[ Clos ] Entre terre et mer. [Ellyra]

[Tyla Weathered]

Retour à l'ordre.
Tyla regardait devant elle, son regard perdu entre les arbres de la forêt d'Agata. Grâce à l'aide de Hako, elle avait réussi à retrouver un morceau d'horloge qu'elle avait restitué au légendaire du temps pour que ses pokémons et elle retrouvent leurs vraies formes. Wailord, Amonistar, Poissoroy, Lanturn, Oniglali et Lippoutou avaient été contents de retrouver leurs formes évoluées, plus fortes que leurs formes initiales. Quant à Ramoloss, qui avait dés-évolué pendant cette période, il c'était finalement retrouver métamorphoser en un Flagadoss, sans même comprendre pourquoi. Tyla pensait que le choc temporel avait enclenché une évolution qui s'était traduit par la régression de Roigada en Ramoloss dans l'espace transformé.

Finalement, tout rentrait dans l'ordre comme la championne l'avait souhaité. Sa forme physique d'une trentenaire avait au final disparu pour laisser place à sa superbe forme physique d'une personne de plus de vingt ans. Elle s'avouait à elle-même qu'elle n'était pas encore prête à vieillir, donc à s'enlaidir légèrement... Néanmoins, elle avait vu que même plus vieille, elle pouvait rester belle et et ainsi tout ce qui était avant plutôt dur à avaler – concernant sa future vieillesse – passait de mieux en mieux. Pour conclure, l'expérience avait été enrichissante et surtout très intense. Revoir ses pokémons sous leurs formes initiales avait été une chance inouïe qu'elle garderait pendant longtemps en mémoire, comme des souvenirs indélébiles...


Regardant l'horizon, la championne se laissa guider dans la forêt. Elle ressentait un espace aquatique assez intense et souhaitait se diriger vers cet espace qui n'arrêtait pas de l'attirer à lui. La jeune femme marchait donc, ressentant l’élément pour se guider parmi celle-ci. Rapidement, elle se retrouva sur une falaise au-dessous duquel se trouvait un immense lac avec de nombreuses cascades qui se jetaient à l'intérieur de celui-ci. De par sa beauté, la championne reconnu sans hésitation ce lieu qui n'était autre que la vallée Chamarée, la vallée des milles et une couleurs. Peu l'avaient trouvé mais beaucoup en étaient ressortis émerveillés tellement le lieu était beau.

Un sourire apparu finalement sur les lèvres de la jeune femme. La végétation était sublime et l'eau du lac était limpide, presque aussi clair que du verre. Sans se poser de questions, la championne se déshabilla, laissant apparaître son maillot de bain deux pièces assez imposant et du haut de la falaise, plongea tête baissée – de plus de 5 mètres – en direction du lac qui se trouvait sous celle-ci. Avant de percuter la surface de l'eau, elle créa un jet d'eau, telle une attaque Aqua-Jet pour éviter de se tuer en exécutant ce saut assez périlleux. Quelques instants plus tard, un bruit de claquement se fit entendre : Tyla venait d'entrer dans l'eau plutôt chaude du lac, sans fracas.

Sa tête ne réapparue pas et on aurait presque dit qu'elle c'était tué si on ne savait pas qu'elle maîtrisait parfaitement l’élément et que tout cela n'était qu'une mascarade, la championne ayant créé une bulle pour permettre de respirer sous l'eau.

Ses pokémons apparurent rapidement à ses côtés, comme toujours. Elle se dirigea finalement vers le bord et attendit. Elle plongea finalement sa main dans l'eau et tenta de « trouver » Ellyra dans ce vaste univers. Elles étaient reliées, de manière étrange certes, mais elles étaient reliées.

[Invité]

[Contrainte n°8]

Ellyra connaissait déjà un peu Terros ; elle y était allé une première fois, non pas physiquement mais à travers les paroles de son grand-père maternel, qui, lui, y était allé de nombreuses fois. Ellyra se souvenait particulièrement bien du jour où il était parti un matin, sans prévenir, quelques semaines après le décès de sa fille – la mère d’Ellyra. Ce voyage n’avait aucun but ni aucun sens, ou peut-être cachait-il le désir de chasser une peine qui ne s’apaisait pas. Adarsh – son grand-père – était revenu après deux semaines de voyage, fatigué mais vraisemblablement heureux, comme s’il avait laissé à Terros sa peine et la douleur de son deuil. Ellyra l’avait attendu chaque jour, guettant par la fenêtre son retour, autant par la route que par les airs. Elle avait toujours été très proche d’Adarsh et après la mort de sa mère, leur lien n’en avait été que renforcé. Le matin où Adarsh était rentré, Ellyra l’avait suivi dans tous ses déplacements, le harcelant de questions, s’accrochant à sa manche. Il avait fini par promettre à sa petite-fille de tout lui raconter, lui décrochant un merveilleux sourire de contentement. Adarsh avait ramené de la forêt d’Agata de longs morceaux de bois grossiers dans lequel il comptait tailler ses instruments à vents. En cadeau, il avait offert à Ellyra un de ces échantillons de bois – pour elle, du bois de saule, lui confiant la création de sa toute petite flûte à oiseaux.

Moins d’un an auparavant, Ellyra avait aussi traversé Terros, mais sans s’attarder dans les grandes villes, attirée par la forêt d’Agata qu’elle voulait absolument voir de ses propres yeux, bercée par les souvenirs de son grand-père dont le récit l’avait fascinée. Elle y avait découvert, par un merveilleux hasard, la Vallée Chamarée, perdue aux confins de Terros.
Cette-fois ci, Ellyra avait voyagé à l’intérieur des terres plutôt que par l’Océan intérieur, choisissant de s’attarder davantage dans le pays avant de rejoindre Flamen, puis Nalcia. Un véritable tour du monde s’annonçait. Sans hésitation, Omashu avait été la plus belle découverte d’Ellyra, logée dans le sein de la montagne. La vie semblée sculptée à même de la roche et sur les flancs de la montagne. Des arcades traversaient toute la ville, montant et descendant, construites entre les milliers de maisons aux toits en ardoise verte émeraude. La Cité de Seian, si elle possédait la même majesté qu’Arkan à Mizuhan et si toute sa puissance était perceptible dans chacune de ses pierres, attirait beaucoup moins Ellyra qui préférait des vieilles villes et les quartiers vivants et chaleureux. Seian avait quelque chose d’imposant et d’intimidant, dressée au centre de Terros, indestructible. Ellyra préférait la protection d’Arkan, perchée au milieu des cascades.

De tout Terros, la Forêt d’Agata était le lieu de prédilection d’Ellyra, bien plus qu’Omashu ou le Lac de Seian. Lorsque la masse sombre et verdoyante de la forêt se profila à l’horizon, Ellyra accéléra inconsciemment le pas, attirée par la forêt comme par un aiment gigantesque. La forêt semblait très différente de la première fois où elle l’avait traversée, comme si les arbres bougeaient furtivement. Pourtant, la forêt avait toujours les mêmes parfums et dégageait les mêmes sensations qui semblaient très familière à Ellyra. Elle se souvenait de l’odeur des plantes et des arbres mêlées, du parfum de la sève et des fleurs, de la chaleur du soleil à travers les feuilles, de la lumière tamisée aux endroits les plus denses. Elle aimait le silence qui planait au couvert des arbres, orné par les cris des animaux et modulé par le vent et les bruissements. La vie grouillait plus que nulle part ailleurs dans cette forêt où l’on entendait même les arbres converser entre eux. L’élément de Terre faisait battre le cœur de la forêt, mais un autre élément, plus ténu, plus voilé, vibrait sous les pas d’Ellyra, comme du sang affluant au cœur essentiel. La forêt avait quelque chose d’énigmatique et incompréhensible et, aux yeux d’Ellyra, une allure de rêve oublié.

Ellyra voulait retrouver la Vallée Chamarée, quelque part « sa » vallée, mais elle était incapable d’indiquer son positionnement exact à travers la forêt. Elle s’était laissée guidée par le chant d’une rivière qui traversait la forêt, mais il y en avait tant… Et si toutes les sources de la forêt rejoignaient la Vallée et ses cascades ? Ellyra se laissa glisser entre les chemins d’Agata, cherchant les rivières et les ruisseaux enfoncés dans les fossés. La solitude qu’Ellyra détestait tant prenait une apparence douce et mélancolique dans cette forêt hors du temps, hors de tout. Elle glissa une main dans son sac, effleura le bois irrégulier de sa vieille flûte un peu maladroite. Se fiant seulement à son intuition, Ellyra continua de marcher, s’éloignant des chemins principaux. Elle finit par trouver un cours d’eau qu’elle décida de suivre ; il s’élargit au fur et à mesure et, lorsqu’Ellyra entendit les premières rumeurs rugissantes d’une cascade, elle accéléra le pas, convaincue d’être sur la bonne voix. Les arbres s’ouvrir subitement devant elle, lui offrant une merveilleuse vue sur la Vallée qui dormait paisiblement dans la forêt. Un miraculeux sentiment de joie enflait dans la poitrine d’Ellyra.

Ellyra ouvrit de grands yeux écarquillés. Plantée sur le bord de la falaise à près de cinq cent mètres d’Ellyra, une silhouette sombre attendait, minuscule, les bras ouverts comme des ailes. Soudainement, elle plongea. La silhouette arquée sauta en piquet, décrivant une parabole parfaite au-dessus des arcs-en-ciel avant de redescendre à une vitesse vertigineuse vers la surface immobile de l’eau. N’importe qui aurait pu croire qu’elle n’atterrirait pas vivante. Ellyra eut un petit rire. Elle n’avait plus aucun doute. Elle chercha un chemin discret par où descendre un peu plus près de l’eau, résistant à la tentation de sauter à son tour. De cette hauteur, bien qu’elle maîtrisait son élément, elle n’était pas certaine d’en sortir vivante. Il fallait la maîtrise d’un merveilleux maître de l’Eau pour en sortir vivant. Ellyra chercha dans sa poche la pokeball de Kohaku et, lorsqu’elle l’eut trouvée, la lança du plus fort qu’elle put. Lorsque la sphère effleura la surface de l’eau, elle s’immobilisa brusquement, laissant sortir Kohaku qui s’enfonça aussitôt dans les profondeurs du lac.

- Va retrouver Tyla, Kohaku, je vous rejoins. Je suis sûre qu’elle sera ravie de nous voir, songea Ellyra.
Un grand sourire éclairait son visage. Tyla l'appelait.

[Tyla Weathered]

Tyla continuait sa lancée ayant pris une vitesse très importante avec cette magnifique courbure qu'elle venait d'exécuter. Son corps entier reluisait d'eau et l'élément venait se frotter comme de nouveaux vêtements pour qu'elle n'attrape pas froid. Dans l'eau tout ce qu'elle était semblait être remplacer par quelque chose de meilleur, de plus puissant, de plus fort et surtout de plus intéressant. Elle changeait du tout au tout car l'élément lui permettait de vivre pleinement sans contrainte relative à ses rangs ou encore à sa condition de femme. La liberté était importante pour elle, extrêmement importante.

Alors qu'elle nageait paisiblement, elle sentit une ombre qui s'approchait à son tour. L'aura que celle-ci dégageait était tellement impressionnante qu'il était tellement difficile de la louper. Elle. Ellyra. Elle était là et sans se retourner ni même la regarder, elle le savait, parfaitement. Kohaku disparu dans l'eau pour venir voir Tyla qui continuait à nager comme si de rien n'était. Elle sentait que le beau Milobellus tentait de la surprendre en nageant de manière tellement fluide que l'eau ne semblait ne pas bouger et être figé de manière très importante. Alors que le pokémon arrivait à la hauteur de Milobellus, elle se retourna et n’eut même pas besoin de mots pour lui expliquer qu'il n'était pas très discret.

Dans les profondeurs du lac, elle attrapa le pokémon entre ses bras parce qu'il l'avait beaucoup manqué. Le magnifique Milobellus semblait épanoui mais aussi endurci ! La maîtresse aquatique était contente de tout cela, contente que tout aille bien pour lui et sa dresseuse car s'il venait de cette manière vers elle, c'était que tout allait bien et qu'il n'y avait absolument aucun soucis à se faire. La championne se propulsa vers sa petite sœur en activant sa maîtrise pour parcourir cette distance avec une rapidité imposante. Elle plongea plus en profondeur pour ne pas se faire surprendre et se camoufla assez pour ne pas être repérer.

Pour surprendre la jeune femme, elle avait prit un détour pour arriver derrière elle. L'eau lui permettait de léviter légèrement et elle utilisait donc ce pouvoir pour arriver derrière Ellyra. Son corps était fin et beau, comme celui de Tyla. De belles fesses surplombaient son corps et de magnifiques cheveux flottaient tranquillement dans le vent frais des cascades de la vallée. Sa sœur était tout simplement magnifiques. Elles n'étaient pas de même sang mais bien de même cœur. Pensant et vivant leur vie de manière tellement identique... !

« Tu ne gagneras pas encore au jeu de la surprise, ma belle ! »

Un sourire aux lèvres, la jeune femme regarda Ellyra qui se tournait vers elle. La championne eut un pincement au cœur, comme si tout cela semblait irréel, qu'elle allait disparaître quand elle allait se rapprocher d'elle. Tout cela faisait presque larmoyer, Tyla, qui se rapprocha de la jeune femme pour la serrer dans ses bras. Comme d'habitude, l'étreinte était tellement forte, pleine de sentiments. Tyla versa quelques larmes de joie, discrètement. Elle était tellement heureuse, aussi heureuse qu'elle ne l'avait été depuis très très longtemps...

Décollant tranquillement son corps de celui de la jeune femme, elle lui parla alors qu'elle laissait quelques pokéballs dans le lac pour libérer ses pokémons aquatiques qui furent heureux eux aussi de retrouver leurs compagnons.

« J'ai hâte d'entendre le résultat de ce mois et demi d'aventure ! »

[Invité]

[c'est court. j'espère que ça va tout de même.]

Ellyra regarda avec joie Kohaku surgir devant Tyla. Elle continua sa descente grâce aux falaises très irrégulières qui traçaient un chemin escarpé jusqu’à l’eau, s’accrochant aux vignes et aux racines logées dans les petites anfractuosités de la roche. Elle remarqua, niché dans une crevasse, un nid de petits Nirondelle qui venaient sûrement de sortir de l’œuf. Ellyra les regarda quelques secondes, serrés les uns contre les autres, écoutant leurs piaillements aigus avec amusement. En promenant son regard entre les lierres qui poussaient plus bas, elle remarqua une dizaine de Chrysaciers fondus dans la masse de verdure. Jusqu’alors, elle ne s’était jamais intéressée à la faune de la Vallée, et elle regretta de ne pas l’avoir fait plus tôt. Elle se promit de s’y intéresser un peu plus tard.
Pieds nus, elle continua de descendre le plus discrètement possible vers une plateforme assez large pour qu’elle puisse s’y installer facilement, à près de trois mètres au-dessus de la surface. Les falaises étaient assaillies de toute part par une végétation abondante et luxuriante. Les nuages semblaient jouer avec les arcs-en-ciel, masquant par moment le soleil puis le dévoilant à nouveau, faisant resurgir les arcs-en-ciel au pied des cascades. La vallée était tranquille et apaisante, mais n’était jamais silencieuse, animée par l’eau des cascades et les bruissements de la forêt qui l’entourait. Ellyra aimait cette atmosphère toute particulière, loin de tout. La solitude prenait un nouveau visage, la berçant dans un doux isolement.
Lorsqu’elle chercha Kohaku des yeux, elle remarqua que Tyla n’était plus là, et elle ne fut pas étonnée d’entendre sa voix familière juste derrière elle. Elles s’installèrent, assises à l’extrême bord de la plateforme, les jambes balançant dans le vide. De leur point de vue, elles semblaient minuscules face aux falaises colossales de la Vallée desquelles se jetaient les cascades rugissantes.

- J'ai hâte d'entendre le résultat de ce mois et demi d'aventure !
- J’ai seulement traversé Terros, rien de plus, rien de moins, et Kohaku a, comme toujours, été un merveilleux accompagnateur, répondit tranquillement Ellyra. Et je reste convaincue qu’Arkan reste la plus belle ville du monde, ajouta-t-elle avec un sourire. En revanche, je sais que toi, tu as beaucoup de choses à me raconter. Je suis curieuse de savoir comment tu as découvert ma Vallée. J’espère que tu l’aimes autant que moi.

Mais à vrai dire, Ellyra n’avait pas envie d’être sérieuse. Elle attrapa la main de Tyla et l’entraîna avec elle dans le vide. Ellyra laissa tomber, dos à la surface, la tête basculée en arrière vers le ciel, écoutant l’air siffler à ses oreilles. Lorsqu’elle atteignit la surface, l’eau sembla s’ouvrir pour l’accueillir, et l’impact fut bien plus doux qu’elle ne l’avait pensé. Elle se laissa couler comme elle aimait le faire, glissant lentement vers le fond, serrant toujours la main de Tyla dans la sienne. Elle regarda les bulles de la respiration remonter précipitamment vers la surface, tourbillonner dans la lumière tamisée sur soleil. Elle aimait le silence sous la surface, ce monde sous-marin en apparence ni calme. A cet endroit, le lagon était peu profond et Ellyra atteignit rapidement le fond où miroitaient les poussières d’or si convoitées. Poussant sur ses pieds, elle se propulsa à la surface. Lorsqu’elle émergea, Tyla avec elle, elle repoussa en arrière les mèches rousses tombant sur son front en riant. Ses vêtements étaient trempés et elle se déshabilla rapidement, troquant sa chemise et son pantalon gorgés d’eau par un simple maillot de bain.

- Nous disions ? demanda-t-elle à Tyla avec malice, s’attendant à des représailles de la part de son mentor.

Ellyra se laissa flotter sur le dos, regardant les nuages effilés et cotonneux se mouvoir sur le ciel bleu, entrecoupés par les arches éclatantes des arcs-en-ciel, exactement comme elle le faisait, plus petite, allongée dans l’herbe de son jardin. Il lui semblait que l’éternité la séparait de cette enfance déjà lointaine.

[Tyla Weathered]

Terros. C'était le seul mot qui semblait vouloir sortir de la bouche d'Ellyra qui n'était pas plus enchanté que cela à l'idée de parler de ce mois d'aventure. Outre le fait que Kohaku avait été là pour elle et qu'Arkan restait la plus belle ville qu'elle est rencontrée jusqu'à présent, la championne n'appris rien d'autre. Celle-ci fut déçue pensant écouter les oreilles bien ouvertes une multitude de récits concernant ses péripéties... L'entraînement c'était aussi de bons souvenirs mais dans son cas, tout semblait flou et incertain. L'aînée sourit quand la cadette demanda comment elle avait trouvé « sa » vallée.

Avant même qu'elle n'est pu répondre, Ellyra lui attrapa la main et la serra fort avant de se laisser tomber toutes les deux dans l'eau peu profonde du lac. L'eau toucha les membres de la championne qui sourit avant de se laisser tomber dans l'eau. La surface était belle, tout comme cette eau limpide dans laquelle de nombreuses petites bulles d'air tentaient de s'échapper, telles des fourmis qui fuyaient un prédateur. Tyla était contente, heureuse et joyeuse. Un sourire constant ne quittait plus son visage alors que la jeune femme touchait le sol de l'eau sans fracas. Ellyra repoussa finalement le sol et les propulsa hors de l'eau comme pour revenir à la réalité.

Elle demanda alors si la championne pouvait lui expliquer son aventure et celle-ci pensait que des gestes valaient très certainement plus que de simples mots. S'asseyant à nouveau sur le bord du lac, la championne demanda à Ellyra de rester à côté d'elle et de regarder paisiblement. Alors que Tyla se concentrait sur une zone se situant devant elle, un magnifique rocher sortit du sol à une vitesse vertigineuse. La roche claire formait ainsi une sorte de plongeoir qui pourrait être très intéressante pour s'amuser. Au centre de celle-ci, la jeune femme créa un creux dans lequel des personnes pourraient ainsi se reposer, si le besoin leur venait ou même si des pokémons non aquatiques souhaitaient s'amuser comme Lippoutou ou Oniglali par exemple.

Tyla créa ensuite une plateforme qui les monta jusqu'au rocher. Elle posa une main à terre et de manière assez lente, de nombreuses plantes se mirent à monter jusqu'à sa main. De la mousse, du lierre et toutes plantes vivant de ce genre de milieux recouvrirent le rocher jusqu'à la main de la jeune femme. Sous celle-ci, un arbuste naquit qui se transforma de manière assez fulgurante en un magnifique arbre. La championne toucha tranquillement l'écorce de celui-ci. Il était jeune et représentait le lien des deux jeunes femmes dans ce magnifique espace qu'était la vallée, si chère aux yeux d'Ellyra apparemment.

« Considérons le comme notre lien. »

Sans même laisser le temps à Ellyra de réagir, elle attrapa la main de celle-ci et sauta du haut du rocher, tête la première. S'entourant d'eau, elle fit en sorte que les deux jeunes femmes ne meurent pas. L'eau frappa finalement leur tête et toutes deux se retrouvèrent totalement immergées.

C'était magnifique, tout simplement.

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