Le chemin par delà les mirages [Lucy / libre]

[Minnie Edwood]

[Anniversaire d'Érasia, le post compte double !]

Le matin s'était levé près de la montagne aux sentiers sinueux quand les trois voyageurs sortirent de la hutte de pierre. La maîtrise de la Terre s'avérait quelque peu compliquée depuis le début du voyage et la jeune femme avait dû reconsidérer sa répugnance face au danger. Le travail était long et il lui était difficile de devoir faire plier la terre sans raffinement. Mais il fallait bien revoir les bases avant de pouvoir arriver à un certain plaisir dans sa pratique. Aussi s'était-elle fixée comme objectif de pouvoir ; à terme, faire émerger un logis d'appoint décent de la Terre qu'elle foulait. Et bien qu'une guidance aurait été appréciée, elle devait continuer à apprendre par instinct. Ré-engouffrant sa hutte spartiate sous-terre, elle s'encapuchonna puis accueilli Brunel sur ses épaules avant de poursuivre sa marche ; le bâton à la main. Valère n'était pas sorti mais elle se demanda si ce dernier ne s'était pas promené durant la nuit pour répondre à une possible fringale nocturne.


Quittant définitivement les splendides montagnes, elle pris la direction du marais, comme avait pu le lui conseiller le beau lieur aux yeux vert qu'elle avait rencontré plus haut. Elle avait pu profiter d'un petit bras de hautes herbes flamboyantes ; les steppes avaient permis d'improviser un entraînement. Le lieu peuplé d'une faune assez conséquente  avait fait apparaître un Ponyta sauvage ; qui en plus d'être splendide pouvait s'avérer utile comme monture de voyage. Malheureusement pour elle, ce dernier s'était échappé dès la première tentative de capture ; un signe du destin, sans aucun doute. Pour autant, le petit amphibien semblait enjoué, sautillant dans les herbes fauves comme pour exprimer la fierté de sa performance. Bientôt, les pèlerins arrivèrent à la lisière du marais, lequel portait bien son nom : devant eux s'élevait de larges arbres feuillus parcourus de brume épaisse. Après avoir agité sa nageoire, le petit bleu décida de remonter sur les épaules de sa maîtresse afin de lui servir de guide.


Marchant prudemment, la silhouette composite se perdit bientôt dans le brouillard ; la cape des flamenois semblait la protéger de la fraîcheur qu'elle ressentait aux pieds. Les pauvres étaient menés à mal et il arrivait plusieurs fois que Minnie tombe en glissant sur quelques algues. Au bout de quelques minutes elle senti quelques présence et la pression des pattes de son cher protecteur lui indiqua qu'ils n'étaient pas seuls. Les arbres eux semblaient bouger mais la brume rendait le constat incertain. Pourtant, elle eut l'impression de repasser par le même chemin et la crispation de son petit poisson-boue semblait corroborer la thèse des ennuis prochains. Essayant en vain de se repérer en sondant la terre, elle ne parvint pas à se repérer. C'était peut-être une impression mais il semblait pourtant bien que la forêt était vivante et qu'elle ne désirait pas les laisser partir. La réminiscence du discours des soldats de Lamakan lui était alors apparue, non sans déplaisir : la guerre résonnerait-elle jusqu'ici ?


Elle s’essaya sur une large racine dépassant des eaux et contempla le paysage. Ici et là il lui sembla apercevoir brièvement des lueurs rouges et furtives. Devant elle se trouvait une large marre de laquelle jaillissait – outre de nombreuses racines, algues et assimilés nénuphars – de grands arbres à nœuds semblable à des saules ; leurs branches amples et tombantes se confondant parfois avec ce qu'elle supposait être des lianes. Outres les algues, ce qui marqua Minnie fut la profusion de champignons aux pieds des arbres ainsi que quelques fines fleures jaunes, bleues et violettes lesquelles sortaient d'anciennes bûches coupées. Brunel quant à lui était descendu des épaules de sa protégée et inspectait les lieux à la recherche des possibles opposants. Il y avait au moins là l'occasion pour lui de pouvoir se baigner dans de l'eau boueuse ; et c'était peut-être le seul avantage à la situation. Persuadée qu'un contact serait peut-être salvateur, elle se mis en position méditative et s'attela à s'effacer.


Les yeux fermés, l'air brumeux emplissait les poumons de la jeune élémentale. Il y avait quelque chose de plaisant dans cette situation ; elle qui avait toujours voulu maîtriser l'eau se trouvait précisément en difficulté par son alliance avec la terre. Peut-être y avait-il là aussi un signe. Elle s'employa à faire le vide, faisant abstraction de la sensation d'être observée au profit d'un ancrage avec la racine sur laquelle elle avait officié. La respiration de plus en plus lente avait d'abord réveillé son corps ; son cœur battait lentement et l'afflux du sang commença à la réchauffer depuis ses pieds. Elle commença ensuite par entendre les gouttes, se laissant imaginer les mouvements du petit bleu avant que le paysage ne s'assourdisse. A présent, seul la chaleur semblait témoigner de la conscience de la jeune femme. De nouveau dans le noir de son temple intérieur, des images commencèrent à émerger. Très vite, des formes colorées se mirent à bouger et il sembla l'espace d'un moment qu'un nouveau paysage avait concrètement pris forme.


Quelque chose clochait. Habituellement, ses idées prenaient la forme de bulles et les plus futiles s'entrechoquaient méthodiquement pour en libérer la charge mentale. Tout aussi habituellement, cet épisode était suivi de l'inspection des problèmes rémanents, lesquels ayant toute son intention provoquait des révélations. La situation était toutefois tout à fait différente, si son paysage semblait emprunt d'émotion ; ce dernier semblait trop riche et bien construit pour qu'il ne résulte de sa propre volonté. Il y avait là certainement une autre force à l’œuvre, aussi espérait-elle du côté de son protecteur qu'aucun ennemi ne s'était manifesté. Quoi qu'il en était, elle réussirait probablement à établir une communication avec les esprits du marais. En dépit du décor qui semblait indiquer que ces derniers s’attelleraient davantage à l'épreuve qu'à la simple médiation, Minnie tenta de nouer un dialogue.


« Bonjour, je m'appelle Minnie, je voyage avec mes amis à la recherche de mon père. Il semblerait que je sois perdue, ou peut-être est-ce de votre fait ? J'aimerais comprendre ce qui se passe, je cherche seulement à rejoindre Tarouga »

***

Au dehors les arbres s'étaient resserrés et Brunel ne pouvait aller plus loin que le périmètre désigné par les arbres. Voyant luire des yeux tout autour d'eux, il tenta désespérément de réveiller la Terosienne mais en vain. Elle restait là, impassible et visiblement inconsciente du danger qui les menaçait. Il appela Valère à la rescousse mais, en dépit de l'action du bouton, il ne sembla pas décidé à sortir. Seul face à une horde d'esprit, il lui faudrait redoubler d'adresse pour protéger sa chère maîtresse. Posté dans son élément et en position de combat, Rugissant à tout va pour dissuader la horde. De là où il se tenait, il pouvait voir au moins sept petites formes rouges, semblables à des yeux de tailles et formes diverses. Il n'osait pas même imaginer regarder derrière lui, de peur de se décourager. L'amphibien tirait sur la corde pour poursuivre le Rugissement ce qui éveilla les moqueries des esprits alentours ; lesquelles s'apparentaient à une mélodie macabre. Terminant sa mise en garde, il somma aux inconnus de ne pas toucher à sa maîtresse et de les laisser partir.

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[Lucy MacGregor]

[Anniversaire d'Erasia, le post compte double !]

Le chemin par-delà les mirages

Feat Minnie Edwood

Assise en position du lotus dans l’herbe, à l’arrière de la bicoque de Tababa, Lucy méditait depuis une bonne heure maintenant. Candle lévitait paresseusement à côté d’elle, l’accompagnant psychiquement. Soudain, la blonde ouvrit les yeux, les sourcils froncés et une flamme légèrement bleutée apparut devant elle, assez instable. Les bras de la Flamenoise commencèrent à trembler sous l’effort de concentration et quelques secondes plus tard, la flamme spectrale s’évapora, comme soufflée par un vent invisible. Poussant un long soupir de frustration, Lucy se laissa tomber en arrière, haletante. Depuis quelques jours, elle avait décidé d’ouvrir ses pouvoirs de Lieuse récemment acquis pour les croiser avec ses capacités d’Elémancienne. Et pour ce faire, elle avait décidé d’apprendre à générer des Feux Follets. Etant donné que son Mélancolux avait appris cette attaque dans les derniers mois, elle l’avait sollicité pour la soutenir dans son projet. Mais pour le moment, ce n’était pas vraiment concluant. Elle parvenait enfin à générer la flamme spectrale, mais elle ne parvenait pas encore à la maintenir dans ce monde.
Un petit objet rond et dur atterrit soudain en plein dans sa face, ce qui lui arracha un cri de protestation et quelques jurons bien fleuris. Se redressant, tout en massant son nez endolori, elle remarqua que le projectile n’était autre qu’une pomme bien rouge. La blonde n’eut pas besoin de se retourner pour savoir qui était l’auteure de cette attaque, surtout quand la pomme lancée se retrouvait pile au milieu de sa figure. Ne pouvant retenir un léger ricanement, elle croqua dans le fruit juteux alors que des bruits de pas lui indiquèrent que la vieille pirate pénétrait dans sa maison, invitant son “invitée” à la suivre.
Poussant la vieille porte arrière en bois, Lucy s’approcha de la table où Tababa était assise, une bouteille de rhum à la main. Elle attendit patiemment que celle-ci dilapide sa boisson d’une traite, puisque ce n’était pas la peine d’espérer quelque chose d’elle avant. Une fois la bouteille vide, Tababa accepta enfin de prendre la parole :

- Y a de l’agitation visiblement au Marais. Je sais pas exactement ce qu’il se passe, mais je pense que ça doit être du ressort d’une Lieuse dans ton genre.

Et sur ces paroles laconiques, elle se leva et sortit de la pièce, sans rien ajouter de plus. La blonde poussa un long soupir désespéré, mais toutefois amusé. Elle connaissait bien la pirate à présent et son attitude ne l’étonnait plus. Sans attendre -et également un peu intriguée par ce que la vieille femme lui avait appris-, la Lieuse sortit devant la maison, appela son Ponyta, le monta et fonça vers le Marais.

La blonde progressait dans le Marais depuis quelques minutes seulement sur le dos de Mane quand elle se dit que sa Mimiqui n’avait encore j’avais vu ce lieu de vie des Spectres. Sous le regard complice de Candle, elle appela donc Karnival, qui se plaça devant sa dresseuse, juste derrière l’encolure du Ponyta. Elle n’eut toutefois pas le temps de commencer une conversation avec sa dresseuse que le groupe sentit une présence belliqueuse non loin d’eux. Instinctivement, Lucy donna un coup de talon au Ponyta pour lui intimer l’ordre d’aller plus vite. Elle sentait qu’elle ne devait pas se laisser barrer la route. Rapidement, elle ferma également son esprit, et bien lui en prit, puisque quelques secondes plus tard, elle sentit une intrusion mentale “rebondir” sur sa protection psychique. Ah, elle était contente d’avoir appris à faire ça.

“Candle, Ball’Ombre”

Sans autre forme de procès, le Mélancolux lança son attaque sur le petit Fantominus qui avait essayé de leur jouer un tour. Le Spectre adversaire s’effondra au sol, hors d’état de combattre, tandis que le groupe de Lucy filait entre les arbres.
A mesure qu’elle s’enfonçait dans le Marais, la Flamenoise sentait le lieu comme agité d’énergie négative. Comme si tous les Spectres s’étaient rassemblés au centre du Marais pour jouer un mauvais tour aux habitants de Tarouga… Comme dans ce vieux conte qu’elle avait lu quelques années auparavant… L’Enfant Hurleur si elle se souvenait bien. Puis, quelques temps plus tard, une autre sensation s’ajouta à la précédente… Celle de ne pas être seule. Enfin, hormis les Spectres, évidemment. Et en effet, elle vit rapidement se dessiner une autre silhouette, immobile. Visiblement, il s’agissait d’une jeune femme, comme en train de méditer, même si de loin, la blonde n’en était pas totalement sûre. Ce qui était évident toutefois, c’était les Spectres qui tourmentaient le Gobou qui l’accompagnait. Instinctivement, Candle lança une Ball’Ombre dans le tas, avant d’enchaîner sur Possessif, alors que Karnival lançait une Ombre Portée. De son côté, Lucy était descendue du Ponyta et avait accourue vers l’inconnue. Sans beaucoup de délicatesse, la blonde la secoua par l’épaule. Tant pis si ça perturbait sa méditation… Mais c’était pas vraiment le moment, là !

- Hé ! Qu’est-ce que tu fais ? Et pourquoi ces Spectres vous attaquent ?

HRP:

© Aki Epicode

[Minnie Edwood]

Ses nageoires avaient frémi et le petit bleu avait poursuivi par quelques coups de boue en direction des esprits malins avant de faire volte-face et voir arriver une humaine à dos de ponita. Ses attaques à l'encontre de ses adversaires avaient fait cessé quelques uns des ricanement, le Possessif du lustre bleuté devait certainement être beaucoup plus efficace que le Rugissement de l'amphibien. Si la présence de l'humaine semblait de prime abord le rassurer, ce qu'il ressentit de part ses nageoires alertes eut l'effet inverse. Les arbres et la flore aux alentours s'étaient mis à bouger, tant et si bien qu'il ne percevait presque plus les courants par de là les troncs et les racines qui les emprisonnaient à présent. La brume, de plus en plus épaisse, laissait présager qu'en dépit de la vigueur des attaques de la mystérieuse humaine, les esprits ne s'étaient pas résolus à dissoudre leur coalition. Pour l'heure il s'était rapproché de sa tendre Minnie, inconsciente, et expliquait brièvement au mélancolux la situation.

[BRUNEL]

« Merci de nous aider, je suis Brunel et voici ma maîtresse : Minnie. Nous avons été pris au piège dans le marais, impossible de trouver la sortie. En tant que jeune prêtresse, Minnie a voulu communiquer avec les esprits du marais par la méditation... On ne sait pas encore ce que veulent ces esprits mais j'ai bien l'impression qu'ils sont en colère et que Minnie est en danger. »


Le jeune amphibien fut soudain pris de vertiges, et il sembla que tout autour de lui vrombissait désagréablement. Les jambes tremblantes, il commençait à apercevoir derrière la silhouette de la petite blonde de nombreux regards luisant se dissiper dans le brouillard. Rejoignant sa maîtresse d'un peu plus près et essayant de la réveiller, il dû néanmoins se résoudre à ne pas pouvoir faire plus pour le moment. Il avait beau s'entraîner à être un bouclier, il était encore faible fasse à une armée de spectres. Le petit bleu grimaça, confier leur survie à une inconnue, providence ou non lui était intenable. Il essayait désespérément d'enclencher la noigrume de Valère mais rien ne se produisait. De toute évidence, les spectres du coin avaient dû leur jeter quelques sorts de leur confection. Quoi qu'il en était, il était à présent dans le creux du lotus de sa protégée et n'hésiterait pas à faire refléter toute attaque en leurs provenance. Il ne pouvait se permettre de flancher comme il avait pu le faire lors de leur prise d’otage dans la tour du désert.

[BRUNEL]
« Laissez-nous partir, nous ne vous avons rien fait. Et si vous osez toucher à ma maîtresse vous le »


[VOIX]
« Comme c'est intéressant... Tu sembles ignorer d'où tu viens et ce que ces humains vont infliger au monde sur lequel nous veillons. Nous sommes pourtant si proches »

Au loin venait d’apparaître, en filigrane entre la brume et les ondulations de l'eau, le reflet du jeune Brunel.  Ce dernier n'était pas sûr de la réalité de la scène pour la simple et bonne raison que les illusions des spectres étaient connues pour être des plus réalistes. Mais au moins, une discussion commençait à naitre. Il regrettait que Minnie soit encore plongée dans sa méditation car, bien qu'elle puisse être maladroite, elle était probablement plus habile que lui pour parler. Il lança une Clairvoyance de façon préventive, espérant ainsi avoir une chance de déterminer si son reflet relevait du mirage plutôt que d'un proche. Ses yeux ne purent néanmoins percer ce mystère, à la place, il put discerner toutefois les traits du pokémon plus distinctement. A en juger par les courbes, il y avait fort à parier qu'il s'agissait d'une femelle ; laquelle était, en dépit de la situation alarmante, très séduisante aux yeux du petit amphibien. Sa stature inspirait l’aplomb et laissait deviner une différence de niveaux entre les deux spécimen de la même famille.

[BRUNEL]

« Je ne vois pas très bien de quoi tu parles. Je suis le Gardien de cette jeune prêtresse et je ne laisserait personne lui faire du mal. Nous n'avions pas l'intention de nous battre, laissez-nous partir. Minnie prie chaque jour les grands noms de la forêt depuis que nous avons quitté le désert. Elle ne vous fera aucun mal, laissez-nous partir »

[GOBOU MIROIR]

« Les humains ont débuté une guerre meurtrière, nombre de vies y seront perdues. Le marais tout entier, sous les suppliques de la forêt et de Célébi a ressenti ces pertes. Certains les ont même entrevues. Nous ne souhaitons pas forcément le combat, ce que nous voulons en revanche c'est être sûr qu'aucun meurtrier ne ressortira de ce marais. A l'heure actuelle, un puissant sort spectral est à l’œuvre... Tu n'as qu'à regarder autour de toi pour constater que tu n'y as pas échappé non plus »


La Gobou était à présent devant lui et l'incitait à regarder ses propres pattes du regard. Pris de stupeur au constat que ces dernières ne prenaient plus appui sur les jambes croisées de sa maîtresse mais s'enfonçaient dans l'eau des marais, il fit volte-face. Derrière lui se tenait le décors tel qu'il le connaissait, mais ses larmes ruisselaient de désarroi à la vue sordide des deux humaines figées dans une putréfaction désolantes. Aussitôt, il voulu courir vers Minnie mais la distance sembla se prolonger davantage à chaque pas alors que derrière, la présence du Gobou restait à la même distance. Se retournant avec rage, Brunel envoya un puissant jet d'eau vers la femelle poisson-boue, qui esquiva aussitôt avant de projeter des pierres contre le pauvre petit bleu. Esquivant la première pierre mais heurté de plein fouet par la seconde, Brunel pleurait davantage à l'idée que tout cela était réel et implorait à présent de les libérer du mauvais sort.

***

Pendant ce temps, Minnie s'était levée dans ce qui semblait être un large désert empli de cadavres horrifiants, de cendres, de cris et de pleurs. Des images flottaient fantomatiquement tout autour d'elle, avec pourtant la sensation que toutes ces superpositions étaient bien réelles. Blessures fatales, enfants tués, pokémon asphyxiés, humains et pokémon ensanglantés, chaque pas émettait des images et d'autant plus d'émotions douloureuses si bien que Minnie se sentit progressivement crispée et que son avancée produisait de plus en plus de larmes. L'intensité était telle qu'elle n'entendit qu'un échos quand la flamenoise lieuse tenta de la sortir de la méditation. En revanche, que ce soit son corps éthéré ou physique, les deux pleuraient abondamment. Le souffle s'en coupait presque, la cage thoracique, compressée par tant d'émotions négative lui fit échapper un cri qui traversa le monde éthéré jusque dans le monde physique. Elle intima aux esprits d'arrêter quand une voix transperça le lugubre paysage.

[VOIX]

* Pourquoi devrions-nous arrêter ? C'est toute cette souffrance qui m'a éveillé en ces marais, tout ce que tu vois est réel et n'est pas de mon fait mais bien de celui des humains. Nombre de brocelome se sont éveillés... il faut que ce drame s'arrête. *

[MINNIE]
« Je... Oui... Il faut que... »

Minnie ferma les yeux, l'atmosphère était pressante et la panique était à sa porte. Elle ne pouvait plus respirer et commençait à sérieusement à se faire du mouron pour son pauvre Brunel qui était resté la garder. Cette idée l'avait quelque peu enrâgée, comme un brasier sur la paille, nourrie par la frustration de se laisser déposséder de sa propre intériorité. Elle tenta de faire le vide, et senti avec un effort laborieux la tension diminuer dans ses membres. Ce n'était pas grand chose mais elle pourrait peut-être parler. Repensant aux contes que la vieille Ma'sha lui avait conté, elle entreprit de contre-carrer cette négativité en redécorant son intérieur d'images positives. Mais elle avait beau visualiser de la verdure, du soleil, des chants, des rires et autres, le décor ne bougeait pas. Comprenant que l'illusion était davantage une vision du futur qu'une simple manipulation mentale elle laissa s'échapper quelques larmes avec un sanglot avorté par la crispation de sa mâchoire. Elle qui était devineresse ne pouvait se résoudre à accepter cette seule possibilité d'avenir.

[MINNIE]

« Je partage cette douleur car jamais je ne pourrais tolérer ces visions atroces issues de cette fichue guerre.  Mais l'avenir peut être réécrit... Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de pertes, mais maintenant que tu m'as montré tout ça, il est peut-être possible d'agir. Ma maîtrise de la terre est imparfaite, mais je ferai mon possible pour apaiser les esprits de la forêt et du marais. Je m'y engage en tant que Prêtresse. »


Devant elle était apparu une lumière non identifiée, et bien qu'elle ne pu le voir, son discours avait fait émerger un bourgeon lumineux enfoui dans les décombres alentours. Elle devait bien l'admettre, la colère et la détresse des esprits à l’œuvre étaient compréhensibles, elle espérait juste que son petit Brunel ne se mettrait pas en danger... Mais qui pouvait savoir ce qui se passait réellement de l'autre côté ? En dépit de sa concentration, elle ne parvenait pas à ressentir les alentours du monde physique, elle commençait par ailleurs à se demander comment se sortir de cette situation.

Notes d'écriture:

Pokémon sauvages:

[Lucy MacGregor]

Le chemin par-delà les mirages

Feat Minnie Edwood

La blonde avait beau secouer l’inconnue, impossible de la tirer de sa méditation. Lucy n’était pas stupide, elle savait quand s’arrêter et quand opter pour une autre tactique… D’autant plus que ses sens de Lieuse étaient beaucoup sollicités depuis son entrée dans le Marais. En levant le nez, elle remarqua que l’atmosphère était devenue bien plus pesante : une purée de pois, des arbres qui semblaient bouger… Les Spectres s’en donnaient à coeur joie !

- Mais qu’est-ce qu’elle a fait pour les exciter à ce point ?!

A ce moment, elle sentit de l’appréhension chez son Mélancolux et remarqua bien vite qu’il était en train de communiquer avec le petit Gobou de l’inconnue. Avec un haussement de sourcil, elle lui signifia vouloir de plus amples explications, qui ne tardèrent pas à arriver.

*Ils ont visiblement étaient pris au piège et n’arrivent pas à sortir du Marais. Et cette jeune femme, Minnie, a eu la bonne idée d’entrer en contact avec les Spectres par la méditation.*

La blonde se frappa le front avec la paume, tout en lâchant un petit “Tss” condescendant à son habitude. Pour résister à autant de Spectre, il ne fallait surtout pas leur offrir son mental sur un plateau, à moins d’avoir un sacré niveau. Elle-même ne s’y risquerait pas. S’introduisant sans ménagement dans l’esprit de l’amphibien, elle lui signifia :

*En colère je sais pas, joueur, ça c’est sûr. En danger ? Assurément ! Je vais voir ce que je peux faire pour elle.*

Les promesses irréalisables, la Flamenoise préférait éviter. Elle n’était pas une bonne samaritaine qui volait au secours de la veuve et de l’orphelin. Et même si elle l’était, elle ne savait pas si ses capacités seraient suffisantes. Et demander de l’aide aux habitants de Tarouga ? Elle n’avait pas assez économisé pour ça.
Un petit “pouf” à proximité lui montra le Gobou tomber dans le creux des jambes de sa dresseuse, comme si lui aussi venait de rejoindre le monde mental de l’inconnue. Ah quelle plaie ! Elle n’était pas Marcheuse de Rêves, elle ! Elle, elle savait péter des trucs, pas protéger des gens.

*Quelle barbe, qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce qu’elle vous a fait ? Poussez-vous avant que je vous botte le derrière !*

Et tout en disant cela, Lucy renforça sa protection mentale tout en l’applicant à son Ponyta également. Elle tenta également sur Minnie et Brunel, mais ils étaient déjà sous l’emprise des Spectres.
Bien embêtée, la blonde ne savait pas trop quoi faire. Elle repartirait bien vers Tarouga pour s’éviter des ennuis, mais elle n’était pas sûre que les Spectres lui ouvrent facilement la voie. Et elle ne savait pas trop non plus si les attaquer était une solution viable, au vu du nombre de présence qu’elle sentait autour d’elle. Autant tenter de parlementer… Enfin, jusqu’à ce qu’elle sente une magnifique attaque combinée foncer droit sur eux. Ah ! Mais qu’ils étaient pénibles ! Joignant les mains devant elle, elle forma une grosse boule de feu. Aussitôt, Candle y fusionna une de ses Ball’Ombre. Karnival et Mane en profitèrent pour alimenter la boule de feu spectrale avec leur énergie à leur tour. Tous ses efforts n’avaient pour seul but que de contrecarrer l’attaque des Spectres. Lucy lâcha son oeuvre droit sur l’attaque des Spectres et il en résulta un déferlement d’énergie. Aucun des deux groupes ne voulait lâcher l’affaire, mais pour Lucy, c’était son ego qui refusait de lâcher. Elle continua a alimenté son attaque jusqu’à ce que les deux attaques se neutralisent et se dissipent. Le nez relevé et le torse bombé, elle généra une ceinture de boule de feu qui se mit à virevolter autour du groupe, défiant quiconque d’approcher.

*Alors ? Vous en voulez encore ?*

Mais le plus important : à la moindre ouverture, elle prenait l’inconnue et son Pokémon et elle se faisait la malle !

HRP:

:copyright: Aki Epicode

[Minnie Edwood]

Les larmes de la jeune femme tombaient au sol, rythmé des soubre-sots et de sa marche quelque peu anarchique et hésitante. Son cœur avait été touché, peu importe le temps que cela prendrait, un futur d’harmonie était possible. Elle savait bien que cela était loin d’être facile et évident pour tomber régulièrement dans des conflits au cours de son voyage… mais tant qu’elle en aurait la force elle lutterait pour un monde meilleur. Elle stoppa sa marche au milieu des débris, reprenant sa respiration et sa contenance. Alors qu’elle laissait couler ses dernières larmes dans l’obscurité de ses paupières, une voix des plus douces lui parvint.

[VOIX 2]
*Laissez-moi vous aider*

Elle sentit un halo la traverser alors qu’elle ouvrait les yeux dans un décors embrumé de petites volutes roses. Devant elle venait d’apparaitre un tapir des rêves mais elle ne pouvait le voir que de dos.

[MUNNA]
*Il est vrai que les humains provoquent bien des maux par leurs choix belliqueux, mais je rêve de manger des choses bien plus douces et sucrées que l’amertume des champs de batailles… J’ai lu en cette humaine et ses intentions sont sincères, et à en juger par la façon dont son gardien parle d’elle il semble que nous ferions mieux de la laisser poursuivre sa route*

Minnie ne dit pas un mot mais ne pû s’empêcher de se demander qui était le gardien dont le mystérieux adjuvant venait de parler. Très rapidement, d’autres questions se succédèrent : un peu plus loin devant venait d’apparaitre une énorme orbe violette. Son cœur se serra lorsqu’à son approche se dessinait une silhouette lugubre et beaucoup plus imposante : un arbre immense d’un bois blanc comparable à de l’os entrecoupé de nuit et au feuillage aussi rouge que le sang. Rien dans sa mémoire ne permettait de donner un nom à cette vision d’effroi.

[DESSELIANDE]
*Je suis le roi des marais… Cette petite a voulu communiquer avec nous, n’est-ce pas là ce que je fais ? Plutôt que de pleurer elle devrait s’estimée honorée que je lui parle en personne… Si tu veux mon avis cette petite est inconsciente. Si elle ne laisse pas son âme ici, elle la laissera ailleurs… tôt ou tard*

Voilà qui faisait peine à entendre. Mais quelque part, cet arbre avait raison : à quoi pensait-elle donc en méditant au milieu de ce marais ? Elle aurait dû se douter que ce n’était pas si simple de pénétrer le domaine des esprits. Tous n’étaient pas aussi bienveillants que l’Exegide de Lamakan. N’avait-elle pas non plus appris de ses erreurs ? Elle observait le Munna de dos, tristement déçue d’elle-même. Elle ne pouvait pas voir le regard défiant et perçant du tapir rencontrer celui du maitre des lieux.

[DESSELIANDE]
*Je vois… Tu serais donc prêt à te battre pour une simple humaine que tu viens de rencontrer Alyphir ?... Pathétique.*


[MUNNA]

*Je préfèrerais ne pas me battre, mais si cela était la seule issue je n’engagerai que mon nom et non celle de ma tribu*

Le temps semblait s’étendre dans une atmosphère lourde, la jeune Prêtresse ne savait pas vraiment ce qu’elle était censée faire. Si tant était que Brunel pouvait combattre à ses côtés, elle n’était pas certaine de vouloir risquer la vie de son cher compagnon devant un adversaire si monstrueux. Elle n’avait pas non plus de capacités particulières lui permettant de faire face à l’adversaire… Toutes les choses auxquelles elle pouvait penser ne relevaient que d’anecdotes des conteurs de l’oasis.

[MINNIE]
« Vous n’êtes pas obligé d’en arriver là. Je. Je suis désolée d’avoir perturbé votre marais. Que puis-je faire pour vous montrer ma bonne foi ? Je »


[DESSELIANDE]
*Faisons un marché* interrompit le désseliande, le sourire à l’écorce jusqu’aux branchages. *Si cette petite parvient à me battre sans me blesser et que l’humaine qui l’accompagne parvient à survivre jusqu’à la fin de l’épreuve, alors je les laisserai partir*

Une image s’était dessinée dans les airs alors que l’arbre sinistre proposait son marché. A sa grande surprise elle découvrit qu’elle n’était pas seule : une jeune femme blonde semblait se battre férocement non loin de là où son corps physique était resté. Cette vision était d’autant plus troublante qu’elle pu entrevoir dutivement le corps inerte de son fidèle Brunel recueilli dans le lotus de ses jambes. Allait-il bien ? Elle ne pouvait que contenir un sentiment foudroyant de peur ; l’idée qu’il pouvait se retrouver seul face à de telles menaces pressait fortement sa poitrine.

***

Brunel et son reflet se scrutaient l’un l’autre dans une ronde lente pleine de tension. Décidemment, depuis leur départ le monde s’était avéré bien hostile. Il ne pouvait se résoudre à abandonner pour autant car, il le savait, sa maitresse avait probablement besoin de lui. Il commença par un Rugissement prolongé, avec toutes l’intention d’en découdre. Il s’était peut-être pris de plein fouet l’attaque de son adversaire mais il ne renoncerait pas pour autant. Il sentait en lui croître une étrange chaleur alors que la volonté de se battre grandissait à chacun de ses pas. Puis le son s’aiguisa davantage en un Grincement désagréable.

[GOBOU MIROIR]
« Inutile de lutter, tu devrais rejoindre les tiens. Rester avec cette humaine ne t’apporteras que des combats futiles et dangereux »


[BRUNEL]
« Jamais »

Sentant en lui un flot d’émotion grandissant, Brunel sentait la magie de l’eau s’emplir de sa volonté : immobiliser l’adversaire. Une goutte d’eau scintilla devant lui avant de s’étendre en un tourbillon aqueux propulsé vers l’adversaire. Ce nouveau pouvoir était providentiel et il fallait maintenant qu’il trouve une sortie. Mais comment ?

[GOBOU MIROIR]
« Inutile de persister, tu ne peux pas me vaincre »

Brunel n’avait dévié son regard qu’un instant, pourtant cela avait suffi à son adversaire – et il n’aurait su dire comment – pour s’extraire du Siphon, lequel pourtant gardait toute sa vigueur. Il ne pouvait pas la vaincre ? Non, ce n’était pas possible… D’un réflexe colérique et contestataire, Brunel bombarda son reflet d’orbes d’Onde Folie. Bien que les attaques aient chacune manqué leurs cibles, Brunel avait repris confiance.

[BRUNEL]
« Qui t’a dit que je voulais te vaincre ? Je vais rejoindre ma Prêtresse »

Et sans attendre, Brunel se précipita vers l’adversaire. Le reflet du marais n’était pas dupe, il avait lui-même vu se distordre l’espace sous l’impact des Ondes Folies. Il y avait peut-être là un coup de chance mais il s’agissait surtout d’une détermination admirable. Et Alors que Brunel fonçait les yeux fermés droits devant, il ne put voir l’illusion se défaire. En l’absence d’un choc néanmoins, il décida d’ouvrir les yeux.

***


[MINNIE]
« Brunel ! C’est bien toi ? »

La jeune femme avait entendu un bruit familier et s’était retournée. A la sensation qu’elle avait de l’avoir dans ses bras, il ne pouvait y avoir aucun doute, c’était bien lui. Mais quelque chose était étrange pour Brunel, son étreinte ne semblait se défaire.

[ALYPHIR LE MUNNA]
* Enchanté Brunel. Il se trouve que tu arrives au bon moment. Le désséliande qui régit le marais vous a pris en grippe… Il a proposé un marché probablement intenable : le vaincre sans le blesser.*


[MINNIE]
« Et nous ne sommes pas les seuls impliqués, une jeune femme se bat également dans le monde physique contre les spectres… J’ai confiance en toi mais il y a un risque pour que cette expérience nous soi fatale. J’imagine qu’ils ne te feront peut-être aucun mal si tu ne prends pas part au combat alors je te laisse le choix. Mais pour être honnête je préfèrerais t’épargner des blessures. »

Mais le petit bleu était déterminé, et après avoir caressé de sa tête le coup de sa douce Minnie, il sauta à terre et envoya des Ondes Folies aux quatre coins de l’espace. La jeune femme avait peur, mais elle devait respecter le choix de son compagnon. Elle n’avait pas très bien compris ce qu’il espérait accomplir avec cette attaque, mais ce qui était sûr c’est qu’il combattrait à ses côtés. Le rire narquois du désséliande résonnait avec fracas alors que des racines sortirent du sol pour les assaillir de toute part.

Hors RP:

[Lucy MacGregor]

Le chemin par-delà les mirages

Feat Minnie Edwood

[Anniversaire d'Érasia, le post compte double !]

L’atmosphère autour de Lucy commençait à devenir étrange, comme suspendue dans une sorte de statu quo. Toujours sur ses gardes et sa ceinture de contre-attaque en place, la blonde inspecta ses assaillants. Déjà elle était cernée par quatre groupes, chacun dirigé par un Pokémon. En face d’elle se tenait un Desséliande aux couleurs étranges, sûrement un shiny. Sur sa gauche, il y avait un Motisma entouré de quatre Fantominus à l’air un peu faiblard. Derrière elle, elle avait pu apercevoir la silhouette d’un Gobou et de deux Smogo, eux aussi visiblement un peu faibles. Enfin, sur sa droite, il y avait un Spectrum entouré d’un groupe de quatre Brocélôme, agités par le corps de deux autres Brocélôme dans les vapes au sol. Lucy en conclut que les premières attaques de Candle et Karnival avaient fait mouche.
Un seul de ces chefs de groupe avait une présence particulière, autant par son aura spectrale que par ses couleurs : le Desséliande. Si elle souhaitait avoir des informations, ou une marge de négociation, c’était lui qui pourrait les lui fournir. Tentant le tout pour le tout, elle entra en communication avec l’arbre blanc.

*C’est toi qui est à l’origine de cette attaque, n’est-ce pas ? Qui es-tu ? Quel est ton but ? Si ton repos a été dérangé, je peux t’aider à le regagner.*
*Tu ne m’intéresses pas, humaine. C’est avec la Prêtresse que j’ai affaire. Tâche seulement de survivre jusqu’à la fin de son épreuve.*

Le visage de Lucy se fit rouge de colère. Elle se faisait snober là ! Et Arceus savait à quel point elle détestait se faire ignorer et mépriser de la sorte ! Perdant toute forme de prudence, elle se redressa en position d’attaque. A ce moment, le Desséliande agita ses branchages et des lumières multicolores apparurent autour de lui, dans ce que Lucy reconnut comme une attaque Onde Folie. Cependant, à la grande surprise du Pokémon Arbre, les lumières disparurent en une seconde, tandis que la flamme de Candle vibrait. La Flamenoise réalisa alors : Candle avait lancé Possessif un peu plus tôt ! Avec l’enchaînement des événements, elle n’avait pas su si son attaque avait atteint une cible, et si oui, laquelle. Elle avait maintenant sa réponse, ce qui fit naître un petit sourire narquois. Elle devait survivre hein ? Pas d’autres informations ? Parfait, tous les coups étaient permis, dans ce cas !

*Karnival, lance Etonnement sur le Motisma. Candle, lance Possessif sur le Spectrum.*

La technique du Possessif marchait plutôt bien, et elle savait que les Mélancolux et les Spectrum partageaient beaucoup d’attaques. Avec Etonnement, elle espérait apeurer le Motisma, ou du moins le ralentir. Quant au Desséliande… Une des boules de feu de sa ceinture de contre-attaque se détacha et vira au violet sous l’influence des pouvoirs spectraux de Lucy. Celle-ci focalisait ses pouvoirs élémentaux et spectraux dans la boule, maintenant faite de flammes violettes, vacillant légèrement. Boostée par l’adrénaline, la blonde souffla ses Feux Follets sur le Desséliande, qui poussa un grognement et commença à brûler par endroit. Cela faisait plusieurs mois qu’elle s’entraînait nuits et jours pour apprendre à lancer des Feux Follets, sans succès. Là, sous la pression, elle venait de réussir la difficile tâche de faire une fusion stable de ses capacités d’Elémancienne et de Lieuse. Toutefois, elle n’était pas assurée de pouvoir le refaire dans une situation plus calme, ou tout court en fait. Pour finir, elle tira une autre de ses balles enflammées dans la vase devant le Gobou pour l’aveugler. La ceinture de boules de feu qui l’entourait ne contenait à présent plus que cinq boules.
Maintenant que la Flamenoise avait semé la confusion dans les troupes ennemies, il était temps de se frayer un chemin de sortie.

- Mane et Candle, Danse Flamme sur les Brocélômes. Karnival aide-moi.

Le Ponyta et le Mélancolux enfermèrent alors le groupe de Brocélôme dans un cercle de flammes renforcé par la fusion des deux attaques. Simultanément, Lucy et la Mimiqui soulevèrent la jeune femme et le Gobou par télékinésie et les déposèrent sur le dos de Mane. Lucy sauta à son tour sur sa monture, juste derrière les corps inconscients. Elle talonna Mane qui s’élança entre le Spectrum et le cercle de feu, passant en force pour s’échapper. Le Spectrum tenta bien de les arrêter, mais il semblait avoir un peu de mal à lancer ses attaques à cause du Possessif de Candle.
Le groupe de Lucy partait alors au triple galop. Elle savait qu’elle ne pourrait pas venir à bout de tous ces assaillants en y allant de front. L’idée était de les séparer, et de peut-être trouver de l’aide en chemin. Comme elle l’avait espéré, le Spectrum et le Desséliande avait été plantés sur place. Les groupes du Gobou et du Motisma, eux, s’élancèrent à ses trousses. Néanmoins, ce que Lucy ne put voir, c’est qu’un autre Fantominus avait surgi des arbres pour barrer la route aux quatre Fantominus du groupe du Motisma. Ce Fantominus avait l’air bien plus fort que ses congénères, et surtout de vouloir protéger la fuite de la blonde... Un combo de Regards Noirs, de Coups Bas et de Vibrobscur vinrent ainsi à bout du groupe de belligérants à l’arrière…
Mane courait à toute allure dans le Marais, talonné par le Motisma, le Gobou et les deux Smogo. Lucy s’était mise dans une position un peu inconfortable, à moitié de profil pour pouvoir anticiper les attaques arrivant de l’arrière. Heureusement qu’elle était entraînée à se battre sur sa monture !

*Candle, brûle les deux Smogo, puis lance-leur des Châtiments. Je te couvre.*

Le Mélancolux se mit au travail, générant des flammèches violettes en nombre pour être sûr d’atteindre les deux Smogo. Pendant ce temps-là, le Motisma et le Gobou tentaient de charger le Ponyta, le premier par une attaque Eclair, l’autre par une attaque Pistolet à Eau. Heureusement, le Ponyta courait vite et devait zigzaguer entre les racines du Marais, devenant une cible plus difficile à atteindre. L’Eclair frôla donc les sabots de Mane, laissant une légère odeur de brûlé.
Pour l’attaque du Gobou, Lucy récupéra deux boules de feu de sa ceinture de contre-attaque et les enveloppa d’une nappe de chaleur. Elle les tira ensuite contre le jet d’eau. Le choc des deux éléments contraires, dont l’un était renforcé par la maîtrise de la chaleur, dégagea un nuage de vapeur qui troubla la vue du Gobou quelques instants.
Simultanément, l’attaque de Candle atteint bien sa cible, brûlant les deux Smogo. Comme la blonde s’en était douté, ils étaient plutôt faiblards et les attaques de Châtiment boostées par la brûlure eut vite raison d’eux.
Le Motisma revint alors à la charge, lançant une Boule Elek droit sur la jeune femme inconsciente. Récupérant une nouvelle boule de feu, Lucy y donna un violent coup de paume pour le changer en long jet de flamme. Le feu et la foudre s’écrasèrent l’un contre l’autre et se mélangèrent, laissant s’échapper le Ponyta et sa cargaison.
De l’autre côté, le Gobou revint à la charge, jaillissant du nuage de vapeur dans une attaque Bélier. L’attaque prit de court Lucy, qui n’eut pas le temps de se retourner. Karnival sauta alors à la rescousse de sa dresseuse. Son déguisement encaissa le choc de l’attaque, tombant mollement sur le côté. La blonde sentit que cela ne faisait pas vraiment du bien à sa Mimiqui, mais cette dernière ne la laissa pas protester. Agissant de son propre chef, elle attrape le bout de bois lui servant de queue et frappa de toutes ses forces sur le Gobou, utilisant l’attaque Martobois. L’amphibien fut rejeté loin dans le Marais, et par mesure de précaution, Lucy lui asséna les deux boules de feu qu’il lui restait.
Une vive douleur traversa alors la Flamenoise, tandis qu’elle sentait Mane hennir et s’écraser sur le sol. Le Motisma venait de lancer une Onde de Choc, qui avait touché tout le monde. Candle et Karnival furent les premiers à se ressaisir, le premier lançant une Malédiction au Motisma et le deuxième projetant son ombre dans une Ombre Portée. Péniblement, Lucy se redressa et accourut vers Mane et ses deux passagers. Fort heureusement, la jeune femme et son Pokémon avaient juste un peu roulé dans la vase, rien de méchant. Le Ponyta avait déjà plus souffert, mais il était tenace et opiniâtre. Il se remit sur ses quatre pattes, prêt pour la suite.
Malheureusement, le Motisma les attendait déjà, et le Spectrum et le Desséliande choisirent ce moment-là pour arriver...

HRP:

:copyright: Aki Epicode

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