[ Clos ] Concours de Boustifaille

[Maître du Jeu]

Concours de Boustifaille

Sur la place centrale de la Cité de Seian se trouve le clou du spectacle, l'attraction fétiche de la capitale de la Nation de la Terre, celle que tout le monde attendait et qu'on peut repérer à l'odeur à des centaines de mètres à la ronde : le fameux concours d'engloutissement de choux frits (ou fried cabbages dans son nom d'origine) ! Si vous avez l'estomac bien accroché, n'hésitez pas à venir participer à ce défi complètement barré mais très typique de la région en dévorant le plus de plats possible.

En toute logique, c'est aussi dans ce coin que se trouve l'infirmerie, les gens tournant facilement de l’œil dans ce périmètre.

[Kaé]

Message n°4


Kaé, accompagnée de sa renarde, faisait le tour des ruelles à la recherche d’un truc à manger. Avec quelques jetons en poche, elle était à peu près convaincue qu’elle pourrait trouver un petit quelque chose pour les rentabiliser, d’autant plus que la Cité de Seian était connue dans le pays pour ses spécialités locales – qui étaient moins raffinées que celles de Palma, mais toujours plus goûteuses que celle d’Omashu, où il était difficile de faire pousser quoi que ce soit d’intéressant sur ces tas de cailloux.

Finalement, une odeur qui lui était bien familière titilla ses narines. C’était une douce effluve de bonne friture bien grasse, et la gamine ne put s’empêcher de commencer à baver en imaginant le délicat mets qui l’attendait au bout de cette piste olfactive. La Zorua ne semblait pas apprécier l’arôme autant que sa maîtresse, et commençait même à se sentir un peu malade de toute cette graisse qui flottait dans l’air. Kaé, de son côté, avait plutôt des élans de nostalgie alors qu’elle se remémorait tous les étés à faire des barbecues de choux fris dès la venue des premiers beaux jours. Autant elle avait eu des soucis avec sa maman, autant elle devait avouer que sa cuisine lui manquait cruellement. La dame avait un don pour la composition culinaire en plus de l’art floral, et Kaé avait regretté plus d’une fois de ne pas l’avoir écouté lorsqu’elle avait tenté de lui enseigner quelques tuyaux de cuisine, qui auraient pus lui être bigrement utiles à plus d’une reprise lors de son voyage.

Suivant son flair, la gamine finit par arriver sur une grande place, qui était foisonnante de populace. Une large estrade était installée au milieu, sur laquelle se dressait une longue table où était assises une dizaine de personne, toutes en rang. Un homme s’avançait de participant en participant, les présentant au public qui les acclamait bruyamment. Quand il eut finit son tour, une ribambelle d’adolescents s’avancèrent avec des plats remplis de choux fris, et les posèrent devant les candidats. La langue de Kaé pendait en imaginant toute cette bouffe alignée à à peine quelques mètres d’elle, mais qui ne lui était pas destinée… Pas encore en tout cas. L’organisateur lança le coup d’envoi, et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, les compétiteurs s’étaient jetés sur la nourriture comme s’ils n’avaient pas mangé depuis des jours – et Kaé ne serait pas surprise si c’était effectivement le cas, c’était une préparation adéquate pour tenter de gagner ce genre de concours, et en ce sens elle partait d’ailleurs avec un certain avantage.

Jouant des coudes dans une foule en furie où chacun acclamait son champion favori, la gamine arriva enfin au pied de l’escalier qui permettait de rejoindre l’estrade. Il y avait un grand homme costaud qui empêchait les gens d’y accéder, et quand la demoiselle l’interpella en lui détaillant sa volonté de participer au prochain round, le garde lui indiqua simplement la ligne qui se formait sur le côté, avec toutes les autres personnes qui voulaient aussi tenter leur chance. La fille s’installa à la suite de la file, et au bout de cinq minutes, un vainqueur fut déterminé sous des hourras exclamatifs. On débarrassa la table, et l’hôte invita les nouveaux à se joindre à la fête, en échange d’un jeton. Kaé s’installa, plus affamée que jamais, avec le ventre qui grouillait à l’idée de pouvoir enfin être rassasiée à son envie, et éventuellement même gratifiée pour cela !

[Ayme]

[Poste 2]

La foule empêcher Ayme et ses acolytes de circuler correctement, elle qui tentait d'aller à l'épreuve du tire à l'arc, voilà belle lurette qu'elle avait perdu les panneaux en carton pour l'aider dans son orientation. Perdu et désespérer de se retrouver, Nox avait pris les devant, plus vif et attentif avec ses sens développés, il avait plus de chance de trouver quoique ce soit dans cette jungle. Et c'était donc naïvement qu'Ayme suivait sa belle de poile à la trace pour l'amené à son prochain défis.

Ce n'est qu'au bout d'une quinzaine de minutes qu’elle fini par comprendre : Nox suivait simplement l’appel de son estomac, suivant son nez et reniflant les environs d’un air satisfait ! Elle compris cela bien vite lorsqu’elle se retrouva au milieu d’un foule acclamant des champions autour d’un table, les mains grasse et la bouche dégoulinante de beignet. La jeune voleuse regarda la scène étonné : tout cela semblait irréaliste, on jouer à qui pouvais manger le plus ? L’Ayme qui faisait semblant d’être une lady pour impressionner la foule d’Omatsu aurait été outré, mais l’Ayme des rues, celle qui se foutait des regardes des autres, avec un sourire malin dessiner sur le coin des lèvres. Plus besoin de prétendre ! Elle allait donc tenter de participer !

Son prochain reflexe fut de chercher les règles et inscription qui été en soit assez succincte, ce qui satisfaisait la rouquine. Il n’y avait qu’un seul problème, il fallait un jeton pour participer, or elle n’en avait pas encore gagner…
Enfin, pour la veuve noire, c’est un problème vite résolut. Elle regarda autour d’elle pour chercher une proie facile. Elle croisa le regard de quelques enfants mais ne put se ternir à leur voler quoi que ce soit, elle se tourna donc vers des adultes.
Tiens, celui qui venait de gagner le concours d’engloutissement attira son œil. Elle s’approcha de son impressionnant gabarie, et se faufila derrière lui pour accéder à sa bourse de jetons accrocher fermement à sa ceinture. N’ayant pas le temps de défaire le nœud proprement, Nox pris les devant est lança une petite attaque griffe discrètement pour perser le cuire et faire tomber quelques jetons dans le bec de Krô. Ayme ne pouvait pas être plus fière de sa nouvelle recrue, il se faisait très vite à leur esprit d’équipe. Elle lui gratouilla la tête pour le féliciter avant des récupérer les jetons.

Ils étaient maintenant prêts à participer. Oui, ils. Autant Krô n’avait pas l’estomac ni l’envie de participer, son ventre de jeune corbeau était encore plein du beignet voler, autant Ayme ne doutait pas les capacités de Nox à se goinfrer. A voir si les Pokémon pouvais participer.
Après avoir échanger ses jetons pour leur placent, Ayme pris place autour de la table d’abondance. A côté d’elle, une jeune femme aux longs cheveux noire, qui devait avoir presque son âge, semblait presque aussi exciter qu’elle de participer ! Vu les circonstances et les moments autant embarrassant et satisfaisant qu’elles allaient partager, Ayme décida de lançait une petite conversation.

« Hey voisine gourmande ! Prête pour un pétage de bide collectif ? » dit-elle d’un ton enjouer avec un clin d’œil.

Comme première épreuve à une fête foraine ringard, elle ne pouvais pas rêver de mieux !

HRP : Pas le courage de me relire, je le ferai plus tard !
Que la plus gourmande gagne

[Kabuto Kimiyuki]

[Poste 1]
Je titubais un peu, pris de vertige. La pensée venait de me frapper : Il y a précisément deux semaines, j’étais en train de rentrer chez moi, après une journée passée à maîtriser la glace de manière pitoyable infructueuse, et prêt à déguster un savoureux ragoût de Remoraid, relevé dans de la graisse d’Otaria. Mais ce n’était pas vraiment cette pensée qui m’avait fait tituber. Non. C’était pas non plus le fait que j’étais non seulement en vie, mais à plus ou moins des centaines de kilomètres de Mizuhan, à peut-être à des milliers de kilomètres du moindre Pokémon Glace. Ce n’était pas non plus le fait que j’ai failli mourir au moins deux ou trois fois sur mon chemin, ni les incroyables circonstances qui m’avaient mené au cœur d’un pays, qui, sans être notre allié, n’était clairement pas des plus disposé envers le pays de Sifuru. Non, ce n’était pas non plus mon incroyable mal à me faire comprendre dans un pays où je maîtrise à peine la langue. Non.

C’EST SURTOUT QUE J’AVAIS UNE FAIM D'AVALTOUT!

Je venais de passer deux jours à marcher, en me nourrissant exclusivement de Baies ramassées au bord de la route ramassées par Kimi. Heureusement, qu’en cette période de printemps, la nature très hospitalière de Terros revenait à la vie. Les fruits nouveaux commençaient à pousser sur les collines Siffl’Herbe, nous procurant de quoi survivre à ces longues journées de marche épuisante. Même si les baies Oran étaient amères car à peine mûres, c’était toujours mieux que de se nourrir d’eau. J’avais rencontré d’autres voyageurs sur la route, qui m’avaient aimablement fourni la direction de la cité de Seian. Certains étaient dresseurs et avaient proposé de m’accompagner, certains m’avaient même défié en combat en voyant ma Pokéball. J’avais toujours refusé. Kimi n’était pas encore prête à affronter des dresseurs expérimentés.
En progressant vite et en se nourrissant peu, nous avions parcouru une énorme distance en peu de jours. Et voilà que j’arrivai enfin aux portes de Seian.
Ah, Seian. Ses allées bordées de cerisiers, son arène monumentale dédiée à la maîtrise de la Terre. La beauté idyllique de ce décor que je ne pouvais absolument pas voir. Par contre, ce que je pouvais bien sentir, c’est le mépris des gardes à l’entrée. Mépris. Réaction habituelle face à un aveugle, quand ce n’était pas de la pitié. On me soumit à un interrogatoire serré, me faisant bien comprendre que si je venais à Seian pour mendier, je serais aussitôt mis hors de la cité. Rien ne devait empêcher les « honnêtes citoyens » terrossiens de profiter d’une sorte de fête locale qui se tenait alors sur place.
Je réussis à les amadouer avec un sourire faux, et en prétextant aller dans une école pour apprendre la maîtrise de la Terre. On me répondit qu’aujourd’hui toutes les écoles étaient fermées, et que je ferais bien de trouver une auberge. On me répéta avec un visage lugubre que je n’avais pas intérêt à faire d’histoire, puis on me laissa passer.
Tandis que j’essayais de dissimuler ma fatigue, j’entrais dans ma ville, appuyé plus lourdement que je ne l’aurais voulu sur mon bâton de marche. Je songeais un instant à appeler Kimi hors de sa ball, mais la Tiplouf avait marché à mes côtés sur tout le chemin d’hier, et je ne voulais pas l’épuiser plus que nécessaire. Surtout que dans cette ville, elle risquait plus de se perdre et de me perdre qu’autre chose. Quand je me fus suffisamment éloigné des gardes, je m’adossais à un mur pour réfléchir à ma situation. J’avais utilisé quasiment tout mon argent pour venir jusqu’à Seian. Il ne me restait plus que mon paquetage d’habits sur le dos, la tenue Terrosienne typique que j’avais acheté pour me fondre dans la masse, mon bâton de marche, ma gourde, ma Pokéball et ma bourse.
Bourse dans laquelle il restait une malheureuse pièce. Je soupirai. Pas assez pour se payer une auberge, je le savais déjà.
J’allais devoir travailler à Seian, à moins que je ne trouve ce que cherchais. Rapidement. Ou bien ce serait la cueillette dans les collines Siffl’herbe. Mon corps frissonna à cette idée. Je ne pensais pas être capable d’ingurgiter une baie Oran de plus dans toute ma vie. Et tandis que je rêvais paresseusement à quel serait mon dernier repas chaud, je repérais parmi les effluves de crasse, de fientes et de terre fraîche une odeur distincte de fritures. Quelques minutes plus tard, alors que je me croyais au bord de l’évanouissement par inanition, je marchais, en courant presque vers la place centrale de Seian. Tous mes sens étaient ouverts, l’odorat mais aussi l’ouïe et pour la première fois, la fête du Printemps, comme les Terrosiens l’appelaient, avait mon intérêt entier.
Je surpris des gens en train de parler du concours de « bouse tiff aïl », qui était apparemment de l’argot pour désigner un concours désignant celui qui pourrait manger de plus. J’eus un énorme sourire, de ceux qui sont si déraisonnables que je pense que ceux qui le virent durent me prendre pour un dément. Je pris mon air le plus poli, interrompis les conversations en demandant quelles étaient les conditions pour participer au concours. On me répondit vaguement qu’il fallait des jetons. Je me dirigeais vers le centre de la place, vers un homme qui criait aux alentours pour rameuter du monde.
On m’échangea bien vite ma pièce, dernier reste de ma fortune, contre deux jetons. M’avançant avec la démarche du roi Sorkan Fran lui-même, je me cognais contre la table d’abondance, puis m’y assis comme si de rien n’étais. Je posais un jeton sur la table, glissant l’autre dans ma poche. Les yeux fermés, je tâtais les environs, repérait un plat remplis de beignet dont provenait l’odeur entêtante de friture.
Je joignis les mains, autant dans un geste d’anticipation que pour saluer mes adversaires guerriers.

Je me sentais… plein de DETERMINATION.

Une fois que je n’y tins plus, je commençais à engloutir les beignet avec une vitesse qui m’impressionna moi-même.

[Kaé]

Message n°5


Kaé fit pivoter sa tête de gauche à droite lorsqu’elle entendit « voisine gourmande », et remarqua la rouquine qui s’était installée à côté d’elle. Comme la Terrosienne, elle était accompagnée de petites bestioles, qui semblaient toutes aussi enthousiastes à l’idée de participer que ce que la gamine supposait être leur maîtresse. Un monsieur tenta d’ailleurs d’expliquer que les bêtes n’étaient pas autoriser à rester sur les tables pendant la durée de la compétition, mais il se fit tellement hisser à la figure qu’il recula d’un pas, et proclama que bon, pour ce coup-ci, il était d’accord de faire une exception, mais resta ferme sur le fait que ce qui était englouti par les animaux ne serait pas considéré au décompte final. Quand il s’éloigna à nouveau, Kaé regarda la madame qui lui avait adressé la parole, et, oubliant ce qui venait de se passer – c’était un de ses super-pouvoirs –, lui lança un de ses plus beaux sourires « crochus ».

Tu parles ! Je n’ai pas mangé depuis des jours, j’ai enfin l’occasion de me rattraper ! s’exclama-t-elle. Pour soutenir ses dires, son ventre se mit à grouiller à cet instant-là, alors que les effluves d’huile et de choux remontaient aux narines des candidats.

Malheureusement, ils durent attendre super-longtemps – au moins cinq minutes – que toutes les places pour le concours soient prises et que tout le monde soit installé. En particulier,  un garçon fut dirigé pour s’asseoir de l’autre côté de Kaé – celui qui n’était pas déjà occupée par la rouquine. Il se cogna à la table, ce qui manqua de faire tomber la gamine de sa chaise – la fille n’ayant pas un sens de l’équilibre très développé. La fille resta fascinée par l’homme quelques instants en le voyant tâter la table pour chercher de la nourriture. Comme l’idiote qu’elle était, elle ne put s’empêcher de lever une de ses mains et de l’agiter devant le regard blanc de son voisin, pour voir un peu son comportement. Il ne réagit pas au mouvement, mais la fille n’eut pas le temps de continuer ses expériences, car on demandait aux candidats de prendre leur nourriture en main…

Quand le coup de sifflet fut sonné, la foule se mit à hurler et Kaé, perdue dans son petit monde de choux frits, se mit à les engouffrer les uns après les autres. C’était à peine si elle mâchait sa nourriture, la séparant brutalement avec les doigts en morceaux suffisamment petits pour qu’elle puisse les avaler directement. De l’huile coulait de ses mains et sur ses vêtements, mais elle ne se laissa pas le temps de regretter de ne pas avoir de bavoir ; en réalité, elle s’en rendait à peine compte. Si cette fille avait toujours montré un don hors-du-commun pour faire preuve d’inattention, il était clair que les concours de manger échappaient à cette règle. Il n’y avait rien qui pouvait la déranger ; elle resta stoïque et concentrée dans sa tâche, même lorsque Zorua se mit à disputer l’Évoli voisin le chou qu’il était en train de dévorer. En temps normal, elle lui aurait probablement fait la morale, mais dans son état actuel, la seule objection qu’elle aurait fait à cette situation – si elle l’avait remarquée – aurait été « que le meilleur gagne ».

Les plats ne cessaient d’aller et de venir, jusqu’à ce que, « enfin », le coup de sifflet retentisse à nouveau, signalant la fin de l’épreuve. Il fallut un moment à Kaé pour comprendre que c’était terminé, et aussi qu’un des pages lui extirpe sauvagement son bol de nourriture, ou elle aurait continué sans se soucier de rien. Quand elle se rendit compte que la bouffe avait disparue, elle se redressa un peu sur sa chaise, cherchant la suite des réjouissances et s’essuyant la bouche grâce à son avant-bras sans aucune classe quelle qu’elle soit. Elle allait demander ce qui se passait quand un type saisit son bras pour le lever, la forçant à se mettre debout. Levant les yeux de la table des victuailles, Kaé put voir toute la foule acclamer les candidats, puis le monsieur qui la tenait hurla dans son oreille des félicitations, avant de lui remettre des jetons dans la main qu’il tenait en otage. Il la secoua vigoureusement en la complimentant à nouveau, puis l’invita à quitter l’estrade, avec le reste des candidats.

De retour dans la foule, Kaé était toujours buguée, regardant intensément les jetons qu’on lui avait remit en se demandant ce que cela signifiait. Elle leva la tête pour voir ses voisins qui avaient participé à cette expérience avec elle, tandis que Zorua et l’Évoli étaient toujours en train de se disputer le même morceau de nourriture. La fille fit jouer les jetons dans ses doigts, puis haussa les épaules – renonçant donc à comprendre ce qui c’était passé, à son habitude.

J’ai des j’tons, ça tente quelqu’un d’aller les jouer ? demanda-t-elle en souriant.


Bon ben voilà, Kaé à gagner du coup, comme donné dans le tirage de Mizu, je suppose qu’il faut bien qu’elle ait quelques qualités ^^’ xD J’me suis permise de jouer un peu Nox, n’hésite surtout pas à me spoutcher si ça te va pas Et excuse-moi du comportement de Kaé Kabuto, cette demoiselle n’est pas très sortable ^^’ Si vous voulez bouger et continuer à RP ensemble je vous laisse le choix de la destination ! o/

~ 3 jetons ! ~

[Ayme]

[Poste 3]

La gamine avait l'aire en tout cas bien motivé ! Ayme répondit à son sourire gaiment, la partie risquée d'être bien drôle ! Mais il dure attendre un peu pour commencer les hostilités. Pendant ce temps, un homme vint s'installer sur la table des demoiselles, il se cogna d'ailleurs plusieurs fois et tâtait de ses mains pour trouver son chemin. La rouquine, intriguée, tenta de croiser son regard pour voir s'il était non-voyant. Mais elle resta sur sa faim car fixant droit devant lui, il lui était impossible de croiser son regard. Tant pis, elle hausse les épaules et se concentra sur le grand événement à venir.
Au loin, les plateaux se remplissaient de choux frits par dizaine, de quoi rassasier une armée entière. L’odeur se faisait plus pesante et les ventres gargouillaient plus fort à l’idée d’être enfin  rassasiés. Ayme surpris même du coin de l’œil Nox baver, les étoiles dans les yeux, en voyant arriver les plats d’or.

Un coup de siffler retentit. Et là, c’est la pagaille…
Ayme se lança sur le plateau le plus prêt, mais elle n’eut pas le temps d’enfiler trois choux que celui-ci été déjà vidé par sa voisine. Y a pas à dire, elle avait un gros appétit ! La rouquine se vengea donc sur un autre plat, et continua à enchainer les mets avec beaucoup plus de facilité qu’elle ne pensait, ça se mangeait tout seul après tout !

De son côté, Nox c’était lancé sur un choux dés le coup d’envoie, mais le loup noire de la brunette c’était opposé à son buffet. La boule de poile grogna de toutes ses forces et s’accrocha à son butin  de ses petites crôs ! Il avait traversé toute la foire, attendu cinq minutes, pour pouvoir rassasier son ventre affamé, il n’allait pas perdre son repas devant une autre boule de poile ! Pardi !
Pendant ce temps, la flamenoise enchainait sans relâche les beignet, sans prendre le temps de s’essuyer les mains ou la bouche couvert d’huile et de graisse, et sans même vraiment respirer, avec Krô, qui sautait sur ses deux pâtes arrière en croassant gaiment pour encourager ses nouveaux compagnons dans leur tâche ardu ! Mais Ayme fini par ralentir le rythme petit à petit, son œsophage hoquetant pour lui dire que tout cela allait trop vite pour lui.

Et alors que Nox se battait toujours et que l’estomac de la routine criait grâce, le deuxième gong retenti annonçant la fin de l’épreuve et donc, le vainqueur. Ayme releva la tête pour voir ce qui se passer, un peu désoriente. Apparemment c’était sa voisine qui avait englouti le plus de choux, c’était donc elle la plus gourmande ! Elle hausse la épaule, une petite pointe sur l’estomac « Tant pis » pensa-t-elle. La rouquine se lava les mains et la bouche avec les serviettes chaudes qu’ils distribuent spécialement au candidat, puis se leva et s’étira : après un tell festin faut bien se poser en théorie.

Mais elle se trouva trop vite dans la foule et à nouveau dans l’ambiance du festival, sans jeton pour récupérer la bague du son petit corbeau. La rouquine souffla, ce n’était pas si évident que ça de gagner légitimement des jetons. Voler c’est beaucoup plus reposant… Malheureusement, elle c’était déjà mis dans la tête de ne pas arriver au stand avec un sac entier de jetons sans avoir rien jouer. Une petite enquête à gauche à droite pour savoir ou elle avait joué les jetons et elle était fichée. Marck lui avait bien dit de faire profil bas à Terros, déjà qu’elles étaient rechercher à Flamen, il ne fallait pas non plus se mettre le monde à dos.
C’est alors que sa fameuse voisine brunette gagnante, un peu perdu après sa victoire il s’emblé, proposa à voix haute de continuer à jouer avec ses nouveaux jetons. Ayme ne réfléchi pas deux fois avant de saisir l’occasion :

« Hello voisine ! et lui fila une tape sur l'épaule, je vois que ta gourmandise à eut raison de moi ! dit-elle d’un ton ironique en souriant. Il est temps de se présenter convenablement non ? Moi c’est Ayme et lui là, elle montra le corbeau installer sur son épaule, c’est Krô. Et mon petit dernier… »

Ayme chercha son Evoli du regard, elle ne l’avait pas vu depuis la fin du tournoi. Elle le surpris du coin de l’œil à trottiner vers elle, fière, une moitié de beignet dans la gueule. Finalement  ni le loup ou lui n’avaient réussit à gagner leur bataille. Elle sourit face à la  petite défaite de son ami, dont évidemment il n’allait pas lui parler ! La flamenoise repris alors sa phrase :

« Et le coquin qui vient de voler un moitié de beignet à ton Pokémon, c’est Nox ! On cherche à s’amuser encore un peu dans le festival, ça te dit qu’on traine un peu ensemble ? »

Et qui j’utilise tes jetons pour ma pomme par la même occasion, pensa Ayme très fortement.
Très fière de son plan, la rouquine se lança dans la foule à  la recherche d’un autre stand. Mais en se retournant, elle rentra nez à nez avec quelqu’un, ce qui la poussa un peu sur sa nouvelle « amie brunette », l’avait-elle surnommer.
La flamensoise au sang chaud s’apprêtait à lancer une injure bien justifier face à son agresseur, sachant que c’est elle qui lui avait foncé dessus mais passons, avant que ses mots ne restent coincés dans sa gorge.
C’était le jeune du concours. Là, Ayme ne pouvait pas ignoré sont regard limpide, et avoir alors la certitude de son handicape. Elle ravala donc sa fierté, la Veuve Noire n’était peut-être pas une citoyenne très digne, mais elle avait ses valeurs et n’avais jamais abuser d’un handicapé.

« Excusez moi, c’est ma faute, je ne vous avez pas vu » dit-elle doucement, pour se faire uniquement entendre du jeune homme.

Décidément, sa maladresse ne finira jamais de l’humilié.

[HRP : Désolé du retard ! J'étais pas trop trop inspiré donc j'ai fait comme j'ai pu, j'espère que cela vous vas ^^"]

[ Kaé : Tu n'as peut-être pas gagné mais on va dire que tu as atteint le podium quand même, tu as donc droit à un petit jeton de consolation ! ^-^ ]

[Kabuto Kimiyuki]

[poste n°2]

Je mangeais et m’empiffrais comme je ne m’étais jamais empiffré auparavant. On sentait à peine la pâte qui craquait sous la dent car elle était complètement noyée par l’huile. J’aurais sans doute été complètement écœuré par les beignets à la première bouchée en temps normal. Mais j’avais faim. Très faim. Et c’était vraiment trop bon d’engloutir de la graisse animale après avoir passé des jours à manger des baies. Doux Arceus, je ne connaissais pas du tout la culture des environs, mais j’aimais déjà ce festival. Autour de moi, les participants émettaient une cacophonie semblable à une meute de Groret en rut en s’empiffrant. La jeune femme à ma gauche, en particulier, faisait des bruits particulièrement intéressants. C’était un mélange intéressant entre un bébé Otaria que l’on essaye d’étrangler et un Mammochon occupé à mastiquer de la glace pour calmer ses caries.
Je ne pus retenir un pouffement de rire. Mauvaise idée, quand on a la bouche archi remplie de nourriture. Un morceau de nourriture se coinça dans ma gorge. Je toussais, tentant de faire passer ça. Je dus devenir rapidement tout rouge. Ne pas vomir. Ne pas vomir. Je pris une gigantesque inspiration, et m’arrêtais de manger un instant. Arrêt décisif. Otariachon étranglé n’avait pas cessé de manger, elle, sous les hurlements hystériques de la foules qui mêlait encouragements en anglais et en français. Elle était certainement en train de tous nous battre à plate couture. Profitant du fait que les hurlements stridents d’encouragement de la foule en délire visaient ma camarade, je chapardais plusieurs choux en faisant semblant de manger lentement. Résigné à perdre face à Otariachon étranglé qui mangeait à la vitesse d’un Dodrio sur un Raichu sur un Suicune sur un Latios, je me devais au moins de faire des réserves et de nourrir mon Kimi.
Comme je m’en doutais, après que mes manches se soient considérablement remplies, et après avoir mangé timidement deux ou trois choux en faisant semblant que je n’en pouvais plus de manger, on hurla à côté de moi que Otariachon étranglé gagnait le match. Je quittais aussitôt la table avec une mine renfrognée. Si je voulais garder mes beignets dans ma manche, je devais surtout faire attention aux gens qui pourraient m’observer. Par miracle, la foule en délire ne me prêta aucune attention, occupée à féliciter Otariachon, qui mangeait toujours en émettant cette mastication particulière. Je pense que quelqu’un l’obligea à arrêter de manger. Décidément, c’était vraiment quelqu’un qui avait faim, sans doute plus que moi. En plus, vu sa respiration, elle n’était pas beaucoup plus lourde que moi. Depuis combien de jours n’avait-elle pas mangé ?
Pendant que je me posais ces questions. Je m’éloignais un peu dans la foule, suffisamment loin pour être hors de vue du gérant du stand. Je m’agenouillais, ouvris mon grand sac, que je n’avais pas pensé à enlever en mangeant, et fis tomber une pluie de beignets dans la poche à nourriture qui contenait encore quelques baies. J’eus un ricanement en pensant à la prochaine fois que je goûterais les baies Oran amères, saveur huile. Ce n’était pas le moment de s’en préoccuper. La question la plus importante était : est-ce qu’on pouvait participer deux fois aux concours ? Avec un peu de chances, je pourrais subtiliser plus de choux et me constituer une réserve digne de ce nom. Je me faufilais dans la foule en suivant à nouveau l’odeur d’huile, (c’était un peu plus dur maintenant que mes manches puaient l’huile.).
En passant derrière une personne, je me cognais à elle. Elle s’était retournée brusquement et m’avait percuté. Elle ne m’avait pas foncé dessus (enfin si, un peu quand même) mais je reculais de quelques pas, un peu surpris par sa vitesse. Je ne voulais surtout pas me retrouver mêler dans une bagarre. Pas ici, en pays étranger. Et si je tombais sur un/une garde un peu arrogant(e), je préférais faire profil bas avant de luis servir de Tata-karpe*. Mais à ma grande surprise, j’avais heurté une demoiselle, qui s’excusa platement avec une voix aussi énergique que confuse. Je souris aussitôt de manière rayonnante, en lui répondant.

-Ne vous inquiétez pas, je ne vous avais pas vu non plus.

Derrière elle j’entendais Otariachon, qui en plus de manger assez bruyamment, possédait des Pokémons bruyants. Je reconnaissais les voix de ses Pokémon quadripèdes, qui s’étaient disputés pendant l’épreuve. Décidément, le destin voulait absolument attirer mon attention sur cette fille. Je fixais mon regard par-dessus l’épaule de mon interlocutrice en regardant dans la direction d’Otariachon. Je m'adressai autant à la première femme qu'à la seconde.

-C’est aussi ma faute. Je n’ai pas besoin de voir pour ressentir. Surtout les mains agitées à trois centimètres de mon visage.

Oui, j’avais senti la main d’Otariachon agitait juste devant mon visage. Ce n’était pas très malin d’agiter sa main qui sentait la fourrure de Pokémon devant une personne qui se fiait autant à son ouïe qu’à son odorat dans une table imprégnée d’huile. SURTOUT en l’agitant de façon à ce que la victime sente un léger vent sur son nez. Vent chargé d’une odeur de fourrure. Sachant que je l’avais entendu changer de position sur son siège. En se tournant vers moi comme pour lancer une conversation alors que je faisais exprès d’ignorer tous les autres participants.
Pourquoi n’avais-je pas réagi ? PARCE QUE J’AVAIS FAIM. Et que je ne voulais pas faire un scandale avant de m’être nourri. Sauf que là, plus rien ne pouvait m’en empêcher.
Hum. Comme on pourrait s’en douter je n’étais pas vraiment dans les meilleures dispositions envers Otariachon. D’où son surnom très… inventif. Mais je voulais bien faire un effort, ne serait-ce que parce que la première fille, celle qui m’avait bousculé, était polie. Et qu’elle avait une jolie voix. Et malgré moi, j’avais toujours été illogiquement amical avec les filles avec une jolie voix.

-Vous avez l’air d’être des jeunes filles assez… euh… vives ? Il paraît qu’il y a des tables de jeux dans les environs. Je pense que si vous y allez, vous risquez de gagner pas mal de jetons. Ou au moins de donner du fil à retordre aux autres joueurs.

[Tata-Karpe : Punching-ball. Mélange entre tatakaÏ (combat en japonais) et Magicarpe

Mesdemoiselles je vois mal Kabuto vous suivre aux stands de Tirs, du coup c’était soit les tables de jeux soit les lutteurs. Et j’ai décidé à pile ou face.
Si un détail dans mon post pose le moindre problème, MP.]

~ 1 jeton ! ~

[Kaé]

Message n°6


Les joues de Kaé devinrent pourpre lorsque le garçon dans lequel avait cogné la demoiselle qui disait s’appeler Ayme dénonça son acte d’il y a quelques minutes, lors du concours de boustifaille. Elle se mit à se balancer inconfortablement d’un pied à l’autre, contemplant le sol comme s’il s’agissait d’un truc passionnant.

Désolée, je ne savais pas que vous pouviez voir… Enfin pas voir, mais voir quand même sans vue, tenta-t-elle de s’excuser en s’enfonçant davantage. Elle marmonnait ses paroles dans sa barbe inexistante, très embarrassée de la situation. Elle avait l’impression d’être à l’école et d’avoir été grondée une fois de plus pour avoir fait une mauvaise farce au professeur.

Cherchant à se rattraper, elle proposa donc un tour au stand de tir, jusqu’à ce que l’homme lui rappelle que ce n’était pas le genre d’endroit le plus intéressant pour lui. Décidément, elle enchainait bourde sur bourde – pas que cela changeait beaucoup à ses habitudes, mais là, elle avait au moins le mérite d’en être consciente –, et son visage avait rougi davantage, si c’était encore possible. Heureusement, le garçon rattrapa son erreur pour elle, lui proposant d’aller plutôt dans les coins des jeux de tables, si cela les tentait.

Ouiiiiiiiiiii c’est une bonne idée ! stridula la Terrosienne dans un cri qui dut faire siffler les oreilles sensibles du pauvre monsieur en face d’elle, reprenant son rythme jovial plus coutumier et son enthousiasme naïf et bê-bête qui allait avec. Sans hésiter, elle passa son bras autour des épaules de la fille qui les accompagnait, et s’exclama avec ardeur. Un peu qu’on est des filles vives ! Moi c’est Kaé, et elle c’est ma copine, Ayme ! dit-elle comme si les gamines s’étaient connues toute leur vie. L’amicalité – même si ce n’était qu’une façade, et ça elle n’en savait rien – dont faisait part la rousse envers la brune la poussait à prendre des conclusions un peu hâtives, plus qu’à son habitude. Et puis après j’ai plein d’autres copains aussi mais ils ont pas le droit de se promener en ville, expliqua-t-elle, faisant référence à son équipe de Pokémon. Enfin, tous sauf Zozo ! Hein Zo’ ? corrigea-t-elle en cherchant la renarde du regard. Il lui fallut un moment pour se rendre compte que la bête mentionnée était, en réalité, toujours sur l’estrade en train de mettre la pagaille dans les bols de nourriture. Elle bondissait d’assiette en assiette avec bien trois ou quatre beignets dans la gueule, alors que des organisateurs tentaient désespérément de la faire quitter la table. Lâchant sa nouvelle meilleure amie, Kaé se dépêcha de retourner sur l’estrade ; elle se fit d’abord gronder pour avoir gruger la queue et ne pas avoir donné de jeton, mais lorsqu’elle se mit à hurler Zorua, jeune fille, revient ici tout de suite ou tu seras privée de dessert ! on la laissa passer pour récupérer sa bête.

Sans faire de façon, Kaé saisit la créature par la peau du cou – quand elle réussit à l’attraper, au bout de la troisième tentative et après avoir renversé elle ne savait pas combien de choux –, puis redescendit sous les rires de l’assemblée. Elle ne s’en préoccupa pas – elle était presque habituée à ce genre d’accueil – et retrouva ces deux camarades.

Désolée pour ça, Zo’ devient indomptable lorsqu’il s’agit de nourriture, tenta-t-elle de justifier. Elle portait toujours son Pokémon à bout de bras, pendant que celle-ci mâchait les derniers beignets qu’elle avait réussi à piquer. On ferait mieux de bouger vers un endroit où ça mange moins, sinon elle va recommencer, proposa la jeune dresseuse.

Sans plus de cérémonie, le drôle de trio se dirigea vers les jeux de bonne augure, pour tester leur chance.


Désolée Kabuto, Kaé est une demoiselle assez bruyante, de base ^^’ N’hésite pas à lui dire, elle ne s’en vexera pas x) xD Finalement, comme mon message était assez long et se passait essentiellement autour du concours de manger, j’ai préféré le poster ici à nouveau ; Ayme, je te laisse envoyer un message dans les stands de tir du coup ?

[Styx Léthé]

[N° 6]

Après quelques minutes d’attente, un petit gong retentit avant d’être noyé sous les hurlements de la foule en délire. Ah, ça doit vouloir dire que le match est terminé ? Voyons voir la gueule du vainqueur… Huh, ce serait pas la mauvaise en jeux de mots de tout à l’heure, ça ? Ah beh si tiens. Apparemment elle s’est trouvée deux péons pour lui tenir compagnie ; meh, plutôt eux que moi…

Alors que je m’apprêtai à suivre le mouvement de foule et prendre place, je remarquai que la plupart des candidats sortants ruisselaient d’huile. Ouuuuuuuh pinaise, ça va pas le faire ça ! Interrompant mon action, je laissai Bolin partir devant et me hâtai de me déséquiper comme lors de ma montée sur le ring, confiant une nouvelle fois mon matériel aux bons soins de Yoru. Mes gantelets me récoltèrent quelques regards circonspects, mais c’est normal, les gens sont cons et réalisent pas que c’est super facile de dégraisser du métal.

La voix du responsable de l’évènement, un quarantenaire bedonnant affublé d’une mine joviale et clairement un peu éméchée, retentit alors que je m’asseyais.

« Et pour l’épreuve de ce tour-ci, nos valeureux participants vont se livrer un duel non seulement de vitesse, mais aussi d’endurance ! » Huh ? Pas juste de la pure goinfrerie ? « Les règles sont simples : chaque joueur devra manger un certain nombre de choux farcis le plus vite possible ! Dès que la moitié d’entre eux a terminé, le palier s’arrête et les retardataires sont éliminés ! Une nouvelle ration, plus consistante que la précédente, est alors servie, et on recommence jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux duellistes ! »

Je parcourus rapidement la tablée du regard pour faire un décompte. Dix, douze, quatorze, seize participants en tout… Soit quatre séries éliminatoires. Et la bâfrerie qui va avec… Je sens déjà le vomi de partout.

« Ces derniers seront alors approvisionnés de façon simultanée jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne puisse plus rien avaler, signant ainsi son élimination ! Le candidat encore conscient sera alors sacré Champion, ou Championne si un miracle divin venait à se produire, de l’Arène des Choux !! »

… Au vu des faciès de certaines des mesdames de l’assistance, j’étais pas la seule à retenir un commentaire acerbe qui aurait de toute façon été noyé dans les hurlements de rire de la majorité de l’assemblée. Cochons de mâles, va !

Le bruit d’une assiette posée devant moi me tira de mes réflexions misandries. Au milieu du plat en bois reposait un chou de la taille de mon poing, éventré pour laisser apparaître une farce ruisselante d’huile. Oh Arceus, ce fumet… J’essuyai rapidement le filet de bave qui commençait à couler au coin de mes lèvres, préférant conserver ma salive pour une idée qui m’était venue en observant le tour précédent.

« A vos marques ! Trois ! Deux ! Un ! AVALEZ ! »

Au top de notre chauffeur de place, vive comme l’éclair, je saisis le chou et en croquai un bon quart, tout ce que je pouvais raisonnablement avaler d’un coup ; et tout en commençant à mâcher, je dirigeai une partie de ma concentration vers le liquide presque totalement aqueux contenu dans ma bouche. Qui aurait cru que les cours de Crachouille sur comment bien digérer me serviraient un jour de cette manière ?

Alliant mastication naturelle et déchiquetage par maîtrise de la bave, réduisant rapidement la nourriture à un état presque liquide, je parvins à finir mon premier chou en une quinzaine de secondes à peine. Attendant le signal de fin de cette manche, je constatai avec surprise que je n’étais pas la première à avoir terminé ; visiblement, la concurrence avait subi un entraînement intensif ! Je laissai un sourire se dessiner sur mon visage ; ça devenait… Intéressant…

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Neuf choux traités de la même manière plus tard, je me retrouvai en finale face à… Vous ne devinerez jamais… Bolin ! Il cache bien son jeu ce gosse ; j’ai pu l’observer lors des autres tours, il finissait premier presque à tous les coups !

« Même si tu m’as bien aidée, je compte pas te faire de cadeaux, gamin ! »

« Z’avez pas intérêt, mam’zelle Styx, sinon j’vais vous éclater encore plus ! » Oh, mais c’est qu’il a du répondant quand il s’y met ! Plus deux points d’estime pour junior !

Soutenant son regard jusqu’au signal de l’arbitre, je le regardai dévorer son chou comme les précédents alors que je m’accordai un peu plus de temps. Il n’avait clairement pas repéré la petite faille dans les règles : à aucun moment il n’est mentionné que la phase finale demande de la rapidité. Plutôt que d’essayer de le devancer, je préférai garder un rythme d’ingestion constant pour ne pas causer d’à-coups à ma digestion, et l’avoir à l’usure de par l’avantage d’un corps plus âgé et donc capable de plus manger.

Et effectivement, au bout de plusieurs longues minutes et d’une bonne trentaine de choux supplémentaires, le petit dût finalement crier grâce, n’arrivant plus à déglutir tellement son bide était tendu ! Tant mieux d’ailleurs, parce que moi-même qui ai bon appétit, j’approchais sérieusement de mes limites ; c’est un trou sans fond, l’estomac de ce gosse !

Me relevant difficilement sous les hourras de la foule, et repoussant d’une main l’accolade que voulut me donner le gros, je tendis l’autre au jeunot pour l’aider à se remettre sur pieds.

« Bien combattu, Bolin ! D’ici quelques années, tu seras peut-être mon égal ! »

« Héhé… Merci mam’zelle… Pensais pas… Que vous seriez… Si douée… »

Houla, il nous frise le vomi, lui. Préférant lui cacher mon véritable état, je préférai lui envoyer une bourrade dans le dos avant d’accepter la petite bourse de jetons qu’on me tendait en signe de ma victoire, et le suivis en direction de la rampe d’accès.

Et parce que ce putain de karma est une grosse tata, un instant d’égarement en cherchant Yoru et le matos du regard me fit trébucher, résultat en une dégringolade le long des poutres à côté et un contact assez violent de mon délicat postérieur avec des pavés beaucoup moins souples que ceux de mon arrivée en ville. Aucune blessure pour moi heureusement sinon mon orgueil, mais je pouvais clairement pas en dire autant de ma belle chemise blanche, qui affichait des déchirures le long de mon flanc droit et de la manche associée.

« Mam’zelle Styx ! Z’allez bien ? » Ah, au moins une personne qui s’inquiète pour moi au lieu de ricaner, hein espèce de sale petit Sombrenard ingrat !

« Ca va, gamin. Ca va. » Je me rééquipai en hâte, n’ayant aucune envie de m’attarder ici. « Trouve-nous plutôt un endroit où se poser. Au calme. Et plutôt discret ! »

« A vos ordres mam’zelle ! »

Je lui emboîtai le pas, m’éloignant rapidement de l’estrade alors que l’épreuve suivante commençait. Bon, c’était sympa tout ça, finalement, mais je pense que ça suffira pour ce festival. Maintenant, va falloir que je me pose une question un tant soit peu utile pour la suite…

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant que je suis livrée à moi-même dans ce vaste monde ?
[2 jetons]

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