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[ Clos ] [Event Dialga] Le temps s'écoule... [Reverie / Asaka / Ninj]

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Message par Ninj Mar 16 Aoû 2011 - 1:51

Dans une autre vie… aurais-je été si différente d’aujourd’hui ? On dit que chaque choix, chaque direction prise par l’individu contribue à influencer sa personnalité et son être tout entier. Mais n’existe-t-il pas un quelconque destin reliant toutes les créatures de ce monde, forçant certaines à se rencontrer, menant d’autres à un avenir prédit, et ce, quels que soient leurs actions ?
Aujourd’hui, j’ai beau regarder le ciel sous un nouvel angle… je ne sais plus quoi penser. Toute ma vie n’a été qu’un enchainement de calamités, m’obligeant à abandonner un à un le moindre de mes rêves, au profit d’idées sombres qui rythment désormais mon existence. Ah… des rêves… il y a longtemps, j’en avais. Il y a longtemps, il m’arrivait de fermer les yeux, et d’entrevoir mon avenir comme étant doux et paisible. Une vie simple, mais une vie heureuse, faite de mes propres choix… une vie que je n’ai pas eu le plaisir d’avoir.

[ Clos ] [Event Dialga] Le temps s'écoule... [Reverie / Asaka / Ninj] Jolteonleafeon

*****

A cette époque, j’étais encore cette petite créature brune au pelage si doux que n’importe quel enfant m’aurait serré dans ses bras comme une peluche. Mais évidemment, aucun enfant ne m’approchait. Enfin si, une petite fille avait cette chance… Lisa…
J’étais encore sauvage : je vivais au jour le jour, heureuse de voir le soleil se lever chaque matin, satisfaite d’avoir passé une journée agréable le soir. J’avais tout pour être heureuse : un père fort et majestueux, capable de réduire en cendre n’importe quel étranger qui s’en prendrait à moi ; une mère douce et attentionnée, qui me berçait dans les airs chaque nuit avant de m’allonger sur un petit lit de feuille ; et aussi cet idiot de grand frère, dont le plus grand plaisir était de m’asperger d’eau au petit matin ; mais surtout, j’avais un lieu pour vivre à l’abri du moindre danger, du moins c’est ce que je pensais : notre habitât se trouvait dans les plaines fleuries de Flamen, au sein d’un immense jardin qu’une famille humaine avaient décidé d’ouvrir à la nature. Beaucoup d’autres pokemons avaient trouvé refuge dans ce petit paradis : des fouinettes, des roucouls, et un bon nombre de pokemons insectes. Aucun humain ne venait troubler notre vie. Enfin, excepté cette famille étrange qui se contentait de nous observer ! Oh, la jeune enfant venait régulièrement jouer avec nous en compagnie de son jeune chiot aux poils roux, mais jamais ils ne dérangèrent notre petit chez nous.

Bon nombre de pokemon fuyaient dans leurs terriers à l’approche de la gamine. Pour ma part, je n’avais pas encore cette crainte des humains que beaucoup apprenaient à leurs dépends. Et puis, surtout, je dois avouer que le Caninos qui accompagnait sans cesse cette enfant me faisait vraiment craquer. Il était si beau… aussi fier que mon père, et capable lui-aussi de lancer de puissants jets de flammes dans les cieux qui se reflétaient comme des paillettes dans ses yeux. Evidemment, de ce temps là, j’étais en admiration pour les pokemons feu. Quand à ma phobie… c’était les pokemons électrique ! Impossible de les toucher sans se prendre la moindre décharge, c’était une véritable plaie ! Ironique, quand on sait ce que je suis devenue aujourd’hui…

Bref, toujours est-il que je me suis rapidement liée d’amitié avec le Caninos, et évidemment avec sa dresseuse. De ce temps là, je ne comprenais pas la crainte de mes autres amis. Lisa était certes collante, mais particulièrement gentille. Après plusieurs mois, il m’arrivait même de quitter ma famille pour aller passer quelques temps auprès de mes deux nouveaux amis. Finalement, je pense pouvoir dire que je n’ai jamais été sauvage… j’étais déjà comme l’un des leurs, et les autres pokemons me le faisaient bien comprendre.

Voilà un an que j’avais rencontré Lisa. Plus aucun pokemon sauvage ne m’approchait, excepté un petit groupe habitué aux humains. Même mon frère m’avait quasiment renié : il ne jouait plus avec moi, il ne me parlait plus… je le croisais de temps en temps au terrier, voilà qui résumait nos contacts à cette époque.
Mais moi, évidemment, j’étais encore jeune. Je ne me rendais pas compte de ce cercle infernal qui se refermait. Tout ce que je voyais, c’était ce Caninos au regard charmeur.

Un matin d’automne, alors que les feuilles des arbres recouvraient une bonne partie du jardin, Lisa vint me chercher seule, et visiblement porteuse d’une grande nouvelle. Impatiente, je suivis la jeune fille jusqu’à une petite mare au fond du jardin… et ce jour-là, j’eus en effet la plus grand surprise de toute ma vie. Je le reconnaissais, ça ne pouvait être que lui. Mais il avait tant grandi ! Je l’avais toujours trouvé beau, même magnifique, puisqu’à lui seul, il représentait tous mes rêves. Mais à présent… ce Caninos était au-delà de tout ça ! Le spectacle était si magnifique que j’en eus le souffle coupé. Je me souviens être restée là, bêtement, à sourire en observant cet Arcanin face à moi qui m’apparaissait comme un dieu vivant. Il avait évolué… je m’imaginai déjà que je n’étais plus digne de l’envier, moi qui n’était qu’une petite évoli… lorsque Lisa déposa sur le sol trois petites pierres brillantes. Ses paroles raisonnèrent longtemps dans mes oreilles, et dans mon cœur :

« Tiens, toi aussi tu peux évoluer si tu le veux ! Aquali, Pyroli, Voltali… j’ai pris ces trois pierres juste pour toi ! »

J’étais jeune et aveuglée par l’amour… mais pas au point de prendre une telle décision aussi rapidement. Malgré tout, la panique me gagna, et j’en oubliai même de remercier mes deux amis avant de repartir en courant jusqu’au terrier de mes parents. Là-bas, j’entrepris de les questionner des heures durant sur l’évolution. Tout ! Je voulais absolument tout savoir, pour pouvoir faire le meilleur choix. Ma mère me montra les différentes formes que je pouvais prendre par télépathie, mon père m’expliqua comment arriver à mes fins… et enfin, je pus mettre de l’ordre dans toutes ces connaissances.

Hélas… mon choix ce jour-ci fut l’un des facteurs de cette catastrophe que représente ma vie. Phyllali, voilà ce que je voulais devenir. Une créature de rêve, aussi belle que la nature elle-même, capable de vivre n’importe où et de faire vivre tout ce qui l’entourait… mon père avait même ajouté que le parfum des Phyllali était capable de faire chavirer les cœurs. Et au regard accusateur de ma mère, je compris qu’il en avait eut la preuve. Voilà ce qu’il me fallait pour obtenir le cœur de mon cher Arcanin !

Satisfaite, je retournai auprès de Lisa et de mon amour. Pour leur expliquer mon souhait, je n’eus qu’à secouer la tête en désignant les pierres au sol avant d’attraper une feuille dans ma gueule. Lisa semblait contrariée… et l’Arcanin plutôt soulagé ! Sans doute avait-il eu peur que je me transforme en Aquali… ou pire, en Voltali.
Ce qui ennuyait Lisa, c’était le voyage. Si je souhaitais évoluer, je devais me rendre dans la forêt d’Agata, au nord de Flamen. Autant dire que ça ne risquait pas d’arriver avant un moment. Pourtant, après une longue minute de réflexion, Lisa sembla reprendre confiance. Elle me fit même une promesse.
Cette promesse… fut le bourreau de ma crédulité. Aujourd’hui encore, ces mots résonnent dans ma tête, aussi blessants que les pics qui me servent de fourrure. "Un jour, nous irons ensemble à Agata. Et là-bas, je t’aiderai à évoluer en Phyllali ! Quoi qu’il arrive, je te promets de t’y emmener !" Et moi, perdue dans mon rêve enfantin… je lui promis d’attendre ce jour, patiemment, bien qu’elle soit incapable de comprendre mes paroles…
Les trois pierres restèrent en place, inutilisées. Quand à nous trois… nous sommes retournés à notre petite vie paisible, heureux de cette promesse. De ce temps là, mon avenir me semblait radieux… difficile de croire que tout ceci a donné la créature que je suis aujourd’hui.


*****


Un mouvement me tire de mes pensées derrière-moi. L’autre idiot à poils roux vient de se réveiller, sans doute tiré de son profond sommeil par les premiers rayons du soleil. Après tout, à cause de notre second idiot, Ninj, nous avons passé la nuit dehors. "Nous ne craignons rien au milieu des montagnes, la prochaine ville est encore loin, et ici nous pourrons profiter d’un beau ciel étoilé.", voilà qui lui suffisait pour justifier de dormir au milieu de nulle part. Heureusement qu’il ne s’est pas mis à pleuvoir, je pense que je l’aurais mordu pour le réveiller… bref, je ne suis plus à une idiotie de sa part.

Fidèle à lui-même, l’Arcanin de Ninj est incapable de réaliser qu’il est redevenu un jeune Caninos. Au moins, aujourd’hui, Ninj n’aura pas à se plaindre de son poids… quoi que, l’humain ayant lui aussi perdu 10 bonnes années, le chiot arrive tout de même à lui écraser le buste pour atteindre son visage boutonneux d’adolescent.
Et voilà… comme chaque matin cet enfant se réveille le sourire aux lèvres grâce aux léchouilles de son compagnon à quatre pattes. Quand à moi, je l’observe avec amusement, tandis qu’il réalise petit à petit le mauvais sort qui nous a frappés durant la nuit. Mais aujourd’hui, contrairement aux fois précédentes, il semble particulièrement calme. Pas de cri de surprise, pas de mouvements de panique… juste un profond soupire tandis qu’il fouille dans sa sacoche à la recherche d’un des nombreux bouquins inutiles qu’il aime trainer sur son dos à longueur de temps.


« Et le gagnant est… Dialga ! »

Il referme brutalement le livre, le range dans le sac, et soupire à nouveau. Moi aussi, je commence à en avoir assez de ces catastrophes provoquées par ces soi-disant dieux… le temps n’était pas assez détraqué avec Celebi, voilà que Dialga s’y met également… mais Ninj doit savoir de quoi il parle. Après-tout, avec toutes ces calamités qui nous arrivent, cet idiot a tout de même eut la bonne idée de se renseigner un peu sur la question. En même temps, il est sensé être chercheur… ah ça, oui, il cherche. Le problème, c’est qu’on ne sait pas encore quoi. Les ennuis peut-être ? En tout cas, eux, il les a trouvés.

Pfeuh… allez, il est temps de reprendre la route. Ninj a l’air particulièrement idiot… maintenant qu’il a rétrécit, son sac de voyage est plus grand que lui. Ah, il a beau pester contre lui-même, c’est un peu tard pour s’en rendre compte ! Même son mini Caninos se moque de lui à présent… quel idiot, vraiment. Et puis, qu’est-ce que c’est que cette tenue ? Il porte toujours une simple chemise, mais celle-ci est beaucoup trop grande pour lui… tout comme ce pantalon en toile bleu qui touche le sol quand il marche. Peut-être essayait-il de se donner un style à cette époque… le style idiot, voilà qui lui va à merveille !

Après un abandon de quelques vieilleries inutiles pour alléger le sac, Ninj arrive enfin à se remettre en route, trainant sa valise aussi grosse que lui sur son dos. La route risque d’être longue jusqu’à Omashu… longue et particulièrement pénible. Mais je ne suis plus à ça près. De toute façon, je suis de nouveau perdue dans mes pensées, dans ces souvenirs qui perturbent mon existence…
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Message par Reverie Metherlence Dim 11 Sep 2011 - 18:29


— Ou est-tu mon bien aimé ?

Alors qu'elle sentait son pouvoir la réintégrer, elle se sentait étrange. Il ne s'agissait pas de la même chose. Alors qu'elle se baladait il y à peu dans les ruelles de la cité d'Arkan, voilà qu'elle faisait encore une fois un voyage spatio-temporelle. Oui ! Elle le sentait. Le temps se perturbait, sa pierre réagissait avec cela.
Elle se sentit tourner, tourner, tourner, s'entourant de vent et de neige. Elle ne sentait plus rien, elle ne voyait plus rien, elle n'était plus rien à par un bout de chair balloté par les évènements tumultueux de l'espace et du temps.
C'était froid, c'était chaud, elle pouvait le sentir, il était là, Coud. Elle était complètement dénudée face aux évènements, nu... face à lui. Elle était rouge comme une pivoine, totalement gênée qu'il puisse la voir ainsi, sans ses vêtements. En même temps, elle était prête, elle se sentait apte à n’être qu'avec lui, à s'unir ainsi pour ne plus former qu'un seul et même être de chair.
Soudainement, alors que les caresses qu'elle pouvait ressentir sur son corps parfaitement nu avait commencé à passer de ces bras à sa poitrine et de ses jambes à sa partie la plus personnelle et intime de son corps, elle se réveilla.

Elle se trouvait là, flottant au-dessus d'un petit lac, tel une fée des eaux. Son corps était recouvert d'une robe à dentelle noire et légère qui ne laissait cependant pas transparaitre ses formes. Ses cheveux, déjà long, s'étendaient encore un peu plus autour de son corps. Son ruban avait totalement disparu, elle ne le sentait plus sur son autre bien le plus précieux, sa pierre.
Elle se sentait nu bien qu'elle soit totalement vêtue, mais le fait que son émeraude soit impunément mise à la vue de tous la faisait se sentir dénudée.
Elle ne chercha pas pour autant à tout faire pour la masquer, de toute manière, à part poser le bras en travers afin de la masquer, elle ne pouvait rien faire. Et puis elle aurait l'air fin comme ça. Tant pis, elle laisserait l'éclat vers du cristal sur son front se tinter de lueurs tout autour d'elle.

Elle se redressa lentement, toujours soulevé par les vents. Elle semblait sortir d'un lit, doux et confortable. Son pied rentra en contact avec la surface de l'eau, eau particulièrement glaciale. Elle le retira rapidement, restant là, nu pied, vêtu d'une simple robe et parfaitement perdue.
Elle réfléchit un moment, se demandant bien ou elle pouvait bien être et surtout comment elle était arrivée là. Elle se leva, flottant toujours les airs, lévitant simplement. Elle se mit à marcher vers la terre ferme ou elle pourrait enfin poser pied à terre.
Elle marcha donc simplement dans le vide, soulevé par un coussin d'air, coussin qui provoquait des ondes sur l'eau qui s'éloignait petit à petit jusqu'à la berge en devenant de plus en plus petite. Ses longs cheveux d'un bleu royale volaient autour d'elle comme si le vent était en train de souffler, ce qui n'était pas le cas pour ainsi dire. Elle continua donc ainsi jusqu'à se poser sur un rocher de la baie. De multiples petites boules de lumières, tels de simple lucioles ou de la poussière étoilé, dansait autour d'elle, voletant simplement, guilleret petit papillon.
Un sac à bandoulière était là, accroché à la branche d'un vieil arbre mort. Elle le reconnut rapidement car c'était le sien. Quand elle voulut le prendre, des runes se dessinèrent à la surface du cuir. Des runes. Mais pourquoi ? Des runes voulaient dire que l'objet était enchanté, mais elle ne se souvenait pourtant pas avoir fait quoi que ce soit sur ce sac. Quand elle réussi à poser la main dessus, elle comprit. Ce sac, il n'y avait qu'elle qui pouvait y toucher. Pourquoi ? Comment ? Elle n'en savait rien et elle ne préférait ne pas le savoir.
Elle devait se mettre en marche, mais pied nu, ce n'était pas forcément une bonne idée.

— Hirake !

La rune qui protégeait le sac se dissipa et elle put ouvrir son bien. Elle en sorti une paire de bottes à talons épais mais pas trop large, juste de quoi marcher. Alors qu'elle enfilée ses chausses, elle regarda bien l'environnement. Bon ! Il était temps d'y aller. Qu'allait-elle découvrir ? Qu'allait-elle voir ? Qui allait-elle rencontrer ? Peut importait, tout d'abord, elle devait avancer, rester planté là ne l'aiderait pas à grand chose.

[Hrp : c'est minuscule, j'aurais aimé faire plus mais j'ai rien qui me vient là tout de suite]
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Message par Asaka Chôko Dim 2 Oct 2011 - 11:02

Les Montagnes de la Chaîne Celosia offraient un entraînement de choix pour l’équilibre. Aussi, Asaka avait-elle décidé de différer son retour sur Nalcia. Elle avait besoin de maîtriser entièrement sa nouvelle monture, et ce sur n’importe quel terrain.
Le Dodrio avait du mal. Les pierres roulaient sous ses puissantes pattes, et le chemin était traître. Il était tombé plus d’une fois, pour s’être appuyé sur la mauvaise roche. Entraînant, bien entendu, la Furie d’Alfen dans sa chute. Néanmoins, et ce à son grand étonnement, elle se relevait toujours, remontait sur son dos pour continuer comme si rien ne s’était produit. Bien sur, elle poussait toujours quelques jurons, mais jamais elle ne l’avait frappée. Le Dodrio n’en revenait pas. Cette infirme avait plus de volonté en elle que bien des guerriers qu’il avait eu l’occasion de voir… Finalement, peut-être n’était-il pas si mal tombé que ça ?
En revanche, il y avait une chose à laquelle il ne parvenait à s’habituer. Asaka employait sa paire de rênes fortifiées… Mais, il n’y en avait qu’une seule, justement. Plusieurs fois, lorsqu’elle lui demandait de tourner, l’autruche tricéphale trébuchait, voire pire. En effet, ses trois têtes possédant chacune un cerveau séparé, elles ne comprenaient pas l’information transmise à la même vitesse. Même si c’était la tête centrale qui avait le mors, l’oiseau coureur finissait toujours pas s’emmêler les pinceaux… La Championne aux oiseaux allait devoir régler ça au plus vite. Et, pour ça, ils allaient devoir attendre d’être à Omashu.

Soudain, Dachou trébucha et s’affala sur le côté. Déséquilibrée, la Nalcienne tomba à son tour, se roulant en boule pour protéger sa nuque et minimiser les dégâts. Sa béquille, bien qu’attachée dans son dos, fut projetée quelques mètres plus loin…
Asaka se redressa en position assise et se retourna.


« Bon, on continue ! J’espère que cette pause t’a… »

La maîtresse des airs s’interrompit en fronçant les sourcils. Dachou avait… Disparu. Tout bonnement et simplement. Le sang de la jeune femme commença à bouillir… Mais elle se reprit. Non, le Dodrio était toujours resté là, attendant qu’elle se relève pour continuer. Il n’avait aucune raison de ne pas agir de même. Peut-être… Etait-il tombé dans la pente… ? Mais non, le vent ne lui apportait pas son odeur.
Les yeux toujours rivés sur l’endroit où sa monture aurait dû se situer, Asaka tendit une main vers sa béquille. Les mains invisibles du vent la soulevèrent, pour l’amener jusqu’à elle. Elle prit appui dessus… Et s’immobilisa.


« D’accooord… C’est quoi, ce bordel… ? »

Son aide de bois… Lui paraissait bien plus grande que d’habitude. Non, en fait, c’était même pas ça ! Sa béquille était VRAIMENT plus grande qu’elle ! Elle devait bien faire la moitié de sa taille !
Tant pis, Asaka n’avait pas le choix. Elle allait devoir demander de l’aide à Fujimoto. Au moins, elle savait que son dévoué combattant ne se moquerait pas –contrairement à deux autres piafs dont elle ne citerait pas le nom…
La Championne aux oiseaux saisit la capsule de son unique créature aquatique. Tiens, c’était elle ou la ball aussi avait l’air plus grande ? Elle avait du mal à fermer ses doigts dessus… ! Mais peu importe.
La sphère libéra son habituel flot de lumière crue, annonçant la venue de sa créature.


« Dépêche-toi de m’aider à me relever, Dachou a disparu et… ! »

Elle s’arrêta nette, bouche bée. Non, mais c’était une blague ?! Elle avait appelé son Tartard… Et c’était une misérable crevette qui venait de sortir ?!
Le Ptitard aussi paraissait surpris… Non, même carrément choqué. Mais il se ressaisit bien vite, et s’exécuta. Au moins, Asaka pouvait être sûre qu’il s’agissait bien de son pokémon, puisqu’il lui obéissait toujours aussi aveuglément…
Malheureusement, un Ptitard, même en y mettant toute sa volonté, n’avait ni la force ni les mains du pokémon espéré par la Furie d’Alfen. De plus, il n’avait pas l’aisance terrestre de sa forme évoluée…


« Mais quel empoté… Bon, tant pis. »

Elle fouilla dans sa sacoche pour trouver la capsule contenant son amie fantomatique… Et s’immobilisa une nouvelle fois. Ses doigts venaient d’entrer en contact avec… Une masse ovale inconnue. Qui plus est, glacée comme s’il s’agissait d’un bloc d’eau solide.
Légèrement inquiète, la Nalcienne retourna entièrement son sac… Et rattrapa à temps les deux objets inconnus.
Deux œufs. Mais, depuis quand est-ce qu’elle en transportait ?! Et, d’ailleurs… Où étaient passées les sphères de sa princesse déchue et de son fier oiseau en armure ?!
En y regardant de plus près, le mystère fut vite résolu. L’œuf glacé présentait toutes les caractéristiques d’un Stalgamin. Un comble, pour une Momartik normalement morte, que de retourner à son stade premier !
Le deuxième, au contraire… Etait énormément turbulent. Son apparence lisse, semblable à du métal argenté, ne laissait planer aucun doute quant à son occupant.
Super… Bon, restait plus qu’à espérer que l’une de ses trois dernières créatures lui serait plus utile que Fujimoto.
Les trois sphères s’ouvrirent en même temps. Et, à partir de ce moment-là, ce fut un véritable chaos.
Yoshiko avait doublé de volume, et son exosquelette s’était renforcé. Nusumi aussi avait grandi, acquis une imposante collerette blanche, un chapeau plus grand et une queue semblable à un éventail. Quant à Hoshiyo… Lui avait recouvré une couleur bleue, perdu la vue et l’une des deux paires d’ailes.
Et, bien entendu, tout ce petit beau monde avait gardé le même caractère…
L’imposante libellule, en voyant Asaka et ses compagnons, eut une crise de panique. Elle se mit à voler dans tous les sens. Or, ses ailes étaient beaucoup plus puissantes qu’auparavant. De ce fait, l’insecte volant occasionné involontairement un bruit affreux, et soulevait des vents puissants à chacun de ses passages. La grosse corneille s’esclaffa franchement, tombant presque par terre sous ses rires. Et Hoshiyo se posa sur le bras de sa complice de toujours, l’air désolé.


« Qu’est-ce que t’as à tirer… Yoshiko, ça suffit, tu te calmes de suite ! »

La libellule stoppa net. Elle voulut s’accrocher au dos de sa dresseuse… Mais elle faillit l’écraser. Et Nusumi qui redoublait de rire… Jusqu’à ce qu’une attaque Bulle d’O lui fasse passer l’envie de se moquer. Malheureusement pour le Ptitard, c’était désormais la voleuse qui se trouvait en position de force. Ce qui n’était pas pour lui déplaire.
La Corboss s’apprêtait à affronter le têtard, afin de se venger de tous les mauvais traitements subis… Quand une bourrasque de vent la frappa à la tête.


« Au lieu de rester là, tu ferais mieux de retrouver Dachou ! »

L’oiselle poussa une sorte de grognement, mais accepta. Un coup d’aile lui suffit pour se retrouver une dizaine de mètres au-dessus d’eux. Néanmoins, Asaka ne se faisait pas d’illusions. Si chacune de ses créatures avait muté… Cela devait être probablement le cas de sa monture.
En effet, ses soupçons se virent rapidement confirmés. Nusumi revint à peine une minute après être partie. Elle tenait quelque chose dans ses pattes. Un œuf de Doduo, qu’elle déposa doucement dans les bras de sa dresseuse.


« Génial… Au fait, pourquoi vous tirez tous une tronche pareille ? »

Comment lui expliquer… ? Ce fut le Nosférapti qui trouva. Il s’adressa à la créature aquatique. Ce dernier s’empressa de cracher de l’eau, pour former une flaque. Asaka s’avança… Et vit son reflet. Ou plutôt, une vision du passé. Elle, lorsqu’elle n’avait que cinq ans… Sauf qu’elle avait toujours ses cicatrices et brûlures.
La Nalcienne se laissa tomber par terre, sur le dos. Les yeux fermés, elle poussa un soupir.


« Mais dans quoi est-ce que je me suis encore fourrée… »
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Message par Ninj Sam 22 Oct 2011 - 18:16

Tout ceci n’a aucun sens… Ninj avance toujours en direction d’Omashu… mais à cette vitesse, nous serons probablement morts de faims avant d’arriver à destination. Même avec mes petites pattes d’Evoli, j’ai le temps de repousser cet idiot baveux, de m’essuyer le visage d’un revers de la patte, et de reprendre la marche pendant que Ninj se contente de placer un pied devant l’autre… voilà une heure que nous avons repris la route, et j’aperçois encore notre point de départ derrière nous.

Bref, cela me laisse au moins le temps de repenser à cette chance qui s’offre à moi aujourd’hui… suis-je définitivement redevenue une Evoli ? Après tout, lors de la dernière faille temporelle, j’ai conservé cette affreuse capacité de transformation… alors pourquoi ne pas conserver cet âge enfantin ? Pour Ninj, avoir perdu quelques années est évidemment un calvaire. Mais pour moi… c’est une aubaine. Quand à l’autre idiot, il n’a toujours pas compris la situation. Il me regarde de son air stupide, mélange d’une incompréhension total et d’un amour imaginaire… lui aussi, il me désespère.

Je voudrais que tout redevienne comme avant… je voudrais que le hasard ne m’ait jamais séparée de Lisa à cette période… Je voudrais pouvoir y retourner, et cette fois-ci, faire le bon choix…


*****

Je me souviens encore de ce jour… Le cœur brisé, j’observais cette immense charrette que la famille de Lisa remplissait de tant d’objets auprès desquels j’avais vécu cette douce année. La petite fille semblait promise à un bel avenir : accompagnée de son Arcanin, elle devait partir habiter à Geffen pour pouvoir suivre de meilleurs enseignements et devenir un jour une véritable chercheuse. Ses parents avaient donc décidé à contrecœur de vendre leur magnifique maison pour aller habiter en ville.

Et nous, nous restions ici. Après-tout, notre vie n’était pas supposée changer après leur départ : mis à part leur petite fille qui venait troubler la tranquillité du jardin régulièrement, la famille humaine n’avait jamais influencé la vie des créatures peuplant son jardin. Du moins, c’était ce que je pensais à cette époque. Mais la protection qu’ils nous offraient en agissant ainsi avait beau être indiscernable, elle était malgré tout bien réelle. Les adultes le savaient… mes parents le savaient… mais moi, à cette époque, je l’ignorais...

Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi Lisa ne m’a pas emmenée ce jour-là. Pourtant, il était évident que je n’allais pas passer toute ma vie en tant que pokemon sauvage… il était même évident que je souhaitais rester avec elle plutôt que de vivre au rythme de la nature... peut-être étais-je trop jeune… peut-être mes parents avaient-ils refusé de me confier à une humaine… ou peut-être encore que ses propres parents avaient préféré me laisser ici, auprès des miens… quoi qu’il en soit, ce jour-là, je me sentis comme abandonnée.
Evidemment, la promesse de mon amie tenait toujours. Je savais qu’elle comptait revenir. Je sentais qu’elle pensait à moi chaque jour, préparant son retour triomphale pour m’emmener jusqu’à Agata. Mais quand ? Chaque jour qui passait, cette question me taraudait l’esprit… du moins, jusqu’au jour où les nouveaux occupants arrivèrent dans la magnifique maison jusqu’ici abandonnée à mère nature.



« Ma petite Evoli, nous devons partir. »

Mon cœur rata un battement, tandis que mes parents m’annonçaient cette terrible nouvelle. Evidemment, je ne comprenais pas… la veille, deux hommes étaient venus dans le jardin et avaient longuement discuté de choses étranges, désignant tour à tour notre paisible étang, les nombreux buissons qui servaient de refuge aux pokemons insectes, et les quelques arbres fruitiers qui dominaient le jardin de leur hauteur. Mes parents prirent le temps de m’expliquer, mais je ne comprenais toujours pas. Selon eux, ce jardin n’était plus notre jardin… mais selon moi, cet endroit serait ma maison jusqu’au jour où Lisa reviendrait me chercher.

Mais comme prévu, un par un, les autres groupes de pokemons s’enfuirent loin de ce petit paradis qui les avait hébergés si longtemps. Si bien qu’au final, notre petite famille d’Evoli fut la dernière à rester vivre ici, et donc la seule à assister à l’horreur des humains.
En une semaine à peine, il ne restait plus rien de notre magnifique coin de paradis. Chaque arbre, chaque buisson, chaque brin d’herbe… tout fut comme arraché par une violente tempête. Le petit paradis que nous avions côtoyé n’était plus qu’un immense tas de terre retournée. Et le pire ? Une grande clôture en bois empêchait un bon nombre de pokemons d’y pénétrer.
Nous n’avions plus de nourriture, plus d’eau, plus d’amis… plus rien. Nous devions partir, nous aussi.
Mais à nouveau, je refusais de trop m’éloigner. Lisa devait revenir, et l’idiote que j’étais avait promis de l’attendre. Jour après jour, je faisais l’aller retour entre notre nouveau terrier et ce lieu dévasté… et jour après jour, j’attendais patiemment le retour de celle en qui tous mes espoirs reposaient.

Mais les mois passaient, et rien ne venait… Lisa m’avait-elle oubliée ? Moi, je pensais toujours à elle… et à son Arcanin. Elle aussi, elle pensait à moi. J’en étais persuadée… d’ailleurs, il m’arrivait de la voir, de l’entendre rire. Ce jour-là par exemple, je revis Lisa face à moi. La jeune femme était plus jeune, et ses cheveux courts ne ressemblaient pas aux habitudes de mon amie… mais je la reconnaissais à travers ce sourire charmant qu’elle affichait en discutant avec les nouveaux occupants de la maison. Elle plantait de petites graines dans la terre, souhaitant probablement que le jardin redevienne comme avant… et moi, le cœur gonflé par l’espoir de la retrouver, je me suis ruée vers elle en hurlant, heureuse d’enfin la retrouver…

Mais jamais Lisa n’aurait hurlé en m’apercevant. Jamais elle ne se serait enfuit en courant, jamais elle n’aurait appelé son père à l’aide face à moi. Ses larmes de crainte la trahissaient : elle n’était pas Lisa. C’était une autre personne… un monstre, un démon… mais certainement pas l’amie que j’attendais depuis si longtemps.
Aujourd’hui, je comprends les actes barbares de ces gens. Mais à l’époque, comment aurais-je pu ? Brandissant un objet sphérique, l’homme fit apparaitre devant moi une immense créature humanoïde aux muscles imposants. Et sans crier gare, la bête me bondit dessus, frappant mon petit corps pétrifié par la peur de toute sa force. C’était la première fois que quelqu’un m’attaquait réellement… et si mon frère n’avait pas été là à cette époque, ce combat m’aurait certainement fait perdre plus que mon innocence.

Bondissant entre mon bourreau et moi, l’Aquali m’avait hurlé de fuir avant d’engager le combat à son tour. Courant plus vite que je ne l’avais jamais fait, je cherchais à comprendre ce qui venait de se passer. La pluie remplaçait le soleil, la terre se transformait en boue. En l’espace d’un instant, ma vie semblait avoir tourné au cauchemar. Et soudain, mon corps se figea de terreur. Mon frère venait de hurler derrière-moi. Faisant volte face, j’eus juste le temps d’apercevoir le pokemon combat lancer une ultime attaque pour envoyer mon frère s’effondrer au sol quelques mètres plus loin.
Complètement paniquée, Je tournais la tête dans tous les sens, à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose capable d’aider l’Aquali. Hélas, la seule chose qui captiva mon regard fut un étrange objet brillant d’un jaune rayonnant bien reconnaissable. Les deux autres pierres avaient probablement été utilisées par d’autres pokemons sauvages… mais évidemment, aucun pokemon électrique n’avait vécu ici. Chance ou malchance ? Destin ou conséquence ? Je n’en sais rien…

Mon avenir ou mon frère… était-ce véritablement un choix qui s’offrait à moi ? Ce jour-là, évidemment, je n’ai pas hésité… et aujourd’hui encore, je serais prête à le refaire.

La foudre traversa le ciel, accompagnée par cette pluie battante que mon frère venait d’appeler. Frappé de plein fouet par une attaque qu’il n’avait pas vu venir, le machopeur recula, désorienté. Je n’osais croiser le regard de mon frère, tandis que je l’aidais à se relever pour fuir ce champ de bataille… mais je sentais son regard sur moi, pesant, douloureux… il connaissait mes rêves, il connaissait mes choix… il comprenait mes larmes.

Jamais plus je n’ai franchis cette barrière qui entourait notre ancien paradis. Je me contentais de la regarder de mon nouveau regard… un regard de peine, un regard de haine… le même que je porte aujourd’hui, jour après jour.
Des pas hésitants derrière-moi, une odeur agréable et pleine de bons souvenirs… mais il était trop tard. Les larmes aux yeux, Lisa me prit dans ses bras, tandis que son Arcanin détournait le regard pour me cacher son dégout. Et sans un mot, je quittai définitivement cette maison de l’horreur pour vivre ma nouvelle vie…


*****

Depuis, je n’ai jamais revu ma famille. Eux ont préféré vivre libres, sauvages… pour ma part, j’ai choisi une autre voie. Pourtant, aujourd’hui, mon frère me manque… mes parents me manquent, et cette vie au rythme de la nature me semble bien plus enviable que celle que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui. Qu’aurait donné ma vie si tout avait été différent ? Même pour un jour… même pour une heure… je veux le savoir.

Bondissant sur le dos de Ninj, je le renverse sans peine. Ignorant complètement ses injures, je m’infiltre dans son sac à la recherche d’un objet très particulier. Une petite pierre couverte de mousse…
Ninj a étudié la forêt d’Agata de nombreuses années avant de partir en voyage, je suis donc certaine de trouver ce que je cherche… et en effet, après quelques instants, une douce lumière blanche m’entoure, tandis que mon corps s’échappe du sac pour permettre à Ninj de se redresser.


« Je vois qu’il y en a au moins une qui s’amuse de cette situation… »

Visiblement, Ninj est énervé. Mais évidemment, je m’en fiche, comme toujours. D’ailleurs, je l’ignore et reprend ma route l’air de rien, remuant mon nouveau corps avec amusement. Ah, première bonne nouvelle, cette forme semble légèrement dégouter notre ami à quatre pattes ! Du moins, il ne me colle pas. Il semble intrigué, mais un peu effrayé… tant mieux, qu’il me laisse un peu tranquille au moins une journée !

Ninj semble attiré par autre chose à notre gauche. Des cris de pokemons en tout genre, et même une voix féminine… plein d’espoir, cet idiot se jette donc dans la gueule du loup et se rue vers l’étrangère. Enfin… se ruer est un bien grand mot, disons plutôt qu’il s’avance à une vitesse convenable, manquant de trébucher à chaque pas. D’ailleurs, il finit par se laisser déséquilibrer et tombe à quelques pas d’un Corboss. Se redressant à la vitesse d’une limace, il s’exclame :


« Ah, excusez-moi… vous n’auriez pas aperçu quelque chose d’étrange ces… »

Enfin redressé, Ninj se fige, remarquant enfin qu’il est face à une enfant encore plus jeune que lui. Mais non, l’évidence est trop compliquée à comprendre pour le chercheur, cet idiot décide donc tout de même de poser sa question dont la réponse parait évidente, sans même prendre la peine de se présenter.

« Vous n’auriez pas rajeunit ou vieilli aujourd’hui ? »

Le gamin boutonneux rougit… il semble gêné. Enfin, peut-être va-t-il l’être encore plus d’ici quelques instants ! Après-tout, malgré une bonne différence d’âge, on pourrait aisément reconnaitre Ninj ne serait-ce qu’à son étrange couleur de cheveux. Et pour ma part, j’ai déjà reconnue l’enfant… Devrais-je prévenir Ninj ? Nooon, ce sera tellement plus amusant ainsi… surtout avec son petit Caninos sur ses talons !



Non loin d’ici, le destin a décidé de faire se rencontrer deux magnifiques déesses de beauté. Chacune possède un petit quelque chose qui la fait sortir du lot… pour la première, c’est une simple émeraude sur son front, pour la seconde, une paire de lunettes d’aviation bleues entièrement camouflée derrière une longue chevelure blonde légèrement ondulée.
Cette dernière n’a rien d’une humaine. Et pourtant, il est difficile de reconnaitre le pokemon qui se cache derrière son physique attirant. D’autant qu’actuellement, la majorité de son corps est caché par une splendide robe de soie jaune. Seuls ses bras sont dénudés, elle porte d’ailleurs un petit œuf orangé qui donne, de loin, l’impression d’avoir affaire à une femme particulièrement délicate. Ce qui n’est évidemment pas le cas.

En effet, derrière ce magnifique physique, la Pichu semble enragée aujourd’hui. Elle hurle sur son pauvre œuf, pestant contre une quelconque malédiction qui semblerait avoir ruiné son physique… tout ceci sans prêter gare à cette splendide femme qui s’approche par la droite.
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Message par Reverie Metherlence Dim 30 Oct 2011 - 17:59



Tien ! Mais que faisait cette jeune femme avec œuf dans les bras dans un lieu si accidenté ? Habitait-elle dans le coin ? Peut-être après tout, et puis il s'agissait de la seule forme de vie qu'elle ait aperçue depuis bien dix minutes. La jeune femme se rapprocha de la jeune fille dont le visage légèrement enfantin souligné des allures peu communes et des traits fins qui rendait son visage peu communs. Elle semblait morigéner contre quelque chose, ou se plaindre d'un truc. Comment savoir sans lui demander ? Mais cela aurait parut bien inconvenant de demander ce genre de chose à une parfaite inconnue. En fait, le plus improbable serait qu'une mystérieuse personne vous demande pourquoi vous semblez grommeler. Cela manque un peu de tact, il faut le dire.
Elle n'osait rien dire, la regardant juste passer à coté d'elle comme si elle ne l'avait jamais vu. Il faudrait peut-être qu'elle se décide à engager la conversation non ?

— Euh ! Excusez-moi...

Mais elle ne finit pas sa phrase. Elle remarqua un peu plus loin un pan de tissu rouge ainsi qu'un bras d'homme qui pendait lamentablement d'un rocher. Elle passa derrière la Pichu, ne cherchant plus à prendre contact avec elle, son esprit était obnubilé par ce qu'elle venait de voir. Pourquoi ? Comment ? Elle connaissait ce bras, et plus elle avançait, plus elle se rapprochait du corps de son propriétaire.
Là ! Dans le creux d'un rocher, il était là. Elle l'aurait reconnu entre mille, enfant ou vieillard, jeune ou adulte, mutilé ou barbu. Elle se laissa flanché, ses genoux se dérobant, heurtant le sol bien rapidement, elle restait chancelante face au corps de celui qu'elle avait toujours aimé. Il semblait dormir, un long sommeil de mort. Elle ne pouvait dire son corps respirait encore ou s'il était décédé, à vraie dire, seule des larmes perlèrent à ses yeux.
Un cri de détresse résonna alors dans toute la vallée, le cri d'une femme qui avait vu l'horreur en un instant. Elle déversait toute la tristesse et la peur, le manque et l'angoisse qu'elle avait ressenti tout ce temps depuis leur séparation. Toutes ces émotions déferlées comme une rivière en crue, créant de soudaines cascades vrombissantes. Elle l'avait retrouvé, et tout cela pour quoi ? Pour retrouver un corps sans vie ! Le lien était brisé, elle ne le sentait plus, il n'était plus, à jamais disparu !

Ne pouvant se résigner à cela, elle se releva, titubante, et se posa près de lui, sur lui à vraie dire. Elle hurla tout son saoul, une vague de pouvoir mental et de vent se déferla tout autour d'elle, s’échappant dans tous les sens, remontant les façades rocheuses et descendant les ravines. Le pouvoir s'étala, déferlant de toute part dans ce monde si froid et sinistre. Elle laissait la manne d'énergie élémentaire l'envahir, dilater tous les pores de sa peau et s’échapper. Elle se sentait en rage et tout en colère face à ce monde injuste et sadique. Elle en voulait aux dieux même et comptait déjà les affronter. Elle laissait libre court à toute sa force de l'envahir afin de ne plus former qu'un avec son corps.
Son allure n'était plus humaine, elle était devenue un être unique et absolu. Son corps d'humaine était devenu un corps de lumière dont la peau rejetait une puissante lueur. Ses yeux laissaient voir deux yeux d'un bleu électrique, le pouvoir s'en échappant par de multiples étincelles. Des vents violents dansaient tout autour d'elle et des serpes d'air découpaient les arbres morts et entaillaient la roche en profondeur. Elle laissait tous ce pouvoir quais illimité l'envahir de toute parts, elle n'avait plus aucune raison, seule la folie de rendre justice était présente. Personne n'aurait pu la stopper, sauf un maitre de l'esprit peut-être. Elle avait fusionné avec son élément et était à présent le vent même, la lueur du soleil qui se reflète sur un miroir, elle était aussi pensée et esprit, elle était tout, presque omnisciente.
S'abandonnant à la rage du vengeur, elle laissa les éclairs zébrer le ciel, déchirant l'air comme une épée qui découperait la chair. Elle contrôlait les vents et les nuages, le temps et les perturbations. Les nuages répondait à un simplement mouvement de ses doigts, les vents vrombissaient avec force au simple rictus que sa bouche pouvait exprimer. Une violente tornade c'était formé tout autour d'elle et un cri démentiel qui n'était plus humain s’échappa de la bouche du corps de lumière. Elle comptait faire la fête à ces légendes qui se prétendent être des dieux ! Il n'avait pas à mourir, il n'avait rien fait de mal, il n'avait jamais tué même. Elle le vengerait, coute que coute ! Caressant la joue de Coud pour la dernière fois certainement.

Sa peau était encore chaude, la vie ne l'avait pas quitté depuis très longtemps, il était encore possible de réintégrer l’âme de son amant dans ce corps. Tout espoir n'était pas perdu, elle pouvait ressentir encore les fils de l’âme du défunt encore attaché à son corps. Mobilisant toute sa puissance actuelle ainsi que tout son savoir de ses trente ans, elle invoqua tout ce qu'elle avait et tout ce qu'elle était capable de faire et rappela l’âme d'entre les morts. Elle tira son esprit, l'éloignant de celui des morts pour le faire revenir chez les vivants, elle en était capable, elle le savait.
Quand elle plaqua une main sur le front du jeune homme et une sur le cœur de l'homme, qui lui aussi avait vieilli, tous ce qu'elle avait projeté jusque là fit un soudain retour au propriétaire. Les vents, la puissante vague d'énergie, tous ce qui pouvait être un synonyme de l'élément du vent se fit soudainement aspirer et revint dans le corps de la jeune femme qui déferlaient toute cette puissance dans le corps de son aimé.
Elle renoua la vie, l’âme et l'esprit du garçon dans son corps originel au prix du sacrifice de la sienne, enfin, elle aurait donnée sa vie pour qu'il puisse vivre. Cependant, il y avait suffisamment de pouvoir pour qu'elle puisse le sauver sans recourir au don d'elle même. Elle allait perdre ses pouvoirs, dans ce temps seulement, pour un bon moment, elle ne les retrouverait qu'une fois qu'elle aurait trouvé son âge originel, quoi que cela l’affecte peut-être encore.
Bientôt, tout ce qui c'était passé revint en arrière, littéralement aspiré par la jeune fille qui retrouvait peu à peu son corps originel.
Tout disparu en un instant. Le silence se fit, puis, plus rien. Le corps de la demoiselle redevenue parfaitement normal se laissa chuter sur celui de l'homme de trente ans vautré dans son creux. Elle perdit connaissance, elle sentit pourtant la poitrine de Coud se soulever. Elle avait réussi, il était en vie. Elle l'avait retrouvée. Elle était heureuse, elle était enfin comblé, il était là, elle était là, ils ne se quitteraient plus jamais, jamais !
Des larmes déferlèrent sur ses joues, des pleurs de joie et d'épuisement, se laissant tomber dans la plus profonde inconscience qu'il soit.
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Message par Asaka Chôko Dim 13 Nov 2011 - 17:10

Asaka se redressa et se retourna dans un même mouvement. Le vent venait de lui apporter de nouvelles senteurs, qu’elle identifia sans peine. Au moins, cet incompréhensible changement de taille n’avait pas altéré ses capacités.
Quelqu’un approchait. Une personne accompagné d’au moins deux autres créatures. L’une d’entre elle sentait bon l’humus, le lichen, enfin bref, tous les mille parfums présents dans une forêt. La deuxième, en revanche, apportait cette puanteur haïe de souffre, caractéristique des créatures des flammes. Quant à l’odeur de la personne qui les accompagnait…
Une tempête se leva dans les yeux cristallins de la Furie d’Alfen miniaturisée, tandis que les nouveaux-venus apparaissaient dans son champ de vision. L’air autour d’elle se mit à crépiter. Heureusement pour elle, ni Yoshiko ni Nusumi n’avaient vu celui qui avait été son adversaire lors du concours. Sinon, la grosse corneille se serait aussitôt esclaffée et la libellule préhistorique aurait de nouveau piqué une crise de panique.


« Ah, excusez-moi… vous n’auriez pas aperçu quelque chose d’étrange ces… »

En le voyant se figer ainsi, Asaka s’attendait à ce qu’il l’ait reconnue. Après tout, des gamines au corps aussi abîmé avec une béquille plus grande qu’elle à côté, c’était pas vraiment courant, non ? Intérieurement, Hoshiyo espérait que le jeune homme face à eux ce soit effectivement aperçu de son identité. La Championne aux oiseaux était déjà suffisamment énervée par la situation, s’il insistait cela ne ferait qu’empirer…

« Vous n’auriez pas rajeunit ou vieilli aujourd’hui ? »

Trop tard.
Sentant la puissante animosité que dégageait sa dresseuse à l’égard de ce dresseur visiblement plus âgé qu’elle, le dévoué Ptitard entreprit de s’en prendre à lui. Il sauta étonnamment haut pour un individu normalement mal à l’aise hors de l’eau… Mais retomba lamentablement au sol, alors que la plus grande incompréhension se lisait sur son visage. Aussitôt, une lame de vent acérée vint le punir
.

« Putain, mais t’es vraiment con ou quoi ?! Tu peux m’expliquer COMMENT tu veux utiliser Poinglace SANS bras ?! Réfléchis avant d’attaquer, stupide têtard ! Et toi, ta gueule ! »

Nusumi, devant le misérable exploit de son coéquipier, s’était mis à rire à gorge déployée, à coups de gras croassements. Son fou rire moqueur était tellement fort qu’elle ne parvint plus à tenir debout sur le rocher où elle s’était posée. Elle tomba au sol, complètement écroulée, mais une autre serpe invisible la rappela à l’ordre.

« T’as de la chance que je sois pas en état… Normalement, je t’aurai éclaté en deux minutes… Alors fous le camp et laisse-moi ! »

Alors qu’elle disait cela, elle sentit un brusque changement dans l’air. Quelque chose de plus violent que tout ce qu’elle avait encore rencontré. On aurait dit qu’un titan du vent déversait toute sa haine contre l’univers. Et impossible de diminuer sa sensibilité ! Elle avait l’impression qu’un hurlement silencieux lui déchirait les tympans, que sa tête était sur le point d’exploser ! Que sa cage thoracique allait se briser, lacérant ses organes, à cause de la pression exercée sur l’air par une force inconnue et désespérée.
Tout cela ne dura qu’à peine une minute. Enfin, cette horrible sensation disparut, comme si la bête venait d’être apaisée. Il semblait qu’elle avait été la seule à la ressentir. Peut-être que, si elle avait été là, sa princesse au kimono déchiré en aurait été elle aussi victime… Cependant, il y avait toujours une trace de la présence de la créature à l’origine de cette perturbation dans l’air… Sa curiosité naturelle prit le dessus, comme d’habitude.
Ne tenant pas compte des inquiétudes de sa petite chauve-souris et de son dévoué pokémon aquatique, elle parvint à se relever tant bien que mal. Sentant Ninj esquisser un mouvement vers elle, certainement pour l’aider, elle beugla
.

« Tu me touches ou tu fais quoi que ce soit, t’es un homme mort ! Nusumi, amène-toi ! »

Perplexe, la Corboss s’approcha d’elle en sautillant. Asaka empoigna alors les plumes blanches de sa collerette, après avoir rangé les trois œufs dans son sac. Comme elle commençait à secouer la tête de protestation, elle la gifla sans ménagement.

« Je peux pas utiliser Hokosaki, alors tu la fermes, point ! »

Claquant du bec de mécontentement, Nusumi accepta bon gré mal gré de lui servir de monture. Une fois juchée sur son dos, la Furie d’Alfen enferma Fujimoto dans sa capsule, et s’adressa une dernière fois à celui qu’elle considérait comme son ennemi.

« Estime-toi heureux d’être encore en vie. La prochaine fois que je te croise, t’es un homme mort, c’est clair ? »

Elle n’attendit même pas sa réponse. Sa grosse corneille s’éleva dans les airs et se dirigea vers l’origine de cette perturbation de l’air, Hoshiyo et Yoshiko à ses côtés. Asaka ne prit même pas la peine de vérifier si Ninj la suivait ou non...
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Message par Ninj Dim 4 Déc 2011 - 21:33

Un début de discussion… c’est du moins ce que la Pichu a l’impression d’avoir entendu de la part de cette étrangère à sa droite. A cran, elle tourne la tête vers l’humaine pour la dévisager d’un regard meurtrier. Que lui veut-elle ? Et pourquoi s’est-elle arrêtée ? La blonde n’a évidemment pas remarqué le corps à quelques mètres derrière-elle, c’est donc agacée qu’elle observe cette curieuse dont la bouche reste close à présent.

La rencontre ne semble pas marquer Reverie. Cette dernière l’a peut-être même déjà oublié tandis qu’elle se rapproche du corps de son bien-aimé. Mais ce n’est pas le cas du jeune esprit torturé dont elle vient de raviver la flamme. Un bateau… du vent, beaucoup de vent… une sphère de vent cachant son dresseur aux yeux de tous, tandis que la foudre d’une renarde se déchaine sous ses yeux pour libérer Ninj des mains de cette folle…
Un regard, un simple coup d’œil… et ce n’est déjà plus une adulte comme les autres que la Pichu observe s’éloigner d’elle. Reverie Metherlence, autrefois considérée comme une véritable amie par l’ensemble des compagnons de Ninj, avait révélé son humanité ce jour-là. Heureusement pour elle, la Voltali de Ninj est encore loin… elle plus que les autres, Reverie n’a pas intérêt à recroiser sa route.

Heureusement, la jeune Pichu est plus modérée. Ou plutôt, pour être tout à fait exacte, elle n’aime pas interférer dans une histoire d’humains. Mais malgré tout, elle assiste à chaque scène, endure chaque instant et garde en mémoire chaque souvenir. Revoir Reverie est un choc pour elle, même une Reverie bien plus âgée que la jeune enfant qui suivait Ninj à travers Erasia.
Figée, la bouche légèrement entrouverte, la Pichu ne pense même plus à suivre du regard celle qui est pourtant à l’origine de son traumatisme. Ce n’est qu’en sentant son précieux œuf orange lui glisser des mains que la souris réussit à sortir de sa torpeur. Dans un reflexe, elle rattrape l’objet avant qu’il ne lui échappe véritablement, évitant ainsi une triste fin à celui qui reposait à l’intérieur. Pourquoi diable est-il redevenu un œuf cet idiot ? Et voilà les injures qui reviennent…

Remise du choc, la Pichu se retourne vers Reverie… mais au lieu de retrouver cette femme qu’elle vient de croiser, c’est un avatar du vent déchainé qui lui fait face. Et en un instant, la blonde se retrouve projetée en arrière par une force aussi impressionnante qu’invisible. Elle observe l’œuf avec inquiétude, puis cette créature qui l’attaque sans aucune raison… et enfin, la souris décide de mettre son honneur de coté l’espace d’un instant.
La métamorphose de son corps ne dure qu’un instant. Ses membres rapetissent, mais semblent également plus solides. Ses oreilles s’allongent, et enfin une longue queue apparait derrière-elle. Queue dont elle peut à présent se servir pour amortir le choc qui va suivre…
La tempête propulse en effet la Pichu évoluée contre une des nombreuses montagnes entourant la scène. A cette vitesse, une humaine s’en serait peut-être sorti avec une côte fêlée… mais l’œuf quand à lui finirait en omelette. Gardant l’objet entre ses bras, elle jette un rapide coup d’œil en arrière pour évaluer la distance… et à la dernière seconde, sa queue se plaque contre la terre, s’enroulant tel un ressort pour encaisser la vitesse du corps. Comment aurait-elle fait avec son ancien corps ? Autrement. Simplement autrement. Elle préfère ne pas y penser… cette évolution, elle ne la veut pas, et elle ne la voudra jamais. Elle n’en a pas besoin. Mais aujourd’hui… elle lui est tombée dessus.


*****

La situation me faisait déjà rire bien avant que Ninj n’ouvre la bouche… mais ce n’est qu’après avoir vu un Ptitard se lancer dans une attaque poing-glace que je mon rire m’échappa, tandis que je me roulais par terre à quelques mètres de la scène. Le clou du spectacle fut la nouvelle chute en arrière de Ninj, effrayé par cette boule inoffensive qui souhaitait l’attaquer.

Puis ce fut le tour d’Asaka de chuter, pour une raison inconnue… enfin, si, avec ma nouvelle forme, je suis capable de ressentir de genre de chose, malgré la distance qui nous sépare de ce changement dans l’air. Mais Ninj, lui, n’en sait absolument rien. C’est donc tout naturellement qu’en se relevant, il s’approche de l’étrangère d’un air intrigué, souhaitant l’aider à se relever.

Un refus, une menace, puis tout s’enchaine. Et tandis qu’Asaka s’éloigne bien accrochée sur sa nouvelle monture, Ninj réalise seulement qui il vient de retrouver.


« Attends… cette façon de parler… cette gamine… ne me dites pas que c’était Asaka ! »

Quel idiot, vraiment… pliée de rire, je trouve tout de même le moyen de poursuivre cet oiseau de malheur en courant. Je me fiche complètement d’Asaka… par contre cette perturbation m’intrigue. Si elle est liée d’une façon ou d’une autre au changement temporel… je dois la protéger ! Je n’ai pas l’intention de redevenir une affreuse Voltali mal-aimée… je me sens tellement mieux ainsi. Et puis, toutes ces sensations, ces nouvelles capacités, ce corps magnifique… non, vraiment… cette fois-ci, les choses ne redeviendront pas comme avant.

Derrière-moi, je sens que Ninj s’est également mis en route. Enfin, à son allure… il ne risque pas de nous rejoindre. Quand à moi, je suis à peine trop lente pour suivre ce sale pigeon… mais je suis tout à fait capable de me rendre seule jusqu’à l’origine de la perturbation. J’y serais bientôt, je le sens…




*****

Un violent éclair vient de frôler la joue de Reverie pour aller s’écraser contre un rocher face à elle. La Raichu est de retour, tenant son œuf orange dans une de ses mains, et elle semble particulièrement énervée. Sa longue queue remue dangereusement derrière-elle, et son bras libre est tendu en direction de Reverie en signe de menace. Enfin, les petites lunettes bleues qu’elle porte habituellement sur son front se retrouvent autour de son cou à cause de la tempête de l’instant d’avant.
Elle ne souhaite pas se battre… mais Reverie a intérêt à se justifier rapidement.
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Message par Reverie Metherlence Ven 23 Déc 2011 - 17:16


La dite Reverie était tombé dans une sorte de coma, trop profondément endormie pour que quoi que ce soit ne puisse la réveiller, même la douleur n'aurait pas raison d'elle. Elle ne pouvait agir sur le monde extérieur, elle ne pouvait pas se défendre ni même intenter une action, elle dormait, dans un rêve inconscient.

— Ne me laisse pas...

Ma main se tend vers lui. Un être rouge, sans contour ni forme que son ombre. Moi l’être bleu, plus précise et détaillé. Tout cela sur un fond blanc. Je me mis à courir après l’humanoïde pourpre.
Ne me laisse pas !
Déjà, ton visage s'efface de ma mémoire et je ne le veux pas !
Ne me laisse pas !
Tu t'éloignes, comme si ton image rétrécissait petit à petit, sortant de mon subconscient comme pour me libérer. Ne comprend tu pas que tu ne feras qu’engendrer plus de douleurs encore ?
Ne me laisse pas !
Je me souviens encore de cette fois ou nous nous baladions sur le bateau de ton chef pirate. Je te tenais la main et tu étais rouge comme un Ecrapince. Tu es resté muet un moment avant d'oser me parler. J'avais oublié mon passé mais tu me rappeler sans cesse que tu étais là pour me protéger. Tu étais le premier être humain à qui j'ai pu faire confiance. Tu es aussi le premier que j'ai aimé. Tu faisais l'idiot et ça me faisait sourire, tu arrivais à te mettre dans des situations gênantes qui me faisait rire aux éclats. Et quand je te regardais durant ces moments d'euphorie, tu ne pouvais pas cacher tes joues devenues plus rouges que le reste de ton visage. Tu étais si gentil et attentionné envers moi.
Ne me laisse pas !
Je me souviens de cette fois ou tu t’es jeté entre moi et une épée qui menaçait de me pourfendre. Je me souviens de ton bras en sang après que tu ais bloqué avec ton crochet. Je me souviens de ton courage et de ta bravoure qui devenait plus grand en ma présence. J'aimais la fierté dont tu t'haranguais en compagnie des autres hommes de main après ce duel pour avoir sauvé la jeune fille. Je me souviens de ton regard reconnaissant et distrait quand je t'ai soigné. Je me souviens t'avoir vu sourire jusqu'aux oreilles quand j'ai déposé un baiser sur ta joue.
Ne me laisse pas !
Je me souviens lorsqu'ils m'ont enlevés. Tu t'étais jeté à leurs poursuite, avait sué sang et eaux durant quelques jours et quelques nuits. Tu avais dormi si peu que lorsque tu m'as retrouvé, tu n'as pu t’empêcher de tomber de fatigue sur moi. Ta tête se trouver au creux de mes seins et, comme une mère aimante, j'écartais les mèches rebelles qui collaient à ton front recouvert de sueur. Nous n'étions pas encore sauf mais je m'en fichais, tu étais venu me chercher, ce que personne à ce jour n'avait jamais encore fait. J'ai remarqué ce jour là à quel point j'étais importante pour toi et à quel point tu l'étais pour moi.
Ne me laisse pas !

Ton image s’efface, tes contours s’effrite, tu es en train de disparaitre alors que je suis en train de me préciser. Je ne peux empêcher mes larmes de couler dans un flot discontinu et de cadences différentes. Je continue pourtant à courir malgré qu'il ne reste de toi plus qu'un point rouge de lumière qui s’effrite, poussière montant au ciel. Je ne remarque que maintenant qu'il ne s'agit plus d'un rêve mais de la réalité.
Je ne cours pas, mais je suis accroupie. Les parcelles de lumière qui finissent de s'échapper de toi, ton essence, s'envolent, elles semblent toute se rejoindre en un point, mais je me fiche bien de cela, je tends mes mains, désespéré, essayant d'attraper ce qui est intangible. Je laisse les larmes dégouliner sur mes joues, l'eau salé de mes yeux piquant lentement ma peau de pèche, mais qu'importe, je suis en train de te perdre, et je ne le veux pas.

— Ne me laisse pas !
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[ Clos ] [Event Dialga] Le temps s'écoule... [Reverie / Asaka / Ninj] Empty Re: [ Clos ] [Event Dialga] Le temps s'écoule... [Reverie / Asaka / Ninj]

Message par Ninj Mar 13 Mar 2012 - 23:14

[J’ai pas mal de choses que je dois placer rapidement pour garder une cohérence avec mes RP actuels, donc je vais devoir clore de mon coté ^^" vous êtes libres de finir de votre coté avec un autre morceau d’horloge. ]

La perturbation a disparu… du moins, j’en ai l’impression. Par ailleurs, une autre énergie semble attirer mes nouveaux dons, à quelques kilomètres de l’endroit où je me trouve. Ne sachant pas encore si je peux me fier à ces nouvelles capacités, je m’y dirige tout en restant sur mes gardes. Ma vie semble enfin s’illuminer, mais ce n’est pas le moment de se laisser aller ! Cette situation est probablement temporaire… et c’est à moi de la rendre éternelle !


*****


J’observe Reverie d’un regard meurtrier, prête à reprendre le combat si cela devenait nécessaire. Je déteste ce corps de rat géant aussi repoussant qu’humiliant, il n’est pas question que les choses restent ainsi. J’ai entendu la voix de Palkia, j’ai ressenti l’appel de l’horloge… je sais où me rendre, et personne, absolument personne ne m’en empêchera.

Après quelques secondes passées à observer Reverie, je finis par comprendre. Elle pleure. Elle ne semble même pas m’avoir remarquée, son corps s’est simplement laissé emporter par ses émotions… la mort d’un être douloureux est toujours difficile. D’ailleurs, je suis bien placée pour la comprendre… et pourtant, aujourd’hui, je ne ressens aucune peine pour elle. Sa vie ne me concerne plus… d’ailleurs, je n’ai plus à rester là. Laissant Reverie pleurer sur la perte de son ami, je m’éloigne silencieusement, sur un mélange d’indifférence et de respect.

A présent, il est temps que les choses rentrent dans l’ordre.

Toujours sous cette affreuse forme de rat, j’arrive finalement sur place. Le rouage d’horloge est là, à mes pieds, prêt à être récupéré par celui ou celle qui décidera de lui donner l’importance qui lui est due. Je dépose l’œuf de mon compagnon de toujours et ramasse enfin l’objet de tous mes malheurs. Immédiatement, il se met à vibrer… il réagit à ma présence, à ma volonté… je sens déjà les effets du maléfice disparaitre. Rends-moi ma jeunesse… rends-moi ma véritable forme… rends-moi ma vie !



*****


Impossible ! L’énergie semble différente… ce que je percevais il y a un instant comme une simple source de magie inactive semble s’être réveillée sous mes yeux. Elle est proche… tellement proche que je peux en sentir les effets sur mon corps. Mes feuilles commencent à se friper, Les poils de mon corps se hérissent, tandis que ma rage renait au fond de mon cœur. Les choses redeviennent normal… le rêve va s’arrêter… je vais tout reperdre… à nouveau…

Non !

Je bondis, folle de rage à l’idée de redevenir le monstre que j’ai toujours été. Je le sens, je le vois… il est là, face à moi ! L’objet rayonne dans les mains de cet inconnu aux traits si familiers. Quelle est cette magie, d’où provient-elle, qui serait capable de la contrôler ainsi ? Peu importe… je me dois d’agir. Je me rue sur mon adversaire, les pattes en avant pour lui arracher des mains l’objet de tous mes désirs. Une attaque, n’importe laquelle… Qu’il souffre, qu’il meurt, que la foudre le transperce de part en part… n’importe quoi qui me permettrait de protéger cet objet lumineux.
C’est avec un grand soulagement que j’observe les petites tiges de mes pattes s’allonger jusqu’à former de véritables lames d’énergie naturelle. Exactement ce qu’il me fallait… libérant ma haine dans un hurlement bestial, je frappe de toutes mes forces le dos de ma cible en lui hurlant de lâcher prise.



*****


Une affreuse douleur dans le dos, un hurlement qui me déchire les tympans et une masse qui me percute au point de me propulser quelques mètres plus loin. C’est ainsi que je me retrouve à terre, abasourdie par ce choc imprévu. Croyant d’abord avoir fait une erreur d’interprétation des paroles du dieu, je me redresse lentement avant de balayer des yeux les environs à la recherche du rouage, le regard rempli d’incompréhension.

Mais contrairement à mes attentes, ce n’est pas un dieu ni un quelconque messager divin qui me fait face à présent, mais une simple Phyllali en colère.
L’une de ses pattes bloque l’objet au sol, si bien que le rouage s’est arrêté de rayonner et est redevenu aussi inerte que l’instant d’avant. Je serre les poings et me mets en position de défense, prête à agir si cette idiote décidait de ne pas me rendre l’objet, ce qui était visiblement son intention… mais avant, il restait une chose à éclaircir.


« Pourquoi ? »

Je profite de cet instant pour mieux l’observer. Et maintenant que j’y réfléchis, cette Phyllali me dit quelque chose… enfin, non, je ne connais aucune Phyllali… mais ce regard… tant de haine, de rage et de désespoir au sein d’un simple regard… serait-ce ?...


*****


Ce rat se relève… mais il ne sait pas encore à qui il a affaire. Prenant un air supérieur, je me place face à lui, une patte bien ancrée sur l’objet mystérieux. La magie a disparu… et je suis toujours celle que je dois être. Affichant un sourire triomphant, je dévisage mon adversaire qui se relève.
Il ne me faut pas longtemps pour comprendre. Ces lunettes bleues autour du cou, cette forme évoluée, et ce manque d’expérience dans tout ce qu’elle entreprend… c’est elle, la Pichu de Ninj. Elle serait finalement revenue auprès d’eux, après tout ce temps sans donner de nouvelles en compagnie de Libegon ? D’ailleurs, où est-il celui-là… j’observe le terrain rocailleux autour de moi, et je le remarque enfin. Un petit œuf à la teinte orangée. Alors c’est ainsi ? La Pichu a vieilli, et le Libegon rajeuni au point de retourner au stade primaire. Amusant tout cela… bref, personne ne devrait se plaindre de cette situation. Le Libegon profitera d’une seconde jeunesse dés son éclosion pour recommencer sa vie remplie d’échecs, tandis que la Pichu peut enfin se battre sans risquer de se ruiner la santé à chaque attaque, quand à moi… moi, je suis devenue une magnifique phyllali ! Alors pourquoi diable quelqu’un voudrait-il que les choses rentrent dans l’ordre ?

Perdue dans mes réflexions, j’ai malencontreusement laissé le temps à l’autre idiote de poser la question en première. Prenant un ton désagréable tout en affirmant ma supériorité sur cette petite insolente, je m’exclame :


« Pourquoi ? Mais parce que c’est ce que nous avons toujours voulu ! Regarde-nous… plus rien ne viendra ruiner notre vie à présent, nos défauts ont disparu ! Mais regarde-toi, il y a deux jours encore tu étais incapable de lancer un éclair sans en subir les conséquences… à présent, tu es libérée de cette fatalité ! »

Voyant que la Pichu insatisfaite après ma réponse, je me mets également en position de combat. Va-t-elle oser se battre contre moi ? Voilà qui serait amusant… j’ai été impressionnée lors de son match d’arène à Fla’Or, certes… mais elle est encore loin de savoir ce qu’est un véritable combat. Peut-être est-il temps de passer à la prochaine leçon ?

« Je te préviens… je ne laisserai pas cet objet s’activer à nouveau. Passe ton chemin. »


*****


Voltali… je la reconnais à présent, malgré ce masque de feuilles. Personne n’aurait autant besoin qu’elle de se débarrasser de son passé… personne ne cèderait aussi facilement à la facilité, tout en sacrifiant des millions d’autres êtres vivants pour satisfaire son propre désir. Un désir aussi infantile qu’aberrant. On ne peut pas changer ce que l’on est… même avec cette façade de grâce et de pureté qui me trouble la vue, c’est une véritable Voltali pleine de haine et d’agressivité que j’observe. Ce n’est pas un rêve que la Voltali est en train de vivre… c’est un cauchemar qui est en train de la consumer petit à petit, en commençant par ses joies, ses espoirs avant de s’attaquer à ce qui lui a permis de survivre jusqu’à aujourd’hui : sa ténacité.
Elle semble déjà folle de rage, alors que le combat n’a pas encore commencé… pour ma part, je lui réponds d’un ton calme. Contrairement à elle, je sais ce que je fais… Contrairement à elle, je suis parfaitement consciente de la situation.


« Je vais te montrer... que tout comme moi pour cette évolution involontaire, ce n’est pas ce que tu désires réellement. »

Mon dos me brule… mais la douleur est supportable. De toute façon, cette attaque en traitre sera la seule que j’essuierai de tout l’affrontement. Je serre le poing, tout en le chargeant d’une bonne dose d’énergie électrique, puis je fonce.


*****


Comment ose-t-elle me parler ainsi ? Je vais lui faire regretter d’avoir croisé ma route. Qu’importe qu’elle soit la Pichu de Ninj ! D’ailleurs, Ninj non plus n’a plus d’importance… tout ce qui compte à présent, c’est que je garde cette forme.
L’autre idiote se rue vers moi sans réfléchir. Je ricane en la voyant faire avant d’engager les hostilités à mon tour. Secouant ma tête de façon régulière, je déchaine une attaque tranch’herbe à son attention. Evidemment, elle n’est pas mauvaise au point de se laisser toucher par cette simple réplique… une fois suffisamment proche, elle bondit, esquivant les feuilles tranchantes tout en se jetant sur moi à pleine vitesse. Je recule de quelques pas, abandonnant ma position initiale pour mieux pouvoir contre-attaquer.
Le rat touche finalement le sol à l’endroit exact où je me trouvais. Une précision redoutable… mais une stratégie inexistante. Sautant sur l’occasion, je me lance en avant, prête à la frapper une nouvelle fois de mes magnifiques lames-feuilles.

Elle bloque. De justesse, cette garce vient d’attraper mes pattes avec ses mains, m’empêchant d’atteindre mon but. Etant donné sa vitesse de réaction, je devine qu’elle avait planifié cela depuis le début… mais qu’importe. Elle n’y connait rien, elle ne sait pas ce dont je suis capable… Reculant légèrement la tête, j’ouvre la gueule tandis qu’un mince rayon d’énergie commence à faire son apparition au fond de ma gorge. Mon feuillage s’illumine, absorbant l’énergie lumineuse de l’astre brillant haut dans le ciel, tandis que je m’apprête à la relâcher brutalement sur mon adversaire… mais une fois encore, la Pichu semble m’avoir devancée.
Une goutte, une deuxième, encore une… le soleil se cache derrière un épais manteau gris, tandis qu’une forte pluie commence à s’abattre sur les montagnes de Terros. Ce changement de climat soudain n’a rien d’une coïncidence… je foudroie mon adversaire du regard, folle de rage en découvrant un sourire sadique sur ses lèvres…
Comprenant que mon attaque n’aboutirait pas suffisamment rapidement, je l’interromps et me lance dans une nouvelle attaque tranch’herbe. Je recule à nouveau la tête, prête à relancer mes feuilles tranchantes à bout portant… mais cette fois encore, le rat me devance. Sa queue s’est enroulée autour de mon cou, tandis que son extrémité en forme d’éclair me maintient la tête en arrière, m’empêchant de terminer mon geste.
Tu m’as eu, à nouveau… mais ce n’est pas en m’immobilisant que tu auras le dessus. Jamais personne n’a osé m’immobiliser, et je ne te donnerai certainement pas le plaisir d’être la première à le faire !
Tu vas subir ce que tous les autres avant toi ont subi… tu vas comprendre à quel point je suis dangereuse…
Je sens l’énergie de la haine monter en moi… je sens toute cette force prête à être déversée, comme lors de chacun de mes combats… il ne me reste plus qu’à l’expulser… maintenant !


« DISPARAIS ! »


*****


… … …
Tu hurles… et pourtant, tu commences à comprendre, non ? Je te maintiens parfaitement immobile, je pourrais t’étrangler d’un simple geste… pourquoi cherches-tu à te débattre ? Penses-tu que ce parfum agréable que tu viens de relâcher te donnera la victoire ? Je souris en observant ton visage se déformer par la crainte. Tu trembles, tu te débats, tu cherches à fuir… mais je te tiens entre mes griffes. Maintenant… permets-moi de te montrer ce que tu souhaitais réellement faire lorsque tu as relâché ce nuage d’air vivifiant. Permets-moi de te montrer ce que je ressens chaque jour qui passe… permets-moi de te montrer un aperçu de ce que je suis capable de supporter…

Mon corps humide se met à rayonner. Je fixe mon adversaire du regard, j’observe sa peur, son désespoir, sa souffrance… et enfin, je relâche cette puissante énergie électrique qui parcours l’ensemble de mon corps. En un instant, la foudre traverse ma queue comme un fil conducteur avant de se propager dans l’ensemble du corps de ma proie. Tu hurles… non plus de rage, mais de douleur. Et pourtant, ça ne fait que commencer… je te libère, projetant ton corps blessé un peu plus loin dans les airs. Mais ton répit est de courte durée. Du bout de mes bras, j’appelle la foudre à tomber. La zébrure brillante traverse les cieux, passant des nuages à la terre en un instant, traversant ton corps comme une vulgaire goutte de pluie parmi tant d’autres.
Tu hurles de plus belle en me suppliant d’arrêter… alors quoi ? Est-ce déjà trop pour toi, la renarde électrique qui avait autrefois massacré des équipes entières de cette façon ? Non… c’est trop peu, admire donc tout ce que tu abandonnes en renonçant à ta véritable forme…



*****


Mon corps brule… la moindre petite fibre qui compose mon être vibre de douleur tandis que la foudre traverse mon corps. Comment cela peut-il être aussi douloureux ? Toute ma vie, je l’ai passée à me ruer dans l’énergie électrique des autres, voyant le moindre éclair comme une source de vie… Pourquoi est-ce désormais si douloureux ?
A peine ai-je touché le sol que la Raichu remet ça, chargeant mon pauvre corps endoloris à une telle vitesse que son corps semble être entièrement composé de cette énergie infernale. Je me sens à nouveau traversée par sa foudre, tandis que mon corps se retrouve projeté sur plusieurs mètres.

Je souffre… pitié, arrête… pitié… je n’en peux plus, je ne veux plus souffrir…

Elle semble avoir entendu mes prières silencieuses… mon corps s’immobilise sur le sol après quelques roulés-boulés, et enfin je peux souffler quelques secondes. Ma respiration est haletante, l’ensemble de mon corps me brule… et je suis incapable de faire le moindre geste, complètement paralysée par l’électricité de mon adversaire.
J’entrouvre les yeux, inquiète à l’idée de subir une nouvelle attaque. Et il se trouve que ma crainte est justifiée… face à moi, la Raichu vient de projeter une immense boule de foudre dans ma direction à l’aide de sa queue. Je dois bouger… je dois l’éviter… je dois fuir ! Mais pourquoi ce corps ne répond-il pas ? Pourquoi suis-je aussi lente ? Pourquoi tout cela est-il aussi douloureux ? Je ne comprends pas… je ne comprends plus ! Ce corps devait être parfait, absolument parfait ! C’était ma vie, ma vraie vie ! Celle que je n’ai pas pu vivre, celle qui m’a été arrachée… pourquoi n’est-elle pas… comme dans mes rêves ?...



*****


Une fois encore, mon attaque atteint sa cible sans aucune difficulté. Cette pauvre Voltali semble complètement dépassée… petit à petit, elle réalise la folie de son rêve. Je m’approche lentement de son corps meurtri, prête à relancer une nouvelle attaque si, par pur hasard, elle est encore capable de se battre. Mais visiblement, son corps est si douloureux qu’elle est tout juste capable de soulever ses paupières. Elle m’observe dans les yeux, m’offrant un spectacle pitoyable dont je me réjouis. Elle me supplie du regard… tu voudrais que j’abrège tes souffrances, quitte à ce que je t’achève ? Ne serait-ce pas trop simple si les choses étaient ainsi ? Essaye donc de vivre avec cette brûlure en toi, avec ce souvenir de ce que j’endure à chaque combat. Toute ma vie, j’ai été dans le même état que toi aujourd’hui… ai-je supplié mon adversaire de m’achever ? Jamais. Au contraire… je me suis jurée de le surmonter.

Alors que je m’apprête à relever le visage de ma victime à l’aide de ma queue pour poursuivre mon humiliation, un jet de flamme traverse le champ de bataille pour me séparer de mon adversaire. D’abord surprise par la puissance ridicule de cette attaque, je me tourne ensuite son origine.

Un Caninos. Un très jeune Caninos. Je le reconnais immédiatement… de toute façon, avec Voltali sur place, ça ne peut être que lui. Il n’a aucune chance, il en est parfaitement conscient… et pourtant, aussi fidèle à lui-même qu’à ses amis, il est venu prêter main forte à la Voltali en la sentant en danger. D’un air provocateur, il ramasse l’objet métallique tant convoité et fait mine de s’échapper, persuadé que je laisserai mon adversaire pour me préoccuper de la raison première de ma venue. Bien pensé. Malheureusement… trop lent.

La foudre traverse une nouvelle fois les cieux avant de s’abattre sous le nez du pauvre Caninos. Complètement paniqué, le chiot se retrouve à courir dans tous les sens, à la recherche d’une sortie dans ce labyrinthe de foudre… malheureusement pour lui, il n’y en a pas. La cage-éclair se referme sur sa cible, lui arrachant un cri de douleur tout en lui faisant lâcher le rouage. Complètement paralysé, le chiot ne peut qu’assister impuissant à ma victoire. Néanmoins, par respect pour son courage, j’en termine là avec mon adversaire d’origine pour reporter mon attention sur le rouage. Je ramasse l’objet, et à nouveau, il se met à briller. Désolé Voltali… mais ton rêve s’achève ici.


« Arrête tout de suite, ou tu ne le reverras jamais ! »

Surprise, je me retourne. Et pour la première fois depuis le début de ce combat, mon regard se durcit. Cette garce s’est relevée… sans doute a-t-elle réussi à se soigner suffisamment par synthèse pour pouvoir marcher pendant que j’avais le dos tourné. Et à présent, elle tient l’œuf orange en otage entre ses lames-feuilles. Ma grimace doit la faire sourire… pour la première fois aujourd’hui, elle a réussi à me devancer. Penses-tu vraiment que ce sera suffisant ? Crois-moi, ça, tu vas le regretter.

Sans chercher à négocier, je lève rapidement les bras au ciel avant de les rabattre dans la direction de ma cible. Comprenant mon intention, la Phyllali entame un geste pour mettre à exécution ses menaces, ce qui ne fait que renforcer ma hargne. Heureusement, entre la patte d’une phyllali et la foudre elle-même… aucune question ne se pose concernant le plus rapide des deux.
La foudre traverse une nouvelle fois mon adversaire de part en part. Sa lame d’énergie disparait, tandis que son corps s’effondre sur le sol, encore tremblant sous le choc. Pour ma part, je m’approche d’elle, furieuse, avant de déclamer :


« Alors tu l’aurais fait ? Si je t’en avais laissé le temps, tu aurais brisé cet œuf ? Malgré ces années passées ensembles, tu aurais tué ton compagnon sans le moindre remord, simplement pour une forme dont tu connais à présent tous les défauts ?... Il fut un temps, j’avais énormément de respect pour toi. Mais à présent, tu m’inspires le même dégout que l’ensemble de ces êtres que tu exècres. Je comptais simplement faire ce que j’avais à faire et repartir… mais puisque tu insistes, j’ai une dernière chose à régler. »

Je ne voulais pas en venir à de telles extrémités… surtout que lui n’a rien demandé… j’aimerais m’excuser auprès de lui… et auprès de Ninj également… Toutefois, les remords ne m’empêcheront pas d’agir. J’éloigne l’œuf de la Voltali et me dirige à nouveau vers le Caninos. J’attrape ma nouvelle proie entre mes mains et la balance derrière-moi, à quelques mètres de la Phyllali. Il est si faible… c’est pitoyable. Je lève la main… Et à nouveau, la foudre descend frapper la terre, traversant par la même occasion le corps chétif de notre compagnon à quatre pattes.


*****


Pourquoi ? Pourquoi s’acharner sur ce pauvre Caninos ? Il n’a rien à voir avec cette histoire, il est seulement venu m’aider… et encore, je suis sûre qu’il l’a fait uniquement pour Ninj, pas pour moi ! J’ai vu son regard dégouté en me fixant… j’ai vu qu’il ne m’aimait plus, j’ai senti son désespoir en me regardant ! Il n’a réagi ainsi que par fidélité, et par respect pour notre dresseur, alors pourquoi le tortures-tu ?

Je reste sans réponse, tandis que tu attrapes de nouveau son corps avec ta queue, avant de le balancer dans les airs comme un vulgaire jouet. Tu crées une nouvelle boule de foudre que tu envoies sur ta proie en plein vol… tu sembles t’amuser, tu joues avec lui… Arrête… je t’hurle d’arrêter, je t’en supplie, ait pitié de lui ! J’ai beau m’excuser des dizaines de fois, te supplier à haute voix, malgré les brulures qui me torturent également, tu ne m’écoutes pas ! POURQUOI ?
Le pauvre cabot hurle de douleur… et moi, je hurle en écho à chacune de tes attaques. Il n’est pas comme nous… il n’est pas capable de supporter un tel traitement ! Il n’est que le pauvre Caninos de Ninj, celui qui est toujours prêt à aider, celui qui vient toujours lorsque l’on a besoin de lui, et qui fera toujours des erreurs au moment où l’on s’y attend le moins… il est l’exact opposé de ce que je suis, alors laisse-le ! C’est moi que tu haïs, c’est moi qui te dégoute ! Fais cesser ces éclairs… fais cesser ces hurlements, pitié !
Le corps de mon ami tombe inerte à coté de moi. Tombé dans l’inconscience, il ne crie plus… il souffre, je le sens… son corps respire avec difficulté, il n’en supportera pas plus… Je te hurle toujours d’arrêter, mais rien n’y fait… tu t’avances, prête à achever ta proie comme une vulgaire fourmi. Je me débats avec mon corps, j’essaye de bouger, de ramper pour le protéger de tout mon corps comme il l’aurait fait pour moi… pourquoi… pourquoi ai-je été aussi stupide, pourquoi me suis-je lancée dans cette quête idiote de seconde vie ? Ma folie ne me coutera pas la vie… elle m’enlèvera l’un des seuls êtres qui sont encore capables de croire en moi sur cette terre.
Tu lèves ta queue dans les airs à la verticale au dessus de lui. Je te regarde faire, terrifiée à l’idée de ce qui va se passer. Je voudrais hurler à nouveau, mais à présent, je suis complètement tétaniser. Ton visage m’inspire une folie aussi poussée que la mienne… tu vas le faire, je le sais… Ta queue remue dangereusement au dessus de son corps… tu m’observes d’un air sadique, puis tu replonges ton regard sur ta proie. Une dernière seconde. Je ne peux rien faire… je ne veux pas, pitié, NON !

La queue du rat descend en un instant, jusqu’à ce que les parties pointues de l’éclair à son extrémité ne touchent le sol de part et d’autre du cou du jeune chiot.


*****************************************************

Ce n’est plus un Caninos que j’ai devant moi, mais mon frère, un aquali. Je ne suis plus une Phyllali, mais une très jeune Evoli tétanisée par la peur. La pluie martèle toujours mon corps… mais à présent, mes larmes la rejoignent. Son corps tacheté de sang ne bouge plus. Au loin, je peux voir un Machopeur repartir d’un air satisfait, et enfin je comprends. J’observe les environs… la pierre foudre n’est pas là. Elle n’a jamais été là, et en effet… rien ne m’a permis de sauver mon frère ce jour-là. C’est ainsi… j’ai choisi ma vie… j’ai choisi mon avenir… j’ai décidé de suivre mon rêve quitte à le sacrifier, lui qui n’avait rien demandé d’autre que de me voir vivre.
Je pleure… et pourtant, tout est de ma faute. Si je n’avais pas été si égoïste, j’aurais pu l’aider, j’aurais pu le sauver… A présent, il est trop tard. Je deviendrai une magnifique Phyllali, je vivrai peut-être heureuse quelques temps avec Lisa lorsqu’elle reviendra… mais jusqu’au dernier jour, je porterai le fardeau de l’avoir abandonné. Je lui ai volé sa vie… c’est moi qui l’ai tué…


*****************************************************

Mes larmes coulent comme elles n’avaient plus coulées depuis bien longtemps… Je vois bien que la souris n’a pas éraflé le moindre poil du Caninos avec sa dernière attaque… je vois bien qu’il respire toujours… et pourtant, j’ai l’impression de l’avoir achevé. Je suis devenu un monstre… où est passée la jeune Evoli prête à sacrifier tous ses rêves pour sauver son frère ? Ou est passée la renarde survoltée toujours prête à se lancer dans l’affrontement pour défendre les siens ? A force de haïr les humains… je suis devenue comme eux…

La Pichu s’éloigne, à nouveau. Elle reprend le rouage entre ses mains et termine enfin ce que je n’aurais jamais du interrompre. Je ne bouge plus… je n’ose même plus la regarder, honteuse et tremblante de douleur… je sens mon corps reprendre sa forme originelle tandis qu’à mes cotés, mon ami redevient également ce magnifique Arcanin sur lequel Ninj compte tant… j’entends également des ailes battre, signe que le Libegon est de retour… puis plus rien… ils sont partis.
Je ferme les yeux, hurle à nouveau, et me jette dans la fourrure de l’Arcanin pour le supplier de me pardonner.


« Pardonne-moi… pardonnez-moi tous… »
Ninj
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