[ Clos ] [Mission] Au feu ! (Groupe 1 : Huyana, Miku, Eeva et Ren)

[Eeva Slanzar]

[Bon, je vous rappelle que nous sommes nombreux et donc, divisés en deux groupes. Nous allons donc procéder comme suis, nous arrivons, et nous passons "directement" au moment où nous nous séparons en deux groupes. Je vais personnellement privilégier des post courts vu notre nombre les autres feront de même de leur côté.]

Les missions s’enchainaient… Après Loukaï, Eeva était en route pour Terros. Que pouvait ainsi motiver la rousse pour porter –pour ainsi dire- secours à autrui ? Pas de noble, ni de caractère philanthrope en réveil, elle s’était découvert un intérêt à avoir de temps en temps, un petit travail de mercenaire, qui ne rapportait pas ou si peu. Mais ce n’était pas la récompense qui l’intéressait, mais plutôt l’aventure, si on pouvait appeler cela ainsi. Il y avait quelques jours qu’elle avait découvert une note, une requête dans la forêt de l’île de terros. Un feu s’était déclaré et personne n’arrivait à l’éteindre. Elémentaliste de l’eau et Championne  des Glaces, elle s’était laissé dire que cela serait plutôt simple pour quelqu’un comme elle et c’est pourquoi elle était maintenant là. Le fort vent poussa le bateau jusqu’au port où il accosta et la rousse se dirigea sans plus attendre vers la milice qui devait s’impatienter de trouver du renfort.

C’était étrange pourtant, un feu ne se déclarait pas aussi facilement et Terros était réputé pour ses pluies fréquentes… La sécheresse était sans doute tombée d’un coup. Arrivant sur place, Eeva salua le chef de la milice. Plusieurs personnes arrivèrent et a vrai dire, il y avait finalement pas mal de monde ! Assez jeune pour la plupart et visiblement de toutes origines à ce que put comprendre Eeva. Les autres étaient des jeunes, voir des gamins, elle put donc voir une fille aux longs cheveux d’une couleur surprenante, une petite blonde survoltée et au passage, Coud, qu’elle reconnut pour l’avoir rencontré sur la banquise quelques temps plus tôt… Le monde pouvait être si petit… Ils étaient en tout et pour tout sept personnes et la milice, un peu surprise de trouver un groupe aussi hétérogène finissait d’organiser la chose : ils seraient séparés en deux groupes. D’un côté un groupe de fille dont elle faisait partie et de l’autre, les deux seuls garçon avec la petite blonde survoltée. Ce qui ne serait pas pour lui déplaire.

Il faisait chaud, très chaud, mais le vent rendait la température supportable. Lorsqu’ils arrivèrent dans la forêt, ou du moins ce qu’il en restait, ce n’était que cendre et flamme. Une énorme lueur rouge dévorait les arbres et c’est à cela qu’ils allaient devoir s’attaquer…

[Reverie Metherlence]

[HRP : Pour ma part, je suis obligé de commencer directement dans la forêt sans voir personne, je ne peux décemment pas rencontrer Coud de visu, cela n'est pas prévu avant un petit temps. Je pense que tout le monde comprendra pourquoi je ne peux pas faire pareil que tout le monde]

— A l'aide...

Une jeune fille à la chevelure indigo c'était enfoncé en journée dans la forêt. Elle venait de faire l'acquisition d'un nouvel objet et avait fait une nouvelle rencontre. Cependant, la journée avait défilé à une vitesse monstre et les demoiselles avaient du se séparer, chacune ayant pour but de partir l'une l'autre dans une direction différente. Ren comptait faire le chemin inverse et repartir de la côte à dos d'Airmure, cependant, quelques évènements imprévus survinrent. Déjà ! Iguma n’arrêtait pas de se plaindre, lâchant de petites exclamations apeurées. Ne comprenant pas son tout jeune Pokémon, la demoiselle le prit dans ses bras afin de l'apaiser mais rien n'y fit. En même temps, ce n'est pas comme si c'était un nourrisson. Ses glapissements se turent quand il enfonça sa main dans sa bouche baveuse, recouvrant son poil d'une substance gluante et visqueuse. Sasubachi se tenait le long du bâton fraichement reçu de la jeune fille, comme si elle se trouvait sur une branche.
Reverie marcha un bout de temps, se demandant parfois si elle ne s'était pas perdue. Ici, tous les arbres se ressemblaient, il était facile de se perdre, même pour un guide.

Alors que la demoiselle s'inquiétait de plus en plus en se demandant si elle ne s'était pas réellement perdue, une odeur de brûlé monta à ses narines. Un renard serait-il passé par là ? Alors qu'elle se demandait si ce genre de bestioles vivait dans le coin, elle vit un soudain brouillard blanc et épais envahir les bois, emmenant avec lui cette odeur acre de bois calciné. Il devenait encore plus difficile de se repérer ainsi, et la jeune fille pouvait tourner en rond ainsi. Le seul moyen de s'en sortir, c'était faire appel à son intellect. Voyons ! Pour être sûr de ne pas revenir sur ses pas, elle devait fixer un arbre afin de l'y rejoindre puis, une fois arrivé au point d’arriver précaire, elle devait en fixer un autre et continuer ainsi de suite, toujours devant elle. Et bien ! Autant avancer !
Déjà, faire attention ou on pose le pied, avec cette boue et tout ces immondices. D'ailleurs, il faut remarquer que la demoiselle n'avait pas posé son bâton d'argent une seule fois. Elle venait de l'avoir, pas question de le salir, surtout si en plus cela sert d'instrument de musique et de dressage.
Mais qu'est-ce que c'est que tout cette fumée ? Voilà qu'elle commençait à suffoquer légèrement, toussant à cause d'une gorge irritée et s’essuyant des débuts de larmes à cause d'yeux piqués à vifs. Bon ! Puisque c'est ainsi !

Le brouillard autour d'elle sembla tourbillonner tout autour d'elle, formant de long serpent de fumée blanche opaque. Bientôt, une sphère recouverte de volute blanche semblable à du coton entoura la demoiselle, libérant un espace d'air bien plus respirable. Mais même ainsi elle n'y voyait rien. Bon ! Si le temps se la jouait de cette façon, elle réagirait tout aussi violemment.

Elle aurait très bien pu le faire sans, mais elle n'avait pas acheté ce bâton de la taille d'un homme adulte pour rien, n'est-ce pas ?
Elle souleva donc la pointe de son arme, réajustant son fichu sur sa tête –il faut bien qu'elle se protège le corps de la pluie non ?– et faisant bien attention que son manteau de toile ne glissait pas, elle releva son bras lentement, élevant la base en pointe de ce bâton d'argent.
L'objet, en lui même, est une longue tige de métal d'un même métal. Son centre est parcouru par un conduit vide qui suit la continuité de l'arme. Sur la surface arrondie de l'arme est creusé ci et là des trous menant à cette cavité, creux biseauté un peu partout, comme si le forgeron c'était masqué les yeux pour percer de tel interstices un peu partout sur l'objet. Il s'agissait en réalité d'une flute dont la continuité inégale des orifices était rejointe par des canaux profondément taillé dans le métal même. Ces chemins formaient des arabesques de toutes sortes et partait un peu dans tous les sens, là encore, c'est à se demander si celui qui avait crée cet orfèvre était bien sobre. Le tout était à son tour ciselé de bronze, et là encore inégalement répartis. En fait, à première vu, il s'agissait d'un beau bâton. Mais il suffisait de voir cette arme dans la main d'un Nalcien pour comprendre son utilité.

Reverie fit parcourir de mince filet d'air autour de sa main qui empoignait le long manche. Les courants prirent la route des ciselures, suivant leurs chemins tortueux et abracadabrantesques, deux solutions s'offrant à eux une fois arrivé à terme. Soit ils ne rencontraient aucun obstacle et finissait leurs course au bout du bâton afin de se voir amplifier par la puissance de la pression qu'avait subis le vent dans les fines lignes dessiné du bâton. Soit, le flot de vent avait suivis la trace qui se trouvait être connecter à un trou et se voyait s'infiltrer à l'intérieur, se mêlant à tous les autres afin de produire un son de flute mélodieux.
Le Teddiursa se boucha les oreilles aussi vite qu'il le put, comme s'il venait de recevoir un son insupportable.
La création de son crée aussi de multiples ultrasons, ce que savait Ren, mais elle ne savait pas lesquelles ni de quelles sortes. Elle remarqua le mal de son Pokémon et le rappela presque aussitôt, ayant par ailleurs remis dans sa ball son vers toxique avant d'entrer dans la fumée. Tout le monde sait que la fumée tue les chenilles, ou du moins les met au plus mal.
La demoiselle abattit son Bâton-Siffleur comme une épée, d'un coup droit et tranchant. Une impulsion venteuse s'échappa en face d'elle et traça un chemin à travers la fumée qui fuyait comme si le diable avait était à leurs trousse la lame de vent.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas usé le vent pour trancher, ne serait-ce que l'air. C'était quand la dernière fois ? Durant la guerre non ? Bah ! Elle avait déjà invoqué des petites tornades et des grands vents, elle avait aussi –accessoirement– débité des bibliothèques avec ses fameuses serpes de vent aussi tranchante que des lames de rasoir. Ne jamais croire que le vent n'est pas capable de découper quoi que ce soit. C'est peut-être même l’élément qui peut découper la plus de chose si bien utilisé. Bon ! Ce n'était pas suffisant. Cependant, en l'état actuel des choses, elle ne pouvait pas faire un coup circulaire. Les arbres bien trop proches l’empêchaient de faire cela.
Elle prit donc l'arme à deux mains et frappa la base sur le sol, provoquant la fuite du gaz tout autour d'elle, comme si cette fumée d'un blanc opaque la craignait. La zone devenait un peu plus visible déjà. Un peu trop même. Voilà qu'il y avait de soudaine lumière en face d'elle, tranchant la forêt en deux parties. Le côté sains de sa part et celui rongé par les flammes en face d'elle. Mais pourquoi cette ligne de feu avançait et brûlait alors qu'il avait plus ce matin ? Le sol avait-il si mal absorbé l'humidité pour brûler si bien ? Non ! Le feu n'avançait clairement pas vite, il devait d'abord faire sécher les frondaisons, c'était une bonne chose en soit de savoir que les épines de pin et les vignes sauvage, sans oublier les ronces, ralentissait l'avancement du feu, mais quoi qu'il en soit, cela ne le stoppait pas. Il valait mieux trouver un moyen de l'éteindre, et vite. Elle se tapa le front et se fit une remarque. Qu'elle était trop bête d'avoir gardé un Pokémon eau sans attaque eau et d'avoir laissé l'autre bien plus apte à la situation en pension. Décidément. Bon ! Cela ne sert à rien d'utiliser le vent contre le feu, cela pourrait l'aviver, alors tant pis, il fallait prendre une branche humide et taper sur le démon incandescent. Mais pourquoi tenter d'éteindre un brasier seul ? Parce qu'une forêt est une zone pleine de vie et ne rien faire déchirerais le cœur de la jeune fille.

Elle ne perdit pas son temps. Elle se mit à chercher de quoi taper sur les flammes et finis par trouver une branche assez solide pour ne pas qu'elle casse lorsqu'elle assénerait des coups sur les arbrisseaux qui criaient de douleur à cause du feu qui léchait leurs corps. Combien de créature son déjà morte par ce brasier ? Elle n'osait pas y penser, il ne valait mieux pas en fait.
Dans un flash lumineux, Paris apparus.

— Tu va brûler ! Rentre dans ta Pokéball ! Je ne veux pas te perdre !

L'oiseau à l'armure d'acier resta un court instant sans comprendre puis se rapprocha de la zone de vive chaleur. L'animal se mit à gratter le sol et à envoyer de la terre humide, de la boue et autre sable sur les flammes. Ce n'était pas une trop mauvaise idée, cela était tout aussi efficace que ça branche. Coud et Pendal firent à leurs tours leurs apparitions. Ren n’eut pas le temps de les réprimander ou même de les supplier, ils venaient de passer à l'action avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit. Le feu est autant physique que psychique, comme chaque chose en ce monde. Une pierre à son côté physique très robuste, difficile à briser, mais du côté psychique, une simple pensé peu l'ébranler de l'intérieur et la faire imploser. C'est ce que faisait en quelque sorte les deux bestiaux, alliant leurs pouvoirs psychique afin d'éteindre le feu par la pensée. Il fallait chopper le feu conducteur et le débrancher en somme. Il fallait refroidir ses flammes, les rendre glaciales au point de les faire disparaitre. Cependant, bien qu'une flamme à un physique assez spécial, faible mais impalpable n'ayant que peu d'ennemi, son psychique reste fort. Cela peut paraitre compliqué pour un humain, Ren ne comprenait pas grand chose à cela, elle savait qu'il existait un monde des esprits et c'est tout, elle ne cherchait pas à aller plus loin pour le comprendre. En somme, cela ne se voyait peut-être pas, mais le feu avait déjà du mal à reprendre là ou frappait la dresseuse et sa volaille géante. Mais seul, ils n'y arriveraient jamais, c'était peine perdu. Elle transpirait déjà à grosses gouttes, ce qu'elle pouvait détester cette sensation de vêtement collé au corps par la sueur. Elle voyait les flammes et ce brasier sans fin, perdant peu à peu son courage.

— A l'aide...

[Miku Hatsune]

« C'est d'abord en luttant seul que l'on devient capable de comprendre. »

Cela faisait peut-être plusieurs semaines que Miku avait été séparée de son sauveur. Elle avait fui Hugo, la froide cité d'Arkan et leur agresseur. Mais ce qu'elle n'avait pu laisser derrière elle, c'étaient bel et bien sa peur panique de blesser à nouveau, et son pouvoir, oui, son satané pouvoir bizarre qui lui permettait d'appeler les vents pour lui venir en aide. Après avoir quitté la capitale du pays de l'Eau, elle avait rencontré, lors de sa course effrenée, une jeune femme d'abord effrayée par son apparence pour le moins étrange. Des cheveux bleus...une sorcière ? Par chance, l'apparence de Miku, ainsi que sa faiblesse, l'avaient sauvée : en effet, épuisée, elle avait perdu connaissance aux pieds de l'étrangère, qui avait considéré qu'une fille aussi fragile et mignonne ne pouvait décemment pas être mauvaise. Elle avait pris soin d'elle pendant près d'une journée et, à la tombée de la nuit, avait expliqué à Miku qu'il fallait absolument qu'elle commence par cacher ses Pokémon, en particulier son Kokiyas doré. Miku lui avait raconté son histoire, du mieux qu'elle le pouvait, étant donné ses difficultés d'élocution, et avait d'abord refusé d'enfermer ses Pokémon dans des capsules bizarres qui les empêcheraient de voir les merveilles de ce monde qu'elle découvrait.

Mais elle avait fini par comprendre que c'était pour leur bien.

Le lendemain, la jeune femme avait conduit Miku à un petit embarcadère, où elle se sépara d'elle. Elle avait une mission à accomplir à Comodo, et ce n'était pas la porte à côté. En se demandant bien ce que pouvait être une « mission », elle réussit néanmoins à se faire offrir le prix de la traversée pour rejoindre I'maï par un homme d'une quarantaine d'années qui vivait dans la seule ville de l'île de Terros. Après quelques jours, ils arrivèrent sur l'île, et l'inconnu conduisit Miku jusqu'à la ville, puis lui conseilla de trouver un travail assez rapidement si elle voulait manger. Complètement perdue, la jeune fille avait eu du mal à tout saisir, mais son protecteur lui avait offert gîte et couvert pendant trois jours, le temps qu'elle sillonne I'maï pour être embauchée. Chaleureux, les habitants avaient tenté de l'aider, et l'avaient finalement orientée vers une boutique d'herbes médicinales. Elle avait appris, avec le couple de gérants, assez âgés d'ailleurs, les bases de la pharmacopée végétale, et avait ensuite été cueillir des herbes pour eux. C'était un travail au demeurant assez calme, à l'image de la seule ville de l'île, et Miku s'en satisfaisait tout à fait. Ayant fait acquisition d'un coutelas, non sans répugnance, elle avait fini par aimer cet outil qui lui permettait d'aider le couple désormais trop vieux pour aller crapahuter dans la forêt. Bien sûr, elle s'était fait de nombreuses blessures, au début, mais elle avait fini par devenir habile dans l'art de la cueillette.

Il lui arrivait cependant parfois de s'asseoir seule dans une ruelle, morose, et de repenser à Hugo et à ce qui était arrivé à Arkan. Elle se demandait pourquoi elle s'était enfuie de la sorte, et elle s'en voulait de n'avoir pu le remercier. Sans lui, elle serait morte, déjà. Bien qu'elle sache au fond d'elle qu'avant lui, quelqu'un d'autre l'avait sauvée, dans un endroit très, très froid, elle lui devait énormément, et elle songeait à repartir un jour pour partir à sa recherche. Elle voulait gagner suffisamment d'argent et devenir assez forte pour pouvoir quitter I'maï et le rejoindre. Elle avait deux Pokémon, qu'elle apprenait à mieux protéger de jour en jour, un travail agréable, et elle savait même se servir de certaines plantes pour soigner des plaies bénignes. Elle avait une arme dont elle ne se servirait sans doute jamais pour blesser quelqu'un, mais qui « dissuadait », selon les gérants de la boutique. Mais elle ne se sentait pas encore tout à fait prête à partir. Elle était certes plus forte qu'à son réveil dans l'Erasia médiéval, mais elle demeurait fragile.

Ce fut un rassemblement sur les marches de la place centrale d'Imaï qui la décida à se lancer dans une entreprise plus périlleuse, et de loin, que la cueillette de plantes. Des gens criaient et manifestaient leur affolement par de grands gestes désordonnés. En se rapprochant un peu plus, Miku put entendre les informations essentielles, à savoir qu'il y avait un feu énorme qui dévorait sa forêt. C'était un jour de congé pour elle, voilà pourquoi elle ne s'en était pas aperçue plus tôt. Terrifiée à l'idée que son lieu de prédilection allait être détruit, elle passa d'abord la journée à déambuler dans la ville, ne sachant que faire. Nebula, perchée sur son épaule, ne savait comment l'aider à se décider, comprenant l'hésitation qui la tiraillait douloureusement. Elle retourna donc à la boutique à la tombée de la nuit sans avoir pris sa décision. Elle surprit alors une conversation entre les gérants, qui désespéraient à l'idée de voir leur commerce ruiné par ce gigantesque incendie.

Le lendemain matin, Miku quitta la boutique à l'aube et se rendit sur la place centrale. Là, elle trouva, comme elle s'y attendait, une petite troupe assemblée en bon ordre, mais assez hétérogène. Le chef de la milice invita Miku à avancer pour se joindre à eux et la plaça dans le groupe qui comptait une femme rousse et une fille plus jeune accompagnée d'un petit putois. Un peu hésitante, Miku décida néanmoins de paraître la plus déterminée possible et, après avoir salué ses camarades, leur emboîta le pas pour se diriger vers la forêt.

Une langue de feu léchait effectivement les arbres qui se tordaient de douleur dans de sinistres crépitements. Devant ce spectacle, Miku eut la sensation de recevoir un coup de poing en plein ventre. C'était là où elle travaillait, où elle passait la majeure partie de son temps, avec ses deux Pokémon...elle ne pouvait pas...laisser faire ça...

« Et la métamorphose commença. »


Elle s'avança d'un pas déterminé vers le monstre qu'ils allaient devoir abattre. Elle libéra ensuite Nebula et Murex, qui regardèrent en silence le feu prendre possession, lentement en apparence, mais très rapidement, lorsqu'on s'approchait de près, de l'environnement végétal. Puis, ils se tournèrent vers leur amie, attendant une parole de sa part.

« Nebula, Murex...il faut sauver cet endroit. C'est là que nous travaillons...et si la forêt disparaît, Oji-san et Oba-san seront tristes. Ils ne pourront plus vendre leurs herbes médicinales. Alors...je compte sur vous. »

Les progrès de Miku en matière d'élocution étaient flagrants. Elle parlait à présent quasiment comme une personne normale, à force de vivre avec les gens. Mais elle avait également progressé sur le plan mental. Elle avait encore beaucoup de chemin à faire. Mais le premier pas, le plus difficile, avait été accompli. Il ne restait qu'à continuer à marcher. Encore et encore.

[Huyana Imala]

Ils avaient du quitter l’Île de la Demi Lune au plus vite. Éric avait reçu un message urgent par Roucoup que leur installation était au centre d’un des plus gros feu jamais connu à Terros. Huyana avait immédiatement ressentie le besoin d’aller donner de son aide, même si elle appréciait beaucoup de vivre ainsi parmi les Pokémon Poisons. La femme Ombre qu’elle avait rencontrée dans son court séjour, prénommer Amanda, était trop vieille pour se relancer ainsi dans l’aventure. Elle prêta donc ses deux Sharpedo jumeaux, qui allaient les amener à l’autre Île en un rien de temps. La jeune femme la remercia une autre fois pour l'oeuf étrange qu'elle lui avait offert, lui disant que le Pokémon à l'intérieur lui servirait beaucoup. Huyana rangea ses Pokémon dans ses Pokéball d’on son nouvel ami Sourire, qui semblait être très excité à l’idée de pouvoir participer, et monta pour la première fois sur un Pokémon eau. Elle cria les premiers dix minutes, s’accrochant désespérément à l’aileron du requin pour ne pas finir à la flotte. Il allait extrêmement vite, la jeune femme sentait lentement le mal de mer la gagner alors qu’il rebondissait sur les vagues. Elle pouvait entendre Éric qui semblait avoir bien du plaisir. Il faut dire qu’il venait de Mizuhan, l’eau était son élément. Parfois la dresseuse avait l’impression qu’il se servait de ses pouvoirs de contrôle pour créer de plus grande vagues, juste pour voir la tête qu’elle ferait en passant au travers. Au début le jeune homme c’était montré très sérieux et passionné. Il avait encore cette passion dans le regard, mais un côté blagueur et enfantin était ressortit. Il lui avait répondu à cette question qu’il connaissait son grand-père et c’était retenu parce qu’elle était supposément trop coincée au début pour accepter ce genre de chose, ce qui lui valu une bonne claque derrière la tête de la part de Croc. Le Persian aimait bien le Chercheur, c’est pourquoi il se bagarrait souvent avec lui. Cette semaine la patience légendaire d’Huyana avait été mise à grosse épreuve. Seule Étonnée semblait toujours calme, passant ces journées sur la tête de sa maitresse. Huyana n’avait pas réellement envie de savoir pourquoi Éric parvenait ainsi à lui faire perdre patience. Ce n’était pas normal, rien n’en venait à bout d’habitude. Le simple fait d’y penser la faisait rougir, de gêne et de colère. La jeune femme savait qu’Éric avait passer beaucoup de temps avec Rioc avant que celui-ci ne l’envoie la rejoindre à Kabana. À croire qu’il avait fait exprès pour entrainer son tempérament... Ou pour d’autres raisons.

C’est ainsi que, quelque heures plus tard, elle se retrouvait parmi son groupe. Elle avait envie de vomir alors que Bouboule tentait de l’aider, lui changeant les idées. Éric était partit directement rejoindre ces amis chercheurs, la laissant seule avec les nouveaux venus. Il lui avait laisser une étrange Pokéball, lui disant de l’utiliser dès que le problème serait en vu. Jusqu’à maintenant Huyana n’avait vu que Galopa, Granivol et Ronflex. Elle lui avait aussi laisser le cadeau d'Amanda : Son oeuf. Les jambes en coton, Huyana fit de son mieux pour les suivre. La route pour se rendre avait été un véritable enfer, elle se doutait que le reste de la journée le serait tout autant. Elle ne ressentait pas la gêne caractéristique qu’il l’attaquait d’habitude lorsqu’elle était en compagnie de personne étrangère. Tout comme avec Kaé, elle était en mission, sa tête était uniquement concentrée sur ce qu’elle avait à faire, rien d’autre. Tout en réfléchissant, Bouboule sur ses talons, la dresseuse vit lentement le paysage se transformer. Il n’y avait plus rien, tout avait été brûler dans cette partie-ci de la forêt. Le Moufouette grogna mais ne dit pas à Huyana pourquoi : Celle-ci ne pouvait pas sentir l’odeur étrange de chair calcinée. Malheureusement certains Pokémon n’avaient peut-être pas réussit à se sortir de ce pétrin. Le simple fait d’y penser relança le mal de coeur de la jeune femme. Il fallait arrêter ce feu au plus vite. La dresseuse observa la Pokéball d’Éric. Elle espérait qu’il s’y cachait un Pokémon eau, sinon elle ne servira pas à grand chose. Quoique, elle pourrait toujours tenter avec Croc de trouver des Pokémons en difficulté et les ramener dans un coin plus sûr. Sourire pourrait toujours aider grâce à ces ultrasons lorsqu’il y aurait de la fumée. Elle avait déjà du mal comme ca à voir embrouillé, avec la fumée du feu la jeune femme serait complètement aveugle. Jetant au coup d’œil aux autres femmes qui l’accompagnait vers le démon, elle vit alors celui-ci de loin malgré sa myopie. La chaleur était plus pesante alors qu’elles se rapprochaient. Huyana observa Bouboule et alors qu’il s’avançait, sortit sa Pokéball et le rappela. Elle sentit celle-ci se débattre dans sa main : il aurait voulu participer mais elle avait beaucoup trop peur qu’il lui arrive quelque chose. Pour l’instant aucun de ses Pokémon ne sortiraient de son sac, encore moins la pauvre Étonnée qui brûlerait en un rien de temps. Inquiète, la jeune femme fit sortir le Pokémon d’Éric.

C’est alors qu’un Prinplouf apparut, posant sa nageoire contre son coeur. Il semblait être au courant de la situation, observant le feu avec un regard déterminé. La jeune femme se sentit un peu mieux, jusqu’à ce que des cris de divers Pokémon se mettent à sortir d’un peu partout. Ceux-ci tentaient de s’en sortir de l’autre côté des murailles de flammes, sous une totale panique. Sentant son coeur se mettre à battre rapidement, elle observa les autres demoiselles d’un oeil et demanda au Prinplouf.

« Tu pense pouvoir éteindre assez longtemps une partie pour laisser les Pokémon passer? »

Il parut hésitant un instant, mais il finit par se retourner vers les flammes, crachant un grand dépit d’eau. Cela créa de la vapeur, entourant les dresseuses. Huyana ne savait pas ce qu'en pensait les autres. Peut-être que l'unes d'elle avait une sorte de plan, ou une idée... Elle se retourna donc vers elles, leur posant la question.

[Eeva Slanzar]

La fille aux cheveux bleus n’avait pas l’air très bien, elle pouvait habiter la région et ne pas supporter de voir la forêt voisine de sa ville brûler… Et puis c’était vrai, il y avait aussi tous les pokémons qui n’avaient pas pu fuir… Eeva y pensa, mais cela ne l’alarma pas, même si l’idée était plutôt répugnante… Eeva regarda la fille sortir deux pokémons, un Tylton d’un bien joli plumage et un Kokiyas tout aussi original. Le Tylton risquait de ne pas être très utile, si ce n’était faire du repérage d’en haut. Les difficultés d’élocution de la file ne furent pas vraiment remarqués par Eeva. L’autre fille avait également un pokémon utile, après avoir rapellé un genre de putois. Un prinplouf, c’était pas mal… Evidement face à un feu de forêt, les pokémons eau étaient bien sûr plus utiles qu’un autre, ou alors un pokémon de type vol éventuellement, pour diriger le feu, mais pas pour l’éteindre… La rousse était aussi élémentaliste, et bien contente d’avoir découvert ses dons avant ce jour. Mais pour ce qui était de le diriger dans un point précis… Le feu continuait d’avancer et le Prinplouf commença à cracher des gerbes d’eau, empêchant le feu d’approcher trop vite. Eeva réfléchissait à ce qui convenait de faire le mieux… C’est là qu’elle regretta amèrement l’absence de Farfuret et Lohklass… mais il faudrait s’en accomoder.

« Attendez. » Dit-elle avant que les deux filles ne s’approchent trop près du feu. Elle chercha dans une poche des tissus et ferma les yeux un instant, levant la main, elle fit s’écouler de l’eau entre ses doigts avant d’humidifier les-dits chiffons. Trempés, il leur permettrait d’avancer sans suffoquer dans la forêt calcinée. « Tenez. » Elle leur tendit les tissus et ajusta le sien en triangle sur son nez et sa bouche, le nouant soigneusement derrière la tête.

A son tour, la rousse lança trois pokéball, la première noir et jaune avec une trace rouge sur le dessus laissa apparaître un Givrali, la seconde, verte à marbrures noires un Nosférapti et la dernière, une verte avec deux losanges rouge accolés, un Kokiyas. La présence du Givrali n’était peut-être pas une bonne idée de prime abord, mais les attaques de glace fondraient en présence de chaleur et deviendrait des attaques d’eau… Et puis, lorsqu’on lâchait un glaçon sur une flamme, celle-ci ne résistait pas… Les combats pokémons en tenant compte des types étaient différents de la chose physique. Mais la Givrali accepterait-elle d’obéir à Eeva pour attaquer ?

« Nous devrions peut-être commencer par empêcher le feu d’avancer plus, puis le faire reculer au fur et à mesure… Il m’a l’air trop étendu. » Dit-elle. « Nosferapti, envoles-toi et cherche s’il y a quelqu’un de prit au piège ! Givrali (elle s’agenouilla et parla très sérieusement en regardant sa pokémon dans les yeux) nous aurions besoin de ton attaque Grêle, Kokiyas (elle tourna sont regard vers le coquillage), tu resteras sur son dos et aides-là de ton mieux. »

La Givrali, s’avança avec dignité vers le feu, après qu’Eeva ait déposé le coquillage sur son dos qui s’y aglutina en y déposant un genre de liquide clair et visqueux avec sa langue. Le pelage du Givrali s’hérissa en pique de glace, offrant un abri pour le Kokiyas. Mais Eeva ne savait pas trop comment utiliser sont pouvoir et c’était gênant. Elle s’y essaya toutefois, se concentrant à l’extrême et dirigeant ses bras et ses mains vers les flammes, cela ressemblait à une attaque Bulle d’O, mais restait à savoir si cela serait aussi efficace… Simultanément, la Givrali fit s’abbatre une pluie de grêle au dessus du f eu, mais avec la chaleur, la glace fondait et ressemblait plus à de la Danse-Pluie qu’autre chose… De même que les stalactite du Kokiyas, qu’elle lançait comme des flèches qui finissait en mince gerbes d’eau à l’arrivée, mais même si l’attaque n’était pas spécialement puissante, elle agissait un peu comme un arrosoir…

[Reverie Metherlence]

Sora no Hokori

Il fallait frapper sans s’arrêter, avec toujours plus de vigueur. Le démon avançait de plus en plus dans ces torrents de verdures éparses qui finissaient par lui servir de nourriture. Le monstre usait de se combustible avec autant de voracité qu'il n'en laissait pas une miette survivre. Il fallait passer au stade supérieur sinon ils seraient dans un beau pétrin.
Premièrement, et certainement la chose la plus importante, il ne fallait pas se laisser encercler par le brasier, quitte à y perdre une jambe, il valait mieux survivre en morceaux que crever entier.
Reverie faisait tournoyer son Bâton-Siffleur, tel une déchainé, une lame de vent s'étant frayé un chemin à l'embout de ce dernier à cause de la concentration des courants qu'elle avait créée. Elle avait abandonné sa branche humide –qui lui servaient à étouffer les flammes– qui avaient fini par être avaler sauvagement par des langues rouges et jaunes qui avaient failli lui laisser des marques sur sa peau délicate. Elle aurait eu de belles cicatrices qu'elle n'aurait guère montré, des gants de soie auraient donc était de mise afin de cacher ces aberrations. Cependant, elle n'avait rien et c'était pour le mieux.
Ils bataillaient donc, –elle en repoussant l'avancée des flammes tant bien que mal, quant-à son oiseau de métal, il se chargeait de le tasser à coup de terre battue– offrant au feu quelques difficultés. Mais qu'elle idée d'avoir un Pokémon eau qui ne pouvait pas user d'attaque aquatique ? Quant-aux deux autres, Reverie ne savait pas trop ce qu'ils faisaient mais ce doutait tout de même qu'ils ne restaient pas là pour simplement méditer.

— Ne vous servez pas de vos pensées, soulever des rochers et aidez nous à écraser ce feu !

Le ton avait était donné, et ceux même si elle n'était pas paru agressive, le fait est qu'elle n'avait pas envie de les perdre mais voir que ce qu'ils faisaient ne servait pas à grand chose lui donnait envie de leurs dires d'agir avec plus d'impact. Les deux créatures levèrent les yeux vers elle et comprirent le message. C'était un ordre autoritaire mais donné avec beaucoup d'émotion.
Les deux bestiaux allièrent donc une nouvelle fois la force de leurs esprits pour être plus fort et unis. A présent, ils ne formaient plus qu'une entité prête à soulever des montagnes s'il le fallait. On nommera cette entité Lui.
Lui ce mit donc à investiguer toute la zone avec son esprit, tel un escargot tâtant une surface avec ses yeux qui, une fois atteinte, revient en arrière pour ne pas se blesser et ramener les informations donnés.
Lui à trouver un rocher suffisamment gros et rondelet pour étouffer les flammes. Il le souleva, décrochant sa masse du sol.

Alors que Ren s'échinait à rediriger les flammes en face d'elle et à garder un espace viable en repoussant la fumée dans le sens inverse à leurs troupes, elle fut totalement surprise de voir un caillou de la taille d'une charrette s'écraser devant elle. Elle prit soudainement peur et crut à une attaque. Mais qui pouvait soulever de si importantes masses rocheuses ? Elle n’eut pas le temps de se retourner pour voir qui osait user de cette ruse, le rocher continua à bouger, seul. Il se soulevait soudainement dans les airs et s'écraser légèrement à côté de sa place initiale afin d'étouffer une autre fois les flammes, envoyant débris et cendre à tout va. Son mouvement de buttoir se répéta plusieurs fois, comme un pilon sur un mortier cherchant à concasser la source de chaleur. Il continua son manège un bon moment. La Nalcienne se posait mille et une questions mais restait là sans agir, le son mélodieux de sa flute géante se répandant toujours. Elle aperçut une aura autour de la roche, quelque chose de mystique en ressortait. Elle comprit soudainement en voyant ses deux comparses qui levaient et baissaient leurs mains en rythme avec la matière tellurique.

— Faites rouler le bloc ! Ce roc nous envoie trop de poussière ! Dut-elle dire à haute et intelligible voix afin de se faire entendre.

Alors la pierre roula, toujours en parfaite synchronisation avec le mouvement de Lui. Enfin, il ne roulait pas vraiment, il racler sauvagement le sol, envoyant monceau de terre et de caillou sur les braises. Airmure se chargeait donc d'éteindre les dernières petites flammèches que le rocher n'avait pas réussi à écraser.
Derrière le morceau de roche était tracé un chemin sinueux dans la terre et l'herbe noire, ou légèrement roussi pour celles qui survivaient. Mais voilà, les arbres brulaient eux aussi. Il ne servait à rien de nettoyer le sol si l'on n'en faisait pas de même pour ces géants calcinés qui pourrait s'embraser et faire passer l'incendie.

— Abattez les arbres en pour qu'ils tombent dans la fournaise ! Nous allons empêcher les flammes de s'avancer plus que cela !

Il fallait donc que le caillou aille briser les troncs calcinés des arbres. Cependant, il ne fallait pas se tromper de sens. Si l'on tape à la base du tronc, il faut que le marteau de substitution tape en direction de la zone saine afin que l'arbre prenne le chemin inverse. Si l'on frappe au niveau des branches, donc plus haut, il faut frapper vers la flambée afin de faire tomber ce dernier dans la même direction. Tout cela est une question de balancement et de force. Allez ! Premier arbre ! Le tronc vola littéralement en éclat par la puissance du coup et s’affaissa dans les flammes, comme un bouquet de feu s'alliant avec le reste de ses comparses. Il fallait continuer !

[Miku Hatsune]

« Peu importe le nombre de souvenirs. Ils sont tous aussi précieux et méritent d'être protégés. »

La jeune femme aux cheveux roux, qui semblait être la plus âgée du groupe, venait de libérer un Givrali, un Nosférapti et un Kokiyas afin de leur demander leur aide. Un peu surprise par la couleur « terne » du coquillage d'Eeva, elle constata que c'était ça, un Kokiyas normal. La différence était flagrante, et elle comprit immédiatement pourquoi les gens en avaient après Murex : ce n'était pas que le Pokémon de base était vilain, loin de là...mais la couleur du shiny attirait l'oeil et toutes les convoitises. Miku fut alors bien contente d'avoir croisé sur son chemin une personne assez gentille pour lui expliquer comment protéger ses compagnons.

Elle écouta alors Eeva donner ses directives à ses Pokémon : le Nosférapti devait partir en reconnaissance pour aller voir si personne n'était emprisonné par les flammes, tandis que Givrali (un très joli Pokémon, se dit Miku) se servait de Grêle pour que la chaleur des flammes change les petits bouts de glace en eau. Le Kokiyas faisait de même en projetant des stalactites sur le feu. Elle réfléchit alors un instant, se demandant ce qu'elle allait pouvoir faire faire aux siens. Finalement, elle se décida.

« Nebula, j'aimerais que tu fasses comme la chauve-souris, mais dans la direction opposée. Comme ça, personne ne restera enfermé dans les flammes, tu comprends ? »

La Tylton acquiesça et lança un petit piaillement enthousiaste avant de s'envoler vers l'ouest pour chercher des malheureux qui n'auraient pas pu s'échapper du brasier et qui étaient en danger.

« Fais bien attention, surtout ! »

Puis, Miku se tourna vers son propre Kokiyas, qui sautilla vers elle d'un air déterminé.

« Et toi, Murex...j'ai une idée. Regarde, là, il y a un petit carré de terre qui ne brûle pas. Si tu pouvais te mettre dessus, ce serait gentil. »

Tout de suite, le Kokiyas doré obéit et bondit vers l'endroit désigné.

« Bien. Maintenant, tourne vite sur toi-même, mais sans fermer ta coquille. Pendant que tu tournes, regarde vers le ciel, et lance Pistolet à O. On va essayer, d'accord ? »

Un « Kiyas » ferme et sec accompagna le geste du Pokémon doré, qui commença à tournoyer en se servant de son attaque aquatique. En retombant, l'eau formait une sorte de petite pluie qui formait de la vapeur au contact des flammes, mais diminuait aussi leur taille. C'était faible, mais c'était déjà ça...

Plus loin, bien plus loin, Nebula survolait la forêt en flammes, en toussotant un peu. Il fallait dire que la fumée était épaisse, et elle l'empêchait de bien distinguer le sol. Cependant, elle aperçut soudain une forme minuscule, jaune et noire, coincée dans un cercle brûlant qui ne tarderait pas à le dévorer tout cru...Affolée, Nebula fit demi-tour en lançant des cris perçants pour prévenir son amie.

Pendant ce temps, Miku dirigeait son Kokiyas du mieux qu'elle pouvait, ne sachant pas vraiment quoi faire d'autre. Elle commençait à avoir chaud et, malgré le tissu humide qu'elle tenait sur son visage - tissu donné par Eeva, remerciée pour cet objet bien utile -, elle avait un peu de mal à respirer. Elle était de frêle constitution, mais elle ne comptait pas abandonner de sitôt. Elle leva soudain les yeux pour voir sa Tylton fuser vers elle et lui voleter autour en piaillant bruyamment.

« Eeva, Huyana, je crois...que Nebula a trouvé quelqu'un coincé dans les flammes. Je vous confie Murex, il va vous aider. Prenez soin de lui, s'il vous plaît... »

Puis, en s'inclinant profondément, elle leur lança un dernier regard avant de courir dans la direction indiquée par son Pokémon.
C'était plutôt loin...et difficile d'accès, de surcroît, avec tous les arbes écroulés çà et là. D'ailleurs...certains semblaient avoir été abattus sciemment, ce qui était étrange. Des craquements sonores résonnaient de temps en temps, précédés de bruits sourds qui intriguèrent Miku, mais elle ne pouvait pas se permettre de s'attarder ainsi. Après avoir lutté un bon moment, elle arriva à l'endroit trouvé par Nebula, qui se posa sur un arbre encore debout pour tenter d'enlever l'impressionnante quantité de suie qui recouvrait ses ailes cotonneuses.

« Nebula, ce n'est pas le moment ! Tu nettoieras tes ailes plus tard, il a besoin d'aide ! »

Penaude, l'oiseau piailla timidement et s'envola à nouveau pour décrire des cercles au-dessus du Pokémon coincé dans les flammes. C'était une petite, toute petite souris jaune avec des marques noires. Elle semblait déjà bien fatiguée, et intoxiquée en partie par la fumée. De petits éclairs sortaient par moments de ses joues, mais ils faiblissaient à vue d'oeil. Paniquée, Miku se demanda ce qu'elle pourrait faire pour la sortir de là...si seulement, si seulement ce maudit vent diminuait, les flammes baisseraient aussi, et elle pourrait se frayer un chemin dans cet enfer brûlant...

« S'il vous plaît, Kaze-sama, laissez-moi passer...il faut que j'aille le sauver, je vous en prie... »

En désespoir de cause, la jeune fille joignit ses mains ensemble et ferma les yeux, adressant une prière aux vents violents qui aidaient les flammes à détruire la forêt.

« Prayer for Love »

Une brise légère se leva alors autour d'elle, l'entoura, caressant ses joues noircies par la suie, fit voler ses cheveux derrière elle, puis se dirigea droit sur le cercle de flammes. Se changeant soudain en lames coupantes, elle créa un chemin temporaire vers le Pokémon blessé. Miku courut alors vers lui, le prit dans ses bras et ressortit aussitôt de là avant que le vent ne redonne sa faveur au feu. Mais curieusement, il se calma, et le cercle de flammes s'éteignit doucement, laissant la zone calcinée et fumante, mais incapable de déclencher un nouveau départ d'incendie. Abasourdie, mais soulagée, Miku regarda Nebula, puis le Pichu dans ses bras. Il avait une vilaine marque qui lui traversait le dos, en diagonale, d'en haut à droite vers en bas à gauche. Sans doute une branche calcinée lui avait-elle fouetté la chair. Il devait souffrir. Mais pour l'heure, il fallait rejoindre les autres...

La jeune fille du futur se remit donc à courir, suivant sa guide dans le ciel rendu opaque par la fumée. Ils étaient environ à la moitié du trajet retour quand le Pichu, qui observait son sauveur les yeux mi-clos, se mit à émettre une lumière vive. Miku s'arrêta immédiatement, franchement étonnée. Elle le vit changer d'apparence et devenir plus gros, ses oreilles s'allongèrent et devinrent plus fines, tandis que sa queue grandissait et formait un éclair. L'humaine resta sans voix et faillit pousser un cri. Que lui était-il arrivé ? Elle n'avait jamais vu ça auparavant ! La marque sur son dos n'avait pas disparu, et elle lui barrait la chair de manière désormais irrémédiable. Bon, peu importait...il avait l'air d'aller mieux avec cette métamorphose, mais il restait quand même très faible.

« Je...je vais te ramener là où sont les autres ! On va éteindre ce feu, tu vas voir, tu pourras vivre de nouveau ici avec ta famille. »

Le Pokémon lâcha un « Pikapi » faiblard, mais semblait heureux d'être dans les bras de la jeune humaine. Il s'évanouit alors sur le trajet, en sombrant lentement dans l'inconscience, tandis que Miku rejoignait enfin son petit groupe, en leur expliquant tout ce qui venait de se passer, et n'oubliant pas de mentionner la présence de quelqu'un qui abattait les arbres exprès. Peut-être quelqu'un qui voulait éteindre les flammes à sa façon, qui sait ?

[PNJ]

Le feu semblait se calmer quelque peu, grâce à l'action des jeunes gens, qui luttaient pour sauver cette forêt verdoyante. Même si elle subirait des sequelles irrémédiables. Il valait mieux tenter ça qu'autre chose. Au moins, ils ne se feraient pas encerclés... Le vent soufflait avec violence par moment, mais rien de bien remarquable, face à une autre zone de la forêt, bien plus touchée. Subitement, des cris se firent entendre, des petits bruits indistincts, qu'on discernait mal à cause du bruit provoqué par le feu, qui se nourrissait de tout et de rien. Des enfants, des personnes, quelqu'un voire plusieurs semblaient coincés dans une partie de la fournaise, prisonniers des flammes. En y voyant de plus près, un arbre semblait avoir écrasé la jambe d'une fillette, et son frangin tentait de la dégager, avant que les flammes ne rongent le bois... Mais, un sifflement retentit, comme la chute d'un objet, et une explosion colossale se fit entendre, soufflant quelques flammes, avant de les laisser reprendre de plus belle. Et ces bruits de chute puis de Destruction revenaient sans cesse, aléatoirement. Les Pomdepik, prisonniers des arbres, se détachaient de leurs perchoirs et s'écrasaient au sol, avant d'exploser, pour tenter d'étouffer les brasiers autour d'eux, en vain. Ils étaient plus dangereux qu'autre chose... Et risquaient d'exploser près de quelqu'un à tout moment...

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*Les enfants prisonniers vont bientôt mourir si vous ne faites rien.
*Les Pomdepik chutent et explosent aléatoirement, risquant à tout moment de vous tuer, de répandre les flammes ou de tuer d'autres personnes.

[Huyana Imala]

Le mouchoir humide sur la bouche, Huyana observait le Pokémon eau d’Éric. Il faisait un travail remarquable à dire vrai, permettant à quelque Pokémons de sortir en courant d’entre les flammes presque éteintes. La jeune femme aurait voulu faire plus, comme l’autre jeune fille rousse. Celle-ci semblait avoir la capacité d’utiliser l’eau elle même, alors que la dresseuse ne pouvait qu’utiliser le peu de ce qu’elle connaissait de ces compétences au niveau de la terre. Huyana aurait pu essayer, mais si cela faisait comme avec sa première mission, un petit séisme ne ferait qu’aggraver la situation. Certes il restait toujours qu’elle pouvait essayer d’étouffer le feu, mais la jeune femme ne se faisait pas assez confiance pour se laisser tenter par l’idée. Les yeux commençaient à lui piquer de manière désagréable, réduisant un peu plus sa vue. Le feu, d’un vert émeraude pour elle, semblait un peu plus faible. C’était loin d’être assez pour dire que c’était bien, le travail ici ne faisait que commencer. En voyant tout le monde sortir leur Pokémon volant pour de la reconnaissance, Huyana hésita un instant à sortir Sourire. Il était encore jeune, un peu tête en l’air sur les bords. Observant sa Pokéball bleu au fond de sa main, la jeune femme soupira et sortit la petite chauve souris. Celle-ci se mit presque immédiatement à tourner autour de sa tête, lui donnant le tournis. La jeune femme du l’attraper au vol pour qu’il se décide enfin à se concentrer sur ce qu’elle avait à dire. Il gigotait un peu, visiblement désireux de se remettre à tournoyer dans les airs. Ce n’était pas le temps pour les acrobaties en tout genre, c’est pourquoi la jeune femme le tourna vers le feu, prenant sa voix la plus sérieuse possible. Ils n’avaient pas le droit à l’erreur, il devait bien le comprendre. Après lui avoir expliquer la marche à suivre - c’est à dire partir dans une direction opposé des deux autres et chercher des survivants -, Sourire fut libérer et s’envola, disparaissant dans la fumée. Huyana sentit son coeur se serrer en ne le voyant plus. C’était son plus jeune, l’œuf mis à part. Peut-être avait-elle eu tord de le laisser ainsi participer à la mission. Maintenant que c’était fait, la dresseuse espérait juste qu’il ne se ferait aucun mal, sinon elle s’en voudrait pour le restant de ces jours. Elle fixa l’endroit où il était partit encore quelque secondes avant de soupirer et de retourner ce concentrer sur les flammes. Le pingouin ne semblait pas trop essoufflé, bien qu’Huyana avait l’impression que son jet d’eau diminuait un peu. La jeune femme s’approcha de lui et posa la main sur son épaule, le faisant sursauter. Elle tassa son mouchoir et lui sourit, encourageante. Huyana savait qu’Éric en demandait beaucoup à ces Pokémon, voulant les voir persévérer rapidement dans les voies qu’ils avaient choisis. Celui-ci avait une grande force pour un petit corps, même sans Huyana ou Éric il n’abandonnera pas. Il l’observa un instant avant de sourire un peu à son tour, pour se retourner ensuite vers les flammes. Il bomba le torse et à la grande surprise de la jeune femme, utilisa Laser Glace. Les flammes furent frapper de plein fouet, échappant une vapeur épaisse. Avec un regard émerveiller, Huyana regarda le feu reculer. L’attaque à présent utiliser par Prinplouf semblait avoir bien de l’effet.

La jeune femme jeta un coup d’œil aux autres pour voir s’ils avaient besoin de quoi que se soit vu qu’elle ne servait pas à grand chose. Celle aux cheveux bleus semblait bien décidé à passer dedans, sous le regard légèrement paniquée de la dresseuse. C’était le meilleur moyen de rester pris à son tour, à dire vrai. Mais avant même de pouvoir proposer une quelconque aide, elle était partie, laissant la garde de son Kokiyas. Huyana avait envie de se ronger les ongles comme quand elle était jeune, signe d’une légère nervosité. Ce n’était pas le temps, Miku se débrouillerait bien toute seule. Elle retourna donc ce concentrer sur le Pokémon d’Éric, jetant souvent des coups d’oeil au Pokémon de Miku pour qu’il ne lui arrive rien de fâcheux. Pendant ce temps son Nosferapti voletait entre la fumée et l’air pure, plus ou moins concentré sur sa mission. À dire vrai il n’était pas très sûr de la comprendre complètement, mais pour sa maitresse il devait continuer de chercher. Ces ultrasons ne relevaient pas grand chose au début, jusqu’à ce qu’il tombe sur une partie un peu plus toucher. Il se mit à tournoyer en rond, se demandant visiblement ce qui pouvait bouger autant au sol. Il entendait des cris, mais étrangement pas de Pokémon. Non, cela ressemblait aux paroles que prononçait sa dresseuse. Plutôt content d’avoir trouver quelque chose, la chauve-souris se mit à battre rapidement des ailes, retournant vers Huyana. Cela ne prit qu’une minute avant que la jeune femme ne remarque son Pokémon dans les airs, qui semblait venir à toute allure. À dire vrai, même s’il commençait à être dangereusement près, il ne semblait pas vouloir arrêter. La dresseuse du se tasser pour ne pas se prendre la chauve-souris en pleine poire, l’agrippant ensuite rapidement du bout des doigts. La poitrine du Nosferapti se soulevait à un rythme infernal alors qu’il émettait une panoplie de son. Tentant de le calmer, elle le serra dans ses bras, se demandant ce qu’il avait bien pu trouver pour réagir de cette façon. Puisqu’elle avait encore du mal à communiquer avec ces autres Pokémon, elle du jouer à la devinette pour tenter de comprendre ce qu’il avait trouvé.

Elle lui proposa d’abord des Pokémon. Il parut hésitant, mais secoua finalement la tête en signe de négation, comme le lui avait appris l’autre dresseuse qui s’occupait de lui avant de la venue d’Huyana. Surprise, la jeune femme se demandait bien ce qui si trouvait alors. Alors qu’une idée macabre commençait à germer dans sa tête, l’autre demoiselle aux cheveux bleus était de retour, avec un compagnon de plus. La jeune femme n’eut pas le temps de s’émerveiller devant le Pikachu, qu’elle voyait en réalité pour la première fois. Une seule question traversa ces lèvres et cela concernait son petit Pokémon. Celui-ci ouvrit grand les oreilles en voyant sa maitresse entrouvrir la bouche, le regard voilé d’une panique naissante.

« Ce sont des humains, là bas ? »

Sourire hocha vivement la tête en signe positif, libérant toute la panique de la jeune femme à son maximum. Elles ne pouvaient quand même pas laisser ceux-ci là bas... Que faire, que faire ? Des bruits d’explosions de mirent à couvrir le vacarme déjà désagréable pour les tympans, faisant légèrement trembler le sol. Il ne manquait plus que cela. Les mains tremblantes, la jeune femme déposa la chauve souris sur son épaule et sortit une Pokéball verte. La peur grouillait sous la panique, cherchant sa place. Mais Huyana ne la laisserait pas faire, pas tant que tout le monde, Humain et Pokémon, ne soient sortit de cet enfer. Un énorme Persian sortit de la ball, rugissant. Il saurait courir assez vite pour rejoindre les prisonniers. Malheureusement il restait la partie des flammes. Une idée lui vint et en un rien de temps elle tenait le Prinplouf dans ces mains et le déposait sur la tête du gros chat. Les deux Pokémon ne semblaient pas trop comprendre où elle voulait en venir, jusqu’à ce que celle-ci se mettait à attacher les pattes du pingouin à la tête de Croc avec de la corde. Celui-ci permettrait de dégager la voie pour mieux avancer. Il restait le problème des explosions qu’elle avait entendu, mais ca elle regarderait quand elle serait rendu. Elle monta sur sa monture et le fit rapprocher des deux jeune femmes.

« Écoutez, mon Nosferapti à trouver des humains dans le milieu de la fournaise. Je ne sais pas pour vous mais moi j’y vais, il serait peut-être bien que l’une de vous aille aussi rejoindre celui qui abat des arbres. Il n’y a plus rien à sauver ici, il vaudrait peut-être mieux essayer de stopper de l’autre côté pour qu’il ne détruise pas plus la forêt. À vous de décider ce que vous faite, moi j’y vais. Si je ne suis pas revenue dans une demi heure...

Elle ne termina pas sa phrase. Croc fit volte face et la jeune femme se coucha sur lui, passant ces mains autour de son épais cou. Le Prinplouf se mit lui même en position, près à user de son Laser Glace. Le Persian passa par l’endroit où le Pokémon eau avait réussis à faire un chemin pour les Pokémon. Huyana sentait sa peau chauffer alors qu’ils s’enfonçaient dans les flammes, respirant difficilement malgré le mouchoir humide. Son coeur battait à la chamade, serrant fortement son Persian. Celui-ci courrait à toute allure, évitant les endroits qui semblaient plus dangereux que les autres. Celui-ci devait aussi faire attention de ne pas glisser lorsque Prinplouf utilisait son attaque pour leur permettre de passer, sortant ses griffes. La fumée était suffocante et le pingouin envoyait souvent de l’eau dans la figure de Croc, alors qu’Huyana avait déchirer une partie de son propre mouchoir pour le mettre sur son museau et sur le bec du Pokémon d’Éric. Huyana se demandait d’ailleurs ce qu’il devait faire en ce moment, espérant que tout allait bien. Il avait beau être parfois casse pied malgré son titre, cela ne suffisait pas pour qu’elle désire qu’il brûle. C’est alors qu’Huyana vit au loin la raison de toute ces explosions. C’était les Pomdepik. Dès qu’ils touchaient le sol, boom. C’était un véritable champs de mine. Pourtant Nosferapti continuait de voler dans cette direction, signe qu’ils devaient passer en plein dedans pour arriver aux humains. Sentant son courage défaillir un peu, elle serra Persian de toute ses forces alors qu’il fonçait dans la gueule du loup. C’est lorsqu’il du passer en dessous d’un arbre en feu que sa vie défila devant ces yeux pour la première fois. Elle vit un des Pomdepik se décrocher, en plein dans leur trajectoire. Huyana ne pu s’empêcher de crier alors qu’un autre Pokémon insecte explosait pas trop loin, son souffle chaud lui brûlant la peau. Prinplouf releva la tête et envoya un jet d’eau puissant, poussant le Pokémon au loin, qui explosa ensuite. Le pingouin ne savait plus trop où ce donner de la tête, il devait surveillé les Pomdepik et les flammes pour le Persian. Alors que Croc tentait désespérément d’éviter les arbres, elle observa ces autres Pokéball. Elle ne pouvait pas les sortir, même pour de l’aide. Elle aurait tellement voulu en ce moment avoir un Pokémon de plus pour les aider. Croc poussa un rugissement alors qu’il stoppait, observant quelque chose.

Il y avait un autre Pikachu, essayant visiblement de se sortir de cette situation. Il zigzaguait entre les flammes, envoyant des éclairs au Pomdepik alors qu’ils étaient dans les airs, pour qu’ils ne lui explose pas directement dessus. Huyana pouvait entendre les cris des humains qui n’étaient plus très loin, mais elle ne pouvait pas laisser le Pokémon là. Alors qu’elle allait faire tourner Persian malgré la nouvelle explosion très proche - qui faillait la faire tomber d’ailleurs -, un Scarhino apparut, volant à toute vitesse. Il passa près du Pikachu et le souleva avec sa corne, le sauva d’un Pomdepik qui allait atterrir. Celui-ci se dirigeait droit sur eux, visiblement heureux de trouver d’autre personnes. Huyana l’observa avec surprise, se demandant s’il appartenait peut-être à quelqu’un. Mais le visage de celui-ci changea. Les deux Pokémon relevèrent la tête pour voir ce qui le dérangeait et virent un autre insecte leur tomber dessus. Prinplouf lui envoya un Laser Glace pour tenter de le stopper, mais il explosa trop près. Huyana fut pousser et tomba au sol, sentant sa peau lui envoyer des signaux de détresse. À cause du bruit de l’explosion elle n’entendait plus rien, le regard encore plus embrouillé qu’à l’habitude. Elle voyait Croc couché près de Prinplouf. Le pingouin était le seul qui s’en était bien sortit et mouillait à présent le Persian, qui avait le poil roussis. Il semblait aussi assommé que sa maitresse, jetant des coups d’œil autour. Le Scarhino se posa près des autres, le Pikachu sur sa tête. La jeune femme avait du mal à bouger un bras, se rendant compte que celui-ci était brûlé au point d’être recouvert de cloques. Gémissant un peu, elle se releva et rappela Persian avant que celui-ci ne tente de se relever. À l’aide de Prinplouf, elle fit les derniers mètres qui menaient aux humains à pied, les Pomdepik tombant moins. Le Pokémon insecte se mit à les suivre, allant jusqu’à soulever la jeune femme avec force alors qu’il volait par-dessus un arbre calciné qui avait tombé. Les humains se regroupèrent autour d’elle, sous une panique profonde. Scarhino déposa la demoiselle au sol, celle-ci étant essoufflée et souffrante. Il lui fallait trouver le moyen de sortir d’ici, mais comment ? C’est alors qu’une voix de femme perça toutes les autres.

« Ma fille ! Aidez la, s’il vous plait ! »

*************************

Derrière Rêverie se forma une ombre imposante, sortit d'entre les arbres. La créature lâcha un énorme « Toooortaannnk » avant d'envoyer ces canons vers le feu. En un rien de temps, un Hydrocanon alla frapper de pleins fouets la forêt brûlante, cassant les arbres fragilisés. Le gros Pokémon faisait deux pierres deux coups : Il arrosait et utilisait en même temps la même méthode que la dresseuse. Évidemment il avait de quoi ce demander ce qu'un Tortank faisait au beau milieu de la forêt. C'est alors qu'un homme d'âge mûr apparut, la barbe pleine de suie. Il sourit à la jeune femme et lui tendit la main, alors qu'un Ptéra se rajoutait à la fête.

« Enchanté ! Je me nomme Rioc, j'ai cru entendre dire que ma petite fille faisait partit d'un des groupes d'aide... vous n'auriez pas vu une jeune femme haute comme ca avec les cheveux noirs et qui traine un putois qui sent la charogne ? »

[ Comme vous pouvez le constater pour ceux qui avaient lu le poste hier, j'ai rajouté à la dernière minute un petit quelque chose, Rioc étant le Grand-Père d'Huyana. Vous pouvez vous en servir, ainsi que Tortank et Ptéra. Il possède aussi un Grotadmorv, mais je ne pense pas qu'il serve à grand chose xD. ]

[Eeva Slanzar]

Eeva commençait à attraper le truc. Elle sentait que cela lui devenait de plus en plus simple de créer de l’eau et de l’envoyer sur les flammes, ce qui était une bonne chose dans le fond, car ils en avaient cruellement besoin. La Givrali envoyait régulièrement sont attaque grêle pour maintenir la tempête au dessus d’eux tous. La grêle fondait, faisant finalement tomber une pluie fine, les trempant tous. Elle donnait autant de puissance que possible et le vent aidant, la pluie-grêle tombait sur le feu. Lorsqu’ils étaient à l’abri sous la pluie, elle pouvait alors se permettre d’avancer et de faire de même au dessus du feu, étendant ainsi son emprise sur lui. Et tant que la pluie-grêle tombait, elle pouvait alors lancer des vents glacés, qui s’étendaient très facilement grâce aux vents et s’étalaient bien entre les arbres, au sol, au plus prêt du feu. Au milieu de tout cela, le Kokiyas faisait son possible pour l’aider avec ses pluies de stalactites changées en lances d’eaux. A côté, la fille aux cheveux bleus envoya sont pokémon ailé en reconnaissance, à l’opposé du Nosférapti, pour couvrir plus de terrain, ce qui était là une bonne idée. Son Kokiyas, car elle aussi en avait un et d’une couleur fort étrange, semblait plus efficace que le sien… Mais Kokiyas venait d’être attrapé et certainement encore un peu jeune. En tout cas il faisait son possible et c’était là le plus important.

« Kokiyas, envoie tes stalactites en pluie comme l’autre. » Indiqua Eeva.

Et en effet, la petite pluie produite était un peu plus efficace, mais pas assez ample… Enfin. L’autre fille envoya également un Nosferapti. Bien ! Les choses se précisaient… Et le feu semblait reculer. Et puis… Des cris se firent entendre. Eeva fit volte-face, faisant signe de loin à ce qu’elle pensait être son vampire. L’animal, qui était en réalité à l’autre bout, préssentit la chose et revint vers Eeva. Une seconde plus tard, alors qu’Eeva lui donnait d’autres directives, à savoir trouver la source des cris… Ce qui ne serait pas simple, mais heureusement ses ultrasons pouvaient l’aider. D’ici là, Eeva continuait d’envoyer des vagues d’eau. Soudainement, la fille dont elle ignorait le nom, lui fourra son Kokiyas dans les bras. Eeva la somma de rester groupée avec les autres, car seule l’union ferait la force… Sans compter qu’elle risquait de restée piégée dans les flammes… Mais rien n’y fit. Eeva déposa l’autre Kokiyas près du sien. L’autre Nosférapti semblait avoir trouvé quelque chose et Eeva écoutait attentivement. Elle avait beau dire de rester groupée mais non, ces deux andouilles faisaient tout pour se faire tuer ! Quoiqu’il en soit, des chutes d’arbres firent trembler la terre. Eeva était seule en tête à tête avec une barrière de feu. Eeva pestait audiblement, se séparer, c’était le meilleur moyen de se condamner… Elle appela le Nosferapti qui surgit d’entre les arbres, ayant lui aussi trouvé quelque chose. Le vampire dessina un cercle autour d’Eeva, semblant vouloir la trainer dans son sillage.

« Le feu risque de reprendre… Amène plutôt cette personne ici, utilise tes ultrasons sur elle au besoin, les arbres deviennent dangereux ; ils nous tombent dessus ! »

Le Nosferapti fusa en direction de la nalcienne, allant lui voleter autour de la tête frénétiquement pour lui signaler de faire cesser son carnage. Et de son avis en plus, ils étaient sensé sauver la forêt, par aider le feu en déracinant les arbres… Si la nalcienne –car il sentait le vent couler dans ses veines- ne cesserait pas, alors le vampire lui enverrait ses ultrasons, même la désorienter n’était peut-être pas du meilleur effet dans un incendie… De l’autre côté, Eeva faisait de son mieux pour tenir tête au feu. La Givrali et les Kokiyas lançant invariablement leurs attaques contre lui. Et puis les premières explosions se firent entendre… Un pomdépik explosa tout près d’Eeva et la blessa au bras.

« Kokiyas, ultrasons vers les pomdépiks ! » ordonna t-elle à son coquillage.

Portés par le vent qui ne cessait pas, les ultrasons touchait une majorité d’insecte et rapidement désorientés, n’explosaient plus ou se contentaient de s’enfuir comme ils pouvaient. Il y avait beaucoup moins d’explosion, mais cela ne suffisait pas. Alors Eeva et les pokémons restant sur place durent se contenter d’esquiver. La fille bleue revint, un pikachu dans les bras. Sa patience mise à l’épreuve et tendue, Eeva la sermona, ce qu’elle avait était stupide et dangereux, elle les mettaient en danger. L’autre fille aussi d’ailleurs. Mais pour l’heure, Eeva restait concentrée à viser le sol enflammé, c’était surtout par là qu’il se propageait, à cause des broussailles sèches… cependant, la sueur perlait sur son front, invisible avec la pluie-grêle qui s’abattait toujours. C’était bien beau tout ça, mais elle commençait à fatiguer et ses pokémons aussi certainement…

« Il va falloir être plus efficace que ça… Il faut repousser le feu, le vent peut nous aider pour emporter l’eau… Une tempête de sable ferait aussi l’affaire. Dans tous les cas, il faut l’étouffer. » Dit-elle à l’adresse des autres. Eeva usait déjà de tous les pouvoirs qu’elle avait à disposition, ce n’était ni le moment de camberger, ni celui de douter.« Si vous avez d’autres pikachu, ils pourraient être utile pour appeler un orage… Le vent aussi d’ailleurs, amener des nuages de pluies, Givrali et Kokiyas pourraient aussi y aider. »

En envoyant de la grêle dans les nuages alors qu’il faisait si chaud… En somme provoquer artificiellement un orage avec vent et grêle pour les aider… Ou au moins une très forte pluie.

[Voilà, c'est un peu le bordel mais bon, on est nombreux et vos mess sont super longs en plus de se croiser alors on fait comme on peut mdr]

[Reverie Metherlence]

Les flammes avalaient littéralement tout ce qui pouvait passer sous leurs dents. Cependant, les actions de la Nalcienne avait permis de créer une sorte de barrage. Elle faisait s'écraser les arbres déjà trop brûlé pour survivre, créant ainsi une ligne avec une zone saine et une zone de non-droit. Elle s'assurait qu'aucune cendre ou braise ne sauter du côté encore vert, invoquant des vents qui poussaient les flammes et touts autre débris à reculer face à elle. De ce fait, les bourrasques refoulaient dans les flammes les projectiles enflammés et les autres éléments plus volatiles. Elle s'assurait aussi de bien conserver sa bulle d'air afin de garder un air parfaitement respirable, autant pour elle que pour ses compagnons. Plus elle abattait d'arbre calciné et moins de chance il y avait pour que ces derniers transmettent ce virulent virus carbonique à leurs congénères.
Elle faisait bien attention à la zone qu'elle protégeait avec ardeur, bataillant dent et ongle face à son adversaire. Actuellement, la loi du Talion primait. Le plus fort vaincrai, qu'il soit physique, intellectuel ou rusé, peut importait la façon de vaincre, l'un ou l'autre gagnerait ce duel. Soit par épuisement de la jeune fille, soit par extinction du brasier. Il était sur d'une chose : elle n'avait encore rien laissé passer, ses barrières tenaient encore bon.
Des cris raisonnèrent, mais elle ne pu s'en soucier avec suffisamment de perception et d'assiduité, quelque chose obstruait son ouïe et la gênait. Elle entendait au loin des bruits d'explosion et de violentes secousses parcouraient parfois le sol. Alors qu'elle sentait la force de ses compagnons faiblirent et qu’elle s’apprêtait à renforcer les vents violents qu'elle invoquait depuis un bon moment, deux jets d'eau, que dis-je, deux colonnes aquatiques s'écrasèrent contres les bosquets enflammés. Tels deux lances, les trombes d'eaux écrasèrent et étouffèrent les plus petits arbustes, se chargeant de scinder en deux les troncs les plus épais, les faisant plier à cause de la puissance des coups. Certains poitrail d'écorce restait intact, les plus gros, ceux dont les racines était les plus profondes, ces derniers survivaient aux attaques humides et restait impassible, tels les géants centenaire qu'ils furent et ont toujours été.
Elle se retourna donc, totalement interloqué. Que faisait ce genre de Pokémon ici ? Qui était ce type ? Mais peu importait, elle n'était plus seule, elle qui c'était perdu dans cette forêt. Elle put cependant distinguer une interrogation dans la voix de l'homme, mais avec tout ce fracas et ces crépitements, il lui était impossible de l'entendre normalement. Elle usa donc de ses pouvoirs pour faire venir le son directement à ses oreilles, et put répondre, toujours d'une voix audible et calme.

— Je ne sais pas ou peut se trouver votre petite-fille, cependant j'ai peut-être un moyen de la retrouver ! Continuer à tout arroser ! On devrait la retrouver ! D'en haut je vous guiderais !

Elle se déplaça rapidement jusqu'à son Airmure et lui tapota le crane, la créature s’arrêtant un instant d'envoyer des mottes de terre sur la fournaise, l'oiseau devait avoir l'arrière train bien roussi après être passé aussi longtemps auprès de ce carnassier flambant. Elle ne se perdit pas en caresse ni en louanges, elle se pressa donc de monter sur le dos de son Pokémon. Elle releva les yeux vers Coud et Pendal, elle ne pouvait décemment pas les laisser là. Elle les rappela donc, la pierre qui avait permis de séparer le four du reste de la forêt s'écrasa mollement sur le sol et resta là.
Elle n’eut qu'à passer sa main sur le coin droit du cou de l'animal pour qu'il comprenne qu'elle souhaitait s'élever. La femelle de métal s'éleva donc dans le ciel, soulevant un nuage de cendre poivre-sel lors de son décollage. L'oiseau s'éleva donc parmi les cieux emplis de longues colonnes de fumées noire et grise, sombre présage.
A cette hauteur, Reverie pouvait voir les dégâts de la catastrophe, décidément. Elle n'avait pas remarqué qu'une chauve-souris lui était tournée autour depuis un bout de temps. Elle était bien trop dans le feu de l'action, et ce n'est pas peu dire, pour se soucier d'un autre souci. Son attention était pleinement axée sur la maîtrise de son pouvoir et la façon de gérer la situation, quand sa pierre étincelait et que ses yeux s'illuminaient, elle érigeait une barrière mentale involontaire. Elle était Nalcienne après tout, plus apte à la télépathie et à la science de l'esprit que le reste. Alors qu'elle s'élevait dans le ciel à la recherche d'être humain, elle put voir la tortue d'eau aquatique continuer à faire des ravages parmi les flammes.

Reverie devait cependant se préoccuper de la petite fille. Une adolescente à priori, une femme de sa taille dans tous les cas, les cheveux noirs et accompagné d'un putois puant. Cela ne devrait pas être un problème. Soudain, elle repéra un bosquet encore non atteint par les flammes, enfin, bien moins que le reste de la zone en chambranle, étrangement, d'en haut, le feu semblait dessiner une forme géométrique familière. Peu importe, il y avait une différence entre ce qu'elle voyait et ce qu'il se passait et devait d'abord trouver une humaine. Elle se focalisa donc sur la zone boisée encore peu atteinte par les flammes mais déjà encerclés, ce côté ne tarderait pas à tomber.

— On fonce ! Droit devant ! dit-elle en pointant du doigt leurs futures destinations.

Le rapace métallique poussa un cri rauque puis se laissa filer en piqué.
Des cieux, obstruant le soleil, une forme se dessinait, grossissant de plus en plus. Des nuages s'amoncelaient, ci et là, commençant à former une spirale dans le ciel, une des spécialités de Reverie. Elle ne savait pas invoquer le temps, tout du moins elle ne contrôlait pas encore la météo, cependant, elle pouvait très bien rameuter des courants et tous les faire converger en un point, des courants froids mêlée à la fumée âpre et brûlante, le tout devenait d'une facilité déconcertante. Elle avait déjà crée des tornades, mais elle se trouvait souvent dans un état dit second, hors de contrôle, son corps ayant quitté ce monde pour finir sous une forme très spirituelle. A cet instant irradie de son corps une lumière éblouissante. Cependant, elle ne pouvait plus atteindre ce stade de maîtrise totale, elle l'avait perdu, elle ne savait plus comment, mais elle devait le retrouver. Tant est qu'elle ne créerait pas une réelle tornade. Elle comptait simplement faire un effet aspirateur. Le but étant de rapprocher les nuages et d'accessoirement attirer les flammes dans les airs jusqu'à leurs totales extinctions.
Le ruban sur son front se dévoila un peu, l'émeraude qui incrustait son front irradiait une lumière d'un vert chatoyant, semblable au vent tempétueux. La demoiselle ne l'avait pas remarqué et s'en fichait, elle fonçait dans ce bosquet, elle y avait vu quelque chose bouger mais elle ne savait pas quoi. Elle traversa donc les cimes des arbres et atterrit avec un certain fracas sur le sol. Autour d'elle, une bulle d'air se déploya, enveloppant la zone dans une sphère ou l'air était parfaitement respirable. Repousser les mauvais gaz et aspirer les bons par le haut, quoi de plus simple ? Il suffit pour cela de faire en sorte que de multiples courants convergent vers le sol autour d'elle. Ils apporteront un air plus sain que celui qui se trouvait actuellement. Elle regarda autour d'elle et vit un groupe d'humain massé ensemble, quelques Pokémon sauvages, poussé par la survie, c'était aussi approché d'eux pour ne pas brûler vif. Ils semblaient tous effrayer et en émoi.

Là elle l'à vis. La demoiselle aux longs cheveux noirs avec un putois, mais pour l'odeur elle ne sentait rien, surement les vents qui repoussaient cette dernière. Elle se rapprocha de la demoiselle et dû lui parler à voix fortes auprès d'elle pour se faire comprendre, pas le temps de se présenter.

— Tu dois être la personne que cherche un homme avec un gros Tortank ! Il ne devrait pas tarder s'il à suivis ma trajectoire !

Cependant, bien qu'elle essayait de se faire comprendre, une femme hurlait. Ren tourna la tête en direction des hurlements de terreur. Une dame scandait son malheur, sa fille semblait en danger et elle ne pouvait rien faire. Mais ou était la gamine ? S'étaient-elles séparer l'une de l'autre ou était-elle seulement bloquer dans un piège de flammes, sa mère étant parti chercher des secours. La Nalcienne revit un souvenir du passé. Le sentiment d'être abandonné, seule, acculé au mur face au danger. Elle savait ce que ça faisait que de voir sa vie passer à un cheveu de la mort. Elle eut un hoquet et souris, gloussant avant de laisser quelques larmes perler sur ses joues. Elle ne pouvait pas laisser ce petit seul. Mais elle ne pouvait pas y arriver seul !

— Viens avec moi ! Tu sembles être capable de te dégourdir, à deux nous pouvons faire quelque chose !

Elle tendit sa main à la peau de pèche à la petite fille de l'homme, si elle avait bien compris bien sûr, et si elle ne se trompait pas de personnes. Elle ne pouvait pas partir seul à la recherche de cette fillette, ou peut-être que si, mais elle aurait bien du mal. Reverie n'attendit pas longtemps, elle ne forçait pas non plus la demoiselle, elle prendrait la décision qu'elle aura choisi, elle ne l'en blâmera pas. Elle ne pouvait pas utiliser Paris, elle pourrait se brûler en voulant atterrir. Cependant l'oiseau pouvait leurs indiquait le chemin. Ses yeux de chasseurs expérimentés auraient repérés un Rattata caché dans un buisson, alors qu'était une gamine dans une fournaise brûlante ?

— Paris ! Tu va me chercher une fillette par la voie des airs et m'indiquer la route, cela fait va chercher le type et son Tortank, on ne sait jamais, et si tu trouve d'autre humain à par lui, c'est toujours la bienvenu qu'on les accueillera pour nous venir en aide ! Allez ! File !

Airmure à la stature noble, l'oiseau s'envola. Ren du attendre cependant qu'elle ait repérer la fillette. Elle ne pouvait pas se lancer à l'aveuglette et devoir revenir en arrière. Comment allait-elle pouvoir passer dans ce brasier ? Déjà emprunté les sentiers encore non touchés par les flammes. Elle pourrait repousser les flammes temporairement pour ne pas qu'elle l'a brûle, cependant cela ne ferait que les raviver.
Un cri perçant siffla jusqu'aux oreilles de la Nalcienne qui fixa sa compagne qui fila vers l'ouest, c'est donc là qu'elle irait. Le chemin que Ren dû parcourir jusqu'à la demoiselle ? Semé d'embuche et de soucis, des obstacles et des pièges, cependant, ce passage sera naturellement sauté pour cause que cela sera raconté par une autre personne, plus tard, un autre être, humain... ou Pokémon.

En fait, ce passage reste un trou noir pour l'adolescente. Elle ne sait même plus comment elle à fait pour traverser ni si quelqu'un se trouvait avec elle. Tant est qu'elle reprit conscience avec un Germignon à ses côtés, prêt à tout pour lui venir en aide.
En face d'elle, l'enfant était là, évanouie ou peut-être morte sur un rocher, une large zone ou les flammes ne pouvaient que lécher aveuglément cette matière tellurique sans pouvoir y mettre le feu. Autour de la gamine se trouvait un Cerfrousse, le petit corps humain entre ses jambes, comme pour la protéger. Quelques Aspicot s'étaient entourer autour de ses bois, deux Pikachu tentait de réveiller l'enfant et un Teddiursa versait toutes les larmes de son corps, sans omettre trois autre Germignon, et tout ce petit monde était posé sur un rocher plat, l'air devait y être irrespirable.
Que diable ! Un Pomdépik se trouvait à leurs côtés. S'il venait à exploser, ce serait la catastrophe ! Soudain son bras la lança. En portant la main à son bras, elle put y remarquer la brûlure qui avait brûlé sa peau, heureusement que légèrement, juste quelques cloques. Un souvenir revint, elle avait protégé le Germignon à ses côtés d'une gerbe de flammes. Ce dernier souhaitant aider ses trois compagnons. Décidément ! Mais ! Que faisait cet Ursaring tout près d'elle ? Mais surtout, et encore plus étrange, que faisait Iguma, son propre Teddiursa, sur le dos de cette ours gigantesques qui semblait chercher un moyen de rejoindre le rocher.
Ren comprit qu'une partie avait sauté de son esprit. Est-ce que la jeune femme l'avait suivi ? Elle n'en savait rien, autant se retourner pour s'assurer s'il y à quelqu'un avec elle ou si elle se trouvait seule avec tout le gratin de la forêt. Et puis, qui sait, peut-être trouverait-elle d'autre Pokémon qui l'accompagnait, tous sauvage mais ayant pour but de sauver leurs compagnons.

[Miku Hatsune]

« Dans la paume de ta main, il y a plein d'étoiles. Des fragments de rêve et de bonheur. Il te suffit de l'ouvrir pour qu'elles volent vers le ciel. »

Le Nosférapti d'Huyana revenait à peine de sa reconnaissance que déjà, sa dresseuse était paniquée. Elle le fut plus encore quand elle apprit grâce à lui que des humains étaient bloqués. Elle partit alors immédiatement sur le dos d'un énorme Persian, et en emportant le Prinplouf fort utile...alors qu'elle se faisait gronder par son aînée, Miku baissa la tête en regardant Huyana disparaître dans la fournaise. Elle réalisa alors qu'elle ne s'était même pas présentée et le fit rapidement d'un air timide ; bien que ce ne soit pas vraiment le moment, c'était la moindre des choses. Au cours des semaines écoulées, elle avait assimilé plusieurs règles essentielles à la vie en société, et la « politesse » en faisait partie.

La jeune rousse ordonna à sa chauve-souris de partir prévenir la personne qui abattait consciencieusement les arbres qu'elle devait arrêter ça. Puis, elle se tourna vers Miku, qui demeurait seule avec elle, et lui proposa quelques solutions pour aider à éteindre ce maudit feu. Provoquer un orage ? Oui, à condition de ne pas faire tomber la foudre : cela ne ferait qu'augmenter le nombre de foyers potentiels. Bien que se sentant plutôt inutile, Miku acquiesça avec force et essaya de se concentrer, tout en fixant la Pikachu dans ses bras.

« Petite souris, tu te sens mieux ? Tu pourrais nous aider à sauver ta maison ? »

Les yeux désormais bien ouverts, la créature fit signe que oui, puis sauta soudain des bras de son sauveur, comme si elle avait récupéré ses forces juste en y restant. Elle fit crépiter l'air autour d'elle, les éclairs s'accumulèrent, puis se dirigèrent vers le ciel pour aller frapper les nuages. D'ailleurs, un peu plus loin, ces derniers se rassemblaient en une sorte de spirale bizarre, et ce n'était certainement pas spontané. Mais peu importait.

« Sers-toi de ta foudre ! »

La jeune Nalcienne ignorait le nom de la plupart des attaques, n'y connaissant pour ainsi dire presque rien en Pokémon à cause du « reset » de sa mémoire depuis son arrivée dans cette époque. Cependant, elle fut comprise par la Pikachu, qui réitéra sa manoeuvre. En plus de stimuler les nuages au-dessus d'eux, les rayons lumineux étaient visibles depuis une zone étendue autour de la clairière où le petit groupe se trouvait...et cela pouvait amener d'autres Pikachu à se rassembler là pour venir aider les humaines. Contente de voir que le Pokémon allait mieux, Miku se tourna ensuite vers Eeva.

« Je...je suis désolée, mais...je ne sais pas vraiment si j'ai un...pouvoir quelconque. Tout à l'heure...j'ai pu, mais...je ne sais pas si...enfin, je vais essayer... »

L'adolescente aux cheveux bleus se remit donc à fermer les yeux et à joindre ses mains. Elle n'avait jamais vu personne le faire auparavant, mais c'était pour elle un geste inné. Autour d'elle, la brise légère souffla à nouveau, de petites mottes de terre sableuse commençant à tourbillonner en s'élevant. Puis, les grains de sable se mirent à converger vers les mains jointes de Miku, s'infiltrant entre ses doigts. Quelques secondes après, la Nalcienne les desserra, sentant quelque chose bouger à l'intérieur...et écarquilla les yeux, surprise, en voyant de petites particules lumineuses semblables à du verre brillant s'en échapper pour s'envoler en tournant et, pour la plupart, en bon ordre. Une chose tout à fait curieuse se produisit alors : le cortège brillant se sépara en deux, l'un se dirigeant vers l'endroit où Huyana était partie, tandis que les composants de l'autre s'agglutinaient au beau milieu de la clairière. Une minuscule tornade pleine de sable lumineux se forma alors, puis grandit. Très intriguée, Miku dit néanmoins à son Kokiyas :

« Dis, Murex...essaie de lancer de l'eau dedans...pour voir... »

Le Pokémon doré répondit à l'incitation de son amie de bon coeur et arrosa la tornade de sable. Elle se changea alors en siphon d'eau rempli de grains, sans cesser de grandir. C'était plutôt pas mal, comme résultat. Cependant, il fallait faire mieux...mais comment ?

*Chante. Vas-y. Tu n'as pas oublié, n'est-ce pas ? Tu es née dans ce but. Alors chante, Miku-chan. Je ne peux pas t'aider.*

Elle sursauta en entendant cette voix dans sa tête. C'était la première fois qu'elle se manifestait, et elle lui faisait très peur. Mais elle sentait bizarrement qu'elle devait lui faire confiance. Et puis, elle devait tenter le tout pour le tout...Alors, elle obéit.

Sora e

Portée par le vent, la voix de Miku enveloppa la tornade, la fit croître encore et encore, puis la dirigea vers les flammes. Aspirées dedans, les flammes s'évanouissaient au contact de la création née de la coopération des membres de l'équipe. C'était assez peu conventionnel, comme méthode, mais ça avait l'air de marcher...il fallait toutefois veiller à ce que la tornade ne grandisse pas trop, histoire de ne pas déraciner les arbres.

Aussitôt, obéissant à la pensée de la Nalcienne, les particules brillantes de sable qui continuaient à se détacher du sol en continu se changèrent en un vent qui se mit à souffler à l'horizontale, en se déchargeant de son sable lorsqu'il passait au-dessus des flammes, l'étouffant ainsi peu à peu. Murex fit alors subitement claquer sa coquille en direction d'Eeva : il fallait aider Miku, car sans cela, elle se fatiguerait rapidement. Il arrosa donc de nouveau les environs, alors que Miku avançait là où elle avait pu éteindre le feu, suivant la route lumineuse tracée par les petites particules qui lui indiquaient la localisation d'Huyana.

« Viens avec moi... »

Puis, elle se remit à chanter, après avoir incité Eeva à la suivre. De toute manière, la zone était à présent complètement hors de danger, alors autant avancer.
Au bout de plusieurs minutes de marche bercée par le chant de Miku - marche qui ouvrait le passage vers Huyana en étouffant les foyers avec la méthode du sable combiné au vent -, le petit groupe tomba sur des gens visiblement blessés et affolés. Parmi eux, il y avait Huyana, ses Pokémon, une jeune fille aux cheveux couleur parme et une fillette. Tout près, un Pomdepik menaçait d'exploser ! Murex lui lança un jet d'eau qui le propulsa plus loin, éloignant le danger des humains. Alors que la Pikachu que Miku avait sauvée se dirigeait vers la petite fille, Miku, elle, cessa de chanter et tendit sa main à l'autre fille du vent (car c'était une certitude, pour l'ancienne VOCALOID, qu'elle savait se servir du vent).

« Je suis Miku. Viens, il ne faut pas rester là sans rien faire...c'est dangereux... »

Elle l'aida alors à se relever, puis fredonna quelque chose, d'instinct. Un petit courant d'air entoura le bras blessé de Ren, apaisant sa brûlure. La souris électrique, elle, protégea la fillette comme elle put, entendant déjà ses camarades accourir pour répondre à l'appel de sa foudre. Quant à Nebula, elle voletait un peu partout pour voir si des flammes ne menaçaient pas de prendre le groupe entier au piège.
Après avoir souri à Ren, Miku marcha vers Huyana et l'aida également à se mettre debout, répétant la même opération pour la brûlure de sa compagne aux yeux verts.

« Voilà...ça devrait aller mieux...mais ne me demandez pas comment je fais...je ne sais pas du tout. »

Les particules de lumière qui avaient guidé Eeva et Miku vers Huyana regagnèrent alors la paume de la main gauche de leur propriétaire, avant de disparaître doucement. Soudain prise d'un léger vertige, Miku vacilla, puis aperçut la tortue à canons alors qu'elle tentait de se reprendre. Elle lançait beaucoup d'eau, elle pourrait aider...Et puis, un peu plus loin, il y avait la fillette, désormais sauvée...et beaucoup de Pikachu aussi, qui commençaient à rassembler un gros paquet de nuages avec leurs éclairs...mais c'était flou, très flou...tout se brouillait...des scènes de liesse, des retrouvailles, mais...floues...

*C'est pas le moment de flancher, Miku-chan ! Bon sang, débrouille-toi comme tu veux, mais resaisis-toi !!*

Encore cette voix ! Miku sursauta de nouveau de frayeur. Mais au moins, le vertige était passé. En inspirant un bon coup, elle avança vers les gens et dit, du plus fort qu'elle le pouvait :

« Tout le monde ! Nous avons besoin d'eau, de sable et d'air pour arrêter l'incendie ! Je suis sûre que tous ensemble, on peut y arriver ! Il faut aussi empêcher les pommes de pins de faire "boum" et de blesser quelqu'un ! Allez ! »

Il était évident que Miku manquait encore cruellement de vocabulaire. Mais elle savait maintenant se faire comprendre, et c'était l'essentiel. Recommençant à chanter et à former des tornades de sable, elle mit tout son coeur et toute son énergie à protéger cette forêt qu'elle aimait tant.

[Huyana Imala]

Huyana resta un instant perdue. Son bras continuait de lui faire affreusement mal et elle avait encore du mal à percevoir tout les bruits. Le cri de la dame lui avait donner un sacré mal de crâne, mais comme une idiote elle tenta de tenir sa tête avec son bras blessé. La jeune femme gémit, essayant de ne pas le bouger. Elle cru apercevoir sur son ventre Sourire, qui battait des ailes pour refroidir son corps. Ce léger vent lui faisait incroyablement de bien, surtout pour le bras. Huyana sentait les gens devenir nerveux autour de son corps, murmurant des choses qui lui était incompréhensibles. L’un d’eux, en voyant que la dresseuse ramenait dans sa Pokéball son Nosferapti, l’aida lentement à se relever. Les explosions se faisaient toujours entendre, mais cela semblait se calmer avec le temps. Et puis, les réserves de Pomdepik n’étaient pas infini, les explosions finiraient par cesser dans ce secteur. Jetant un léger coup d’œil au alentour, Huyana maudit le fait qu’elle ne voulait pas sortir Bouboule. Lui aurait su lui décrire la situation parfaitement. Demandant de l’aide à celui qui l’avait aider précédemment, elle déposa son sac et fouilla à l’intérieur, sortant la Pokéball de Bouboule. Elle ne voulait vraiment pas que le Moufouette se mette en danger, mais vu l’état de son ouïe qui resterait encore un bout de temps sous sa normalité et ses yeux qui, au contact de la fumée et de la chaleur, commençaient à devenir plus embrouillé, il ne fallait pas qu’elle fasses des erreurs. Elle jeta aussi un coup d’œil à la Pokéball de Croc, sentant le remord la parcourir. Elle aurait du essayer de traverser toute seule avant de lui demander de l’aide. Maintenant il méritait beaucoup de repos. Sentant une pression sur sa jambe, la jeune femme se retourna. Le Prinplouf était là, l’observant avec une sorte de sourire. Celui-ci s’en sortait très bien, légèrement blessé à une patte. Elle lui sourit à son tour, contente de voir qu’il ne perdait pas le moral. Les gens étaient silencieux, bien qu’Huyana sentait que la panique s’emparerait d’eux bientôt. Poussant un soupir, elle fit sortir le Moufouette, espérant qu’elle ne blesserait pas un autre de ces coéquipiers. Celui-ci lui lança un regard noir, n’appréciant visiblement pas qu’elle y ait enfermé de force. Mais ce n’était pas le temps pour ca, ils devaient trouver le moyen de faire sortir les gens d’ici et sauver la fillette au loin. Le Moufouette se calma brusquement en voyant la grande blessure de sa dresseuse, s’approchant d’elle d’un air inquiet. Mais elle secoua la tête, lui demandant de lui décrire la situation du mieux qu’il le pouvait, alors qu’elle prenait appui sur une pierre, le souffle court, avec l’aide du pingouin. La moufette se mit à se promener un peu, observant attentivement les gens qui ne semblaient pas trop comprendre comment un Pokémon poison pourrait les aider. Après avoir fait son tour, il revint vers Huyana en courant.

« Mouf Mouf Moufou Moufouette Mou. » [ Nous sommes sur une sorte de roc, une sorte d’étage surélever de la forêt. Il y a en tout 7 personnes, 3 femmes et 4 hommes. Les flammes nous entoure mais cela semble plus sûr du côté droit, là où les flammes on déjà presque tout brûler. On pourrait sortir par là... »

Huyana soupira et lui caressa la tête. De l’autre côté les flammes étaient plus insistantes, il leur fallait bouger sinon ils brûleraient aussi. Se relevant lentement, elle se rendit compte que le Prinplouf n’était pas le seul à l’aider. En effet, le Scarhino de tout à l’heure était là, visiblement désireux d’encore aider. La dresseuse lui sourit, se disant que son dresseur devait être fier d’avoir un Pokémon aussi courageux. Et puis, c’était quand même un insecte, le feu avait le dessus sur ton type. Eh bien, elle accepterait tout les bras qui se présenteront. À peine fut-elle sur ces pieds et Bouboule sur ses épaules qu’un étrange oiseau descendu du ciel, une jeune femme sur son dos. Huyana, un air ahuri sur le visage, observait celle-ci lui tendre la main et discuter comme si de rien n’était. Peut-être était ce celle qui avait tenter d’abattre des arbres pour stopper l’avancement du feu ? En tout cas elle semblait la connaitre, bien que la jeune femme n’avait elle aucune idée de qui c’était. Puis elle lui demanda de la suivre, son étrange Pokémon ayant très certainement trouver la petite fille. Mais... Elle avait entendu le mot Tortank ? Bouboule émit un léger grognement affirmatif. Encore !? Et après il venait dire qu’il ne la suivait pas, et puis quoi encore ? La jeune femme grogna à son tour. La jeune femme partait déjà dans la direction que lui donnait son Pokémon, sans visiblement accorder d’attention à si elle venait vraiment ou non. Mais qu’allait-elle faire de tous ces gens ? Les laisser ici ? Huyana fixa l’endroit où avait disparu Rêverie, indécise. Heureusement pour elle, la solution arrivait. En effet, deux trompes d’eaux sortirent de la fournaise, qui se calmait peu à peu. Le dit Tortank en sortit, Rioc sur son dos. Celui-ci sourit à la dresseuse mais elle ne le lui rendit pas, ne le voyant pas. Toutefois son regard s’améliorait et elle pouvait au moins savoir qu’il était bel et bien là. Il sauta de la carapace et tenta de prendre le bras de sa petite fille pour le regarder, mais elle le cacha rapidement derrière son dos, en espérant qu’il ne s’inquièterait pas beaucoup. De toute manière ce n’était pas le temps. Avec l’aide de Ptéra et Tortank, le grand-père avait de quoi les faire traverser sans réel encombre dans la partie la plus sécuritaire de la forêt. De plus le Pikachu sauver semblait vouloir se rajouter à l’équipe, se tenant sur les épaules d’un des rescapés. Poussant un soupir, Huyana se mit en marche, passant à côté du grand-père tout en lui expliquant la situation.

« Écoute, on a pas trop de temps. Amène les avec toi hors de danger et si tu as le temps, rejoins nous. Nous allons chercher la petite de la dame. »

Le grand-père prit un instant pour réagir, mais il finit par bouger, comprenant que ce n’était plus qu’une question de temps. Ils étaient fatigués et la fumée commencerait bientôt à faire des ravages s’ils n’étaient pas amener auprès de guérisseur. Rioc rassembla donc le groupe et tenta de rassurer la dame, qui pleurait à chaudes larmes. Tortank se mit en position et le Ptéra s’envola, surveillant la zone d’un peu plus haut. Pendant ce temps Huyana se dirigeait vers le chemin qu’avait emprunter l’autre dresseuse. Elle était accompagnée de trois Pokémon : Bouboule, qui voulait être sûr qu’aucun détail ne lui passerait sous le nez. Il y avait le Prinplouf, qu’elle tenait dans ses bras pour ménager sa pauvre patte. Et pour finir il y avait le Scarhino, qui fermait la marche derrière elle. La jeune femme sentait la pression sur ces épaules : elle aurait cru que le chemin serait plus praticable, mais c’était loin d’être le cas. Les flammes lui faisaient barrière, des branches tombaient parfois des arbres tout près d’elle. La panique s’empara un peu d’elle, mais il fallait se dépêcher pour rejoindre Rêverie. Sans un mot, elle se mit à courir, Prinplouf utilisant son jet d’eau pour qu’elle puisse passer tout juste lorsque le feu lui en empêchait. Huyana avait l’impression que son bras lui criait à l’aide, mais elle devait serrer le pingouin le plus possible. Il arriva même une fois que son pantalon prenne feu, mais le vaillant Pokémon eu tôt fait de l’éteindre avant même qu’elle ne s’en rende compte. Alors qu’elle zigzaguait, Scarhino la suivait en volant au ras le sol, une branche vint s’abattre dans son chemin. La braise lui piqua le visage, alors qu’elle reculait. Partout où elle regardait, il n’y avait que le feu vert tout autour. Bouboule toussa, lui rappelant sa présence. À l’aide de Prinplouf, elle lui donna un mouchoir humide en toussant. Le Scarhino voletait au-dessus d’eux, cherchant visiblement par où était passer la demoiselle. Une deuxième branche tomba, obligeant Huyana à se rapprocher de buisson en feu. Cela commençait à devenir sérieusement dangereux. Elle avait du mal à respirer... Elle serra fortement le pingouin, qui tentait d’éteindre un bout pour qu’elle continue de passer. Mais il était plus gros que les flammes précédentes, lui donnant quelque fils à retorde. La dresseuse sentait ces paupières devenir lourdes. L’arbre qui brûlait juste à côté commençait à émettre de drôle de craquement. Huyana eu tout juste le temps d’entendre le cri de Scarhino qui revenait à pleine vitesse de sa mission de reconnaissance, agitant les bras. Bouboule émit un glapissement et Huyana releva subitement la tête. L’arbre se craqua en son milieu et tomba dans sa direction. La dresseuse cria, les jambes en coton. Elle eu tout juste le temps de voir le tronc enflammé se rapprocher de sa tête et une ombre se dessiner dans le coin de son œil. Puis ce fut le noir total.

Lorsqu’elle se réveilla, la première chose qu’elle vit fut Rêverie, qui se tenait debout un peu plus loin. Se mettant à paniquée, elle vit le visage de Scarhino, qui était accompagné de son Bouboule et du Prinplouf, encore inconscient. Poussant un profond soupir, elle faillit crier en voyant l’autre Pokémon qui se tenait près d’elle. Le Ursaring semblait jeune, mais son corps était recouvert de cicatrice de guerre. Il lui sourit d’un drôle d’air, soulevant son énorme poing. Huyana compris que le gros Pokémon était l’ombre qu’elle avait aperçu avant de s’évanouir. Comment il avait réussit à les sortir de là, ca elle en avait aucune idée. Ignorant ces jambes en compote, elle se releva rapidement et lui sauta dans les bras, des larmes dévalant ces joues. L’ours ne semblait pas trop comment prendre cette marque d’affection, restant l’air ahuri. Bouboule et Prinplouf finirent par ouvrir les yeux. Le pingouin était à présent mal en point. Il tenta de se relever, mais la jeune femme ne lui donna pas le choix, il retourna dans sa Pokéball direct. Elle embrassa le dessus de celle-ci, priant le ciel qu’il n’était pas si toucher. Elle le remercia et alla prendre son Moufouette dans ses bras. Il semblait juste paniqué un peu, émettant de léger sifflement. Huyana le caressa, heureuse de voir que tout allait bien. Mais c’était loin d’être fini. Elle se rendit vers Rêverie, suivi du Ursaring. Un autre de ses congénères, plus grand et plus vieux, se tenait là. La situation était dangereuse, surtout pour ceux qui se tenaient sur l’énorme pierre, les flammes les entourant. Huyana cherchait une solution, jetant un coup d’œil à Scarhino. Celui-ci le lui rendit, un air un peu niais sur le visage. En fait la jeune femme se rendit compte qu’une de ses pattes était poser sur son postérieur. Attendez un peu, ce Pokémon était-il vraiment en train de lui peloter les fesses ? L’insecte du se rendre compte de son regard surpris, car il la retira, son regard encore plus idiot que précédemment. Il n’était pas le temps de débattre qu’en à savoir si certains Pokémon pouvait vraiment être de nature perverse, il fallait se préoccuper de la jeune fille.

Mais avant de pouvoir réagir, un jet d’eau poussa le Pomdepik hors de la zone. Surpris, tout ce beau monde se retourna vers les nouveaux venus. Eh bien, elles les avaient finalement rejoint. Huyana était heureuse de les voir même si elle les connaissait à peine. Elle fut d’autant plus soulagée de voir Miku guérir sa blessure, se sentant à présent plus détendue. La dresseuse ne comprenait pas comment elle avait fait, mais tant que cela avait marcher, elle ne se poserait pas de question pour l’instant. Des Pikachu se mirent à sortir d’un peu partout, à la surprise d’Huyana. Il faut dire que c’était une très bonne idée, cela permettrait d’attirer les nuages pleins d’eaux. Il restait toujours le problème de la jeune fille. Le Pikachu qui était avec la jeune femme avait réussit à se rendre auprès d’elle, mais les flammes les entouraient toujours. Huyana demanda donc à Scarhino de s’y rendre et de les prendre un à un. Le Pokémon - bon sang, il lui avait vraiment toucher les fesses ? - se rendit donc en volant au dessus de la plate forme. Il se rendit compte que l’humaine n’était pas seule : en effet, ce qui semblait être son frère poussait l’arbre qui lui couvrait la jambe. Les autres n’avaient pas pu le remarquer parce qu’il était derrière celui-ci, tentant de tirer l’arbre. L’insecte alla rejoindre le Cerfrousse qui tentait de protéger la petite et s’entendit avec lui sur la marche à suivre. Faisant signe au garçon de passer de l’autre côté de l’arbre, il glissa ensuite sa corne sous l’arbre alors que le cervidé faisait pareil avec ces cornes. Tout deux se mirent à pousser avec l’aide des autres, pour que l’arbre bouge finalement assez pour déloger la jeune fille. Scarhino agrippa donc celle-ci et revint vers les autres. Il la déposa au pied des jeunes femmes, Huyana leur faisant signe de faire un cercle. Peut-être que Miku arriverait à s’occuper de la jambe cassée de la fillette, mais pour l’instant elles devaient la protéger le plus possible. Scarhino continua donc de faire la navette, déposant son frangin près d’elle. Bientôt tout le monde reprit sa place hors du cercle, sauf le Cerfrousse. Celui-ci, dès que tout les plus petits furent hors de danger, prit son élan et sauta hors du cerceau de feu. Il atterrit directement dans les bras ouverts du gros Ursaring, Les nuages se rapprochaient alors que le nombre de Pikachu devenait stable. Tout le monde devait à présent faire sa part pour réussir à sortir d’ici vivant. Huyana fit ressortir Sourire, pour qu’il surveille attentivement la situation de haut avec le Pokémon de Miku. Lançant un regard aux autres, la jeune femme tenta de se rappeler toute les attaques des dits Pokémon sauvages, pour agrandir l’aide. Cerfrousse se mit à utiliser Jet de sable, les Ursaring utilisaient des Poing glaces à répétition, Scarhino usait d’Éboulement, les Germignons tentaient d’envoyer de la terre, les Pikachu continuaient d’appâter les orages et pour finir les Aspicots se tenaient près de la jeune fille, les regards impuissants. Bouboule se joignit au groupe de Pokémon plante et les aida à envoyer de la terre, lançant un regard interrogateur à Huyana. Celle-ci observait ces compagnes avec regret. Celles-ci avait de quoi se défendre, mais que pouvait-elle faire elle ? User de son élément alors qu’elle ne le contrôlait pas du tout ? Les mains tremblantes, elle tenta de se calmer. Essayer une telle chose énervée ne ferait que mettre de l’huile sur cette fournaise. Il fallait qu’elle soit calme. Lentement, elle ferma les yeux et tenta de sentir la terre sous ses pieds. Étonnamment elle la sentit, vibrante. Poussant un profond soupir, Huyana releva les mains, espérant qu’elle ne ferait pas secouer le tout comme la dernière fois.

Le résultat fut plutôt bon. La terre trembla un peu, mais c’était surtout parce que des parties se décrochaient. Huyana envoyait les morceaux de terre sur les flammes, tentant de les étouffer. Bon, il fallait que ca continue à aller dans ce sens. Fière d’elle, elle lança un regard aux autres. Peut-être y arriveraient-ils, finalement...

[ Je suis désolé si j'ai du modifier certaine chose, parce que cela ne rejoignait pas ce qu'avait préciser le pnj, ou que vous n'aviez peut-être pas passer à remettre. Bref ^^'' ]

[Eeva Slanzar]

C’était le bordel. Des gens venaient, apparaissaient de nulle part, d’autres partaient en courant et se faisaient arrêter par ceux qui avaient la conviction de rester sur place, des pokémons de tous les gens arrivaient, électriques, insecte, acier, oiseaux, aquatiques… Les gens comme les pokémons couraient dans tous les sens, il y avait de tout du côté des humains ; des villageois, des élémentalistes, des dresseurs, des guerriers… Des armes, des pokémons et des sortilèges volaient dans tous les sens et chacun faisant sa petite chose à sa manière sans prêter garde au voisin, cela devint très vite n’importe quoi. Eeva soupira, ils faisaient tous les imbéciles à viser tout et n’importe quoi, mais surtout rien de très utile. Pour ce qui était des gens à sauver, il y avait tant de monde que maintenant, s’ils ne crevaient pas tous bêtement ce serait déjà bien… Qu’ils se démerdent ! S’ils étaient assez bêtes pour se jeter dans le feu, ma foi, Eeva ne risquerait pas sa vie pour eux. Et pour le reste, de toute façon, il fallait bien que quelqu’un ne tente de garder le front efficacement. Mais qu’est-ce qu’elle foutait là ? Elle aurait dû rester à l’Arène, pourquoi venir s’emmerder ici ? Ho lala… Bon, c’était repartit, mais les pokémons commençaient à fatiguer. Eeva s’agenouilla près de ses pokémons, sans plus écouter ni se soucier de l’énorme chantier anti-feu autour d’elle. Elle rappela le Nosferapti à elle, prit le Kokiyas dans ses bras et fit signe au Givrali de la suivre. Eeva se mit en retrait et rafraichit ses pokémons, une pause s’imposait, ils luttaient depuis longtemps maintenant et il n’était pas question qu’elle n’épuise ses pokémons, les autres faisaient ce qu’ils voulaient c’était leur problème pas le sien… Elle creusa un trou et l’immergea d’eau où elle déposa le coquillage, qui ne tarda pas à s’en faire un vrai petit bassin. La Givrali refaisait sa fourrure de glace et le vampire était content de pouvoir se suspendre à une branche, la tête dans de l’air sain. La rousse se rinça le visage et regardait les gens s’affoler en tout sens. Honnêtement, elle ne savait pas s’ils réussiraient à quelque chose… Depuis que ces andouilles avaient décidé de faire leur popote dans leur coin, tout foutait le camp.

Les Pomdépik explosaient de moins en moins, ce qui était en soit bon signe, il y avait également un regroupement de Pikachu, qui s’appliquaient à envoyer des attaques tonnerres, suivant sa suggestion, qui était d’attirer la foudre et de faire éclater un orage. Mais encore fallait-il qu’il pleuve, un orage n’était pas nécessairement synonyme de pluie. Mais rapidement des nuages s’amoncelaient, attirant le regard d’Eeva et celui de Givrali. C’était peut-être effectivement le bon moment pour invoquer une grêle et provoquer un choc dans les nuages. Poliment, Eeva demanda si Givrali était prête à provoquer la puissante grêle dont elle était capable. Cette dernière, avait bien noté le changement de ton et de comportement de sa maitresse, elle avait beaucoup changé en l’espace de très peu de temps. Et même si ce problème de feu était pour elle le problème de tous, elle aurait sans doute continué refusé d’user de ses pouvoirs pour la rousse si les choses avaient continuées comme avant. Dans un « Givra », la renarde se leva et scruta le ciel en compagnie d’Eeva. Les nuages devenaient noirs et au signal d’Eeva, la Givrali envoya son gel en direction des nuages, provoquant une chute brutale de température… Un voile de brume semblait descendre et des lueurs illuminaient de pourpre les teintes grises. Mais ce n’était pas suffisant. C’est alors qu’un fond glacial se leva, mais sembla remonter vers le haut. Toujours la tête tournée vers le ciel, Eeva constata le brusque changement, l’air devint froid, la cime des arbres gelait (et dégelait aussitôt) et de la neige transformée en bruine tombait. De la neige ? Entre deux nuages lourds et bas, Eeva vit alors, loin d’en imaginer la présence, un plumage bleutés et ondoyant. De longues plumes bleues ondulaient dans le vent, bravant l’orage qui se formait. La bruine, le brouillard s’accentuait et Eeva y voyait mal, mais entre tout cela, elle distingua un vol gracieux et se mêlant au tonnerre qui se mit à gronder, un chant cristallin. Elle n’était pas experte en pokémon rare… mais pouvait-elle confondre le légendaire Artikodin avec un autre ? Elle ne connaissait aucun pokémon qui aurait pu lui ressembler, ni oser baver les éléments. Le rassemblement d’humain de tous horizons, de pokémons de compagnie comme sauvages avait-il poussé le pokémon glaciaire à venir leur donner un peu d’aide ?

Des éclairs jaillirent, formant des arabesques déchirés dans le ciel. Si la foudre tombait dans la forêt, cela risquait bien sûr d’étendre les dégâts, enfin, il y avait déjà un tel brasier que cela n’avait plus vraiment d’importance… Mais en quelques minutes, alors qu’Eeva essayait toujours de distinguer l’oiseau de glace, une pluie torrentielle se mit à tomber. Le blizzard qu’avait lancé Artikodin, mêlé à la chaleur avait finalement provoqué un bel orage, aidé déjà des pikachu sauvage et des quelques autres volontaires…

[Ca c'est fait XD Et avec un bonus pour moi nyark ^^
Et désolée du temps de réponse ^^']

[PNJ]

C'était une pagaille monstre, tous cavalaient dans tous les sens, mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils étaient un peu plus ordonné ici qu'à l'opposé, où des hommes avaient complètement paniqué et mis un temps fou à se calmer... Enfin, passons. Ici, la situation commençait à stagner, à être bien avancée... Et Artikodin était venu prêter main forte... C'était relativement surprenant que de le voir apparaître, comme ça... Peut-être une manière de s'excuser de la dernière guerre, entre lui et Sulfura, qui avait ravagé les plaines de Mizuhan, et causé d'innombrables pertes... Il ne s'attarda pas, veillant juste à ce que le feu se calme. En effet, il ne restait plus que quelques petits brasiers à atteindre, mais ils n'étaient plus aussi imposant qu'avant. La neige fondue recouvrait les plantes d'un manteau protecteur. Certains Pokémon étaient venus pour aider les volontaires et semblaient vouloir rester avec eux. La Pikachu secourue par la demoiselle aux longs cheveux bleues vadrouillait près d'elle, cherchant à nettoyer son pelage de toute la saleté accumulée. Le Scarhino avait laissé partir le Pikachu qu'il avait sauvé, ce dernier retournant auprès des siens. Quant au Germignon, reconnaissant envers la demoiselle qui lui avait sauvé la vie, il lui courrait après, se frottant à ses jambes, ses pieds, essayant de la coller. Un jeune Pomdepik s'avança en titubant, sautillant sur son pied et regarda Eeva. Elle lui avait, involontairement sauvé la vie. En le rendant confus, il n'avait pas explosé et avait pu échapper aux flammes. Sans quoi, il serait probablement mort, brûlé vif par l'incendie qui avait tout ravagé. Le régiment d'hommes de l'île proposèrent aux groupes de demoiselles de passer la nuit dans leur village si le coeur leur en disait, elles seraient volontiers acceptées. L'insecte en forme de pomme de pin sautilla près de Givrali, restant près du canidé de glace. Ils ne restaient que quelques buissons enflammés à éteindre et le Pokémon vert lança un Tour Rapide sur l'un d'eux pour étouffer le brasier.

[Voilà, je vous laisse donc finir.]

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