[ Clos ] Steaks de Laporeilles [Minato / Daisuke]

[Minato Nakamura]

Karma => à écouter

Le jour se lève sur Erasia. Certes c'est perpétuellement le cas, mais guère en tout point du globe. Et en l'occurence Alfen, capitale du Royaume de Nalcia, juchée entre les Collines Verdoyantes. La famille royale y réside. Depuis longtemps la perte de l'une des héritières du trône ne tourmente la cour, versatile sur d'autres objets plus attenants, plus contigus des temps actuels. La nourrissonne avait fatalement succombé, spéculait-on antan, et nul ne s'y intriguait plus désormais. Toutefois l'héritière disparue aurait peut-être l'heur de se faire découvrir par la royauté, mais il s'agit là d'une autre odyssée.


Dans l'une des auberges, ô combien nombreuses, les rayons d'abord pâles et hésitants, parviennent peu à peu à affirmer leur présence dans la chambre, filtrant par les ouvertures du bois de chêne. La douce chaleur de l'aurore caresse agréablement la peau de satin de Minato, dissipant avec délicatesse la rêverie du jeune homme. Le chant d'oiseaux d'un autre monde le guide durant ce précieux moment. Lentement les pupilles translucides se dévoilent, parées de leur robe de marron auquelle se mélangent des teintes avocat, inhabituelles. Comme mirage au vent elles s'estompent au jour levant.

Au dehors les marchands ont déployé leurs étals à la disposition des premiers clients matinaux. Peu à peu la fraicheur de l'aube nouvelle se retire au profit de la tiédeur de la foule, qui se mue faiblement à mesure que le ciel se fond de bleuté, en une effervescence accueillante, propre aux villes animées.

Minato, guère friand de ces ambiances chaleureuses, n'a pas patienté jusque dix heures sonnent et s'est orienté vers les épaisses forêts environnantes. Sentiers féériques et clairières enchanteresses s'y entremêlent en une délicieuse harmonie, propice à la poésie éphémère du moment. Maintes espèces s'y recoupent, dans une bonne intelligence rythmée par l'écoulement inexorable de la vie : et dans une plus vaste dimension, du temps universel. Plusieurs millions d'années auparavant, non : plusieurs dizaines de millions d'années auparavant, aucune colline ne se trouvait en ce lieu, alors à la merci de vents violents et tornades d'été. Ce n'est que bien après que les montagnes y ont pris place et que les Pokémon ont dû s'adapter. Une autre planète, une autre faune et une autre existence : l'écoulement de la vie, impalpable bien que matériel. Les eres glacières et caniculaires s'ensuivirent et les montagnes devinrent collines. À nouveau les Pokémon y demeurant ont dû évoluer pour survivre : l'écoulement sempiternel du temps, qui s'il n'est pas inaltérable reste une existence imprescriptible.

Arbre après arbre, Minato se faufile dans la forêt presque onirique. Il ne se délecte guère de l'outrecuidante splendeur qui l'embrasse à chacune de ses avancées dans les feuillages. Il fait fi de ces panoramas rivalisant d'harmonie. Imperceptible, une subtile brise déguise sa présence. La créature brune qu'il darde ne pourrait espérer se mouvoir et réfléchir l'assaut à temps. Tantôt le traqueur, de ses lames acérées par le souffle, désarticule les vertèbres du pauvre hère. Le tiède liquide vital ruisselle par delà ses crocs pourpres, dégouttant à même le sol mousseux.

Il n'est ni arrogance, ni humilité. Il est chasseur.




[HRP : voilà, un petit post bien sympa malgré la difficulté des contraintes que je m'étais imposé. Encore désolé pour l'attente ; je ne sais pas si le rendu est tel que je l'espérais. Je suppose que le fait de ne pas pouvoir écouter la musique sur laquelle je m'étais basé pour le second paragraphe l'a affecté dans une bonne ou une mauvaise mesure. ]

[Daisuke Nianfeng]

Brrrr ! Y avait quoi de plus flippant qu'un type qui venait de sauter sur une pauvre bestiole en lui arrachant chaire et tripe ? Le frissons remonta de ses pieds à la pointe de ses cheveux, les bras le long du corps. Enfin ! Il se reprit. C'était certes dégoutant et cruel, mais il avait vécu pire que ça.
Déjà, revenons un peu dans le temps. Qu'est-ce que Daisuke venait foutre ici ? Bah, après la tour avec Eden à tenter de réveiller le géant de glace, il avait dû bouger. A dos du dragon de son père, il s'était approché de la terre la plus proche et à par les plaines, rien d'autre à l'horizon. Un peu de marche à pied, respiré le grand air lui avait fait du bien, encore le bras dans le bandage, l’œil au beurre noire qui commençait doucement à disparaitre, la sclère de encore rouge sanguine.
Et après ça, il comptait simplement trouver un coin ou se poser, et voilà qu'un malade venait de sauter sur une pauvre bestiole qui trainait par là. Non mais non ! C'est quoi c'est connerie ! Depuis quand l'homme retombe à l'état d'être bestial primitif ! Faut laisser un peu de chance à cette pauvre créature, elle à rien vu venir, lui laisser l'espoir de survivre et de sauver sa peau ! Sa viande n'en sera que plus tendre et la réussite en sera toujours plus intéressante.

Choqué ? Traumatisé ?
Pas le moins du monde. A vraie dire, il en avait vu des vertes et des pas mûres, ce n'est pas un sociopathe sauvage qui apparait devant lui qui va changer son conscient de jeune adolescent. A vraie dire, à son âge, c'est plus le jeunot qui est du genre à faire le fier pour impressionner les filles, pour tenter de les avoirs dans son lit.
En vérité, c'était pas vraiment le fait qu'un dératé de la culotte soit en train de déchiqueter vivant, enfin, mort à présent, une pauvre petite chose, qui le dérange le plus. C'était plutôt le fait qu'un dératé, surement pervers sexuel, pouvait très bien s'en prendre à lui, et profiter de son incapacité motrice actuelle.
Au besoin, il avait toujours sa lame courte, et ses Pokémon... non entrainé. Bon il avait les Pokémon de son père, avec un dragon et une meute de chiens ayant pour ordre de le protéger, il ne devrait pas avoir trop de soucis, donc il pouvait se rassurer, au cas ou cet individu en voudrait à ses fesses. Décidément il n'avait aucune envie de passer à la casserole !
Et dans sa grande intelligence, donc ceci souligne sa stupidité, ou bêtise, il sortit l'une des phrases les moins aguichantes, tout du moins pour commencer à sympathiser. Ah bah s'il commençait déjà à râler auprès d'inconnu, c'est pas quatre protecteurs qui pourront quelque chose contre les dégénérés de la société.

— Tu aurais au moins pu le tuer net avant de le dévorer vivant ! Même le faire cuire !

[Minato Nakamura]

Entendant un bruit Minato cessa son morbide dépeçage et fixa le gamin. Enfin gamin de visage et de comportement seulement. Il devait avoir un âge proche de celui de Minato, à un ou deux ans près, peut-être trois. Visiblement le spectacle l'avait troublé. Normal ceci dit. Même lui aurait eu un moment de trouble devant une telle scène si elle lui tombait dessus sans prévenir. Il allait rassurer le garçon quand ce dernier retrouva sa mobilité ou tout du moins celle de sa langue.
Il lui reprochait de ne pas l'avoir tué net ? De ne pas le faire cuir ? Holà... Ça sentait le vantard à plein nez ça. Minato laissa tomber le cadavre qui pendait de sa bouche au sol et recracha les quelques poils coincés dans l'orifice buccal. Un coup de langue n'aurait pas suffi à déloger ceux qui s'étaient incrustés dans les interstices, il fit appel à son vent subtil pour s'en débarrasser.

"N'importe qui avec un minimum de connaissances du combat sait qu'une fois la nuque brisée la mort est quasiment instantanée. Il n'y a pas plus rapide crétin. Tu aurais voulu que je le tue dans son sommeil ? Et je ne le dévore pas... pas encore. Je le dépèce pour le manger, et je n'ai pas de griffes."

L'îlien montra ses mains pour le narguer et souffla hors de sa bouche les derniers poils que son pouvoir élémental avait rassemblés. Il cessa ensuite d'utiliser son élément, comme à son habitude. Il préférait les utiliser pour porter des coups vifs et certes faibles mais déterminants, plutôt que de provoquer en permanence autour de lui de minuscules courants d'air artificiels, à peine perceptible mais présents. À quoi cela lui servirait-il de connaître l'odeur du garçon ou celle de ses vêtements ? D'autant que les gens n'y faisant pas attention, ces courants très légers finissaient par être naturels et inconscients, et révélaient les origines de la personne à qui peut les interpréter.

"Tu me parles de le faire cuire. C'est sûr que je préfèrerai mais tu vois de quoi allumer un feu ici ? À moins que tu ne sois Flamenois."

Sous-entendu manieur de feu ou de Pokémon du genre. Auquel cas il était le bienvenu. En attendant la réponse il s'assit en tailleur et reprit le dépeçage. Une fois qu'il aurait achevé de faire le tour du cou il n'aurait qu'à tirer sur la peau pour la séparer du corps : elle glissait toute seule chez les lapins.

[Daisuke Nianfeng]

Sauvagerie L'enfant le regarda faire d'un regard un peu désabusé et simplet. Il se fichait bien de ce qu'allait faire cet inconnu avec ce bout de chaire morte, c'était plutôt le fait d'attaquer le corps à pleine dent qui le dérangeait. Il y à des couteaux pour ça, et puis surtout, il avait oublier quelque chose de — Tu aurais eu des griffes, tu te serais pris une ball dans la gueule ! Et puis quand on dépouille une bestiole, on commence par les pattes ! Chasseur à la manque. Il avait reprit l'extraction du corps nu de la bestiole, associant toujours des bruits peut ragoutant à la scène. Il allait le vider au moins ? Non pas que les abats soient quelques chose que l'enfant n'apprécie pas, même s'il éviterait bien d'en manger le plus souvent possible, mais plutôt pour le côté sanitaire de la chose. Rien que la bile, et notamment chez les lapins, si elle vient à être percer peut facilement s'imprégner dans le corps de la bestiole, donnant un gout particulièrement amer, surtout si on compte savourer le foie. Il faut aussi laver les possibles restes de matières fécales. Sans parler de la vessie qui fait partie, aussi, des choses à ne pas percer. Bref, le garçon n'était ni un boucher, ni un chasseur, mais quand on à un père maître chien, on apprend, un peu à ses dépends, quelques rudiments pour la cuisine. Il posa son sac par terre avant de lui même se poser sur le sol. D'un sourire, moqueur, il se permit une autre remarque. — Il faut pas le saigner avant de le dépouiller de sa peau ? De ce qu'il avait appris, il n'y à pas 36 moyens pour retirer la peau d'une proie. Le mieux étant de pouvoir pendre le trophée, pour le côté pratique, et la saignée. On peut certes ouvrir par le dos ou par le cou, mais le travail est beaucoup moins propres, et surtout, il n'offre pas d'ouverture facile pour inciser car il faut couper la queue aussi, et quand ça bloque de tous les côtés, ça devient lassant. Regarder ce travail de carnassier le rebutait un peu. Mais son regard fut attiré par autre chose. Son sac avait émit une légère lueur. Quand il l'ouvrit, il y remarqua deux œufs. Il n'en avait qu'un jusque là, et il se trouvait dans un incubateur de verre. Donc l'autre c'était quoi ? Plus petit, d'une couleur bleu, presque translucide, avec quelque chose de rouge à l'intérieur, le garçon le prit dans les mains. Il ne devait pas faire plus gros que la taille de son poing, comme un œuf d'oie en somme, alors que l'autre devait facilement faire le triple. Quasiment rond, et non ovale, l'oeuf ne semblait même pas dur. En fait, sa "coquille" était plutôt une sorte de peau... légèrement mal formée ? C'était quoi ce petit plissement... MERDE ! Ah ! C'est cool de voir une substance similaire à de l'eau, mais visqueuse, vous éclater dans les mains et couler entre vos doigts en laissant une perle rouge de la taille d'une grosse perle. Une grosse perle, un peu comme un rubis, se trouvait dans une pseudo poche d'eau pégueuse. Il leva la pierre vers le soleil pour voir... il ne savait pas, tout le monde fait ça avec des pierres translucides, surement parce que c'est joli. — Tu sais ce que c'est ? Il n'y avait pas une seule imperfection, lisse et bien ronde, et l'intérieur de la pierre grenat ne semblait pas fissuré ou contenir d'espaces de fragilité, elle était pleine et complète, rien n'entravait la vision qu'elle offrait. Il sortit une petite poche pour la ranger, mais avant qu'elle ne roule à l'intérieur, elle se liquéfia, ou plutôt, elle se désagrégé en une fine poudre, une poussière rosée qui glissa dans la petite bourse de cuir. — On dirait de la poussière d'étoile !

[Hrp : Désolé]

[Minato Nakamura]

[HRP : OMG tu as raison j'ai oublié de couper le bout des pattounes ! Quelques répétitions à la fin mais pas grave...]

Il commençait à l'énerver le gamin. Même si la remarque sur les griffes faillit lui arracher un sourire il avait de suite enchaîné sur une critique de son travail. Minato attendait justement que le Laporeille se vide entièrement de son sang par la jugulaire pour lui trancher les pattes. Et pour ne pas s'ennuyer durant les deux ou trois minutes restantes il avait entamé la découpe de la bête. Il se moquait bien de savoir par où on commençait dans un dépeçage, il faisait au plus simple pour que ça glisse quand il la retournerait. Ce n'est pas comme s'il allait vendre la peau ensuite alors pourquoi s'en inquiéter.
Il était plus anxieux, et encore c'est un bien grand mot, de savoir pourquoi l'ado en fin de croissance le tannait au lieu de se barrer. Peut-être était-il curieux après tout ? D'ailleurs sa deuxième remarque était une question. Un peu dans les tons de la satire, mais une question quand même. Et puis de toute façon Minato n'avait jamais pu réellement se mettre en colère après un enfant ou toute personne en qui il se reconnaissait.

"Normalement il n'est pas nécessaire de saigner la proie si tu as l'intention de la consommer sur-le-champ. Si tu désires la rapporter chez toi et la manger plus tard il le faut, pour des raisons d'hygiène. Dans mon cas je n'ai pas vraiment le choix : dans moins d'une minute tout le sang sera sorti par la jugulaire, l'artère qui alimente le cerveau et le reste de la tête. C'est elle qui fait tourner le visage au rouge quand la colère nous gagne."

Il s'était adressé avec sympathie, souriant même en ajoutant sa dernière phrase. Il n'avait au final aucune raison de s'énerver envers l'adolescent. Ce dernier venait de provoquer l'explosion d'un liquide... ou plutôt d'un truc ductile... qu'il tenait entre ses mains contenant une sphère. La bille cramoisie avait l'air plutôt poisseuse, et franchement Minato espérait qu'il ne lui ferait pas la politesse de la lui lancer. Pour avoir son avis bien entendu. En plus il aurait sûrement fait pareil que lui pour l'examiner.
L'objet, si c'en était un, apparaissait translucide. Jusque là c'était déjà bien versé dans l'incongru. Mais lorsque la boule se transforma en sable fin ça devint carrément surnaturel.

"Franchement j'ignore de quoi il s'agit. Je sais en revanche que c'est dans ton sac que ça se trouvait, alors tu te le gardes..."

Bon c'était pas tout ça, mais il se trouvait en plein dépeçage là. Il aurait le loisir de se questionner sur cet "œuf" plus tard. Au moins à rester bouche bée devant le spectacle il n'avait plus à attendre que le rongeur finisse de pisser le sang. D'un geste accompagnateur de la main il ordonna au vent de sectionner les pattes du lapin à hauteur de ce qui serait les poignets et chevilles chez l'homme, et tant qu'il y était il entailla aussi les endroits qu'il n'avait pas encore fait. Pour achever le travail il décapita le Laporeille et développa un coussin d'air au sol. De cette manière le lapin ne toucha pas le sol quand il le retourna par les pattes arrière pour retirer la peau. L'îlien n'avait plus qu'à le cuisiner, enfin découper puisqu'il n'avait aucun outil pour faire du feu.

[Daisuke Nianfeng]

Sauvagerie Le pré-adolescent regarda faire l'autre bonhomme. Il s'y prenait un peu à l'arrache, mais de toute façon, le seul but est le résultat final, et personne n'a les mêmes techniques de découpe. Alors qu'il rangeait la petite bourse contenant le sable brillant, il se mit à fixer l'horizon, se demandant ce qui allait se passer, pour la suite des évènements. Son attention revint sur le jeune homme en train de dépouiller la bestiole puis de la préparer. Il le laissa s'affairer à ses affaires, il préféra s'étaler contre le sol et regarder le ciel, simplement. Il faisait beau, peu de nuages, le vent était agréables, enfin, un moment de tranquillités. Surtout après son expérience avec les dieux, il n'était pas prêt d'en revoir un de si tôt ! Les quelques arbres des plaines bruissaient calmement, un troupeau de Granivol se laissa emporter par le vent, parsemant le ciel de petit moulin rose. Un Baudrive traversa le champ de petit être volant sans soucis. Porté, lui aussi, par les vents. Le garçon se releva, et vit plein de petits animaux courir dans les herbes, une masse rose se faufila derrière un rocher alors qu'une horde de Piafabec s'envola. Quelque chose approchait. Et par quelque chose, c'était gros, massif, et nombreux. Une multitude de petit Pokémon s'enfuit à tire d'aile, ou de pattes. Un laporeille se jeta même sur le garçon avant de bondir dans son sac, comme si ça pouvait être une bonne cachette. — Je resterais pas là si j'étais toi Dit-il en se relevant et en commençant à suivre une trajectoire légèrement différée des bestioles, s'éloignant de leurs pistes. Il connaissait se genre de pas alourdis par la masse mais appuyé par la puissance. Cette démarche légèrement lourdaude et fade qui allait parfaitement avec l'animal qui arrivait, et pour cause, il possédait l'un deux, son père en possédait un, et avait vécu avec toutes son enfance. Alors ce genre d'approche, avec le début des aboiements, nul doute sur la horde qui leurs arrivait dessus. La chasse était ouverte. On avait toujours appris à Daisuke à faire face à l'adversité, mais on lui avait aussi appris que pour survivre, il faut parfois tourner le dos et prendre les jambes à son cou. Et dans le cas ou une meute de chien sauvage et affamé se lance à la poursuite de viande fraiche, il ne voulait pas être là pour le diner. Il savait comment agissais les chiens sauvages, son père étant maître chien, il lui à montrer comment on les dresse, mais surtout, à s'en méfier, car ils sont plus sauvages que d'autre bêtes. De toute manière, il n'était pas en état physique pour se battre, s'il avait seulement quelques notions de combat. Peut-être qu'il ne lui était pas encore venu à l'idée de s'entourer de ses propres chiens, ceux de son père, dressé, ou même de la monture dragon. De toutes manières ils feront leurs apparitions si le danger et éminent. Pour l'instant, il essayer de ne pas suivre la même piste que les autres Pokémon sauvage. Dans un sens il n'avais pas la même odeur qu'eux, d'un autre, il se retrouvait seul, donc le choix était plutôt vite fait par rapport à des dizaines de Pokémon qui s'enfuit dans tous les sens. Et l'autre bonhomme ? Il ne reste plus qu'à espérer qu'il n'a pas rencontrer la horde de Granbull. Il ne manquerait plus que ça. En plus d'être caractériel et territorial, ils ne laissent pas de place au répit ou à une quelconque mise en scène. Seul objectif : atteindre la cible. Pas d'arrêt, pas de simple hurlement sur un rocher ou quoi que ce soit. Ils foncent droit sur leurs proie sans réfléchir jusqu'à refermer leurs gueules dessus. Et dans le genre, Daisuke ne voulait pas connaitre les crocs de ces bêtes !

[Minato Nakamura]

Que ? D'où sortait toutes ces hordes de Pokémon de tout bord ? L'îlien ne prit pas le temps d'y réfléchir et se carapata en laissant sur place la carcasse du lapin. Il n'y avait pas moyen qu'elle soit à l'origine de ce bordel, si ? Du coin de l’œil, une fraction de seconde, il vit le garçon faire de même, sur une route différente de celle des Pokémon. Une astuce ? Bah cela valait le coup d'essayer et l'îlien imita le Flamenois en partant dans la direction opposée à la sienne, au moins le temps que les choses se calment. Quelle genre de bestiole sauvage de la région pouvait pousser les autres à s'enfuir en masse ? Pas un rapace. Donc un truc se mouvant au sol. De dangereux. Oh non...
L'opération était risquée mais Minato grimpa dans le feuillage des arbres, dans le but de se trouver au dessus de la masse verte. De là il utilisa ses pouvoirs élémentaux pour ne pas passer au travers du manteau vert après chaque bond, bond de plusieurs mètres grâce à ces mêmes pouvoirs. Il se mettait à la vue de prédateurs aériens, mais à choisir entre ça et une horde de Granbull sauvages, c'était tout vu. Il n'était même pas certain que son voile dissimulateur soit efficace contre eux. S'ils étaient nombreux il y avait en plus des chances pour que l'un d'eux repère les infimes traces d'odeur que le filtre ne traitait pas. Trop risqué. Il préférait se mettre hors de portée et disperser un peu son odeur, même si ce n'était qu'un peu. Un couple de Piafabec vint lui chercher querelle, ils donnaient certes l'air d'être une proie facile à fuir ainsi, mais les deux volatiles se trompaient. Ils finirent dans son sac, du moins pour l'un : l'autre chuta dans les branches. Avec de la chance il occuperait la gueule de l'un des Granbull quelque temps.

Soudain il arriva à la limite du bois. Le relief se composait de plaines sur plusieurs centaines de mètres, les prochains arbres se situant au sommet d'une colline au loin. Fin du jeu. L'îlien ne se risqua pas plus loin et se cacha le mieux possible en attendant que les Granbull terminent leur chasse. Il se trouvait à une assez bonne distance de son point de départ, et puis il ne représentait pas vraiment la cible de référence pour les chiens, du moins normalement. Seules les milices et l'armée dressaient des Pokémon pour traquer des hommes, il était difficile d'imaginer la meute sauvage s'acharner sur un humain lorsqu'il y avait tout plein de proies plus aisées autour, même pour des Granbull têtus.
Il attendit. Attendit encore. Après ce qui devait bien faire une heure il revint sur ses pas, avec prudence. La forêt recommençait à faire son bruit habituel, la chasse devait être terminée. Des empreintes canines avaient massacré l'herbe près du cadavre, qui avait d'ailleurs disparu, comme si les chiens s'étaient disputés la carcasse de Laporeille. L'îlien entreprit de retrouver le mioche, parti dans la direction opposée à la sienne. Il marcha quelques dizaines de minutes avant de trouver une flaque de sang, des os et une moitié de bras de Granbull.

"Wow... en voilà un qui n'a pas eu de chance."

Minato jaugea un instant le spectacle et continua, l'heure n'était pas vraiment à se demander ce qui était arrivé au pauvre canidé, encore moins à traîner dans les parages. Il tomba sur un autre demi chien mort à peine il franchit le premier buisson... Tout ce sang attirerait peut-être pire qu'un Granbull. Cinq minutes plus tard il aperçut le Flamenois.

"Salut ! On dirait que tu t'en es sorti sans problème toi aussi... Bah quoi ? Je t'ai fait peur ?"

La tête du garçon n'était pas très encourageante de joie de le revoir, déjà qu'il était à la limite du supportable. Comme s'il avait vu un fantôme. Minato sentit alors une présence oppressante dans son dos et se tourna vivement tout en reculant d'un bond. Un geste bienvenu. L'îlien resta abasourdi par ce qu'il vit.
Un Dracolosse plein de sang venait de manquer de le trancher en deux d'un coup de griffe, des griffes de la taille de couteaux bien acérés ! Qu'est-ce qu'une bête de ce genre fabriquait ici ?!
Il nota alors qu'elle était gravement blessée, ici et là des mâchoires de Granbull restaient fixées dans sa peau écailleuse, surtout près des pattes avant, dont il s'était sûrement servies pour éclater la horde à lui seul. En tout cas cela expliquait la scène trois cents mètres avant. Enfin... Le dragon flageolait sur ses robustes pattes postérieures, il n'en avait plus pour longtemps à vivre. Mais pour le moment il était bien décidé à les tuer à leur tour et il en avait encore largement la force. Eux non plus n'en avait peut-être plus pour longtemps à vivre...

"Si tu as des Pokémon à sortir c'est le moment ! Dommage qu'on ne puisse pas discuter à peine on se retrouve !"

Sur ces paroles l'îlien lâcha deux salves de lames de vent sans effet sur le dragon, à part le faire reculer légèrement. Vraiment très légèrement. Tout de suite après il appela Fly à sa rescousse. Franchement il ne parierait pas sur la victoire de l'oiselle en temps normal, voire même sur sa survie sur plus de dix secondes, mais le Dracolosse était agonisant, même un faible Roucool pouvait faire la différence . Après tout il leur suffisait de gagner du temps. Il lui ordonna de lancer des attaques Cru-aile sur les plaies du dragon à la moindre occasion, tandis qu'il bondissait pour esquiver un ultimapoing, puis un Mitra-poing. La partie était plutôt très mal engagée, même ses marteaux d'air avaient peu d'impact.

[HRP : Oh le zoli bébé ! Son niveau se situerait vers 60-65, autrement dit on est face à du lourd. Mais bon c'est marrant ^^ ]

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