve ces installations, tu crois pouvoir nous mener à eux ? »

Il fallait faire vite, car il y avait de bonne chance que la nouvelle se répande là bas et que quand ils arrivent, les autres malfrats soient déjà partit. Huyana se pencha sur et enroula le cou de Croc de ses bras, prête à avoir les cheveux dans le vent.

[Kaé]

Kaé et Absol suivirent docilement le groupe jusqu’au village, la jeune fille portant deux Miaouss abimé dans les bras et un autre en meilleur forme accroché à ses épaules. Absol était un peu nerveux, probablement du au fait qu’on lui avait confié parmi les deux qu’il portait un jeune chat en assez bonne santé par rapport au reste du groupe et surtout très agile, qui prenait un malin plaisir à s’amuser avec la corne du pokémon désastre, en s’en servant comme successivement balançoire et trapèze.

Quand ils arrivèrent – enfin – au village, Kaé eut du mal à décrocher le Miaouss de son dos, qui enfonçait généreusement ses griffes dans son t-shirt et menaçait de tout arracher et que la gamine se retrouve topless devant tout le monde. Heureusement, elle réussit à le confier à une petite fille en s’écorchant la moitié du bras, mais en laissant son pull intouché.

Elle réussit à peine à caser tous les chatons qu’il était déjà l’heure de repartir. Voyant d’Éric avait grimpé sur son Galopa, Kaé agrippa la corne d’Absol et s’éleva sur son dos d’un mouvement élégant. Elle allait proposer à Éric de prendre Huyana à son bord, et de se charger du Moufette, pour équilibrer, avant de voir la jeune fille bondir sur le dos du Persian.
Elle l’observa avec un regard chargé de compassion. Elle se souvenait encore de sa première ballade sur le dos d’Absol, et ce n’était pas un souvenir très réjouissant. Même si ça paraissait facile, l’équitation n’était pas un sport qui s’improvisait, en particulier pour quelqu’un qui, comme Kaé, avec un sens de l’équilibre assez déplorable. Huyana s’en sortirait probablement mieux car les mouvements de Croc étaient plus prévisibles que ceux d’Absol, mais la gamine, prenant son cas pour une généralité, avait pitié de sa nouvelle coéquipière.

Absol ne répondit pas explicitement à la question d’Huyana, comme à son habitude, mais se contenta de détourner la tête de la jeune fille pour regarder devant lui, en plissant légèrement ses yeux rouges. À la gestuel de son pokémon, Kaé comprit qu’il avait déjà trouvé l’endroit… Petit à petit, elle commençait à le connaître, quand même.
Alors que Kaé allait conseiller à Huyana de ne pas trop s’appuyer sur ses bras mais plus sur ses jambes pour tenir en place, Absol fit un long bond en avant, signifiant le début de la course, arrachant un petit cri à Kaé. Décidemment, elle apprécierait si un jour il prenait l’habitude de la prévenir avant de partir d’un coup, comme il le faisait à chaque fois.

Absol n’était pas un pokémon de la forêt, et en terme de vitesse pure et dure il eut du mal à garder le rythme du Galopa. Bien sûr, le cheval de se donnait pas à fond, mais il avait une allure rapide qu’Absol du combler en allongeant ses bonds et en prenant plus d’appui, ce qui avait tendance à le fatiguer. S’il avait été seul, il aurait été tenté de sauter de branches en branches pour gagner de la vitesse, mais avec sa cavalière surdouée il avait peur qu’elle ne se prenne un arbre dans la figure.
Quand ils se mirent à approcher du campus, la végétation devint de plus en plus rare et le terrain de plus en plus escarpé. Cela ne réjouissait pas vraiment le pokémon désastre, car il savait d’où tout cela venait, mais il était quand même rudement plus à l’aise sur ce genre de zone.
Soudain, une large falaise se dressa devant eux. À l’aspect de la chose, il était facile de comprendre que ce n’était pas une paroi naturelle. La terre avait été soulevé et entassé, peut-être pour cacher ce qu’Absol avait aperçu plus tôt…
Lorsque la gamine mit pierre à terre et voulu s’approcher et escalader la muraille, Absol poussa un sourd grognement et la rappela, la cachant derrière un des rares arbres qui été encore planté.
« Hé, t’inquiète, elle va pas s’effondrer cette falaise là ! » riposta la gamine, en souvenir de leur rencontre.
Le pokémon désastre poussa un soupir, puis fit un sec mouvement de tête vers le ciel.
Un énorme Piaffabec survolait le campus, l’air aux aguets, et poussant systématiquement des petites cris aigus.

« Il n’est probablement pas le seul à monter la garde, » commenta Éric, « un Piafabec tout seul, ce n’est pas une menace. Mais quand ils sont en groupe… »
« En tout cas, » rajouta Kaé, « on ne fait pas monter la garde si on a rien à protéger ou cacher. »
La jeune fille savait qu’Absol, étant un pokémon de type ténèbres, n’aurait aucun mal à s’infiltrer dans l’infrastructure, et l’avait probablement déjà fait. Cependant, tout Absol qu’il était, il ne pouvait pas tout sauver tout seul, surtout que personne n’avait idée de la taille du complot.

La gamine regarda l’oiseau, et se demandant comment échapper à son regard scrutateur. S’il donnait l’alarme, il n’aurait sans doute pas moyen de savoir ce qui se passait vraiment dans le secteur.
La seule attaque qu’elle pouvait imaginer que le groupe possède comme attaque à distance, s’était le coupe-vent d’Absol. N’importe quelle attaque flamme de Galopa serait trop imposante, Persian était comme Absol, plutôt du type corps à corps, et elle n’avait pas bien en tête le type d’attaque que pouvait avoir un Moufouette… Mais coupe-vent n’était pas une attaque très précise, et le Piaf était loin…

« Ce qu’on peut faire, c’est essayé de créer un distraction… Dés que Absol lance son attaque, ruez vous dans le campus… Avec Galopa, Ronflex, Moufouette et Persian, vous devriez être au moins capable de couper leur retraite… »
C’était encore un des plans foireux à la Kaé. Elle n’avait même pas envisagé de faire le tour de truc, pour voir s’il y avait des ouvertures, d’abord. Fallait bien que les gens circulent, non ?

[Huyana Imala]

C’est ainsi qu’Huyana manqua de glisser sous le ventre de son compagnon quand celui-ci ce mit brusquement en course. Elle cria, s’agrippant fortement à sa fourrure, alors que Bouboule semblait apprécier la balade. Alors que sa dresseuse avait le mal de coeur et fixait le sol, la moufette avait les deux pattes arrières avec une bonne prise sur son sac, les deux pattes avant dans les airs, se séchant les dents avec un gros sourire. Croc semblait prendre un malin plaisir à tester son tout nouveau corps, qui était bien plus rapide et agile que le précédent. Huyana espérant qu’il arrêterait bientôt ces petits manèges, parce que s’il continuait à faire des bonds comme ca, elle allait tomber quelque part. La demoiselle jeta un coup d’œil à Éric. Celui-ci avait le dos bien droit et ne semblait même pas remarquer les mouvements de son Galopa, qui était aussi gracieux que lui, ses flammes voletant dans le vent. Le chercheur semblait avoir un bon passé niveau équitation, contrairement à la jeune femme qui n’avait monter que sur la carapace de Tortank pour s’y cacher. La dresseuse espérait vraiment que ce voyage ne serait pas trop long, bien qu’elle se disait en même temps qu’il lui fallait apprendre. C’est sûr que cela serait bien plus facile sur un terrain plat qu’au beau milieu d’une forêt, mais ce n’était assurément pas le temps de ce plaindre. Ravalant sa salive, le paysage changeant lentement sous ses yeux. Elle s’obligea à relever la tête, tentant de ne pas glisser sur le poils soyeux de son Persian. La forêt avait fait place à un paysage un peu plus escarpé. Huyana observa le tout avec surprise, oubliant un instant qu’elle se trouvait sur un gros chat bondissant. Il y avait eu des travaux ici, c’était clair. La jeune femme ressentit de la colère en voyant l’été dans lequel la forêt avait été laisser. La colère qui grondait tout à l’heure était revenue. Oh, elle ne savait pas ce qui se trouvait là bas, mais la dresseuse aurait un plaisir à mettre cette organisation à terre. Elle caressa inconsciemment la tête de son compagnon, qui lui jeta un regard. Il vit alors dans les yeux de sa nouvelle maitresse la colère qui s’y glissait lentement, comme son poison. Les tâches étaient revenues, témoignant de l’état bouillant dans lequel Huyana entrait. Croc observa encore un instant la dresseuse avant de se mettre à courir de plus belle, sentant la colère de celle-ci l’atteindre. Il rugit, prêt à venger les mauvais traitements d’on avait souffert ces frères. La jeune femme se releva un peu plus, presque assise. Sa volonté lui faisait oublier sa peur et son mal de coeur. Bouboule souriait toujours, posant les pattes à présent sur la tête d’Huyana, les poils de sa queue hérissés. L’équipe Huyana était prête pour faire un joli petit carnage.

Croc ralentit rapidement, voyant Absol faire de même. La jeune femme ne fut pas surprise de voir une paroi comme celle-ci... Il fallait bien qu’ils se cachent. D’un même mouvement, elle mit pied à terre en même temps que les deux autres. C’est à ce moment qu’elle se rendit compte que ces jambes étaient molles comme du coton, manquant de se retrouver sur les fesses. Le Persian lui sourit, visiblement bien amuser de sa tête. Elle lui fit la grimace et allait rejoindre Kaé, quand son Pokémon leur indiqua encore un danger. Huyana ne chercha pas à comprendre, elle alla directement se cacher derrière un des arbres restant, Croc et Bouboule près d’elle. Éric se tenait derrière elle, le regard survolant le ciel. La jeune femme décida de suivre ses yeux, se butant à un garde. Les Piafabec étaient des Pokémon avec une sacré réputation, surtout quand ils étaient en groupe. Évidemment ils pourraient toujours tenter de les avoir un à un, mais il fallait être particulièrement discret, ce qui n’était pas facile. La jeune femme écouta le plan de Kaé d’une oreille distraite, fixant l’oiseau. Son plan avait malheureusement une brèche, ils n’avaient aucune idée de la grosseur de ce qui se cachait derrière et le nombre d’ouverture, il y avait donc de bonne chance qu’ils aillent le temps de se sauver... Et eux se retrouveraient avec les autres gardes aux fesses. De plus il devait y avoir des Pokémon dans le camps, pour permettre l’extraction de ce qui les intéressait. Se frottant les tempes, la jeune femme cherchait un moyen de boucher les trous du plan de Kaé. Mais alors qu’elle tentait désespérément de trouver des solutions, Éric se mit à gesticuler, les yeux ouverts de surprise. Huyana releva la tête, se demandant si d’autre Piafabec avait rejoint le premier. Ce n’était pas le cas. Non, ce qui volait dans sa direction, c’était ... C’était trop loin. La dresseuse voyait complètement floue, même si elle voyait un point se diriger vers l’autre. Bouboule émit un grognement et se mit à sautiller sur son sac, pointant de la patte la forme qui se rapprochait de plus en plus du garde, qui d’ailleurs venait très certainement de le remarquer, car il se dirigeait lui même vers elle.

« Mouf Mouf ! Mouf Mouf ! » [ C’est Grand-père ! C’est Rioc ! » ]
« Quoi !? »

Alors l’autre forme ne pouvait t’être qu’un Ptéra. La jeune femme plissa les yeux, tentant de voir ce qui se passait. Son Pokémon lui racontait tout avec rapidité, complètement paniquer. Le Ptéra avait tenter d’éviter le Piafabec pour continuer son chemin mais l’autre Pokémon volant ne lui laissait pas le choix. Rioc, sur sa monture volante, cria quelque chose. En un rien de temps, le Piafabec fut frapper de plein fouet par un Ultralaser. Le garde, fumant, tomba en tournoyant dans la base, derrière le mur. Mais ce n’était pas terminer, loin de là... Selon Bouboule, des Piafabec venaient au loin. Huyana se retourna et fut surprise de voir Éric, à côté de sa cachette, criant et bougeant des bras pour attirer l’attention du grand-papa et de son Pokémon. Le Ptéra tourna la tête dans leur direction et la dresseuse sortie aussi de sa cachette, criant à Rioc de descendre par ici. Le grand-père ne mit pas de temps à réagir, la monture tourna et fonça vers le sol, ses poursuivants derrière elle. La jeune femme ne s’en était pas rendu compte, mais le Chercheur avait appeler le grand-père par son nom, signe qu’ils se connaissaient. Celui-ci fit sortit Ronflex et Galopa de leur Pokéball, attendant les Piafabec. Croc se positionna aussi près d’eux, toutes griffes dehors. En attirant les gardes tout les gardes volants ici, ils pourraient ensuite se balader dans l’enceinte avec plus de chance de ce cacher. Les personnes à l’intérieur devaient avoir l’habitude de voir les Piafabec se lancer à la poursuite d’un dresseur imprudent, même s’ils ne les revoyaient pas revenir tout de suite, ils ne se poseraient peut-être aucune question. Ils auraient donc peu de temps pour se rendre à l’intérieur et crier « surprise ». Le Ptéra se rapprochait dangereusement. Il frôla de peu la tête des dresseurs, laissant les Piafabec poursuivant à la merci des attaques au corps à corps.

Bouboule se retourna sur la tête de sa maitresse, visant d’un jet puissant les yeux d’un des oiseaux. Le Pokémon fut étonner de lui même : En effet, c’était la première fois qu’il arrivait à utiliser l’attaque Toxic. Celui-ci hurla littéralement, s’écrasant au sol. Les autres continuèrent à pleine vitesse, ne se préoccupant pas de leur compagnon. Galopa se mit en course et, à la dernière minute, fit un bond pour se retrouver directement dans la trajectoire d’un des poursuivants, lui envoyant une Déflagration en pleine gueule. Le Piaf se prit ensuite un Rebond, s’écrasant au sol à son tour. 2 de moins, il en restait 2 autres. Ronflex envoya un Laser Glace figeant l’un d’eux dans sa course. Le dernier fut écorcher par Croc, qui lui sauta dessus, l’envoyant valser près d’Absol. Observant les oiseaux à terre, la jeune femme se sentit soulagée. La Piafabec qui avait reçu le poison rampait, complètement aveugler par l’acidité du jet. Croc lui envoya un bon coup de morsure, qui le calma une bonne fois pour toute. Sans un mot, la jeune femme couru dans la direction du Ptéra, qui c’était poser non loin de là. Rioc en débarqua, observant sa jeune fille avec une certaine fierté. Elle lui sauta dans les bras, heureuse de le voir. En même temps c’était un peu étrange... Mais puisque c’était lui qui l’avait envoyer ici, il était normal qu’il sache la retrouver. Elle ne se posa donc plus de question, trop contente de le revoir. Éric se rapprocha, souriant au grand-père. Celui-ci sifflotait légèrement, cherchant à cacher la complicité qui se trouvait entre les deux. Mais Huyana n’était pas dupe, elle se souvenait de ce qu’avait dit Éric alors que le Ptéra était attaqué.

« Vous vous connaissez ? »
« Oui. Éric est une connaissance, du temps où je me promenais encore, il était très jeune. Je l’ai envoyer ici en premier et puis ensuite je me suis dit qu’il aurait peut-être besoin de soutien.. »

L’explication lui suffisait. Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’une partie était un mensonge : Éric était arriver après. Le groupe se reforma et Huyana expliqua à Rioc ce qui c’était passer. Hochant la tête, il expliqua ce qu’il avait vu du ciel. Cela ressemblait à une extraction illégale de plomb, bien qu’il y avait des installions qu’il ne reconnaissait pas. Il y avait aussi des Grolem et des Donphan, il leur fallait donc faire attention. Ils se rapprochèrent donc de la drôle de paroi. Avec l’aide de l’énorme Ronflex, ils furent soulever jusqu’en haut. La dresseuse posa ses mains sur le rebord et se souleva.

Qu’allaient-ils voir ici ?

[Contenu sponsorisé]