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[ Clos ] Qu'un dieu entende notre appel [PV Sylver]

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Message par Ninj Mar 15 Juil 2014 - 4:46

« Hmm… … … pic… … … Hmm… … … Pichu ? », Interrogea Ninj d’un air hésitant.

La gamine à la chevelure dorée tourna la tête en direction du chercheur sans prononcer le moindre mot. Son regard triste arracha une nouvelle fois le cœur de l’humain… pour autant, il trouva finalement les mots pour poser cette question qui lui trottait en tête depuis quelques semaines déjà.

« Dis-moi… puisque tu es si souvent sous cette forme… que dirais-tu de te choisir un véritable nom ? »

La gamine haussa un sourcil, incertaine. Etait-ce une blague de la part du chercheur, ou souhaitait-il réellement qu’elle renie sa nature de Pokémon ? Il n’était pourtant pas difficile de deviner qu’elle refuserait une telle absurdité. Elle s’appelait Pichu, comme tous ses semblables… et elle n’avait pas besoin de cacher sa nature animale derrière un pseudonyme inutile.

« Je n’ai pas à me cacher. », Répondit-elle sèchement en détournant la tête, reportant son attention sur le paysage qui défilait sous leurs pieds.

Ninj afficha un maigre sourire. Puis, tout en reprenant la parole, il passa une main délicate dans la longue chevelure de l’enfant :

« Ce n’est pas pour te cacher… c’est juste moi… j’ai un peu de mal à continuer à t’appeler… juste Pichu… Tu sais, tu es bien plus qu’une simple Pokémon pour moi… tu es… »

Pichu fit cesser les élucubrations du chercheur en éloignant sa main d’un mouvement de bras. Sincèrement… il n’avait rien trouvé de mieux ? Il n’arrivait plus à l’appeler Pichu… mais bon sang, elle n’avait pourtant pas changé depuis tout ce temps ! Elle était toujours elle ! Non ?... Tss…

Le reste du trajet se passa dans un silence pesant, Pichu boudant comme à son habitude de ces derniers jours, Ninj cherchant à faire sourire sa petite protégée, et Thomas se moquant silencieusement de son frère pour son comportement maternel envers sa Pokémon. Il y avait bien Emolga et Doudouvet qui les accompagnaient, mais les deux Pokémon avaient passé l’ensemble de la traversé à se faire balader par les vents que créait le nuage cotonneux.

Ils rejoignirent d’ailleurs les humains plusieurs minutes après leur atterrissage, ricanant comme deux gamins sortis d’un parc d’attraction. Bref, il y en avait au moins deux qui s’amusaient…

L’arrivée du chercheur ne passa pas inaperçu : l’immense Roucarnage chromatique de Thomas attirait l’attention à plusieurs kilomètres à la ronde. Néanmoins, l’endroit n’était pas aussi bondé que le chercheur l’aurait imaginé pour un lieu dont il avait tant entendu parler. Il y avait bien deux ou trois humains… dont un vêtu d’une tenue de cérémonie formée de longues plumes blanches… mais rien de comparable, par exemple, à la foule qui les avait accueillis au Bastion de la Religion.

Aussitôt qu’il eut touché pied à terre, Ninj libéra son compagnon de toujours, Arcanin. Dans un même temps, Thomas repartait dans les cieux : comme le lui avait expliqué le chercheur, ces terres sacrées n’acceptaient aucun affrontement… pas même un match amical d’entrainement. Thomas avait donc prévu d’attendre son frère plus au nord, là où ses Pokémon pourraient s’adonner à leurs séismes préférés sans violer les lois sacrées de Tenkeï.

De nombreux Pokémon les observaient s’avancer au cœur du sanctuaire, toujours avec cette confiance spécifique aux lieux divins de Tenkeï : ici, aucun humain ne leur ferait le moindre mal…

Poussé par la curiosité, le chercheur s’avança jusqu’au cœur du sanctuaire. En fait, il semblait légèrement… déçu. Contrairement aux quatre temples des autres divinités de Tenkeï, cet endroit ne semblait pas avoir été façonné par la main de l’homme. Tout n’était que nature verdoyante ! Il n’y avait donc ni fresques, ni statues ni autres descriptifs de la créature vénérée en ce lieu. La seule chose… c’était ce minuscule autel au cœur de la place d’ivoire, plus proche d’un promontoire naturel que d’une véritable mise en valeur d’un cœur de sanctuaire. Il voulut s’en approcher… mais un sifflement aigu d’Emolga l’en dissuada.

« Ah, ces humains… n’auriez-vous donc nulle estime pour la pureté d’une terre divine ? », Le réprimanda aussitôt Zauberer de sa voix télépathique audible de tous. « Assoyez-vous, mon cher ! Et cessez de ne vivre qu’au travers de vos pupilles narcissiques ! Laissez la pureté de ce sanctuaire pénétrer votre corps… Ce n’est qu’ainsi que vos sens s’éveilleront à la véritable richesse de ce temple verdoyant ! »

Sans surprise, Pichu haussa les yeux au ciel. Ninj, par contre, se laissa tenter. Et tout en suivant les instructions du Doudouvet, il invita la gamine à faire de même d’un tapotement amical sur l’épaule. Après-tout… il n’y avait pas grand-chose d’autre à voir ici… alors autant s’essayer à une nouvelle méthode d’exploration ?
Tandis qu’il fermait les yeux, Ninj remarqua qu’une douce mélodie venait de prendre naissance au cœur du sanctuaire. Il ne tarda pas à faire le rapprochement avec Emolga, qui s’était simplement installé sur la branche de l’arbre le plus proche pour s’adonner à son art avec son instrument à corde de prédilection. Il est vrai que… c’était particulièrement agréable. De rester là, à ne rien faire d’autre qu’écouter cette mélodie au cœur de ce sanctuaire, en s’imaginant l’être qui les observait peut-être du fond de sa tanière indiscernable…
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Message par Sylver Belister Mer 16 Juil 2014 - 23:34

Cela faisait plusieurs heures maintenant que je n’avais pas entendu la voix mentale de mon compagnon lettré. Et je savais fort bien à quoi était dû ce mutisme. Tétrocruchamoule, Zarbi leader de sa propre communauté et détenteur d’un savoir pluriséculaire… boudait.

« Pourquoi ? Demanda-t-il enfin. Pourquoi nous intéresser à ce dieu de pacotille ! Pourquoi s’intéresser à cette tarée ! Les siens n’ont eu que ce qu’ils méritaient ! Par le passé, les humains qui ont cherché de noises à la Multitude en ont payé le prix ! Vous ne lui devez rien, seigneur Belister ! Vous l’aviez déjà rémunérée pour son service AVANT de nous envoyer sur la trace de l’autre foldingue.
-Donc vous admettez que la Multitude se comporte parfois à l’image d’un dieu ? Qu’elle refuse l’accès à la connaissance à ceux qui n’ont pas été élus ?
-PAS DU TOUT, répliqua vertement le Zarbi ! Tous ceux qui ont été châtiés par nos soin étaient hostiles et voulaient nous capturer, ou pire, nous détruire ! Mais nous n’avons jamais porté la main sur ceux qui cherchaient la Véritable Connaissance. Mieux, nous les avons accueillis et aidés dans leur quête, comme je l’ai fait pour Will, comme je le fais pour vous ! Alors cessez de me comparer à ces… Tyrans !

Bien, mon petit subterfuge avait fonctionné ! Au moins, Mister T était-il sorti de son mutisme. Sa haine des dieux, toujours aussi tenace, était la principale raison de sa réticence à visiter le temple de Reshiram. Pourtant, lui comme moi savions que c’était là un passage obligé pour en apprendre plus sur la malédiction dont souffrait la jeune Silver et sa famille, pour tenter de les en guérir, sinon de les comprendre. Je devais en savoir plus sur l’instigateur de ce maléfice, le tout-puissant dieu de Tennkei, Reshiram l’immaculé. De plus, j’avais l’intuition que cela me serait d’une grande aide pour affronter la sœur de Silver. Aussi bien cette dernière que sa mère m’avaient mis en garde contre le danger qu’elle représentait, mais je n’avais guère le choix. Une promesse était une promesse. Je n’avais jamais manqué à ma parole et n’avais pas l’intention de commencer aujourd’hui.
BlackJack, qui marchait à mes côtés comme à mon habitude, me jeta un de ses regards pleins d’intelligence. Comme Yuko, elle avait un don pour sentir mes changements d’humeur et je venais justement de raffermir ma résolution. Je devais rencontrer cette chevalier, quoi qu’il m’en coutât, tout simplement parce que j’avais donné ma parole que je le ferais.

Après plusieurs heures de marche, nous arrivâmes enfin au temple du dieu blanc.
Soudain, Yuko, qui gambadait devant moi, comme à son habitude, accéléra brusquement. Aussitôt, je devinai ce que cela signifiait : elle avait repéré un camarade de jeu potentiel. Il allait donc falloir que je présente mais excuses une fois de plus…
En effet, devant moi, dans ce sanctuaire végétal, se trouvait un homme, assis, qui semblait méditer. A ces côtés se tenait une petite fille blonde qui semblait renfrognée. Mais ce n’étaient pas ces deux-là qui intéressaient ma Caninos : en effet, elle sauta sur la tête de l’homme pour atterrir de l’autre côté et se mit à aboyer joyeusement. Apparemment, elle avait repéré un autre compagnon pour jouer…

Mais tandis que j’allais m’excuser auprès de l’homme, je marquai un temps d’arrêt, remarquant une… aura… que je n’avais pas sentie depuis bien longtemps. Cet homme maîtrisait le feu, mon propre don était formel. En revanche, je sentais qu’il était bien plus doué dans ce domaine que moi. Mais je ne fus pas le seul à m’immobiliser en plein mouvement : Miaouss et Tétro firent de même, mais eux fixaient la petite fille…

« Tu l’as senti toi aussi, n’est-ce pas ? demanda le Zarbi à la Miaouss… Tu n’es pas aussi stupide que je ne le pensais. Ceci pourrait vous intéresser, seigneur Belister : vous voici en présence d’une mythique Ginjinka. En revanche, j’ignore de quel Pokémon il s’agit en réalité… Pour le moment du moins, mais en poussant un petit peu plus mes investigations mentales…"

Le Zarbi n’était pas le genre de Pokémon à se vanter de ce qu’il pouvait faire. II préférait de loin se vanter des actes qu’il avait effectivement accomplis afin que nul ne puisse les remettre en cause. La vérité et la véracité, je l’avais déjà constaté à maintes reprises, étaient un concept extrêmement important pour les Zarbi. S’il ne voulait pas pénétrer à l’intérieur de la conscience de cette demoiselle, c’est parce qu’il craignait sa puissance. Et il n’était pas si facile d’effrayer Tétrocruchamoule… Ainsi cette petite était une des légendaires Gijinka… Ces Pokémon capables de prendre forme humaine… J’avais lu quelques ouvrages sur le sujet dans ma jeunesse, mais c’était la première fois que j’en voyais une de mes yeux. A première vue, rien ne la différenciait d’une petite fille de dix ans tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Et pourtant… Pourtant, il se dégageait de sa personne une aura bien plus imposante que celle d’un humain, comme si l’air crépitait d’électricité autour d’elle. Mister T avait raison de se méfier d’elle. Elle était bien plus puissante qu’elle n’en avait l’air. Mais elle ne semblait pas hostile…

Quoi qu’il en soit, il aurait été fort grossier de ma part de ne pas me présenter, aussi, arrivé à quelques mètres derrière l'homme, qui était assis à même le sol, dans le sanctuaire boisé, je lui dis doucement, pour ne pas troubler la quiétude de ce lieu ainsi que la mélodie de son Pokémon, une étrange écureuil avec des membranes ailées à chaque bras, nommée Emolga par les locaux   qui jouait d’un instrument à corde:

« Bien le bonjour, monsieur, jeune demoiselle, permettez-moi de me présenter, fis-je, tout en découvrant mon nouveau chapeau, à plume, selon le geste consacré. Je me nomme Kiplinger, Sylver Kiplinger, conteur itinérant, originaire du Cosmo Canyon en Flamen. Je vous prie de bien vouloir excuser la conduite de ma Caninos. J’espère qu’elle ne vous a pas trop importuné. Mon nouveau métier m’a conduit à m’intéresser à la légende des di Neralitha et au dragon blanc responsable de leur état, le tout puissant Reshiram. Me feriez-vous l’honneur d’entreprendre la visite de ce temple avec moi, par le plus grand des hasards ? Si tel est votre but, cela va de soi."

Quasiment rien dans l’attitude ou la mise de mon interlocuteur n’indiquait avec certitude sa profession. Il avait l’air d’un simple voyageur. Un voyageur qui néanmoins côtoyait une Gijinka et qui semblait en savoir très long sur ces créatures vu la manière dont il l’approchait sans crainte. Et que faisait-il ici, lui, un flaminois. La réponse la plus évidente devait être la bonne : il venait pour étudier le temple, comme moi. Mais alors, était-il chercheur ? Ou archéologue ? Sans doute le dirait-il en se présentant.
Soudain, un jappement attira mon attention, ainsi que celle de BlackJack, qui ne me quittait pas d’une semelle. C’était Yuko qui s’amusait avec ce qui semblait être la version miniature d’un… Arcanin ?

[ah mince, j'ai confondu avec ton topic avec Soriu, c'est pas là que tu libères Arcanin!!!! Bon ben si ça va pas, MP et je modifierai le dernier paragraphe (elle ira jouer avec Zauberer!)]
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Message par Ninj Mar 22 Juil 2014 - 5:39

Spoiler:

Cette petite séance de méditation fut moins paisible que prévu ! Après quelques minutes de tranquillité, Ninj se fit littéralement piétiner par une créature bien trop pressée de le dépasser. Déstabilisé par l’animal, l’humain perdit l’équilibre et s’écrasa sur le sol derrière-lui, pour le plus grand plaisir de Zauberer et Emolga qui ne manquèrent pas une occasion de rire de lui.

Arcanin resta insensible aux aboiements de la femelle quelques instants, le temps d’une absence. Le regard perdu dans le vide, il semblait observer un autre monde captivant… monde qui s’évapora bien rapidement, rappelant l’animal à la réalité.
Sitôt qu’il fut revenu à lui, Arcanin tourna sur lui-même  et répondit joyeusement aux aboiements de la petite chienne. Lui, jouer ? Toujours ! Bondissant de gauche à droite en jappant gaiement, l’animal invitait la femelle à le suivre dans le moindre de ses délires, prêt à courir dans tous les sens au cœur de ce sanctuaire verdoyant.

De son côté, le chercheur revint lentement à lui en se redressant une main sur le crâne. Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps pour comprendre ce qui lui était arrivé… il y avait à présent une version miniature de son Arcanin dans les parages qui semblait tout aussi fofolle que son fidèle camarade au même âge !
Bref, qui dit Caninos dit humain, Flamenois le plus souvent. A moins que cette espèce ne se soit également développée sur Tenkeï suite à l’arrivée d’Erasiens ? Ninj avait observé ce phénomène très récemment… Par exemple, de là où il se trouvait, il pouvait déjà apercevoir plusieurs Coxy au milieu des Pokémon de Tenkeï, ces petites coccinelles ayant apparemment trouvé en ce lieu un endroit bien plus plaisant que leur terre natale. Mais non… Cette Caninos était bien trop similaire à son propre Arcanin pour être sauvage.

Tournant la tête sur le côté, Ninj découvrit le propriétaire de la créature, ainsi que ses autres Pokémon : un Miaouss, et un Zarbi en forme de T. Ca alors ! Il était bien rare de voir ces Pokémon alphabétiques en dehors de leur lieu de naissance !

« Ciel ! », S’exclama soudain Zauberer d’un air outré. « Ne pourriez-vous pas simplement vous présenter et questionner mon acolyte en lieu et place de ces manières télépathiques dépourvue de savoir vivre ? »

Surpris, Ninj suivi le regard du Doudouvet pour comprendre que son camarade venait d’intercepter un échange télépathique de la part du Zarbi. Et d’après la façon dont ils dévisageaient Pichu, le sujet de la discussion n’avait rien d’un mystère. Fort heureusement, loin d’être aussi dérangée que le gentleman Pokémon, Pichu resta parfaitement immobile, allongée dans l’herbe douce avec le regard plongé en direction du ciel d’un air mélancolique. Contrairement à ce que Doudouvet venait de dire, Pichu préférait encore que l’autre perde son temps à fouiller son esprit… au moins, elle n’aurait pas à leur porter la moindre attention pour répondre à une suite de questions inutiles.

Pour résumé, entre les gamins, les curieux et les coléreux, les Pokémon présents ne partaient pas d’un bon pied pour faire connaissance. Fort heureusement, les humains étaient là pour agir de façon civilisée !
L’autre était un homme plutôt âgé, au moins une cinquantaine d’années d’après les traits usés de son visage. Mais également un homme courageux pour voyager si loin de chez lui à son âge ! Nombre de dresseurs abandonnaient leur voyage après quelques décennies seulement, les dangers de la route requérant parfois une forme olympique.

Tandis que Ninj se redressait et s’époussetait rapidement, l’étranger se présenta de façon respectueuse sous le nom de Sylver Kiplinger. Répondant au respect de Sylver, Ninj fit une révérence à son tour tout en lui offrant des informations similaires :

« Enchanté, mes amis m’appellent Ninj, chercheur de Flamen. », Répondit-il en souriant. « Et ne vous en faites pas, j’ai l’habitude des Caninos, le mien est tout aussi vivace ! »

Il lâcha un petit rire tout en observant les deux canidés jouer de leur côté avant de reprendre avec enthousiasme :

« Bref, c’est avec joie que je me joins à vous pour cette visite. Comme vous vous en doutez, je suis venu ici pour étudier ce temple et ce qu’il représente pour le peuple de Tenkeï. Surtout que vous semblez en savoir un peu plus que moi sur ce sanctuaire et celui à qui il est destiné. Reshiram, c’est ça ? », Il s’arrêta un instant, pensif, avant de reprendre : « D’ailleurs, vous avez parlé d’une légende ? Est-ce une légende similaire à celles des autres temples de Tenkeï ? »

Loin de se douter de ce dont il s’agissait réellement, Ninj s’imaginait une nouvelle histoire de sauvetage du monde, à la façon du quatuor quadrupède ayant enfermé une créature démoniaque.
Comme souvent, le chercheur avait délaissé ses Pokémon à la seconde où quelqu’un l’avait lancé sur ses recherches, donnant à ses petits camarades l’occasion de faire ce qu’ils souhaitaient. Pour le moment, ça ne posait aucun problème, puisque chacun était déjà fort occupé à son activité préféré : jouer, flemmarder ou ambiancer le sanctuaire. Oh, il y avait bien Zauberer, sur lequel Ninj n’avait de toute façon aucune autorité… mais celui-ci semblait plutôt s’intéresser aux recherches des humains, puisqu’il s’installa confortablement sur le crâne de l’humain sitôt qu’il se mit en route aux côté de Sylver. Il prit d'ailleurs la parole à son tour par télépathie, comme si de rien était :

« Veuillez pardonner l’inaction de notre camarade allongée, son cœur souffre d’une proche trahison. Pour ma part, je me prénomme Herr Zauberer, merveilleux magicien de ces terres, c’est un plaisir de vous rencontrer messire Kiplinger. »
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Message par Sylver Belister Mar 22 Juil 2014 - 13:45

En tant que conteur, je m'étais bien évidemment renseigné un minimum sur les légendes de ce nouveau continent. Aussi avais-je ouï dire de la légende des quatre combattants qui avaient vaincu le monstre, ou encore de la guerre des idéologies. Mais la légende des di Neraltha était bien différente de ces dernières...

« Eh bien, pour répondre à votre question, contrairement à la plupart des légendes de Tenkei qui ont été portées à ma connaissance durant mon bref séjour ici, la légende de ni Neralitha n'est pas ce que l'on pourrait appeler un mythe fondateur de Midgard dans le sens où il ne s'agit pas d'un événement majeur qui aurait bouleversé et modelé le continent dans son ensemble, comme la victoire sur le monstre par exemple. Mais vous en savez sans aucun doute davantage que moi à ce sujet.

De fait, la légende des di Neralitha, bien que concernant Tenkei, ne puise pas ses racines dans ce continent mais en Erasia. Il ne s'agit ni plus ni moins que de l'une des premières familles terrosiennes et ils furent, je ne sais comment, envoyées en Tenkei par delà l'espace et le temps. Mais ils n'ont pas débarqué n'importe où en ce nouveau continent : en effet, ils ont atterri ici même, dans le temple de Reshiram, à la différence près que contrairement à aujourd'hui, le dieu y reposait sous son apparence réelle, non sous celle de galet.

Reshiram considéra l'arrivée en son domaine de ces Erasiens , qui l'avaient vu dormir, comme un sacrilège et il les punit par là où ils avaient pêché, si j'ose m'exprimer ainsi, en détériorant leur vue. Mais tous les membres de cette famille ne perdirent pas ce sens, quoique tous furent affectés : certains développèrent au niveau de leur vision une curieuse malédiction, dont les effets variaient suivant les individus mais qui affectait à chaque fois leur sens visuel. Par exemple, il m'a été donné de rencontrer une jeune fille originaire de la tribu d'Abyan dont les yeux pouvait voir les meutres commis par une personne, ou l'ayant affectée. Bien que ces pouvoirs d'origine divine pussent sembler comparables à certaines capacités profanes, comme la maîtrise de l'esprit, par exemple, les maudits n'ont aucun contrôle sur leurs capacités, capacités qui sont en outre souvent morbides et effrayantes en plus d'être incontrôlées...

Malheureusement pour ces gens, il n'existe à ce jour aucun remède connu et j'ai très peu d'espoir pour eux qu'il soit jamais découvert. Néanmoins, je reste convaincu qu'une meilleure connaissance de cette malédiction, et de son responsable, pourrait permettre au maudits de mieux contrôler leur pouvoir... Je suis ici, comme vous l'avez peut-être deviné, pour rendre service à cette jeune fille en échange d'une faveur concernant une affaire très délicate, qu'elle a accepté de me rendre. »

« Très émouvant, Seigneur Belister ! J'en pleurerais presque si mon unique œil n'était pas dépourvu de glande lacrimale... Enfin, au moins grâce à cela, cet homme est au courant de tout... Mais êtes-vous sûr d'avoir misé sur le bon Galopa ? Je veux dire d'accord, il semble puissant et le simple fait qu'il soit ici montre qu'il s'intéresse effectivement aux mêmes choses, choses qu'il doit bien  mieux connaître que nous mais.... Non mais vous avez vu sa tête d'ahuri ?? Remarquez, il me fait un peu penser à cet apprenti chercheur, que nous avons croisé à Mizuhan, il a le même regard perpétuellement étonné... Un peu comme vous d'ailleurs ! Enfin, au moins, cela facilite les recherches de la Multitude pour trouver des humains de confiance...
-Que voulez-vous, répondis-je, la recherche scientifique, quel que soit son domùaine, demande d'avoir l'esprit ouvert et ce trait de caractère se ressent dans l'attitud des gens qui pratiquent cette discipline.
-Possible... Quoi qu'il en soit, je me présenterai personnellement à lui plus tard. Pour l'instant j'ai un compte à régler avec ce Pokémon laineux avec des feuilles là, ce Doudouvet prétentieux qui donne des leçons de morale ! Non mais pour quel Pokémon se prend-il, ce Zoreiller ?


Et sans me laisser le temps de répliquer, il enchaîna, à l'adresse dudit Pokémon :

« Vous me demandez à moi de cesser d'utiliser mes pouvoirs psychiques ? Savez-vous à qui vous avez à faire ? Je suis Tétrocruchamoule, premier Zarbi de la Multitude ! Je suis un Pokémon Psy de pure souche, moi, môôôsssieur le gentleman. Je n'ai pas des aptitudes psychiques, je suis psychique ! Ces capacités me sont naturelles et instinctives ! En outre, je n'ai pas espionné les pensées de cette demoiselle, comme vus dite, je l'ai simplement sondée, ce qui est l'équivalent psychique de poser un regard sur quelqu'un que l'on ne connaît pas, ce qui n'est, vous l'admettrez, pas intrusif ! »

Et aussi brusquement qu'il l'avait apostrophé, le Zarbi coupa sa communication télépathique avec le Pokémon du chercheur. J'en profitai pour prendre le relais :

« Je vous remercie pour votre accueil, messire Zauberer. J'espère que les propos de Tétrocruchamoule ne vous ont pas trop offensé... Quoi qu'il en soit, je vous remercie de m'accompagner, monsieur,
continuai-je à l'attention de Ninj. Bien, je suppose qu'il est temps de commencer notre exploration... »

A peine avis-je fini ma  phrase que Yuko revenait vers nous en remuant la queue. L'Arcanin n'était pas loin derrière. Malgré le lien qui nous unissait, je mis un moment avant de comprendre ce qu'elle désirait : elle commença à aboyer gentiment après s'être ostée juste devant les pieds de Ninj. Elle tenait donc à s'excuser pour lui avoir marché sur la tête ! Et bien sûr, au passage, elle récupérerait quelques caresses... Décidément, elle ne perdait jamais de vue ses objectifs...

Soudain, BackJack, toujours à mes pieds s'agita et je compris bien vite pourquoi : depuis le temps que nous parlions, le soleil avait avancé dans le ciel. Il était maintenant à son zénith et se reflétait complètement sur les feuilles des arbres qui nous entouraient. Je n'en avais jamais vu de pareilles : ces feuilles étaient d'un vert translucide, presque blanc ou transparent et elles réfléchissaient la lumière solaire comme un mirroir. L'effet produit n'était pas assez puissant pour nous aveugler mais il faisait briller toute la végétation environnante, à tel point que bientôt, tout ce qui se trouvait aux alentours prit une teinte blanche et brillante... Ainsi voilà pourquoi ce lieu était le sanctuaire de l'Immaculé...

Aussitôt, je m'interrogeais... Beaucoup d'humains avaient-ils pu avant nous observer ce phénomène ? Se répétait-il chaque jour à heure fixe, lorsque le soleil occupait une position précise dans le ciel ? Ou bien étais-ce un phénomène bien moin fréquent, comme les éclipses ? A bien y réfléchir, ce phénomène en était l'exact opposé : ce n'était pas une disparition de l'astre solaire, mais une exaltation de ce dernier en quelques sortes. Bien que cette exaltation fut provoquée par notre environnement, et pas par le soleil lui même... J'aurais voulu en parler avec Tétro mais ce dernier semblait occupé puisqu'il ne m'ouvrait pas son esprit... En revanche, BlackJack, dont l’acuité visuelle était bien meilleure que la mienne, semblait vouloir me montrer quelque chose. En effet, je distinguai une inscription gravée dans un arbre, mais je dus attendre que 'éclat se dissipe avant de pouvoir le lire.

Le texte, que je n'avais pas remarqué jusque-là, était écrit en Midgardien :

« A los que quieren encontrar la verdadera pureza. Abandonead todas vuestras ideas oscuras y aclarad su espiritu para tener acceso al dominio del Dios Blanco, Reshiram el Unico* »


Accoutumé à Tenkei depuis bien plus longtemps que moi, Ninj n'avait probablement aucun mal à traduire cette inscription, tandis que je mis un peu plus de temps, mes connaissances en midgardien étant encore forts récentes.

Une fois cette tâche terminée, je me retournai vers le chercheur et lui dis, tandis que je cogitai encore sur le sens de ce message : « A votre avis, comment devons-nous nous y prendre pour « éclairer notre esprit ? » ». Cela signifiait-il seulement que nous devions faire le vide dans notre esprit ? Mais cela semblait trop simple, bien trop simple et je soupçonnais cette épreuve d'être plus difficile qu'elle ne le paraissait

[*A ceux qui veulent trouver la vraie pureté. Abandonnez toutes vos idées sombres et éclairez votre esprit(quoi que ça veuille dire Very Happy ) pour accéder au domaine du Dieu Blanc, Reshiram l'Unique.
Pour l'"épreuve", fais ce que tu veux, j'ai pas d'idée précise en tête^^ MP si problème]
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Message par Ninj Jeu 24 Juil 2014 - 0:11

Ninj et Sylver firent quelques pas à travers ce temple verdoyant, tandis que le sénior contait au chercheur la légende des Ni Neralitha. Une légende bien étrange… très différente de ce à quoi le chercheur s’attendait. Toutefois, avant de faire la moindre remarque sur toutes ces informations accumulées. Aussi attentif que passionné, le chercheur porta une main à son menton dans un geste de réflexion. C’est alors que le Pokémon de Sylver reprit sa conversation avec son maître, d’un ton beaucoup moins sympathique que ce dernier.

Loin de s’en offusquer, Ninj se laissa aller au rire. Décidément, Sylver et lui avaient des Pokémon très semblables… bien qu’il valait mieux éviter de faire cette remarque à voix haute ! D’ailleurs, Zauberer ne manqua pas la coche pour répondre au Zarbi avec une ironie plus que décelable :

« Certes, certes… Il m’est plus qu’évident que cette "investigation mentale" envisagée par votre personne avant que je vous reprenne n’aurait rien eu d’intrusif… »

Levant les yeux au ciel devant tant de mauvaise foi de la part du Pokémon psychique, Zauberer préféra reporter son attention sur Sylver sans se préoccuper plus longtemps de ce Pokémon aussi hautain que méprisant.
D’ailleurs, il ne fallut pas longtemps pour que l’humain s’excuse une nouvelle fois à la place de ses Pokémon. Décidément… Ninj avait l’impression de se voir avec 30 ans de plus. Combien de fois s’était-il excusé pour ses Pokémon ? Des centaines de fois… il ne les comptait même plus. Mais cette fois-ci, les excuses étaient adressées non pas à lui mais au Doudouvet.
Alors que le Pokémon plante s’apprétait à reprendre la parole pour remercier son interlocuteur, Ninj le coupa d’un claquement de doigt en levant le bras et répondit à sa place :

« Inutile de vous excuser, Zauberer n’est pas moins responsable que votre camarade. Espérons simplement que ces deux-là trouveront un terrain d’entendre au cours de nos recherches. », Blagua-t-il avant de hausser les épaules.

D’un signe de la main, invita Sylver à reprendre la marche pour laisser derrière-eux ces histoires et reprendre sérieusement leurs recherches.
Tandis qu’ils visitaient les lieux, Ninj reprit la parole d’un air pensif, donnant enfin ses conclusions sur cette histoire de malédiction :

« Tout de même, il me semble étrange qu’un Dieu qui me semble presque adulé par les habitants de Tenkeï ait agi de façon aussi… injuste. Après-tout, même si ces hommes ont réussi à voir le Dieu de leurs propres yeux… ce n’était pas leur faute, n’est-ce pas ? N’avez-vous aucune autre information sur ce qui les a emmenés en ces lieux ? », Commença-t-il avec justesse.

Cela n’aurait pas été la première fois qu’un dieu agissait de façon aussi irréfléchie… Après-tout, même les guerres d’Erasia avaient été engendrées par les créatures légendaires. Pour autant… ce Dieu semblait… différent ? Ou peut-être était-ce la vision qu’en renvoyait ce temple si paisible, si naturel… Comment un Dieu aussi injuste pourrait-il se faire vénérer de façon aussi pure par son peuple ? Ninj était presque certain qu’aucun habitant de Tenkeï ne connaissait cette légende. Il y avait forcément autre chose…

« J’aurais plusieurs hypothèses… d’abord qu’ils soient arrivés jusqu’ici par leur propre volonté, usant par exemple des pouvoirs d’un autre Dieu, ou d’une quelconque relique divine dont les pouvoirs dépassaient ce que les Dieux pourraient appeler leurs "droits d’humains". Même si j’en doute fortement par expérience, Celebi pourrait par exemple être à l’origine de ce genre d’évènement, ou peut-être l’un des seigneurs du temps et de l’espace... Ou encore un Dieu rival de Tenkeï, tout simplement. », Il marqua une pause, portant son attention sur une inscription repérée par Sylver avant de reprendre : « Ou peut-être se sont-ils montrés irrespectueux après leur arrivée… Quand je vois l’état de certains de mes Pokémon à leur réveil, j’imagine qu’un Dieu colérique pourrait réagir de cette façon en étant tiré de son sommeil trop brutalement. »

Bien que dite sur un ton plus amusé, sa seconde hypothèse semblait tout aussi plausible que la première.
Bref, une fois ses suppositions énoncées, le chercheur reporta son attention sur le temple en lui-même. L’inscription découverte par Sylver n’était pas très compliquée à traduire… par contre, même une fois dans une langue compréhensible, son sens restait des plus obscur.

« Etrange, ça ressemble un peu à ce que Zauberer me demandait de faire tout à l’heure. Mais s’il suffisait de méditer pour rencontrer ce Dieu, ça se saurait… », Il marqua une pause et ajouta sur un ton humoristique : « A moins que ta Caninos ne soit le Dieu en question. »

Après un bon éclat de rire, le chercheur reprit son sérieux, cherchant dans sa mémoire les quelques informations qu’il possédait sur ce lieu :

« Il me semble avoir entendu parler de réalité… Peut-être doit-on se vider l’esprit… différemment ? Ne penser qu’à des faits, ou quelque chose comme ça ? », Supposa-t-il sans grande conviction.

Dit de façon plus brutale… cela revenait à oublier tous ses rêves pour se contenter de ce que l’on avait. Autant dire que s’il s’agissait réellement de l’objectif à atteindre pour accéder à ce fameux domaine, Ninj n’était clairement pas désigné pour y arriver. Se contenter de sa vie actuelle ? Il n’avait tout simplement rien pour être heureux…
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Message par Sylver Belister Jeu 24 Juil 2014 - 14:07

« En effet, de tous les récits que j'ai pu entendre au sujet de cette famille, pas un n'explique clairement comment cette famille a voyagé jusqu'à Tenkei, si j'ose m'expliquer ainsi. Mais le plus curieux, c'est qu'habituellement, l'imagination des bardes pallie à ces vides historiques, chacun ayant sa propre version des faits. Hors, en ce qui nous concerne, personne n'a même osé me proposer une explication à tout cela parmi les troubadours midgardiens que j'ai interrogés. Vous êtes le premier à le faire...

Il peut en effet s'agir du fait d'un dieu voyageur, Célébi, Palkia, Dialga, voire Giratina si on considère que Tenkei, avant son apparition dans le ciel Erasien se trouvait dans une autre dimension... Mais j'ai obtenu autant de réponses sur ce point qu'au sujet de l'apparition des di Neraltha en Tenkei. Quoi qu'il en soit, je laisse ceci à votre sagacité, vous en savez bien plus long que moi sur les Pokémon légendaires... Cependant... en ce qui concerne l'entité rivale... c'est fort possible, bien que je ne sache pas si l'arrivée de cette famille est antérieure ou non à la fin de la guerre des idéologies. Une chose m'intrigue néanmoins au niveau du nom même de cette famille : en Erasien ancien, « lithos » signifie « pierre », et « Nera » pourrait être une déformation du mot « Noir », en Erasien, ou « Negra » en midgardien... Je pense que vous voyez déjà où je veux en venir... Peut-être Reshiram a-t-il pris ces gens pour des envoyés du dieu au galet noir qu voulaient l'assassiner, si toutefois il est possible pour un homme d'assassiner un dieu.
Mais il existe effectivement une incohérence dans cette théorie que vous n'avez sans doute pas manquée de remarquer : si mon hypothèse est vraie, alors cela voudrait dire que cette dire que cette famille tire son nom d'une ancienne divinité midgardienne. Hors, cette famille est Terrosienne d'origine. C'est donc impossible, sauf à penser qu'il existe un lien quelconque entre les divinités de Tenkei et Erasia qui soit antérieur à l'apparition du continent céleste... Mais ceci vous est bien plus familier qu'à moi-même... »


J'aurais souhaité échanger à ce sujet avec Tétro, mais ce dernier semblait prostré, perdu en pleine réflexion, comme l'était la jeune demoiselle, qui n'avait visiblement pas bougé depuis notre arrivée. Et elle ne paraissait pas prête à le faire de sitôt. Ces deux-là avaient l'air de bien s'entendre, remarquais-je ironiquement. Soudain, Yuko attira mon attention d'un bref aboiement. Elle fixait la jeune fille en tirant la langue. Habituellement, elle ne me demandait jamais la permission avant de sauter-littéralement parfois-sur quelqu'un. Et cette fois-ci ne faisait pas exception. Elle voulait simplement un conseil. Résigné, car j'étaius moi aussi troublé par l'attitude de cette jeune fille, ou Pokémon, qui aurait dû, vu son âge, être pleine de vie, je secouai la tête, faisant comprendre à ma Caninos que le moment était mal choisi. Elle n'insita pas. BalckJack, elle, se désintéressait complètement de la peite boudeuse, et elle restait à mes pieds, me fixant, dans l'attente de mon procain mouvement, prête à me suivre. Elle avait développé vis-à-vis de ma personne une attitude extrêmement protectrice. Peut-être souhait-elle me rendre le service que je lui avais rendu lors de notre première rencontre, à savoir me sauver la vie ? Pourtant, je lui avais signifié à de nombreuses reprises qu'elle ne me devait absolument rien.

J'écoutais ensuite la théorie de Ninj concernait le moyen d'accéder à la chambre du galet. Elle tenait la route. La référence à la réalité reprenait en effet probablement la guerre des idéologies, qui avaient opposé la Réalité de Reshiram à l'Idéal de Zekrom. Mais il pouvait y avoir des milliers d'interprétations... Penser seulement aux faits... Oui, mais à quels faits ? Car ce que nous faisons, notre impact sur le Réel, comme me l'avais d'ailleurs souvent affirmé Tétrocruchamoule, provient de notre volonté... volonté qui est elle-même guidée par notre Idéal. Idéal qui doit lui même se conformer à la Réalité pour devenir tangible... Et Réel... En suivant cette théorie, on tombait dans un cycle sans fin d'influence réciproque. D'ailleurs, pour cela, il m'avait semblé étrange que parmi deux dieux que je pensais interdépendants et d’inter-définissant, l'un ait pu prendre à ce point l'ascendant sur l'autre.

Mais je n'osais pas narrer à Ninj cette conclusion, qui dans un tel lieu eût paru sacrilège. Oh, j'avais une totale confiance en l'objectivité du jeune chercheur et en son relativisme concernat ces questions religieuses, car sans ces deux qualités, jamais il n'aurait pu devenir un scientifique. Mais je craignais plutôt quelque piège installés dans ce lieu pour châtier les « hérétiques » qui osaient faire explicitement référence au dieu noir. D'ailleurs, risquais-je moi-même d'être puni pour ces pensées sacrilèges ? Cette idée me fit froid dans le dos...

Mais... Eclairer son esprit.. Penser au dieu noir... Et si cette inscription était un moyen d'inciter fortement les adeptes du dieu noir à la conversion ? Non, cette idée était ridicule... Et s'il s'agissait plutôt d'un moyen de protéger Reshiram des hérétiques ? Cela signifierait alors que tous ceux qui vénéraient Zékrom, qui n'avaient pas « éclairé leur esprit » ne pouvaient pas accédr au galet... Mais en ce cas, à quoi bon les prévenir avec cette inscription ? Et puis, non, ça ne tenait pas debout : chaque années, les prêtre du dieu blanc se réunissaient ici avec les chef de tribus pour garantir la paix sur ce continent. Tous ces éccclésiastes avaient une foi bsolue en leur dieu. Pourtant, seuls quelques élus parmi eux avaient pu approcher le divin galet blanc.

Oublier Zékrom n'était pas suffisant, ne pas avoir le dieu noir à l'idée n'était pas la solution. Etais-je vraiment condamné à me remémorer la réalité telle qu'elle était ? La mort de ma famille ? De mon Arcanin ? Le calvaire vécu par Silver, que Tétro m'avait retranscrit ? Force m'était de constater que je n'avais aucune volonté pour le faire. IL eut été bien plus simple de renier le dieu noir... Le dieu noir... Le noir et éclairer son esprit... Et si... Je connaissais déjà la réponse. Elle était la base même de l'idéologie Zarbie... La vérité...

« Je pense qu'en effet, vous avez raison, Ninj, il nous faut penser aux faits, mais sans en omettre. Eclairer son esprit, considérer, comme vous le disie, les faits dans leur réalité, cela implique d'oublier l'idéal qui nous a conduit à les accomplir. Bien sûr, parfois, cet idéal a été trahi et nous avons été déçus. Mais cela implique aussi de se débarrasser de cette même déception, car elle empêche de constater la réalité des faits, parce que bien souvent, elle nous fait oublier les moments heureux que nous avons vécu, au même titre que les autres. Éclairer son esprit, c'est aussi chasser les idées noires, idéaux pervertis ou non, qui nous empêchent de considérer l'objectivité et la réalité des faits... Je pense donc qu'il va nous falloir revivre les moments forts de notre vie, non seulement les bons mais encore les mauvais, sans porter dessus des jugements superflus... Autrement dit, les pensées sombres nous sont interdites. »


Ce test concernait-il également les Pokémon ? Pour les miens, Yuko n'aurait aucun mal à « revivre sa vie ». BlackJack avait surmonté sa haine, sa colère et sa honte, aussi pouvait-elle y arriver malgré les difficultés. Mais Tétro... Autant en temps normal, il était, selon ses propres dire, l'être le plus objectif au monde, autant ici, dans le temple d'un dieu qui le forçait indirectement à revivre le massacre des siens commis par un autre dieu, il n'y arriverait pas et de toute manière, il n'avait rien à y gagner puisque Reshiram, contrairement à moi, ne l'intéressait pas. L'autre être qui à mes yeux aurait du mal réussir cette épreuve, si toutefois c'était bien en cela qu'elle consistait, était la jeune Gijika, qui semblait pour le coup, réellement inconsolable...

[Je te laisse définir en quoi consisite l'épreuve, vision individuelle, collective, échange de personnalité, chacun revit le passé de l'autre... Un truc fun quoi^^ La seule règle étant de rester objectif. Après, Tétro et Pichu peuvent rester en arrière pour médire des dieux^^ Pour l'explication sur les di Neralitha, c'est ma théorie personnelle, je n'en sais pas plus que ce qui est mentionné sur la bio de Luciano.]
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Message par Ninj Mar 29 Juil 2014 - 3:30

Hmm… Ninj ne sut quoi penser de la réponse de Sylver. Toutefois, le fait qu’il soit le premier à proposer une solution l’intrigua fortement. Etait-ce… seulement possible ? Il ne se considérait pourtant pas comme étant plus ouvert qu’un autre… à son sens, une telle absence de faits ne pouvait représenter qu’une chose : le mensonge. Il était impossible qu’une histoire soit constamment contée de la même façon par des milliers de personnes... même quand l’idée était justement de ne rien conter sur un point en particulier. Peut-être la vérité était-elle connue… tabou… maudite…  ce peuple semblait encore plus croyant que celui d’Erasia. Là où les Erasiens voyaient des guides, ceux de Tenkeï voyaient de véritables divinités à vénérer jusqu’au dernier souffle. Un peu comme ces croyants d’Arceus, qui vénéraient le Dieu de la vie sans jamais avoir pu poser le moindre regard sur son corps blanc de pureté…

Bref, dans tous les cas, il y avait anguille sous roche. Quant à l’origine du nom, moitié Erasienne, moitié midgardienne… tout cela n’avait aucun sens. Il leur manquait une pièce de l’énigme pour pouvoir y répondre.

« J’avoue que je n’ai pas plus d’idée pour le moment… mais peut-être obtiendra-t-on plus de réponses si l’on parvient à résoudre l’énigme de ce temple ! », Proposa Ninj.

Restait à savoir comment résoudre cette nouvelle énigme…
Un aboiement tira Ninj de ses pensées, rappelant au chercheur que Pichu n’avait toujours pas porté la moindre attention aux nouveaux venus. Et malgré l’appel de la jeune chienne, la gamine ne semblait toujours pas décidée à bouger. Tout portait à croire qu’elle comptait simplement attendre que le temps passe sans prendre part à la moindre recherche aujourd’hui… Par contre, remarquant que son amie s’était détournée de lui, l’Arcanin vint lui déposer une grosse léchouille sur le museau, comme pour lui proposer d’oublier la gamine. Lorsqu’elle était dans cet état… il était inutile d’espérer jouer avec elle, et il le savait parfaitement.

Reportant son attention sur l’inscription, Ninj se demanda s’il avait une chance d’atteindre ce fameux sanctuaire, où qu’il soit. D’ailleurs, devait-il agir seul ? Ou était-ce une mission de groupe ? Peut-être devraient-ils même exclure du temple les "infidèles" pour que le temple lui-même se change en un autre sanctuaire ? Avec la magie divine, tout était possible… Dans ce cas, malheureusement, ils risquaient de ne jamais atteindre leur objectif.

En fait, concernant l’équipe de Ninj, et si l’épreuve consistait bien à revivre sa vie de façon purement objective, seul Arcanin ne poserait aucun problème. Concernant Zauberer, Ninj ne connaissait pas assez bien le Gentleman Pokémon pour se permettre le moindre jugement… mais au final, le nuage de coton ne leur avait jamais rien raconté de sa vie, donc certainement qu’il avait lui aussi quelques démons intérieurs. Le cas de Pichu se passait de commentaires… quant à Emolga… la troubadour était tout simplement l’opposé d’un croyant de la réalité, puisque toujours à la recherche de l’idéal dans ses créations.
En effet… parmi tous les êtres présents, elle était probablement la moins bien placée pour résoudre cette épreuve… en plus d’être la plus renseignée sur ce lieu. Voilà qui expliquerait son mutisme depuis le début de cette histoire ? Ninj s’était étonné de ne pas la voir s’approcher pour étaler on savoir sur ce lieu… Mais à présent, il la comprenait. Elle n’était pas à son aise ici, là où seule la réalité prévalait… là où ses notes n’étaient pas une douce mélodie contant mythes et légendes mais un simple enchainement de sons bien définis.

Bref… il était temps de commencer.

« Espérons que ça fonctionnera. », Osa le chercheur, encore douteux de cette méthode.

Et évidemment, il commençait mal… puisque pour pouvoir pénétrer ce sanctuaire, il ne fallait pas espérer, seulement vouloir. Bref… l’heure de replonger dans son passé était venue… Incertain de la façon dont il devait s’y prendre, Ninj s’adossa à un arbre et ferma les yeux pour replonger dans son passé…

Rester calme… se focaliser sur les faits… sur cette douce musique qu’il percevait… oublier toute notion d’émotion, ne faire que constater…
Commencer par le plus proche… le plus récent… ce qui le faisait encore souffrir, mais qu’il devait combattre aujourd’hui. La blessure d’Arcanin… le départ de Voltali… celui de Reï… il avait lui-même exclu la renarde électrique… aujourd’hui encore, il s’en voulait d’avoir abandonné tout espoir pour elle. Il voulait la retrouver… retourner la chercher… mais où était-elle ? Il ne pouvait que l’imaginer, sans se douter qu’elle avait choisi pour nouveau foyer le seul endroit où il ne retournerait jamais… Chez lui, à Flamen. Ce souvenir l’attristait… comment pouvait-il se contenter de le revivre ? Ce n’était qu’un fait… Voltali était partie… Reï était parti… tout comme Lyn avant eux… pensait-il de la bonne façon ? Un simple départ ? Etait-ce ainsi qu’il devait les voir ? Etait-ce ainsi que le Dieu de la réalité constaterait la chose s’il pensait à sa place ?

Incertain, Ninj secoua la tête, préférant s’essayer à un autre souvenir. Il devait remonter… jusqu’au précédent évènement qui avait marqué sa vie. La mort de Posipi… suivie de celle de son frère, bien plus tard… des départs, à nouveau ? Pour un monde meilleur, cette fois-ci ? La mort de la souris aux oreilles rouges avait provoqué tant de bouleversements dans sa vie… la trahison de son pays, toute ces course-poursuites… ces morts… ces terribles morts, qu’il avait lui-même infligées, avec l’aide de ses Pokémons… il était devenu un monstre, un démon, tout comme sa Voltali. Il s’en voulait… et pourtant, s’en savait partiellement innocent. Il n’avait fait que se défendre, sauver sa vie et celle de ses amis. Il avait bien agi… il en était persuadé. Bien… non, il avait agi. Agi, seulement agi. Tout cela n’avait aucun sens… remontons, remontons plus loin.

Lisa… Celle aux côtés de qui il avait vécu si longtemps… celle auprès de qui il n’avait pourtant jamais pu être, le drame l’ayant arrachée à lui avant qu’il ne puisse faire d’elle sa femme. Un drame qui était resté ancré dans sa mémoire depuis ce jour fatidique… et qui ne quitterait jamais son esprit, même malgré la présence de Willow à Dyrinn. Un terrible souvenir qui le torturait chaque jour… Devait-il réellement revivre ça pour espérer pénétrer le sanctuaire d’un Dieu ? C’était incompréhensible… toutefois… il espérait avoir réussi.

Perplexe… le chercheur rouvrit les yeux…


*******


Tout était blanc. Un blanc éclatant, digne de la lueur aveuglante du soleil réfléchie sur une pierre aussi blanche que pure. Cet endroit n’était pas le sanctuaire. Ce n’était pas non plus la Place d’Ivoire. Etait-ce au moins un lieu, ou la lumière divine de Reshiram avait-elle frappé ses croyants le temps de les emmener auprès de leur Dieu ? Seul le temps leur offrirait une réponse digne de ce nom…
Qui était là ? Sylver, probablement, s’il réussissait cette épreuve de pensées solitaires… Ses Pokémon également, s’ils parvenaient à suivre leur dresseur dans cette quête. Quant aux autres… ils pouvaient bien les chercher autour d’eux… mais une voix féminine leur résuma rapidement la situation :

« Inutile de le chercher, ils ne sont pas là. »

Une voix froide, mais enfantine… d’un pas lent, Pichu, toujours sous sa forme humaine, se rapprocha des autres, les mains dans le dos et le regard plongé dans le blanc infini qui lui faisait face.

« Emolga est une artiste vouée à l’idéal… Zauberer se voile derrière un personnage façonné de toute pièce… Ninj est incapable d’accepter ce que le destin lui a fait subir et se focalise sur ses malheurs… et Arcanin… »

Elle se tue un moment, avalant sa salive avec difficulté. Effectivement… Arcanin aurait pu venir… il était le seul à respecter tous les critères de réalité de Reshiram. A une exception prête :

« Il n’est même plus de cette réalité. », Reprit-elle finalement.

La réalité, justement, réclamait sa mort… et elle était la seule à le savoir. En fait… si l’on y réfléchissait bien… le simple fait de croire Arcanin pleinement vivant plongeait le reste du groupe dans un idéal faussant la vérité.
Pour en revenir à Ninj, le chercheur avait effectivement commis l’erreur qu’aurait pu faire un croyant de Zekrom… à savoir, repasser un à un les souvenirs qu’il n’aurait jamais souhaité vivre. Ceux qu’il souhaitait modifier… ceux qu’il souhaitait revivre dans un monde idéal. S’il s’était focalisé sur les faits… le chercheur aurait évidemment pensé à ces jours sombres de sa vie… mais également et surtout à ces nombreuses heures de recherche qui le définissaient. Il était un chercheur… c’était là sa réalité. C’était ainsi qu’il aurait dû s’accepter et se voir pour traverser les portes de la vérité.

Quant à elle… contrairement à ce que l’on aurait pu croire, Pichu n’eut aucune difficulté à franchir cette épreuve. Elle n’eut, pour ainsi dire, rien à changer. Elle était elle-même, comme elle se plaisait à le dire si souvent. Elle avait son passé… ses buts… ses peines… ses plaisirs… son avenir… tant de choses qui la caractérisaient et dont elle était pleinement consciente. Elle était telle qu’on la voyait, telle qu’elle vivait, assumant sa réalité sans honte, ni vanité, ni autre sentiment. Elle était triste, triste comme on pouvait la voir, puisqu’attristée du départ de Libegon… départ qu’elle ne niait pas, et qu’elle assumait, aussi consciente de ce fait que de son implication dans les choix du dragon vert.

Comme tout le monde, elle avait sa part d’idéal, un idéal qu’elle savait irréalisable et qui ne perturbait aucunement sa conscience de la réalité. Non, elle ne volerait pas comme un oiseau dans les cieux. Non, elle ne retournerait pas dans le passé pour éviter ses erreurs. Son passé faisait partie d’elle, ses erreurs faisaient partie d’elle, tout comme ses réussites. Cette blessure à l’oreille gauche qui lui rappelait chaque jour la terreur de son enfance… était également celle qui lui donna la force de dépasser les limites que lui imposait la nature. Et il en était ainsi pour l’ensemble de son passé, bon, mauvais… tout n’était que faits aujourd’hui, des faits qui fondaient son histoire et faisait celle qu’elle était aujourd’hui.

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Message par Sylver Belister Mer 30 Juil 2014 - 14:51

L’attitude de Ninj me semblait la bonne à adopter, aussi fis-je comme lui et fermai-je les yeux, me concentrant sur mes souvenir de la manière la plus objective possible. Contre toute attente, j’arrivai assez facilement à faire ressurgir les épisodes datant de ma plus tendre enfance et je n’eus que peu de mal à y associer les sensations que j’avais ressenti à l’époque. Jusqu’à ce moment précis.

J’eus l’impression de tomber à l’intérieur de moi-même. Mon épreuve commençait. Soudain, je me réveillai, comme émergeant d’un long cauchemar. Mais un détail clochait : j’étais dans un lit, un drap de soie couvrant mon corps, intégralement nu. D’instinct, je voulus relever la couverture plus haut sur mon corps afin de cacher complètement ma nudité. Je remarquai alors que mes mains paraissaient bien plus jeunes : je n’y comptai aucune ride. J’avais donc bien été projeté dans mes souvenirs. Soudain, une voix féminine, un peu inquiète, demanda :

« Sylver, vous allez bien ? »


Ce lieu… C’était la chambre que j’occupais dans mon manoir lorsque j’étais adolescent. Cette voix… Yuu… Mais alors cette nuit… Oh non ! C’était la fameuse nuit où j’avais failli… Non, il fallait que je fasse quelque chose avant que nous passions à l’acte. Et je commençai à bredouiller des paroles incohérentes, m’éloignant instinctivement le plus possible de ma sœur. Il e fallait pas… Je ne pouvais pas…

-Tout va bien Sylver ? Je ne pensais pas que votre première fois vous mettrait dans tous vos états… Bah, ajouta-t-elle d’une voix neutre, dites-vous que c’est un entraînement au stress permanent que vous ressentirez quand vous gérerez votre entreprise. Après tout, n’est-ce pas là ce que dit votre père ? Il vous faut gérer votre entreprise comme une femme : les deux sont très dépensières, mais elles peuvent vous rapporter toutes vos attentions au centuple si vous êtes assez doué !

Mon père n’avait jamais dit cela. En tant que gentleman, il ne se serait jamais permis de faire une comparaison aussi grossière. Yuu se payait simplement ma tête, comme à son habitude, et cela me fit…rire !

Mais oui bien sûr ! Le fait que j’aie une pré-connaissance de ce qui allait arriver des années plus tard avait complètement faussé ma réaction. A l’époque, je ne savais pas que Yuu était ma sœur. Mais, tout comme elle, je pressentais déjà notre lien et c’est sans doute cela qui m’avait arrêté dans mon geste. Je ne me souvenais plus des paroles exactes que j’avais prononcées à ce moment-là, mais ce n’était pas le plus important. Ce qui comptait, c’était l’état d’esprit dans lequel je les avait dites. Et ce dernier était très clair pour moi à présent. Malgré une légère appréhension du à notre lien familial, appréhension que je n’avais pas comprise à l’époque, je ressentais une sensation de bien-être. Tout simplement parce que j’étais en compagnie d’un être qui m’était cher. Et au nom de cette affection, les mots me vinrent naturellement :

« Yuu, vous ne préfèreriez pas parlez plutôt ? »
-J’allais justement vous le proposer…
-Etes sûre que nous faisons ce qu’il faut ? Ne trouvez-vous pas cela étrange que…
-Que votre père autorise un fils de bonne famille comme vous à frayer avec une fille du peuple comme moi ? Et qu’il me traite quasiment comme si j’étais de la famille ? Pour tout vous dire, si.


Et nous continuâmes à parler ainsi pendant encore de longues heures, comme nous l’avions fait la première fois. En m’endormant, j’étais complètement apaisé, comme je l’avais été réellement, cette fameuse nuit, alors que je savais pourtant pertinemment que le lendemain matin, mon père pénètrerai par surprise dans ma chambre, et qu’il serait bleu de peur en croyant que son fils et sa fille avaient couché ensemble… Ah la jeunesse… Ma jeunesse ! Et je partis d’un rire franc !

Le souvenir suivant dans lequel je fus projeté était bien plus sombre : des flammes entouraient mon champ de vision et consumaient tout ce qu’elles touchaient. Par Sulfura non ! Pas ce jour-là ! Le jour où toute ma famille avait... NON ! Je ne pouvais pas… Je ne voulais PAS revivre ça. Et pourtant, je voyais la pièce en flammes, je verrai sans doute les corps, bientôt. Aussitôt, un fol espoir se raviva en moi. Je n’avais aucune chance de les sauver, telle était la réalité, mais ^peut-être pourrais-je apercevoir leur assassin ? Mais je ne distinguais que des flammes. Soudain, une pensée me frappa : étais-ce ainsi que Silver assistait aux meurtres que lui révélaient sa malédiction ? Comme un observateur…. Externe ? Externe… Non. Non, ce souvenir… N’était pas réel. Je ne devais pas tomber dans ce piège ! C’était l’idée que je m’étais faite de l’incendie. Mais cette idée lui était postérieure, puisque je n’avais pas assisté au massacre. Alors qu’il était perpétré, j’étais…
Soudain, l’incendie disparut de mon champ de vision et j’entendis une voix qui me disait :

« Sylver, ça va ? »

Yuu, encore et toujours. Elle était là pour m’empêcher de faire des bêtises, comme elle disait souvent…

-Oui, oui, tout va bien, répondis-je.

Effectivement, vu ma situation actuelle, mieux valait qu’une telle absence ne se reproduise pas. J’étais à l’endroit où je me trouvais lorsque les meurtres avaient été commis, à savoir en route pour le Cosmo Canyon, sur le dos de mon Galopa, pour récupérer l’œuf de Yuko. Et malgré le drame qui se jouait en ce moment même, je réussis à éprouver l’allégresse qui m’avait animée lorsque j’avais accompli ce trajet pour la première fois… Parce que même si je savais que mon petit-fils allait mourir, il me suffisait de me rappeler quel petit garçon merveilleux il avait été pour faire naître un sourire timide, mais sincère sur mes lèvres. Aucun de mes actes ne pourrait jamais le ramener, mais le fait d’avoir entamé cette quête de vérité m’aidait à y voir plus clair. Me concentrant sur le rie d’Enver, nous arrivâmes, Yuu et moi, à la pension où Yuko était née, où j’avais rencontré Soen pour la première fois, cette même Soen qui nous avait tous sauvé la vie… Je lui devais tellement…
Alors que nous arrivions à l’endroit où se trouvait normalement le centre d’élevage, il y avait cette fois-ci un grand vortex blanc. Intrigué et curieux, je demandais sans réfléchir à Yuu :

-On y va ?
-Evidemment,
me répondit ma sœur, qui avait toujours été plus aventurière que moi.
Mais peut-être ne percevait-elle pas le vortex et parlait-elle de la pension ?
Galopa continua donc sa course vers cet étrange obstacle et je pénétrai, seul, dans un lieu uniformément blanc. Je ne discernai ni sol, ni plafond, ni murs. Je… Flottais, faute d’un meilleur terme, dans cette étrange substance.

« Bien, très bien, commenta une voix que je connaissais. Tu as donc réussi… à accepter la réalité.
Cette voix… Cette silhouette… Silver ?
« Mais… Mais que faites-vous ici, mademoiselle ? Avez-vous réussi votre épreuve, vous aussi ?
-Non, bien sûr que non ! Je ne suis qu’un être de pur idéal moi ! Mais mon idéal me permet de façonner la réalité. Toi, Sylver, tu es mon exact opposé : un être de réalité, absolument pragmatique, mais qui pourtant poursuit un idéal. Beaux paradoxes que nous sommes n’est-ce pas ? La fusion du blanc et du noir… Silver… Ou Sylver ? Qu’importe ! Les deux sont valables. Comme tu peux le voir, devant toi se trouvent ta Miaouss et la Pichu du chercheur. Peux-tu deviner pourquoi tes deux autres Pokémon ont échoué ?
-Tétro, c’est assez facile à comprendre. Il a toujours confondu vérité et réalité. Ces deux notions sont semblables mais dans leur sens le plus absolu, il existe entre elle une différence de taille : la Vérité avec un grand V est inamovible, tandis que la Réalité change avec la course du soleil et le cœur des hommes. Et perdu dans ce qu’il croit être la vérité, il n’a pas remarqué que la réalité a évoluée, que les hommes ne chassent plus les Zarbi, et que les dieux ne les ont jamais persécutés… Mais je dois avouer mon ignorance pour Yuko…

-C’est pourtant assez simple : l’idéal de ton courageux Pokémon et sa Réalité sont une seule et même chose : te protéger. Mais au lieu de suivre ton idéal en te suivant dans ce rêve qui n’en est pas un alors qu’elle savait que c’était impossible, elle a préféré suivre la voie de la réalité et veiller sur ton corps pendant que tu te trouves ici. Et tu as raison pour le Zarbi. Mais parlons un peu de toi.
-De moi ?
-Oui ; Tu as accompli un long chemin mais tu as fini par accepter la Réalité. Pour preuve, tu as accepté de déléguer ta quête. Et tu assumes pleinement ta peur, notamment de tes propres capacités. Mais n’oublie jamais que, comme tu l’as dit, la réalité est mouvante. Ne te laisse jamais entraîner par ta crainte, ou tu tomberais dans le piège de l’idéal. Et tu n’es pas fait pour maîtriser ce brasier. Souviens-toi de mes paroles. Bien conclut-elle, notre conversation touche à sa fin, je te laisse retrouver les autres heureux élus !
-Puis-je vous poser une question avant ?
-Bien sûr !
-Etes-vous réellement Silver di Nealitha ?

-Bien sûr que non ! répondit la jeune fille. Enfin, peut-être un petit peu, qui sait ?! Et après un dernier éclat de rire dont elle avait le secret, elle se volatilisa.
Une fois qu’elle eut disparu, je remarquai que le sol en dessous de moi semblait être stabilisé. Je pouvais à présent marcher. Ainsi, Ninj et les autres avaient échoué ? Préférant m’en assurer, je regardai un peu partout autour de moi. Une petite voix m’interrompit dans mes recherches :

« Inutile de le chercher, ils ne sont pas là. »

Une petite voix, froide et désabusée… La Pichu humanisée se rapprochait lentement de moi. Arceus seul savait quelles terribles épreuves elle avait dû surmonter pour faire disparaître à ce point toute trace de joie enfantine de sa voix… Pourtant, elle en avait triomphé, ce qui expliquait sa présence ici. Puis elle poursuivit :

« Emolga est une artiste vouée à l’idéal… Zauberer se voile derrière un personnage façonné de toute pièce… Ninj est incapable d’accepter ce que le destin lui a fait subir et se focalise sur ses malheurs… et Arcanin… »

Elle marqua une pause. Apparemment, elle hésitait quant à l’explication à fournir concernant Arcanin. Finalement, elle expliqua :

« Il n’est même plus de cette réalité. »
Que voulait-elle dire par là ? Qu’il était mort ? Pourtant, il m’avait semblé bien vivant tout à l’heure. Comprenant que la petite demoiselle n’avait pas envie de pousser plus en avant ses révélations, je n’insistai pas. BlackJack qui jusqu’ici m’avait attendu avec l’immobilité d’une statue, revint se placer à mes pieds, ce qui était devenu sa position habituelle. A tou hasard, je lui révélai pourquoi Tétro avait échoué. BlackJack prit elle-même la parole pour expliquer à la Pichu comment elle avait réussi l’épreuve. Je ne devais comprendra ses propos que bien plus tard, une fois mes talents psychiques développés.

« Il n’y a aucune raison particulière qui m’a fait réussir cette épreuve. Ma vie est ce qu’elle est, je ne cherche pas à la changer. J’en ai toujours accepté les joies comme les peines, c’est grâce à cela que j’ai survécu. Yuko a souhaité protéger le corps de son maître, et j’ai choisi de protéger l’esprit de celui qui m’a sauvé la vie non pas une mais trois fois. Je n’ai rien à ajouter. »

Une fois son bref discours terminé, j’interrogeai la Pichu :
« Et maintenant, que fait-on ?
Comme pour répondre à ma question, une sorte d’autel apparut juste devant nous, sur lequel était posée une tablette d’argile blanche. Dessus étaient gravés ces mots :

« A los felices elegidos que han triunfado. Tienen que hacer una ultima eleccion. Pueden volver al sanctuario sylvestro, y otener su reconpensa. O pueden cumplir la voluntad del divino Reshiram, convirtiendo a los heréticos. Elegidos, cual es su elleccion?”*

Une fois le message traduit, je n’eus aucun mal à faire mon choix. Je devais secourir mes compagnons, sans les convertir si possible. Après tout, il s’agissait de leur faire accepter temporairement la réalité. Ensuite, ils pourraient retourner dans leur idéal s’ils le désiraient. Après tout, la réalité changeait sans cesse, n’est-ce pas ? BlackJack me regarda avec ses yeux brillant d’intelligence et je compris aussitôt qu’elle me suivrait quel que soit l’option que je retienne.

« Et vous, demandais-je à la Pichu, que souhaitez-vous faire ? »


[Aux heureux élus qui ont réussi. Vous devez faire un ultime choix. Vous pouvez revenir au sanctuaire sylvestre et obtenir votre récompense (ie contempler le galet blanc). Ou vous pouvez accomplir la volonté du divin Reshiram en allant convertir les hérétiques. Elus, quel est votre choix ? Donc on commence par qui ? Ninj? Quel suspense^^]
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Message par Ninj Mer 30 Juil 2014 - 20:02

Ainsi, ce Miaouss avait réussi l’épreuve de la même façon qu’elle… sans changer la moindre facette de sa personnalité. Acquiesçant d’un signe de la tête, Pichu laissa comprendre qu’elle savait parfaitement ce dont l’animal parlait, puisqu’elle vivait d’une façon presque similaire.

Alors que les êtres acceptés par Reshiram en son sanctuaire s’interrogeaient sur la marche à suivre, un autel apparut devant eux pour leur offrir cette réponse sous la forme d’un second message. Message auquel Pichu ne porta pas la moindre attention, déjà convaincue de ce qui y était écrit. C’était évident… plus qu’évident… ce Dieu n’était pas si différent de ceux d’Erasia. Comme tous les Pokémon légendaires, il se croyait supérieur et réclamait la foi de ceux qui ne possédaient pas ses talents… alors qu’il n’était qu’un simple Pokémon. Un sourire narquois sur le visage, Pichu répondit immédiatement à Sylver lorsqu’il lui demanda ce qu’elle comptait faire :

« Rien. »

Et tandis que le paysage se transformait lentement, la lumière aveuglante laissant peu à peu place à un décor bien plus réaliste, Pichu s’effaça de la réalité à la façon d’une illusion perdant peu à peu de sa constance…

« Chacun pense comme il le souhaite… ni moi, ni un Pokémon se prenant pour un Dieu n’avons le droit de forcer quelqu’un à changer contre sa volonté. », Lança-t-elle avec froideur, tandis qu’elle disparaissait.

Tournant le dos à l’humain qui comptait faire revivre leurs passés aux "hérétiques", Pichu lui lança tout de même un dernier conseil, alors que le vieillard ne pouvait même plus voir celle qui lui adressait la parole :

« Bref… ne soit pas trop dur avec Ninj. Même s’il n’en donne pas l’air, il est conscient de tout ce qu’il a perdu… c’est ce qui lui reste qu’il refuse de réaliser. »

Etrange conseil de la part d’une personne ne souhaitant pas intervenir… mais soit, la gamine avait fait son choix. Et à présent, elle était seule… du moins, presque seule.
Sans un mot, elle se redressa sur l’herbe douce du sanctuaire. Les autres semblaient encore endormi… même Emolga avait cessé de jouer de son instrument pour s’avachir sur la branche qui la supportait. Toutefois… Yuko et Arcanin n’avaient pas été affectés par l’étrange sortilège, bien que Pichu ne leur accorda pas la moindre attention. D’un pas lent, elle se rapprocha de ce petit monticule de roches au cœur du sanctuaire verdoyant, et posa son regard sur ce simple galet qui lui apparaissait enfin.
… Reshiram, hein ?... Encore un de ces Pokémon légendaires stupides… Tout en laissant échapper un petit rire, Pichu murmura quelques paroles pour elle-même :

« N’est-ce pas là une l’ironie la plus sotte qui soit ? Un Pokémon supposé représenter la réalité qui se fourvoie dans un idéal divin… »

Détournant son regard du galet par dégout, Pichu retourna s’adosser contre un arbre, le temps d’attendre que les autres reviennent de leur torpeur…


*******


Une douce brise balayait les lieux sous un soleil éclatant… Les lacs de Mizuhan entourant la magnifique citée d’Arkan, et ce, à la période la plus douce de l’année…
Loin des morts, du sang et des larmes, c’est finalement dans un de ses souvenirs les plus apaisants que Ninj s’était retrouvé piégé. En ouvrant les yeux, le chercheur s’était retrouvé six ans dans le passé, à l’époque où la majorité de ses recherches se focalisaient sur le seigneur des eaux les plus pures, Suicune. Incapable de lutter, le chercheur s’était laissé prendre à cet idéal de vie qui n’était finalement qu’une part de son passé.

A ses côtés, seul son fidèle Caninos et sa Pichu semblaient exister, l’ensemble de ses autres Pokémon n’ayant jamais existé. Vivant, joyeux, et un peu foufou, le jeune cabot courait dans tous les sens, arrosant parfois le chercheur par mégarde. Il lui arrivait de briser des fioles… de faire fuir les Pokémon sauvages… ou tout simplement de déconcentrer son maître… et alors ? Jamais l’humain ne s’en offusquait, bien trop amusé par le comportement de son camarade. Il lui arrivait même de se prendre au jeu, courant à son tour après cette boule de poils ambulante.
Quant à la Pichu… elle était celle que Ninj espérait un jour retrouver… Celle qu’elle ne pourrait pourtant jamais redevenir… Riante, curieuse, la très jeune Pichu était à mille-lieux de celle que Sylver venait de quitter. C’était une enfant tout juste née, tenant à peine sur ses petites pattes : maladroite, elle courait avec les deux autres bon-vivants, rattrapée de justesse par le chercheur lorsqu’elle chutait. Il la prenait dans ses bras, la faisait voler les bras tendu, jouait avec elle… elle était sa petite étoile… son miroir qui lui renvoyait chacun de ses sourires…
Et lui… il était un chercheur… un chercheur réputé, qui aimait son travail et sa vie. C’est dans cette situation que Sylver apparut… restait à voir comment le Flamenois s’y prendrait pour essayer de ramener le chercheur à la réalité.
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Message par Sylver Belister Ven 1 Aoû 2014 - 16:35

« Bref… ne sois pas trop dur avec Ninj. Même s’il n’en donne pas l’air, il est conscient de tout ce qu’il a perdu… c’est ce qui lui reste qu’il refuse de réaliser. »

L’ultime conseil de Pichu faisait des va-et-vient dans mon esprit. Il est conscient de tout ce qu’il a perdu… Une fois la lumière blanche totalement disparue, il me fallut quelques instants pour m’adapter à mon nouvel environnement. Il était tout simplement grandiose : un lac d’une couleur bleue pure s’étendait  perte de vue. L’herbe verte ployait sous l’effet d’une légère brise, sur laquelle se laissaient porter des Coxy et des Tylton. Mais l’élément le plus notable n’était autre que le jeune chercheur.

Ce dernier semblait très différent de celui que j’avais quitté quelques minutes plus tôt : alors que le Ninj que j’avais croisé à Tenkei alternait d’après ce que j’avais pu remarquer, des phases d’excitation scientifique avec des phase de réflexion, voire de déprime profonde, celui-là semblait déborder d’énergie en permanence, que ce soit  pour ses recherches.. Ou pour jouer avec ses Pokémon. Quant à eux… Le Caninos avait un comportement identique à l’Arcanin d’aujourd’hui. Quant à la Pichu… Je n’en crus pas mes yeux. S’agissait-il vraiment du même Pokémon ? Certes, celle que j’avais sous les yeux paraissait bien plus jeune que la gijinka. Mais il y avait bien plus : dans le comportement de la jeune Pokémon, nulle trace de l’amertume qui serrerait son futur. C’était tout simplement un très jeune Pokémon, un bébé qui n’avait pas encore pris conscience de l’horreur du monde. Car malgré sa jeunesse apparente, la Pichu actuelle possédait l’attitude de quelqu’un de bien plus âgé, quelqu’un que la vie avait forcé de grandir bien trop vite. Alors que là… Elle pouvait s’amuser librement avec celui qui l’avait sans doute vu naître, en toute insouciance.
Aussitôt, je fus saisi d’un énorme doute. J’avais été père moi aussi. Certes, j’avais décidé d’accepter que ce souvenir faisait désormais parti de mon passé, un passé heureux, mais révolu. Mais avais-je pour autant le droit de détourner Ninj de son rêve ? Les dieux eux-mêmes en avaient-ils le droit ? Après tout, peut-être Pichu avait-elle raison. Peut-être valait-il mieux pour moi et pour eux ne rien faire ?

BlackJack sentit mon hésitation et eut une réaction étrange : elle se dirigea vers le lac, passant pour ce faire, dans le champ de vision du chercheur, puis elle commença à boire. Quelle Apireine l’avait piquée ? Il ne servait à rien de boire ici puisque l’eau n’était pas réelle. De même, nous n’avions nul besoin de nous nourrir…. Mais oui, bien sûr… Dans ce monde ci, nous ne manquions de rien. Mais dans le monde réel, nous étions comme endormis. Par conséquent, nous n’avions en tout que 72h, soit le temps que peut passer un humain sans boire,  pour réveiller tout le monde avant de mourir de déshydratation ! C’était cela que mon Pokémon essayait de me dire. Mais il y avait un autre message dans son comportement : elle m’enjoignait de passer à l’action. De toute manière, je n’avais pas le choix. Mieux valait forcer le chercheur à briser ses propres rêve plutôt que de le condamner à mort. Parce que même brisé, il était toujours possible de modifier la réalité, en étant vivant…

Le conseil de Pichu me revint à nouveau en tête. Tandis que je m’avançai à allure normale vers l’homme, je réfléchissais à mes différentes options. La question était : quels étaient les éléments qui retenaient Ninj dans ce passé idéal ? J’en voyais deux. D’abord, il y avait ses recherches, fierté de tout chercheur qui se respecte. Mais elles n’avaient aucun sens dans un monde idéal comme celui-ci. Parce que dans un tel monde, ou bien elles reposaient sur un idéal et non sur la réalité, ou bien elles étaient idéales, donc bien trop simple à conduire. Et un véritable chercheur tel que Ninj aimait, j’en étais quasi-certain, les défis et le frisson de voir sa recherche confirmée. Par conséquent, ce monde pourrait bien commencer à le lasser à moment donné... ; Qui risquait d’être trop tard, hélas…

Et puis il y avait bien sûr la Pichu. La relation qu’entretenait le jeune homme avec la toute jeune Pokémon me rappelait celle que j’avais avec mon petit-fils. Relation qui pourtant, vu le caractère actuel de la souris hummaine, ne perdurerait pas. Du moins, pas telle qu’elle était sous mes yeux. En revanche, le simple fait que la gijinka ait bien voulu me donner ce conseil montrait que malgré sa volonté de ne pas interférer avec le vouloir des autres, elle tenait au chercheur et qu’elle l’aimait, tel qu’il était dans le monde réel. Et même si je ne lui avais pas donné ma parole, je ferais tout pour ramener Ninj et les autre en vie, non pas à la Réalité de Reshiram, car je n’étais moi-même pas un fervent dévot mais dans le monde réel.

En fait, Ninj et moi étions forts semblables et plus j’y réfléchissais, plus je me disais que seul l’âge et l’expérience m’avaient permis de triompher et non lui…
Je me présentais donc devant lui, lui fis ma révérence habituelle, la même que j’avais faite dans le temple et lui déclarais, d’un ton plutôt enjoué :

« Bien le bonjour, mon cher Ninj ! Mais je vois que vous êtes fort occupé, veuillez je vous prie me pardonner pour cette interruption. Oserais-je simplement vous demander comment se portent vos recherches en ce moment ? »

A ce moment, Caninos et Pichu passèrent devant nous en trombe, me forçant à faire un écart.

Ah mais je vois que vos Pokémon sont toujours autant plein de vie à ce que je voie ! Ah la fougue de la jeunesse ! Remarquez je puis vous affirmer qu’elle passe, hélas, bien trop vite. Mais on tire quelques avantages à vieillir, ne croyez-vous pas ? »

En temps normal, jamais je n’aurais engagé cette discussion avec cet homme de cette manière. Nous ne nous connaissions pas assez pour ça. Mais les circonstances n’étaient pas normales, elles étaient… idéales. Si j’arrivais à faire douter Ninj sur la réalité de cet endroit en me faisant passer pour une sorte de spectre venu du futur, peut-être cela suffirait-il. Certes, même s’il avait en mémoire notre retour dans le passé, cela ne suffirait pas à lui donner envie de rentrer et je le comprenais. Mais réaliser que le lieu où il se tenait était une illusion était un premier pas vers l’acceptation. Et justement, d’après Pichu, Ninj n’avait nul besoin qu’on lui révèle ce qu’il devait faire. Il le savait Il devait simplement trouver suffisamment de courage ? De confiance en lui ? Et que sais-je d’autre pour ACCEPTER de le faire.

J’attendis, sans rien montrer de mon impatience, sa réaction.

[Papi Sylver en force!!! XD]
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Message par Ninj Dim 3 Aoû 2014 - 4:59

Sitôt qu’il remarqua la présence de Sylver, le visage de Ninj s’illumina, signe que l’homme avait gardé la majorité des souvenirs de sa vie malgré l’illusion de ce monde. Par ailleurs, le vieillard put remarquer que sa simple apparition suffit à ébranler l’univers qui l’entourait : lorsqu’il prit la parole, le paysage autour de lui sembla vaciller un court instant, sans que Ninj ou ses Pokémon n’aient l’air d’en avoir conscience. Toutefois, tout revint bien rapidement à la normale, et la discussion put avoir lieu sans autre perturbation…

Ninj accueillit le vieillard de la même façon qu’il l’avait fait quelques minutes auparavant. Toutefois, ses paroles montrèrent qu’il lui semblait s’être écoulé une éternité entre les deux moments :

« Sylver, quelle bonne surprise de vous voir ici ! Venez, venez, j’ai tant de choses à vous montrer ! Ce lac est une véritable mine d’or de découvertes ! », S’exclama-t-il avec joie.

Des découvertes qu’il avait déjà faites, pour la plupart. Ce lac, il le connaissait de long en large… la seule chose qui lui manquait pour compléter ses recherches était de rencontrer le purificateur, d’essayer de communiquer avec lui… Une rencontre qui aurait lieu, bien qu’elle n’aboutisse à rien de plus. Bref… cette époque restait, pour le chercheur, la plus paisible de sa vie.

Après être passés en trombe devant le vieillard, Pichu et Caninos remarquèrent également sa présence. Comme à son habitude, le chiot jappa gaiement à son encontre. Quant à la souris, elle grimpa jusqu’à l’épaule du chercheur pour voir de plus près cet étranger qu’elle ne connaissait pas encore. Sylver put donc observer cette jeune enfant agir avec le caractère de n’importe quelle créature de son âge : hésitant entre timidité et curiosité, la jeune créature se cachait derrière le cou du chercheur, ne laissant dépasser que ses petits yeux pétillants de vie et ses grandes oreilles pour étudier l’étranger face à elle. Portant une main entre les oreilles de sa Pichu pour la rassurer doucement, Ninj écouta attentivement les propos du vieillard tout en lui renvoyant un regard désappointé. Etrange comme conversation… lui-même n’aurait jamais abordé ce sujet avec l’homme, de crainte de lui manquer de respect en parlant de son âge avancé. Mais soit…

Après un bref moment d’étonnement, Ninj reporta son attention sur sa Pichu en souriant. Sa main passa sous le cou du bébé pour la gratouiller, tandis qu’il répondait à Sylver d’une voix mélancolique :

« Ah… vous savez… leur simple présence illumine mes journées… », Commença-t-il avant de reporter son regard sur Sylver : « Mais vous avez raison... le temps qui passe n’a rien d’une malédiction, il est encore plus beau de les voir grandir… »

A peine le chercheur eut-il achevé sa phrase que le vieillard se fit littéralement plaquer au sol par une boule de poils imposante. Une attaque ? Non, loin de là… le petit canidé aux poils roux venait simplement d’accomplir une poussée de croissance assez exceptionnelle et de retrouver son apparence présente d’Arcanin. Et comme avait l’habitude de le faire ce cher Pokémon, il s’était élancé sur l’étranger pour le saluer d’une de ses léchouilles baveuses.

Tout en s’excusant aussi platement que possible, Ninj repoussa son camarade avant de tendre une main vers le vieillard afin de l’aider à se relever.
Tout comme l’Arcanin, le chercheur venait de prendre un sacré coup de vieux… facilement cinq bonnes années en une seule seconde, comme si le Ninj du présent s’était habilement substitué au jeunot de l’instant passé. Et comme pour confirmer cette sensation de temps passé, Pichu s’était également transformée en cette enfant humaine que Sylver venait tout juste de quitter… bien qu’elle semblait beaucoup moins renfermée que la dépressive qui les attendait dans le monde réel. Riant du geste excessif de l’Arcanin, elle se tenait au bras libre de Ninj comme une enfant surexcitée.
Elle semblait joyeuse. Taquine, mais très attachée aux siens. Et bien évidemment, elle était aussi beaucoup moins taciturne que son double du monde réel :

« Hey Sylver ! Faut t’y habituer, ta petite Caninos te fera surement le même coup une fois évoluée ! », Blagua-t-elle.

Comme toujours le chercheur riait de bon cœur aux blagues de sa Pokémon, et ce, même pour les plus douteuses. Et comme il l’avait fait lorsque l’enfant avait son apparence de souris, il posa délicatement une main au milieu de sa magnifique chevelure dorée, caressant son crâne avec toute la douceur d’un père flattant sa propre fille.

« En fait… », Reprit Ninj, comme s’il n’avait jamais été interrompu et que toute cette scène s’était déroulée sans la moindre incohérence temporelle : « ils sont toute ma vie. Je ne serais rien sans eux. »

Abaissant le regard d’un air morose, le chercheur sembla perdre son sourire un instant tandis qu’il achevait sa phrase. Comme Pichu l’avait si justement précisé… il était parfaitement conscient de ce qu’il avait perdu. Il savait que tout ceci n’était qu’une illusion… d’ailleurs, ses autres Pokémon n’étaient pas présents et manquaient à cet univers idéal. Restait à savoir si Sylver saurait tirer la réalité cachée au travers de sa dernière phrase…
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Message par Sylver Belister Mar 5 Aoû 2014 - 23:18

Apparemment, le chercheur n’avait pas perdu la mémoire, puisqu’il me reconnut aussitôt et me conta par le menu toutes les avancées de ses recherches sur ce lac, forts intéressantes au demeurant. Pourtant, il ne semblait trouver étrange ni le rajeunissement dont lui et ses Pokémon avaient fait l’objet, ni ma présence en ce lieu. Sans doutes les seuls souvenirs contredisant ce monde onirique avaient été effacés. D’ailleurs, ma simple apparition à ses yeux avait déclenché une perturbation sous la forme d’une légère… oscillation ? du paysage. Mais cela ne sembla pas affecter le chercheur. Aussitôt, sa Pichu grimpa sur son épaule  et, se cachant derrière son cou, elle commença à m’observer avec curiosité et timidité, ce mélange d’émotions propre aux jeunes enfants. Je ne résistai pas à l’envie de lui sourire en retour, et tant pis si tout ceci n’était pas réel.
Néanmoins, ma petite diatribe sur le temps qui passe sembla produire son petit effet, puisque Ninj me répondit :

« Ah… vous savez… leur simple présence illumine mes journées… Mais vous avez raison... le temps qui passe n’a rien d’une malédiction, il est encore plus beau de les voir grandir… »

Aussitôt, Ninj, le chien et la souris reprirent leurs apparences actuelles, celles qu’ils avaient quand je les avais quittés quelques minutes plus tôt. Arcanion se jeta sur moi et commença à me lécher le visage pour me saluer tandis que Pichu reprit son apparence humaine et plaisanta :

« Hey Sylver ! Faut t’y habituer, ta petite Caninos te fera surement le même coup une fois évoluée ! »

J’acceptai ensuite volontiers les excuses de Ninj. Après tout, je n’’avais pas à  me plaindre, vu que la plupart du temps, les rôles étaient inversés et c’était à moi de présenter mes excuses pour les facéties de Yuko. Extérieurement, je conservai un visage calme et amical. Mais intérieurement, je réfléchissais sérieusement : le simple fait que Ninj ait déclaré qu’il apprécierait de voir grandir sers Pokémon… Bien sûr… Ici, le monde se modifiait en fonction des désirs du chercheur… Non, pas tout à fait… En fonction de l’idéal qu’il cherchait à atteindre, à savoir être un chercheur reconnu et avoir des Pokémon aimants à ses côtés… S’il admettait que ce monde n’était qu’une illusion, un idéal inaccessible, alors cette réaliste mascarade disparaîtrait d’elle-même car l’idéal aurait chu…

Après avoir souri à la blague de son Pokémon, Ninj déclara, sur un ton plus mélancolique : « En fait… ils sont toute ma vie. Je ne serais rien sans eux. »
Evidemment… C’était les liens que nous nouions avec les autres qui nous formaient et nous faisaient évoluer… Et il était clair que les liens qu’avait noués Ninj avec ses deux Pokémon étaient extrêmement forts. Tous les trois avaient grandi et mûri ensemble, cela ne faisait aucun doute… Il avaient partagé » laz même existence… La même vie… Dès lors, arracher l’un de ces trois être reviendrait à détruire également la vie des deux autres. Plus je ressassais ces pensées, plus ce que j’étais en trin de faire me dégouttait purement et simplement.

Et pourtant… J’avais moi aussi perdu des êtres chers, très chers, même… N’étais-je plus moi-même pour autant ? Avais-je changé tant que ça ? Avais-je été réduit au néant ? Malgré les tentations, j’avais réussi à maintes reprises à garder mon calme et à ne pas céder à la violence, et ce, malgré l’éveil de ma maîtrise. Je n’avais rien perdu d’essentiel en moi-même parce que même si j’avais perdu des êtres chers, les liens que j’avais éprouvés pour eux demeuraient.

L'allusion de Pichu me fit d'ailleurs penser à ma propre Caninos : elle avait, sans aucun doute possible, façonné ma vie. Pourtant, il était inexact de dire qu'elle était toute ma vie. D'une part parce que, étant bien plus jeune que moi, j'avais construit une très grande partie de ma vie sans elle et d'autre part, j'avais d'autres Pokémon, d'autres liens qui avait façonné ma vie. Et c'était sans conteste le cas de Ninj. Mais alors que j'allais me lancer dans une diatribe fort longue et ennuyeuse sur la vie aux résultats plus qu'incertains, un privilège réservé aux gens de mon âge, mon regard tomba sur Pichu et Arcanin, et je me remémorai la dernière phrase de Ninj. Elle m'avait parue bizarre. Je l'avais déjà entendue... Dans un de mes contes. Un conte pour enfant...

« Dites-moi, mon cher Ninj, cela vous plairait-il de faire une pause pour écouter les histoires d'un vieil homme tel que moi ? Et vous mademoiselle, demandais-je à Pichu, cela vous plairait-il ?"

Et je m'assis sur le sol recouvert d'herbe tendre afin d'être plus à l'aise pour raconter mon histoire. J'attendis quelques secondes pour ménager  le suspense, puis je commençai mon récit de la légende des deux Kirlia :

 « Il était une fois deux Kirlia qui vivaient dans la forêt d’Agata et qui s’aimaient tendrement. La femelle était un Pokémon sauvage, qui n’avait jamais combattu de sa vie. Mais elle était profondément douce et bonne envers tous. Le mâle, lui, avait autrefois appartenu à un dresseur, avec qui il avait été profondément lié. Aussi était-il bien plus accoutumé au combat que sa compagne. Mais pour la Kirlia, l’humanité se résumait aux armes qui avaient déchiré le corps de ses parents des années plus tôt, aussi leur vouait-elle une grande rancœur et condamnait-elle toute forme de violence.

Un jour, des humains hostiles voulurent les déloger de leur petit paradis pour s’approprier les richesses de la forêt. La Kirlia leur proposa aussitôt de fuir mais son bouillonnant compagnon ne l’entendait pas de cette oreille, lui voulait se battre et protéger les siens. Finalement, comme son aimée venait de pondre trois œufs encore bien frêle, elle dut se résoudre à rester dans la forêt et à laisser son amant partir défendre leur foyer. La guerre, car c’en était une, dura longtemps… une semaine… Un mois… Six mois… Un an… Finalement, au bout d’un an et demi, le camp des Kirlia ayant triomphé, ce dernier put rentrer chez lui et voir sa compagne, qui avait mis au monde leurs trois enfants. Cette dernière avait évoluée, tout comme lui. Mais hélas, pour la première fois de leur vie, les deux Pokémon n’étaient plus le reflet l’un de l’autre. La femelle était devenue une ravissante Gardevoir, tandis que le mâle avait choisi d’évoluer en Gallame, afin de mieux pouvoir défendre les siens. Au début, Gardevoir sembla heureuse de revoir son aimé. Mais rapidement, une certaine gène s’installa entre eux. Car son amoureux, le père de ses enfants, portait en permanence sur lui ce qu’elle considérait comme le symbole des humains et de leur barbarie, ses deux lames jumelles. Et il allait éduquer leurs enfants ! Et avec ses lames, il avait certainement ôté des vies !!! Non, non, il n’avait pas fait le bon choix ! Avec ses alliés, ils auraient dû chercher à négocier pacifiquement avec les humains ! Ils… Tout aurait été mieux que du sang versé, fût-il celui des humains !

Chaque jour, Gardevoir ressassait ces sombres pensées, et chaque jour, elle s’éloignait encore un peu plus de son compagnon, si bien qu’un jour, elle lui révéla la peur qu’il lui inspirait, pour elle-même, et pour leurs petits. Pour finir, elle lui demanda de partir. Un autre que Gallame aurait sans doute protesté. Mais ces Pokémon, comme vous le savez sans doute, sont de parfaits Gentlemen. Aussi ne pouvait-il désobéir à un ordre direct donné par sa dame. Le cœur brisé, il s’exila, ne comprenant pas les raisons qui avait poussé son aimée à le bannir. Jour après jour, il en finit par revenir aux mêmes idées noires : après tout, peut-être avait-elle raison ? Peut-être auraient-ils dû d’abord tenter de négocier avec les humains avant de contre-attaquer ? Après tout, le véritable devoir d’un chevalier n’était-il  pas de protéger toute vie, quelle qu’elle soit ? N’avait-il pas failli à sa mission en partant pour la guerre ? Et, perdu dans cet océan de doutes, il en vint, au fil des jours à se détester lui-même et à refuser de recourir aux armes et de combattre. Si bien qu’il se fit de nombreuses fois rosser et dépouiller de ses maigres possessions par des voleurs de passage. Si seulement… Si seulement il avait pu lui aussi évoluer en Gardevoir ! Jamais il ne serait tombé dans le piège de la violence ! Jamais tout ceci ne ce serait produit… Cependant, un jour, alors qu’il arrivait dans une montagne, il entendit une rumeur : Célébi, le génie de la forêt avait le pouvoir de faire rajeunir les humains et les Pokémon ! Mais il ne se montrerait en ce monde que pour un temps limité, avant de repartir explorer le passé et le futur.

Rempli d’un nouvel espoir, Gallame, se rendit immédiatement au lieu où était censé se trouver le voyageur temporel. Mais il était très loin de là où il se trouvait, et comme il avait renoncer à toute forme de violence, il perdit un temps très précieux en tombant sur des bandits.
Finalement, un jour, il arriva à l’entrée de la clairière où séjournait prétendument le génie des forêts. Mais d’après ce qu’il avait entendu, Célébi quitterait ce lieu pour ne jamais y revenir à minuit pile, ce soir. Hors, le crépuscule était passé depuis un moment lorsqu’il arriva en vue de la clairière, où un spectacle répugnant l’attendait : pour la nème fois, son chemin croisa la route de bandits. Mais ces derniers ne s’intéressaient pas à lui : deux humains et leur Pokémon, un Noctunoir et un Ectoplasma étaient en train de malmener une Magirêve. Les deux Pokémon l’attaquaient tandis que leurs dresseurs faisaient tomber sur elle une pluie de Noigrumes pour tenter de la capturer. L’épéiste n’avait encore jamais été confronté à cette situation : maintes fois il s’était laissé faire sans se défendre, paralysé par sa honte, mais jamais les attaques qu’il avait vécues depuis son exil n’avait ciblé un autre que lui-même. Voyant la dame fantôme se faire agresser, l’épéiste ne pouvait pas rester sans réagir. Et tant pis si à cause de cela il reniait son serment de non-violence.

Il apostropha les deux vauriens mentalement en leur criant d’arrêter, et de s’en prendre à un adversaire de leur taille. Les deux spectres avaient beau être plus grands, Gallame savait que son entraînement martial le rendait bien plus fort que ses adversaires. D’un simple choc mental,redoutablement efficace sur l’ombre empoisonnée, il immobilisa l’Ectoplasma pour un bon moment. Quant au faucheur, ce dernier était plus fort et résistant que le Pokémon bretteur en terme de puissance brute, mais Gallame avait pour lui l’avantage de la technique et de la vitesse : alternant les leurres et les déplacements furtifs, il enchaînait sur l’ectoplasme une des attaques qu’il avait apprise lors de la guerre, une attaque particulièrement redoutée des spectres : le Tranche-Nuit. Une fois celui-ci mis KO, l’épéiste se précipita sur l’autre spectre, qui réussit finalement à se libérer. Mais alors que l’Ectoplasma pensait avoir évité la frappe trop courte de son adversaire, il eut la surprise de voir deux ondes psychiques partir des bras acérés du bretteur pour venir le frapper en plein dans le torse. La coupe Psycho du galant Pokémon ne pardonnait pas. Voyant la défaite cuisante subie par leurs Pokémon, les deux dresseurs les rappelèrent et filèrent sans demander leur reste.

La Magirêve, qui s'était tenue à l'écart du combat, alla remercier son sauveur :
« Merci bien, mon brave seigneur, répondit-elle d'une voix chaude et chaleureuse
-Je n'ai fait que mon devoir, madame...
-Quoi qu'il en soit, je tiens à te remercier...
-Mais madame, je n'ai fait cela...
-J'insiste, le coupa-t-elle. Je suis ce que les humains appelle une magicienne, et ton acte de bravoure mérite récompense. Dis-moi quel est ton souhait, et quel qu'il soit je l'exaucerai.
Gallame n'en revenait pas. Ainsi, cette dame avait un pouvoir comparable à celui des Dieux ? Mais alors...
-Pourriez-vous, je vous en prie, me faire redevenir celui que j'étais avant ? Ces bras acérés... Ils me rappellent chaque jour toutes les vies que j'ai prises, et je n'en puis plus de vivre avec mes fantômes. Ils m'ont valu le rejet de mon aimée. S'il vous plaît, pourriez-vous, me rendre ma précédente apparence afin que tout redevienne comme avant ?
-Ce n'est malheureusement pas en mon pouvoir. Je pourrais te rendre ton apparence, mais cesserais-tu de te battre pour autant ? Ton combat de ce soir l'a démontré. Tu n'es pas de ceux qui n négocient et qui parlementent.

Ses mots sonnèrent comme une sentence irrévocable aux oreilles du Gentleman. Un autre que lui en aurait probablement pleuré. Mais le guerrier était assez fort pour retenir ses larmes.

-Alors comment ? Comment puis-je la retrouver ? Elle est toute ma vie ! Je ne suis rien sans elle...
-Et sans tes lames, compléta calmement la magicienne, je ne serais plus rien ce soir. Et certainement que toi non plus. Ces lames font parties de toi. Elles te définissent. Mais l'effet qu'elles ont sur toi n'est pas conditionné par leur simple présence sur ton corps. Elles ne cesseront pas de t'influencer, même si elles disparaissent. Parce que tu auras toujours le souvenir des batailles que tu as livrées avec elles. Tu auras toujours le souvenir de la raison qui t'as poussé à combattre. Et ce désir de combat ne périra pas avec elles ; Il en va de même pour ta compagne : tu dis qu'elle est toute ta vie. C'est vrai. Pourtant, si jamaios elle venait à disparaître, sombrerait-elle dans le néant ? Et n'aurais-tu pas d'autres raisons de vivre?

Bien sûr que non. Leur amour était... Il avait certes commencé dès le premier jour où ils s'étaient rencontrés mais... Il durerait aussi longtemps que l'un d'entre eux vivrait. Peut importe l'apparence ou les idées de l'autre. Mais alors... si lui pouvait s'en rendre compte, pourquoi Gardevoir l'avait-elle rejeté ? Est-ce que cela voulait dire... Qu'elle ne l'avait jamais aimé ? Non, non,  c'était tout simplement impossible... Peut-être avait-elle été dégoûtée par ses réflexes guerriers ? Mais il les possédaient déjà lorsqu'il était un simple Kirlia et cela n'avait pas empêché sa compagne de l'aimer... Alors quoi ?

-Ce n'est pas de toi dont elle a peur, Gallame, expliqua la magicienne, venant au secours du Pokémon psy. Ce qui lui fait peur, c'est ce que tu pourrais devenir. Elle déteste la violence et à ses yeux, tu l'incarnes. Elle a peur de te voir devenir violent. Elle a peur de te voir évoluer...
-Alors elle a peut-être raison... Car nul ne peut prédire, en dehors des dieux, que je ne le ferai pas, que je ne deviendrai pas un monstre assoiffé de sang...
-Mais personne ne peut prédire que tu le feras ! C'est justement ça qui est amusant dans la vie mon cher ! Maintenant, permets-moi de te poser cette question : si tu n'es rien sans elle, que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu pas à ses côtés, dans votre foyer, au lieu de te morfondre ici ? Et si elle n'est rien sans toi, pourquoi t'a-t-elle demandé à partir ? Tu ne sais pas ? Alors je vais te le dire : ce qui vous définit, ce n'est pas l'existence de l'un pour l'autre. Ce sont les moments et les sentiments que vous avez partagé et que vous partagerez. Et ces sentiments, comme tu peux le constater en ce moment-même, résistent à l'absence. Mais ils ne sont pas voués à être coulés dans le bronze, ils ont vocation à évoluer en même temps que les êtres qui les partagent ! Et je n'ai aucun doute sur la force de votre amour, je le vois dans ton esprit. Avec elle, vous réussirez sans peine à dépasser ces petits changements... A moins que...

-Que quoi ? Demanda abruptement Gallame, suspendu à ses lèvres
-Tu disais plus tôt qu'elle n'était rien sans toi... Cela risque effectivement d'arriver : vos ennemis sont de retour, mes pouvoirs me le montrent, et il n'y a personne pour défendre ton foyer...
-Comment ? Mais en ce cas... Pouvez vous me ramener d'où je viens ?
Gallame aurait très bien pu se téléporter chez lui, mais l'effort demandé lui aurait coûté trop de force vu le combat qui l'attendait
-Voilà qui est tout à fait dans me cordes, en revanche! Ferme les yeux...
Gallame se réveilla sous un arbre, non loin de chez lui. Vite, il couru au secours sa forêt, qui était déjà envahie par les braconniers. Mais heureusement, la défense s'organisait déjà. Finalement,  Gallame ressortit vainqueur de ses affrontement et sa femme pleura de joie pour marquer son retour.
« Gallame, mon amour, lui déclara-t-elle, cela ne faisait que quelques heures que je t'avais dit de partir, et tu m'a tellement manqué... Pardon...
Quelques heures ??? Pourtant lui était persuadé d'avoir vécu plusieurs mois d'errances. A moins que... Les Magirêve étaient les maîtres de l'illusion... Et celle qu'il avait rencontré lui avait fait comprendre qu'il était temps pour lui de quitter l'illusion et les craintes pour regagner un monde réel en pleine évolution...
Ainsi songeait-il, tout en embrassant sa bien-aimée. »


« Alors, mes amis, qu'en pensez-vous ?» Demandai-je.

Les allusions à notre situation actuelle étaient  mais elles ne visaient pas seulement Ninj. Car ce conte était censé inspirer les enfants. Et si la Pichu, en entendant ce conte qui servait avant tout à l’édification des jeunes, afin de leur inculquer bravoure et confiance en soi et en l'avenir, désirait évoluer et quitter la illusions, alors Ninj la suivrait. Parce qu'il ne désirait pas la perdre. Mais il y avait plus. Car si on en croyait la Pichu réelle, le chercheur savait ce qui était bon pour sa Pokémon, il savait qu'il ne pourrait jamais plus la revoir telle qu'elle était avant. Et j 'espérait sincèrement que ma petite histoire apaiserait suffisamment son appréhension pour qu'il la laisse faire... Mon objectif était donc double : faire réagir Pichu et rassurer Ninj. Mais ma cible principale restait la petite Pokémon. Car les enfants étaient un public bien plus exigeant que les adultes...

[Si problème, MP^^]
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Message par Ninj Ven 8 Aoû 2014 - 4:37

« Bien entendu ! », Répondit Ninj, sans s’imaginer de l’arrière-pensée du vieillard.

Tout aussi enthousiaste que l’humain, Pichu acquiesça d’un simple signe de la tête accompagné d’un large sourire. Et comme pour mettre tout le monde d’accord, même l’Arcanin s’allongea aux côtés des deux humains.
Une fois que tout le monde fut correctement installé, Sylver entama son récit…

Personne n’interrompit le conteur durant son histoire, chacun semblant parfaitement absorbé par ce qu’il racontait. Son histoire était imaginaire… parlait de personnages fictifs, ou du moins, qu’ils ne connaissaient pas… et pourtant ! Ninj se sentait étrangement concerné par tout ce qu’il s’y racontait. Il laissa même échapper un sourire amusé en entendant parler de Celebi, créatures légendaire qui représentait à elle seule tout ce qu’il refoulait dans cet idéal artificiel…

La dernière phrase du conte sonna telle une conclusion heureuse, achevant cette histoire imaginaire pour en revenir à un idéal tout aussi irréaliste. Mais bien plus qu’une fin… cette phrase fut le déclencheur d’une longue réflexion dans l’esprit du chercheur. Et sitôt que Sylver demanda leur avis à ses deux auditeurs, il fut accueilli d’un joyeux clappement de mains de la part de la gamine aux cheveux dorés.

« C’est une histoire magnifique… », Félicita Ninj d’un air pensif avant d’ajouter : « Elle me rappelle Willow… L’amour est un sentiment formidable… et suffisamment fort pour nous faire oublier jusqu’à nos pires frayeurs concernant ceux que l’on aime, et ce, qu’importe la distance… »

Un pouffement de rire à ses côtés interrompit le chercheur. Surpris, Ninj tourna la tête en direction de la gamine pour s’enquérir de ce qu’elle trouvait si amusant dans sa réplique, persuadé d’avoir droit à l’une de ces piques enfantines que n’importe quel enfant de son âge aurait pu lancer en entendant parler d’amour. Mais il n’en fut rien. D’une voix presque hautaine, Pichu fixa le chercheur droit dans les yeux et s’empressa de répondre :

« Tu es idiot. »

Le chercheur fronça les sourcils, incertain de si l’enfant se moquait réellement de lui ou s’il s’agissait d’une blagues de mauvais goût. Pourtant, autour de lui, le monde commençait lentement à se brouiller… Et tandis qu’il sentait la lumière divine revenir pour l’aveugler, Sylver ne put qu’assister impuissant à la conclusion de cette seconde histoire qu’était l’idéal de Ninj :

« Tu aimes Willow… c’est certain… tout comme tu aimais Lisa… tout comme tu aimes chacun de tes Pokémon. », Reprit la voix enfantine désormais aussi cruelle qu’aurait pu l’être celle de la renarde électrique.

« Oui, mais je ne… », Tenta de se défendre le chercheur avant d’être interrompu une nouvelle fois.

« Lisa est morte. Elle est partie, disparue… tu ne la reverras jamais… à part peut-être en rêve, ou durant l’une de ces failles temporelles que tu aimerais éviter. Pourtant, as-tu cessé d’être toi ? », Questionna la voix frigide.

Ninj ne savait que répondre. Oui ? Non ? Etait-il toujours le même, depuis la mort de Lisa ? Certainement pas. Toute sa vie avait changé… Il ne vivait plus à Flamen… il…

« Ninj, chercheur de Flamen. », Reprit la voix une nouvelle fois avec insistance. « N’est-ce pas ainsi que tu t’es toujours présenté ? Et ce, même aujourd’hui ? »

Il était toujours lui-même… Comme Sylver l’avait voulu, Pichu réagissait à son conte. Mais peut-être était-elle un peu trop violente ? En un sens, elle se rapprochait de la froideur de son homologue du présent… pourtant… pourtant, Pichu n’était pas venue, tout comme Arcanin. Ces deux créatures entourant le chercheur n’étaient que de simples illusions créées par sa propre conscience. En résumé… le chercheur était tout simplement en train de se faire la morale à lui-même par le biais de la seule Pokémon qu’il accepterait d’écouter malgré des paroles si brutales…

« Lisa a disparu… et malgré ton amour pour elle, tu as trouvé une autre raison de vivre en Willow. Et même lorsque cette dernière n’est pas auprès de toi, votre amour perdure… »

La voix fit une pause, laissant à Ninj le temps de reprendre ses esprits avant de passer à la partie la plus importante… et la plus dérangeante de sa réflexion. Car concernant ses amours, Ninj n’avait rien à refouler… par contre, ce parallèle permettait une transition des plus simples pour parler de ceux dont il refusait la perte…

« Et nous… nous tous… ce n’est pas notre présence à tes côtés qui te définit… ce sont les épreuves que nous avons traversés ensemble, les sentiments que tu as pour nous… Posipi et Negapi nous ont quittés… chaque jour qui passe, nous pensons à eux… Pourtant, notre histoire continue. Lyn, Libegon, Voltali et Reï sont repartis de leur côté… avons-nous cessé d’exister ? Ont-ils sombré dans le néant le jour de leur départ ? Non, eux vivent leur vie, tout comme nous… tout comme je vivrais la mienne le jour où je repartirais. Rien n’est figé dans le temps… tout est voué à évoluer. Le seul jour où tu pourras affirmer ne plus rien être… sera le jour où ton nom sera définitivement effacé de l’histoire. »

Le silence accueillit finalement les paroles de l’enfant : Ninj ne cherchait même plus à répondre. La lumière aveuglante de Reshiram était à présent la seule chose qu’ils voyaient… et pourtant… avant de quitter définitivement ce monde idéal en acceptant les propos de sa Pokémon qu’il avait lui-même pensé, Ninj dû affronter une ultime vérité. Il sentit qu’un doigt se posait sur sa bouche, tandis que la voix reprenait, bien plus moqueuse qu’auparavant :

« Oh, dernière chose… Tu sais bien que je n’aurais jamais pu te dire la moindre de ces choses ? »

Voilà qui confirmait qu’au sein de ce rêve… tout, même les paroles de sa Pokémon, était commandé par l’esprit du chercheur. Et à présent, il ne lui restait plus qu’à l’accepter pour briser une fois pour toute ce monde idéal dans lequel il s’était enfermé…

« Oui… », Répondit NInj d’une voix tremblante. « Jamais… jamais tu n’aurais cherché à me faire souffrir... »

La souffrance. Voilà ce qu’il récoltait en rejoignant la réalité. Il haïssait sa vie… Il s’en voulait pour nombre de ses actes… le dernier en date étant le bannissement de sa pauvre Voltali, si folle soit-elle. Pourtant… il devait admettre que c’était ainsi que les choses étaient… c’était la réalité. Et se plonger dans un monde idéal le restant de ses jours ne l’aiderait certainement pas à remonter la pente…

« Sylver… », Reprit finalement le chercheur avec faiblesse : « Merci de m’avoir tiré de là… »

Il n’ajouta rien de plus, son visage triste définissant suffisamment bien l’état dans lequel il se trouvait. Quelques larmes discrètes coulaient le long de ses joues, telle des preuves de sa faiblesse à accepter son sort…

Le monde se troubla une seconde fois… un autre univers sembla apparaître… hélas, avant même que cet assemblage de couleurs informes n’ait le temps de se mettre en place en un tout cohérent, une puissante voix télépathique sembla exclure les importuns du second monde idéal :

« ASSEZ ! PERSONNE NE ME VERRA TEL QUE JE SUIS ! »

Acceptation forcée ? Quoi qu’il en soit, Ninj se plaqua les mains sur les oreilles par réflexe en entendant ce véritable hurlement télépathique… Il n’était pas difficile de reconnaître la voix du Doudouvet, mais jamais il ne l’avait entendu s’insurger de façon aussi… "normale" ?

La lumière blanche était de retour, comme si cette seconde passe n’avait jamais eu lieu. Zauberer avait rejoint les 4 fervents de la réalité, visiblement très mécontent de sa petite mésaventure. Toutefois, avant que quiconque n’ai le temps de le questionner sur ce qui venait de se passer, le télépathe prit la parole sur un ton qui n’acceptait aucune réplique :

« Je vous déconseille fortement de me poser la moindre question. »

Jamais le regard du Doudouvet n’avait paru aussi austère. Pour Ninj, il était hors de question de demander quoi que ce soit au Doudouvet… Le principal était là : Zauberer avait accepté sa réalité… il avait accepté celui qu’il était en réalité… Ou plutôt, celui qu’il avait été avant d’endosser ce rôle de gentleman. Restait à savoir qui serait le prochain ? Observant les personnes présentes, Ninj s’imagina qu’il était le premier de son groupe… et qu’il restait donc Pichu, Arcanin et Emolga. Toutefois, encre bien trop perturbé par son propre rêve, il préféra rester coi et laisser à Sylver l’initiative de la suite…

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Message par Sylver Belister Dim 10 Aoû 2014 - 23:13

Mon subterfuge fonctionna, à mon grand regret. Le chercheur, utilisant Pichu comme intermédiaire de sa conscience, s’était vertement réprimandé afin de s’obliger à accepter la réalité. Je ressentis un profond dégout envers moi-même, face à ce que j’avais fait. Car c’était de ma faute si le chercheur s’était si cruellement sermonné. Vint ensuite le tour du Doudouvet. Mais ce dernier semblait tellement réticent à nous dévoiler la réalité sur ce qu’il était qu’il préféra l’accepter afin de nous la cacher. J’appréhendais quelque peu l’étape suivante de notre épreuve de conversion. Car il ne restait plus que deux « hérétiques » : Emolga et Tetro.

Mes craintes furent confirmées lorsque nous atterrîmes dans ce qui semblait être un grand temple en pierre. Je connaissais cet endroit. J’y étais déjà venu. Même s’il avait subi d’importantes modifications par rapport à mon souvenir. J’étais dans l’une des ruines Zarbi du temple. Sauf que cette dernière n’avait rien d’une ruine : il s’agissait d’un temple encore intact. De combien d’années avions-nous donc pu remonter dans le passé ? J’étais cependant certains que ces événements s’étaient déroulés bien avant ma naissance. Et si je ne me trompais pas, nous étions revenus à ce moment précis de l’histoire.

A peine avais-je pensé cela qu’une colonne située à ma droite explosa sous l’effet de ce qui semblait être une attaque Piétisol. Des humains se trouvaient derrière, ainsi que leurs Pokémon. Ils étaient une bonne trentaine.
« Bien Grolem, hurla l’un d’entre eux, et maintenant lance Séisme ! Continue à détruire ce nid d’hérétiques ! Pour la gloire du tout-puissant Ho-Oh ! » Beugla-t-il encore avant de charger, l’épée au clair.
J’assistai alors à l’un des spectacles les plus répugnants qu’il m’ait jamais été donné de voir : l’homme tua coup sur coup les trois Zarbi qui se trouvaient en face de lui.

Mon instinct me hurlait de venir en aide à ses Pokémon sans défense, mais ma tête me répétait que ce queue voyais, tout comme le lac de Ninj, n’était pas réel. Et pourtant… Même avec tout son art oratoire, Tétro n’avait jamais réussi à représenter l’horreur que ce massacre représentait. Finalement, je décidai d’écouter ma raison, conscient que c’était le seul moyen de mettre fin au massacre…Faire disparaître ce piège…

Par endroit, le sol du temple s’était transformé en véritable charnier comportant des piles de corps de Zarbi morts. Pour l’instant les fanatiques de Ho-Oh qui avaient déclarés les Zarbi hérétiques à cause de leur Savoir, qu’ils considéraient comme une religion concurrente, et donc à détruire, nous prenaient sans doute pour les leurs, car ils ne tentèrent rien pour nous arrêter, Ninj ou moi, tandis que nous avancions dans le temple.
J’expliquai succinctement au chercheur le pourquoi de cette guerre idéologique, lorsque soudain, une puissante voix mentale m’envahit l’esprit. Enfin je l’avais trouvé ! Comme souvent lorsqu’il s’emportait, Tétro oubliait de restreindre la portée de ses conversations télépathiques

« Mais nous pouvons nous battre, arguait-il avec véhémence, nous pouvons les vaincre ! La puissance de la Multitude est bien supérieure à la leur…
-Non Tétro, répondit avec une fermeté mêlée de douceur une autre voix parfaitement audible mais que je ne connaissais pas. Ces hommes sont ben trop forts pour nous.
-Alors nous allons rester ici à rien faire en attendant qu’ils nous étripent ? Tétro semblait choqué.
-Bien sûr que non ! Nous allons fuir. La fuite est notre seule option. Il y eut un silence, puis Tétro reprit :
« Comme vous voudrez, monseigneur… »

J’avais ma petite idée sur l’identité de la personne qui avait i facilement convaincu Tétro. Il devait s’agir du précédent chef de la Multitude, avant l’avènement du T. Mais une fois son supérieur parti, il commença à fulminer : « Maudits humains ! JE VOUS TUERAI TOUS !!!! »

Je ne pouvais pas le laisser agir de la sorte. Car s’il le faisait, il réaliserait son idéal de vengeance, et risquait bien de continuer à attaquer encore et encore sans même s’apercevoir qu’il était piégé dans une illusion. Fort heureusement, il y avait peu d’humains dans cette partie du temple. Nous allions donc pouvoir prendre le temps d’une discussion brève mais néanmoins nécessaire Jusqu’ici, il me tournait le dos et ne m’avait pas repéré malgré ses pouvoirs psy, sans doute à cause de l'agitation ambiante. Je m’approchais donc de lui pour attirer son attention sans rameuter des agresseurs, mais il s’écria :

« RACLURES D’HUMAINS ! VOUS PERIREZ TOUS DE MA MAIN !!!!! »
Une onde psychique me frappa de plein fouet et je perdis connaissance en m’écroulant contre un mur.

***

BlackJack, jusqu’ici, avait gardé les yeux rivés sur les humains timbrés les considérant comme la plus grande menace potentielle pour Sylver. Hélas, ainsi, elle ne put pas anticiper le coup en traitre du Zarbi. Mais cette attaque inopinée- elle était quasi-certaine que le Zarbi n’avait même pas pris le temps d’identifier son « agresseur » avant de frapper- fit entrer la chatte dans un état de rage au moins égal à celui du Zarbi.
PERSONNE n’avait le droit de s’en prendre à l’homme qui lui avait sauvé trois fois la vie ! PERSONNE !

Aussitôt, toute griffes dehors, elle bondit sur le Zarbi en effectuant une attaque Griffe en tournoyant. Ce dernier se contenta de descendre un peu vers le sol pour les éviter, tandis qu’l chargeait ses sphères psychique pour répondre à cette attaque, à moins que dans sa folie destructrice, il ne visât Ninj. Mais il fut pris par surprise tandis que les puissants crocs du chat, qui terminait son flip, saisissaient son appendice en forme de T. Mais elle ne voulait pas lui faire de mal… En tout cas, pas physiquement. Mais ce petit imbécile prétentieux allait accepter la réalité. Oh que oui qu’il allait l’accepter. BlackJack raffermit sa prise avec ses dents et commença à lui parler :

« Et maintenant minus, tu la fermes et tu m’écoutes ! T’as remarqué au moins qui tu viens de percuter?
-LACHE MOI SALE SAC A PUCES !
hurla-t-il en se débattant, mais la Miaouss ne lâchait pas prise.
Apparemment, comme Ninj, il avait oublié ce qui contredisait son idéal de puissance sauf que pour lui, Sylver en faisait partie.
-JE POSSEDE UN SAVOIR PLURIMILLENAIRE, poursuivit-il, TU NE PEUX RIEN CONTRE MOI !!!!! PAS PLUS QUE CES IMB2CILES IGNARES QUI NE SAVENT QUE DETRUIRE ! ILS VONT PAYER POUR LEURS CRIMES !!!
-Alors vas-y, fais-moi payer mon futur crime,
rétorqua BlackJack, parce que c’est exactement ce que je vais faire avec toi!! Le savoir n’est un pouvoir que si tu sais comment l’exploiter et que tu en as la possibilité. Et ce n’est pas ton cas.
-Va te faire ! J’ai avec moi toute la vérité du savoir absolu ! Et seule la vérité existe en ce monde ! Les fadaises de ces fanatiques sont erronées voués à disparaitre et eux avec ! Et je vais m’y employer SUR LE CHAMP !!!"[b]

On y était. Là où elle voulait l’amener.

« Alors vas-y ! Puisque tu es si sir d’être dans le vrai, libère toi de ma Morsure et va ! Va les châtier ! »

Tétro força tant qu’il put mais même en utilisant ses pouvoirs psy, la chatte ne le lâcha pas, se contentant de quelques bonds pour esquiver les attaques psychiques de son opposant.

« Mais… Mais... Pourquoi… Je… Je… Je suis dans le VRAI
-Le vrai n’est pas le réel abruti ! Tout ce qui est vrai n’est pas réel ! Tout ce qui sert la vérité n’a pas forcément vocation à exister dans la réalité. Parce que la vérité, c’est moral. Et la réalité, elle est loin d’être morale ! Si elle l’était, jamais tu n’aurais frappé Sylver, même si tu ne te souviens pas de lui. Jamais ces humains n’auraient attaqué ton foyer ! Maintenait dis-moi, j’ai envie de faire quelque chose de très injuste. Alors je te coupe ton T ou je te crève l’œil avec mes griffes ? Choisis ce qui sera ta réalité ! MAINTENANT !
« Mon savoir peut… Mon savoir doit… Non… Peu importe !-Le T ne semblait pas conscient de la menace-Aujourd’hui je ne suis peut-être pas assez fort Un jour, mon savoir pliera la réalité ! Et je dominerai tous ces imbéciles… C’est… C’est mon objectif ! Je vis… Pour protéger la Multitude ! Même si pour cela, je dois dominer le monde.
-Eh bien, cela m’étonnerait beaucoup que ça arrive un jour. Ce n’est pas très probable mais au moins, cela sonne bien plus… réel… Ou réalisable en tout cas »


Il n’avait pas renoncé à son idéal de puissance. Mais il ‘avait fixé non comme une fausse réalité mais comme un objectif à atteindre. Ce faisant, il l’avait ancré dans le réel. Il avait réussi l’épreuve.
Soudain, l’environnement commença à disparaître. Humains, Zarbi et ruines furent engloutis dans le néant.

« Que ? C’est moi qui ai fait ça ? » Demanda Tétro en regardant Sylver
-Je crois bien oui. D’ailleurs, profite du fait qu’il soit en train de se réveiller pour lui faire tes excuses, à moins que tu n'aies besoin d'un peu pus de motivation ? » Questionna-t-elle en ressortant ses griffes.

[Don't mess with the cat! Bon, plus qu'Emolga^^]
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[ Clos ] Qu'un dieu entende notre appel [PV Sylver] Empty Re: [ Clos ] Qu'un dieu entende notre appel [PV Sylver]

Message par Ninj Ven 15 Aoû 2014 - 0:25

L’endroit dans lequel Ninj et Sylver arrivèrent cette fois-ci fut bien moins accueillant que l’avait été le monde idéal de l’humain. Les Zarbi… en tant que chercheur, Ninj ne pouvait ignorer toutes les légendes qui tournaient autour de ces créatures au physique surprenant. Et évidemment, il connaissait aussi plusieurs personnes ayant étudié ces Pokémon… peut-être même aurait-il pu reconnaître l’un ou l’autre de ses anciens collègues parmi ces fous qui profanaient le temple Zarbi sous ses yeux ?

Lui-même avait déjà fait face à ce genre de situations… combien de fois s’était-il dressé face aux siens, protégeant notamment Celebi de ces hommes avides de pouvoirs ? Encore que, ceux-ci semblaient plus être des fanatiques en croisade que de véritables chercheurs souhaitant acquérir les pouvoirs de leurs proies… mais le résultat restait identique : tout ceci n’était qu’une véritable boucherie.

Ninj resta inactif une bonne partie de l’histoire, croyant qu’il valait mieux ne pas intervenir le temps de comprendre exactement ce qui se tramait ici. Mais Sylver sembla être d’un autre avis. Hélas, son plan échoua aussi rapidement qu’il l’entama, puisque le vieillard tomba dans les vapes après une seule attaque de son propre compagnon. Et tandis que la chatte du vieillard s’enrageait, Ninj de son côté préféra s’agenouiller aux côtés de Sylver pour essayer de ramener l’homme à lui-même.

Le paysage changea une nouvelle fois, ramenant la lumière éblouissante de Reshiram tandis que Sylver se réveillait. Tiens, c’était terminé ? Bien trop préoccupé par l’état du vieillard, Ninj n’avait même pas pris le temps de surveiller l’affrontement des deux autres.

Presque tout le monde avait rejoint la réalité… il n’en restait qu’une qui se restreignait toujours à son petit univers idéal… Emolga.

Une fois que tous furent remis de leurs émotions, le monde changea une nouvelle fois… et étonnamment, Ninj se retrouva dans un lieu qu’il connaissait parfaitement, puisqu’il l’avait visité quelques semaines plus tôt seulement, juste avant le départ de Soriu. La tour de l’éternité… Emolga s’était, semble-t-il, isolée dans l’un des étages de cette immense tour dans son rêve.

« Vous perdez votre temps en venant ici… », Ricana une voix télépathique.

Hum ? Ninj aurait juré reconnaître le timbre de voix d’Emolga… sauf que la jeune troubadour n’avait jamais été télépathe. Pourtant, c’était bien elle qui venait de communiquer avec eux, tandis qu’ils arrivaient dans cette immense salle blanche entièrement vide. Il n’y avait rien… absolument rien, à l’exception de notre chère troubadour au milieu de la pièce qui s’apprêtait à leur jouer une de ses compositions. Et tandis qu’elle portait son archet jusqu’à son cher violon, sa voix télépathique se fit entendre une nouvelle fois :

« A moins que vous ne soyez venu pour entendre mon ode en l’honneur de notre cher Reshiram… »


Fallen God


A la seconde où l’écureuil joua la première note de sa mélodie déchue, les sons de plusieurs autres instruments se firent entendre pour l’accompagner, comme directement sortis des cloisons de la tour.
Il n’était pas étonnant que la jeune artiste ait choisi ce lieu comme idéal… surtout si elle pouvait en contrôler les moindres facettes, la tour de l’éternité lui offraient tout ce dont un artiste pouvait rêver. Par contre… l’entendre parler de Reshiram, et même jouer un air si sinistre en l’honneur du dragon fut des plus surprenants. Etait-elle… consciente de ce qui lui arrivait ?

« Emolga… », Commença Ninj d’une voix hésitante, bien qu’encore incertain de ce qu’il pouvait faire pour ramener l’artiste dans le droit chemin. Hélas… il n’eut pas l’occasion de tenter quoi que ce soit. Car sitôt qu’il l’interpella, Emolga reprit de sa voix irréaliste :

« Je sais. »

Pas un mot de plus. Une simple réponse qui confirmait les doutes de chacun… Emolga était parfaitement consciente du jeu de Reshiram. Elle savait que tout ceci n’était qu’une illusion censée représenter son idéal. Elle savait qu’elle devait en trouver la réalité pour s’en extirper. Elle savait absolument tout ce qu’il y avait à savoir sur ce lieu, sur ce dieu, sur cette aberration qu’était l’épreuve du galet blanc.

« Ce dieu ne mérite guère mieux qu’une mélodie déchue. Forcer les gens à renier leur idéal pour se focaliser sur la réalité… Cela revient à enfermer les gens dans un monde déjà pré-bâti, où l’impossible resterait à jamais inaccessible, où la définition de la perfection serait simplement ce que nous sommes déjà capables d’accomplir… »

Ils n’avaient pas à parler ou à réagir… Emolga reniait purement et simplement tout ce que cette épreuve lui demandait de faire. Et à première vue, elle n’avait pas l’intention de changer d’avis.

« La folie, les rêves, les espoirs… voilà tout ce que Reshiram rejette. Pourtant, c’est ce qui rend la vie si palpitante. Et surtout… c’est ce qui nous permet d’accomplir de grandes choses, ce que, visiblement, Reshiram n’apprécie guère. »

Elle était bloquée ici… par sa propre volonté. Combien de temps Reshiram comptait-il la garder cloitrée ? Une journée, probablement… le Dieu n’allait tout de même pas se permettre de tuer lui-même de pauvres créatures innocentes au sein de son sanctuaire, non ? Reprenant une dernière fois la parole, Emolga conclut finalement son petit monologue d’une petite blague avant de se laisser aller au rire :

« J’espère au moins que Reshiram apprécie cette mélodie emprise de l’idéal qu’il m’inspire ! »

Il n’y avait rien à dire… rien à faire… peut-être devraient-ils repartir ? La mélodie se poursuivit, toujours aussi plaintive… jusqu’à ce qu’enfin, quelque chose ne force Emolga à réagir.

La voix hurla, faisant vriller les oreilles de tous les participants à cette dure épreuve. Et aussitôt, les murs de la tour de l’éternité s’évaporèrent comme par magie pour laisser une nouvelle fois la lumière de Reshiram aveugler le groupe. Et enfin… le véritable paysage de la Place d’Ivoire réapparut, signant la fin des épreuves pour l’ensemble de leur équipe. Ils avaient réussi… tous… enfin presque.

Inquiet de ce cri final, Ninj porta immédiatement son regard sur Emolga, toujours perchée en haut de son arbre. La troubadour était inconsciente. Par contre, elle avait été rejointe durant son sommeil par la gamine aux cheveux blonds… et d’après ses deux mains encore brulantes plaquées sur les tempes de la Pokémon, il n’était pas difficile de comprendre ce qui venait de se passer. Voyant le regard sévère du chercheur, Pichu réagit immédiatement avec un large sourire :

« Bah quoi ! Vous étiez trop long, je m’emmerdais ! », Commença-t-elle sur un ton blagueur avant de reprendre plus sérieusement « Roooh, t’en fais pas… je l’ai juste "motivée" pour qu’elle arrête de penser quelques secondes… elle aura juste l’impression d’avoir bu une pinte de bière en trop quand elle se réveillera ! »

Désespéré par le calme de la gamine, Ninj leva les yeux au ciel sans pour autant la réprimander. D’un côté, il est vrai qu’Emolga n’aurait jamais réussi à échapper au piège de Reshiram… en la forçant à ne plus penser à rien quelques instants, Pichu l’avait obligée par la même occasion à abandonner toute notion d’idéal… et de réalité aussi, mais ça, sans doute n’était-ce qu’une petite imperfection du système. Bref… au moins, ils étaient tous de retour… et pouvaient à présent contempler le galet blanc de Reshiram…
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