[ Clos ] Voyage en compagnie d'un bon à rien. [Solo]

[Lehko Salaheem]

[Contrainte 3. Faire intervenir des Pokémon étrangers.] [Ce RP fait partie de l'histoire que Nashmeira raconte à l'Auberge de Payan, dont une partie est disponible dans la feuille de personnage. Il correspond au IV.]

"Nous partîmes le jour même d'Alfen. Je ne pouvais plus me montrer au Palais, et devais de toute manière fuir la ville. Après ma fuite, j'étais effectivement devenue une menace pour les bonzes par ma simple existence. Ces chiens de bonzes, qui choisissent qui doit vivre ou mourir. Mais je vous ai déjà dit a quel point je les hait, donc... passons. Bien. Donc, comme je le disais, par le simple fait d'être vivante, je mettais à la vue de tous leur ignobles manigances vis à vis de la Grande Prêtresse Aphmau, et il étais clair qu'ils chercheraient a m'éliminer. Mais, ce ne fut, en réalité, pas la véritable raison de notre départ précipité, bien que la plus légitime. En fait, cet idiot de Lekho, à qui la cervelle fait défaut, n'as pas réalisé cet état de fait une seule seconde. Tout ce qu'il a remarqué, c'est que, à cause d'un affreux concours de circonstance, il possédait un Pokemon. Et, tout heureux de sa nouvelle possession - Moi -... Non. Non, non, et non. Je ne lui appartient pas. Et non, il ne m'a jamais possédée! Une bouteille volante pour le vieux au premier rang qui rigolait sous cape... Bref, tout à sa joie juvénile et irrationnelle d'avoir un Pokemon, il se mit en tête qu'il deviendrais le plus grand dresseur de tous les temps. Rien que ca. Bien sûr, tous les gosses de douze ans en rêvent, mais lui, à part mentalement, il ne les a plus depuis déjà longtemps...

C'est ainsi que, à peine deux heures après nous être rencontrés, heure à marquer d'une pierre noire, heure fatidique et maudite, nous franchissions la porte principale d'Alfen, et entrions dans les collines verdoyantes entourant la capitale. Heureusement, je pus me procurer une grande cape, avec capuche, pas trop élimée, afin de me dissimuler aux yeux des gardes. Je vous passerais les détails sur la difficulté que j'eus à me la procurer, gardée qu'elle était par un Mangriff qui la trouvais à son gout pour la sieste. En fait, cet idiot de Lekho avait fait preuve d'un trait de génie pour une fois, et, en plus d'avoir compris ce que je voulais, il avait même réussi a dérober le bout de tissu sans éveiller la créature blanche et rouge. Je compris peu de temps après qu'il s'agissait sans doute de la première - et dernière- fois qu'il arrivait a faire quelque chose correctement... Une vraie plaie, ce dresseur, quand on y réfléchis.

Nous marchions donc en direction de Payan. Autour de nous, les herbes, mi hautes, s'agitaient, et nous apercevions de temps a autre un Laporeille ou deux, qui fuyaient lors de notre approche. L'air était frais, agréable, et cette journée eu été magnifique si elle n'avait été celle ou justement, je fit connaissance avec mon incapable de dresseur. Malgré tout, encore relativement ignorante a son sujet, et ne remarquant pas le regard intéressé qu'il portait a mon arrière train -oui, malgré la cape- j'arrivais a profiter pleinement de cette liberté toute nouvelle. Je humais l'air a plein poumons, levant mon regard vers les cieux, parcourus de petits groupes de Pokemon volants. Sans doutes des Piafabec ou des Roucool. Nous ne sentions pas la fatigue, heureux tous les deux -pour le moment- et nous marchâmes longuement, profitant de spectacles émouvants, symboles encore aujourd'hui pour moi de la vrai liberté. Un envol de Granivol, en essaim, emplissant les collines de leurs spores et de leurs joyeux cris, un couple de Baudrive en train de se faire la cour. Nous eûmes même droit a un Rondoudou comme guide pendant un petit bout de temps. Il était sorti des hautes herbes, et, après un rapide coup d'œil vers nous, il avait décidé de nous ouvrir la marche, marchant, bondissant et roulant.

J'en profitais pour étudier son anatomie, ses formes, sa façon de se déplacer. Après tout, je n'avais jamais réellement vu de Pokemon jusque la, en dehors d'un Abra et du Mangriff, et mes pouvoirs métamorphiques me démangeaient. Après une profonde inspiration, je fit de mon mieux, et essaya de me rappeler de la manière générale pour utiliser Morphing. Je ne l'avais jusque la utiliser que pour singer Aphmau, et je ne me rappelais plus vraiment comment l'utiliser autrement. Et c'est la que je sus que quelque chose en moi avait été brisé a jamais. Maudits prêtres. Je me rendis compte que mes transformations seraient toujours incomplète a ce moment précis. Je me rendis compte que je n'étais plus tout a fait une Metamorph comme les autres, ni tout a fait encore une humaine. Je m'abstins donc de finaliser mon Morphing, et continua a suivre le petit bonhomme rose, un peu moins joyeuse qu'auparavant.

Après quelques kilomètres de plus, le Pokemon rond s'arrêta brusquement, avant de fuir dans la direction opposée a la notre. Un Grandbull avait surgit sur la route, devant nous. Il grognait, l'air féroce. Je doit avouer qu'il était plutôt impressionnant. Et la, j'eus le plus grand choc de ma vie. Ce voleur d'opérette, au lieu de prendre la défense de la pure jeune fille en danger que j'étais, fit un grand sourire, et s'écria, fier, qu'il s'agissait de notre premier combat, et que go Princesse, attaque Morphing, et que va y tu peux lui foutre la pâtée. J'étais outrée. Cela peut se comprendre, mon sang ne fit qu'un tour. Comment un roturier comme lui pouvait il se permettre de m'ordonner, à moi, Image Parfaite de la Grande Prêtresse de l'Air Aphmau, Nashmeira, de me soumettre a cet acte barbare qu'est le combat de Pokémon. Je ne pouvais pas décemment lui obéir. Comment osais il me donner des ordres !

Ni une, ni deux, je rassemblais la terrible puissance ancestrale des Metamorph, celle nécessaire a l'attaque interdite, réservée a son dresseur, l'attaque destructrice Cooltrainer♀. Je me retournais vers lui, une fureur indicible m'envahissant. Le manant. Il comptait m'utiliser de manière aussi frustre. Il ne valait pas mieux que ceux a qui il m'avait enlevé ! Je concentrait le force requise dans mon pied droit, et je lui assénait la terrible attaque dans le tibia, la terre s'ouvrant sous ses pieds dans un hurlement d'enfer, avant de se refermer violemment sur son pied. Il hurla de douleur, tombant a terre, se tenant la jambe de ses deux mains. Mais il l'avait bien cherché. Je lui en assenait un autre pour la peine, dans le ventre. Il cracha du sang, son sang d'idiot, sur la route de terre battue. Une fois que j'en eu fini avec ce présomptueux, je tournais mon visage courroucé vers la cause de cet acte stupide. Ce Grandbull. Pourquoi avait il montré sa truffe. Ses crocs. Ma haine infusais mes yeux d'une lueur rougeâtre, et, devant tant de haine et de violence, le molosse s'enfuit en poussant des gémissements de petit chien inoffensif."