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[ Clos ] Ninelie [ Contrainte / Solo ]

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Message par Eden Sovial Dim 12 Fév 2017 - 21:46

[ Contrainte n°7 : se projeter dans le futur ]

« Tu voulais aller où déjà mon garçon ? »

La voix du paysan réveilla le blondinet qui s’était légèrement endormi, emmitouflé dans une grande cape polaire. La charrette avait beau tanguer dans tout les sens à cause de l’état de la route endommagée par la neige fondue et les cailloux cachés par cette dernière, il avait quand même fermé l’œil. Pas totalement en état de parler et n’ayant aucune réponse le paysan n’insista pas et reporta son regard sur la route, guidant alors sa monture pour éviter les crevasses et de perdre sa cargaison. Eden était installé à l’arrière entre des cartons et des sacs dont il ignorait la contenance, bien enroulé dans sa cape et tenant son bâton. Le regard vide, démotivé, le garçon regarda  les traces laissées par leur passage dans la neige. Il faisait gris en cette mi-journée, il n’allait pas tarder à neiger et les flocons effaceront leur passage…  

Eden repensa alors à ce qu’il s’était passé sur le bateau pirate : cette soudaine attaque qui l’avait poussé à utiliser sa maîtrise élémentale pour attaquer des inconnus… Il avait tué des hommes, ça c’était sûr mais il ne savait pas combien. Sûrement un de trop sur sa conscience. Même si le geste avait pu permettre de sauver des esclaves, il avait pris au moins une vie. Le blond lâcha un soupire et de la vapeur sortit de sa bouche avant de se disperser. Il leva son nez vers le ciel de plus en plus gris et doucement, les premiers flocons apparurent. Il faisait bien froid, aussi Eden remit sa cape bien chaude sur sa tête pour se couvrir. Il posa à nouveau son regard sur les traces laissées par le chariot et cligna plusieurs fois des yeux avant de…


Il faisait gris et il commença à neiger quand une petite unité approcha du campement. Ils devaient être quatre gardes de l’armée de Mizuhan, accompagnés d’un jeune homme se détachant du groupe. Plus petit et légèrement plus chétif, il semblait pourtant être le « commandant » de cette unité. Ainsi, les cinq personnes arrivèrent devant une grande une tente. Seul le blond y pénétra. Au centre de cette tente se trouvaient une grande table avec une carte dépliée, des pions étaient également positionnés dessus de couleurs et formes différentes. Le blond fut salué par les deux gardes postés à l’entrée mais aussi par les deux commandants, des Chevaliers vu leur attirail et ornement sur leur épée. Un valet prit soin de prendre le bâton de cristal du jeune homme avant que ce dernier ne s’approche de la table et qu’on lui fasse un topo de la situation.

« Nos ennemis se sont cachés dans la forêt de Loukaï. Je sais que nous pouvons y entrer mais nous pourrions être gênés par les ninjas…

- Ces saletés… Ils commencent à m’énerver ! Impossible de s’entendre avec eux ! Et s’ils capturent nos fuyards, nous ne pourrons plus récupérer les informations volées ! Ces chiens les garderont pour eux !! »

Le garçon, plus calme que ces collègues, posa son regard azur sur la carte ; ils n’étaient évidemment pas assez pour ratisser toute la forêt enneigée et en effet, ils allaient entrer dans le territoire des ninjas. Même s’ils étaient de l’armée de Mizuhan, il n’était pas toujours facile d’entrer en contact avec ces gens, surtout qu’ils n’aimaient absolument pas les étrangers. Pendant que les deux Chevaliers débâtaient sur comment aborder le sujet, un des quatre membres qui accompagnaient le jeune homme s’approcha de ce dernier, pour lui murmurer à l’oreille :

« Maître Eden… Nous devrions nous en occuper personnellement. Nous sommes plus discrets que ces brutes de chevaliers et –

- C’est nous que tu traites de brutes ?! s’énerva le chevalier d’argent, chopant le garçon par le col et le soulevant. Tu n’as aucun droit d’être là sale petite raclure !

- Il suffit, répondit le blond, sans avoir bougé et ôté son regard de la carte. Latis est mon apprenti, aussi ses mots l’ont dépassé mais je ne vous permettrai pas de lui faire du mal. »

Visiblement, les mots du jeune maître ne semblaient guère avoir d’effet sur le chevalier d’argent si bien qu’un pic de glace les sépara. Eden se retourna et plongea son regard dans celui du chevalier qui finalement, baissa la tête, honteux. Latis remit son col correctement et se rapprocha de son maître, le regard baissé.

« Voilà ce qu’on va faire, proposa Eden qui fit signe qu’on lui rende son bâton. Nous allons nous rendre au village caché des ninjas, commença-t-il en déplaçant un pion bleu avec son arme vers le centre de la forêt. J’ai déjà eu des échanges avec eux, je pense que cela devrait passer.

- Et pour y faire quoi ? Leur demander de l’aide ? le coupa le second chevalier d’argent.  

- Exactement. Ils connaissent très bien la forêt et leurs aptitudes à se déplacer dans les arbres tout en se cachant sont des atouts que nous ne pouvons négliger. Je préfère les mettre à profits plutôt que de ratisser la forêt et dévoiler notre présence.

- D’accord. Mais si d’ici deux jours, y’a aucune nouvelle, je donnerai l’ordre à mes soldats postés autour de la forêt de se lancer à leur trace. » termina le premier chevalier.  

Le blond accepta le deal et pour éviter de perdre un temps précieux, quitta la tente en remettant sa capuche sur sa tête. Il fut suivi de Latis qui marmonna des excuses. Ainsi, Maître Eden, Latis et deux jeunes recrues les accompagnèrent dans la forêt enneigée pour se rendre au village caché. La traversée fut longue et périlleuse car constamment, ils avaient l’impression d’être épiés. Ou ils l’étaient tout simplement. En tout cas, après des heures et des heures de marche, sûrement c’était-il écoulé une journée déjà étant donné qu’il faisait constamment gris et que la cime des arbres empêchait de voir le ciel, les quatre jeunes gens arrivèrent devant une unité de contrôle : ils étaient donc sur la bonne voie. Comme d’habitude, on leur refusa l’accès au village mais visiblement, une missive signée par le sceau de l’armée de Mizuhan leur permit de rentrer.

On les amena donc dans une maisonnette, les conviant alors à s’assoir dans la pure tradition des ninjas en attendant d’être reçu par un certain Karuta. Latis ronchonna légèrement parce qu’il avait mal aux genoux. Après seulement quelques minutes, le fameux maître des lieux pénétra dans la pièce et s’assit en face du blond.

« Tu dois être Eden, l’apprenti de Saguiel ? »

Il y eut aucune réponse et voyant le visage neutre du jeune homme face à sa petite réplique qu’il avait espéré cassante mais visiblement non, il enchaîna, mettant du tabac frais dans sa longue cigarette.

« C’est vrai que tu n’es plus son apprenti… Maintenant que tu es officiellement entré dans l’armée… Il s’est bien fichu de toi le vieux, mine de rien. Te voilà encore enchaîné par des obligations que tu espérais fuir une fois tes trois années terminées…

- Je ne suis pas venu ici pour écouter un étranger me parler de mon passé mais parce que j’ai une requête à vous soumettre, Maître Karuta.

- Tu regrettes… mais avais-tu réellement le choix ? répliqua-t-il, en soufflant la fumée qu’il avait inhalée de sa cigarette. Je suis au courant que trois voleurs se sont introduits dans le coin et tu veux que je dépêche quelques ninjas pour les chasser.

- J’aimerais si possible les récupérer vivants.

- Tu en demandes beaucoup, répondit Karuta, soufflant sur le visage du blond, toujours insensible.

- J’ai de quoi payer la différence. Latis. »

L’apprenti se redressa et déposa entre son jeune maître et le ninja une bourse remplie de pièces d’or et quelques pierres précieuses. Karuta posa son regard dessus avant de regarder le garçon qui se tenait en face de lui. Quelques secondes s’écoulèrent sous silence, laissant le temps à Latis de reprendre sa place assise plus en retrait. Le ninja lâcha un soupire et fit un signe à ses hommes. Ces derniers quittèrent la pièce.

« Mes hommes sont partis à leur trousse. Ils seront plus efficaces que ces idiots de chevaliers postés à la frontière de la forêt. Et même toi, gamin. » rétorqua-t-il en soufflant à nouveau sur le visage du garçon.

Latis serra les poings et s’apprêta à bondir sur ce Karuta de malheur mais le troisième accompagnateur l’empêcha en lui faisant signe que ce n’était pas nécessaire. Et que cela pourrait aggraver les choses. Le temps passa trop lentement ; on les avait laissés seuls dans la pièce et pour seul distraction, compter les flocons qui tombaient du ciel. Latis faisait les cents pas, ce qui énervait en quelque sorte mais personne ne lui fit remarquer. Ils étaient tous sous pression.

Quelle heure était-il ? Sûrement dans la nuit car il faisait sombre dehors quand on vint à leur rencontre pour leur annoncer que les trois fuyards avaient été attrapés. On les invita donc à sortir de la maison de Karuta pour le rejoindre justement devant… des cadavres.

« Qu’est-ce que ça veut dire ?! s’écria Latis, On avait demandé de les capturer vivants !! »

Eden s’approcha des trois corps inertes, écarquillant les yeux. Il put également constater l’efficacité et la simplicité que les ninjas avaient réalisée pour les tuer. C’était propre mais… ce n’était pas ce qui avait été conclu !

« N’est-ce pas toi, jeune homme, qui a dit « si possible » ? commença Karuta, s’approcha d’Eden. Tu viens de commettre une grave erreur dans la négociation. Tu n’es clairement pas fait pour ça et tu ne le seras jamais. Tu lui en veux parce qu’il t’a manipulé du début à la fin mais sache que cette erreur se paie toujours. Et malheureusement pour toi, il te lâchera pas… » termina-t-il en murmurant, soufflant presque dans l’oreille du jeune homme.

Sur ces mots, le ninja retourna chez lui, ayant préalablement demandé aux visiteurs de s’occuper des corps. Ils étaient à eux, après tout. Mais morts, ils ne servaient à rien. Tandis qu’Eden regardait par terre, ses camarades s’occupaient des corps en les tirant pour se diriger vers la sortie du village. Il avait échoué. Tout simplement. La neige commença à s’intensifier, recouvrant toutes traces de pas…



« Hey, mon garçon ! On est arrivés !! »

La voix rauque du vieil homme réveilla le blondinet qui s’était encore une fois assoupi malgré le froid. Les flocons avaient bien recouverts sa frêle silhouette. Il secoua plusieurs fois sa tête pour la retirer et se redressa en s’aidant des cartons pour regarder en avant : ils arrivaient à la Cité Arkan.
 
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