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[ Clos ] Deviendrais-je une chevaucheuse de vent ? [Privé Yuu]

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Message par Yuu Lun 6 Juin 2016 - 22:11

Les deux femmes se dirigeaient vers la sortie de la ville en pressant le pas. Elles devaient absolument arriver sur place avant que les choses ne dégénèrent.

Mais alors qu’elles n’étaient plus qu’à une centaine de mètres de la porte principale, une voix agréable et masculine se fit entendre :

« Excusez-moi, mesdemoiselles, mais ne seriez-vous pas les deux femmes qui ont trouvé l’or ? Quoi que non, d’après mes sources, si l’une de vous est bien aveugle, l’autre était un chevalier en uniforme, pas une demoiselle en civil… »

Pressée, Yuu désirait simplement ignorer l’homme, mais hélas, Jalousie n’était pas du même avis. Yuu l’entendit s’arrêter juste derrière elle puis un tintement caractéristique se produisit. La jeune aveugle savait ce qu’il signifiait : Jalousie venait d’invoquer son monstrueux espadon de glace. Yuu secoua la tête. Elles n’avaient pas le temps pour ça…

« Ouais et alors ? cracha Jalousie. Si tu nous cherches des noises, boucle d’or, c’est pas de l’or que je vais aller chercher, c’est ta tête !
-Loin de moi cette idée. EN fait, je pense même que je pourrais vous aider… »


Jalousie fut encore moins convaincue.

« Le chantage ça marche pas sur moi, pauvre naze. Et maintenant dégage avant que ton corps ne repose ici à jamais, séparé de ta tête !
-Non, non, reprit l’homme d’un ton toujours aussi calme. Je vous assure, je peux vous aider. Vous cherchez à comprendre comment cette agitation s’est déclenchée, n’est-ce pas ?
-Tout faux, on veut simplement y mettre un terme avant qu’un de ces couillons de prospecteur fasse une connerie plus grosse que lui !
-Quand bien même, insista poliment l’homme blond, je peux vous aider. Parce que voyez-vous, je suis un de ces « couillons de prospecteurs ».


Jusqu’ici peu intéressée, Yuu tiqua à cette remarque. Pourquoi un prospecteur viendrait-il pour leur parler ? Pour les menacer, oui. Les faire chanter, les attaquer à la rigueur. Mais les « aider ? » Cet homme ne ressemblait pas aux autres chercheurs d’or. Alors qu’eux étaient vindicatifs et groupés, lui était calme et solitaire… Et une personne dans leur groupe pouvait correspondre à cette description…

« Attends Jalousie, je crois que cet homme peut vraiment nous aider… Parce que c’est vous le responsable de ce désordre, n’est-ce pas monsieur ?
-A mon corps défendant, mademoiselle, j’en ai bien peur… Mais laissez-moi une chance de tout vous expliquer. Mais pas ici. Je connais un endroit où nous serons en sécurité. Après tout, vous ne pouvez pas rester ici en pleine rue, n’est-ce pas ? Des couillons pourrait venir vous demander des comptes…
-Et je pourrais les décapiter… Rétorqua Jalousie, un sourire mauvais sur le visage.
-Pardonnez-moi, mademoiselle, je ne doute pas une seconde de vos capacités, mais si vous attaquez une foule désarmée, même menaçante, devant tous les gardes qui essaient de disperser ces manifestants, je doute que les représentants de l’ordre apprécient… Alors, voulez-vous bien me suivre ?
-Boucle d’or, donne-moi encore une fois du mademoiselle et je te tue, compris ? Mon nom c’est Jalousie !
-Je ferai selon vos désirs, Jalousie.
-C’est d’accord »,
accepta Yuu, qui tenait à en savoir plus.

Yuu réféchit pendant que l’homme les guidait dans un « endroit sûr ». Si cela se révélait être un piège, Jalousie le saurait et pourrait les tirer de ce mauvais pas, la jeune aveugle n’en doutait pas une seconde. La jeune fille avait beau retourner le problème dans tous les sens, elle campait sur ses positions. Cet homme possédait toutes les qualités requises pour être le chef de cette rébellion ridicule. Il avait identifié les défauts de Jalousie en un clin d’œil et avait joué dessus pour la forcer à l’écouter, tout en se gardant bien de s’adresser à Yuu, car il savait qu’elle était moins réceptive à ses belles paroles.

Yuu ne pouvait pas voir cet homme, mais elle l’imaginait sans problème excellent comédien, parfaitement maître des expressions de son corps, comme il l’était de celle de sa voix. Cet homme se mettait en scène en permanence. Il ne jouait pas un rôle, il était un rôle. Un rôle qui lui permettait de manipuler les autres. Et vu comment Jalousie le surnommait, il était probablement blond…

Mais où les conduisait-il ? A sa grande surprise, Yuu finit par reconnaître leur itinéraire : ils revenaient sur leurs pas, chez le vieux Desdémone ! Il était logique que le blond sût où il habite puisqu’il était membre de sa guilde, mais pourquoi aller là-bas ? Qu’avait-il donc à dire qu’il voulait que le vieux maître sache ? Comptait-il le manipuler lui aussi ? La jeune fille se tenait sur ses gardes.

Jalousie poussa un juron lorsqu’elle réalisa, quelques secondes après son amie, où le prospecteur les emmenait. Elle le menaça un bon coup histoire qu’il ne tente pas un coup fourré, mais l’homme lui assura qu’il n’en ferait rien. Il toqua à la porte… Et fut accueilli par une expression étonnée de son patron.

« Dario ? Que… Que fais-tu ici ?
-Bonjour, maître. J’ai proposé à ces deux jeunes filles de leur donner quelques explications… Et vu que les rues ne sont pas sûres pour elles en ce moment, j’ai pensé que nous pourrions venir ici… Mais je ne tiens absolument pas à m’imposer, et si vous n’êtes pas d’accord, je pars sur le champ… »


L’homme était plus rusé qu’un Sharpedo. Si Yuu avait voulu piéger quelqu’un à un endroit où ses sbires à elle pouvaient facilement encercler leur victime, elle ne s’y serait pas prise autrement. Mais « Dario » surestimait les compétences de ses hommes s’il raisonnait ainsi. Jalousie n’en ferait qu’une bouchée. Et ils avaient la garde à leurs trousses En revanche, il devait bien connaître le caractère de son maître. Et le vieil homme ne laisserait certainement pas deux femmes sans défense à la merci de la vindicte de ses subordonnés. Ce n’était donc pas les deux femmes que Dario venait de manipuler. Il venait de se servir d’elles pour manipuler le vieil homme et Yuu l’avait anticipé bien trop tard !

« Non… Non… Restez, répondit Desdémone, comme prévu. Mais enfin… Enfin Dario, qu’as-tu fait ? Pourquoi avoir mis le feu aux poudres ?
-Hélas maître, j’ai bien peur d’avoir commis une erreur… Mais peut-être devrais-je me présenter auprès de ces jeunes filles ?
-Oui… Mademoiselles, reprit le vieil homme qui semblait à la fois inquiet et ému, je vous présente mon fils adoptif et bras droit en ce qui concerne la gestion de la guilde, Dario Brando. »


Son fils adoptif ? Intéressant…

« Je tiens à vous présenter mes plus humbles excuses, reprit Dario. J’ai bien peur d’avoir allumé la mèche de la colère de ces hommes. Lorsqu’Esteban et Evo sont revenus de la montagne en hurlant avoir trouvé de l’or, je dois avouer, à ma grande honte, que l’appât du gain a été le plus fort, et je n’ai pu m’empêcher d’évoquer les vieilles légendes des temps bénis où les alentours d’Aliphyr regorgeaient d’or, ceci dans le but de fédérer les membres de la guilde, qui est en train de voler en éclats. Hélas, mon envolée lyrique n’a réussi qu’à les monter contre vous alors que je souhaitais simplement leur redonner du cœur à l’ouvrage. J’en suis désolé. »

Yuu l’écouta attentivement. Son discours avait l’intonation de la sincérité. Mais la jeune fille savait très bien que les intonations pouvaient être feintes. Jusqu’ici, l’homme ne lui était pas vraiment antipathique. Il était d’une politesse extrême qui confinait à l’obséquiosité mais il jouait de cette maie, l’air de dire : j’en fais des tonnes exprès pour que vous compreniez le double-sens de mes paroles, et que vous cherchiez à en savoir plus. Bref, encore de la manipulation. Mais il existait malgré tout un point faible dans ses discours : Yuu. Pas une seule fois il ne s’était adressé exclusivement à elle. Etais-ce par peur ? La jeune aveugle songeait plutôt qu’il souhaitait une discussion seul à seule avec elle et qu’il faisait tout pour susciter son intérêt... Il n’y avait qu’un moyen d’en être sûr.

« Excusez-moi, intervint-elle, mais pourriez-vous m’accorder quelques instants seul à seul ?
-QUOI ! S’étrangla Jalousie.
-Mais avec plaisir, répondit Dario en souriant. Enfin, si votre amie est d’accord bien sûr !
-IL N’EN EST PAS…
-Elle est d’accord, coupa Yuu sur un ton polaire qui ne souffrait pas la moindre réponse. De toute façon, nous n’allons pas loin. Le pas de la porte sera suffisant.
-Parfait, répondit Dario. Cela vous convient-il, Jalousie ?
-Grmmmouais… »


Yuu savait que la pirate avait accepté uniquement parce qu’avec sa maîtrise, Yuu pouvait la prévenir en cas de problème, et qu’elle serait sur place dans la seconde. Mais elle savait aussi que la pirate ne lui pardonnerait pas facilement sa contradiction. Mais elles régleraient ce petit différend plus tard. Pour l’instant, elle devait s’occuper de Dario.

Ce dernier, ayant remarqué sa cécité, voulut la prendre par la main pour la conduire dehors, mais elle refusa et le suivit à l’extérieur. Ce fut le jeune homme qui engagea la conversation :

« Alors comme ça vous venez d’Erasia ? J’ai entendu votre amie prononcer votre nom tout à l’heure… Yuu… Mizuhanaise ?
-Exact, confirma Yuu.
-Moi aussi j’ai pas mal vécu sur Erasia … Bien que je sois originaire de Dyrinn. Mais j’ai vécu quelques années à Terros, ce qui m’a permis d’acquérir là-bas un surnom bien flatteur : Goldfinger, le chercheur d’or. Sans aucun doute, il y a bien plus à faire qu’ici. Ici… Dans ces grottes, on ne trouve pas de l’or. Que de la pyrite sans la moindre valeur. Oh, de temps en temps, une petite pépite refait surface, comme celle qu’ont trouvée Evo et Esteban. Mais rien qui ne justifie l’effort d’une prospection en bonne et due forme. Mais bon, la plupart des membres de la guilde sont des gens du pays qui n’ont aucune envie d’aller voir ailleurs.
Je vous avoue avoir en effet tenté de profiter de leur cupidité pour les unifier, mais cela a échoué…
-Et quoi de mieux pour remotiver ses troupes qu’un ennemi commun à abattre ? »


La voix de Goldfinger se chargea d’incompréhension mêlée d’une pointe d’indignation :
« Des ennemis ? Certes non ! »
Puis il reprit son ton calme habituel :
« Mais je dois avouer avoir utilisé une comparaison peu… Appropriée. Voyez mes amis, leur ai-je dit sans avoir l’air d’y toucher, si deux néophytes, sauf votre respect mademoiselle, peuvent encore trouver de l’or dans ces montagnes, alors des vétérans comme nous le peuvent aussi. Mais j’avais sous-estimé la paresse de ces messieurs et leur degré de découragement : plutôt que d’écumer la montagne, ils ont préféré venir vous dépouiller ! Un tel comportement est on ne peut plus honteux et je m’en excuse à nouveau !
-Et vous pensez que je vais croire à votre « erreur de jugement ? »
-Je me doutais que vous diriez cela… La voix était à présent sincère mais mâtinée d’un soupçon de tristesse. C’est pourtant la vérité… Mais je suppose que malgré nos points communs, nos caractères sont trop différents pour que nous nous comprenions pleinement. Je comprends votre méfiance, qui est légitime… Pourtant, je vous assure que je dis la vérité. »

Il marqua une pause puis reprit, sur un ton mélancolique :

« Vous avez été à la hauteur de l’incident que j’ai malencontreusement déclenché. Il est rare que je tombe sur quelqu’un à ma mesure. Vous avez fichu une sacré trouille à Esteban et sa clique. Je les ai croisés tout à l’heure. J’imagine que l’envie de détruire la ville leur est passée. Tant mieux. Enfin. On dirait que j’ai gagné une occasion de m’améliorer. J’avais méjugé de la portée de mes paroles…
-Puisque nous en sommes aux confidences, intervint Yuu de sa voix glacée, moi aussi j’ai commis une erreur de jugement vous concernant. J’imaginais le chef des révoltés comme une sorte de chef de guerre haranguant ses troupes et facile à pister, dans le style de mon amie Jalousie. En réalité, vous êtes un manipulateur, quelqu’un qui s’implique sans avoir l’air d’y toucher. De sorte qu’il est extrêmement difficile de remonter jusqu’à vous. D’ailleurs je doute que j’aurais pu vous retrouver rapidement si vous n’étiez pas venu à moi. Pourquoi l’avoir fait ? Vous auriez pu disparaître…
-Les Terrosien, un peuple que j’admire beaucoup soit dit en passant, ont un concept pour désigner cette attitude. Le « fair play ». Vous avez découragé mes hommes et votre amie chevalier - oui, je suis informé de toute l’histoire - a monté la garde contre eux avant de leur donner la chasse. Bien qu’à l’origine, je souhaitais simplement unifier mes hommes, cette affaire s’est transformé en duel à distance entre vous et moi, et j’ai perdu. J’admets ma défaite. Ceci étant dit… »


Il passa une main à sa ceinture. Probablement pour saisir une ball, anticipa Yuu. Elle convoqua aussitôt sa maîtrise, prête à le hérisser de pics de glace si lui ou son Pokémon passait à l’attaque. Mais il se contenta d’appeler une bête volante qui décolla aussitôt.

« Rassurez-vous, c’est une Vaututrice de voyage que j’ai louée. Il y a largement assez de place pour trois personnes dessus. Je retourne en Erasia. Souhaitez-vous que je vous dépose, vous et votre amie ? »

Yuu sourit intérieurement. Pour la première fois, Goldfinger venait de commettre une erreur.

« Merci mais non merci. Si je pars avec vous, je passerai pour votre complice. Vos hommes seront bientôt informés pour la pyrite et le peu d’or qu’on trouve par ici. Une fois leur hargne contre moi passée, je pense qu’ils s’en prendront au responsable initial de ce fiasco. Et en cherchant bien, ils se rappelleront vos paroles. Votre couverture de « soft power », puisqu’apparemment vous aimez les termes terrosiens, fonctionnait tant qu’on ne soupçonnait pas votre intervention. Mais sans cible à leur colère, ces hommes se retourneront vers vous. Et au pire, j’ai largement de quoi les effrayer comme je l’ai fait avec Esteban, et les chevaliers d’Aliphyr feront tout pour les arrêter. »

Yuu ne put le voir, mais Goldfinger sourit à cette réplique. Et pour la première fois depuis leur rencontre, ce sourire exprimait de la joie sincère. Il lui répondit :

« Ah, mademoiselle. Quel dommage que votre voix soit aussi froide que le cœur de Kyurem. Vous auriez fait une formidable partenaire sur scène sinon… Mais j’imagine que cette voix immuable n’est qu’un des symboles de votre force et de votre détermination…
-Et moi, j’imagine que tous vos subterfuges ne sont que le symbole de votre lâcheté. C’est d’ailleurs fort regrettable. SI vous étiez un peu plus courageux, vous auriez été un allié de poids pour moi...
-Je ne suis pas un lâche, mademoiselle. Simplement, j’ai horreur de la violence, sous toute ses formes et je préfère éviter les affrontements physiques et autres combats tant que faire se peut. »


Il monta sur le Vautour qui venait de se poser puis lança apparemment dans le vide :

« Sérénité ! Nous partons ! »

Yuu entendit alors quelque chose forer le sol sous ses pieds, et une petite Embrylex émergea devant elle, la regardant fixement.

« C’est une jeune femelle Embrylex que j’ai capturée à Terros. Comme son nom l’indique, elle affiche toujours un stoïcisme olympien, ce qui est fort inhabituel pour les membres de son espèce. Nous nous accordons bien, je trouve. »
Il la ramassa et la posa devant lui, sur le vatour géant.
Yuu, qui sentit ses mouvements grâce à sa maîtrise nota qu’il était assez fort –physiquement ou avec sa maîtrise ? – pour soulever un Embrylex qui pesait quand même une trentaine de kilos.

« Eh bein mademoiselle, je vous dis à bientôt ! Ce fut un plaisir de converser avec vous, et je suis sûr que nous nous reverrons ! »

L’oiseau décolla une nouvelle fois, pour de bon, cette fois-ci, et Yuu revint dans la maison. Elle résuma rapidement la conversation à Desdémone et Jalousie et conclut sur le départ de Dario, alias Goldfinger. Il ne reviendrait pas à Alipphyr avant un bon moment. Puis elle ressortit flanquée de la pirate. Elle avait désormais des informations importantes à livrer à Velusia.

En chemin, Jalousie lui demanda :
« Ya quand même un truc que je pige pas… Pourquoi ce mec te parle de son passé et de sa vie sur Terros ? Qu’est-ce qu’on s’en fout ? Ca n’a rien à voir avec le reste ! Enfin bon, j’ai bien une explication, mais elle me plait pas des masses… »
En dépit de la réticence de son amie, Yuu confirma ses craintes :
« Il m’a dit « A bientôt » en partant. Donc il veut que je le retrouve. Et il m’a même suggéré de commencer par Terros.
-C’est bien ce que je pensais…Yuu, en tant que garde du corps et en tant que ton aînée, je t’INTERDIS de revoir ce sale type ! Pigé ?
-Ne t’en fais pas, ce n’est pas du tout mon style… »

Alors qu’elles avaient tout juste quitté la ville en direction de la montagne, une explosion se fit entendre au loin. Puis, quelques minutes plus tard, Jalousie la tira par la manche pour éviter deux chevaux qui leur fonçait dessus.

« Tiens donc, lâcha Jalosie, regardez qui voilà ! On était justement à votre recherche, madame le chevalier ! »
Yuu intervint avant que la pirate n’envenime les choses. Ce n’était pas le moment. Le chef était peut-être hors course, mais il restait suffisamment de mécontents pour détruire la ville par mégarde !
« Je viens de croiser l’homme derrière cette révolte. Il a manipulé les prospecteurs, soi-disant pour les unifier, mais dans les faits, il les a montés contre nous. Il s’est enfuit, si bien que plus personne n’est là pour alimenter la rage des révoltés. Je pense qu’ils sont plus influençables maintenant… L’explosion qu’on vient d’entendre, c’était vous ? Pour les effrayer ? Et vous êtes au courant pour la pyrite ? »

[Mon avant-dernier post. Je pense qu'on a bientôt fini. Merci de ne pas faire intervenir le PNJ que je joue dans ce message, il est parti et j'aurai besoin de lui plus tard ailleurs.
MP si souci^^]
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Message par Velusia Varam Jeu 23 Juin 2016 - 1:09

Le Chevalier n’avait aucune idée de comment de sortir de cette impasse. Sa bonne étoile aidant, cette impasse n’existait que dans son esprit, car en n’ayant aucun ordre, ni aucun rapport à remettre –sur aucune mission- elle n’avait pas besoin de chercher une solution à ce qu’elle identifiait comme un problème. Elle avait parfaitement compris le Capitaine. Peut-être même un peu trop, hélas. L’esprit vif, le Lion de Feu avait choisi de ne pas les suivre, ni même de rentrer à Aliphyr. Bien au contraire, il avait fait un contour et se dirigeait dans la montagne, là où on aurait pu le voir en compagnie de Velusia, de Yuu et de Jalousie, quelques heures plus tot. Les montures se révèlèrent d’une rapidité folle, nées et entraînées dans les montagnes, elles étaient aussi agiles que des Cabriolaine. Velusia songea qu’ils avaient eu bon goût de ne pas prendre une route trop… parlante. Car lorsqu’ils contournèrent la place et son émeute, Alexandre et Velusia tombèrent bien évidemment sur les deux jeunes femmes de tantôt. Les choses ne se passaient jamais comme on le voulait. La plus âgée la provoquait, mais Velusia ne montrat aucune réaction, Jalousie la laissa de glace. Mais elle se demanda pourquoi –alors qu’elle leur avait recommandé de ne pas quitter l’auberge et de se faire discrète, elles s’étaient frayées un chemin dans la discorde pour la chercher. Quand elle pouvait trouver n’importe quel garde de la ville. Si Velusia était facilement reconnaissable, en revanche, elle apprécia qu’il fasse nuit et peut-être était-ce un effet de son imagination, mais elle crut percevoir dans la pénombre, Alexandre se glisser à l’ombre d’une montagne, habilement sur son cheval. Elle ne put s’empêcher de penser que c’était bien joué, l’air de rien, tout en calmant son cheval, il ne leur laissait aucune chance de pouvoir l’identifier. C’était aussi bien.

Les raisons furent bientôt exposées à Velusia et il se trouvait qu’il s’agissait là d’informations intéressantes. Quand au comment et au pourquoi, cela ne la regardait pas vraiment, elle transmettrait ces informations à la garde. Elle n’était pas censée agir. Fidèle à elle-même, elle remercia Yuu sans émotion. A côté d’elle, le jeune homme fit bouger son cheval et tourna son visage vers Velusia, d’un signe discret de tête. Velusia approuva. Sans mot dire, sans rien laisser paraître, elle le regarda jeter son Zeblitz au galop vers la foule. Il avait habilement tourné la tête et enfoui son visage dans le pelage de sa monture. Il allait fendre la foule et permettre de la disperser, mais surtout, il allait donner ces quelques intéressantes informations à son supérieur, e qui n’avait rien à voir avec leur mission qui n’existait pas. Et elle le savait, il allait aussi prendre bien soin de parler du Camérupt géant, aperçu par quelques personnes aux abords de la ville… Il était bien plus malin que son apparente insouciance le laissait penser. Et si Yuu disait vrai, il n’aurait aucun problème à ancrer cette rumeur dans la tête des gens, surtout que le Camérupt existait bel et bien. Tout cela était très crédible. En revanche, la question de Yuu était étrange. Il n’y avait aucune piste pour faire croire à leur implication ; Velusia comme Alexandre étaient bien assez expérimenter dans leur domaine pour ça. Mais elle se laissa dire que comme tout cela avait démarré avec Lumière… Ca n’avait plus d’importance, d’un autre côté, Velusia n’avait pas l’intention de trahir à sa parole. Ce n’était pas une histoire de loyauté, plutôt une histoire de profession. La confidentialité. Yuu n’avait pas à savoir, pas plus que les autres et c’était loin d’être la première fois que Velusia était  confrontée à ce genre de situation.

-Une explosion ?

Velusia tourna la tête, d’une curiosité feinte et pourtant sincère, vers la montagne. Elle n’avait pas vu le résultat de la fameuse explosion, bien trop occupée à tenter d’échapper au magma qui s’était formé sur l’instant. D’ici évidemment, on ne voyait rien. Son regard accrocha la montagne quelques instants avant de se reporter sur Yuu.

-Je ne quitte pas la ville, tout le monde est utile contre une émeute.
De quelle pyrite parles-tu ?


Ce n’était pas faux. Tous les hommes d’armes étaient utiles, s’ils savaient suivre des ordres. C’était exactement ce qu’elle ferait, maintenant que le conflit avait éclaté au grand jour, bien qu’il fasse nuit, elle allait se rendre utile. Aucun soldat ne pouvait rester à se tourner les pouces dans pareille situation ! Pas plus elle que les autres, elle était toujours un soldat. Pour le reste, elle se demandait si Yuu savait la même chose qu’elle, tout simplement. Dans son métier, il fallait parfois maîtriser le mensonge par omission et c’est pourquoi Velusia ne montra rien de spécial. Rien de plus qu’à l’accoutûmé, ce qui était plus qu’une seconde nature chez elle, qui se refusait à afficher le moindre sentiment, la moindre émotion… Rien ne put la trahir, et il y avait peu à parier que quiconque puisse ne serait-ce que soupçonner de ce qui venait de se produire, ce qui pouvait presque être perçu comme une sorte d’attentat contre Aliphyr. Surtout pas de sa part. Ou de quiconque servait Aliphyr et Velusia le savait très bien. Sa loyauté et sa droiture n’étaient plus a prouver. Mais elle n’aimait pas cette situation, ressemblant d’un peu trop près à l’image que l’on pouvait se faire d’une guerre civile. Que devait-elle faire maintenant, suivre Alexandre et fortifier l’avance que prenaient les gardes ? La foule était déjà moins épaisses, plus éparses. Ce qui ressemblait à une masse informe, gigotant à la lueur de la lune, sans visage, poussant des cris monstrueux dans la nuit, n’avait déjà plus le même visage.  On criait encore, mais c’était bien plus faible.  Devait-elle rester avec Yuu et la convaincre de donner le signalement du manipulateur ? Il n’était probablement pas passé inaperçu.  De toute façon, beaucoup de personnes seraient arrêtées et interrogées ce soir, à commencer par le vieillard qui s’était présenté comme le chef de leur petite organisation. Par expérience, elle savait pertinemment par qui et comment orienter l’enquête. Elle n’y participerait pas, bien entendu, mais son témoignage serait entendu.

Calmant sa monture qui s’impatientait et se cabra, Velusia reprit :

- Ton témoignage et la description de cet homme sera utile à la garde, je te suggère de rester dans les environs. Il ne serait pas prudent d’y aller tout de suite.

Ainsi, devait-elle rester ici au cas où les personnes qui s’enfuyaient à présent, cherchaient une issue et risquaient de venir dans leur direction, pour éviter les accidents, ou rejoindre la mêlée ? Elle tenait à ce que les eu jeune femmes restent en vie. Et comme elle l’avait comprit de Jalousie ; les citadins aussi.


(De même, je me garde Alexandre.
Je pense aussi, je n'ai plus grand chose à dire)
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Message par Yuu Ven 24 Juin 2016 - 19:39

« La Pyrite est un minéral dont certaines peuvent contenir du métal qui les fait alors ressembler à de l’or. Il y en a partout dans la montagne. Si jamais les prospecteurs en trouvent, ils risquent, vu leur état d’excitation, de les confondre avec de l’or et de détruire la montagne pour la récupérer, et la ville avec. »

Elle avait dit cela avec son détachement glacial habituel, mais elle n’en était pas moins inquiète. Voilà qui était étrange. Elle aurait pensé que Velusia et son compagnon avaient justement fait exploser la roche pour bloquer l’accès à la Pyrite. A moins qu’elle aussi ne l’ait pris pour de l’or et qu’elle eût alors souhaité bloquer l’accès. Au fond, peu importait. Le résultat était le même.

La femme chevalier lui demanda ensuite de témoigner concernant le signalement du chef de la rébellion

« Je vais y aller. Au revoir.»

Consentit-elle, et elle repartit en direction de la ville en compagnie de Jalousie sans se retourner. Si le gros des prospecteurs était toujours dans la montagne à manifester, alors la ville serait le lieu le plus sûr, malgré les émeutes naissantes.

« Attends, intervint alors Jalousie, lorsque Velusia ne fut plus à portée d’oreille, tu comptes pas faire ce qu’elle dit ? On s’en fout de leur problème d’identification ! Tu as fait ton job, tu as effrayé ces péquenauds et tu as même mis en fuite leur chef ! Bon OK il s’est enfui tout seul mais quand même ! Je refuse d’aller faire des ronds de jambe devant la garde !
-Techniquement, notre témoignage n’est pas indispensable, approuva Yuu. Normalement, les chercheurs d’or devraient se défausser de leur responsabilité sur Dario et donc collaborer avec la garde…
-Je sens venir un « mais » que je suis sûre de trouver très désagréable
-Mais ça ne les calmera pas pour autant, et je pense qu’on peut faire quelque chose d’assez simple pour apaiser la situation.
-Et c’est ?
-Retourner voir Desdémone. Maintenant que Dario est parti, il redevient la seule autorité dans cette guilde. S’il explique la situation à ses ouailles, je pense que ça les clamera et qu’ils seront plus enclin à collaborer avec les autorités. Mais…
-Encore un « mais » ?
-Ce n’est pas dit qu’il accepte. Car cela reviendrait à dénoncer son propre fils et à le mettre en danger.
-Crois-moi, maintenant que je sais qui il est, il est DEJA en danger, et il le sera encore plus si jamais je le recroise ! »


Le trajet jusqu’à la maison du vieux maître se déroula sans encombre, Jalousie prenant soin d’éviter les rues où des échauffourées entre soldats et prospecteurs étaient en cours .

Le vieil homme était effondré depuis le départ des deux femmes, suite à la trahison de son fils. Yuu n’essaya même pas de le réconforter, sachant que c’était absolument inutile. Elle n’insista pas non plus sur l’importance de son rôle de chef de guilde, dont le devoir était de ramener l’autre parmi ses administrés. Elle lui expliqua simplement et objectivement la situation, puis lui exposa son idée.

Le vieil homme se contenta de hocher la tête. Il savait qu’il n’avait pas le choix. Escorté par Jalousie et Yuu, il se rendit jusqu’au lieu de l’affrontement entre gardes et prospecteur, qui menaçait de dégénérer. Là, il demanda le silence à ses hommes. Comme il ne fut pas entendu, Jalousie dût hurler pour attirer l’attention de toutes les personnes présentes. Puis Desdémonne parla. De ce qu’elle avait entendu de lui lors de leur première rencontre un peu plus tôt, la jeune aveugle était persuadée que le vieux maître était tout autant capable d’enflammer et de manipuler les foules que son fils. Pourtant, cette fois, il s’en abstint. Ou plutôt, il en était incapable.

Il parla d’une voix plate et lasse, où l’on percevait parfaitement son impuissance et son désespoir face aux derniers événements. Il expliqua, avec des mots simples et sans détour la trahison de son fils, et la manipulation dont ceux qui le suivaient – et qui se trouvaient maintenant devant lui – avaient été victime. EN un sens, son attitude était l’exacte opposée de celle de Dario : le calme contre l’exubérance, l’honnêteté contre la tromperie.

Yuu n’écouta pas vraiment le discours mais plutôt les réactions de l’auditoire, et vu ce qu’elle entendait, Desdémonne devait avoir réussi, car maintenant, les prospecteurs étaient plus interrogatifs que vindicatifs ce qui permettait aux gardes de les interpeler. D’ailleurs, l’un d’entre eux se rapprocha de Yuu, ayant sans doute reconnu en elle la « découvreuse » de l’or qui avait provoqué ce chaos, et de Desdémonne.

Mais devant l’état d’épuisement du vieli homme qui tenait à peine debout, il se ravisa et demanda simplement à la jeune aveugle de se présenter le lendemain au poste, pour témoigner. Il avisa également le vieillard de passer « dès qu’il le pourrait ».

Jalousie dut soutenir ce dernier pour son retour jusque chez lui. Le vieil homme les invita à passer la nuit chez lui avant de s’effondrer sur son lit. Yuu et Jalousie se partagèrent le deuxième lit de la pièce, qui était probablement celui de Dario lorsqu’il habitait encore ici, songea la jeune fille.

Mais malgré la fatigue de la journée, une question l’empêcha de dormir, question que posa un Desdémonne en larmes le lendemain matin :

« Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fait ça ?
-Moi aussi j’ai eu du mal à comprendre, mais je pense avoir trouvé une explication. Elle n’est pas parfaite, mais elle permet de comprendre ses actes…
-Je n’ai jamais compris ses motivations… Déjà enfant, il était fasciné par l’or au-delà du raisonnable. Mais je ne me suis pas méfié, je l’ai laissé faire. Je pensais que c’était normal, vu mon métier, et que la situation s’arrangerait en grandissant, mais… Je ne comprends plus.
-Votre fils est fasciné par l’or, c’est un fait. Mais ici, il n’y en a presque plus. Ce n’est donc pas l’appât du gain qui l’a poussé à monter cette histoire. Je pense qu’il voulait sincèrement aider votre guilde en la redynamisant. Et comme il l’a dit lui-même, il a sous-estimé la portée de ses actes.
-Vous pensez… Vous pensez vraiment qu’il voulait aider les autres ?
-Je n’ai pas dit qu’il avait bien agi. Sa négligence est criminelle et volontaire ou non, il en reste le responsable et il le sait. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de fuir. S’il avait vraiment assumé ses actes, il se serait rendu. Votre fils est un homme très intelligent, monsieur Olivera. Et c’est ce qui l’a perdu. Car d’ordinaire, il m’est apparu comme un homme très calculateur et rationnel. Or, ici, il s’est, je pense, impliqué personnellement et sentimentalement dans cette histoire, ce qui l’a fait commettre cette erreur de jugement. Il en a trop fait pour encourager ses collègues. Personnellement, je choisis de croire ses explications. Peut-être que je me trompe, peut-être qu’il m’a menti tout du long. Mais si j’ai raison, alors mon explication est la seule possible à ses actes, et au résultat de cette histoire.
-Je… Je vois. »


Desdémonne semblait un peu plus calme grâce à cette explication. Quelques heures plus tard, Yuu et Jalousie quittèrent sa maison et Yuu fit un rapide crochet par le poste de garde pour témoigner, sans Jalousie qui refusa totalement de l’accompagner à l’intérieur. Elle ne recroisa pas Velusia mais cela ne la dérangea pas : elle n’avait plus rien à lui apprendre et elle avait fait son devoir. Puis les deux jeunes femmes partirent louer un Déflaisan qui devait les amener vers leur destination : la cabane de la sorcière, où Yuu, en vue de son épreuve d’Alchimiste, suivrait son entraînement final.

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Message par Velusia Varam Dim 26 Juin 2016 - 20:37

Les explications de Yuu, bien inutile puisqu’elle savait ce qu’était de la pyrite, la conforta dans l’idée que ni elle, ni Alexandre n’avaient été découvert. Elle n’eut donc pas de réaction. Mais Alexandre ayant eu cette information en même temps, il n’était donc pas exclu de supposer que les deux femmes penseraient qu’il serait aller immédiatement en référer à qui de droit. Ce qui était la pure vérité, à la différence qu’il ne la devait pas à Yuu. Mais dans le fond ça n’avait pas d’importance, l’information était importante et du moment que les autorités seraient mises au courant, les choses allaient être sérieusement prises en main et surtout, elles sauraient quoi faire… Ce genre de situation n’était certainement pas une nouveauté. C’est en tout ca ce que pensait Velusia. Elle ne leur accorda qu’un signe de tête, en guise d’adieux. Elle poussa le Zeblitz et se fit un passage dans la foule éparse, sans trop de mal. Pour sa part, la journée était terminée. N’étant pas en service, ans un pays où elle n’avait aucune autorité, elle n’avait donc plus rien à faire. Mais de son côté, elle savait qu’Alexandre avait probablement terminé son rapport sur les informations récoltées d’une part et n’avait effectivement pas fait de rapport, sur la mission qu’il n’avait pas eu.

Les ordres officieux… Velusia les détestait. Comment pouvait-on se targuer d’être un Chevalier droit, un Inquisiteur respecté, quand on savait… Ce qu’on savait ? Mais elle savait pourtant, que si la vérité était souhaitable, elle n’était pas, pourtant toujours bonne à faire savoir. Les blancs chevaliers n’étaient pas tous, ni pour toujours aussi immaculés qu’on voulait bien le faire croire… La Nalcienne pourtant, continuait à croire en un monde divisé entre le Bien et le Mal, où tout ce qui n’était pas blanc, était forcément noir. Le gris, l’entre-deux, était un moyen de laisser passer les situations qu’elle désapprouvait, le mensonge, la corruption… La trahison. Elle était peut-être idéaliste. Elle e pouvait pas faire autrement, le monde devait être comme ça, il ne pouvait pas ressembler à autre chose. Velusia se sentait bien mal placée, dans cette vision idéale, elle sentait peser sur ses épaules un lourd fardeau, autre que celui d’être et de rester le blanc chevalier dont le peuple avait besoin… Mais non, elle n’avait jamais pris aucune décision pour elle-même. Il n’y avait pas à rougir. Elle ne pouvait s’empêcher de penser, de croire, que parmi les plus grands, les fardeaux devaient être bien pesant et pourtant… Ne reconnaissez ni faute, ni faiblesse. Elle devait rester droite. Elle devait porter ce fardeau afin que le peuple n’en ressente ni le poids, ni les entraves.

Poussant sa monture jusqu’à la caserne, elle le laissa dans une stalle lui retirant son équipement. Celui d’Alexandre était visiblement rentré depuis un moment et plongeait dans une somnolence telle qu’il ne bougea pas quand Velusia claqua la porte. Libérée de ses contraintes, elle regagna sa chambre et se laissa tomber sur le lit. Le vieux prospecteur allait être convoqué, voire serait escorté, s’il ne se manifestait pas de lui-même au poste. Velusia ferma les yeux. Le témoignage de Yuu ne serait peut-être pas indispensable, ni même utile, visiblement organisé en guilde, leur activité et leurs membres devaient êtres connus pour ce genre d’activité. Il n’y avait pas trop à s’inquiéter, le manipulateur de cette mauvaise blague, ne pourrait plus remettre un pied à Aliphyr sans avoir à donner quelques explications… Et régler des comptes. Le Chevalier ne s’inquiétait pas vraiment. Après, elle ne pouvait pas douter de la justice, pas vrai ? Ce soir là, Velusia resta longuement à guetter les bruits de la ville. Le lendemain, elle pourrait mieux se rendre compte de la situation et la portée de ses actes. Elle saurait si elle avait finalement réussi ce qu’elle avait entreprit et si on aurait besoin d’elle ou non.

Allongée, les bras croisés sous sa tête, Velusia fixait le plafond, se retenant de se tourner et de se retourner. Il lui était difficile de rester à ne rien faire… Après un long moment, elle se rappela avoir oublié sa prière, avec tout ce remue-ménage. Le Chevalier se leva et se tint à la fenêtre. La ville était maintenant silencieuse et le ciel dégagé révélant une nuit étoilée, si claire, qu’elle aurait pu toutes les compter. Le visage grave, elle repensait aux derniers événements, mais pas seulement. C’était plutôt la façon dont les choses tournaient. Elle ouvrit la fenêtre et l’air frais s’engouffra dans la chambre. Le visage tourné ver le ciel, Velusia leva le bras et baissa la tête, fermant les yeux. Comme toujours, elle se sentait incroyablement proche des Dieux. Elle sentait leur aura bienfaisante se pencher sur elle, elle pouvait presque entendre leur présence au-dessus d’elle. Elle priait avec ferveur. Elle murmura, avec chaleur, reconnaissance, gratitude, sans oser relever les yeux :

-Trois Dieux, une seule foi.

Quand elle se coucha, plus tard, elle s’endormit vite.

Le lendemain matin, Velusia s’habilla, comme à son habitude depuis plusieurs mois, d’une tenue du style de la ville et sortit. Elle sortait de très bonne heure, Aliphyr dormait encore, après les incidents de la veille. En quête de réponses à sa question silencieuse, son regard balaya le sol, les pavés et leurs sillons, quelques murets… Mais il n’y avait pas de traces de violence, comme des éclats, des pavés abîmés. Ou du sang. Les choses étaient donc rentrées dans l’ordre sans trop de dommage colatéral. Elle se dirige au poste immédiatement et comme elle s’y attendait, s’étaient même pour cela qu’elle venait, on lui posa une longue série de questions. Cela ressemblait beaucoup plus à un interrogatoire qu’à une déposition… Mais Velusia se garda bien de faire une remarque, ils savaient maintenant ce qui s’était passé, mais c’était elle qui avait permis au conflit d’éclater, quoiqu’on en dise. Ne se sentant nullement responsable, elle répondit comme elle le devait, mais ne parla pas de l’explosion de la montagne et mentit sans état d’âme, quand on lui demanda si elle avait vu ou entendu l’explosion. L’allusion au gigantesque Camerupt aperçu, lui confirma le travail fait par Alexandre, en sous-marin. On la relâcha deux heures plus tard, mais il était encore tôt et libre de toute obligation, elle quitta la ville.

Elle se dirigea à l’ouest, un peu plus loin sur un haut plateau montagneux. A cette heure-là, elle ne croisa personne en ville, ni même à ses abords, les habitants dormaient encore profondément. Empruntant les chemins escarpés, elle ne mit que vingt minutes à atteindre le sommet. De là, elle put voir l’aube qui commençait à poindre, dans le ciel déchirés par les cimes des monts. Un vent frais soufflait doucement. S’asseyant sur un rocher peu confortable, le regard tourné vers la ville qui sommeillait encore. Une heure plus tard, se tenant toujours au même endroit, elle fut dérangée par Alexandre, accompagné de Cocoon. L’un et l’autre ne lui semblèrent pas affectés par ce qui s’était produit et montraient même des signes d’une bonne humeur évidente. Le Lion de Feu, imperturbable comme à son habitude, venait de lancer une réflexion pleine d’intelligence et de bon sens qui avait fait rire Alexandre, mais Velusia ne se retourna pas. Elle n’entendit pas le pas feutré du félin s’arrêter, mais le pas plus lourd de son ami lui parvint sans mal. Il s’approcha et il s’assit, légèrement en retrait. Aucun d’eux ne prononça mot, se demandant silencieusement probablement, comme elle, quand ils auraient de nouveau à s’inquiéter de cette histoire. Quelle retombée les guettait ?

Avec les derniers incidents, elle savait qu’elle ne ferait pas sortir ses Pokémon pour la journée, il n’y aurait donc, aucun entraînement. Elle s’en tiendrait à l’écart elle-même, la journée serait donc tranquille et mortellement longue. Velusia n’appréciait pas beaucoup les jours comme celui-ci, où il n’y avait rien à voir et rien à faire, toujours sur le pied de guerre, elle ne savait pas se mettre au repos. C’est pourquoi depuis un an qu’elle se trouvait là, elle ne faisait rien de ce qu’elle devait. Entraînement ou exploration, ses deux activités préférées se rejoignaient de toutes façons, il y avait toujours quelque chose à entraîner. Ou bien les marches, elle s’organisait parfois des marches, de jour ou de nuit, parfois les deux, que la météo soit belle ou épouvantable. Que ce soit de manière directe ou indirecte, tout était bon pour entrainer son corps, son mental ou ses compétences, affiner ses sens. C’est probablement ce caractère desespérement carriériste et perfectionniste qui avait plut aux guerriers Aliphyrois. Alors, l’entente devenant bonne, elle pouvait s’entrainer au combat. La journée serait bien longue. Mais elle ne savait pas faire autre chose.

(A bientôt j’espère, c’était très sympa !)
Velusia Varam
Velusia Varam
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