[ Clos ] Un sombre lieu (Libre)

[Ondine]

Ondine, accompagnée de ses deux fidèles pokémons, Évoli et Goinfex, ont voyagé pendant plusieurs mois à la recherche d'un maître pour la jeune qui accepterait bien de lui apprendre à utiliser ses pouvoirs. Malheureusement, la jeune n'en a pas trouvé pour le moment. Elle arrivait pour l'instant à canaliser ses pouvoirs afin qu'ils ne sortent pas involontairement, sauf en cas de panique, de surprise ou de frayeur, mais elle ne savait pas combien de temps cela durera. Elle avait souvent peur de perdre totalement le contrôle et de blesser quelqu'un involontairement, surtout ses pokémons. Si elle faisait du mal à ses pokémons, elle ne se le pardonnerait pas. En tout cas, le chemin n'a pas été de tout repos entre les bandits et les pokémons qu'ils ont dû fuir. Sans oublier que Évoli et Goinfrex ont eu des réactions étranges, ne voulant pas l'écouter, comme des pokémons sauvages. Pour Goinfrex, vu qu'il venait d'une forêt, elle n'a pas été étonnée, mais pour Évoli, c'était différent. Enfin, pensant que Goinfrex devait avoir le mal du pays que ses pokémons essayaient de le lui faire comprendre, la fille aux cheveux bleus s'est rendue dans l'Île du Poisson, le lieu d'où venait Goinfrex et où Ondine et Évoli l'ont rencontré lors d'un cueillette de fruits Paopus avec un type odieux du nom de Saoru. Elle était bien contente de ne pas l'avoir recroisé celui-là d'ailleurs. Étant en train de marcher dans la forêt, Ondine admirait le paysage et se rappelant de sa rencontre avec Goinfrex."Finalement, cet endroit est magnifique quand on n'est pas poursuivit par d'horribles pokémons qui veulent nous manger et qu'on n'est pas avec un sale type prétentieux. N'est-ce pas les amis?"Évoli hoche la tête en souriant tandis que Goinfrex ne dit rien et continue de marcher et de les suivre silencieusement. Ondine le remarque et s'en inquiète un peu, pensant qu'il lui faisait la tête. Elle essaie de rompre le malaise."Tu te souviens Goinfrex? C'est ici qu'on s'est rencontrés".Soudain, Goinfrex s'arrête, Ondine et Évoli font de même et le regardent d'un air intrigué."Goinfrex? Quelque chose ne va pas?"Goinfrex les regarde en fronçant les sourcils et charge vers Ondine qui reste figée sur place. Évoli se met entre eux et reçoit le coup à la place de la jeune fille avant de retomber sur ses pattes au sol. Elle regarde Goinfrex d'un air sévère et lâche des petits bruits comme pour lui parler et lui faire des reproches. Goinfrex n'en démord pas et s'enfonce dans la forêt en courant. La jeune fille écarquille les yeux, choquée. Elle n'arrivait pas à croire ce qui venait de se passer. Goinfrex, un de ses pokémons, venait de l'attaquer sans la moindre explication. Ce n'était pas normal, il devait se passer quelque chose. Enfin, elle verrait ça plus tard. Le plus important pour le moment, était de la retrouver. Se remettant de ses émotions, elle se met à courir, suivit par Évoli, dans la direction qu'à pris Goinfrex."Goinfrex! Attend! Reviens s'il te plait! Je ne t'en veux pas!"Au bout de plusieurs minutes de courses à travers la forêt, elles finissent par arriver dans un lieux sombre et désert. Elles regardent l'environnement autour d'elles."Quel sombre lieu. Viens Évoli, nous devons retrouver Goinfrex".Les deux amies se mettent en marche à la recherche de leur ami disparu.

[Sylver Belister]

[Tetrocruchamoule le Zarbi parle par télépathie, seul Sylver l'entend, et comme Yuko, sa Caninos est TRES TRES méchante, elle bougera pas tant que tu l'auras pas caressée et elle restera dans tes pattes, na!... Sinon, si ya un PB, n'hésite pas à me MP ]

« Vous comptez rester silencieux encore longtemps ?
-…
-Auriez-vous par le plus grand des hasards quelque chose à objecter à ce plan ?
-…
-Avez-vous mieux à proposer ?
-… Force m’est d’avouer que NON ! NON, NON, NON ET NON ! Vous avez GAGNE ! Vous êtes heureux maintenant !

Malgré la puérilité de cette réaction, je comprenais assez bien le Zarbi. La piste du village ninja, aussi intéressante fût-elle, n’avait rien donné pour le moment. La piste des hiéroglyphes n’avait pas été plus fructueuse. Aussi avais-je décidé de me pencher à nouveau sur mon idée de base, à savoir le mystérieux mandataire du gang de Jack. Cet homme qui par pure coïncidence avait le visage masqué par un foulard noir avait embarqué pour Nalcia, une fois sa « commande » passée, m’avaient dit les bandits. Dès lors, cette route pour rejoindre le pays du vent en valait une autre.

Le Zarbi avait cru dur comme fer au génie de son hypothèse. Et je ne pouvais qu’abonder en son sens en ce point : sa théorie de la malédiction était séduisante et elle expliquait bien des mystères. Hélas, elle en soulevait autant qu’elle en résolvait et la piste du tueur ninja s’était malheureusement arrêtée à Loukai. Restait celle de l’homme au foulard noir… Après tout, les deux n’étaient peut-être qu’une seule et même personne…
Mais je connaissais Mister T depuis trop longtemps maintenant et je savais très bien que son échec n’était pas la seule raison de sa morosité… De toute évidence, il s’était passé quelque chose dans cette forêt... Quelque chose qui l'avait profondément troublé…

Soudain, Yuko, qui marchait, comme à son habitude, quelques pas devant moi, sembla jeter un drôle de regard au Zarbi. Un regard… Moqueur ? En y repensant, depuis cet épisode dans la Forêt enneigée, le Zarbi avait cessé de manquer de respect à sa Caninos. Il semblait désormais plus courtois envers elle… Oh, pas envers les autres, cela aurait été trop lui en demander ! Mais tout de même, je n’avais pas pu m’empêcher de remarquer ce subtil changement dans son comportement… Si je me fiais à ce que j’avais appris de lui au fil de notre route ensemble, une seule chose pouvait permettre de gagner la considération du Zarbi : sauver la vie d’un membre de la Multitude. Indirectement, c’est ce que j’avais fait lors de mon aventure dans la jungle. Depuis, le Zarbi était beaucoup mieux disposé à mon égard. Yuko avait donc dû lui sauver la vie… Et il était fort probable que Sa Majesté le T ne comprît même pas pourquoi… Et c’était cela qui le troublait autant !

Après tout, tout ceci était fort logique : dans son esprit, Tétrocruchamoule se pensait immortel. Et tous ceux qui brisaient cette illusion, et qui en même temps lui permettaient de la faire durer, en lui sauvant la vie, devenaient ses héros… Même s’il ne l’avouerait jamais.
Du reste, j’avais une autre raison de vouloir visiter ce temple : je prenais de plus en plus d’intérêt à jouer mon rôle de conteur, et ce, pas seulement pour des raisons pratiques. Dès lors, pour moi, un lieu aussi mystérieux que le temple Hydro, la demeure secrète du golem de métal, était pour moi une vraie mine d’or. De plus, je prenais de plus en plus goût à l’exploration des vieilles ruines et cette activité devenait de plus en plus passionnante au fur et à mesure que Mister T me dispensait son savoir.

C’est sur cette pensée que je décidai de m’arrêter pour faire une petite pause et je m’assis à même le sol. Yuko en profita aussitôt pour sauter dans mes bras. Amusé comme toujours, par son comportement, je lui offris ces petites caresses derrières les oreilles dont elle raffolait tant. Pour une fois, le Zarbi me fis grâce de ses commentaires désobligent, même s’il établit le lien avec moi pour me faire entendre ses marmonnement, seuls signes manifestes de son désaccord. Une fois reposé, je me remis en route à travers la forêt. Bien qu’immense, elle n’était pas particulièrement effrayante, comparée à la Jungle. J’avais entendu parler de la légende sur ses fameux arbres fruitiers, les Paopou. On disait que quiconque partageait se fruit avec une autre personne se voyait unie à elle à jamais… Il devait certainement y avoir une légende plus construite là-dessous… Je pris mentalement note de cette idée. Le conteur que j’étais ne pouvait laisser passer telle opportunité de belle histoire !

« Des arbres, des arbres et toujours des arbres… Enfin ! Heureusement, votre fichu temple n’est plus très loin ! »

Apparemment, le Zarbi venait de trouver un nouveau sujet de conversation pour extérioriser sa mauvaise humeur naturelle

« Ridicule. Les seuls Pokémon Psy ici sont des carillons et des dessous de plat ! Et leurs conversations ! A quoi bon être un Pokémon Psy, le fleuron de la création, si c’est pour avoir peur du premier souffle de vent ! Comme si Registeel allait venir nous faire un petit coucou ici et maintenant ! Ces idiots ne réalisent même pas que si jamais c’était le cas, avec leurs pouvoirs psy, ils le sentiraient arriver, ce gros boulon de métal ! »

Comme à son habitude, le Zarbi ne se gênait absolument pas pour houspiller les dieux et leurs serviteurs, qu’il dédaignait d’ailleurs. Bien qu’ayant un peu plus de considération que lui pour les créatures divines, je n’avais jamais eu une foi très prononcée, aussi le laissais-je faire sans intervenir.
Soudain, alors que, d’après le Zarbi, nous étions presque arrivés en vue du temple, Yuko releva la tête et s’arrêta net. Quelque chose n’allait pas.

« Qu’y-a-t-il Yuko ? »

Avant que celle-ci n’ait pu me répondre d’un aboiement, une tornade de poils bleu-bruns jaillit d’un buisson. Je n’eus pas le temps de comprendre ce qu’il se passait que déjà la tornade poilue disparaissait à travers les arbres, tellement vite que je n’aurais pu dire quelle direction elle avait prise. Peu après, une silhouette apparut dans mon champ de vision. Il s’agissait d’une jeune fille aux cheveux azurs. De loin, je lui aurais donné une dizaine d’années, mais tandis qu’elle se rapprochait, je m’aperçus que son visage semblait bien trop mature pour une fillette. Mais elle ne devait pas encore avoir fêté ses 20 printemps… Oui, elle paraissait avoir environ 15 ans. A ses côtés courrait un Evoli.

« Et là, je suppose que le grand seigneur Belister va porter secours à la pimbêche en détresse ? Ah et pour votre gouverne, le « truc » poilu était un Goinfrex !»

Bon, Tétrocruchamoule n’avait pas tant changé finalement… Ravi de sa sortie glorieuse, il replongea dans son mutisme, ce qui me laissait tout loisir d’engager la conversation avec la jeune fille, tranquillement.

Alors qu’elle semblait hésiter sur le chemin à prendre, je m’approchai d’elle et déclarai, tout en me découvrant et en faisant la révérence appropriée :
« Bien le bonjour, mademoiselle. Permettez-moi de me présenter. Je me nomme Kiplinger, Sylver Kiplinger, conteur itinérant, originaire du Cosmo Canyon en Flamen. Je m’intéresse actuellement aux légendes entourant le temple hydro, pour un de mes contes. Excusez-moi si je vous importune mais… Vous semblez être à la recherche de quelque chose… Serait-ce le Goinfrex que j’ai vu tantôt ? Si tel est le cas mademoiselle, alors je puis vous aider, si vous le désirez, naturellement !
-Et une bécasse de plus, une, commenta Mister T par la pensée à mon intention. Enfin, peut-être que celle-là sera plus intéressante que les autres.

Quant à Yuko, elle avait définitivement classé la jeune fille du côté des « gentils ». Et comme tout « gentil » qui se respectait, la jeune fille allait devoir payer son dû à la petite Caninos qui déjà tournait autour de ses jambes  en réclamant ce qui, selon elle, lui revenait de droit : un océan de caresses !

[Ondine]

Ondine et Évoli continuaient de chercher Goinfrex. La jeune fille était assez inquiète. Déjà qu'il était bizarre ces derniers temps, maintenant, le voilà qu'il fuguait. Elle était en même temps triste à cette pensée. Et s'il n'était pas heureux avec elle finalement? qu'il ne l'aimait plus? Et si elle ne s'était pas bien occupée de lui? Cette pensée lui faisait assez mal. Elle espérait qu'elle se trompait. Elle chassa alors cette pensée de sa tête. Elle se rappelait de leur rencontre. Il les a suivit de son plein gré car il s'était attaché à elle. Il y avait forcément quelque chose qui changeait son comportement, reste à découvrir quoi. La fille aux cheveux bleus s'interrompe dans ses interrogations et arrête sa marche avec Évoli quand un homme l'interpelle. Selon ses dires, il s'appellerait Sylver Kiplinger. Elle fut surprise d'ailleurs qu'il s'incline car ce n'était pas le genre de chose. Et bien, on pouvait dire qu'elle en faisait de drôles de rencontres sur cette îles. La première fois, elle était tombée sur une brute épaisse qui ne cherchait qu'à la frapper ou à imposer sa supériorité en la rabaissant, et là, elle tombe sur un parfait gentleman courtois et poli. C'était totalement le jour et la nuit. Enfin, elle n'allait pas se plaindre, au contraire, elle était bien contente de tomber sur quelqu'un d'aimable. En plus de ça, il avait vu Goinfrex et voulait l'aider. Son coeur se remplit d'espoir alors. Montrant un beau sourire reconnaissant, elle dit : "Je vous remercie. En effet, je recherche mon Goinfrex, je ne sais pas pourquoi, il a changé soudainement d'attitude et il est parti. Votre aide est la bienvenue monsieur Kiplinger, après, je n'ai pas non plus envie de vous déranger. Sinon, je suis Ondine Delamarine et voici Évoli. Mais que..."

Elle remarque alors le caninos de l'homme tourner autour d'elle. Elle savait ce que cela signifiait vu que Évoli faisait pareil dans ces cas-là. Riant légèrement, Ondine s'agenouille et lui caresse la tête.

"T'es mignon toi".

Évoli lance un regard aiguë à caninos, n'aimant pas qu'un autre pokémon en-dehors de lui et de Goinfrex aient des câlins de la part de Ondine, ce qui la rend un peu jalouse. Le pokémon renarde remarque ensuite le Zarbi et s'en approche, intrigué, avant de se mettre à le renifler avec son petit museau.

[Sylver Belister]

-Mais… Mais… Mais qu’est-ce qu’elle fiche cette boule de poil ?!
-Elle a l’air de bien vous apprécier, remarquai-je innocemment…
-M’apprécier ??? Je m’en vais de ce pas lui apprendre les bonnes manières, moi, elle va voir ce qu’elle va voir !

Sans doute la colère dans le ton du Zarbi était-elle également perceptible dans son attitude : Yuko, qui jusqu’ici se laissait faire bien volontiers par la jeune Ondine, se retourna et lança en direction du T un curieux regard. Aussitôt, la colère de ce dernier disparut. A peine marmonnait-il quelques imprécations contre les « boules de fourrures mal éduquées » et les « vieux débiles qui adoraient se mettre dans des situations désespérées ». Comme d’habitude, je choisis, afin de ne pas trop flatter mon égo, d’ignorer ces surnoms pourtant forts avantageux.

« Je vous présente Yuko, ma Caninos, repris-je, bien qu’elle ait la fâcheuse tendance de toujours vouloir se présenter elle-même. Si jamais sa conduite vous a importuné, veuillez accepter mes plus plates excuses, mademoiselle Ondine Delamarine…
-Si vous voulez, intervint le Zarbi à mon intention, je peux enregistrer cette phrase et la dérouler mentalement à chaque personne que nous croisons ! Comme ça, ça nous fera gagner du temps et on arrivera PEUT-ETRE A COINCER NOTRE HOMME !
-Pour en revenir à votre Goinfrex, continuai-je comme si de rien n’était, je crois bien que quelqu’un pourrait nous aider. N’est-ce pas Yuko ?

Cette dernière aboya et remua la queue pour marquer son approbation, puis elle commença à renifler la jeune fille. Afin d’éviter tout malentendu, j’expliquai à la jeune Ondine :

« N’ayez pas peur, mademoiselle. Yuko ne vous veut aucun mal. Simplement, ce Goinfrex, qui vit sans doute en votre compagnie depuis pas mal de temps doit être partiellement imprégné de votre odeur corporelle. Yuko le retrouvera, pour sûr. Son flair est infaillible ! Et pour en revenir à ce que vous disiez, cela ne me dérange aucunement de vous aider, au contraire, ce serait même un plaisir pour moi de vous être utile !»
Yuko approuva mes dires d'un aboiement.

Comme à mon habitude, je disais la stricte vérité. Le flair de Yuko lui avait permis de retrouver un Insécateur au beau milieu d’une forêt en pleine tempête de neige, alors qu’elle ne s’était pas approchée à moins de 10 pas de son dresseur. Alors trouver le petit fugueur serait pour elle un jeu d’enfant ! Par contre, il fallait également le convaincre de revenir, ce qui serait sans doute un peu plus ardu, surtout si sa dresseuse elle-même ne savait pas pourquoi il avait fui… Pourtant, rien qu’en observant le regard chargé de jalousie que son Evoli avait lancé à Yuko alors que sa maîtresse la caressait, je pouvais affirmer sans grand risque d’erreur qu’Ondine prenait bien soin de ses Pokémon… L’explication de la fugue devait donc se trouver ailleurs.

Pour l’heure, laissant ma Caninos à son affaire, je m’approchai de la petite renarde brune et m’accroupis à ses côtés puis, pour l’appâter, je sortis une baie d’une des poches intérieures de mon grand manteau. Bien que mon aventure m’ait appris que tous les Pokémon n’étaient pas aussi friands d’attentions et prompts aux caresses que Yuko, elle m’avait également enseigné que bien peu d’entre eux résistaient à ce genre de friandises.
Un petit moment plus tard, ma Caninos commença à flairer le sol, en quête d’une piste. Soudain, elle s’élança à toute vitesse dans une direction. Je lançai aussitôt :

« Venez, mademoiselle, suivons-la ! »,

Et me précipitai aussitôt à la suite de mon Pokémon. Yuko courrait vite mais par bonheur, mon vieux corps avait encore de la ressource et je parvenais à la suivre sans trop de peine, soutenu par les encouragements plus ou moins sincère de Tétrocruchamoule :

« Vous êtres drôlement bien en forme pour un vieillard décrépi de votre âge ! Quoique, après examen, vous n’êtes pas si décrépi que ça ! Décidément, vous me surprendrez toujours, Monsieur Belister ! »

Evidemment, lorsqu’on se contentait de flotter dans les airs en permanence et que l’on méprisait les êtres qui avaient le déshonneur de devoir utiliser de fragiles jambes pour se mouvoir, la critique était facile… Mais il y avait plus important pour l’instant.
Ma course me dispensait de devoir répondre à ses commentaires singulièrement encourageants, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Soudain, Yuko, qui n’était plus qu’à quelques mètres devant moi marqua un temps d’arrêt. Tandis que je me retournai pour voir si la jeune fille m’avait suivi, un mouvement attira mon attention. Il y avait quelqu’un-ou quelque chose-dans le buisson auquel ma Caninos faisait face.

[Je te laisse choisir ce sur quoi on va tomber^^]

[Ondine]

Sylver présente son caninos qui porte le nom de Yuko. Ce que Ondine trouve assez marrant en sachant que les caninos sont des pokémons de type feu et que Yuko rappelait plutôt la glace. Mais bon, c'était tout de même un joli nom à son goût malgré cela. Quand il s'excuse du fait que Yuko ait demandé des câlins, la fille aux cheveux bleus affiche un sourire sincère et répond : "Ne vous en faites pas, elle ne m'a pas du tout importunée. Au contraire, j'adore les pokémons. Vous n'avez donc pas à vous excuser".

Puis, elle fut surprise que Yuko se mette à la renifler. Aurait-elle oublier de se laver? Ceci l'étonnerait assez. Elle a beau voyager, elle gardait une certaine hygiène tout de même. Enfin, tout fut clair aux explications de Silver qui semblait ne pas être dérangé aucunement par le fait de lui venir en aide. Se redressant, Ondine lui dit : "Et bien, je vous remercie pour votre aide, j'espère juste ne pas perturber vos projets".

Après avoir dit ces mots, elle regarde le vieil homme tendre une baie à Évoli. Celle-ci, méfiante, s'approche doucement, renifle le fruit avec son fin museau avant de le dévorer avec délice. Une fois ceci fait, elle léchouille les doigts de Sylver pour le remercier car c'est vrai qu'il avait un petit creux. Ensuite, la Caninos, semble avoir trouvé une piste. Sans perdre de temps, suivant le conseil du gentleman, Ondine court après le pokémon chienne avec Évoli. Soudain, celle-ci s'arrête. Ondine et Évoli se regardent mutuellement, se demandant bien ce qu'elle avait. Soudain, il jaillit d'un buisson Goinfex qui court et s'enfuit plus loin.

"Goinfrex! Attend!"

La jeune fille et la pokémon renarde courent ensemble à sa poursuite, mais s'arrêtent d'un coup en entendant un étrange bruit. Un bruit sinistre. Un bruit de grincement. Sans qu'elles ne sachent la raison, des frissons parcourent tout leur corps en entendant ce bruit. Ondine n'était pas très rassurée.

"Qu'est-ce que c'est que ce bruit?"

[Sylver Belister]

Le Goinfrex déboula devant moi puis repartit en courant vers le temple.

"Goinfrex! Attends!" s’exclama la jeune fille.

Mais le Pokémon ne l’avait de toute évidence pas entendue… A moins qu’il ne voulût pas l’entendre. Soudain, un bruit étrange se fit entendre. Un bruit de grincement. Comme si quelqu’un raclait un objet métallique contre un rocher. Yuko, malgré la fuite du Goinfrex devant ses yeux, gardait son regard rivé sur le buisson, qui produisait toujours cet étrange bruit. Visiblement, ma jeune compagne n’était pas très rassurée. Elle lança :

- "Qu'est-ce que c'est que ce bruit?

Mon honneur m’ordonnant d’enquêter sur ce mystérieux phénomène,  je franchis le fameux buisson en compagnie de Yuko. Juste derrière se trouvait un jeune Riolu. C’est lui qui produisait cet affreux bruit en frottant ses petites pattes métalliques l’une contre les autre. Habituellement, ce Pokémon agissait ainsi pour se préparer à l’entraînement, durant lequel il se renforçait en cognant de toutes ses forces sur des rochers. Mais sa situation actuelle n’avait rien d’un exercice : en effet, le courageux Pokémon était encerclé par une meute de Vortente qui pensait avoir découvert là un dîner fort appétissant… Pour l’une d’entre elles en tout cas. Les attaques Grincement du petit loup avaient réussi à effrayer suffisamment les plantes carnivores pour les maintenir à l’écart. Mais plus le temps passait et plus elles comprenaient que ces ondes sonores, aussi désagréables fussent-elles, ne pouvaient leur faire le moindre mal. Elles s’approchaient de plus en plus. Voyant que sa ruse ne fonctionnait plus, le Pokémon Combat se mit en position d’attaque, prêt à en découdre. Mais les Vortente n’eurent pas le temps de se jeter sur lui que déjà Yuko bondissait au milieu d’eux en montrant les crocs. Aussitôt, les Pokémon plante se désintéressèrent de leur proie pour s’occuper de ma Caninos. La plante carnivore qui se trouvait le plus près de mon Pokémon ouvrit en grand son immense gueule et goba littéralement mon Pokémon dont seule l’extrémité de sa queue touffue dépassait de la bouche du monstre.

Mais avant même que j’eusse pu m’émouvoir devant cette vision d’horreur, des flammes commencèrent à lécher le corps de la plante aux crocs acérés. Yuko venait de lancer une attaque Flammèche depuis l’intérieur du corps de son adversaire. L’attaque fut extrêmement efficace puisque le végétal recracha aussi sec ma petite Yuko, qui hormis le fait qu’elle était recouverte d’un filet de bave immonde à l’odeur répugnante tellement elle était intense, semblait indemne.
Si son assaillant semblait hors de combat, il restait encore beaucoup de Vortente en état de combattre. L’une d’elle avait d’ailleurs engagé le combat contre le Riolu mais les autres gardaient leurs gros yeux globuleux rivés sur un met autrement plus consistant que le petit Pokémon, met qu’elles venaient juste de repérer : moi.
Un des végétaux, plus téméraires que les autres, se jeta sur moi mais avant même que ses lianes n’aient pu m’atteindre, je fis jaillir de mes doigts quelques flammèches, bien trop faibles pour tuer ou même blesser le Pokémon mais suffisamment brulantes pour lui faire comprendre que je n’étais pas une proie si facile à attraper.
Une autre des Vortente s’approchait dangereusement de Tétrocruchamoule. Alors qu’elle ouvrait grand sa bouche garnie d’épines, il lâcha simplement :

-Puisqu’il le faut…

Et alors qu’il tournait le dos à son assaillant, il fit apparaître derrière lui plusieurs sphères d’énergie psychique de petite taille, qu’il concentra en un seul et unique point : au niveau du cou de la bête, en un point situé juste sous sa gorge. La réaction du monstre ne se fit pas attendre : il poussa un hurlement grave et sonore et resta là, la bouche pendante, incapable de la refermer. Emporté par son élan, il culbuta et s’effondra sur le sol.
Je ne pus m’empêcher de lancer un regard d’admiration, bien mérité pour une fois, à mon compagnon en forme de T.

-Quoi ça vous étonne ? Me répondit-il. Je n’aime pas combattre, ça ne veut pas dire que je suis manchot, comme vous dites, vous autres humains ! Bien que pour ma part, je n’aurai aucune utilité d’un tel membre aussi difforme et laid… Pauvres humains, condamnés à porter le poids de votre laideur au travers de protubérances aussi grossières… Vous ne pourrez jamais atteindre la perfection des lettres, des mots, que dis-je du savoir, ainsi…

J’aurais continué avec joie ce débat aussi instructif que passionnant si je n’avais pas eu d’autres occupations plus pressantes en cours comme par exemple un assaut de Vortente en furie prêts à tous nous dévorer. Le feu de Yuko en mettait quelques-uns hors combat et il en effrayait encre plus mais les plantes, qui communiquaient entre elles grâce à un système de parfum, arrivaient toujours plus nombreuses, désireuses elles aussi de participer au somptueux festin qui s’annonçait.
A ce que j’avais pu voir, la jeune Ondine se débrouillait bien avec ses assaillants, même si elle aussi menaçait de se faire bientôt déborder par le nombre. Il me fallait trouver un moyen de nous tirer de ce mauvais pas ! Il nous fallait un abri ! Un lieu où les plantes carnivores ne nous suivraient pas !

Soudain, les paroles de Tétrocruchamoule me revinrent en mémoire : les Pokémon de cette forêt avaient peur des grincements produits par Registeel et son temple, le Temple Hydro était un endroit qu’ils fuyaient comme la peste. C’était là notre salut !

« Mademoiselle, lançais-je à l’attention d’Ondine, ils sont trop nombreux, nous devons fuir. Suivez Yuko, elle vous mènera jusqu’au temple, les Pokémon sauvages craignent ce lieu, ils ne nous suivront pas. Je reste en arrière pour vous couvrir !
-Et moi, je reste en arrière pour VOUS couvrir, seigneur Belister, ajouta Tétrocruchamoule.

Et tandis que la jeune fille, son Pokémon et Yuko se repliaient, je fis de même à leur suite. Après une dernière Puissance cachée, Tétrocruchamoule mais aussi le jeune Riolu m’emboitèrent le pas.

[Wilhelm Sena]

Quelques semaines de voyage s'étaient écoulées depuis son départ du labo du professeur Loren. Wilhelm avait suivi la route comme il lui semblait, et était arrivé sur un île où se trouvait, selon les dires, un temple ancien. Pour y parvenir, le jeune homme et sa sabelette empruntèrent un bateau, et, arrivés à destination, ils se posèrent sur la plage. Le petit Pokémon semblait malade à cause de la traversée, aussi Will la posa sur le sable et lui fit boire un peu d'eau qu'il conservait dans une gourde. Il fit attention à ce que le débit d'eau ne soit pas trop important par rapport à la petite créature. Puis il la laissa se balader un peu dans le sable, creuser des trous et se détendre.

Lorsque Wilhelm estima que Sabi s'était suffisamment remise, il la pris dans ses bras.

- Allez, viens là ma belle. On y va.

Puis ils prirent la direction de la forêt. L'atmosphère était très agréable, la température pas trop élevée, et la météo clémente. Le vent secouait les arbres à l'orée de la forêt, mais ne pénétrait pas plus loin. A peine furent ils au premier arbre que les premières senteurs de la forêt étaient perceptibles. Ce parfum plaisait à Will. Il garda Sabi dans ses bras, de façon à ce qu'elle soit à l'aise, et entra dans les bois.

Dix minutes après avoir pénétré la forêt, Will entendit un remue ménage important. Un grincement affreux, des cris paniqués et des hurlements de Pokémon. Quelques secondes plus tard, une jeune fille, un homme mûr et des Pokémon passèrent à côté de lui en courant. Puis, arrivèrent en trombe devant Will une horde de Vortente.

- Olalala !!!

Pris de panique à son tour, le jeune homme emboita le pas du groupe. Il les rattrapa, en faisant attention à ce que sa sabelette ne soit pas trop tourmentée par la course. Celle-ci semblait apeurée et tremblait de tous ses membres, la tête enfoncée dans le t-shirt de Will. Ce dernier demanda aux deux autres personnes :

- Qu'est-ce qu'il se passe ?? Pourquoi est-ce qu'ils vous poursuivent ?! Ils sont affamés ou quoi ?!

[Ondine]

Sylver et son caninos n’avaient pas bougé de l’endroit où ils s’étaient arrêtés et Ondine n’avait pas couru longtemps, ce qui fait qu’elle était toujours proche d’eux. Heureusement d’ailleurs, car avec cet étrange bruit qui ne lui disait rien qui aille, avec Évoli ou non, elle ne se sentait de continuer son chemin sans personne pour l’accompagner. Évoli aussi semblait soulagée que des personnes avec plus d’expérience soit en leur compagnie. Les regardant, elle les voit passer le buisson qu’ils observaient. Sans tarder, la fille aux cheveux bleus et son pokémon les suit, toujours la peur au ventre. C’est alors qu’ils voient un jeune Riolu aux prises avec des Vortentes. En voyant les pokémons plantes, Évoli pris peur et se cache derrière les jambes de sa maîtresse. Ondine s’agenouille et lui caresse la tête en lui lançant un regard compatissant. Elle se rappelait de la mauvaise expérience qu’a eut son pokémon avec les Vortentes, elle-même n’ayant jamais eu aussi peur, pensant qu’elle la perdrait. En fait, quand elles sont venues sur cette île, les Vortentes avaient enlevé Évoli pour la dévorer. Heureusement, elle a été secourue. Cet évènement à quelque peu perturbé le pokémon renarde qui ne voulait absolument que ça recommence. Ondine la comprenait, mais d’un autre côté, si elle voulait espérer qu’elle devienne plus forte, elle devait affronter ses peurs, et pour l’y aider, Ondine a essayé de la rassurer. Au bout d’un moment, Évoli se calme et arrête de trembler comme une feuille. Un fois ça fait, Ondine se redresse et observe le Riolu, voulant lui venir en aide. Même les pokémons sauvages, Ondine veut les aider quand ils se retrouvent en danger, c’est bien ce qu’elle a fait quand elle a rencontré Goinfrex. En tout cas, Riolu semblait commencer à être en difficulté. Heureusement que Yuko était intervenue à temps pour le sauver. Évoli prend alors son courage à deux mains pour sauver ce pokémon sauvage à son tour. Elle envoie une attaque Vive-Attaque à un des Vortentes. Ondine sourit, heureuse que son pokémon se soit remit de sa peur. Par contre, elle ne pu s’empêcher de lâcher un cri d’horreur en voyant Yuko se faire avaler. Pensant que c’était finit, les larmes commençaient à monter à ses yeux bleus, triste de ce qui venait d’arriver. Tel ne fut pas sa joie de la voire se faire recracher. Elle lâchant alors un soupire de soulagement. Par contre, un Vortente se met à l’attaquer. Sur le coup, la jeune fille tend ses bras devant elle et une sorte de dôme d’eau l’entoure et la protège de l’attaque. Elle aurait bien tenté d’envoyer une attaque d’eau vers ses assaillants, mais cela n’aurait pas été très efficace contre des pokémons plantes, c’est sûr. C’est donc Évoli qui combat pour elle en chargeant sur les Vortentes. Ondine essayer de maintenir tant bien que mal son bouclier improvisé, mais elle avait de plus en plus de mal et commencer à fatiguer. Par contre, elle fut surprise de voir le vieil homme utiliser des flammes dans le combat. Encore une personne ayant un pouvoir. Peut-être qu’il pourrait aussi l’aider à maîtriser les siens. Bref, ceci sera pour plus tard, le plus important était qu’il fallait se sortir de tout ça. En voilà une bonne idée. Par contre, laisser Sylver en arrière ne lui plaisait pas vraiment. Mais bon, elle savait que ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour discuter. Ainsi donc, après avoir abaissé son bouclier, la jeune fille et Évoli suivent Yuko en courant. Ils sont peu de temps après rejoint par Sylver, son Zarbi et…Riolu. Tien, ça c’était étrange, elle se demandait la raison pour laquelle il les avait suivit. Peut-être pour les remercier de l’avoir secouru. Par contre, les Vortentes ne tardent pas se lancer à leur poursuite. Ils croisent un garçon et sa Sabelette mais ne s’y attardent, trop occupés à s’enfuir. Enfin, se garçon les rejoint dans la course en leur posant des questions. Ondine répond alors : "Je ne sais pas qui t’es, mais poses pas de questions et cour! Les explications seront pour plus tard".

[Sylver Belister]

[Bienvenue parmi nous Will . Si ya un problème avec une de mes messages, n'hésite pas à me MP^^ Idem pour toi, Ondine^^]

Courant toujours, nous arrivâmes bientôt en vue du temple qui m’intriguait tant. A ma grande surprise, alors que nous étions toujours poursuivis par la meute de plantes en furie, nous croisâmes un jeune homme qui portait un Sabelette dans ses yeux. Ce dernier, manifestement visiteur de passage, comme moi, ne comprit sans doute pas immédiatement ce qui se passait lorsqu’il nous vit courir à toute jambe en direction du temple. En revanche, je pense qu’il ne restait plus aucun doute dans son esprit lorsqu’il vit la horde qui nous poursuivait.

« - Qu'est-ce qu'il se passe ?? Pourquoi est-ce qu'ils vous poursuivent ?! Ils sont affamés ou quoi ?! »
Lança-t-il tout en courant. Tétrocruchamoule ne put s’empêcher de lâcher un commentaire sardonique, comme à son habitude :

« Quel puissant pouvoir de déduction ! Avec ça, ce gringalet pourrait être chercheur !
-Et moi archéologue, et c’est ce que je serai, avec votre approbation ou pas et je suis sûr qu’il en va de même pour ce jeune homme,
répondis-je mentalement pour couper court au débat.
Après tout, j’avais des choses plus urgentes à régler. Comme me débarrasser de la horde végétale qui m’avait inscrite au menu de son prochain dîner, ainsi que mes compagnons. Enfin, nous arrivâmes en vue du temple nous précipitâmes dedans.
Une fois à l’intérieur, nous entendîmes un horrible bruit, comme si une immense plaque de métal raclait contre un mur de la taille de celui du temple. Ce grincement dura bien deux bonnes minutes avant de laisser place à un silence pesant. Au moins avait-il fait disparaître les Vortente, qui s’étaient enfuis, effrayés. J’en profitai pour m’informer de la santé de mes compagnons. A première vue, ni Ondine, ni son Evoli ne semblaient avoir été blessées. Ainsi en allait-il pour le jeune homme au Sabelette. Mais je devais m’assurer que tous étaient en bonne santé.

« Tout va bien pour vous, mademoiselle Ondine ? Votre Pokémon n’est pas blessée ? Je vous promets que dès que le danger sera écarté, nous irons récupérer votre Goinfrex, je vous en donne ma parole.
-Attention, Seigneur Belister, m’interrompit le Zarbi, les gentlemen n’ont qu’une parole et si vous la lui donnez, elle risque de la perdre en route ! Vous auriez l’air fin ensuite ! Un gentleman qui ne peut plus donner sa parole parce qu’il l’a égarée à cause d’une fille… Ce tableau n’est pas très reluisant, n’est-ce pas ? Encore que cette petite ne se défend pas trop mal en combat, d’après ce que j’ai pu observer. Ça change des greluches que nous avons rencontrés jusqu’ici…

Je choisis d’ignorerune fois de plus le commentaire du Pokémon en forme de T.

-Quant à vous monsieur, veuillez accepter je vous en prie mes plus plates excuses pour l’accueil déplorable que je vous ai témoigné jusqu’ici, malgré le fait que les circonstances ne se prêtasse pas à la politesse, dis-je, tout en m’inclinant et en me découvrant selon l’usage consacré. Je me nomme Kiplinger, Sylver Kiplinger, conteur itinérant originaire du Cosmo Canyon en Flamen. Mes recherches sur le célèbre temple Hydro m’ont conduit ici. Voyez-vous, il me plairait d’écrire un conte ayant pour théâtre ce lieu mystique. Puis-je vous demander la raison de votre présence ici monsieur ? Et bien sûr, si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas à me le demander !

Dès que la situation s’était calmée, Yuko s’était précipitée devant le jeune homme. Mais ce n’était pas vraiment lui qui l’intéressait. C’était plutôt la petite Sabelette qui était blottie contre le T-shirt de l’homme.

« Allons Yuko, voyons, la grondais-je gentiment, tu ne vois pas qu’elle est fatiguée ! Laisse-la donc se reposer !
Et à son dresseur :
-Je vous présente mes excuses les plus sincères si jamais l’attitude de ma jeune amie vous indispose, mais elle est encore très jeune et adore jouer avec le premier venu !

Pendant ce temps, le Zarbi voletait çà et là, examinant les murs du temple. Son verdict fut sans appel :

« Il faut croire que ce lieu n’a jamais été visité par la civilisation. Les murs sont complètement vierges. Il y a bien certains endroits, comme ici, dit-il en désignant une partie du mur, où on pourrait croire qu’il a eu un jour des inscriptions, mais elles sont tellement anciennes que le temps a fait son œuvre. Elles sont illisibles.
-Et la Multitude n’en possède pas de trace dans ses archives, demandais-je, intrigué, et pour cause : c’était la première fois que j’entendais Mister T dire qu’il avait échoué dans quelque domaine que ce soit.
-Ce lieu n’a jamais intéressé la Multitude, expliqua-t-il d’une voix ferme. C’est, et ça a toujours été la demeure de Registeel, où plutôt le sous-sol de ce temple et la forêt elle-même l’ont toujours été. Aucun Pokémon n’a jamais osé s’approcher de ce bâtiment. Rien ne l’a jamais arpenté. Voilà pourquoi il est complètement inintéressant !

Juste après cette diatribe, le grincement retentit de nouveau. Registeel semblait particulièrement agité ces temps-ci… si toutefois il était bien à l’origine de tout ce vacarme. Mais cela semblait logique : après son combat contre Mewtwo, il ne devait plus être au meilleur de sa forme. Mais par rapport à tantôt, le bruit s’était encore intensifié, devenant au fil des secondes de plus en plus aigu, allant presque jusqu’à percer les tympans de tous les occupants du temple. Mais aussi intéressant fût ce lieu, nous avions un problème plus urgent à résoudre : en effet, le Goinfrex de la jeune fille avait de nouveau disparu et je devais me mettre à sa recherche puisque, comme se plaisait à le répéter le Zarbi, j’avais donné ma parole. Le flair de Yuko risquait de nous être utile une fois.
Enfin, alors que le calme semblait être revenu à l’extérieur, je me risquais à jeter un coup d’œil dehors. Apparemment, les plantes avaient bel et bien disparu. Je proposai à mes compagnons :

« Je propose que nous nous remettions en quête de votre Goinfrex mademoiselle. Qu’en pensez-vous, tous les deux ? »

[Wilhelm Sena]

[Merci beaucoup !! Même chose, s'il y a un souci n'hésite pas à me dire ^^]

Pendant sa course, la seule réponse qu'il obtenu fut celle de la fille.

"Je ne sais pas qui t’es, mais poses pas de questions et cour! Les explications seront pour plus tard".

Assez logique étant donné la situation. Ainsi, le chemin que le groupe suivit menait directement à ce qui ressemblait beaucoup à un temple. Will aida l'homme à fermer les lourdes portes métalliques et grinçantes, avant de se reposer. Mais l'intérieur du bâtiment était lui aussi extrêmement bruyant. La situation était vraiment des plus dérangeante. Finalement, au bout de quelques minutes, le calme envahit les lieux. A l'extérieur, plus aucun bruit n'était audible. Il semblerait que les Vortente aient déguerpis. Wilhelm se détendit et s'occupa de Sabi.

- Tu vas bien ? Je suis là, ne t'en fais pas

Le petit Pokémon était tout tremblant, mais semblait malgré tout rassurée par la présence de son dresseur. Puis, l'homme moustachu adressa la parole à la jeune fille.

« Tout va bien pour vous, mademoiselle Ondine ? Votre Pokémon n’est pas blessée ? Je vous promets que dès que le danger sera écarté, nous irons récupérer votre Goinfrex, je vous en donne ma parole.

Visiblement, la dénommée Ondine avait perdu son Pokémon... Mais qu'était-il arrivé ? Avait-il été enlevé, s'était-il perdu, ou au contraire avait-il fui de son plein gré ? Will voulu poser la question, mais il fut devancé par le gentleman.

-Quant à vous monsieur, veuillez accepter je vous en prie mes plus plates excuses pour l’accueil déplorable que je vous ai témoigné jusqu’ici, malgré le fait que les circonstances ne se prêtasse pas à la politesse, dis-je, tout en m’inclinant et en me découvrant selon l’usage consacré. Je me nomme Kiplinger, Sylver Kiplinger, conteur itinérant originaire du Cosmo Canyon en Flamen. Mes recherches sur le célèbre temple Hydro m’ont conduit ici. Voyez-vous, il me plairait d’écrire un conte ayant pour théâtre ce lieu mystique. Puis-je vous demander la raison de votre présence ici monsieur ? Et bien sûr, si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas à me le demander !

Will sourit très largement aux deux personnes en face de lui.

- Ravi de vous rencontrer Monsieur Kiplinger, et Mademoiselle... Ondine, c'est bien ça ? Je m'appelle Wilhelm Sena, et je viens de Terros. Vous pouvez m'appeler Will, ça ne me pose aucun problème. C'est très intéressant, je comprends vos motivations. Personnellement, je me balade un peu partout en me laissant guider par ma curiosité. J'aimerais devenir chercheur, mais je ne sais pas vraiment par où commencer. Je pense que c'est à force de voyager que mon expérience grandira le plus vite.

Puis un caninos s'approcha de Will tout joyeux. Mais il semblait davantage intéressé par la jeune sabelette, toujours aussi timide.

« Allons Yuko, voyons, la grondais-je gentiment, tu ne vois pas qu’elle est fatiguée ! Laisse-la donc se reposer ! Je vous présente mes excuses les plus sincères si jamais l’attitude de ma jeune amie vous indispose, mais elle est encore très jeune et adore jouer avec le premier venu !

Wilhelm eut un regard compréhensif.

- Ne vous en faites pas, il n'y a pas de problème. Cette petite sabelette est très craintive par nature, alors c'est normal. Je l'ai recueillie il y a quelques mois, alors qu'elle était dans un état déplorable. Je ne sais pas du tout ce qui lui est arrivé, mais c'était vraiment triste à voir. Un chercheur, le professeur Loren, m'a aidé à la soigner. Et il m'a également appris beaucoup de choses, et généré la flamme du chercheur qui m'anime aujourd'hui.

Will se baissa pour approcher Sabi du caninos, mais celle-ci s'accrocha de plus belle au t-shirt du jeune homme.

- Bon, et bien pas aujourd'hui.

Le jeune homme se redressa, et observa les lieux. Ce temple était vraiment ancien, et semblait usé par le temps. D'ailleurs un zarbi se trouvait là. Will ne l'avait pas remarqué jusqu'à présent. Il s'en approcha et resta le regarder.

- Tu es un drôle de Pokémon... C'est la première fois que j'en vois un comme toi... Mais tu as un regard très intelligent, c'est étonnant.

Wilhelm pencha la tête sur le côté, fronça les sourcils, puis sans prévenir, fit des yeux ronds, avant de sourire.

- Ahahaha, je ne sais pas pourquoi, mais je t'aime bien toi ! En plus, tu rajoute quelque chose de mystique à ce lieu !

Alors que les vacarme assourdissant reprenait de temps à autre, Kiplinger choisit de sortir, prudemment. Will s'avança et dit au gentleman et à la jeune fille.

- Bon, apparemment on doit retrouver ton Pokémon. Un goinfrex, c'est bien ça ? Je vais vous aider à le chercher. On est dans une forêt qui a l'air dangereuse, alors on va faire quelque chose. Dès que vous sentez, voyez ou entendez quelque chose de particulier, dites moi. En particulier les odeurs. C'est très important ! D'une part, les Goinfrex sont très gourmands (je ne vous apprends rien) ; d'autre part, il doit sûrement y avoir des rafflesia dans le coin, alors nous devons nous méfier. Si vous avez l'impression de vous endormir, d'être endormi, ou bien d'avoir les yeux et la gorge qui pique, prévenez moi tout de suite. D'accord ?

Dit-il en souriant. Après ces mots, le groupe partir à la rechercher du Pokémon gourmand.

[Ondine]

Après plusieurs minutes de courses effrénés, le petit groupe finit par arriver au temple où ils entrent à l'intérieur. Épuisée par l'effort qu'elle venait de faire, Ondine se laisse tomber à genoux tout en étant essoufflée. Elle essayait donc de reprendre une respiration normale. Évoli fit de même, non pas pour se mettre à genoux, mais essayer de reprendre sa respiration normalement, oui. Le petit pokémon sifflotait d'ailleurs un peu en faisant cela. Une fois remise, la fille aux cheveux bleus prend sa compagne dans ses bras en la caressant doucement pour l'aider à se calmer. À son contact, elle sent le coeur de son pokémon battre à toute allure, ce qui n'était pas étonnant après l'effort qu'elle venait de fournir. En entendant un grincement, elles sursautent en même temps et elles entendent aussi leur poursuivant s'éloigner de leur refuge précipitamment. Tien, ça c'était étrange, mais bon elle n'allait pas s'en plaindre. Quand Sylver demande des nouvelles de sa santé et de celle de son pokémon, Ondine relève la tête vers lui et répond : "Non, nous n'avons rien, juste un peu fatiguée après avoir tant couru. Sinon, je vous remercie de votre dévouement et désolé pour les ennuies dans lesquels je vous ai attirés".

Sylver s'adresse ensuite au jeune garçon qui l'avait rejoint pour lui demander la raison pour laquelle il se trouvait ici. Celui-ci se présente et quand il demande confirmation du nom de Ondine, celle-ci intervient.

"C'est Ondine Delamarine plus exactement, mais appelle-moi juste Ondine".

Le garçon explique le fait qu'il voyageait un peu partout et son rêve de devenir chercheur. Le regardant un peu mieux, Ondine ne trouvait pas qu'il avait l'allure d'un chercheur, au contraire, mais bon, comme on dit, l'habit ne fait pas le moine donc il ne fallait pas se fier qu'aux apparence. Yuko alla les voir ensuite en observant bien le Sabelette du garçon. Son comportement ne sembla pas plaire à Sylver qui s'en excusa auprès du nouveau venu. Ce dernier se met alors à raconter l'histoire de sa Sabelette, Ondine et Évoli eurent alors un regard compatissant vers le pokémon.

"Je peux peut-être te donner un conseil pour qu'il se montre moins craintif. Apparemment, ce pokémon semble te faire vraiment confiance. Donc, tu devrais essayer de lui parler, de le rassurer. Les pokémons peuvent se montrer très compréhensifs quand on leur explique les choses".

Elle espérait que son conseil lui serait utile, sinon, tant pis. Elle soupire en rependant à son Goinfrex. Elle ne comprenait toujours pas le comportement qu'il a eu et elle espérait le retrouver sain et sauf car elle ne supporterait qu'il lui soit arrivé malheur. En parlant de celui-ci, Sylver décide qu'ils retournent partir à leur recherche et Will décide de l'aider aussi et commence à donner des informations qui leur seraient bien utiles.

"Ok. Le jour où je l'ai rencontré, il avait les bras chargés de fruit paopus. Peut-être qu'il est parti en cueillir. Sinon, si on en rassemblait, cela l'attire..."

Elle s'interrompe en voyant le Riolu en train de tituber vers la sortie, ne semblant pas vouloir rester. Ils l'avaient un peu oublié, le pauvre. Constatant qu'il devait être blessé, elle ne voulait pas le laisser comme ça. La fille aux cheveux bleus repose Évoli au sol et se met devant le Riolu pour l'empêcher de partir.

"Tu es blessé, tu ferais mieux de te soigner avant de repartit dans la forêt où tu as de fortes chances de te faire attaquer".

Riolu ne semblait pas du tout lui faire confiance et c'est bien pour ça qu'il s'était mis en garde. Évoli se met devant et se met à lui parler à sa langue qui lui était propre. Mais Riolu ne semblait pas écouter. Il avance pour attaquer mais se stoppe car sa patte droite lui faisait mal.

"Tu vois, tu ne peux même pas combattre Évoli. Comment veux-tu combattre des Vortentes dans cet état. On va te soigner et après tu pourras retourner chez toi, je te promets".

Riolu ne semblait pas content, mais il décide de se montrer raisonnable et s'assit en grommelant. Il est vrai qu'elle voulait retrouver Goinfrex, mais cela ne l'empêchait pas de se préoccuper d'un pokémon blessé. Elle regarde Will.

"Tu as dit avoir soigné ta Sabelette, as-tu ce qu'il faut pour soigner ce Riolu, s'il te plaît?"

Elle regarde ensuite Sylver avec regret.

"Désolée de vous retarder encore, mais laisser un pokémon comme ça ne me plait pas du tout".

[Sylver Belister]

"Non, nous n'avons rien, juste un peu fatiguées après avoir tant couru. Sinon, je vous remercie de votre dévouement et désolé pour les ennuis dans lesquels je vous ai attiré.
-Ne vous excusez pas, mademoiselle, répondis-je, au vu de votre situation je ne pouvais pas ne pas vous aider, et je vous aiderai jusqu’à ce que nous ayons retrouvé votre Goinfrex. J’ai l’impression que le flair de Yuko va de nouveau nous être d’un grand secours pour cela d’ailleurs…

Presque malgré moi, j’attendais le commentaire du Zarbi qui n’allait pas tarder à exprimer son opinion à ce sujet, selon toute vraisemblance. Mais à ma grande surprise, rien ne vint et pour cause : le Zarbi était manifestement en train d’avoir une conversation avec le jeune chercheur surnommé Will ! C’était la première fois qu’il agissait de la sorte ! D’habitude, s’il avait besoin de s’exprimer à n autre être que moi, je faisais office d’intermédiaire. Mais il était vrai aussi qu’en dehors de moi et de Yuko, le jeune Wilhelm était la première personne qui montrait un intérêt pour le Zarbi. Tel que je le connaissais, cela ne le laisserait pas indifférent. Il était bien trop orgueilleux pour ça .Soudain, Mister T parut se souvenir de ma présence, car il m’ouvrit son esprit. Je pus ainsi suivre, en même temps que le jeune homme, leur conversation, dans laquelle je me gardai toutefois d’intervenir. Après tout, je n’étais pas personnellement concerné par leurs propos et il eut été indécent de les interrompre.

- Tu es un drôle de Pokémon... C'est la première fois que j'en vois un comme toi... Mais tu as un regard très intelligent, c'est étonnant.

Le Zarbi ne répondit pas immédiatement. L’apprenti chercheur en profita pour enchaîner

- Ahahaha, je ne sais pas pourquoi, mais je t'aime bien toi ! En plus, tu rajoute quelque chose de mystique à ce lieu !
- Ecoute-moi bien, petit ! Je suis Tétrocruchamoule, premier Zarbi de la Multitude ! Il est vrai que mon niveau d’intelligence est difficile à appréhender pour des gens de ton espèce, et aucun humain n’a jamais pu comprendre l’étendue de mes connaissances. Mais je peux te renseigner sur au moins une chose : les Zarbi ne sont pas des Pokémon mystiques ! En tout cas pas au sens que vous humains donnez à ce mot ! Nous ne sommes ni des dieux, ni des messagers divins ! Seule la connaissance nous importe et nous intéresse ! Nous sommes considérés comme mystique par ce que nous avons en mémoire l’histoire du monde et des Pokémon telle qu’elle est et non pas telle que vous, humains, la connaissez ou voudriez qu’elle soit ! Mais nous n’avons aucun don, aucune magie ésotérique qui nous permet de faire cela ! Notre légende repose sur deux principes : l’observation objective et la transcription des faits. La connaissance est une arme, mais elle est aussi la base de l’intelligence ! Tu peux avoir toute la capacité de raisonnement de l’univers, si tes informations de base sont erronées, tu bâtiras des théories sur du vent. C’est ainsi que les hérésies apparaissent ! Rares sont les humains comme toi à s’intéresser à la véritable connaissance. Vos mythes fondateurs, quoique non dénués d’erreurs et d’approximations, vous sont inconnus depuis bien longtemps et sont tombés dans l’oubli. Vous avez perdu depuis des lustres la connaissance initiale que vous aviez des êtres que vous nommez « Pokémon ». N’oubliez jamais que tous dieux qu’ils fussent, les Pokémon légendaires restent des Pokémon, comme moi, comme la Sabelette qui est blottie dans votre T-Shirt ! A ce titre, ils n’échappent pas à la connaissance, ni à l’analyse critique, même si certains appellent ce savoir « blasphèmes ». Alors je vous souhaite bonne chance dans la voie que vous avez choisie, car elle ne sera pas toujours aisée à suivre. Sincèrement, je souhaite que l’œil de la Multitude soit sur toi.

Eh bien ! Alors que le Zarbi restait avec moi assez secret sur ses motivations à m’accompagner, il venait de tout révéler à un jeune inconnu en quelques minutes. Mais la raison de son geste était assez simple à deviner : étant donné qu’il m’avait choisi comme compagnon de route, il avait tout le temps nécessaire pour échanger avec moi et tenté de me convaincre du bien-fondé de sa mission. Mission que je trouvais on ne peut plus sensée d’ailleurs, j’étais simplement parfois en désaccord avec sa manière de la mener  bien. En effet, je n’approuvais pas la façon qu’il avait de dénigrer ceux qui étaient en désaccord avec ses idées et sa manière d’agir, ou ceux qui lui semblaient indigne de sa personne. Pour en revenir au jeune homme, Mister T savait pertinemment qu’il ne le reverrait peut-être pas avant longtemps, aussi essayait-il de véhiculer ses idées au plus de monde possible, le plus exhaustivement possible parmi ceux qu’il jugeait dignes d’en savoir plus sur sa mission d’éducation des hommes, soit ceux qui pouvaient lui être d’une aide quelconque. Et apparemment, le jeune Will faisait partie du lot. Je n’avais rien à ajouter, cette conversation ne me concernait pas.
Soudain, une voix m’interrompit dans ma réflexion. C’était celle d’Ondine :

« Tu es blessé, tu ferais mieux de te soigner avant de repartit dans la forêt où tu as de fortes chances de te faire attaquer".

Elle parlait au petit Riolu. A ma grande honte, je devais bien avouer que j’avais complètement oublié le petit Pokémon, emporté par mon désir de retrouver le Goinfrex de la jeune fille. Je ne pouvais plus me permettre de reproduire ce genre d’erreurs grossières ! Il me fallait en permanence prêter attention à chaque détail, non seulement parce qu’un gentleman se devait d’agir ainsi mais encore parce que ce ne serait que de cette manière que je parviendrais à retrouver l’homme que je recherchais. La jeune fille aux cheveux bleus reprit, non sans avoir demandé à Will de soigner le petit Pokémon :

"Désolée de vous retarder encore, mais laisser un Pokémon comme ça ne me plait pas du tout".
- Ne vous excusez pas, c’est vous qui avez raison. J’aurais dû y penser moi-même. Soignons-le puis nous repartirons.
Yuko, quant à elle, était fort intéressée par le petit Riolu : alors qu’il était assis par terre, elle s’approcha de lui et commença à lui lécher le visage !

[Wilhelm Sena]

[Sylver, je ne suis pas certain d'avoir compris, mais si je ne me trompe pas, ton Pokémon parle par télépathie à qui il souhaite, ou seulement à toi ? Pour ce post, je pars du principe que c'est pour tout le monde ^^]

Alors que Will ne s'y attendait pas du tout, le Pokémon en forme de T lui répondit. De la télépathie selon toute vraisemblance.

- Ecoute-moi bien, petit ! Je suis Tétrocruchamoule, premier Zarbi de la Multitude ! Il est vrai que mon niveau d’intelligence est difficile à appréhender pour des gens de ton espèce, et aucun humain n’a jamais pu comprendre l’étendue de mes connaissances. Mais je peux te renseigner sur au moins une chose : les Zarbi ne sont pas des Pokémon mystiques ! En tout cas pas au sens que vous humains donnez à ce mot ! Nous ne sommes ni des dieux, ni des messagers divins ! Seule la connaissance nous importe et nous intéresse ! Nous sommes considérés comme mystique par ce que nous avons en mémoire l’histoire du monde et des Pokémon telle qu’elle est et non pas telle que vous, humains, la connaissez ou voudriez qu’elle soit ! Mais nous n’avons aucun don, aucune magie ésotérique qui nous permet de faire cela ! Notre légende repose sur deux principes : l’observation objective et la transcription des faits. La connaissance est une arme, mais elle est aussi la base de l’intelligence ! Tu peux avoir toute la capacité de raisonnement de l’univers, si tes informations de base sont erronées, tu bâtiras des théories sur du vent. C’est ainsi que les hérésies apparaissent ! Rares sont les humains comme toi à s’intéresser à la véritable connaissance. Vos mythes fondateurs, quoique non dénués d’erreurs et d’approximations, vous sont inconnus depuis bien longtemps et sont tombés dans l’oubli. Vous avez perdu depuis des lustres la connaissance initiale que vous aviez des êtres que vous nommez « Pokémon ». N’oubliez jamais que tous dieux qu’ils fussent, les Pokémon légendaires restent des Pokémon, comme moi, comme la Sabelette qui est blottie dans votre T-Shirt ! A ce titre, ils n’échappent pas à la connaissance, ni à l’analyse critique, même si certains appellent ce savoir « blasphèmes ». Alors je vous souhaite bonne chance dans la voie que vous avez choisie, car elle ne sera pas toujours aisée à suivre. Sincèrement, je souhaite que l’œil de la Multitude soit sur toi.

Le sourire de Will déjà présent sur son visage s'élargit au fur et à mesure que le Pokémon parlait jusqu'à finir en une expression de fascination.

- Wouah ! Ca c'est de la réponse comme je l'aime ! Si vous permettez Monsieur Tetracrochumole (pardonnez moi si j'écorche votre nom, c'est la première fois que j'en entends un comme le votre), j'aimerais cependant émettre une légère objection en ce qui concerne le traitement des données. J'admets volontiers qu'avoir toutes les données, et les bonnes, est primordial. Cependant, il est des domaines qui ne sont aléatoires malgré ces données. Je pense notamment aux comportements des hommes et des Pokémons, notamment lorsqu'ils sont en proie à la folie, la peur, la colère, ou n'importe quel sentiment. Les sujets deviennent imprévisibles à un points inimaginables. Mon expérience en fait foi, malheureusement. Ha ha ha !! En tout cas, vous venez d'attirer ma curiosité. Je n'avais jamais entendu parler de Multitude. Savez vous où je puisse trouver un Pokémon tel que vous ? Un de vos semblables m'aiderait grandement dans ma quête de savoir !

Puis, alors qu'ils discutaient, la voix d'Ondine se fit entendre :

« Tu es blessé, tu ferais mieux de te soigner avant de repartit dans la forêt où tu as de fortes chances de te faire attaquer".

Will tourna la tête et remarqua que le petit Riolu était effectivement blessé. Il s'excusa poliment auprès du Zarbi en T, et rejoignit la jeune fille.

"Tu as dit avoir soigné ta Sabelette, as-tu ce qu'il faut pour soigner ce Riolu, s'il te plaît?"

- Oui bien sûr. C'est même moi qui doit m'excuser de ne pas avoir remarqué ça avant.

"Désolée de vous retarder encore, mais laisser un Pokémon comme ça ne me plait pas du tout".

- Ne vous excusez pas, c’est vous qui avez raison. J’aurais dû y penser moi-même. Soignons-le puis nous repartirons.

- Monsieur Belister a raison. Occupons nous de lui.

Pendant que le caninos du gentleman mettait à l'aise le petit Pokémon loup, Wilhelm posa tranquillement sa sabelette au sol, puis mit son sac devant lui. Il l'ouvrit, et regarda son Pokémon.

- Sabi, tu te rappelles ce que le professeur Loren te donnais pour te soigner ? Tu sais, ce n'est pas très bon. Mais après tu te sens mieux !

La sabelette, toujours aussi timide, s'avança avec prudence vers le sac. Elle regarda discrètement à l'intérieur, puis se hissa tant bien que mal à l'intérieur, pour en ressortir quelques minutes plus tard une baie rouge et noire. Son dresseur en était  très content, et la félicita de quelques caresses et compliments. Puis, il sorti un couteau et trancha la baie en deux. Il écrasa une des deux parties dans un bol, et la mélangea avec un peu d'eau, de pain.

- C'est une mixture à base de baie Som. C'est très amer lorsqu'on la goûte, et ça pique lorsqu'on l'applique directement sur une blessure. Mais c'est une baie nettement plus efficace qu'une baie oran, par exemple. Le professeur Loren avait utilisé ceci comme base, mais avait d'autres ingrédients pour compléter les soins pour Sabi. Mais pour la plaie de ce petit guerrier, ça devrait suffire amplement.

Il s'avança alors vers le Riolu. Celui-ci émettait une aura bleue particulière, et au vu de son expression, il était effrayé.

- Allons, allons, n'aie pas peur, je ne vais pas te manger.

Mais rien n'y faisait. Il avait du mal à faire confiance au jeune homme, et malgré les tentatives pour le calmer, il se redressa, se calma et sourit.

- Je ne vais pas pouvoir t'aider si tu ne me fais pas confiance.

Puis, contre toute attente, la petite sabelette intervint. Ce n'était que très bref et très discret, mais Will le nota malgré tout. Sabi regarda le petit Riolu dans les yeux, et émit un petit gémissement. Le Pokémon loup se stoppa net, regarda droit dans les yeux le Pokémon sol, et l'aura bleue cessa petit à petit.

- Merci ma petite. Tu m'aides énormément. J'espère que tu lui as dit que ça allait piquer.

Wilhelm s'avança doucement, pour voir la réaction du Riolu. Mais il ne broncha pas. Alors, en silence et en toute tranquillité, le jeune homme saisi la patte du loup, et y appliqua la mixture qu'il avait préparé. A peine fut-elle posée qu'il sentit le Pokémon réagir prêt à bondir et se débattre violemment. Pourtant, il sembla se dominer tout seul. Il montra une détermination qui impressionna Will. Après avoir appliqué avec soin la mixture, il prit l'autre moitié du fruit, versa un peu de sucre dessus, et incita le Pokémon à manger un morceau.

- C'est très amer, mais tu seras guéri plus vite. Tu me crois ?

Dit-il en souriant. Sabi s'était approchée timidement, et avait laissé échapper un très faible gémissement. Sans doute une invitation à accepter, car le Riolu s'exécuta peu après. Son visage prit une grimace étonnante à cause de l'amertume du fruit, ce qui fit sourire Will.

- Ce n'est pas bon, hein ? Mais c'est bien, tu te sentiras mieux après. Tu verras.

Le jeune chercheur en  herbe se tourna alors vers ses deux compagnons de fortune.

- J'ai rajouté du sucre au fruit pour casser un peu l'amertume, sinon il ne l'aurait pas mangé. Ce fruit est vraiment horrible en fait, héhé ! Mais il n'y a pas mieux en terme de premiers soins. Il existe de très bons remèdes basés sur cette baie. Le seul souci est de savoir où les trouver. Et malheureusement, on ne trouve pas encore de culture de Som. Bon ! Je pense que nous pouvons y aller. Je vous laisse vous occuper du Riolu. Après ce qu'il a mangé, je ne pense pas qu'il voudra m'adresser la parole, haha !!

Lorsque Ondine et Sylver Belister eurent choisi ce qu'ils souhaitaient faire, Wilhelm les accompagna, sa sabelette dans les bras, son sac à dos fermé. Sur le chemin, il s'adressa à Ondine.

- Dis moi, Ondine, pourquoi ton Pokémon est-il parti ? Il y a une raison à la base ? Ça pourrait nous aider pour le chercher.

[Ondine]

Ondine était rassurée que Sylver ne lui en veuille pas pour ce petit contre-temps et que Will avait tout ce qu'il lui fallait pour soigner le pokémon blessé. Ce dernier d'ailleurs détourne la tête en faisant la mou quand Yuko lui léchouille le visage. La pauvre, elle avait juste voulu se montrer amicale comme elle le faisait souvent. Mais apparemment, Riolu n'était pas d'humeur amicale, ce qui n'était pas vraiment étonnant, il ne faut pas oublié que c'est un pokémon sauvage, aussi intelligent soit-il. Alors que Will soignait tant bien que mal Riolu en faisant des explications que la fille aux cheveux bleus écoutait très attentivement, Évoli le regarde faire en penchant la tête sur le côté, intriguée. Une fois tout ceci fait, Will dit qu'ils pouvaient y aller. Regardant le Riolu, la jeune fille ne savait pas si c'était une bonne idée qu'il marche encore et elle le fait bien comprendre.

"Je pense qu'on devrait laissé Riolu ici, il se remettra plus vite de ses blessures s'il ne bouge pas. En plus, dans ce temple, il a peu de chance qu'il se fasse attaquer. Évoli va le surveiller pendant qu'on partira à la recherche de Goinfrex".

Évoli et Riolu tressaillirent en même temps en entendant les paroles de Ondine. Ils regardaient autour d'eux, un lieu plutôt sombre et pas très accueillant où ils n'avaient pas vraiment envie de s'y attarder. Tremblante, Évoli se met à côté des jambes de la jeune fille dont celle-ci ressent qu'elle tremblait, ce qui voulait dire qu'elle était terrifiée, et ça, elle le comprend très bien. La jeune fille regarde ensuite le Riolu qui eut un regard suppliant comme pour lui demander silencieusement de ne surtout pas le laisser là. Ondine soupire, même si elle ne voulait pas prendre de risque, elle n'allait pas forcer les pokémons à faire ce qu'ils ne voulaient pas faire. C'est assez étrange, si Ondine ne pouvait pas communiquer avec les pokémons, elle savait bien très bien comprendre ce qu'ils voulaient lui dire par leur attitude. En parlant de communication avec son pokémon, elle fut surprise un peu plus tôt que Will semblait parler au Zarbi de Sylver comme s'il le comprenait. Allez savoir, enfin, elle ne compte pas s'attarder pour comprendre ce mystère. Pour en revenir à l'instant présent, après avoir soupiré, la jeune fille dit : "Bon, d'accord, vous venez, mais Riolu, ne force surtout pas sur ta patte blessée jusqu'à ce que tu sois totalement guérit. Je vais te porter d'ailleurs, ce sera mieux".

Ondine s'approche, mais le pokémon eut un mouvement de recule, la jeune fille s'arrête alors. Évoli parle avec Riolu comme pour le rassurer et celui-ci finit par hocher la tête. Ondine le prend alors et se met à marcher avec ses deux compagnons de fortune. Will se met à lui poser des questions sur l'attitude Goinfrex. Ondine baisse la tête tristement car elle ne connaissait pas elle-même la réponse.

"Franchement, je n'en sais rien du tout. Il agissait déjà bizarrement depuis quelques temps. Il ne m'écoutait, ne voulait plus que je lui fasse un câlin, le touche comme...comme un pokémon sauvage. Évoli était pareil, mais elle s'est calmée depuis. J'ai pensé qu'il avait le mal du pays, donc je l'ai amené ici, sur cet île où on s'est rencontré en espérant qu'il irait mieux. Mais ça ne s'est pas arrangé. Je parlais avec mes pokémons comme à mon habitude, Goinfrex ne me répondait même pas, puis il s'est mis à m'attaquer. Heureusement, Évoli est intervenue, ensuite il s'est enfui. Je n'ai pas le moindre explication à son comportement en fait".

[Sylver Belister]

Le Zarbi attendit que Will ait fini de soigner le Riolu, puis il le regarda d’un air navré et lui dit :

« Je savais que les humains n’étaient pas prêts pour entendre mon nom, et encore moins pour le prononcer. Tetracrochumole n’est pas mon nom. A l’avenir, pour éviter d’écorcher, que dis-je, de massacrer mon auguste patronyme, appelle-moi simplement Tétro. Ou Mister T, j’aime autant. Ne trouves-tu pas que ce dernier surnom me donne plus d’allure ? Et pour répondre à ta question, ta remarque est on ne peut plus censée… pour un humain. Il est tout à fait dans le genre de votre espèce de chercher à savoir QUI est à l’origine d’un fait et surtout POURQUOI. Nous les Zarbi ne nous posons jamais cette question de causalité. Parce que cela reviendrait à s’interroger sur le passé. Mais le passé nous est déjà connu. Nous ne cherchons pas la cause, nous anticipons la conséquence. Malgré tout, nous ne considérons pas nos déductions comme parfaites. En dépit de notre savoir, nous pouvons nous tromper. Mais cela n’a aucune importance, car nous consignons les faits une fois qu’ils ont eu lieu et pas avant. Et si d’aventure une causalité nous échappe, cela ne nous empêche pas d’essayer d’anticiper le futur dans sa globalité. Vous comprenez ce que je veux dire ? Ah mais je crois que notre vieil ami ici présent a en tête une bonne illustration de mes propos.

Acceptant l’invitation du Zarbi, je me rapprochai du jeune chercheur et lui dis :

-Ceci, je pense, est le genre de situations auxquelles Tétro fait référence. Je suis moi-même flaminois, et vous n’ignorez pas que le roi de Flamen, comme tout monarque, a une influence sur la vie du pays et donc indirectement, sur celle de chacun de ses sujets. Imaginons que demain, il se fasse tuer par un assassin à la solde de ses opposants. La police essaiera alors de savoir qui a commandité le crime et pourquoi, ceci afin de pouvoir arrêter d’éventuels complices et de déterminer le motif exact de leur condamnation. Mais cela n’a aucun sens du point de vue des Zarbi, car pour eux, quel que soit l’assassin, il était probable que le roi se fasse tuer un jour ou l’autre. Bien sûr, ils n’ont pas étudié uniquement cette hypothèse d’assassinat, mais en la déroulant, ils peuvent alors raisonnablement supposer que cela entraînera la chute d’une maison noble, celle qui a commandité l’assassinat. Et vous conviendrez que ce meurtre fait partie intégrante de ceux dont vous parliez à l’instant, les éléments imprévisibles. Encore une fois, les Zarbi étudient les différents scénarios possibles : que se passe-t-il si telle maison chute ? Et si celle-là est impliquée ? Will, vous allez sans doute m’objecter, et vous aurez raison de le faire, que l’étude de chaque ramification de chaque scénario prendrait un temps fou mais ces Pokémon sont entièrement dévoués à cette tâche. L’étude est leur seule raison de vivre. En envoyant des émissaires dans le monde, ils affinent leurs hypothèses et déterminent la plus probable. En outre, il ne faut pas oublier que chaque événement a, dans leur scénario, une part de conséquences fixes et une de conséquences variables. Pour reprendre mon exemple, la chute de la maison noble est une conséquence sujette à des variations, car les conséquences ne seront pas les mêmes selon si c’est telle ou telle maison qui a commandité l’assassinat. En revanche, la mort du roi, quelle que soit sa cause, aura toujours son lot immuable de conséquences funestes et prévisibles : suspicions, crainte de Terros suite à l’affaiblissement de leur allié, possibilité de déclaration de guerre… En combinant ses conséquences fixes aux plus probables des conséquences variables, les Zarbi arrivent assez bien à anticiper le futur, quoique comme Tétro vous l’a dit, ils ne transcrivent pas leurs déductions mais uniquement les faits avérés.
-Je n’aurais pas dit mieux moi-même… Enfin, peut-être que si, tout bien réfléchi ! Reprit le Zarbi. Pour en revenir à vos interrogations au sujet de la Multitude, nous sommes un groupe de Zarbi d’environ 5000 individus qui vit dans une des ruines aux alentours du Temple du Volcan en Flamen. J’en suis le chef. Oh, nous ne sommes pas la seule ruine Zarbi des environs loin de là, mais nous sommes l’une des plus peuplées. Nous transcrivons sur les murs de notre ruine l’histoire du monde. Mais parfois, comme l’a expliqué Sylver, nous avons besoin d’informations complémentaires que notre vision psychique ou notre intelligence ne nous permettent ni de percevoir, ni d’anticiper. Nous envoyons alors l’un d’entre nous faire équipe avec un humain. Mais pas n’importe lequel. L’humain choisi doit avoir un goût prononcé pour la véritable connaissance. Tu me semble remplir ce critère. »

Le Zarbi se tut et quelques secondes plus tard, il ajouta :

« Voilà, j’ai prévenu les miens. Ils t’accueilleront dans nos ruines. Une dernière chose : la relation entre un Zarbi et son partenaire est basé sur la confiance et le respect mutuel. Je sais bien que beaucoup d’humains pensent avoir ce type de relation avec tous leur Pokémon mais pour nous, Zarbi, cela implique le fait de ne PAS essayer de capturer un Zarbi par la force, avec une Poké-Ball ou n’importe quel autre moyen barbare. Tu devras, si d’aventure tu décides de faire ta route avec l’un d’entre nous, te faire accepter par ton partenaire. Bien sûr, en retour, tu auras le choix d’accepter ou non son partenariat. Sur ce, je te le redis, bonne chance dans ta quête, et que l’œil de la Multitude soit sur toi !

Will en revint alors au motif de notre présence ici : le Goinfrex. Il demanda :

-Dis-moi Ondine, pourquoi ton Pokémon est-il parti ? Il y a une raison à la base ? Ça pourrait nous aider pour le chercher.
-Franchement, je n'en sais rien du tout. Il agissait déjà bizarrement depuis quelques temps. Il ne m'écoutait, ne voulait plus que je lui fasse un câlin, le touche comme...comme un Pokémon sauvage. Évoli était pareil, mais elle s'est calmée depuis. J'ai pensé qu'il avait le mal du pays, donc je l'ai amené ici, sur cette île où on s'est rencontré en espérant qu'il irait mieux. Mais ça ne s'est pas arrangé. Je parlais avec mes Pokémon comme à mon habitude, Goinfrex ne me répondait même pas, puis il s'est mis à m'attaquer. Heureusement, Évoli est intervenue, ensuite il s'est enfui. Je n'ai pas le moindre explication à son comportement en fait".

Suite à cette explication, je tressaillis. Yuko et Tétrocruchamoule avaient remarqué mon trouble, et tandis que ma Caninos me rassurait en sautant dans mes bras puis en me léchant le visage, Tétrocruchamoule me demanda :

« Vous ne pensez tout de même pas à…
- La météorite qui rend les Pokémon fous ? Cela m’a traversé l’esprit. Mais je ne pense pas que cela soit la bonne explication. Après notre expédition dans la Jungle, j’ai eu une conversation au sujet de ce phénomène avec le capitane Offson. Il m’a expliqué que seuls certains Pokémon, appartenant à des espèces bien définies étaient touchés par le phénomène, et ni Ronflex ni Goinfrex ne font partie de cette lugubre liste. De plus, ces pierres sont à présent inertes et inoffensives. La cause de cette confusion se trouve ailleurs. Après tout, ça peut être…

J’ajoutai, à l’adresse des deux jeunes gens :

« Ce bruit de grincement ne pourrait-il pas être la cause de cette confusion ? Après tout, il est de notoriété publique que les Pokémon de cette île redoutent les grincements de Registeel. Il est vrai qu’ils me mettent moi-même mal à l’aise. En outre, depuis son combat contre Mewtwo, Registeel est affaibli et les grincements de douleur sont encore plus intenses à ce qu’on m’a dit. Peut-être que ses cris énervent les Pokémon, en particulier ce qui sont originaires de cette île, car ils craignent plus que les autres le colosse d’Acier. Comme Evoli n’y est pas née, cela pourrait explique pourquoi elle y est moins sensible que votre Goinfrex, mademoiselle Ondine. A moins que, sentant la détresse de leur protecteur, les Pokémon de cette île se dressent farouchement contre tous les étrangers, humains ou Pokémon, qu’ils considèrent comme un ennemi. Etiez-vous loin d’ici, mademoiselle, quand le comportement de votre Pokémon a commencé à changer ? Si mon hypothèse est vraie, alors le mieux que nous ayons à faire, une fois Goinfrex retrouver, c’est de le renvoyer dans sa Poké-Ball et de partir d’ici. Sur ce, je crois qu’il est temps de nous remettre à ta recherche. Yuko, nous te suivons.

Et la jeune Caninos sauta de mes bras et, flairant le sol, elle s’élança vers l’extérieur, en direction de la forêt.

[Contenu sponsorisé]