[ Clos ] [Event] Se souvenir de ses rêves [Trellia, White, Kaé]

[PNJ]

En cette belle soirée d’été, vous avez rejoint la cérémonie de la Danse des Lanternes de la Nouvelle-Gilnéas, comme tant d’autres avec vous. Le ciel est clair, les lanternes, qu’on vous a distribuées (ou vendues pour les moins scrupuleux) brillent de mille feux dans la procession, éclairant les visages des uns et des autres et apportant une touche de magie à la scène. Quelque part, aussi, ces lueurs réchauffent les cœurs de ceux qui, parmi la foule, ont perdu des proches.

Le principal inconvénient de cette foule, néanmoins, est qu’elle vous laisse assez peu de marge de manœuvre dans vos déplacements. Que vous l’ayez voulu ou non, vous avez été poussés vers le groupe rejoignant l’entrée des cryptes. Voyant la masse qui vous sépare de la mer, ou de la ville-haute, vous vous résignez à profiter de la cérémonie en sous-sol, même si cela doit signifier ne pas admirer le lâcher de lanternes. Après tout, ici aussi, ça vaut le détour.

[Trellia Farron]

Quelques mois après avoir quitté Mizuhan, Trellia y était de retour. Mais entre-temps, il s'était passé tant de choses ! La jeune femme avait retrouvé le souvenir de son propre nom, en même temps qu'elle avait retrouvé l'un de ses anciens Pokémon gardant son arme et ce, depuis son réveil à Kamiki, voilà trois ans. Les deux créatures avaient souffert de séquelles d'un voyage peu ordinaire. Mais depuis ces retrouvailles, Trellia s'était sentie plus forte, plus sûre, puis elle avait continué sa route vers Seian. N'ayant ni famille, ni foyer, elle avait choisi de se rendre dans la capitale du pays qui l'avait recueillie. Participant à un tournoi de rue, elle avait été remarquée par quelques soldats, lui ouvrant ainsi facilement les portes de l'armée. Pour tout avouer, c'est exactement là où elle pensait se rendre et tenter sa chance après que de nombreuses personnes lui ait fait remarquer ses talents d'épéistes. Elle n'avait pas d'argent, elle était seule et n'avait plus de quoi subsister et ce choix lui semblait alors le meilleur à faire. Avait-elle eut raison ? La jeune femme ne s'était pas reposé la question, par la suite, dormir dans un lit, sous une couverture, sous un vrai toit, manger à chaque repas et recevoir un salaire était pour elle un motif suffisant. Pour l'instant, elle n'était qu'une simple recrue et n'ayant pas d'instructeur personnel, son temps se passait entre l'entraînement, les gardes et les quartiers libres. Et pour un jour très spécial, quasiment tout le monde avait eu une permission exceptionnelle…

● ● ●

Une jeune femme aux longs cheveux bruns à l'air discret, descendit d'une diligence. Les mains élégamment posées dans le dos, elle regardait avec intérêt l'agitation de la nouvelle ville. Le plus étonnant, pensait Trellia, était que ce petit village n'avait rien à voir avec un bidonville ou un campement sauvage et délabré, comme on pouvait l'attendre d'une ville de réfugiés… Trellia en avait connu, misérables, mais ce petit village, avec ses jolies maisons en bois neuf, au verni brillant au soleil… Ce petit village côtier avait plus l'apparence d'une ville de plaisance. Néanmoins, cette apparence proprette et l'agitation qui commençait à gagner peu à peu la ville trompait une réalité malheureuse, les gens d'ici avaient tout perdu, il y avait de cela un an. Les Pokémon avaient succombé à la folie, emportant avec eux parfois a vie de leur dresseur, une ville, un village, des familles et parfois même leur propre vie. Trellia avait vécu ces événements, tout près d'ici à Arkan, mais elle aurait été incapable de dire si elle avait perdu elle aussi quelque chose ce jour-là. Ce jour-là, elle avait affronté un Ptéra et un Léviator, pas seule, mais elle aurait pu y rester. Pourtant, Trellia avait fait preuve d'une résistance et d'une volonté qu'elle n'aurait pas soupçonnées elle-même chez elle !

Tout en marchant parmi la foule devenant de plus en plus importante, elle se demanda ce qu'était devenue cette rousse avec son Pokémon si particulier, un oiseau en métal. Trellia s'en souvenait bien, car elle s'était sentie très à l'aise a proximité de ce Pokémon en particulier, qu'elle avait trouvé si normal. Ce n'était qu'aujourd'hui qu'elle comprenait pourquoi, mais en effet, ce qu'elle avait appris comme étant le type Acier lui semblait plus normal que le reste. Elle avait aussi ressentit de la familiarité avec le dragon bleu et possédait toujours son écaille, bleue et rouge. Comme Giselle, l'avait-elle connu ? En l'état, elle n'aurait pas pu lui demander. Où pouvait-il être maintenant et comment retrouver un Pokémon en particulier parmi tous les autres ? C'était uniquement la chance qui l'avait guidée vers Giselle. Cette même chance ne se répèterait pas deux fois. Elle en avait déjà beaucoup, Trellia le savait. Retrouver les traces de son passé serait peut-être extrêmement difficile, celle de ses anciens compagnons semblait disparaître au fur et à mesure du temps qui passait ; c'est exactement après quoi elle courait. Il n'était même pas sûr que cela change quelque chose, les séquelles subies seraient peut-être trop importantes…

La jeune femme le savait au fond, il faudrait peut-être se préparer à accepter de ne pas tout retrouver ou qu'il ne soit pas possible de recréer un lien. Ils avaient été des machines autrefois, des machines sensibles, aujourd'hui ils étaient des êtres vivants et certains d'entre-eux avaient peut-être été touchés par ce pouvoir trop grand. Et qui sait quelle forme ils revêtaient aujourd'hui, elle ne se souvenait même pas de leur forme d'avant… Quoi qu'il en soit, sa permission obtenue, Trellia fit le voyage jusqu'à Arkan, puis jusqu'ici. C'était dans ce pays qu'elle avait affronté les Méga-Pokémon, c'était ici qu'elle devait participer à cette fête et profiter de l'occasion pour essayer de faire le deuil d'une vie perdue. Après tout, c'était bien le thème des illuminations. Elle y rechignait pourtant, elle n'aimait pas lâcher prise, mais on ne pouvait pas dire qu'elle abandonnait facilement, depuis son réveil, il n'y avait pas eu un jour sans qu'elle se batte pour retrouver son identité. Giselle perchée sur sa nuque, la foule se fit subitement plus dense et Trellia sentit la créature s'enrouler un peu plus. Sa lanterne à la main, petit à petit elle fut emportée par cette vague de gens et se retrouva bientôt dans un endroit assez étrange et qu'elle n'avait pas eu l'occasion de voir jusqu'ici. On aurait dit des taudis.

[Voilà, intro simple et basique ^^]

[White Tama]

Comme convenu, Kaito n’était resté qu’une journée au manoir puisque que certaines obligations le poussaient à regagner son pays. Tout ce que White espérait, c’était que son camarade ne s’engage pas dans la voie de Chevalier après le terrible cauchemar qu’il avait fait lors de leurs retrouvailles. Il espérait aussi avoir été suffisamment convainquant pour qu’il oublie cette idée et que le Mizuhanien s’oriente vers la maîtrise élémentale, quittes à ce que cela blesse leur amitié pendant un moment. Et suite aux récents évènements concernant Khamsin, son Pokémon ayant perdu l’usage de ses ailes et qui était toujours en convalescence, mais aussi sa rencontre avec la belle Molly, White s’était d’avantage remis à l’entraînement pour compenser ses faiblesses. Une promesse. White avait fait une promesse à la demoiselle et il espérait la tenir cette fois-ci. Le guerrier n’avait également rien dit quant à sa mésaventure avec les deux félins puisqu’il avait parfaitement livré la missive à Oracion. Son travail était fait, aussi le brun était retourné au manoir de Rashawn.

Malgré le fait que son fidèle compagnon ne puisse plus voler, White ne perdait pas espoir quant à sa guérson ; Khamsin était très bien occupé par plusieurs soignés dépêchés par le maître lui-même. Et entre ses entraînements, il lui arrivait aussi de recevoir des nouvelles de Kaito par courrier et apparemment, le rouquin s’était remis à la maîtrise de l’eau. Mais était-ce vrai ? Car White ne pouvait croire que ce qu’il lisait. Qu’importe puisqu’il avait reçu une lettre lui demandant de venir le retrouver à Mizuhan ; apparemment, le pays prévoyait un grand festival pour célébrer les disparus du dernier évènement qui avait terrorisé tout le monde. Tout le monde était convié quelque soit le pays, à la Nouvelle-Gilnéas. White lit alors la lettre, tranquillement assis devant son bureau. Aura-t-il l’autorisation de s’y rendre sachant qu’il ne sera  « surveillé » ? Il laissa la lettre de côté, l’évènement n’était prévu que dans trois semaines, d’ici là il aura tout le temps de convaincre le « maître » à y participer.

Contrairement à ce qu’il s’attendait, Rashawn accepta que le garçon quitte Terros pour se rendre à Mizuhan. White trouvait cela louche et demanda même de plus amples explications à cette validation de quitter le pays. Le maître accepta tout simplement et le déconseilla de chercher à tout prix pour quoi il acceptait, sous peine de ne pas y aller finalement. Contraint, White ne chercha pas plus loin, préférant largement quitter le manoir pendant quelques jours plutôt que de s’entraîner sans relâche. Il ne tarda pas alors à préparer ses affaires et mentionna qu’il ira traversera Terros mais aussi Mizuhan à dos d’Aconit. Le voyage sera d’autant plus long que pour se rendre à Flamen mais le garçon avait tout prévu ; il s’arrêtera à plusieurs auberges pour se reposer, lui et son compagnon de route.

Etant donné qu’un grand nombre de personnes allaient se retrouver dans une telle ville, les auberges étaient complètes partout. Heureusement, Kaito s’était occupé de tout et avait réussi à réserver une chambre pour les deux jeunes gens. D’ailleurs, White fut accueilli par celui-ci à l’entrée de la ville, complètement crevé de son long et interminable voyage Et c’était aussi le cas d’Aconit. Le festival ne commençant que le lendemain, cela leur permettait de profiter de la journée pour discuter. Les marchands étaient déjà installés et de nombreuses personnes déambulaient dans les allées. Mais la foule sera d’autant plus importante dès demain. Les deux garçons marchèrent alors dans les rues de la ville, Kaito faisant visiter le lieu à son compagnon. Il le força même à acheter une lanterne. C’est alors que le garçon lui expliqua la signification de cet objet et finalement, White accepta.

Le réveil fut dur pour les deux garçons et beaucoup trop tôt. Ils avaient passé toute la nuit à discuter et entendre les voix des passants et autres marchands dès l’aurore n’arrangeaient pas leurs affaires. Et pourtant, la journée fut identique à la veille et bientôt la nuit tomba sur la Nouvelle-Gilnéas. Des milliers de lanternes étaient allumées, qu’elles soient flottantes, volantes ou tenues à la main, tenues par des humains comme des Pokémon. Enormément de monde était venu pour dire au revoir à des êtres qu’ils avaient perdus. White se demanda même s’il pouvait considérer la mort d’Arhead comme une disparition due à la colère de Mewtwo. Mais soudain, la foule devint plus abondante et il était difficile de se mouvoir avec facilité. White entendit son ami crier son prénom mais plus rien après ; leurs cris furent engloutis par les murmures et bruits de pas des passants. Les voilà séparés.

« Manquait plus que ça… » soupira le brun.

Le brun n’eut d’autres choix que de suivre la masse humaine qui semblait se diriger vers les sous-sols de la ville. De toute façon, il ne pouvait pas rivaliser contre tout ce monde et doucement il rentra dans la crypte. Le lieu était bien étrange pour un tel évènement mais voir toutes ses lanternes allumées dans un tel endroit mystique n’était pas si désagréable. Qui sait, Kaito sera sûrement mieux placé pouvoir le lâcher des lanternes dans le ciel et comme à son habitude, lui racontera tout ça…

[Kaé]

Pourquoi on ne va pas à Terros ? demanda la jeune fille, faisant une grimace certaine à l’idée de faire ce détour.

Je te l’ai déjà expliqué cent fois, lui répéta Kindâh, parce qu’on s’arrête ici avant.

Mais j’ai pas envie de m’arrêter ici ou là ! Je veux rentrer à Terros ! continua-t-elle à se plaindre, telle une enfant surexcitée à qui on demandait d’aller se coucher une fois la nuit tombée.

Et bien, tu peux descendre et continuer à la nage si tu y tiens tant que ça ! lui répondit le Capitaine sans plus d’enthousiasme – après tout, c’était déjà la cinquième fois en deux jours qu’ils avaient eu cette conversation.

La gamine lâcha un énorme soupir et s’avachit sur le pont, boudant. L’homme se détourna de sa longue-vue pour la regarder un moment, puis décida de se pencher en avant pour lui tapoter l’épaule.

Allons ne rouspète pas ! Tu verras, on sera rapidement à nouveau en chemin, et tu pourras retrouver ton ami. En attendant, je pense que tu devrais profiter de cette occasion pour mettre pieds à terre… Pense au moins à tes compagnons, dans la cale, à qui une sortie feraient le plus grand bien…

La fille fit la moue, mais ne démentit pas les propos du type. Vous allez descendre vous aussi ?

Oui, répondit-il lentement, je dois…

La fille resta silencieuse un moment, puis se tourna vers l’homme pour le regarder dans les yeux. Je peux venir avec vous alors ?

Le Capitaine lâcha un rire bruyant caractéristique, et lui promit que si elle était sage, elle pourrait l’accompagner.

***
La fille ne comprenait pas. Elle avait été sage, super-sage même, ne tirant la tronche que quand on lui proposa encore des lentilles pour le repas du midi. Même que quand ils mirent pieds à terre et que tout l’équipage se dispersa dans la ville de réfugiés, elle fit attention à bien rester avec le Capitaine. Il lui avait donné une lanterne – encore pliée et éteinte – en disant qu’il fallait l’allumer en pensant à ceux qu’on avait perdus. Sauf que comme Kaé n’avait jamais perdu personne – à part elle-même à de nombreuses reprises, en comptant ce coup-ci – elle ne voyait pas vraiment l’intérêt du processus qui semblait être la seule chose à laquelle les gens pensait en ce moment. Et pourtant, il avait fallu qu’elle se retourne cinq minutes pour gronder Zo’ et le monsieur avait disparu dans la foule. Franchement, ce n’était pas sympa de l'abandonner comme ça…

La petite Zorua fut le seul Pokémon de son équipe autorisée à descendre du bateau. En réalité, c’était la seule à ne pas être « cassé », dans le lot. Absol et Démolosse étaient tout ramollos de leur combat de coqs, Luxray et Solochi – enfin, Diamat maintenant ⁽¹⁾ – étaient exténués de les avoir séparés, et toute cette agitation avait fait faire une rechute à Grahyena. Ils reposaient donc tous dans la cale, certains même punis pour leur comportement.

La renarde était placée sur l’épaule de sa dresseuse, mais était assez… incontrôlable. Elle arrêtait pas de remuer, passant d’un côté à l’autre en sautillant sur le crâne de la gamine comme si c’était un punching-ball, et s’empêtrant dans ses très longs cheveux jais. À chaque fois qu’elle remarquait un truc dans un coin, elle faisait un théâtre ⁽²⁾ pour que la fille s’y dirige, et la dite fille, pensant à chaque fois qu’elle avait aperçu le Capitaine de son point de vu en hauteur, se dirigeait vers le lieu indiqué avec espoir. Ils rencontrèrent donc des chanteurs de rues, des gens en pleurs, des vendeurs de lanternes, et aussi un drôle de marchant qui réussit à lui vendre des choses étranges qui ressemblaient à des capsules bizarres, avec une curieuse notice. La fille avait fini par lui acheter son bazar pour être tranquille, car une fois qu’elle avait commençait à lui parler, il refusa de la laisser partir. Et comme elle se voyait pas sortir son bô pour lui mettre un coup sur le crâne au milieu de toute cette foule, elle avait fini par plier.

Au bout de ce qui sembla être une éternité de vas-et-viens, la fille se retrouva dans un endroit un peu – tout est relatif – plus tranquille, où elle pouvait au moins tenir debout sans faire de mal à personne d’autre qu’elle. En observant les alentours, elle remarque qu’elle avait probablement atterri dans un cimetière, ou un truc du genre… L’ambiance était assez glauque et lourde, mais heureusement l’obscurité du lieu était repoussée par les lanternes de toutes les personnes présentes. Elle se souvint alors qu’elle en avait une aussi, et se dépêcha de la sortir de son sac. La déplier lui prit ensuite une bonne trentaine de minutes – cadran lunaire en main – et quand elle eut enfin fini sa lampe était encore un peu froissée et même déchirée par endroit, mais elle se dit que de loin, les gens le remarqueraient pas. Elle était donc tout contente avec son lampion, fière de son accomplissement, avant de se rendre compte que… il n’y avait pas de système prévu pour les allumer automatiquement.

Excusez-moi, demanda-t-elle assez fort, complètement perdue, à l’intention de… et bien… quelqu’un, est-ce que quelqu’un sait comment on met ce truc en marche ?



Ceci est mon post d’anniversaire d’inscription aussi, si c’est pas coolos :3
⁽¹⁾ Au moment où le sujet se déroule, le Solochi de Kaé a évolué en Diamat donc ^-^ Mais comme de toute façon il va pas participer ici ça change pas grand chose, c’est juste pour info x)
⁽²⁾ On considère le théâtre comme l’ancêtre du cinéma ? x) xD

[PNJ]

Tandis que vous profitiez des chants et prières du festival, et que vous admiriez les cryptes, sobrement mais délicatement décorées, vous sentez une odeur nauséabonde arriver jusqu'à vous. Elle pique à la fois vos narines et votre curiosité, et vous décidez de localiser son origine.

Après quelques minutes de marche, vous découvrez une scène d'horreur : des personnes vêtues d’étranges tenues pleines de poches et couvertes de poussière ont ouvert certaines des tombes et sont en train d’en extraire les maigres possessions de de leurs occupants, quand ils ne s’attaquent pas directement aux murs décorés des cryptes elles-mêmes. Les pillards tournent la tête vers vous : vous êtes repérés !

Deux choix s'offrent alors à vous : combattre ou fuir.

[Trellia Farron]

a foule disparut comme un souffle, laissant bientôt une ou deux personnes ici et là, comme une vague oublie quelques écumes sur son passage. Ce qui était une drôle d'image, Trellia n'avait jamais vu la mer avant de venir ici. On aurait dit des taudis… Mais l'endroit n'était ni sale, ni désordonné et même plutôt agréable. Des gens se baladaient avec leur lanterne, semblables à des feux follets, car ils disparaissaient à intervalles réguliers, en tournant dans les couloirs. Les mains dans le dos, avec sa propre lanterne, Trellia avançait un peu au hasard, posant ses yeux sombres sur les tombeaux, assez joliment gravés. Pourtant, malgré un respect effacé, Trellia n'éprouvait qu'un intérêt limité pour toutes ces tombes, tout cela semblait si lointain… C'était plutôt comme si elle n'était pas vraiment concernée. Un mélange de sentiments à définir dont chacune avait une part bien distincte, c'était en cela, qu'il lui était difficile de savoir ce qu'elle ressentait exactement, la jeune femme se sentait partagée.

Largement visible dans sa tenue orange, illuminée par sa propre lanterne, Trellia ressemblait à un drôle de vers luisant, perdu au milieu des allées. Elle décida toutefois de rejoindre la surface, ceci afin de lâcher sa lanterne comme les autres ; elle était venue pour cela après tout. Elle tourna à une intersection, tout en regardant des fresques gravées à l'air sympathique. Enfin, non, ce n'était pas ce qu'elle pensait, les fresques étaient jolies et bien faites, mais elles semblaient raconter la catastrophe qui avait secoué Erasia, puis la construction de cette nouvelle ville. Les dessins, représentant Mewtwo et une onde de choc gigantesque, des vagues de morts et des Pokémon dans un état second fit naître un sentiment particulier. Elle s'éloigna subitement de la réalité, replongeant dans ses propres souvenirs… Elle revoyait, par vagues successives, un monstre ailé se battant contre un oiseau d'acier, puis un immense serpent ailés se dresser devant elle. Son état de fureur et le reste. L'état d'Arkan après ces sinistres évènements, les maisons ravagées, les morts… Le regard des gens aussi.

Trellia s'appuya sur l'un des murs et ferma les yeux. Pourquoi est-ce que ça la touchait autant dans le fond ? Elle n'était pas originaire d'ici, n'avait ni famille, ni ami et n'avait pas été gravement blessée elle-même…D'une poche, elle ressortit l'écaille du serpent ailé. On lui avait dit que c'était une écaille de Léviator, mais une écaille très bizarre… Elle avait conservé sa forme d'alors. Trellia l'avait expliqué, mais les gens à qui elle avait demandé semblaient sceptiques… Peut-être devrait-elle voir quelqu'un d'un peu plus… ? Ouvert ? Mais ne connaissant personne, elle avait simplement conservée cette écaille transformée. Cette attirance qu'elle avait ressentit en sa présence, est-ce que comme Giselle, elle aurait pu le connaître autrefois ? Trellia caressa l'écaille du pouce, contrairement à ce qui s'était passé récemment, le contact avec ce curieux objet ne ravivait rien en elle. Si c'était le cas, ce Léviator était peut-être trop endommagé pour pouvoir en tirer quoi que ce soit.

Pourtant, il y avait bien quelque chose, il y avait bien eu quelque chose, probablement perdu pour toujours, tous les Pokémon, à ce qu'elle avait entendu dire, ne s'étaient pas remis de cette exposition. De cette transformation. Elle ne pouvait rien y faire. Trellia rangea l'écaille et ouvrit les yeux, le regard fixe sur la gravure de l'onde de choc. Ce monde, enivré de magie, faisait subir d'étranges choses à ses habitants, c'était bien pour cela qu'elle n'y était pas totalement à l'aise, Trellia n'était pas certaine d'approuver, d'apprécier la magie… Elle ne posait que des problèmes, depuis son réveil… La terrosienne d'adoption poussa sur le mur et s'en éloigna. Il n'y avait plus grand monde ici, en fait, elle était même seule dans son couloir. Elle bifurqua de nouveau à un angle et l'esprit encore ailleurs, on l'interpella. Une jeune fille qui devait avoir son âge se débattait avec sa lanterne éteinte. Trellia se dirigea vers elle, lui donnant une excuse parfaite pour enterrer un sujet et des pensées moroses.

« Oui, attendez… » Trellia saisir sa propre lanterne et extirpa délicatement la bougie qui brûlait à l'intérieur, la pencha dans celle de la jeune fille pour en allumer la mèche. Ceci fait, elle replaça sa propre bougie dans sa lanterne. « Et voilà ! » dit-elle avec un sourire.

« Oh mais ! »

Trellia fit une grimace en fronçant le nez, une odeur nauséabonde, abominable, envahissait les lieux. Se mettant instinctivement en apnée, Trellia se dirigea malgré elle vers la source de cette abomination. Après un recoin, elle fut frappée d'horreur !! Mais que faisaient-ils ? Elle n'en croyait pas ces yeux, des gens, ouvraient les tombes ?! Des pilleurs de tombes, lui dit aussitôt la mystérieuse voix experte, qui se manifestait régulièrement. Elle ne fit pas de mouvements brusques, mais sa lanterne et ses vêtements voyants eurent raison de sa discrétion, l'un des hommes tourna la tête vers elle et ils se toisèrent un instant. Trellia n'avait jamais reculé devant l'ennemi. Et puis, un soldat (même de Seian) ne devait-il pas arrêter ce genre de bandit ? Elle n'était pas très au fait de son rôle, mais elle savait au moins une chose, elle détestait les profanateurs et ils en étaient. Sans réfléchir plus, elle dégaina rapidement sa superbe gunblade à la lame diamantine et avança vers eux, clairement décidée à ne pas les laisser s'en sortir comme ça. Elle eut l'impression de retrouver d'anciennes sensations, une façon de faire habituelle, son propre comportement peut-être.

[White Tama]

Ainsi White se retrouva seul dans les cryptes de la Nouvelle-Gilnéas. Suivant le mouvement de foule, il se laissa bercer par les bruits de pas que produisaient les passants aux lanternes mais se lassa bien vite de cette ambiance monotone. Avec délicatesse, il se faufila entre les gens et parvint à gagner un petit couloir beaucoup plus fin que celui qu’il avait emprunté jusque là. Qu’importe puisqu’ici, il pouvait progresser à son propre rythme. Et puis, il pouvait toujours entendre les chants mystiques mais ce qui l’intéressa plus fut les gravures sur les murs ; l’histoire d’Erasia. Il ne s’y était jamais intéressé puisque sa famille ne s’était jamais attelée à son éducation. Il soupira de ne pas connaître l’histoire de son propre pays d’origine, ou encore même celui dans lequel il vivait désormais. Mais ici, il pouvait refaire son éducation mais ce qui l’attira plus fut les gravures des récents évènements auxquels il y avait participé que ce soit la découverte du nouveau continent, les évènements temporels ou bien la folie de Mewtwo. S’aidant de sa lanterne, le brun se laissa alors bercer par l’histoire du temps.

Plus il progressait dans sa propre direction, plus les chants se faisaient lointain ainsi que les bruits assommants des pas. Mais au moins, il pouvait profiter sereinement et en silence de ce moment de solitude. Il comprenait tout cette masse humaine, il s’agissait d’un évènement particulier, une sorte de Requiem des défunts pour aider ces âmes à reposer en paix. Pour White, aucun être cher n’était mort lors de cette folie, du moins à cause des Pokémon devenus fous. Juste son ancien maître assassiné. Par son père. Il avait du mal encore maintenant à digérer cela, surtout qu’il s’était fait avoir comme un novice alors qu’il avait tout de même une maîtrise en armes. Envahi par la rage et la colère, il s’était jeté sur lui sans vraiment réfléchir aux conséquences. De lourdes conséquences physiques mais surtout morales car il lui avait quand même laissé la vie sauve !

* White… *

Une douce voix résonna dans sa tête, comme pour le calmer. Et puisque c’était la première fois qu’il l’entendait, il se redressa complètement et regarda à droite et à gauche pour savoir d’où elle pouvait provenir. C’est alors qu’Hime apparut devant lui, lévitant doucement. Avec calme, le Pokémon spectre communiqua par la pensée avec son dresseur. Cependant, cette communication était quelque peu brouillonne dans le sens où White semblait trop se refermer sur lui-même et empêchait ainsi au Feuforêve de se lier avec lui. Mais elle ne pouvait abandonner, son maître avait besoin d’aide et de toutes ses créatures, elle semblait être la plus apte à « parler » avec lui.

« Je vais bien ! » lui répondit-il un peu agacé. « Je suis juste un peu tourmenté par les évènements et toute cette ambiance morose. »

Et voyant le regard inquiet de sa Pokémon, White lui répondit qu’il s’excusait d’avoir haussé le ton contre elle et que finalement, il la remerciait d’être aussi soucieuse avec lui. Puis il se rendit compte que c’était bien son Pokémon qui lui « parlait » dans ses rêves. Ou plutôt lorsqu’il faisait des cauchemars et ainsi qui l’aidait à surmonter cette éprouvante épreuve.  Maintenant qu’il s’était excusé, White entreprit de reprendre sa marche le long du couloir. Ce n’était pas nécessaire de rester au même endroit. Et alors qu’il progressait à son rythme, accompagné de sa camarade, une étrange odeur se fit sentir. Au début, elle n’était que légère et peu présente mais plus il avançait et plus ça lui piquait les yeux. De sa main libre, le brun passa son écharpe rouge autour de sa bouche mais aussi de son nez pour couvrir cette odeur nauséabonde. Mais c’était quoi ? Un truc pourri ?

Plus White progressait vers cette odeur nauséabonde qui avait piqué sa curiosité, plus il remarquait que les murs étaient abîmés. Il ne s’y était pas plus attardé que cela, pensant que c’était l’usure du temps qui avait provoqué ça mais quelque chose attira bien plus son attention : il s’approcha alors d’un mur ou était gravée une partie de l’histoire Erasienne et constata que ce n’était pas l’usure mais un acte volontaire. Quelqu’un s’en était pris volontairement en profanant (sûrement) avec une lame.

« C’est tout récent… Le ou les coupables ne sont sûrement pas loin… » constata-t-il en tâtant le mur. « Quoi ? Tu crois que je vais laisser passer ça ?! »

Comment pouvait-on se permettre de vandaliser un tel lieu de culte ?! Malheureusement, White arriva bien trop vite sur les lieux du crime : des personnes vêtues de tenues plus que douteuses pillaient des tombes ! Ils n’étaient pas ici pour s’occuper de l’état des défunts, ça se voyait directement. Un des pilleurs s’était redressé lorsqu’il vit le jeune homme à l’entrée de la grande salle, alors que les autres s’occupaient encore de récolter les butins que gardaient les tombes des défunts. Sauf peut-être un qui s’était aussi redressé en voyant deux jeunes femmes venir du côté opposé au guerrier. Apparemment, elles étaient dans le même état que le brun mais l’une d’elle avait déjà sorti son arme. Ca ne sentait clairement pas bon, dans tous les sens du terme et par malheur, White n’avait que son écharpe pour se « protéger » partiellement de l’odeur alors que ces hommes avaient les ustensiles adéquats. Au premier regard, ils ne semblaient pas plus armés que de leurs pelles et pioches mais qui sait ce qu’ils pouvaient cacher sous leur tenue…

« Faire comme si c’était de la restauration de tombes, pendant un tel évènement public, sérieux les gars, vous auriez pu faire ça avant ou après, ou au moins bloquer l’accès pour être tranquilles. »

White posa sa lanterne au sol puisqu’il y avait suffisamment de lumière avec ces types en plus pour éclairer la pièce souterraine. Puis il serra sa main droite sur le manche d’Elitiste et la sortit de son fourreau. La lame brilla quelques secondes avant que son maître ne la positionne en direction des hommes douteux. L’intimidation était souvent un bon moyen de persuasion et il n’allait pas non plus se jeter sur ces types ; il avait déjà fait la même erreur par le passé. Il préférait voir leur réaction…

[Kaé]

Finalement, une âme charitable répondit à l’appel de la pauvre demoiselle en détresse, utilisant sa propre lanterne pour allumer celle de la gamine.

Merci beaucoup ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans vous, j’aurais probablement eu l’air très bête ! reprit-elle, se rendant pas compte qu’elle avait déjà pas mal l’air bête, tout de même.

Toutefois, elle ne put se réjouir de « son » accomplissement très longtemps. Une vilaine odeur envahit soudain les couloirs, faisant grogner la renarde sur l’épaule de Kaé, qui souffrait, pour une fois, d’avoir un odorat plus développé que l’humaine. La gamine, elle, éternua plusieurs fois – sa réaction naturelle lorsque le moindre truc lui démangeait les narines – et se mit à se frotter son nez en demandant d’où venait cet effluve intolérable. Brusquement, comme prise d’un éclat de génie, elle s’interrogea, se demandant si la puanteur n’était pas issue d’un gaz inflammable, et rapprocha machinalement la lanterne contre elle au plus près, comme si le fait de garder la flamme proche d’elle changerait quoi que ce soit.

Sa sauveuse n’attendit pas sa réaction pour se mettre en route, cherchant visiblement la source de ce cauchemar olfactif. La terrosienne n’avait absolument pas envie de la suivre, pensant plus malin de s’éloigner de l’origine de ce problème, mais elle la suivit malgré tout. Elle était complétement paumée dans des cryptes inconnues d’une ville bondée qu’elle visitait pour la première fois, elle n’allait pas laisser s’échapper la seule personne qui lui avait montré des signes d’affection jusqu’à présent. Elle la talonna donc, pendant que la Zorua continuait à pester contre l’environnement dans lequel on l’avait forcé à descendre. Cela ressemblait beaucoup aux Vestiges d’Ébène qu’elle avait désespéramment fuit, et cela ne lui plaisait pas du tout du tout.

Les deux femmes finirent par arriver à ce qui devait être le coin le moins chouette pour une promenade ever. L’odeur était intolérable et la plus jeune avait dû sortir un pan de tissu pour respirer à travers, mais il n’aidait malheureusement pas autant que ce qu’elle aurait apprécié. Une bande de ce qui était visiblement des voleurs étaient en train d’ouvrir des tombes et d’arracher les biens aux corps qui résidaient dedans. Kaé fronça les sourcils en voyant le phénomène, se demandant s’il y avait vraiment des gens riches au point de s’enterrer avec des sous qui habitaient dans un village entièrement peuplé de réfugiés… Ou si les réfugiés étaient vraiment désespérés à ce point de trouver de l’or.

L’autre demoiselle dégaina son arme lorsqu’elles furent repérées, ce qui fit hésiter la gamine sur la marche à suivre. Elle n’avait pas peur de s’en prendre à ses bandits, loin de là, mais les couloirs étaient étroits et leur zone de manœuvre très restreinte, et malheureusement la guerrière ne possédait que des armes de large envergure… Rien que porter son katana à la hanche pourrait lui porter préjudice, alors elle n’envisagea même pas de sortir son fouet ou déplier son bâton. Retrouvant des réflexes de baston de cour de récré, elle leva ses poings au niveau de son visage, non sans faire une grimace et éternuer une fois de plus lorsqu’elle dû laisser tomber son mouchoir.

Un garçon arriva d’un autre couloir, avec apparemment pas mal d’aplomb, lâchant une petite phrase de provocation en dégainant sa propre arme. Cela dit, il marqua un très bon point. Les fieffés gredins n’avaient clairement pas bien étudié leur plan, et n’étaient donc pas des professionnels, à n’en pas douter. À les observer, Kaé remarqua qu’ils avaient l’air jeunes, perdus, et, surtout, affamés… Et elle n’avait clairement pas envie de leur taper dessus… Toutefois, elle n’osa pas s’avancer encore, pensant que leur réponse à la remarque du jeune homme pourrait soit lui donner les preuves de son hypothèse soit la démentir complétement…



Désolée pour le délai, j’essayerais d’être un peu plus prompte à l’avenir, dans la mesure du possible ^^’

[Trellia Farron]

ne âme charitable, c’était vite dit, Trellia ne se considérait pas vraiment comme tel, mais rallumer à la demande une bougie éteinte, c’était bien peu de choses. Néanmoins la jeune femme eut un léger sourire, bougeant la tête légèrement de droite à gauche. L’air bête ? Non, quelqu’un d’autre lui aurait bien rallumé, elle aurait surtout été dans le noir, voilà tout ! Seulement, lorsque les profanateurs se retrouvèrent devant elles, la bougie, la fête et les lanternes furent bien le cadet de ses soucis ! En fait, peut-être qu’elle faisait un excès de zèle, mais il lui semblait que le travail d’un soldat était de ce genre de choses. Ce qui était un petit peu bizarre de son point de vue, elle avait l’impression qu’il n’y avait pas si longtemps, qu’elle aurait pu être à leur place. Mais même ce sentiment dérangeant de ne pas se souvenir ne la déconcentra pas. La jeune demoiselle n’avait pas l’air à l’aise le moins du monde, cela se comprenait aisément, mais elle préféra quand même l’accompagner, plutôt que de rester seule. Ce qui était tout autant compréhensible. À sa place, Trellia en aurait certainement fait tout autant.

La jeune femme, pour autant, ne chargeait pas vers eux, elle s’avançait d’un pas sûr, leur laissant le choix de cesser leur activité et de se rendre, ou bien… Ce qu’elle leur annonça clairement, tout en marchant vers eux. Un mouvement furtif attira son regard dans k end de la salle, à l’opposé d’elle-même. Trellia discerna les traits d’n jeune homme, est-ce qu’il était avec eux ? Il n’avait pas la même allure, mais dans un premier temps, elle se méfia. Peut-être était-ce dû à son regard fixe, mais les pilleurs de tombe remarquèrent également sa présence quelques instants après. L’expression qui se peignit alors sur leur visage confirma à Trellia que cet homme n’était pas des leurs. Tout en restant absolument alerte, la jeune femme essaya d’ignorer l’odeur pestilencielle qui commençait vraiment à piquer les yeux, maintenant, avec plus ou moins de succès. De toute façon, elle n’avait pas le choix et combattre en apnée n’était pas vraiment dans ses cordes. C’était assez difficile de dire, à ce moment, comment les choses allaient tourner. Ces hommes commettaient un crime, mais il y avait maintenant deux civils…

Les profanateurs ne semblaient pas armés, mais Trellia savait bien que c’était une apparence dont il fallait absolument se méfier. Dans n souffle la scène semblait suspendue, comme pour savoir qui agirait le premier et de cette unique action, découlerait tout le reste. Ce fut le nouveau-venu dans, dans cette scène improbable, qui agit le premier. Il préféra miser sur l’humour avant de sortir tranquillement, lui aussi ne épée. Soit, peut-être un collègue, du moment que ça n’était pas un ennemi de plus, cela convenait à Trellia. Pouvait-on encore éviter l’affrontement ? Il n’était pas nécessaire de faire couler de sang, de causer d’autres morts. Il y en avait un quota bien suffisant pour ce soir. La lanterne   d jeune homme éclairait bien les environs, mais l’expression des regards des pilleurs ne disait rien de bon à Trellia. En fait, elle était même presque certaine qu’ils ne se rendraient pas.

« Rendez-vous et tout ira bien, nous vous remettrons au poste de garde le plus proche. » Prévint Trellia.

Leur entreprise bancale amena Trellia à la même conclusion que les deux autres, ces bandits là n’étaient que des opportunistes. Bien souvent, il ne suffisait pas de grand-chose et elle préférerait une arrestation dans le calme. D’un autre côté, quelqu’un qui ne prenait pas de précaution pouvait tout aussi bien être assez doué (ou bien armé) pour pouvoir s’en passer. Et ils pouvaient tout aussi bien se moquer de faire de nouvelles victimes, vivantes cette fois. C’est ce qui l’incitait à la méfiance. C’était un peu trop facile. Aucune précaution, pas de garde, en apparence, pas d’arme non plus… Giselle, qi jusque là s'était tenue tranquille, installée comme ne étole autour du coup de la jeune femme, glissa le long de son dos, s'accrochant à ses longs cheveux pour descendre, puis, alla se réfugier en arrière, près de la jeune fille. Elle n'était pas dressée au combat et n'avait aucune envie de se mêler de ce conflit humain.

[White Tama]

Qui ils étaient, peu importe sur le moment, mais ils étaient encerclés puisque deux jeunes femmes étaient apparues de l’autre côté de la pièce et White occupait l’autre sortie. Et l’apparition si soudaine d’étrangers les avaient alerté : peut-être parce qu’ils étaient en pleine « restauration » de tombes mais pour le brun, le lieu aurait été interdit pour toute personne quelconque. Non, tout ça ne faisait pas parti du festival et ces types n’étaient clairement pas en train de s’occuper des tombes… Ils vandalisaient les lieux de la crypte et pillaient ! Et pas que les trésors enterrés avec leur possesseur… Car lorsqu’un des pilleurs aux allures étranges se redressa pour contempler la scène s’offrant à lui, White entrevit quelque chose qui le répugna directement. En effet, le garçon put voir un bras de cadavre que tenait fermement un des hommes en capuches. Ce même pilleur qui était encore bien placé dans la tombe creusée… Franchement, déjà qu’ils se trouvaient tous dans une petite pièce et peu haute, l’odeur qui avait bien du mal à circuler et persistait… Il y avait de quoi vomir devant une telle scène ! Pourtant, le garçon garda son arme en avant pour les menacer d’arrêter tout de suite le carnage.

Sa Feuforêve lévita à côté de lui mais elle était tout de même inquiète : ils étaient au moins cinq pilleurs et deux demoiselles que son dresseur ne connaissait pas. Peut-être que c’était un piège et le brun se serait jeté dedans la tête la première en suivant cette odeur infecte. Pourtant, le brun ressentit que la jeune femme qui avait dégainé en première n’était pas des leurs. Et son intervention vocale confirma ses dires. Elle était menaçante et sûre d’elle mais pourtant, aucun des pilleurs ne sembla réagir à son intervention. Cela prouvait énormément de choses pour le brun qui se mit à sourire. Un petit sourire en coin : en ne réagissant pas à la demande de la guerrière, ils leur avouaient clairement qu’ils étaient des malfrats et qu’ils avaient été pris en pleine « action ». Des gens normaux auraient cherché à parler, à se faire comprendre. A moins qu’ils ne parlent pas la langue Erasienne… Non, ils auraient tenté quelque chose pour se faire comprendre. Là ils ne bougeaient pas… White serra bien le manche de son arme et continua de la pointer vers les malfaiteurs. Pour le moment, il ne décelait pas d’armes blanches chez eux mais ils avaient sûrement des ustensiles pour creuser la terre et peut-être savent-ils s’en servir… A moins qu’ils ne cachent d’autres armes sous leur longue tunique noire…

White tenta une légère approche en avançant de quelques centimètres, mais l’épée toujours en main. Son regard ne cessa de jongler entre les pilleurs et les deux jeunes femmes mais son attention se portait plus sur les hommes vêtus de noir. Bien qu’il ne la connaisse que depuis quelques minutes, White espérait que la guerrière à l’épée soit vraiment en dehors de ça et qu’il pourrait plus se pencher sur eux. Pour le moment, seule cette dernière s’était manifestée, il ne savait pas grand-chose sur la seconde jeune femme. Pour le moment, elle était plus en retrait et c’était sûrement mieux ainsi car la pièce dans laquelle ils se retrouvaient tous étaient petite et l’odeur persistait toujours autant.

Puis doucement, les silhouettes noires légèrement éclairées par les lanternes se mirent à bouger ; les bandits s’étaient tous redressés et chacun regardait un des intrus qui était venu les déranger pendant leur petite affaire. Impossible de savoir s’il s’agissait tous d’hommes ou s’il y avait une femme dans le lot, sûrement à cause de leur tenue vestimentaire mais le fait que White avait bien du mal à entrevoir leur visage… Même s’ils n’étaient pas armés, ils étaient bien trop calmes au goût du brun et ils pourraient très bien être de très bons élémentalistes ou maîtriser des pouvoirs surnaturels… En plus, il n’y avait pas de Pokémon avec eux, peut-être en avaient-ils ? C’était trop louche tout ça et en plus, le lieu n’était pas favorable pour se mouvoir…

« Vous comprenez au moins ce qu’on a dit ? »

Dans le doute, vu leur réaction stoïque jusque là. Non franchement, déterré des cadavres lors d’un tel festival, profaner les tombes et les murs, fallait oser !! Hime se rapprocha de son dresseur, qui étaient restée légèrement en retrait derrière lui, et le soutint mentalement qu’elle était prête à le défendre, quittes à blesser un des hommes…

[Kaé]

Kaé n’avait pas bougé, gardant ses deux poings fidèlement en l’air devant sa figure. La demoiselle qu’elle avait suivie et le nouveau venu essayèrent tous les deux à nouveau d’extorquer des informations aux pilleurs, mais rien n’y faisait : ils restaient stoïques comme des tombes. Le silence devenait inconfortable, personne ne sachant visiblement pas trop quelle était la marche à suivre maintenant. Si elle n’était toujours pas habituée à l’odeur, les yeux de Kaé commencèrent à s’acclimater à l’obscurité environnante, et elle discernait un peu mieux – même si ce n’était pas de la haute définition encore – les gens en face, dans leur grande cape. Elle le vit se mouvoir légèrement, et aperçu même un objet brillant dans les pans de leur vêtement, se reflétant contre les faibles lumières des lanternes. La gamine n’était pas certaine de ce qu’elle avait vu, mais instinctivement, elle se mit à penser à une arme. Si ces types étaient armés, ça risquait quand même de compliquer leur affaire… En fait, la gamine n’était pas mauvaise au combat, et elle jugeait que les deux autres ne devaient pas l'être non plus vu qu’ils tenaient tous les deux correctement une arme mais… Ils étaient quand même à deux contre un dans un cadre qui n’avantageait pas les gentils : ils avaient des armes longues difficiles à manier dans des souterrains étroits contre des mecs probablement fournis en dagues et autre équipement de ce genre…

La gamine commença à s’agiter un peu, incertaine de ce qu’elle devait faire. D’un côté, elle n’allait pas abandonner le « combat », c’était pas son genre, mais avec les connaissances qu’ils avaient là, ils n'étaient pas certains de gagner… Kaé lança un coup d’œil à la Zorua sur son épaule, qui descendit de son piédestal en quelques bonds, avant de s’avancer jusqu’à l’entrée du couloir par lequel les miss étaient arrivées.

Bougez pas, je reviens ! lança la gamine en tournant sur elle-même, se mettant en chasse de la petite renarde en laissant sa lanterne derrière, au soin de la dame qui l’avait allumé.

Les deux coursèrent à fond la caisse à travers les corridors sinueux des cryptes, sans croiser la moindre autre âme, vivante en tout cas. La gamine ne le remarqua pas immédiatement, il lui fallut plusieurs minutes pour quand même trouver ça un peu bizarre qu’elle n’avait encore bousculé personne dans sa chasse.

Elles finirent par entendre des voix et de l’agitation, signe qu’elles devaient approcher de la sortie. En effet, à un détour, la gamine rentra littéralement dans un monsieur, tombant à la renverse sur ses fesses à la collision. L’homme dans lequel elle était rentré lâcha un sonore « hé oh ! » alors qu’un autre derrière lui dégainait son arme, instinctivement.

Aïe aïe aïe… soupira la gamine en se frottant le front et le derrière.

Vous êtes en état d’arrestation pour intrusion dans un domaine restreint et agression d’agent ! Mettez vos mains sur la tête et déposez vos armes ! hurla le type avec son arme, qui était pointée directement à la gamine.

Hein ? Mais de quoi tu parles ? lança Kaé pour tout réponse.

Voyant que les types étaient sérieux, elle se releva lentement, avec ses mains sur sa tête, se demandant comment elle allait bien pouvoir poser ses armes au sol dans cette configuration là, sans pouvoir les toucher.

Vous faites erreur, j’étais venue chercher de l’aide parce que là-bas y’a plein de types tout en noir qui se sont mis à ouvrir des tombes et qu’on était que trois contre eux ! se défendit la petite, essayant – en vain – d’être aussi claire que possible dans ses explications.

Vous avez vu des gens ouvrir des tombes ? demanda l’autre, qui s’était aussi remis sur pieds.

Oui et on doit se dépêcher parce que sinon les autres ils risquent de se faire taper dessus ! continua-t-elle.

Les deux hommes analysèrent la gamine un moment, puis celui de derrière se pencha à l’oreille de l’autre.

Ça pourrait être un piège… commença-t-il, visiblement peu confiant.

… ou ça pourrait être une piste. répliqua l’autre, qui pensait que ça valait la peine d’essayer tout de même.

Le garde de derrière poussa un soupir, puis rangea son arme, et s’adressa à la fille.

Conduisez nous là-bas alors… Et sans mauvaise surprise ! prévena-t-il.

La gamine hocha la tête, contente, puis tourna à nouveau les talons pour voir la Zorua derrière elle, qui l’attendait à l’intersection qu’elle venait de prendre. Tous les quatre, guidés pas la renarde, se mirent alors en route pour aller aider les autres que la gamine avait laissé derrière.


Concernant « l’objet » que voit Kaé au début, j’ai fait exprès de laisser ça assez vague pour que ça puisse être des trucs plus intéressants que des armes éventuellement (des Pokéball ou des bijoux volés par exemple), si jamais l’idée nous vient d’en avoir besoin x) xD À la base c’est surtout juste un McGuffin pour faire faire quelque chose à Kaé, sinon on commençait à tourner un peu en rond :-o
Du coup elle est allée chercher la cavalerie ! o/ xD A priori, j’estime qu’il y a personne dans les couloirs (ou en tout cas dans la partie où Kaé s’est promené) parce que si l’odeur s’est répandue tout ça les forces de l’ordre ont probablement fait évacué les cryptes (ou cette partie là des cryptes) à la recherche de ce qui se passait :-o Ou en tout cas c’est ce que j’imagine, faites de ça ce que vous voulez ! ^-^

[PNJ]

Sur les talons de Kaé, les deux agents couraient, dans le dédale des cryptes, se couvrant le nez pour se protéger de l'odeur qui s'intensifiait à mesure qu'ils avançaient. Lorsque la troupe arriva sur les lieux, cependant, l'agitation créée par leur retour suffit à distraire ceux qui étaient restés face aux pillards. Cet instant de relâchement, bien que très bref, donna l'occasion à l'un des voleurs de se glisser rapidement vers White, dans son dos, pour l'immobiliser et lui placer un couteau particulièrement aiguisé sous la gorge.

« Plus personne ne bouge. Encore moins vous, les gens d'armes.* On va faire simple : envoyez le pognon, les bijoux, les trucs de valeur, et on laissera votre copain partir sans trop l'abîmer. À vous de voir si vous voulez qu'on le saigne ou si vous voulez vous délester de vos affaires, un peu trop lourdes pour vous, d'ailleurs. »

Le preneur d'otage se tut, tandis que la tension montait d'un cran. Cependant, s'il semblait être le chef et se montrait sûr de lui, ses comparses, eux, étaient un peu plus hésitants, comme s'ils s'improvisaient soudain ravisseurs et bandits en quittant leur statut de simples pilleurs de tombes. La cohésion et la confiance n'étant visiblement pas le fort de cette bande de voleurs à la petite semaine, il y avait certainement un moyen d'en profiter pour créer un désordre quelconque salutaire pour le Flamenois pris à la gorge, dans tous les sens du terme.

[*Je l'ai écrit « à l'ancienne », en deux mots, ça fait un peu plus « authentique » dans le contexte érasien ^^
Ici Nina. Désolée pour le retard... La confrontation tourne donc plutôt mal, c'est à vous de voir si vous voulez foncer dans le tas, négocier avec les voleurs, avec leur pseudo-chef directement, ou monter un plan pour sortir White de là en « risquant » de perdre argent, affaires et autres biens précieux que vous auriez mis dans la balance.
Je n'interviendrai plus à partir de maintenant, vous êtes libres de faire ce que vous voulez des pilleurs de tombes, tant que vous ne défoncez pas les cryptes (sinon les Gilnéens vont vous faire la peau xD) et que vous faites tout pour rétablir l'ordre dans la cérémonie, même si l'action n'est que souterraine pour vous. Bon courage et amusez-vous bien !]

[PNJ]

La première lanterne

La fête avait déjà duré plusieurs heures, quand le son puissant d’une trompe se fit entendre à travers la Nouvelle-Gilnéas, invitant tout un chacun à se mettre en position pour le grand final : la libération des lanternes. Les prières cessèrent. Les uns après les autres, les participants trouvèrent le meilleur endroit pour eux pour voir le ciel ou la mer. Et finalement, la première lanterne s’envola.

Elle fut suivie par des milliers d’autres, tandis que certaines étaient déposées délicatement sur la mer pour être emportées par les vagues vers le large. De plus, afin que la ville ne reste pas dans le noir en attendant l’aube, les porteurs de lampions incapable de voler vers le ciel ou de flotter sur l’océan purent trouver de nombreux socles où les installer, prévus à cet effet par les habitants de la ville Mizuhanienne.

Portés par l’émotion et la beauté de la scène, les participants se mirent à chanter un dernier hommage à leurs disparus, et les mains s’attrapèrent, entre famille, entre amis, entre inconnus. Tous réunis pour cette prière.

Une ombre apparut cependant dans le ciel, au milieu des lueurs. Il était impossible de ne pas la distinguer clairement avec toutes les lanternes qui lui volaient autour. Une clameur se fit entendre

« C’est Giratina ! Vite, baissez la tête ! »

Oracion

De fait, tous les Érasiens connaissaient les légendes entourant le Renégat, en particulier celle qui prophétisait que quiconque croisait le regard de l’Entité se verrait conduit de gré ou de force dans le Monde Distorsion pour y subir une éternité de châtiments. Lors des cérémonies funèbres, seul le défunt devait avoir les yeux vers le ciel ; ainsi le guide des âmes savait immédiatement laquelle il devait conduire vers l’Au-delà, le monde des morts, l’eden ou la réincarnation, selon les croyances.

Les habitants du Vieux Monde s’inclinèrent les uns après les autres, avec crainte ou respect. Les Midgardiens, moins au fait de ce mythe local, hésitèrent un temps avant d’imiter leurs collègues du monde d’En-Bas. Il n’était pas uniquement question de superstition, mais de traditions et de respect de l'autre et de ses croyances.

Le Pokémon Légendaire observa la foule un instant, puis poussa un cri, à la fois puissant, et doux, qui ébranla toutes les lueurs dans le ciel, sur la mer, et dans le cœur des gens. Il étendit ses ailes membraneuses, survola la ville, puis s’éloigna vers l’horizon, en direction de la mer, vers l’Est. Docilement, les lanternes flottantes et volantes suivirent leur Guide, tandis que les plus aventureux des humains relevaient la tête pour regarder leur départ. Après de longues minutes, elles disparurent dans la lumière de l’aube, tandis que le soleil apparaissait au large.

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Ce message marque la fin de l'événement, tous les messages postés après seront notés sur trois points, comme des messages normaux. N'hésitez toutefois pas à continuer l'histoire et à me solliciter si vous avez la moindre question !

[Trellia Farron]

’odeur infâme qui se dégageait des tombes commençait à étouffer Trellia, c’était du moins l’impression qu’elle avait… La jeune femme était trop loin pour apercevoir le spectacle macabre auquel assistait White, il faisait trop sombre, mais elle voyait bien que l’un des hommes tenait quelque chose qui sortait du sépulcre. Elle n’avait qu’une envie, en finir avec ces hommes et regagner la surface. Concentrée au maximum sur eux, elle attendait une réaction qui tardait à venir. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas hyper réactifs… Avançant toujours avec une certaine prudence, elle jeta un œil au garçon, pratiquement sûr qu’il était « de son côté ». Discrètement, elle planta son regard dans celui de White, puis fit un léger signe de tête vers l’un des couloirs plongé dans la pénombre, pouvant faire office de sortie aux hommes en noirs. Elle pouvait charger, mais de là où elle était elle ne pourrait pas leur bloquer la route s’ils battaient en retraite. Lui avait une meilleure chance, mais elle n’était pas sûre de s’être fait comprendre…

Derrière elle, la jeune fille s’enfuit subitement, Trellia ne pouvait pas li en vouloir et c’était même un problème en moins à gérer. Trellia n’avait rien contre les gens à protéger, mais c’était toujours un problème quand ils commençaient à paniquer et à faire n’importe quoi ! Trop concentrée à suivre les mouvements des intrus et de déceler une arme éventuelle, elle n’avait pas réellement écouté ce qu’avait dit la demoiselle ? Aucune importance les hommes se mirent à bouger enfin et les dévisageait. Ces derniers instants lui avaient paru interminables en réalité, le garçon intervint, mais ils n’eurent encore une fois, aucune réponse. Dans la pénombre, Giselle avait glissé le long du dos de Trellia et rasait es murs. Il se passa enfin quelque chose, l’un des pillards s’était subitement glissé vers White, un que Trellia n’avait pas vu, dans le noir. A présent, il menaçait White. Trellia fit n infime mouvement de tête, regardant White quelque part au dessus- de son épaule. C’était le bon moment, un moment qui se présentait toujours sous forme d’impulsion.

Giselle surgit des ombres et se jeta sr l’affreux bonhomme, mordant sa main aussi fort que ses dents pointes le lui permettait, en grognant et hérissant le poil. Ayant une confiance aveugle et jouissant d’un timing parfait avec la créature, au nom des nombreuses années passées ensembles, Trellia fini par charger. A ce moment, l’agresseur devait voir la main en sang et White aurait dû pouvoir se dégager. Les demandes des pillards finirent dans le vide, Trellia n’y avait as plus fait attention qu’elle n’avait l’envie d’y répondre. Enfin, elle espérait pour ce pauvre garçon qu’il ait réussi. Rapide et brutale, bien plus qu’elle ne l’aurait pensé de sa propre personne, elle frappa le premier à l’estomac, se retourna d’un mouvement élégant pour donner un coup de coude dans la tête au deuxième. Le manque de confiance et l’hésitation des sbires avaient incité Trellia à agir rapidement, avant même d’y avoir réfléchi. Seulement, Trellia avait ne parfaite confiance en elle maintenant et savait d’avance ce qu’il fallait faire.

Sa lame translucide brilla à la lueur des chandelles pour frapper tout ce qui se trouvait en travers de son chemin Dans son élan, elle vit l’occasion parfaite pour amorcer sa technique fétiche ; elle balaya la zone d’un large coup de sa gunblade, mêlant puissance et rapidité, qui envoya tout le monde par terre. Infligeant ce coup en se retournant, pour se retrouver face au chef, White n’avait plus qu’à le prendre par derrière. Pendant ce temps, Le Zigzaton faisait ce qu’il faisait de mieux, il zigzaguait entre les paires de jambes pour mordre et attaquer les pillards.

[White Tama]

Trop de choses défilèrent devant ses yeux en un si court instant. La jeune femme aux cheveux noirs qui se trouvait derrière la guerrière avait subitement disparu, les laissant seuls face aux bandits pour réapparaître quelques minutes avec deux gardes de la ville (visiblement). C’était là une très bonne idée, les gardes pourront faire leur travail et constater que des pilleurs sévissaient dans les cryptes ! Cependant, à peine eurent-ils le temps de lâcher leur réplique culte face à de tels criminels qu’un des pilleurs se faufila derrière le brun et lui chopa un bras afin que ce dernier lâche son arme et pour placer un couteau très bien aiguisé sous sa gorge. Élitiste tomba alors sur le sol humide des lieux… Ainsi piégé et n’ayant pas envie d’avoir la gorge tranchée, White se laissa faire. En même temps, il ne s’y était pas attendu et s’était fait avoir comme un bleu. En tout cas, le bandit savait s’y prendre et cela montrait bien que ce n’était pas sa première victime, surtout pour placer son couteau à cette hauteur de la gorge… White avala difficilement sa salive, regardant alors les autres. Qu’allaient-ils choisir ? Accepter de donner leurs biens pour que le jeune homme s’en sorte ou bien foncer têtes baissées et voir ses chances de survie diminuer ? En tout cas, les gardes devaient surtout réfléchir à un moyen pour éviter un drame mais était-ce le cas pour les « demoiselles » ? Elles n’en avaient sûrement rien à faire du gamin…

« Réfléchissez-bien… S’il vous plait… »

Il n’avait clairement pas envie de mourir ici. Jeune en plus et puis, dans des cryptes, parmi tous les cadavres que ces barbares avaient retirés de leur tombe, hors de question ! Il pourrait aussi utiliser ses pouvoirs de Défenseur mais le temps d’invoquer ses flammes et son agresseur lui trancherait la gorge sans hésitation. Non, il fallait que les autres interviennent pour l’aider… Même sa Feuforêve ne pouvait intervenir sans un ordre de son dresseur et depuis qu’il était menacé d’un couteau, son dresseur avait fermé son esprit. Son esprit était complètement chamboulé par les émotions présentes… C’est alors que surgit de la pénombre une boule de poils qui mordit sauvagement la main du ravisseur, tenant le couteau. White profita de ce moment pour se laisser tomber vers le sol, se dégageant ainsi de l’emprise de l’agresseur. Malheureusement, le bandit donna, sous la douleur et ne contrôlant plus ses mouvements tellement la bestiole plantait ses crocs dans sa chair, un coup de pied dans le dos du brun qui se retrouva projeté en avant. Dans son geste, une pierre ovale aussi sombre que la nuit sortit de ses vêtements. Et à ce même moment, Hime se dirigea vers son maître pour le protéger avec ses pouvoirs psychiques alors qu’il était dans une position de faiblesse, mais toucha la pierre magique sans le faire exprès.

Dans un éclat lumineux, le Feuforêve disparut. Pas totalement puisque la créature changea de forme pour devenir une sorte de sorcière au grand chapeau. Le Pokémon nouvellement évolué se précipita vers son dresseur et le dépassa pour lancer une attaque Rafale Psy qui éloigna alors le bandit de l’humain en le projetant un peu plus loin. White profita de ce moment pour se redresser complètement et ayant prit soin de récupérer son arme. Profitant de la pagaille, la femme Guerrière, Trellia, fonça sur les autres pilleurs pour leur assigner quelques coups afin d’inciter les autres à déposer leurs « outils ». White se dégagea de là, ne voulant pas se refaire avoir une seconde fois mais compta sur son acolyte pour repousser les quelconques agresseurs qui s’en prendraient à lui pendant sa fuite.

Un puissant vent l’effraya et pour dire, Trellia avait balayé toute la zone avec son arme gigantesque pour expulser les gêneurs qu’elle laissa à sa Zigzaton. Cette femme était impressionnante… Mais maintenant en face du « chef », cette dernière semblait vouloir en découdre avec lui. Pourtant, c’était à White qu’il s’en était pris et maintenant qu’il se trouvait derrière lui, il n’avait plus rien à craindre et voulait vraiment sa vengeance… Ce dernier semblait cependant être encore en état de bien bouger et le brun sentit qu’il n’allait pas rester longtemps ici si le groupe ne l’arrêtait pas tout de suite. D’ailleurs, il tenta une feinte en usant de son agilité pour dépasser Trellia mais il fut stoppé par la Magirêve qui n’hésita pas à lui lancer un Regard Noir. Tétanisé par ce qu’il venait de voir, il ne bougea point et lâcha même son arme tâchée de son sang. White profita de ce moment pour se glisser derrière pour lui donner un violent coup de genou dans la pliure de celui de son ex-agresseur. La douleur le força mettre genoux à terre et le garçon passa son sabre sous sa gorge.

« Fini de jouer. Vous allez vous rendre bien sagement maintenant. »

En tout cas, les deux guerriers en avaient fini avec le « chef », restait plus que les acolytes à s’occuper mais vu leurs réactions, ce ne serait que du menu fretin. Et il semblerait que Trellia soit parvenu à les affaiblir, facilitant ainsi l’arrestation avec la présence des deux gardes.

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