[Épreuve Maître des Lames] Conseils et apprentissage à la dure. Ft Amélia & Théodore

[Elvira Greyhunt]

[Anniversaire d'Érasia, le post compte double !]

La rouquine plisse les yeux sur la missive qui lui est adressée. Quelques lignes sombres sur du papier de parchemin lui apprennent qu’elle doit ce présenté d’urgence à la base de Terros. L’Armée requestionnait son savoir en tant que Lame-Caméléon pour le partager avec deux personnes, surtout que l’une d’entre elle, une figure importante avait demandé, personnellement a que ce soit elle. Elle reconnaît immédiatement le nom d’Amélia, la petite blonde qu’elle avait prise sous son aile durant son passage sur son bateau. Elle avait démontré une grande détermination à vouloir devenir forte et elle n’avait pas perdu de temps pour demander sa présence. Elvira sourit face à sa détermination.

Le deuxième nom, lui dit vaguement quelque chose, Théodore, elle était pratiquement sûre de l’avoir entendu quelque part. Elle finit par soulever les épaules et avertir ses bras droit et gauche qu’elle doit quitter pour un petit moment. Elle leur donne toutefois des ordres précis, qu’ils gardent le cap vers cette petite île secrète, ils se trouvaient encore à plusieurs jours voir des semaines, elle avait donc assez de temps pour faire l’aller-retour sans problème. Puis après des embrassades enflammées avec Crane et Mira, elle saute sur le dos de son puissant Ptéra.

À dos de Ptéra, le retour se fait sans problème et elle finit par atterrir lourdement à l’ambassade militaire. Elle signale sa présence à la réception avec la lettre à la réception avant de signifier qu’elle va prendre une rapide douche avant de rencontrer le Général en question. Une fois fraîche et enveloppée dans des vêtements typiquement Terrosienne, elle se présente au poste des entraînements. On lui remet de nouvelle instruction avec la fiche des deux personnes, celle de Théodore, beaucoup plus remplis d’Amélie. Ainsi, l’armée voulait garder un œil sur ce jeune homme, il leur était très important, de plus à la fin de l’épreuve, elle devait faire un contre-rendu détaillé de leurs actions et de leur apprentissage. La rouquine soupire, ne comprenant pas pourquoi on lui mettait un paquet si ‘’précieux’’ entre les mains.

Près au même moment, elle surprend une conversation entre deux officiers.

« Il faudra envoyer une patrouille dans les montagnes, il y aurait encore des attaques contre les caravanes marchandes… »
« Ça va attendre, on manque cruellement d’effectif… Avec toutes ses étranges apparitions… »
« Je vais prendre, de quoi retourne ces attaques ? » Demande la rouquine.
« Attendez, je vous sors le dossier. » Réplique la demoiselle qui avait reconnu le grade d’Elvira.
« Surement des bandits, mais on parle aussi de Pokémon, il y a quelque chose qui les troubles. »
« Il y a toujours quelque chose pour troubler le monde, jamais personne n’est content de ce qu’il a. » Réplique la rouquine. « Comme dit mon paternelle, l’herbe est toujours plus verte chez les autres. »
« Tenez, toutes les informations sont à l’intérieur. » Souligne la secrétaire militaire.
« Merci. » Souffle la rouquine qui s’éloigne en lisant le dossier.

Quelques minutes plus tard, elle débarquait comme une fleur à la baraque Terrosienne, annonçant à Théodore et à Amélia (qui sont de passage suite à la demande d’épreuve) qu’ils quittent sous peu.

« Théodore, Amélia, un plaisir de vous retrouver. Je serais votre évaluatrice pour le rang de Maître des Lames. Comme je déteste rester trop longtemps sur la base militaire, je vous apprends que nous quittons de ce pas pour la Montagne, il semblerait qu’un problème demande notre présence. Je vous en parlerais un peu plus une fois là-bas. » Annonce-t-elle en les escortant vers l’air de décollage ou les attendait trois montures.

La Ptéra semble déjà impatiente de reprendre le vol, tolérant à peine la présence militaire. Un Dracaufeu se trouve également là avec un Roucarnage. Elle monte sur Khaliset et pousse un grognement de plaisir et elle observe les deux autres.

« Prenez la monture que vous voulez et suivez-moi. »

Sans perdre plus de temps, la rouquine ordonne à la dragonne antique de prendre son envol et elle s’éloigne vers les montagnes de Cénésia. Quelques heures, plus tard, ils arrivent et posent les pieds-à-terre. La rouquine rappelle les montures et s’étire un peu avant de reprendre :

« Dégourdissez-vous un peu les membres, puis parlez-moi je vous, de vos motivations, de vos forces et de vos faiblesses. Ensuite, on part à la chasse aux bandits et aux Pokémon. » Annonce-t-elle comme si c’était une promenade de santé.

HRP:

[Théodore Jagan]

[Anniversaire d'Erasia, le post compte double]

« Ah d’accord. »

Ce furent les premiers mots du jeune homme lorsqu’il constata avec qui il devait passer son épreuve. Il connaissait déjà les deux filles et un instant, il se demanda si l’une des deux n’avait pas spécialement demandé à passer cette épreuve avec lui. Mais cela ne tenait pas, elles ne le connaissaient pas assez pour ça.

On lui avait simplement envoyé un courrier pour lui ordonner de revenir à Seian à la date du jour. Il avait rendez-vous dans un certain baraquement de la zone militaire de la capitale, un large hangar en bois qui s’était avéré être un terrain d’entraînement abrité. Il avait d’abord cru que l’épreuve se déroulerait ici-même mais Elvira l’avait vite détrompé lorsqu’elle était arrivée une minute après lui en mentionnant la montagne Cénosia.

« Bonjour Elvira. Amélia. »

Mais il n’eut pas le temps de discuter davantage avec Amélia qu’Elvira, qui était son superviseur pour cette épreuve, lui demandait de choisir une monture et de prendre les airs. Il choisit le Roucarnage, sans trop d’entrain. Un oiseau inconnu lui semblait plus docile qu’un dragon inconnu et puis, puisque Amélia avait un Salamèche parmi ses Pokémon, elle serait sans doute plus à l’aise que lui avec son évolution finale.

L’oiseau emporta le jeune homme sans que ce dernier ait à le diriger, en suivant la Ptéra d’Elvira, ce qui convenait parfaitement au jeune homme. Il n’avait jamais été extrêmement à l’aise dans les airs. Après que l’oiseau géant ait déposé son passager sur la montagne une bonne heure plus tard, il redécolla sans un regard pour lui et se mit à décrire de larges cercles dans le ciel, sans doute pour se dégourdir les ailes sans avoir à supporter le poids d’un voyageur.

Théodore ne s’en formalisa pas et libéra ses trois Pokémon de leurs balls. Ces derniers n’avaient pas l’habitude de rester à l’intérieur, sauf quand il était impossible de faire autrement… Comme pendant un voyage aérien par exemple. Ravi de retrouver sa zone natale, Rakshaatmak partit explorer en compagnie de Snehee. La jeunesse des deux Pokémon les avaient beaucoup rapproché. Chhal pour sa part décida de s’adosser à une paroi rocheuse en croisant les bras comme il le faisait si bien. Bien qu’il restait à proximité de son dresseur, il ne donnait pas du tout l’impression de vouloir communiquer avec lui, comme à son habitude. Le Flamenois ne s’en faisait pas pour les deux jeunes, même s’ils s’éloignaient, leur dresseur savait qu’ils resteraient en vue. Ou en tout cas que Rakshaatmak ferait attention à rester à proximité de son dresseur et que Snehee suivrait. Le mouton adorait son dresseur et ne l’aurait quitté pour rien au monde mais emporté par ses jeux, il lui arrivait parfois de se perdre sans s’en rendre compte.

Tandis qu’il s’étirait pour reprendre forme après tout ce temps passé assis sur sa monture, Théodore écoutait d’une oreille les propos d’Elvira. Elle voulait savoir pourquoi il passait cette épreuve ? Alors elle n’était peut-être pas au courant pour son cas… C’est vrai qu’il ne lui en avait pas parlé lors de leur première rencontre. Après tout, ces informations étaient personnelles et sensibles mais puisqu’Elvira faisait en fin de compte partie de l’armée, elle l’apprendrait tôt ou tard. Et puisqu’Amélia était déjà au courant, il n’avait aucune raison de ne pas le dire, d’autant plus qu’ils étaient au milieu de nulle part, là où personne ne pouvait les entendre.

Il raconta donc une nouvelle fois son histoire, en abrégé, sur un ton désinvolte :

« Mes motivations pour passer cette épreuve ? Je tiens à ma vie. Et à ma liberté. Même si Terros me fait passer cette épreuve, je ne suis pas un terrosien mais un prisonnier de guerre flamenois condamné à payer sa rançon de guerre pour retrouver ma liberté. J’imagine que Terros a des plans pour moi avec cette épreuve. Elle doit servir à me surveiller… Et je parierais que certains dans l’armée veulent également savoir si je ne pourrais pas leur être utile au-delà de ma rançon. Je ne serais pas étonné si tôt ou tard après cette épreuve, on m’incitait fortement à retourner dans l’armée de Flamen, mais pour le compte de Terros. J’imagine qu’un officier Flamenois plus suspicieux que les autres aurait tôt fait de m’exécuter pour ne pas prendre de risque. Un soldat qui a passé des années dans le camp ennemi sans même être enfermé, c’est louche. Ou peut-être que je m’en tirerais, qui sait…

De toute façon, refuser cette épreuve aurait signifié mon retour en prison. Au mieux. Et j’imagine que j’aurais droit à la même récompense en cas d’échec. Ce qui fait une super motivation pour réussir.

Même si comme je n’ai rien à gagner en plus avec cette épreuve, je ne devrais pas être le candidat le plus enthousiaste que Terros ait connu. J’ai juste beaucoup à perdre. Ah et un autre point qui peut poser problème : depuis ma libération sous condition, je n’ai pas manié d’autres armes que mon bâton ici présent. Un prisonnier qui porte une arme létale, ça fait mauvais genre auprès des gardes. »

En réalité, Théodore aurait facilement pu se procurer une arme après avoir quitté Seian. En dehors de la capitale, les gardes étaient bien moins regardants et ne l’obligeaient pas à pointer tous les jours, ce qui lui aurait permis de s’armer sans que personne le sache. Mais il y avait une autre raison à son choix : après avoir passé des mois à guerroyer dans la forêt d’Agata contre Terros, il en avait simplement eu assez des armes et des tueries.

« Et pour mes points forts… Je crois qu’Amélia pourra confirmer que je sais me débrouiller en combat, même dans des conditions euh… Peu ordinaires. C’est aussi son cas d’ailleurs. Ah et j’ai effectué plein de petits boulots variés pour payer ma rançon donc j’ai l’habitude de bosser avec des gens très différents qui ont chacun leurs propres méthodes. Et même avec des gens qui ne m’appréciaient pas beaucoup au départ. »

Et il jeta un coup d’oeil en coin à Chhal. Le lézard, se sentant visé, répliqua avec un sifflement nasal dédaigneux sans se départir de son immobilisme.

[Amélia Vhagar]

Amélia se laissait porter par le Dracaufeu de son père tandis que ce dernier survolait le détroit maritime qui séparait l’île d’I’Maï au reste du continent. Au fil des années, la jeune femme avait complètement fini par devenir insensible à la hauteur. Au loin, la côte de Terros se dessinait. La guerrière en avait encore pour quelques heures de traversée, le rendez-vous ayant été fixé à la capitale. La blonde resserra les sangles de sa selle autour de ses cuisses et de sa taille, l’attachant fermement à la monture de guerre du Général. Elle s’allongea ensuite en avant, passant ses bras autour de l’imposante gorge du monstre ailé avant de fermer les yeux, se laissant bercer par le mouvement de vol du Dracaufeu. Cela pouvait paraître fou pour un non averti, mais Amélia avait l’habitude de dormir sur Songefeu depuis sa plus tendre enfance… Et puis, elle aurait besoin de toutes ses forces pour ce qui l’attendait.

Alors qu’elle commençait à sombrer dans un sommeil léger, Amélia revécut la scène qui prit place quelques jours auparavant. Elle avait été convoquée par Iren et cette dernière lui avait annoncé qu’elle avait réussi à lui réserver une épreuve de maître des lames. La plus jeune était étonnée mais également surexcitée. Elle lui avait demandé comment cette dernière avait réussi à lui passer une épreuve dans un si court délais. L’aînée se contenta de rire.

« Quand on est consul et qu’on s’appelle Îsenordâl, on a quelques avantages. » fit-elle alors qu’elle accompagna sa déclaration d’un clin d’œil complice. « J’ai tellement délaissé ta formation militaire que je me sentais redevable envers toi. Par contre, ça ne sera pas une épreuve individuelle. J’ai réussi à te caser dans un créneau en jouant des coudes mais tu devras passer l’épreuve en même temps que quelqu’un d’autre, j’espère que ça ne te dérange pas. »

Amélia sautillait déjà dans tous les sens, posant dix questions à la seconde. Il n’y avait vraiment qu’avec sa superviseure que la blonde se permettait ce genre de comportement. Habituellement plus modérée avec la tête sur les épaules, elle savait qu’Iren ne la jugerait pas si elle décidait de laisser son excitation remonter à la surface.

« L’épreuve aura lieu quand ? Où ? Tu connais l’examinateur ? Celui avec qui je vais passer l’épreuve ? »

« Tu as rendez-vous à la caserne militaire de Seian dans 4 jours. Si tu pars demain, tu seras largement dans les temps. Je ne connais pas celui avec qui tu passeras l’épreuve, je n’ai pas eu accès à son dossier, je sais juste que c’est quelqu’un qui a plus ou moins ton niveau car l’administration a accepté de vous faire passer en même temps. »

Iren laissa volontairement en suspens la question de l’examinateur. Cette dernière s’était démenée avec l’administration terrosienne pour que la pirate avec qui Amélia avait fait un bout de chemin il y’a quelques semaines soit son évaluatrice. Elle se rappelait elle-même son épreuve de maître des lames. Elle l’avait passée avec un vieil inspecteur misogyne qui estimait que les métiers de lames n’étaient pas adaptés aux femmes. Elle avait dû redoubler d’efforts pour recevoir la moitié des compliments qu’elle méritait. Sachant que cette mentalité persistait au sein de l’armée, Iren voulait offrir un petit avantage à sa protégée en lui permettant de passer son épreuve avec un visage familier qui, selon ce qu’elle lui avait dit, croyait en elle.

Songefeu finit par atterrir à Seian après presqu’une journée de voyage. Amélia rappela le dragon dans sa Pokéball et passa un peu plus de 24h à la caserne militaire, attendant le début de son épreuve.

Amélia avait passé la nuit dans un dortoir militaire et fut réveillée en même temps que les recrues de la caserne de la capitale. Après un léger petit-déjeuner, la blonde s’habilla, revêtant son armure habituelle tout en prenant soin de faire glisser le fourreau d’Aube dans la ceinture qui entourait ses hanches. D’un pas lourd mais décidé, l’examinée se dirigea vers le hangar que le secrétaire de la base lui indiqua d’un mouvement du nez.

Elle fut d’abord seule, prenant quelques minutes pour observer l’immense zone d’entraînement dans lequel elle se trouvait, quand la porte s’ouvra à nouveau et que le second examiné pointa le bout de son nez.

« Théodore ? » s’exclama Amélia, surprise de revoir son compagnon d’infortune des mines terrosiennes. C’était donc lui le second examiné dont Iren ne connaissait pas grand-chose ? Quelles étaient les probabilités qu’ils se retrouvent de manière si fortuite ?

Et les surprises de la blonde n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin. Quelques secondes après l’entrée de Théodore dans le hangar, une autre silhouette familière se dessinait dans le pas de la porte.

« Elvira ?! »

C’était elle qui allait lui faire passer son épreuve ? Amélia ne put s’empêcher de rire. Cela ne pouvait être un hasard, Iren était obligatoirement derrière cette coïncidence qui n’en n’était pas réellement une. Il est vrai que la plus jeune s’était confiée à son aînée quand elle était revenue au consul d’I’Maï après sa traversée sur la Rose Écarlate. La guerrière avait vanté les mérites de sa supérieure auprès de sa mentor qui avait dû penser que la réquisitionner en tant qu’examinatrice était une bonne idée. Le rire discret d’Amélia finit par se transformer en un sourire en coin tandis qu’elle finit par saluer ses deux anciens compagnons d’aventure en se courbant légèrement en avant. Après tout, Elvira restait sa supérieure.

Rapidement, les deux examinés se mirent à talonner la soldate qui leur indiqua deux montures et les invita à la suivre. Instinctivement, Amélia se dirigea vers le Dracaufeu qui était déjà monté. La blonde glissa sa main sous mâchoire de l’imposant cracheur de feu. La blonde était bien trop familière avec cette espèce pour en avoir peur et malgré le jeune âge de sa monture, cette dernière ne renvoyait aucun signe qui inquiéta la Terrosienne. En quelques minutes, Amélia s’était positionnée sur le dos de la dragonne qui s’envola, suivant de près le Roucarnage et le Ptéra des rouquins.

Une fois arrivée au pied des montages, l’épéiste imita Théodore et fit sortir ses deux Pokémon de leur Pokéball. Elle offrait ainsi la possibilité à sa Galékid de revoir son frère, tout en montrant à Elvira qu’elle avait pris ses conseils à bras le corps et qu’elle avait commencé à monter sa propre équipe de Pokémon. Belone s’approcha de son frère, frottant son crâne métallique contre celui le sien, avant de revenir auprès de la blonde. Depuis qu’elle l’avait capturé, la petite créature d’acier ne quittait pas ses côtés, comme si elle se sentait investie d’une mission de protection. De son côté, Balerion était bien trop fasciné par le Dracaufeu qui se trouvait à quelques mètres.

Elvira les questionna sur leurs motivations et leurs points forts. Réfléchissant à ce qu’elle allait dire, Théodore la devança et lui présenta son histoire tragique. Amélia la connaissait déjà, ainsi, elle se contenta de rester en retrait jusqu’à ce que ce dernier l’interpella. Si elle pouvait attester de ses capacités… Oui, après tout, la blonde n’avait aucune idée de comment elle aurait pu gérer la situation du Spectrum sans l’aide précieuse du prisonnier de guerre.

« Mes motivations pour passer cette épreuve sont bien différentes de celles de Théodore. Je veux surtout me prouver à moi-même que j’en suis capable. J’ai commencé ma formation militaire il y’a des années, alors que j’étais encore une jeune adolescente. Puis le destin a fait que ma formation a été mis en pause. J’ai développé bien d’autres compétences au fil des années, mais j’ai besoin de me dépasser et de sortir de ma zone de confort. Mon père est général de l’armée de Terros, ma mentor est une des lame-caméléon les plus douées du pays. Je dois me montrer à la hauteur, pour qu’ils soient fiers de moi. Je veux être capable de me défendre, de défendre ceux sous ma protection et de ne plus dépendre de personne.

En ce qui concerne mes points forts… Je suis endurante, aussi bien physiquement que mentalement. J’apprends vite, et je m’adapte rapidement. Je peux attester des compétences de Théodore, du moins en ce qui concerne sa capacité d’adaptation. Je pense qu’on a ça en commun. Ensuite, j’ai grandi avec mon épée donc je connais bien mon arme. J’ai une envie de m’améliorer qui me consume de l’intérieur. »

Amélia décida d’en rester là. Elle s’était laissée emporter par la question, mais elle se rendit compte qu’elle aurait l’occasion de prouver sa valeur au cours de l’épreuve qui les attendait. Trop parler n’était jamais bien perçu dans l’armée. Elle posa alors sa main gantée autour du pommeau de son épée, prête pour la suite.

[Elvira Greyhunt]

La rouquine s’étire longuement, puis fait quelques pas pour dégourdir ses jambes endormies par les longues heures de vols. Malgré son désintérêt visible face aux monologues des jeunes gens, elle écoute attentivement leurs paroles. De toute façon, elle en a besoin pour son rapport de fin d’épreuve. La sincérité brute de Théodore fait sourire la guerrière. Tout comme l’avait confirmé son dossier, c’était un prisonnier de guerre originaire de Flamen et il ne s’en cachait pas non plus. Il était assez intelligent pour le dire ouvertement. Elvira se demande s’il ne fait pas ceci de manière inconsciente en signe de ressentiment ? En même temps, qui pourrait lui en vouloir ? Certainement pas elle.

Il vient ensuite au tour d’Amélia de parler. Elle pose un instant ses yeux verts sur elle, ses motivations restaient les mêmes que quand elles avaient discuté sur le bateau. Elle prend des notes mentalement, tout en essayant de ce souvenir des questions stupides qu’elle devait répondre pour son rapport de fin.

Toutefois, quand son regard remarque un mouvement en hauteur, un sourire carnassier s’étire sur ses lèvres. Son plan avait fonctionné comme elle le voulait. Elle tire les feuilles roulées de sous son chandail et tandis que son esprit s’étire sur une large zone pour évaluer la distance entre eux et les bandits, elle se tourne vers ses deux compagnons de fortune. Elle relit un peu les papiers froissés et fait signe aux deux autres de se rapprocher.

« Écoutez-moi bien, j’ai un rapport ici qui parle de bandits qui sévissent depuis quelque temps. Ils s’attaquent au principalement aux marchands, mais parfois aux voyageurs égarés. » Souligne-t-elle en accompagnons le mot avec des guillemets fait de ses doigts. « Selon un survivant, il aurait vu une dizaine d’hommes… Ils seraient bien équipés, mais n’utiliseraient pas de Pokémon. Bon, pour faire simple, aujourd’hui votre épreuve sera très simple, arrêter les vilains monsieur. Il n’y a pas de miracle pour être un bon Maître des Lames, seulement des techniques qui seraient apte à vous aider et à vous protéger en cas de situations dangereuses. De plus, chacun a sa propre technique, alors je ne vais pas perdre mon temps à essayer de vous imposer mon style de combat. De plus, quand vous serez prêt à devenir Lame-Caméléon, vous devriez être complètement à l’aise avec vos armes et votre style. » Termine-t-elle sans rajouter plus.

Elle se tourne vers la montagne, puis elle pointe une direction où se découvre un passage étroit, parfait pour une embuscade. Ce passage était souvent utilisé pour sauver une à deux journées de voyage, mais était reconnu pour être peu sécuritaire. Il semblerait que les bandits eussent décidé de squatter le lieu. Elle reprend la parole.

« Tels de pauvres voyageurs égarés, nous allons marcher directement dans leur piège. Toutefois, nous ne serons pas surpris et nous allons offrir une grande résistance, parce qu’ils ne s’attendent pas à recevoir des soldats entraînés. Vous n’inquiétez pas, je passe en premier et je m’occuperais des plus dangereux… Votre travail sera d’appréhender le plus d’hommes possibles et de survivre à cette intervention. Bien comprit ? »

Une fois, la chose bien comprit et les questions répondues, elle hoche la tête et ouvre la marche. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard à l’entrée du chemin. Sans montrer la moindre peur, la rouquine s’engage sur le chemin, sifflotant joyeusement. Grace a son esprit de lieuse, elle pouvait découvrir chaque esprit humain qui se camouflait dans la gorge. Il y avait quatre hommes à leur hauteur, cacher derrière de fausses parois rocheuses. Plutôt ingénieux… En hauteur, il y avait quatre autres personnages, et deux autres beaucoup plus haut, hors de portée, sûrement des vigiles.

Elle glissent les mains sur sa nuque et dévoilent deux doigts sur chaque main, puis les étirent vers le ciel, mais en direction des parois, deux autres doigts dans chaque main puis les ramènes droit vers le ciel, dévoilant un doigt chacun. C’étaient des signes peu subtils, mais elle espérait qu’ils comprendraient plus ou moins. Quand les hommes du premier étage sortirent enfin de leur cachette, Elvira ne perd pas son temps et elle se propulse grâce à sa maîtresse de la terre pour monter d’un étage et s’occuper des archers laissant les quatre bandits en contrebas à Théodore et Amélia.

HRP / Consignes:

[Théodore Jagan]

Chasser les bandits ? Pourquoi pas ? Il n’avait pas – encore – ajouté le mercenariat à sa longue liste de petits boulots mais il avait eu à faire à des brigands alors qu’il jouait les vigiles remplaçants pour un bijoutier de Seian. Il lui avait suffi de faire semblant de saluer un garde pour les faire détaler. Mais aujourd’hui, il n’y avait ni bijouterie ni gardes, juste des bandits. Il devait donc se salir les mains. Tant mieux en un sens. Cela faisait un moment qu’il ne s’était pas battu – peut-être bien depuis sa dernière rencontre avec Amélia en fait – et il comptait bien ne pas perdre la main.

Il saisit donc à deux mains son bâton accroché dans son dos, prêt à en découdre. Chhal poussa quelques grognements, faisant comprendre à son dresseur qu’il paraît devant en éclaireur, comme à son habitude. Il avait été très intéressé par les informations d’Elvira. Lui aussi n’était pas contre un petit affrontement !

Mais est-ce qu’au moins la bâton du jeune homme serait comptabilisé dans une épreuve de « maître des lames » ? Bah après tout, Théodore n’avait même pas souhaité la passer au départ, si ses geôlier avaient voulu lui faire utiliser une arme spécifique, ils auraient pu le lui faire savoir ! Par contre est-ce que le bâton suffirait face à des adversaires féroces ? Une question bien plus cruciale à laquelle le jeune homme aurait répondu par la négative. Ici il ne s’agissait pas de chasser un voleur ou de calmer un Pokémon sauvage. Il allait affronter d’autres armes. En acier. Bah, dans tous les cas il aviserait le moment venu.

« Taper les bandits. Rester en vie. Pigé. »

Un plutôt bon résumé des consignes d’Elvira, qu’il suivit dès qu’elle eut pris la tête de leur trio. S’il avait dû organiser lui-même un tel affrontement, il se serait sans doute renseigné sur le terrain et sur leurs adversaires mais à voir l’expression enthousiaste de la rouquine, il compris qu’il s’agirait juste d’une bataille de routine pour elle. Un truc simple et direct. Rien de compliqué ou de sophistiqué, juste une bonne rixe avec des armes mortelles en bonus. Pas trop son style mais bon, la guerre lui avait appris qu’on ne choisissait pas toujours les conditions du combat.

Alors qu’ils arrivaient à l’entrée du piège, Théodore se prit plusieurs salves de graines de la part de son lézard bien-aimé, qui disparut à nouveau dans la montagne juste après son attaque. De loin cela ressemblait à une blague de mauvais goût. De près, le rouquin reçut quatre graines, puis encore quatre, puis deux. Chhal avait repéré dix ennemis donc. Répartis en trois groupes. L’instant d’après, Elvira leva ses doigts pour leur faire comprendre qu’elle prenait le groupe du haut. Elle aussi semblait avoir repéré les différents adversaires, le Flamenois ne savait pas comment. Puisqu’elle montait, Elvria devait leur laisser les quatre du bas…

Le saut géokinétique de leur examinatrice marqua le signal de l’assaut pour les bandits : sur les quatre au niveau du sol, deux chargèrent Théodore tandis que les deux derniers s’occupaient d’Amélia. Le jeune homme se concentra aussitôt sur ceux qui le ciblaient. Amélia était assez grande pour se défendre elle-même.

Son premier adversaire était brun, large d’épaule assez grand – plus que Théodore en tout cas - et il portait barbe et moustache bien fournies mais surtout une longue lame parfaitement affûtée. Son compagnon faisait une bonne tête de moins et avait ce qu’on appelle vulgairement une tête de Rattatac, dents et nez pointus compris. Ses cheveux, d’un blond noirci par la crasse, étaient noués en une courte queue de cheval et sa chevelure compensait son menton totalement glabre à l’exception de quelques poils disgracieux. Lui portait une épée courte et il se précipita aux devants de son complice pour en découdre en premier avec le Flamenois.

Théodore se contenta de réorienter sa frappe en inclinant légèrement son arme par rapport à l’angle de frappe de son adversaire. Première base de la défense au bâton : bloquer directement le moins possible, préférer la réorientation. Un bâton n’était pas un bouclier, une arme spécialement conçue pour la défense. Les coups bloqués – particulièrement ceux d’armes plus lourdes que lui, soit à peu près toutes les armes métalliques de corps à corps – pouvaient facilement le briser. En revanche, on pouvait jouer sur sa longueur pour accompagner le geste ennemi dans un angle que ce dernier n’avait pas anticipé, ce qui permettait de gagner un peu de temps. Le bâton permettait aussi de se défendre avec une extrémité tout en frappant avec l’autre, ce qui lui serait fort utile.

L’homme Rattatac parut surpris par cette défense mais il se ressaisit vite et s’écarta d’un bond, se mettant hors de portée de Théodore, tandis que son compagnon prenait sa place et croisait le fer avec le rouquin. Vu la fluidité de leur tactique d’attaque/repli en duo, il était clair que ces deux là savaient se battre ensemble et sans doute tirer avantage de leur différence d’armes et de gabarit. Le barbu tenta alors toute une série d’attaque sous différents angles, testant la résistance de son adversaire. Le jeune homme remarqua vite qu’il ne visait que des points sensibles, et avec une très grande précision. Théodore n’avait aucun mal à admettre que cet homme était beaucoup plus doué que lui avec une épée. Son seul avantage était que lui non plus ne connaissait pas bien le combat au bâton, si bien que le Flamenois arrivait – pour le moment – à parer ses coups en profitant du temps de retard induit par sa réorientation. De temps en temps, il parvenait même à tenter quelques coups avec l’autre extrémité mais toujours dans le vide. Le plus petit des deux bandits était doué pour les dérobades.

Malheureusement, plus le temps passait, moins l’homme se faisait avoir et plus il retirait sa lame juste après – voire juste avant – l’impact, pour ne pas laisser sa lame glisser sur le bâton du jeune homme et se retrouver en déséquilibre. Mais il y avait pire encore.

En effet, le blond aux cheveux sales continuait régulièrement ses incursion dans leur duel, tentant de profiter des angles morts de son adversaire au bâton. Loin d’être un désavantage dans ce duel d’armes longues , son épée courte ne le ralentissait pas lorsqu’il tentait ses assauts, passant parfois à un souffle du corps de Théodore – mais aussi de la lame de son compagnon… Pas d’erreur, ces deux là savaient se battre en binôme.

Heureusement, Théodore savait tirer parti de son expérience de soldat piquier. Bien sûr, il y avait l’expérience pratique, qu’il avait développée sur les champs de bataille de la forêt d’Agata, qui était rapidement devenue le théâtre d’une véritable guérilla. C’était là qu’il avait appris à manier sa pique de façon fort peu conventionnelle pour se tirer des mauvais pas, et c’est grâce à ça qu’il savait aussi bien manier le bâton aujourd’hui.

Mais il y avait aussi son expérience théorique du maniement de la pique et des armes -très – longues, apprises durant ses classes à l’armée. A l’origine, la pique était conçue pour briser les charges adverses, notamment celles de la cavalerie. Bien évidemment, la forêt d’Agata n’était pas exactement un lieu propice à ce genre d’assaut, raison pour laquelle Théodore avait changé de méthode. Mais il avait tout de même conservés quelques réflexes bien utiles de son entraînement à l’armée, comme celui de ne jamais tourner le dos à l’ennemi : le but théorique d’un piquer était d’affronter en groupe des adversaires bien plus rapides que lui puisque montés. Il lui fallait donc impérativement les voir arriver, et de loin. En application de ces principes, le jeune homme se débrouillait pour toujours avoir ses adversaires en vue. Ainsi, il faisait attention à toujours se déplacer en tournant pour garder la lame courte en vue. Malheureusement, son duel avec l’autre accaparait son attention et il était moins rapide que l’assassin qui réussit à lui porter quelques coups, heureusement sans gravité. Des égratignures… Pour le moment. Théodore priait simplement les dieux que son arme ne fût pas empoisonnée.

Malheureusement, plus le temps s’écoulait, plus sa fatigue augmentait, moins ses réflexes étaient bons, plus le blond le voyait et plus il se montrait audacieux dans ses attaques tandis que son compagnon faisait preuve d’une inflexible puissance qui ne semblait pas vouloir décroître malgré la fatigue. Cela faillit lui être fatal : alors que la lame courte tentée une attaque particulièrement risquée, Théodore ne l’esquiva qu’au pris d’une pirouette suicidaire… Qui le laissa totalement démuni face à l’assaut du deuxième homme qui, d’un coup de tranchant vertical, espérait bien enfoncer sa lame dans le crâne de cet ennemi qui avait un peu trop retardé sa mort à son goût ! Cette fois-ci, Théodore n’avait pas le temps de réorienter avec finesse la lame ennemie. Alors, comme avec le squelette dont la force surhumaine empêchait toute manœuvre de redirection, il présenta simplement son bâton tendu en travers de la lame, espérant que cela suffirait à bloquer le coup.

Bien que son arme ait été durcie au feu, elle ne fit pas le poids face au coup meurtrier. Elle ne servit qu’à le ralentir suffisamment pour permettre au rouquin de reculer d’un mettre. Son bâton se brisa en deux à l’impact et il sentit le souffle de l’épée chatouiller son nez. C’était passé juste… Trop juste.

Les deux bandits faisaient maintenant face à Théodore et tous les deux s’élancèrent sur lui, chacun visant sa partie de la poitrine du roux avec un sourire victorieux aux lèvres. Emporté par son dernier assaut, le bandit le plus jeune s’était élancé de plus loin que son compère barbu. Il toucherait donc sa cible en second, ce qui arrangeait beaucoup les affaires du Flamenois.

Ce dernier remercia la providence d’avoir placé sur sa route, alors qu’il vivait encore dans les rues de Seian, un drôle de clochard peu engageant, mi-mercenaire en retraite, mi-assassin déchu, un expert du combat non conventionnel, qui lui avait enseigné – en échange d’un repas chaud – quelques astuces qu’il avait développé pour se tirer des situations périlleuses. L’une de ses leçons était : comment vaincre deux épéistes en face à face en terrain étroit alors qu’on ne possède qu’un bâton ? Ici, le terrain n’était pas étroit mais les deux bandits étaient tellement proches que c’était tout comme.

Le barbu attaqua le premier, levant son arme pour porter le premier coup fatal tandis que son compère arrivait à portée pour frapper à son tour. Même s’il ne pouvait plus bloquer, Théodore pouvait toujours attaquer avec ses deux demi-bâtons qu’il n’avait pas lâchés. Il frappa de ses deux armes improvisées alors que la lame longue amorçait son attaque à deux mains, visant ses poignets. Cette-fois-ci, il ne détournerait pas l’attaque en réorientant la lame, mais directement le corps de son manieur. Le coup de boutoir porta bien… Mais pas sur la cible espérée : la lame longue traversa l’armure de cuir et le coup fut assez puissant pour pénétra profondément dans l’épaule du blondinet, qui n’avait lui pas eu le temps d’attaquer. La victime inopinée hurla alors de douleur, lâcha son arme qui se trouvait juste en dessous de l’épaule blessée et tomba au sol.

Alors que son compagnon plus âgée retirait son arme en catastrophe, Théodore menaça de lui porter un coup avec ses bâtonnets, le forçant à reculer pour l’éviter. Avec de telles armes, il ne pourrait pas s’en sortir. Il lui fallait passer à autre chose. Heureusement il avait une arme bien plus efficace à portée de main. Il jeta donc ses armes en bois sur son adversaire encore valide pour le forcer à reculer davantage. Le barbu esquiva la première d’un bond en retrait mais, déséquilibré par son mouvement, il ne put éviter la seconde qu’il se prit en plein visage au niveau de l’œil droit. Il poussa alors un juron et ferma les yeux quelques secondes, le temps que la douleur passe. Exactement ce que le Flamnois attendait ; Il jeta alors un coup d’oeil à sa gauche pour découvrir ex-lame courte, à quatre pattes –, prêt à ramasser son arme déchue de sa main valide. Cette dernière avait presque atteint son but lorsque Théodore la lui écrasa de sa botte – quelques os craquèrent -, arrachant à l’homme un nouveau cri de douleur. Puis, sans perdre de temps, il envoya son autre pied en plein dans le menton en rase-motte de l’ennemi. Ce dernier se retourna sous le choc et s’écroula sur le dos non sans avoir perdu au passage quelques dents passablement cariées. Avec un peu de chance, il resterait KO un petit moment et son arme était désormais libre de se trouver un nouveau propriétaire.

Théodore la ramassa en vitesse puis braqua son attention sur l’adversaire restant. Ce dernier avait récupéré du dernier projectile, seul son œil légèrement rougi indiquait qu’il avait été touché, mais le jet ne l’avait pas rendu borgne. Dommage. Mais le plus notable chez lui était son visage rouge et l’expression de sa bouche, d’où se dégageait une fureur intense. Nul doute que pour lui, ce minus avec un bâton n’allait pas s’en tirer à si bon compte ! Celui-ci savait pertinemment qu’il n’avait aucune chance dans un combat à la loyale contre ce type. Même s’il était aussi bon avec une épée qu’avec un bâton, le type en face était meilleur que lui sur le plan technique, il l’avait clairement ressenti. Il allait donc devoir ruser pour s’en tirer. A peine avait-il eut cette pensée que le deuxième homme lâcha un cri bestial et fonça sur son adversaire, lame au clair.

[Contenu sponsorisé]