[ Clos ] [Event 5G] Un monde mystérieux ? [Lilanthe / Daisuke]

[Jiyuu]

Assise sur une branche, la jeune fille contemplait les nuages ponctuant le ciel bleu à travers les branchages des arbres. Fuusen était tranquillement accroché à son bras, flottant en se laissant porter par la brise légère. On entendait les bruits d’animaux cachés dans la forêt, et de feuilles qui craquaient sous le vent. C’était un de ces moments parfaits, où l’on prend le temps de savourer la nature et la vie, et se contente de juste être.

La luminosité diminua légèrement lorsque ce qui semblait être un gros cumulus passa devant le Soleil. Contemplant le nuage, Jiyuu finit par décider qu’il était peut-être temps de bouger, n’ayant pas plus envie que ça de se refaire mouiller par une pluie battante comme lors de son arrivée à Payan. Cependant, elle n’avait pas vraiment d’endroit où aller, à part retourner à la ville dont elle venait. Se levant, elle remit ses chaussures avant de prendre son élan et sauter sur la branche la plus proche. Utilisant l’air pour s’accélérer d’avantage, elle avança ainsi dans la forêt, s’amusant à aller d’arbre en arbre.

Elle ne devait plus être très loin de la ville lorsqu’elle aperçu du coin de l’œil une vieille dame portant apparemment un sac lourdement chargé. N’étant pas du genre à laisser de côté les gens ayant besoin d’aide, la jeune fille changea de direction, fonçant vers le sol pour voir un petit peu ce qui en était. Elle atterrit gracieusement à quelques mètres derrière la dame, qui pestiférait des mots que Jiyuu ne connaissait pas bien. Mais rien qu’au niveau du ton, la femme comprit que la dame avait vraiment du mal avec son gros sac. Elle devait être un peu sourde d’oreille car elle ne se retourna même pas pour voir un peu cette étrangère qui voulait l’aborder.

« Je peux vous aider peut-être Madame ? » demanda-t-elle poliment, s’approchant de la dame, essayant d’attirer son attention.
La dame répondit avec un « hein ? » grognon, constatant enfin la présence de Jiyuu. La jeune fille trouvait qu’elle faisait un peu sorcière, avec son long nez, sa petite taille et sa façon de parler. Elle lui sourit, avant de se répéter.
« Votre sac me paraît bien lourd, vous voulez que je vous aide à le porter ? »
La vieille plissa un peu des yeux pour inspecter la fille, mais ce sourire si parfait et innocent finit par lui donner raison. S’attendrissant un peu, sans pour autant complétement changer son intonation, elle posa son sac au sol.
« Ah, ce serait bien gentil à vous ! Je ne suis pas loin de chez moi, mais mes affaires font leur poids. »
Jiyuu hocha la tête, avant de saisir la sangle tendue. Basculant le sac sur son dos, elle se demanda comment la petite vieille réussissait à soulever tout ça sans se faire écraser, mais n’osa pas la moindre remarque.
« Vous être bien aimable, c’est rare les jeunes comme vous de nos jours ! Ils ne pensent plus qu’à jouter et jouer ! Avant, de mon temps, on devait s’occuper de ses vieux parents jusqu’à leur tombe, vous entendez mademoiselle ? J’ai soigné ma vieille mère jusqu’à ce qu’elle meurt moi ! »
Jiyuu ne savait pas ce que voulait dire « jouter », mais les paroles de la dame la faisaient sourire. Elle savait – ou pensait – que la vieille dame était complétement à côté de la réalité, et c’était drôle de la voir en colère ainsi. Cependant, elle n’osa pas faire de remarques et préféra jouer son jeu.

« Surtout qu’avec la pluie approchante, vous auriez pu prendre froid ! »
« Ha ! La pluie ? Quelle pluie ? » rétorqua la grand-mère.
Un peu déroutée, Jiyuu indiqua d’un signe le gros cumulus à travers les feuillages.
« Regardez ces nuages, il va probablement pas tarder à pleuvoir, » expliqua-t-elle simplement.
« Ah, ça ? Mais ces sont pas des nuages ma petite, c’est la preuve que ce monde par complétement en vrille ! Il y a un monde caché là-bas derrière, peuplé d’être étranges qui ne vont pas tarder à nous tomber dessus, et croyez moi, quand ce sera le cas, ça va pas être beau à voir ! »
Jiyuu cligna une fois ou deux des yeux, surprise de la révélation. N’importe qui avec un peu de jugeote aurait compris que la vieille était en plein délire, mais la naïveté pure de la fille lui faisait croire presque mot pour mot aux paroles de la dame. Il y avait un monde peuplé d’êtres étranges là-haut ?

Pendant que la mère-grand continuait à lui parler, Jiyuu l’écouta d’une oreille distraite, repensant encore au monde de là-haut. Elle n’arrivait pas à voir pourquoi ces créatures seraient malveillantes. Selon les théories innocentes de Jiyuu, on était méchant que lorsque l’on avait une bonne raison. Les peuple là-haut étaient peut-être tout simplement incompris.

Lorsque les deux femmes arrivèrent enfin chez la dame, une vieille barrique en bois à l’écart du village de Payan, Jiyuu avait pris sa décision. Il fallait qu’elle est le cœur net sur ce qui se tramait sur ce continent caché.

Après avoir fait ses adieux à la dame, elle s’éloigna et escalada au sommet de l’arbre le plus haut qu’elle pouvait trouver. Une fois perchée, elle admira le nuage, avant de rappeler Fuusen dans sa boîte. Il était assez froussard, et elle ne voulait ni lui faire peur, ni le perdre. Dépliant ses deux grands éventails, elle se lança à l’assaut des nuages, utilisant ses éventails comme des ailes d’oiseaux. Certes, ce n’était pas la première fois qu’elle s’amusait à toucher les nuages, mais elle devait avouer que ce cumulus là était beaucoup plus proche du sol que la normale, pour un nuage de cette taille. Poussant sur ses bras, marchant sur le vent, la fille arriva très vite à une faible distance de sa destination.

Ne pouvant s’arrêter sous risque d’une chute violente, elle fonça droit dans les nuages, essayant de suivre les courants du vent. Même pour une élémentaliste comme elle, ce n’était pas une chose aisée. Les courants se disputaient entre eux, et essayer de la calmer était tout simplement impossible. Jiyuu se laissa balancer d’un bout à l’autre, essayant de garder au minimum le contrôler de ses mouvements sans lutter contre les flux tout autour d’elle. Soudain, elle sentit quelque chose passer dans son dos, la faisant se retourner brusquement. Puis sur la droite, et au-dessus d’elle… Elle avait l’impression qu’il y en avait de partout. De quoi elle savait pas, mais c’était peut-être les êtres dont avaient parler la dame, elle n’en aurait pas été étonnée.

Puis plus rien.
Tout à coup, les vents cessèrent, et la fille se retrouva à nouveau livrée à elle-même au milieu du ciel. En chute libre, il lui fallut quelques secondes pour se remettre de ces émotions, avant qu’elle ne batte des bras pour tenter de se stabiliser à nouveau. Mais elle était fatiguée, son corps était un peu lourd et épuisé par l’effort qu’elle avait du faire qu’elle ne se sentait plus la force de rester dans les airs plus longtemps. Elle se laissa redescendre doucement, planant sur les courants, jusqu’à ce qu’elle constate enfin où est-ce qu’elle se trouvait. Elle était bel et bien au dessus du continent volant, entouré de ces mystérieux nuages, comme l’avait dit la dame. Elle se rapprocha du sol, visant un espace dégagé par une rivière claire et scintillante.

Elle atterrit gracieusement sur un des rochers en bordure, se laissant glisser au sol, un peu épuisée. À son habitude, elle retira ses chaussures et plongea ses pieds dans l’eau, se mouillant la figure pour rafraichir son visage et se réveiller un peu. Elle laissa sortir Fuusen dans sa maison, qui se scotcha immédiatement à elle, et regarda un peu les alentours. Elle ne voyait pas de créatures étranges, mais les entendait communiquer au loin, signe de leur présence.

« On va se reposer un peu ici Fuusen-kun, puis on ira les voir pour leur parler un peu ! »

Le ballon ne répondit pas, simplement inquiet et anxieux, contrastant avec l’enthousiasme de la jeune fille.

[Konari]

Pour Lilanthe, le vent n’était bon qu’à étendre son feu intérieur. Au même moment, alors que Jiyuu regardait le nuage, la Flamenoise faisait de même, le visage éclairé par le fort soleil et ses chevaux ondulants dans la brise de l’été naissant. Elle savait ce qu’était ce nuage et le regardait obstinément avec une sorte d’avidité dans le fond de son regard ; elle attendait. Quoi au juste ? Les gens qui se trouvaient sur le quai n’en savaient rien, se contentant de lui trouver un air bizarre et de passer leur chemin. Le Feunard assis à ses côtés avait la même attitude et restait lui aussi très calme et silencieux. Voilà quelques temps maintenant que Lilanthe avait réussi son examen de Guerrière Elémentale et bien qu’elle ne soit ni arrogante, ni imbue de sa propre personne, elle n’était pas étonnée de sa réussite, après tout, cela faisait bien un an, voire peut-être même un peu plus qu’elle s’acharnait à avoir toujours plus de puissance et de maitrise sur son pouvoir. Mais en route, son innocence s’était changée en détermination et sa joie de vivre à autre chose d’indéfinissable. Elle ne vivait plus que pour retrouver son frère, toujours sûre de trouver des pistes, s’éloignant même parfois volontairement du chemin qu’elle s’était tracé afin d’acquérir plus de pouvoir, toujours plus et mieux retomber sur la route qui était la bonne : celle qui l’emmènerait sur les traces de son frère et ferait également d’elle une mercenaire connue du monde entier. Ses ambitions avaient été revues à la hausse, mais… Aussi dangereux que le poison de l’attrait du pouvoir, Lilanthe ne s’en était pas rendu compte, elle avait la seule conviction de devoir tout faire pour retrouver son frère. Tout. Elle avait seulement voulue devenir une aventurière avec un pouvoir lorsqu’elle avait fugué de chez sa mère et maintenant… Elle était bien trop différente. D’ailleurs, cela faisait longtemps qu’elle ne lui avait plus écrit. Combien de temps ? Quelques mois… La fin de l’Automne si elle se souvenait bien. Elle ne cherchait pas à se justifier, ni même à se faire pardonner. On n’entendrait à nouveau parler d’elle que lorsqu’elle aurait réussit, loin d’imaginer le mal qu’elle causait à sa mère, toujours plus pauvre, toujours plus meurtrie…

Lilanthe regardait l’horizon, vers le ciel, plissant légèrement ses yeux bleus, le regard perdu, avec la certitude de retrouver son frère la haut, s’il était en vie, il ne perdrait pas l’occasion d’aller sur cet étrange pays… Pleine d’espoir et heureuse avant même de l’avoir retrouvé, elle se retourna quand une femme vint lui parler. Les moustaches de son renard avaient tressaillit, trahissant l’arrivée de quelqu’un dans leur dos, Lilanthe l’avait remarqué. Ce renard était son compagnon, désormais, digne, droit, le regard porté toujours vers l’avant, il ne parlait que rarement, posant son regard éloquent sur Lilanthe qui savait exactement ce qu’il pensait. Sa relation avec le Feunard était bien plus élevée que celle qu’elle avait eu avec son ancien pokémon, la Malosse qu’elle avait donnée à Eeva, la Championne de Fla’Or, même si Lilanthe n’appréciait pas tellement les Mizuhanien, mais c’était toujours mieux que si elle avait été Nalcienne…Le Feunard avait quelque chose de spectral et d’ancien et ce n’était pas qu’une impression en fait, comment pouvait-on imaginer, en le regardant, qu’il avait plus de mille ans ? Et pour ce qui était de parler, télépathiquement, il ne l’avait fait qu’une fois et n’avait plus dit un mot humain depuis. Il était également très solitaire, mais sa relation avec Lilanthe était réellement spéciale. Mais vu de l’extérieur, ce n’était qu’un Feunard comme un autre. La femme avait été très surprise, lorsque Lilanthe l’avait abordée pour demander à ce qu’on lui affrète une monture ailée, déclarant très sérieusement qu’elle allait sur le nouveau continent. Autour d’elle on avait d’abord rit, mais le visage sans sourire et son regard fixateur avait rapidement dissipé l’hilarité des adultes. Fébrile, ne sachant s’il fallait la prendre au sérieux ou non, la femme l’avait faite patienter jusqu’à l’obtention d’une très courte entrevue avec un officier de l’armée de Flamen. Comme Lilanthe ne cédait pas et que tous les volontaires étaient la bienvenue, on la faisait patienter sur le quai d’embarquement. Son frère était là haut, elle en était certaine, elle le sentait… La femme donc, était venue lui annoncer que sa monture était prête.

Ce fut à contre-cœur que le Feunard regagna sa pokéball, monter la haut à dos de Rapasdépic serait trop compliqué, mais d’un regard elle lui promit que la traversée serait courte. C’est ce qu’ele fit, sans attendre l’Officier, ni l’équipe qu’elle était sensée accompagner. Déployant toute la vitesse de vol de l’oiseau, Lilanthe arriva rapidement sur le nouveau continent, ayant esquivé de justesse la monstrueuse tempête qui sévissait à ses alentours et se posa sans difficulté sur la première parcelle de terrain qu’elle trouva. Cet endroit, c’était une grande rivière qui séparait une forêt en deux. En fait, la forêt était très étendue et l’oiseau avait eu besoin de se reposer, aussi Lilanthe avait choisit ce coin là. Elle rappela le Rapasdépic dans sa balle et fit sortir le Feunard, qui dès qu’il apparut, observa l’endroit avec intérêt. En mille ans, il n’avait jamais vu une telle chose et cela en disait long. Le Feunard se désaltéra dans la rivière et Lilanthe L’imita, mettant de côté ses longs cheveux blonds pour ne pas les mouiller. Elle avait bientôt quinze ans, elle était encore jeune, pourtant il se dégageait d’elle une aura austère qui la vieillissait et malgré tout ce qu’elle avait pu vivre et croiser, elle gardait un certain maintien et une certaine grâce, comme quelque chose qui la marquait d’être de bonne famille, mais pour autant, elle n’en disait rien. Jamais depuis qu’elle était partie elle n’avait parlé d’elle, ni même prêté à son rang plus d’importance qu’il n’en avait, car en fait, sa seule idée de départ était devenue une obsession et ne se concentrait plus que sur elle. Un genou à terre, dans l’eau, l’autre replié, un bras posé sur on genou plié et l’autre touchant le fond de la rivière, Lilanthe avait relevé la tête et observa un instant les alentours…

[Daisuke Nianfeng]

S'élançant toujours plus loin, se fixant des buts toujours plus abracadabrant, le garçonnet ne pouvait qu'avancer. Après avoir perdu sa sœur, après avoir passé de longs moments à ne plus s'enquérir de sa propre santé, passant le plus clair de son temps devant l’hôtel commémoratif d'Hiroka. Il ne pouvait cependant pas se morfondre aussi longtemps comme ça. Il devait bien, à un moment ou un autre, reprendre sa vie. Cependant, par ou commencer quand on à notre être le plus cher sur qui ont à tout construit s'en va, et qui, par la même occasion, détruit toutes votre structure de vie. Tout votre mode de pensée, tout ce qui faisait que vous avanciez chaque jour.
Pour le jeune garçon, Hiroka était bien plus qu'une grande sœur, c'était un peu comme sa seconde mère. Il ne pouvait pas supporter qu'un autre garçon l'approche, jaloux de devoir partager cet amour fraternel avec un autre. Aujourd'hui, plus personne ne pouvait en profiter. Elle était partis, elle s'était envolé, avait rejoins la lumière dans le ciel, cette horloge géante. Elle n'avait pas était seule. Comme élue, d'autres êtres humains ont dû fusionner avec cette horloge du temps, mais Daisuke ne connaissait que sa sœur et n'avait pas la certitude que d'autres corps ait réellement pu s'envoler jusque là. C'était pour cela qu'elle était malade ? C'était pour cela qu'elle s'en était allé ? Était-ce par sa faute ?
Il s'en était voulu, un bon bout de temps, il avait pleuré toutes les larmes de son corps, mais rien à faire, elle n'était pas revenu. Non ! Personne ne pourrait la faire revenir. Personne.
Se débattant sauvagement afin de se libérer, le garçon finit par bouger et retrouver un certain gout à la vie. Il devait avancer, pour elle, pour lui faire honneur, pour lui montrer qu'il était capable d'arriver à faire comme elle, à grandir et à devenir quelqu'un. Il devait se reconstruire, et il le ferait autour de son œuf de Pokémon. Ce Poke-Tama(go) inconnu aussi gros que son ventre et à la coquille dure et parcourue de légère aspérité, comme une roche poreuse. Il avait grossi un petit peu, la coquille auparavant lisse c'était fissuré plusieurs fois pour se ressouder, faisant de l’œuf tenant facilement dans un tube de verre un œuf qui ne tient plus que totalement dans son sac ou dans ses mains. La coquille, solide, avait résisté à plusieurs chocs non voulus, surtout la première fois ou il vit l’œuf grossir et créer une nouvelle couche de carbonate de calcium amorphe qui cristallise au contact avec l'air. Cette fois là, il l'avait laissé tombé car il avait était surpris, et un peu apeurés, mais l’œuf avait bien résisté. L'ovale, après ce changement, n'avait plus pu rentrer dans l'incubateur de verre.
En fait, il était devenu si gros, et la coquille si épaisse, qu'il pouvait s'asseoir dessus avec ses 30 kg tout mouillés sans même le sentir se fissurer. C'est comme ça qu'il le couvait en fait, en se couchant en grande partie dessus pour le chauffer. Ce qui allait en sortir, ça, il n'en savait rien, mais il verrait bien le moment venu.

Il avait réussi à se reconstruire, plus ou moins lentement, sans oublié ce qui était important, sans l'oublier. Il avait repris une vie simple et normal, avait arrêté de fuguer, et pour cause, sa sœur n'étant plus de ce monde, il ne pouvait plus user de ce prétexte pour aller la retrouver. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle, auparavant, il s'en allait s'en prévenir. Cependant, avec son jeune âge, ses parents craignaient pour sa vie. Une des raisons pour laquelle le jeune garçon était aidée pas trois des plus fidèles compagnons de son père, maître-chien. Toujours accompagné par ces trois gros toutous, il n'avait jamais eu de soucis avec personnes, en même temps ce n’est pas comme si tout le monde avait forcément envie de se faire mordre les miches. Ils assuraient sa protection mais il ne pouvait pas les utiliser à autre chose, sauf pour voyager. Sinon, s'il décidait de lancer un combat Pokémon, les chiens ne pouvaient pas s'engager dans le combat, sauf si ce dernier impliquait la vie du petit propriétaire.
Mais aujourd'hui, il n'y avait pas que les chiens qui étaient, plus ou moins, sous les ordres du jeune homme. Fils de riche, son père ancien chef de guerres et médaillé, naturellement, beaucoup d'informations passe par lui, et ceux même s'il ne pratique plus. Ayant assez peu de secrets pour son fils légitime et futur héritier, de toute manière le gosse arrive toujours à se faufiler dans les combles ou sous la charpente pour écouter d'une oreille indiscrète, le jeune gamin n’eut pas de mal à apprendre l'existence de ce nouveau monde. Un monde qui vole, un monde du ciel. Hiroka devait y être, elle devait être là-bas, parce que, c'est tout en haut que monte les gens, non ?
Sans demander ni permissions, ni autorisations, comme toujours, il prit le Pokémon qui l’intéressait chez son père en plus des trois cabots et s'enfuit avec son sac de voyage. Encore une aventure qui pourrait le mener loin ou assez près de chez lui. Qui sait, après tout, tout est possible.

— On y va Drudru !

Un nom parfaitement débile qu'il coltinait à l'une des montures volantes les plus brutes et les plus puissantes de son père, ce qui, dans une certaine circonstance, pouvait énerver l'animal, surtout si quelqu'un d'autre l'appelait ainsi. Personne n'aimerait se prendre un violent souffle de dragon over boosté dans la gueule, ce serait... dramatique !
Seule lui avait le droit de l'appeler ainsi, en fait, il n'a jamais aimé ce surnom, mais c'est obéir ou se faire fouetter par le maître de la maison, dompteur sévère mais attentionné.
L'animal déploya ses ailes, le jeune garçonnet enfila ses lunettes de voyageur des airs et sauta sur le dos de la bête. Déjà scellé, tout comme l'Arcanin, et toujours prêt à agir, le jeune homme ne prit pas trois plombe pour préparer le décollage. Le reptile écarta les ailes, et en peu de temps, ils se trouvaient déjà haut dans le ciel. Ancien Pokémon qui à toujours rêvé de voler, le Drattak est un Pokémon qui à réalisé son rêve et qui l'exprime de toutes sa force, quitte à détruire tout sur son passage tellement il est heureux du bonheur que lui procure l’impression de voler. L'animal s'éleva haut dans le ciel à une vitesse improbable, à des hauteurs vertigineuses mais sans donner de mauvais accoues à son cavalier.
Bien sangler et attaché, le garçon riait presque aux éclats. La sensation du vent sur sa peau, des vents et de l'air faisant claquer ses vêtements comme de simples chiffons. Oui, il aimait cette sensation. C'était notamment cette sensation qui lui faisait oublier, un temps, la tristesse du à la disparition de sa sœur. Son œuf étant normalement une créature volante, sa forme finale spirituelle étant apparue lors des évènements des temps changeant, il pouvait déjà être quasi certains de pouvoir toujours sentir la brise et l'embrun frôler la peau de son visage. Lui qui avait perdu tant, lui qui n'avait jamais fait de mal à quiconque, qui, certes, avec un certain égoïsme, avait tenté de protéger celle qui avait été sa seconde mère, il n'avait plus qu'un plaisir. Voler. Se sentir libre de toute attache, de tout lien, il était enfin libre. De ses yeux perlèrent quelques larmes avant que le dragon gueules et azur ne foncent droit sur un amas de gros nuage.

L'animal prit une longue bouffée d'air avant de recracher un long jet de flamme sable et sinople. La chaleur produite créa un trou dans l’atmosphère instable et changeante bousculé par les vents qui protège ce continent inconnu. S'engouffrant dans le passage, crachant toujours ce souffle de braise pour passer, l'animal s'engouffra dans le nouveau monde dans une pluie de cendre ocres et rougeoyante.
Quand ils furent enfin entrée dans ce nouveau monde, le dragon, presque trop heureux, cracha un souffle de saphir et d'or sur les îlots de roche qui stagnaient dans les airs à leurs portée, les faisant sortir de leurs stases, plus tenus par leurs champs magnétique affecté par le souffle du dragon. Les morceaux de roches tombées ainsi en petite pluie dans le vide de nuage, loin de toutes autres îles de tailles importantes.
Après un petit vol, le garçon fit descendre l'animal vers une terre plutôt plane. De haut, on pouvait apercevoir une rivière qui continuait loin, semblant ne jamais s’arrêter, séparant cette terre d'arbre et de plaine en deux.
L'animal démarra donc sa descente, battant de ses épaisses ailes. Quand il toucha terre, il fit deux tours sur lui-même avant de se poser sur le sol pour laisser le garçon descendre. Du ciel, le jeune enfant n'avait rien vu de très gros et de vivant, en fait, il n'avait rien vu du tout.
Il rappela sa créature juste avant que les trois canins ne sortent de leurs capsules par instincts de protections. Il ne voyait rien mais eux pouvaient parfaitement sentir, et donc par la même extension, voir olfactivement les choses. Cependant, ils n'avaient pas ordres de poursuivre une odeur ou quoi que ce soit d'autre, ils devaient simplement assurer la sécurité du fils de leurs dresseurs.
L'enfant monta sur l'Arcanin, plus par envie de ne pas se fatiguer qu'autre chose et la petite troupe s'enfonça un peu dans l'ombre de la forêt, restant suffisamment à proximité de la rivière pour l'entendre mais suffisamment loin pour ne pas être vu. Être senti, c'était une tout autre paire de manche et en fait ils s’en contrefichaient totalement. Si un quelconque adversaire tentait simplement de leurs en vouloirs, trois chiens entrainés par un militaire plus un dragon, il y à suffisamment de quoi en dissuader plus d'un d'attaquer.

[Jiyuu]

Jiyuu laissa encore quelques minutes ses pieds éclabousser dans l’eau, s’amusant et profitant de la caresse agréable du courant. L’eau était si claire et étincelante qu’on aurait pu presque croire que c’était une rivière de cristaux liquides qui s’écoulaient tranquillement. Les rochers bombés par les tumultes et caprices du fleuve étaient frais au toucher et plaisant à caresser. La jeune fille se demanda si toute l’île était ainsi, c’était comme un vrai petit paradis. Pas étonnant que les vents cherchent à protéger cet endroit si idéal, ou du moins, qui l’était aux yeux de la fille. Le ballon accroché à son épaule, lui, était en pleine effervescence et n’arrêtait pas de gesticuler. À chaque bruit qu’il entendait, il se tournait dans cette direction, s’attendant presque à voir débouler un gros monstre sauvage qui voudrait les manger pour diner. Il n’avait jamais eu confiance en rien à part Jiyuu et, au fur et à mesure du temps en leur compagnie, ses parents, et redoutait tellement le monde extérieur que parfois, il rentrait de lui même dans sa ball, mort de frousse. Mais là, c’était un monde étranger, et Jiyuu était peut-être menacé et même s’il ne pouvait probablement rien faire contre ses potentiels adversaires, il ferait semblant que jusqu’à la dernière minute.

Soudain, le Fuwante perçu un craquement de branche qui provenait de si près des deux aventuriers qu’il se mit à trembler comme une feuille en se cachant derrière sa maitresse. Jiyuu aussi avait aussi ressentit le mouvement, et se leva doucement avec toute la discrétion dont elle était capable, c’est-à-dire en étant presque invisible. Ne faisant aucun bruit, elle se faufila derrière le gros bosquet qui la séparait des sons. Elle entendit un clapotement d’eau, la présence devait sans doute se désaltérer. C’était peut-être une des créatures dont avait parler la vieille ! Levant légèrement la tête, la femme compris que l’animal n’était pas à côté mais en face, sur la rive opposée. Et puis ce n’était pas un animal, mais une jeune fille, accompagné d’un Kyukon très élégant et à l’aspect éternellement sage. Jiyuu n’avait jamais qu’entre aperçu ces pokémons « sur terre », et celui-ci paraissait tellement plus spirituel que la jeune femme en déduit immédiatement qu’il était probablement originaire de ce nouveau monde. Et même s’il était accompagné d’une humaine, cela ne voulait pas dire qu’elle n’était pas non plus d’ici. Peut-être que les créatures dont la dame parlait étaient en réalité des hommes ?

Lorsque la fille aux cheveux blonds finit de boire pour observer les alentours, Jiyuu se leva doucement, pensant qu’elle l’avait peut-être repéré. Elle ne dit rien et ne fit aucun mouvement brusque, de peur d’effrayer ce qu’elle pensait être des habitants de cette île. Elle leva les mains en signe d’amitié, faisant comprendre qu’elle ne leur voulait aucun mal. Au bout de quelques secondes à se scruter, Jiyuu leur fit son sourire magique, celui qui avait le don de calmer les mœurs et d’apaiser les cœurs. Puis elle agita un bras, en signe de bonjour, puis bondit pour les rejoindre. Elle fit un grand saut, atterrit gracieusement sur un des rochers au milieu de la rivière avant de s’élancer vers eux, arrivant à quelques mètres du renard. Elle inclina légèrement la tête en signe de respect, avant de leur adresser la parole. Ne sachant pas quelle langue employer, elle décida de ne pas utiliser sa langue natale, qui était beaucoup moins pratiquée. Si elle voulait avoir une chance d’avoir une réponse, il valait mieux qu’elle essaye au maximum de se faire comprendre.

« Vous êtes des créatures d’ici ? » demanda-t-elle innocemment, avec son accent faisant tendre les « r » vers des « l » et les « u » vers des « ou ». Assez confiante, elle s’attendait presque à ce que le renard lui réponde aussi, c’était peut-être comme cela que l’on s’exprimait ici.

Puis soudain, Jiyuu entendit un son qu’elle aurait pu reconnaître entre mille. C’était l’aboiement d’un Arcanin, qui apparemment se rapprochait d’eux. Le cœur de la jeune fille se mit à battre très fort, c’était peut-être son frère, qui lui aussi était venu visiter ce pays, accompagné de son fidèle Lupin, le grand chien prestigieux que Jiyuu connaissait depuis qu’il était chiot.

« Daré da ? Onii-chan ? » demanda la jeune fille, assez fort pour attirer l’attention, essayant d’interpeler ce curieux cortège qui s’avançait vers eux.

[Konari]

Ne pas êtres vus, c’était une chose, mais ils furent parfaitement entendu. En se déplaçant, ils faisaient pas mal de bruit et si le renard se contenta de bouger une oreille vers l’arrière, reconnaissant les bruissements pressés et dangereux des déplacements calmes et inoffensifs, Lilanthe n’eut pas la même mesure. La jeune fille se releva, droite et certaine, les paume relevées vers le ciel, les bras pliés naturellement et fit naître immédiatement deux grosses boule de feu. Le Feunard tourna la tête. Il trouvait sa nouvelle compagne réactive, parfois trop, mais cela ne le regardais pas spécialement, on ne gagnait en sagesse que par leçon de vie, il était bien placé pour le savoir. Lui sentait les identités des responsables, mais ne s’en formalisait guère, après tout, il n’y avait aucune raison pour qu’ils ne se fâchent, il ne craignait plus grand-chose, à son âge, et savait que Lilanthe avait une grande confiance en elle-même. Elle lui avait conté beaucoup de choses sur sa vie et avait tant apprit depuis un peu plus d’un an maintenant, s’était instruite sur tous les sujets utiles et il ne pensait pas que même un dragon puisse l’impressionner. Etait-ce à tord ou a raison… C’était une autre affaire. Elle n’en avait jamais vu autre part que dans les livres et n’en avait encore moins combattus. Lilanthe, dont les pouvoirs ne faisaient que grandir à une vitesse alarmante, fit un peu trop de zèle et les boules de feu partirent malgré elle dans les feuillages qu’elles brûlèrent, en direction des nouveaux-venus. Elle n’en dit rien et ne s’en excusa point. Elle se contenta de rester immobile un instant.

« J’espère seulement que les Nalciens auront l’intelligence de ne pas croiser mon chemin. » Dit-elle au renard, sentant une bouffée de colère monter.

Un craquement sur son autre côté lui fit oublier le premier, se pensant encerclée, elle tourna vivement la tête de l’autre côté, ses cheveux ondulants, prête à utiliser ses pouvoirs en cas de besoin. Le Feunard lui, tourna la tête d’un air intéressé mais sans plus d’extravagance. Lilanthe et son renard avaient aperçus la jeune fille et son pokémon et ils en déduisirent que comme eux, ils visitaient les lieux. Lilanthe détestait les Nalciens depuis longtemps, les considérant à l’origine du malheur de sa famille, de sa déchéance, de son drame, la disparition de son père et de son frère à la guerre. Il s’en était fallut de peu qu’elle ne s’en prenne à une jeune égale, Nalcienne, il y avait de cela quelques mois et elle aurait détesté, profondément, devoir encore en supporter une autre maintenant. Sa présence ici sur les traces de son frère était sa victoire, elle ne voulait pas la voir entachée de la présence de Nalcien. Lilanthe n’avait pourtant pas mauvais fond, mais elle ne prenait pas un bon tournant. Mais qui pouvait bien le lui dire ? SA mère, qu’elle avait quitté il y avait un an, était restée au Village Cosmo et n’avait plus eu de nouvelles depuis longtemps. Même la séparation avec sa Malosse, qui n’avait pas aimé ce qu’elle devenait ne l’avait pas décidée à changer et à se corriger : Lilanthe se butait sur son objectif et tous les moyens étaient bons…

La jeune fille fut la première à parler, lui demandant avec un accent étrange s’ils étaient du coin. Oui après tout, peut-être qu’on pouvait le croire, même rien ne ressemblait à quelque chose de connu ici… Cette fille n’avait pas l’air bien dangereuse aussi Lilanthe se laissa penser qu’elle était sans doute perdue, à moins que comme elle, elle n’ai tenu à voyager seule jusqu’ici.

« Non, nous venons d’en bas. » répondit-elle.

Sortant du lit de la rivière, Lilanthe regagna la berge opposée, le Feunard la rejoignant en quelques bonds gracieux sur des pierres dépassants de l’eau.

« Je m’appelle Lilanthe et voilà mon Feunard. »

Lilanthe se rendit alors compte qu’elle ne connaissait pas le nom de ce dernier, peut-être ne s’en souvenait-il plus après tant d’années… Et elle n’avait pas cherché non plus à lui en donner un autre. Elle avait dit « mon » en sachant pertinament que ça n’était pas tout à fait le cas, le Feunard avait posé ses conditions quant à l’accompagner, mais il lui semblait plus simple de dire les choses ainsi devant d’autres.

[Daisuke Nianfeng]

Quel silence. Un calme étrange c'est installé depuis leur arrivée. Était-ce à cause du bruit qu'ils avaient produit ? Non. Quelque chose sonnait encore plus fort dans l'air. Ce n'est pas un silence ! C'est un bruit sourd continu qui bourdonne tellement dans les oreilles qu'il donne l’impression d'être sourd. Étrange. Il n'avait pourtant pas mal aux oreilles. Ce son, sourd et constant, se produisait déjà dans cette zone bien avant leurs arrivés. Mais qu'est-ce qui peut bien le provoquer ? Il avait beau essayer d'entendre ses chiens aboyer, tout ce qu'il voyait était leurs mâchoires s'ouvrirent et se refermer, sans produire de cri. Quelque chose bourdonnait, mais quoi ?
Soudainement, comme si on tentait de lui extirper les tympans avec milles épines, le son assourdissant devint horribles à entendre. Le jour fit place à la nuit et de soudaines bourrasques de vent se déchainèrent. Avant que le jeune homme ne put comprendre ce qu'il était en train de se passer, la forme qui avait bouché le soleil s'extirpa de là et continua son chemin, produisant toujours ce bruit, qui s'éloignait, redevenant simplement assourdissant.
La tempête au sein de la canopée se calma petit à petit. De multiples brindilles et de débris naturel voletait de ci, de là. Un arbre finit par s'écraser sur le sol, à moitié déraciné. Qu'est-ce que c'était ? Il devait le savoir. Sa curiosité plus que son envie de survivre ayant pris le dessus.
Talonnant l'Arcanin de son père, le jeune homme, le fit galoper, lui et les deux autres chiens, à la suite de la bestiole capable de faire autant de boucans. Ce n'était pas difficile à suivre, il suffisait de suivre à l'oreille.
C'était comme une chasse au trésor, sauf qu'à la fin, on découvrait ce pourquoi on à fait ça.

Un soudain tremblement de terre déstabilisa la meute qui dût s’arrêter le temps que la secousse ne se dissipe. Ordonnant à sa pseudo monture de lui trouver une colline pour voir de quoi il en retourne, l'animal s’exécuta, cherchant une zone surélevé.
Les recherches furent infructueuse, tant pis, il monterait dans un arbre. Après en avoir repéré un plus grand que les autres, il y à toujours quelques arbres plus haut que les autres, il se mit à monter de branches en branches.
Après moult fois ou il glissa et se rattrapa de justesse, il réussit enfin son but : escalader en haut de la cime du géant et voir ce qui avait provoqué tant de bruit. Et dieu ! Qu'elle monstre ! Ce n'était pas une créature inconnue, il connaissait cette bestiole pour en avoir déjà vu en mer, bien qu'il vaille mieux les éviter. Un leviator, mais quel monstre ! Avoisinant les sept mètres de longs pour ses congénères, celui là était simplement monstrueux ! Il tapait dans la dizaine, voir la douzaine de mètres. Son corps épais semblait tellement irréel au milieu des arbres qu'on aurait put penser à un troupeaux de Torterra dévastant une forêt plutôt qu'un serpent de mer de taille démesuré qui dévaste d'un coup de queue des troncs plus vieux que lui.

— Sugoi !

Effectivement, il y avait de quoi être impressionné, voir terrifié. Une telle bête, ça à de quoi en étonner plus d'un. Mais... c'est quoi ces fourmis sur son dos ? Mais... ce n’est pas des humains ça ? et c'est quoi ces Pokémon...
Daisuke avait quelques connaissances mais n'était pas une encyclopédie vivante, il pouvait, à priori, dire qu'il y avait pas mal de Pokémon de type psy, Kadabra, Eoko et autre Archeodong qu'il à réussi à reconnaitre, les autres, c'est plutôt inconnu. Et c'est quoi ce truc sur ça tête ?
Putain ! C'est ça qui hurle ! C'est ce truc qui produit des sons pas possibles ! C'est un Pokémon ? Mais... comme réveil matin c'est parfait ! Cependant, tu ne lui demandes jamais de chuchoter quoi que ce soit avec cette bouche énorme et tous ses tubes. C'est simple, on dirait un orgue sur patte !
Eh ! Mais qu'est-ce qu'ils font ! Ou ils vont comme ça ! Ils sont en train de détruire tout sur leurs passages ! Là-bas ! La rivière ! Alors comme ça les habitants du vieux continent s'en fiche du nouveau ? Ils allaient voir !
Une seconde ! Pourquoi des boules de feu viennent de toucher le Leviator ? Ce n’est pas comme si le torrent pouvait créer du feu de sa propre volonté pour se protéger ! Et puis, ce n’est pas le plus efficaces, mais une seconde... ils font quoi ces humains ?
Eyh ! Pourquoi ils balancent des filets à tout va ? Mais ! Ils sont en train de braconner les espèces de cette zone ? Il devait descendre et filer à toute vitesse pour tenter de stopper cela. Enfin, seul, comment comptait-il y arriver ? Peu importe ! On ne touche pas au Pokémon !
Il sauta sur le dos de l'Arcanin une fois prés du sol. Pas de temps à perdre, il fallait filer tout droit. Le Leviator va rencontrer certainement un Pokémon feu, ou un maître du feu, et il ne souhaitait pas savoir ce qu'il adviendrait si ce dernier faisait face à la bête et aux braconniers.
La meute fila, rapidement, vers la rivière. Plus rapidement que ce serpent de mer se délassant sur la terre tant bien que mal, ils touchèrent l'eau de la rivière avant l'arrivé de la créature, cacher sournoisement par les arbres, qu'il abattait de son avancée.
Une seconde. Les Leviator, ça ne vole pas... alors comment il... Les pouvoirs psychiques ? Oh et puis merde ! Ce n’est pas le plus grave ! Ce qui est fait est fait ! Il ne doit pas se focaliser sur le problème mais sur la solution !
toujours sur le dos de son compagnon, la meute traversait les eaux fraiches de la rivière, doutant de rencontrer des indigènes. La troupe accéléra, le serpent de mer ne tarderait pas à faire une entrée magistrale et s'il rencontre des inconnus, humain comme Pokémon, bien mal leurs en soit de s'être trouvés là à cet instant. Que pouvait-il faire lui ? Rien, mais ce n'est pas bien grave. Alors pourquoi se jeter dans la gueule du loup ? Je vous en pose des questions ?

[Jiyuu]

Lorsque Jiyuu vit les deux boules de feu fuser dans sa direction, elle effectua une élégante pirouette, utilisant sa maitrise pour s’éloigner des flammes et retomber convenablement sur ses pieds. Fuusen, derrière elle, s’était mis à trembler comme une feuille de chêne prit en pleine tempête, oscillant tellement qu’il n’arrivait pas à se cacher dans le dos de sa maitresse. Ces gens là ne lui plaisaient pas du tout du tout. Déjà qu’en temps normal il éprouvait une peur sans nom pour les humains, ceux là, avec leur attaque, l’avait rendu encore plus hystérique. Il ne dit rien bien sûr, mais la poigne avec laquelle il tenait Jiyuu commençait presque à faire mal à la jeune fille, laissant une fine marque là où les tiges du ballon la serraient si fort. Sa maitresse comprit tout de suite qu’il faudrait des lustres pour le calmer face à cette jeune demoiselle en face d’elle, et se contenta pour l’instant de lui poser une main rassurante sur sa petite touffe en haut de la tête. Cela n’eut pas un effet grandiose, mais c’était tout ce qu’elle pouvait faire dans l’immédiat ; d’abord elle devait s’occuper de ces étrangers, et une fois qu’elle saurait qui ils sont elle prendrait soin de son pokémon trouillard.

Jiyuu fut presque un peu déçue lorsque la fille lui répondit qu’elle venait de la terre ferme comme elle, mais n’en laissa pas paraître grand chose. Après tout, c’était légitime de vouloir visiter ce nouveau lieu, ne le faisait-elle pas, elle ? Un conflit s’était installé dans son esprit maintenant ; si les personnes en face d’elle ne connaissait rien de plus à ce lieu qu’elle, alors elle n’avait pas besoin de trainer avec eux. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas les étrangers, au contraire, elle était du genre à se faire des amis très facilement, mais cette demoiselle avait le sang très chaud, et n’avait pas hésité à brûler une partie de la belle végétation qui les entourait pour arriver à ses fins… Jiyuu avait toujours vécu dans la nature, et si elle ne lui vouait pas de culte en particulier, elle la respectait malgré tout. De plus, ces personnes avaient vraiment effrayé son compagnon, qui essayait depuis tout à l’heure de tirer Jiyuu dans le sens opposé à ces gens pour l’éloigner. Son devoir était de protéger cette bestiole là, et il fallait penser à lui avant le reste. Bon, sa décision était plus ou moins prise : même s’il aurait probablement été plus sage de continuer à voyager à plusieurs, Jiyuu avait confiance en elle et préférait continuer sa route sans la compagnie de ces deux personnages.

Le temps qu’elle aboutisse à cette réflexion, la demoiselle en face s’était présentée, et ne voulant pas paraître impolie ou vexante, Jiyuu lui rendit la pareille.

« Enchantée tous les deux ! Je suis Jiyuu, et le peureux qui m’accompagne derrière moi se nomme Fuusen. Il est inoffensif, mais il a toujours très peur des étrangers, ne lui en voulez pas, » finit-elle en caressant une des deux tiges enlaçant son bras.

Soudain, ils entendirent un cri monstrueux provenant de l’aval de la rivière, l’eau à côté des demoiselles se mit à remuer de façon anormale. Les créatures présentent dans l’eau se mirent à fuir dans le sens contraire du son terrible, et Jiyuu vit parmi elle des pokémons qu’elle n’avait vu avant, que ce soit en illustration ou pour de vrai. Certes, elle n’était pas incollable en la matière, c’était d’ailleurs en partie pour cela qu’elle avait entreprit son voyage, mais cela l’intrigua tout de même. Fuusen était au bord de l’évanouissement, venant d’apercevoir la créature qui se dirigeait droit vers elle. Des monstres comme ça en revanche, Jiyuu en avait déjà entendu parler. C’était un énorme Gyrados, apparemment en colère, qui avançait a priori sans trop regarder où il allait, se lançant dans les flammes créées par Lilianthe quelques secondes plus tôt.

La demoiselle aux cheveux blancs analysa la situation de manière très simple. Ce pokémon était l’esprit et le protecteur de la rivière, et il était fâché par le geste de Lilianthe. C’était une théorie comme une autre, mais n’ayant pas d’autre idée dans l’immédiat, la jeune femme se raccrocha à cela. Fuusen derrière elle était en proie à un dilemme ; il voulait protéger sa maitresse, mais sa peur lui dictait de rentrer au chaud dans sa pokéball à cet instant même. Sa maitresse prit sa décision pour lui, le convoquant dans sa boîte discrètement avant de le ranger et vérifier qu’elle était bien en sécurité.

Puis la créature remarqua les deux humaines, et hurla à nouveau. Jiyuu était sur ses gardes, prête à s’enfuir et à aider les deux autres à faire de même, si le besoin s’en faisait paraître. Puis dans leur dos, les aboiements qu’elles avaient entendus plus tôt avait reprit, et se rapprochait. La demoiselle était perdue. Elle ne s’inquiétait pas pour elle, elle se savait capable de fuir le plus loin possible de cette bête enragée, mais avec les deux autres, la manœuvre était incertaine. La gamine savait se défendre, elle l’avait prouvé, mais serait-elle de taille face à ce Gyrados ? Surtout que Jiyuu voulait éviter les batailles et les combats inutiles. Se raccrochant à son hypothèse, elle s’adressa à Lilianthe.

« Tu peux éteindre les flammes de l’autre côté ? » demanda-t-elle discrètement, « il est peut-être en colère à cause de cela ! » tenta-t-elle de se justifier, pour essayer de convaincre la demoiselle à faire la manipulation, si elle savait le faire.

[Konari]

[Heu… J’ai juste visé du côté opposé Jiyuu XD Pis bon, je vais quand même pas t'envoyer des boules de feu dans la gueule mdr]

Les boules de feu traversèrent le feuillage pour aller s’écraser plus loin, faisant fuir l’intrus. Du moins, c’est à la conclusion à laquelle Lilanthe pouvait en venir puisque les assourdissants bruits de galopades effrénées partirent ailleurs. Le Feunard pour sa part, s’était retourné élégamment, cherchant à savoir ce qui avait pu provoquer une défense de la part de l’humaine, mais ne trouva pas son geste exagéré, la chose qui semblait charger avait au moins passé son chemin. Si Lilanthe avait le sang chaud, elle n’était en revanche pas stupide, avait écarté un probable danger et puis il ne fallait quand même pas abuser, quelques feuilles brûlées n’avaient jamais tué personne et d’ailleurs, elles repousseraient bien assez vite. En tout cas, la jeune fille ne faisait vraiment pas attention à cela, ça n’était que des feuilles après tout. La fille eut l’air effectivement déçut, sans vouloir être désagréable, Lilanthe ne la retenait pas, après tout elle voyageait seule et rencontrait peu de personne et elle s’était faite à cette idée. C’était d’ailleurs plus ou moins ce qu’elle ressentait, mais elle avait une mission, si l’on pouvait dire, à accomplir. La Flamenoise ne s’en faisait pas, il y avait peu de chance pour que quelqu’un ne la comprenne et comme la plupart des gens se fiaient aux apparences et/ou n’étaient pas très malins, ils ne comprenaient tout simplement rien. Ca c’était le problème de se retrouver au dessus de la moyenne des gens.

Lilanthe traversa la rivière pour rejoindre Jiyuu sans vraiment commenter et de son côté, le Feunard fit de même sans se mouiller les pattes, sautant avec légèreté au sur des petits rochers. Un cri monstrueux coupa leur conversation, épargnant à Lilanthe de devoir trouver un sujet de conversation et l’empêchant même de répondre, elle était comme qui dirait, devenue plus ombrageuse et réservée avec le temps. Du même coup, les Pokémon du coin se mirent à fuir à une vitesse impressionnante et son Feunard lui-même affaissant son arrière-train en se retournant vers la source du cri, ou plutôt du rugissement. L’eau se mit à s’accroître, voire à déborder légèrement et Lilanthe estima préférable de s’éloigner du bord de la rivière, tout comme le Feunard. Dans la panique, Lilanthe nota, à l’instar de Jiyuu, qu’elle ne connaissait aucun des Pokémon, mais il fallait dire qu’elle ne s’y connaissait guère en Pokémon non plus… Et donc ce fait ne la choqua pas vraiment. Lilanthe fut la première, avec l’autre Pokémon de Jiyuu, de l’énorme monstre qui venait d’apparaître. Ha. Lui en revanche n’avait pas l’air ravit du tout de les voir ! La fille rappela son Pokémon, mais pour Lilanthe, il ne fallait pas espérer pouvoir s’enfuir devant une pareille créature, si les Léviator pouvait voler un peu au dessus de l’eau, un peu comme les Démanta, il pouvait en revanche ramper, au moins sur une courte distance mais attaquer. Et puis bons, les Léviator et leurs colères étaient bien connues à travers le monde, assez pour que Lilanthe n’espère pas s’échapper.

Jiyuu lui demanda d’éteindre les flammes, ce qui à son avis, était parfaitement inutile, parce que si ses boules de feu l’avaient touchées, de toute façon il était en pétard contre elle et ce n’était pas deux flammèches qui feraient la différence. Mais, Lilanthe doutait surtout que ce soit de sa faute, justement parce que les boules de feu s’étaient écrasées au sol et ne le brûlerait pas si elle l’avait vraiment touché. En d’autre terme, elles étaient juste là au mauvais moment et au mauvais endroit. L’attaque de ce Léviator n’avait juste rien à voir avec elle, enfin… Mais de toute façon, Lilanthe n’allait pas s’écraser, bien au contraire. Le sang lui affluait déjà dans la tête et elle allait enfin avoir l’occasion de tester ses pouvoirs. Enfin, de tester la nouvelle énergie qu’elle avait apprit ou commencé à sentir parcourir son corps. Et en plus, elle avait l’avantage ! Lilanthe se mit donc devant le monstre et commença à se concentrer, le visage tendu et sans sourire, se plaçant devant Jiyuu. Des arcs électriques commencèrent à danser au bout de ses doigts et la première chose qu’elle fit, fut d’envoyer une décharge aveuglante, empêchant ainsi le Léviator non pas juste de viser, mais d’y voir tout court. N’ayant pas l’intention d’attendre a réplique, elle fit courir les particules de foudre autour de la créature, prenant de la force dans l’eau et surtout, suivant le courant jusqu’au Pokémon, puisqu’il était mouillé d’avoir déplacé autant d’eau, il allait avoir mal c’était sûr ! Confiante, Lilanthe libéra alors un éclair foudroyant d’une taille impressionnante qui traversa de part en part le Leviator. Celui-ci dégustait, prenant de plein fouet la foudre quatre fois plus puissante qu’une attaque ordinaire, mais il fallait dire que d’être typé eau et vol ne l’aidait pas…

« Tu as ton compte ? » Demanda Lilanthe au Léviator.

Après tout, n’était-ce pas lui qui les avaient attaquées ? Cela n’était qu’une mise en bouche, car la Flamenoise savait parfaitement qu’elle pouvait libérer beaucoup plus d’énergie que cela… A lui de voir s’il en voulait encore ou pas, mais dragon, monstre de sept mètres ou autre chose, il n’impressionnait pas Lilanthe qui pourtant, n’en avait jamais vu de ses yeux. La jeune fille était plus que confiante dans ses capacités et ça se voyait. Libérant par la même occasion sa colère, sa force ne ferait que grandir, à moins bien sûr que la créature ne décide de partir et de les laisser d’elle-même. Mais quoiqu’il en soit, l’électricité qui dansait autour de lui le paralysait. Lilanthe savait une chose au moins : les créatures sujette à une faiblesse étaient beaucoup plus apte à en subir les effets secondaires, le gel sur un Pokémon roche, ou dans le cas présent, la paralysie pour un Pokémon d’eau et vol. Sa nature de dragon ne le protégeait finalement pas contre ça.

[Daisuke Nianfeng]

Filant toujours tout droit, suivant le cours de la rivière qui ne bifurquait que rarement, la troupe de chien filait à toute vitesse. La créature avait atterrit loin, et eux encore plus. Volé aurais était plus facile et plus rapide, mais affronter les vents contraire avait légèrement épuisé le Drattak.
Les personnes avait-elles fuient ? Ah ! Qu'importe ! Il ne le saurait pas avant d'y être. Et ça, ils avaient encore un peu de chemin à faire. Avant même d'arriver, le jeune homme releva son corps et rapprocha sa tête de celle de sa monture. Il se mit alors à chuchoter à l'oreille de l'Arcanin, ce dernier, s'enflammant soudainement, se mit à courir plus vite, suivis de près par les deux autres qui prenaient à leurs tours de la vitesse.

Il les voyait ! Il s'agissait de deux filles, vu de loin, et le Leviator était déjà là. Il avait eu juste le temps de voir les derniers éclairs toucher la créature avant d'arriver. Il y en à au moins une qui cherche à se défendre, mais ais-ce seulement la bonne solution ? Qu'importe. Toujours enflammé, le garçon se releva et hurla

— Doke !

Mais il semblait que le serpent des mers ne pouvait pas vraiment bouger. Son corps semblait parcouru de spasme. Elle avait peut-être repoussé une menace, mais pour combien d'autres ? Et puis, de toutes manières, que fallait-il faire d'autre ? Il n'était ni un guerrier, ni un maître élémentaire et encore moins un dresseur. il venait de foncer tête baissé dans les ennuis, comme d'habitudes. Ses protecteurs s’arrêtèrent, grognant déjà à l'annonce d'une nouvelle vague, plus nombreuses.
Le Brouhabam sauta de la tête du Leviator et tomba devant lui, suivis bien assez vîtes par des dizaines, des vingtaines, voire plus, de Pokémon Psy, sans parler d'êtres humains à l'air hostile. En même temps, on avait stoppé leurs avancé dans la découverte du nouveau monde, et ils ne semblaient pas être des soldats simple, plutôt une bande de brigands venu piller le nouveau monde.
Purée ! Ils devaient partir ! Même s'il savait user de son Tanto, même si les Pokémon de son père venaient à lui obéir, ils étaient trop nombreux et surtout, certainement trop expérimentés. Ce n'est pas le petit bandit de dernière classe qui traverserait une mer de nuage foudroyante avec toutes sa bandes, des Pokémon psy par dizaines et un Leviator gigantesque, sans parler du Brouhabam qui risquait de leurs vriller les tympans à tout instant.
Il ne fallait pas s’illusionner, leurs allure et la façon dont-ils riaient semblait confirmer leurs expériences.
Ils étaient trois, avec on ne sait combien de Pokémon, contre plus ou moins une cinquantaine d'autre être vivants qui paraissaient plus expérimentés qu'eux dans le combat. Les filles ? Elles pouvaient être maître de ce qu'elles voulaient ou être des chevaliers en armure que cela ni changerait pas grand chose.
Le jeune homme faisait la différence de niveau à vue d’œil, et ce n’était pas à leurs avantages. Lui déjà il ne servirait à rien, il était trop faible. Pas trop lâche, mais trop peureux, il en faisait clairement la différence. Il ne fuirait pas, pas seul en tout cas.
Il avait bien galopé ici à bride abattue, c'était pour une raison, non ? S'il avait été un simple couard, il ne serait même pas venu. Il était un idiot, ça par contre c'était véridique, un idiot qui se jette dans un combat alors qu'il ne pense, qu’après, qu'il ne fera pas le poids. Il ne connaissait aucune des deux étrangères qui faisaient elles aussi face à cette créature et à leurs propriétaire, mais il ne pouvait pas fuir en se disant qu'il les abandonnerait ici. Ce n'était ni noble ni courageux, c'était stupide, ça oui, d'une débilité monstre, mais c'était par solidarité. Lui qui n'avait jamais été très avenant ou très sympathique, se jeter comme ça pour aider d'autres personnes était, exceptionnel. Il voulait changer, et il comptait bien commencer aujourd'hui.

Il devait tenter le tout pour le tout, tant pis ! Il sauta à terre tirant la petite lame de son fourreau. Simple mais efficace. Dans une main le Tanto, dans l'autre, le fourreau en cuir tigré recouvert de fourrure à l'extrémité. Après tout, un fourreau, même simple, ça peut toujours taper et faire mal... pas contre une armure certes, mais sur une tête à nue ou une main pour faire lâcher une épée. Ses chiens formèrent un cercle autour de lui, la meute protégeait le fils du maître. Leurs allures canines donnaient quand même une impression de noblesse, même quand ils grognaient, babines écartés et tout croc dehors. Des flammes léchaient déjà la gueule du Démolosse et des volutes de fumées noires dansaient autour de lui. Il était prêt, à tout, absolument à tout ! L'Arcanin s'enflamma entièrement, sa fourrure devenu d'un feu blanc et rouge, il paraissait plus pour un esprit que pour un animal. Le Granbull quant-à lui s'était mis sur ses deux pattes, soulevant un rocher de la rivière pour le briser de sa mâchoire, ses dents proéminentes telles des pieux.
Leurs force était minimes, et les filles avaient certainement chacune leurs moyen de défense, mais il n'hésiterait pas à venir les soutenir s'il le fallait. Cependant, s'ils pouvaient empêcher ce combat et fuir tous ensemble au lieu de risquer leurs vies inutilement.

— Mina ! Si je peux proposer quelque chose, ce serait de se barrer à toute vitesse... j'ai espoir qu'on puisse sans sortir, même si on reste, mais l'espoir ne protège pas de la bêtise ! Si vous voulez bien, on s'enfuit, vite ! Sinon je resterais ici avec vous ! Pas question que j'en laisse une derrière !
A propos ! Je m'appelle Daisuke et je viens de Flamen !

Il eu juste le temps de finir sa phrase qu'il sentit son bras lui échapper. Quelque chose... le contrôlait ! Ce fut bientôt tout son corps qui fut pris comme dans un étau, son sang circulant à toute vitesse. Son corps s'éleva alors vers les cieux. Un mètre. Deux mètres.
Le Demolosse envoya une vague d'ombre, un Vibrobscur qui déstabilisa les Pokémon psy et qui relâchèrent leurs emprises sur l'enfant. Grondant avec colère, le Doberman laissait échapper des panaches de fumée de plus en plus sombre. Loyal et fidèle, toujours prêt à protéger sa famille, telle et son caractère. Bien qu'il fut éduqué avec fermeté, il n'en reste pas moins mauvais et agressif quand il s'agit de défendre le maître, ou ses proches.
L'adolescent retomba sur le sol, se remettant en garde. Mon dieu ! Dans quoi il s'était embarqué !

[Jiyuu]

Lilanthe ne répondit même pas aux vaines tentatives de Jiyuu d’apaiser le monstre, et se plaça face à lui, avec une expression sur le visage si stricte et vidée d’émotions que cela fit frissonner la jeune nalcienne. Ses sourcils s’arquèrent légèrement, se demandant ce que Lilianthe allait tenter. Tout cela ne lui plaisait guère. Jiyuu possédait une très compassion pour autrui, et ne supportait ni la violence ni de voir qui que ce soit souffrir. Sa naïveté la poussait à croire qu’il existait toujours des solutions diplomatiques et pacifistes. Elle pensait qu’on pouvait changer le monde avec un sourire, et jusqu’à présent, cette théorie c’était toujours relevé être parfaitement juste. Surtout qu’elle était naturellement aidée par la nature, il dégageait d’elle habituellement une aura tranquille et agréable qui avait tendance à mettre les gens en confiance.

Donc quand elle vit l’électricité piquer les doigts de la demoiselle qu’elle venait de rencontrer, elle commença d’abord par être impressionner, ne pensant pas qu’une telle chose était possible. Elle avait bien sûre entendu parler de la maitrise des autres éléments en dehors du sien, mais cela n’était jamais resté que de la théorie et voir ces prodiges de ces propres yeux étaient autre chose que de rêver en écoutant les contes de la doyenne du village. Mais ce sentiment ne dura pas longtemps, cédant tout de suite à l’inquiétude. Que comptait-elle faire avec cela ? La réponse, évidente, trotta dans l’esprit de Jiyuu, mais elle élimina l’option aussi rapidement qu’elle y avait pensé. Personne ne serait aussi insensible au point de s’en prendre ainsi à un être vivant ? Mais l’expression qu’elle pouvait lire sur le visage de la concernée lui faisait peur, la réponse revenait sans cesse, au fond d’elle, et elle passait son temps à rejeter l’idée, à lutter contre.

Jusqu’à ce que Lilianthe lance son éclair.
Le cœur de Jiyuu rata un battement.

La foudre heurta le Gyrados de plein fouet. Cela n’avait pas duré longtemps, à peine quelques instants. Jiyuu était pétrifiée. Comment pouvait-on faire une chose pareille ? Elle entendit Lilanthe chuchoter quelques mots, s’expliquant prête à recommencer. La jeune maitresse de l’air prit peur, et instinctivement, fit de grand geste avec ses mains.

« Yamete ! » hurla-t-elle, en lançant une très violente bourrasque sur la gamine qu’elle venait de rencontrer. Cela aurait été largement suffisant pour mettre un homme de bonne composition et tenue à terre.
Elle n’avait surtout pas voulu faire de mal à la jeune fille, elle voulait juste arrêter tout ce cirque. Son cœur battait la chamade, mais elle n’eut pas le temps de se reprendre ou de penser à son acte. Elle se tourna vers le Gyrados, encore parcouru de spasmes à cause de la décharge qu’il avait prise. Sa gueule ouverte rugissant par à coup et ses yeux injectés de sang prouvaient sa souffrance, laissant Jiyuu se sentir mal. Elle ne savait pas que faire, et avant qu’elle ne puisse avoir une idée digne de ce nom, d’autres pokémons, sans doute dérangés par la secousse subie de leur monture. Un gros pokémon violet et jaune à l’aspect effrayant mis pied à terre, suivit derrière lui de créature volante, probablement de type psy ou spectre. Il y en avait une multitude, et une partie se répartit autour d’elle, la séparant de Lilianthe. Ils allaient probablement s’en prendre à elles deux, et l’inconfort de la fille au cheveux blancs continua de s’accroitre. Elle ne voulait pas répondre à leur violence, si agression il y avait, et elle avait peur que Lilianthe ne veuille continuer ce qu’elle avait commencé. Même cette fois-ci, qu’espérait-elle ? Il était bien nombreux et bien trop fort, et si Lilianthe semblait avoir énormément de ressources, Jiyuu pensait bien qu’elle ne pourrait tenir contre eux tous. Elle était donc en danger.

« Mina ! »
Le mot, simple, clair raisonna dans les oreilles de Jiyuu. C’était un mot familier, rassurant. C’était un mot de son langage. C’était un mot de chez elle.

Elle pivota sur ses talons pour en constater la source, et vit un jeune homme, ou plutôt, un jeune garçon, tentant de faire bonne impression avec son long poignard. Il était entouré de trois gros chiens, dont un connu de la jeune fille. Très connu même. Amical. Intime.

Lupin ?
Certes, il ne ressemblant en rien au Windie de son frère, mais rien que ses flammes et sa présence apaisèrent encore la femme. Avec les deux autres, il semblait être gardien de l’enfant, mais Jiyuu n’était pas sûre que même ces trois bêtes coriaces puissent faire le poids contre la multitude de pokémons qui étaient apparus. Cependant, le garçon voulait fuir. En voilà une bonne idée ! Ses montures devaient être capable de les semer, même si Jiyuu n’en avait pas besoin, utilisant le vent pour courir à sa vitesse, voire même plus vite que lui parfois.

Si la demoiselle n’avait pas été anxieuse à cause de leur situation, les deux dernières phrases de l’enfant l’auraient bien faite rire. Il voulait rester pour les protéger ? Il était probablement arrivé trop tard pour voir l’exploit de Lilianthe et comprendre qu’elle n’avait pas besoin d’aide, vu ses compétences. Et Jiyuu préférait elle s’occuper d’aider le gamin à fuir plutôt que de le voir se risquer pour elle. Il avait à peine – voire pas encore ? – finit sa croissance qu’il voulait jouer les chevaliers ? C’était héroïque et courageux de sa part, et pour cela il avait le respect de Jiyuu. La deuxième était encore plus bizarre… Ils étaient là, tous les trois, encerclés par des pokémons puissants et menaçants, et lui prenait tout de même le temps de se présenter. C’était très louable de sa part, cela prouvait sa bonne foi et sa volonté de bien faire, de ne pas vouloir les tromper.

Jiyuu ne prit pas le temps de répondre, car il fallait d’abord s’occuper de l’autre demoiselle. Ainsi, elle ferait d’une pierre deux coups en économisant de cette façon quelques secondes qui pourraient être précieuses par la suite. En même temps, elle ferrait comprendre au garçon qu’elle comptait bien accepter sa première invitation et fuir avec eux, et elle inciterait Lilianthe à faire la même chose. Elle se sentait un peu autoritaire avec cette fille qu’elle venait de rencontrer, ce qui était complétement à l’encore de son habitude, mais là, l’urgence lui imposait d’aller à l’encontre de ses principes. Personne n’avait le droit de commander personne, et cela Jiyuu, esprit de la liberté, le savait mieux que quiconque. Mais les circonstances étaient contre elle, et elle n’avait pas le temps d’enjoliver ses conseils. Il fallait faire au plus vite.

« Dépêchez-vous, Lilanthe, Kyukon, allons-nous en d’ici ! »

Immédiatement après avoir prononcé cette phrase, elle fonça vers le garçon, sautant agilement et évitant les tentatives d’attaque contre elle. Elle savait qu’il fallait s’activer, car elle n’avait pas l’impression que surtout le gros pokémon violet allait continuer à se contenter de les effrayer comme cela, et le Gyrados sortait de sa congestion, encore plus énervé et contrarié que précédemment. D’un geste souple, Jiyuu fit un grand bond, passant par dessus les chiens pour rentrer dans le cercle à côté du petit héros.

[Konari]

Visiblement oui, car la créature s’effondra dans la rivière, clouée au sol par la paralysie entraînée par la foudre. Bien ! Ce n’était pas trop son truc de taper sur les Pokémon, mais elle n’allait quand même pas se faire agresser sans réagir et ce n’était pas non plus la bande de paysans déguisés qui allait lui faire peur. D’ailleurs, elle préparait déjà la suite. En revanche, s’il y avait une chose qu’il n’avait absolument pas fallut faire devant elle, c’était bien de lui prouver qu’on était Nalcien… Dommage, les choses auraient pu bien se finir. Bien entendu, le Feunard prévint Lilanthe des intentions de Jiyuu et la jeune fille regarda la Nalcienne par-dessus son épaule. Le reste se passa en un éclair. Lilanthe eut la révélation de ce qu’elle allait faire, plutôt que d’essayer de contre l’attaque de Jiyuu, car on ne lui ferait pas démordre que s’en était une, et non sans lui jeter un regard noir, elle se laissa porter par le vent et concentra une formidable énergie. C’était juste parfait, l’endroit était humide, le Léviator avait éclaboussé tout et n’importe quoi, ne restait qu’à libérer sa puissance dans l’air, porté par le courant d’air de Jiyuu. Et c’est exactement ce que fit Lilanthe. L’électricité qui jouait dans ses doigts partirent de tous les côtés, portés par les molécules d’eau, comme si un chemin avait été tout tracé entre les paysans et leur Pokémon. Ce n’était pas de sa faute après tout, si ces imbéciles avaient décidé de la défier. La décharge foudroyante qu’envoya Lilanthe se changea de fait en un genre d’éclair multiple, courant d’une personne à l’autre. Alors eux, ils pouvaient bien être des guerriers trois étoiles, ce qu’ils n’étaient visiblement pas, mais prendre une décharge aussi puissante au minimum les sonnaient. D’ailleurs, certains semblèrent du même avis car pour ceux qui ne tombèrent pas au sol tout de suite (humains comme Pokémon), commencèrent à s’enfuir. Pas de problème pour Lilanthe, du moment qu’ils s’avouaient vaincus… Lilanthe se releva et même si elle sentit les picotements caractéristiques de la foudre, légèrement augmentés du fait qu’elle avait à présent les pieds dans l’eau, elle ne flancha pas. Cela faisait partit de ses nouveaux pouvoirs et à vrai dire, il aurait été malheureux d’avoir ces pouvoirs sans avoir la résistance nécessaire pour les contenir.

Lilanthe sortit de l’eau malgré tout, laissant à son Feunard le soin de se gérer seul. Le renard millénaire, qui était resté d’un calme olympien et n’avait même pas semblé remarquer l’arrivée de tout ce monde. Il n’était pas idiot, il l’avait bien sûr remarqué, mais à son grand âge, il y avait des choses dont on ne s’étonnait plus. L’arrivé du Léviator lui inspira de la méfiance, mais Lilanthe maitrisait la situation et son rôle jusque là se contentait à être celui de sentinelle. Il avait prévenu Lilanthe de l’attaque de la Nalcienne, qu’il regarda de ses yeux impassibles et décida d’aider Lilanthe. Il y avait au moins une chose sur laquelle il était en total accord avec la Flamenoise, c’était qu’il ne se laisserait pas faire. Il commença par envoyer un long Hurlement, qui fit effraya suffisamment certains Pokémon pour les faire rentrer dans leur Pokéball la queue entre les jambes. Le balayage provoqué par l’électrocution de Lilanthe fit, ce qu’on pouvait appeler, un débroussaillage dans les lignes ennemies. Il sentit que Lilanthe allait passer très rapidement à la suite et il entra en communication intuitive avec elle. La suite était évidente, tant pour lui qu’elle. Cette communication, Lilanthe la ressentait toujours étrangement avec le Feunard, ce n’était pas un message qu’on lisait comme un message écrit, plutôt des sentiments que le Pokémon pouvait ou non décider de faire passer. En d’autres termes moins techniques, n’importe qui ne pouvait pas subitement savoir ce qu’il décidait de « révéler » à Lilanthe, quelque soit ses pouvoirs et pour de nombreuses raisons évidentes. Il sentait aussi que Lilanthe n’avait pas l’intention de s’arrêter là et les craintes de Jiyuu n’allaient pas tarder à êtres confirmées. Sentant Lilanthe utiliser de nouveau ses pouvoirs, le Pokémon feu lança un magnifique Danseflamme autour d’eux, non pour attaquer leurs ennemis, mais pour les protéger et… Après avoir lancé sa décharge, Lilanthe sentit le Feunard prêt à utiliser ses pouvoirs. Elle ne pouvait s’empêcher de deviner ce que le renard allait faire et forma une espèce de triangle avec ses mains, une sorte de prisme sembla se dessiner, translucide et envoya de la lumière diffuse sur la jeune fille et avec les flammes dansantes qu’envoya le renard elle sentit l’énergie de son propre Pokémon nourrir sa propre puissance, tout comme les flammes qu’il venait de lancer le nourrissait.

Le Feunard l’aidait à booster sa propre puissance, de même que celle du Démolosse. Lilanthe avait trouvé là un sort quoique difficile, très utile. Mais pas autant que celui qu’elle s’apprêtait à lancer. Il était long certes, mais depuis qu’elle avait obtenu son grade, non seulement il était plus puissant, mais elle s’était très largement entraînée à le lancer et il lui semblait qu’elle avait eu raison. Un sort de zone quand on est encerclé, il n’y avait rien de meilleur et ces paysans allaient le comprendre ! Lorsqu’enfin son incantation silencieuse prit fin, elle décrivit une sorte de boucle élégante avec ses bras et aussitôt, la forme se dessina sur le sol comme un serpent et l’on pouvait distinguer la ligne de deux dragons, posés l’un en face de l’autre comme un miroir. Aussitôt, un feu destructeur (parce que c’était le but quand même) toucha, non seulement ceux que Lilanthe avait en face d’elle, mais tout ceux qui étaient autour dans un cercle d’un peu plus de quinze mètres et ce n’était pas l’humidité des lieux qui freinait cette incantation, bien au contraire. En bref, ils étaient en train de brûler vivant et ils allaient sacrément dans la… Enfin, ils y étaient. Elle pensa au Léviator, qui s’il ne voulait pas inspirer la même chose avec de la foudre, qui serait encore plus meurtrière vu l’endroit, avait plutôt intérêt à se tenir tranquille. Légèrement bourrine et tête brûlée, sans jouer sur les mots, Lilanthe ne prenait pas peur, pas plus que conscience de l’éventuelle gêne (que n’importe qui d’autre aurait évaluée comme du danger) qui les encerclaient. De toute façon, ils avaient voulus jouer à ça, elle était partir pour tous les calmer une bonne fois. Fuir ? Et puis quoi encore ! Quitte à prendre cher, Lilanthe n’en démordrait pas : non seulement elle tiendrait sa position mais elle était bien déterminée à leur faire manger la poussière. Ou plutôt la vase si on tenait compte de l’endroit. Quoique de la vase, il n’y en avait pas tellement, plutôt des galets. Mais bon, bref… Ils allaient manger. Et maintenant si cette goure insupportable de Nalcienne voulait se rendre utile, elle pouvait pour une fois faire autre chose qu’une ânerie en attaquant ce qui se rapprochait le plus d’une coéquipière, et attiser un peu les flammes ? Ha ces Nalciens… Si seulement elle pouvait la mettre dans le tas d’autres… Comment avait-elle osé utiliser ses pouvoirs contre elle ?

[C’est fou ce que ces Pnj me rappellent les Mumu décérébrés d’Haramel XD Sinon Jiyuu sans rancune, mais Lili hait les Nalciens et tu as utilisé ton pouvoir contre elle ^^’’’]

[PNJ]

Un coup de tonnerre ébranla le ciel d'azur. Chose étrange puisqu'il ne semblait pas y avoir de nuages, menaçants, il y a quelques instants. Pourtant, en quelques secondes, ceux-ci s'amassèrent et le ciel devint noir. Le temps s'alourdit, menaçant. Et finalement, un éclair trancha cette masse sombre pour s'abattre sur le sol et dans l'eau, électrifiant une grande partie de la rivière. Un cri se fit entendre, aiguë, celui d'une bête furieuse dont on viole le territoire sans réfléchir. Et cette titanesque bête décida de faire son apparition, planant au-dessus des hommes, toujours furieuse. La pluie commença à tomber, tandis que l'on pouvait mieux voir quelle étrange bête c'était.

Spoiler:

Il ressemblait à un dragon. Un dragon aux écailles bleues, possédant quatre pattes et une queue relativement longue, qui lui servait de gouvernail. Il avait également de grandes griffes et des crocs plutôt menaçant, qui s'il s'en servait, pouvait largement être meurtrier. Et surtout, des éclairs courraient le long de son corps. Éclairs qu'il maniait sans aucune difficulté, et à la perfection. Il se posta au-dessus des erasiens qui s'affrontaient et eut un cri.

« PARTEZ ! VOUS N'ÊTES PAS CHEZ VOUS ! FILEZ D'ICI AVANT QUE JE NE VOUS FASSE LA PEAU ! »

Mais l'avertissement ne sembla pas fonctionner. Les assaillants du dimanche, qui avaient attaqué Lilanthe, Jiyuu et Daisuke, décidèrent de s'en prendre au grand Pokémon, le visant de leurs armes, essayant de l'atteindre avec leurs coups élémentaires, leurs flèches, et autres... En voyant l'agression qu'il subissait, le dragon de foudre ne réfléchit pas plus à ses actes. Il plongea en piqué vers les rangs ennemis, des éclairs s'écrasant un peu partout, alors qu'il abaissait une de ses pattes, ses griffes d'azurs fauchant les corps, les balayant comme de vulgaires fétus de paille. Il sema la pagaille dans le camp adverse, avant de fuser vers le trio de jeunes gens, se moquant éperdument des flammes et de leurs attaques, sa foudre tombant à quelques centimètres de leurs corps. Ils pouvaient ressentir des picotements et la chaleur brûlante des éclairs. Il chercha à les balayer de sa queue, pour les envoyer valser et faire ainsi un demi-tour, qui lui permit de se ruer une nouvelle fois sur l'autre groupe d'hommes plus nombreux mais plus désorganisés à présent. Puis il se redressa, les griffes en sang et s'éleva un peu, sa voix grondante comme un orage éclatant à nouveau :

« JE VOUS AI ORDONNE DE PARTIR ! FICHEZ LE CAMP ! »

[Hophop le grand loto de la vie est lancé et... ben pas de bol, vous êtes tombés sur le moins commode ! A vous de voir comment vous allez réagir face à lui ! Amusez vous bien o/]

[Daisuke Nianfeng]

Elle était simplement folle. Elle pensait les vaincre ? Mais ou avait-elle les yeux ? Ne voyait-elle pas l'amas de Pokémon prêt à charger ?
Maitrisant la situation... loin de là. Cette folle ne faisait pas attention que son attaque s'était répandu tout autour. Et cela n'avait pas touché que leurs adversaires. Même lui avait senti des crépitements le parcourir. Qu'elle sensation désagréable. D'ailleurs, le jeune homme revint sur un moment qui lui parut étrange.
N'était-elle pas flamenoise ? Alors comment a telle fait pour se faire porter gentiment par le vent puissant, tel une soudaine bourrasque qui aurait fait pencher un arbre ? Elle maîtrise l'air depuis quand ? Mais ce genre de détail disparaissait bien rapidement quand il sentit les serpents de lumière tuer et sonner à travers l'eau, élément conducteur par excellence, tout ce qu’ils pouvaient toucher.
S'ils avaient était plus près... Mais que...

Le Démolosse fit face aux flammes et les prirent de plein fouet. Depuis quand on tenté de brûler tout le monde à tout va ? Tsk ! Heureusement qu'il ne craint pas trop ce type, faisant lui même parti de cette caste. A vraie dire, ayant trop peu souvent combattu contre des Pokémon de même type que lui, il à surtout développé le réveil quasi instantané, ou Matinal. Il possède chacune de ses capacités, mais son entrainement n'a pas était tourné autour de ses deux capacités, Torche se révélant être une aptitude succincte, fébrile, voir presque disparu de ses propres caractéristiques.
Le Granbull retint un couinement, les flammes n'avaient pas fait que s'arrêter au Démolosse, non, un tel déchainement ça c'était propagé. Mais il avait dû s'interposer pour protéger le jeune garçon, Arcanin l'aurait bien fait si Daisuke ne lui avait par ordonné de se poster devant l'autre fille. Ce dernier avait été entrainé pour aspirer les flammes, après tout, c'est un peu lui le tank de l'équipe, celui qui protège et prend les coups à la place des autres, celui qui résiste pour leurs permettre des attaques moins risqués. Habituellement calme, le chien regardait celle qui avait déchainé tant de folie sulfurique de ses petits yeux, petits, certes, mais perçant.
Pourquoi un chien à été entrainé sur deux de ses capacités alors que l'autre n'en à qu'une ? Fort simple : l'un est simplement dédifférencié, l'autre est spécialisé. Tout comme dans une plante, les cellules ont une fonction de tiges, d'autres de fleurs, d'autres de feuilles, et certaines sont juste là en attente de se spécialiser, comme le cas d'Arcanin, il est utile et peut toujours se surpasser dans une capacité quand le moment viendra.
Granbull ? Plus accès sur sa capacité pied véloce en vérité, bien qu'il use quand même d'Intimidation, à moindre intensité.

— Mina ! Tout va bien ? Il faut filer !

Mais à peine eu t-il le temps de dire cela que le Feunard hurlait face aux adversaires, renvoyant certains d'entre eux d’où ils venaient. Cependant, cela ne fit plus effet après quelques instants et le nombre de Pokémon adverse était toujours énorme. Ils ne semblaient même plus affecter par le son du Hurlement, quelque chose les protéger... Les sons semblaient se stopper à une barrière de sons.
Un simple Hurlement ne lui ferait rien, il était bien capable de boucher les orifices de ses oreilles et de créer des sons phoniques bien plus puissants par les autres orifices de son corps. Un bouclier de bruit... crée par un simple Pokémon qui n'avait que faire des attaques comme Berceuse ou Brouhaha. Un Pokémon dont les tympans sont toujours protégés et qui, en échange, peut vriller, voir détruire ceux des autres.
Le Brouhabam ouvrit la bouche, lentement, et soudainement, le silence se fit. Le silence, après la tempête. Face à lui, la terre se décolla du sol, l'eau partit en milliers de goutte et l'air ne put résister. Une vague de son poussa tout sur son passage, sourde et muette, et pourtant si horrible à entendre. Un météorite n'aurait pas fait mieux en qualité soniques. Mais l'attaque ne put faire mouche, car une foudre puissante, incommensurable, ultime, absolu, tomba du ciel et brisa net le son de la vague.

Plus puissant que tout, plus omnipotent, innommable, omniscient... le choc de ce raie de lumière zébré assourdissait tout. Si Daisuke réentendait un jour un son, il serait bien content de découvrir que ses tympans n'avaient pas grillé.
Le ciel se déforma soudain, comme s'il tentait de tomber sur terre. Les nuages dégoulinait, comme une grosse goutte qui tentait de se décrocher de la voute céleste, une goutte géante formée de forme brumeuse et sombre.
Un dieu venait de faire son entrée. Pauvre mortels qu'ils étaient, maintenant, ils n'avaient aucune chance de survie. Un dieu fait ce qu'il lui chante, encore plus s'il est en colère, certain qu'il ne fera nul distinction et ne jugera pas qui est bon ou non. Daisuke avait apprit à ne pas comprendre les dieux, car la compréhension humaine et hors jeu comparé à celle d'un dieu. Si un humain arrive à traverser différent monde, il ne peut pas juger quel monde est meilleur, il s'agit là du travail du dieu. Un monde est ce qu'il est, un simple mortel, s'il tente de faire un choix, ne fera que se perdre dans les limbes qu'on crée les dieux. Un dieu est incompréhensible, et c'est pour cela qu'on le vénère. Il agit comme ça lui chante, on ne peut comprendre ses desseins et encore moins ce qu'il cherche à montrer. Pourquoi les dieux ont créé le monde, s'ils l'ont crée bien sûr, est-une question qui ne possédera jamais sa réponse, et pour cause, la compréhension humaine n'est pas capable d'incorporer celle d'une divinité.

La bête mythologique ne sembla pas s'essouffler, elle semblait cependant en colère. Pourquoi venir ici précisément ? N'y à t-il pas du grabuge ailleurs ? Pire que le leurs ?
Le coup de queue fut violent, et pour cause, le jeune garçon vola plus loin... alors même qu'il n'avait pas été touché. Le simple souffle du passage avait suffit à cela. Ils devaient partir, et plus vite que ça !

— On se taille si on veut toujours avoir une vie !

L'Arcanin regarda la jeune fille qu'il protégeait de son propre chef, puis fila vers son dresseur pour le faire monter. Il ne savait pas ce qu'allait faire chacune des filles. La blonde, elle... honnête avec lui même, il se fichait bien si elle voulait rester ou non, mais par éthique et moral, il ne voudrait pas la laisser derrière, mais à elle seule de décider ce qu'elle compte faire de sa vie. Si elle n'est pas capable de voir que tout est perdu d'avance, comme contre l'armada de truand, autant qu'elle comprenne autrement, mais ce serait au dernier moment.
L'autre fille avait semblé être d'accord avec lui pour filer, et il allait l'inviter à monter, si elle le souhaitait. Il n'aimait pas du tout l'idée d'abandonner quelqu'un, ils seraient surement deux à partir, l'autre, selon son choix, monterait, ou les suivrait. Démolosse et Granbull n'était pas des montures, loin de là, seul Arcanin était suffisamment grand pour supporter le poids d'être humain.

— Tu monte ou tu peux te débrouiller ?

Tout se passait si vite, mais il le fallait, s'ils tardaient ils allaient crever. Il tendait sa main à la Nalcienne, et il regardait d'un œil les réactions de la Flamenoise, ne sait-on jamais. Ils devaient fuir loin !

Alors qu'il n'attendait qu'une réponse, le Granbull ramassa dans sa bouche un petit Pokémon qui flottait dans l'eau, respirant faiblement. Un éclair avait dû le toucher, et vu qu'il semblait toujours vivant, ce n'était pas celui du Dieu. Certainement qu'une des lances de foudres tueraient net n'importe qui, Pokémon de type plante résistant ou bien grand maître du feu spécialisé dans la foudre. Le pouvoir d'un dieu est inégalable !

[Jiyuu]

[Bon, je n’aime pas beaucoup ce post, mais caractère naïf de Jiyuu l’oblige… En effet, elle a jamais vu autant de violence au même endroit, du coup elle bug :/ Désolée donc il sert un peu à rien, à part secouer ma demoiselle :S Ca devrait aller mieux après ! :o ]


Jiyuu ne réagit pas à la protection que le Feunard avait créé pour couvrir Lilianthe, pensant qu’il s’agissait là d’un mécanisme de défense contre les pokémons restant ; après tant d’effort, il lui aurait semblé normal que la demoiselle prenne une petite pause, le temps de respirer une seconde. D’ailleurs, cela ne lui plaisait pas ce qu’elle faisait, mais elle avait l’impression que ses tentatives d’atteindre la jeune femme étaient vaines, et cela la désespérait lentement, étant à cour d’idées pour arrêter ce massacre.

De ce fait, lorsque la grande déflagration émergea du cercle protecteur, fusant droit sur tout ce qui se trouvait dans les alentours, elle fut d’abord prise de surprise, laissant échapper un petit cri. Elle eut le reflexe de créer un large boule d’elle autour d’elle en se recroquevillant, laissant Daisuke au soin de ses pokémons, ne pensant pas cela nécessaire de s’occuper de lui qui avait déjà sa propre escorte. Elle savait que son bouclier n’aurait que peu d’effet, n’ayant pas eut le temps de le perfectionner et de la grandir, et attendit quelques instants, les yeux fermés, l’impact des flammes. Ne sentant autour d’elle toujours aucune chaleur infernale, elle ouvrit un œil, puis l’autre, en levant la tête.

Dressé devant elle, l’Arcanin du jeune garçon avait contré l’attaque qui lui était destinée. Surprise, la bulle de la jeune fille aux cheveux blancs s’évapora d’un coup, alors qu’elle contemplait la bête en se relevant doucement. Son poil était foncé et sec, sa carrure était haute, son aspect plus orgueilleux, mais Jiyuu ne pouvait pas s’empêcher de penser à Lupin. Le pokémon de son frère aurait probablement fait la même chose pour elle, sans, à sa connaissance, qu’un ordre ou un mot ait été prononcé. Cette fascination concentra son attention sur le pokémon qui la défendait, l’empêchant – probablement à bien – de ce rendre compte de la scène qui se déroulait autour d’elle. Elle n’entendit même pas la question de Daisuke, et ne donna donc aucune réponse, perdue dans ses pensées. Elle ne remarqua pas non plus l’attitude agressive du pokémon violet et jaune à la gueule grande ouverte, se préparant à contre-attaquer. Isolée dans un monde à elle, elle s’imaginait à la maison avec son frère, loin de tous ses cauchemars insensés qui tourbillonnaient autour d’elle.

Ce fut un violent coup de tonnerre, sorti d’apparemment nul part, qui fit redescendre la demoiselle sur terre. En quelques secondes, une tempête s’installa au-dessus d’eux, menaçante, effrayante. Lorsqu’un hurlement à réveiller un mort fut poussé par une bête se réveillant dans les cieux, Jiyuu mit ses mains sur ses oreilles et tenta de se protéger du son, sans succès. Quand il cessa enfin, la demoiselle avait les tympans qui bourdonnaient un peu en plus d’avoir la tête qui tournait. Des petites gouttes tombèrent, grossissant à chaque seconde, jusqu’à devenir une vraie averse locale. La chose daigna enfin se montrer, et ce que vit Jiyuu ne fit qu’alimenter la peur qui naissait en elle depuis l’attaque de Lilianthe contre le Gyrados. Elle avait cru pouvoir être de taille, mais plus les choses allaient et plus ces capacités et compétences s’avéraient être insuffisantes. Elle n’avait pas pensé à quel point le monde pouvait être différent de l’Eden qu’elle avait imaginé qu’il était, malgré tous les livres qu’elle avait déjà lus à son sujet avant de partir de chez elle.

La créature leur ordonna de partir, et la première réaction de fut de vouloir se rebeller contre ce… truc… cette chose qui voulait la diriger, lui dire ce qu’elle devait faire. Personne n’avait le droit de la commander, et elle n’avait jamais suivit l’ordre de quiconque, et elle ne comptait pas changer ses habitudes. Cela dit, elle n’était pas non plus du genre à faire quelque chose par pur esprit de contradiction, étant plus mature que cela. Elle avait déjà prévue de prendre la fuite avant que n’arrive ce diable, il ne faisait qu’assurer sa décision. Il n’y avait plus rien aussi, les seules choses tenant encore debout étaient celles qui tentaient de la tuer depuis tout à l’heure. C’était la première fois que quelqu’un ou quelque chose en voulait à sa vie, et la demoiselle ne s’y était visiblement pas préparée en entamant son voyage. Le garçon pas loin d’elle semblait avoir également compris la gravité de la situation, et semblait aussi motivé qu’elle pour s’en aller au plus vite.

L’Arcanin s’éloigna de la fille pour se rapprocher de Daisuke, et Jiyuu lui emboita le pas, le suivant. Ils avaient tout intérêt à rester groupé, ensemble, ils auraient plus de chance d’échapper à la colère de celui qui les attaquait. D’ailleurs, la demoiselle se demanda bien se qui avait pu causé sa venue… C’était peut-être les actes impitoyables de Lilianthe qui avaient fini par réveiller le gardien des lieux ? Jiyuu était curieuse et aurait bien aimé en apprendre plus, voire même réussir à le calmer en raisonnant et parlant. Mais il n’y avait pas que sa vie en jeu, il fallait aussi qu’elle pense à Daisuke et, dans une moindre mesure maintenant, Lilianthe.

Lorsque Daisuke lui tendit sa main, elle allait la saisir par reflexe, puis changea d’avis au dernier moment. Elle n’avait pas braiement besoin de monture pour aller vite, sa maitrise lui permettant de courser le vent, et de plus, si Lilianthe voulait venir, elle aurait peut-être plus besoin de cette place qu’elle. Et, le cas échéant, Arcanin serait plus rapide avec seulement une personne à transporter au lieu de deux. Elle retira donc sa main et fit basculer sa tête de gauche à droite.

« Non, ne t’inquiète pas pour moi, je vais courir à tes côtés, » expliqua-t-elle simplement. De toute façon, il n’y avait pas le temps de discuter ou de développer, il fallait agir vite.

Elle lança un coup d’œil dans la direction de Lilianthe. Daisuke lui avait proposé de venir aussi, et Jiyuu espérait qu’elle allait les suivre, elle ne survivrait peut-être pas si elle restait dans le secteur. Elle ne réémit pas l’invitation, pensant qu’il n’avait pas de temps à perdre. C’était à la Flaminoise de faire son choix, et peu importe ce qu’elle ferait, elle le respecterait, estimant la liberté de chacun comme la possibilité de faire ce qu’il lui plait. Après que la demoiselle est manifestée ses intentions de les suivre ou pas, elle se tourna vers Daisuke et lui dit de manière claire.

« Allons y, nous n’avons pas de temps à perdre ! »

[Konari]

Son sortilège était puissant, et d’ailleurs, elle le ressentit d’elle-même car il lui échappa un peu. Nil ne dépassa pas la zone qu’il devait et donc, ne put atteindre ses… Coéquipiers, disons ça comme cela, mais la puissance générée la brûla également, car au-delà de ce que son Prisme permettait et une puissance encore jamais atteinte, il y avait une marge. Tout simplement, la puissance magique du premier était dépassée par la seconde ou avait emmagasiné trop d’énergie pour continuer de fonctionner ou s’était simplement arrêté, c’était au choix. Dans tous les cas, même si les brûlures de Lili étaient très supportables, ce n’était rien comparé à ce que mangeaient ces paysans. Il y eu dès lors un concert de hurlement de douleur, de cri divers et de confusion. Sans parler de la grande gueule, qui venait de lancer une attaque contre eux. A vrai dire, Lilanthe était beaucoup absorbée, sans jeu de mot, par sa propre puissance et sa concentration pour ses sorts ne devait pas être perturbée. Certes ce n’était pas simple, mais ne pas se préoccuper des autres aidait grandement, elle supposait qu’ils faisaient ce qu’il fallait pour au moins sauver leur peau.

Enfin valait mieux pour eux. La grande gueule donc, qui l’ouvrir juste au bon moment pour prendre un retour de flamme et de l’air brûlant dans la gorge bien comme il fallait, s’effondra en se tordant de douleur. Et oui, forcément ça brûlait les poumons… Mais bon, c’est un peu eux qui cherchaient non ? L’étendue des dégâts, à vrai dire Lilanthe n’aurait su le dire, essayant de ne pas perdre complètement la maitrise de son sort, ce qui était assez mal partis. Se battant donc pour éviter de finir sur son propre bûcher, il y eu une espèce de retour de flamme dont elle fut le centre, la chose dura quelques secondes, avant de s’évanouir. Et le sortilège avec. Les dégâts n’étaient pas mal, les trois quart étaient brûlés, la moitié gravement, un tiers par terre. Pas mal. Bon évidement, avec un tel débordement, elle non plus n’était plus toute fraîche, elle avait mal, le feu sur la peau, mais elle encaissait, même si elle avait l’air de sortir d’un champ de bataille, ce qui n’était pas entièrement faux, elle ne leur donnerait pas la satisfaction de savoir qu’elle aussi souffrait.

Toujours debout, un coup de tonnerre déchira soudainement le ciel en deux. Lilanthe, qui n’avait rien lancé cette fois, sursauta et chercha la source de cet éclat. Il fallut quelques secondes pour remarquer alors un amoncellement de cumulonimbus, alors que la scène de bataille s’était figée. Quelques secondes à peine, pour que le bleu ne devienne noir, et un autre éclair s’abattit dans l’eau. Lilanthe fit un bond de côté alors que le Léviator était définitivement au tapis. Une bonne chose au moins. Lilanthe, prête à combattre se dressait déjà devant la chose. Jusqu’à ce qu’elle n’apparaisse. Déjà l’apparition la calma légèrement. Un dragon, du moins ça y ressemblait rugissait. Il était immense, beaucoup plus impressionnant que le Léviator –sûrement parce que Lilanthe n’avait aucune idée de ce que c’était- bouleversait à peu près tout ce qui se trouvait là. Le temps avait radicalement changé, il pleuvait mais c’était surtout cette surcharge de pouvoir et d’électricité qui l’entourait, comme un voile, ou du moins, quelque chose de plus abstrait. Vu la taille du monstre, Lilanthe préférait pour le coup, savoir exactement ce qu’il leur voulait.

Etait-ce elle, ou bien il y avait beaucoup de dragon ces derniers temps ? Mais la créature qui rugit, s’exprimait également dans leur langue, laissant à penser à Lilanthe… Qu’il était sans doute ou peut-être un des Dieux de ce nouveau continent. Là évidement… Ce n’était clairement pas le genre de « personne » à mettre de travers. Son ombre couvrait tout le champ de bataille et ma fois s’il le demandait… Mais plus étonnant, comme personne ne réagissait ou plutôt que déjà ces espèce de paysans mal fagotés le prirent en ligne de mire et lorgnait déjà dessus, l’animal répliqua avant même que quelque chose ne l’atteigne. Le dragon descendit en piqué vers ses ennemis et par la même occasion, ceux de Lilanthe. Si lui s’en fichait d’eux, Lilanthe elle ne se fichait pas de mettre une correction aux paysans. Elle n’était pas d’accord pour qu’on traite un divin comme ça. Cela faisait partit de son éducation. En plus il maitrisait la foudre. Elle ne se sentait aucunement comprise dans le lot des indésirables, à la base elle n’avait embêté personne, elle.

« Attend je vais t’aider ! »

Bien sûr, elle s’adressait au dragon. C’était difficile de décrire ce qui se passait exactement dans la tête de la Flamenoise, mais en tout cas, elle passait à l’action. Maitrisant maintenant elle aussi la foudre, quoique moins bien que le dragon, elle envoyait des Décharges Aveuglantes sur les humains pour les empêcher de répliquer sur le dragon, si tant est qu’ils pouvaient encore le faire. Fonçant non pas droit dans le tas –elle n’était pas cinglée à ce point- elle se positionna le plus rapidement possible derrière les troupes, histoire de les coincer entre elle et le dragon. Oui oui, elle les tenait en étaux et ils allaient le sentir passer. S’il y avait bien une chose qu’elle ne voulait pas, c’était d’être mise dans le même sac que ces imbéciles. Désorganisés, le mot était… Un peu faible, bien choisit mais un peu faible. Face au dragon, ils s’enfuyaient comme une nuée de Roucool et Lilanthe risqua un coup d’œil vers les deux autres.

« Les lâches, ils s’enfuient ! »

Et ils ne faisaient rien pour le dragon qui venait de les aider… Et ça, c’était indigne… Furieuse, Lilanthe reporta son attention sur les quelques survivants et trainards qui étaient encore là et envoyait quelques éclairs ici et là. Une autre idée lui vint à l’esprit, si s’était un divin et il savait probablement beaucoup de choses, peut-être saurait-il lui dire s’il avait vu ou entendu parler de sa famille, où même si de là où il venait, c’était le cas… car contrairement à ces imbéciles qui couraient dans tous les sens, elle n’était pas là pour se remplir les poches, et contrairement aux autres Erasiens, elle n’était pas là pour découvrir, se cacher, profiter, envahir ou que sais-je… Non Lilanthe ne cherchait qu’une chose et si elle n’y était pas, elle n’avait aucune raison de rester. En tout cas pour l’heure, elle aidait autant qu’elle pouvait le dragon à se débarrasser des indésirables, tout en sachant qu’elle se fatiguait et que sa réserve d’énergie diminuait à vue d’œil. C’est qu’elle ne se ménageait pas ! Ce dernier en tout cas remonta en chandelle, se tenant au dessus d’eux, hors de portée. Restait à savoir maintenant si ces idiots allaient rester. Mais vu le nombre de corps et de la mare de sang impressionnante qui se mêlait à la rivière, Lilanthe supposait que non.

« Je suis presque… Feunard ? »

Le renard, qui avait prit soin de se réfugier loin du champ de bataille hésitait à rejoindre Lilanthe. Pourtant il le fit. Après tout à son âge, autant il respectait les divinités, autant ils étaient un Pokémon comme lui et il y avait des chances pour qu’il ne soit son aîné et de loin. Et puis c’était différent… Il était un Pokémon. L’élégant renard de feu regardait le dragon.

« Dragon, à gauche ! »

Le cri fusa, Lilanthe venait de repérer un scorpion, une arme de siège qui avait été avancée en arrière ligne. Et pas de chance, au moment où elle aurait pu envoyer une belle grosse boule de feu dessus, rien ne s’était produit, une petite flamme s’échappa de ses mains pour s’évanouir.

« Le scorpion ! »

Pour le coup, elle ne pouvait plus faire grand-chose. Et le temps de courir là bas, la baliste qui avait presque fini de s’armer transpercerait le dragon de part en part. Même si ce n’était pas hyper malin de viser une cible mouvante avec une arme de siège mais bon… Ils devaient penser que c’était leur dernière chance. Ce qui était totalement stupide, mais ce n’était pas le problème de Lilanthe.

[Il est très bien ton post Jiyuu ^^ Je faisais que passer normalement, j'étais pas sensée répondre maintenant XD]

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