Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

[ Clos ] Le vieux fou. [ Solo / Contrainte ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

[ Clos ] Le vieux fou. [ Solo / Contrainte ] Empty [ Clos ] Le vieux fou. [ Solo / Contrainte ]

Message par Huyana Imala Mer 13 Avr 2011 - 20:36

Contraintre 2.

Il faisait sombre dans la pièce. La plupart des meubles étaient recouverts de poussières et de mouches mortes. C’était presque mieux ainsi : Cela cachait la moisissure qui se créait une maison à travers le bois.  Une odeur de tabac avait imprégné les murs sales, à croire que si quelqu’un fumait les tapisseries, cela donnerait le même résultat qu’une vraie pipe. Cette pièce avait besoin beaucoup plus que de l’amour : Un coup de plumeau et un peu de lumière changerait considérablement l’aspect qu’elle dégageait. Au milieu des pilles de papiers désordonnés ce trouvait un vieux, les rides plus profondes qu’une crevasse. Les cicatrices s’y entremêlaient, créant un paysage qui donnait l’impression d’avoir été frapper par une tornade. Il mâchouillait quelque chose - il ne valait mieux pas le savoir - et tapotait avec impatience sur son bureau, tout en jouant avec sa plume de l‘autre. Même en sachant qu’un visiteur allait entrer d’un moment à l’autre, il laissait son fouillis comme d’habitude : Figer dans le temps, tout comme lui. Le vieux fou - tout le monde se plaisait à l’appeler ainsi - gratta sa tête chauve et grogna en entendant des pas gravir les escaliers. Rapidement, il entreprit de pousser les lettres empilés sur le coin de son bureau dans l’armoire qui était poser à côté de sa chaise. Il n’avait pas de doute quant à l’identité de la personne qui venait lui rendre visite : Personne ne l’avait fait depuis 5 ans, il ne pouvait s’agir que de la petite fille de l’auteur de ces lettres. Il l’avait prévenu de sa visite et de sa quête à la seconde près où elle partait. Il ne lui restait plus qu’à juger si la petite fleur méritait ses paroles dites d’or.

Huyana ouvrit la porte et son regard fut frapper par une vision étrange : L’homme brillant au milieu du dépotoir. Même si les détails étaient flous, la jeune femme se rendait bien compte de l’état de la pièce. Elle se sentait désolée de le voir ainsi. Lui qui avait été un véritable révolutionnaire de la pensée, la moitié des gens le croyait mort et l’autre moitié n’en n’avait plus rien à faire. Sans une parole, la jeune femme prit place sur le seul banc qui se trouvait près du bureau, observant toujours l’homme. Bouboule, son fidèle Moufouette, dormait à point fermé dans la chambre d’auberge qu’elle avait prit le temps de la visite. Quand elle avait refermer la porte sur lui, il somnolait sur le dos, les quatre pattes en l’air. Sacré Bouboule, que ferait-elle sans lui ? Les journées seraient bien longues. Penser à lui aidait Huyana à calmer le grand malaise qui rageait en elle. Pourquoi avait-elle une relation si étrange avec les autres êtres humains ? Même ses propres parents créait en elle un sentiment désagréable qu’elle ne pouvait se débarrasser. Ce n’était pas parce qu’elle ne les aimaient pas, Arceus non ! Même très loin d’elle, la dresseuse les aimaient et comprenait leur choix. C’était trop facile de mettre cette réaction uniquement sur le compte de la timidité. Il y avait autre chose, chose qu’Huyana avait tout le mal du monde à comprendre. Elle était comme un personnage passif : les gens passaient devant elle et son plus grand soucis était de savoir où ils se rendraient. Vers une porte grande ouverte ou close ? Ce qui l’empêchait de s’épanouir socialement était carrément la peur : Pas pour elle, mais pour ces êtres vivants. Cette conscience qui la poussait à ce désir insurmontable de s’inquiéter, même pour une personne uniquement croisé du regard, créait en elle des conflits. En ce moment, elle était prise entre l’envie d’aider le vieillard, sauf que celui-ci serait sûrement en colère qu’une  petite fille dise qu’il en avait besoin... Et de l’autre la jeune femme avait du mal à croire qu’elle allait continuer à le laisser vivre dans une telle crasse. Huyana se fichait bien du fait que cette maison était peu esthétique et non présentable, ce qui l’inquiétait c’était l’état de santé du monsieur. À respirer comme ca de la moisissure tous les jours, quelque chose devrait finir par s’abîmer. Pour qu’elle le remarque et le devine, c’était que le cas était urgent. Ils continuèrent tout deux à rester silencieux, la patience étant la première qualité pour réfléchir. Le vieux fou observait attentivement la petite fille de son ami d’enfance et elle se concentrait sur ses pensées pour les rendre plus neutres. Les gens décidaient eux même de ce qu’ils faisaient, elle n’était pas là pour leur indiquer le chemin comme des enfants alors qu’elle ne le connaissait pas elle même. Seul Arceus et ce qui se trouvait derrière en avait vraiment le droit. Et s’ils devaient mourir, soit, il fallait qu’elle arrête de s’en faire avec tout ca. Ce fut lorsqu’elle déglutit avec difficulté que le vieillard se leva en disant d’une voix énergétique et forte.

« Vous savez qui sont les maitres de l’Ombre ? »
« ......Pardon ? »

Huyana s’étouffait avec sa salive, surprise du début de cette conversation. Son coeur battait rapidement, alors qu’elle cherchait à grande vitesse dans les armoires de sa mémoire. Malheureusement la chasse se termina les mains libres : Aucune information sur ces maitres. Le vieillard regardait la jeune fille en attendant des réponses, il dû bien vite se rendre à l’évidence que Rioc n’avait pas parler de ceux-ci à sa petite fille. Alors que le penseur se mettait à faire les cents pas derrière son imposant bureau, Huyana tentait de se calmer. La prendrait-il pour une idiote ? Peut-être ne voudrait-il plus rien lui dire. Concentration, le philosophe se tournait déjà vers elle pour l’attaquer de front.

« Je dois dire que j’ai été surpris, oui. Mais vous avez le profil de l’emploi. Il n’y en a pas beaucoup, vous savez. »

Et il reprit son manège. Tourne et tourne. Huyana ne savait plus quoi penser. Elle était venue ici pour une question et le vieux lui répondait par un emploi. La jeune femme avait toutefois oublié la question pour l’instant : Le vieillard avait découché sur un autre sujet, qu’elle ne connaissait pas. La jeune femme, maintenant qu’elle l’avait entendu parler des Maitres de l’Ombre, ne pouvait plus penser à rien d’autre. Sa curiosité avait prit le dessus comme à son habitude, c’était simple, elle DEVAIT savoir qui était ces personnes. Sa mémoire stockerait encore et encore, et ce jusqu’à ce qu’elle déborde de partout. C’était presque l’équivalent d’une drogue : si celui-ci décidait finalement de ne rien dire, Huyana ferait une sacré crise. Son regard ne cillait plus et son coeur était au ralenti. Tout son corps se concentrait sur l’homme qui c’était de nouveau arrêté, prêt à lui donner ses précieuses informations.

« Allons y simplement très chère : Ceux-ci sont reconnus pour leur lien très fort envers des Pokémon Ténèbres ou Poison. Ils obtiennent de cette liaison des pouvoirs que nul autre ne peut atteindre. Ils peuvent créer les meilleurs antidotes au monde et absorber les sentiments négatifs des gens qui les entoure, permettant aux positives de reprendre leur place. J’ai moi même dû rester près d’un de ces Maitres quand ma femme est morte. Le deuil est plus facile quand on ne ressent plus de tristesse. »

Whoa. Et il était en train de lui dire qu’elle pourrait faire ca? Ca allait pas la tête !? Huyana n’était qu’une adolescente avec de trop gros idéaux, elle n’était pas destinée à un titre comme celui de Maitre de je ne sais quoi. La jeune femme fut immédiatement déçue. Le vieillard ne devait pas voir clair pour dire d’elle qu’elle pouvait faire toutes ces choses. La dresseuse devait avouer que c’était fort intéressant : ce métier devait aider beaucoup de personne malheureuses... Seulement, ce n’était sûrement pas une petite fille de la campagne qui pourrait y accéder. Comme s’il lisait dans ses pensées, le vieux se pencha vers elle.

« Tant que vous avez le coeur, où est le problème ? Votre grand-père m’a beaucoup parler de vous. Vous êtes habité par deux grands idéaux : D’abord celui de la connaissance et ensuite celle du bonheur et de la paix intérieur. Vous savez très bien que la vraie réponse ne peut être trouver. Si par hasard vous trouvez l’Origine derrière Arceus, vous devrez trouvez l’origine de cette origine. Et ainsi de suite. Vous voulez accomplir deux trop grandes choses en même temps. Vaut-il mieux tourner en rond pendant des années sans rien d’autre ? Vous avez le moyen de créer en équilibre en vous. Avant même de naitre, un lien étroit c’est créer entre vous et le poison, les Pokémon poisons. Bouboule en est un bon exemple. Continuez sur cette lancée.  »

Assommée, Huyana ferma sa bouche entre ouverte. Un déclic venait de se faire dans sa tête. Cet homme, à travers les lettres de son grand-père, avait su tiré toutes ces informations et alla jusqu’à y trouver un résultat. Son cerveau était au ralentit, il avait tout deviner. Cet homme était loin d’être un fou, il savait bien ce qu’il faisait, ou plutôt ce qu’il pensait. Sa nature pensive la poussa à ne pas prendre de décisions brusquement. Lentement, alors que le vieillard reprenait sa place sur sa chaise en buvant du thé, la jeune femme traita dans sa tête toutes les informations données une à une. Chacune aurait une réponse et à la fin elles seraient toutes mises dans une balance, qui était le pour et le contre. Ce genre de chose ne demandait pas un examen à la légère, c’était sa vie quand même ! Toutefois Huyana devait se rendre à l’évidence : Cela l’intéressait grandement, sinon l’idée aurait déjà été rejetée. Elle se sentait fébrile alors qu’elle prenait entre ses mains tremblantes le thé chaud que lui avait servi le vieux. Celui-ci attendrait tout le temps qu’il faudrait, impassible. Commençons par le début. Huyana rejeta la tête vers l’arrière et observa le plafond. Ce lien, si profond, qui coulait toujours dans ses veines. Un jour, alors qu’elle habitait toujours avec son grand-père, elle avait demander à Bouboule ce qu’il avait ressentit quand elle l’avait finalement attraper. Celui-ci était rester un instant muet avant de déclarer : « J’étais attiré vers toi, même si je fuyais. Tu as quelque chose. ». Incapable tous les deux de s’expliquer, ils se tournèrent vers une autre conversation. Cela avait intrigué Huyana pendant longtemps, bien qu’elle l’avait tut.

Ensuite, le vieillard avait raison : Allait-elle tourner en rond ainsi pour trouver sa réponse ? D’où viendrait-elle ? Elle avait de la peine à se l’avouer, mais si cela ne débouchait jamais, la jeune femme se serait uniquement concentrer la dessus. Cela ne changerait pas autant le monde qu’elle le désirait. Cette recherche, si grande soit-elle, devait être jumelée.  Il fallait le voir ainsi : La recherche du bonheur n’empêchait pas la recherche de la vérité. Cet entrainement ne donnerait-il pas un vrai sens à sa vie? Il ne fallait pas uniquement penser aux générations futures, celle-ci méritait tout autant son attention. Tellement de chose à faire ici et tellement peu de temps... Elle espérait que de l’autre côté ses recherches seraient toujours vivantes.  Ce qu’il avait dit à propos de ces fameux pouvoirs lui coupait la voix. Être capable de rendre les gens heureux, juste comme ca... Bon sang, que Arceus lui même lui envoi un éclair sur la tête ! C’était merveilleux, comme se faisait-il que son grand-père ne lui avait jamais parler de tout ca. Si elle atteignait un haut niveau, elle pourrait étendre cette vague de bonheur. Le monde ne serait-il pas plus beau sans onde négative ? Huyana perça sa bulle et se tourna subitement vers le vieillard.

« Le Maitre absorbe les mauvais sentiments... Mais que fait-il ensuite ? »
« Il les conserve. Il prend la souffrance des autres et doit la contenir, la vivre. »

La jeune femme se tut. Chaque colère, chaque tristesse, se serait elle qui les endurerait. Pourtant cette pensée ne la troublait pas. Il fallait se fier à la logique : Valait-il mieux des personnes toutes débalancé ou une seule personne malheureuse contre des centaines heureuses ? Cela valait la peine de se sacrifier, non ? C’était juste à ses yeux. Elle ne cillait pas devant le regard ardent du vieux, qui soupira finalement.

« J’ai menti. Les émotions permettent de te rendre plus forte. Elles n’ont pas d’impact sur tes propres sentiments. Cela me prouve totalement que tu sauras faire les bonnes décisions. Mais dit moi Huyana, as-tu penser à ce que cela t’apporterait à toi ? »

La jeune femme ouvrit la bouche et la referma aussi sec. Dans ce choix, elle avait penser uniquement à ce que cela apporterait aux autres. Cette habitude de passer les autres avant elle lui avait valu de nombreux commentaires, qui étaient malheureusement véridiques : Trop penser à autrui avant soi même faisait en sorte qu’on finissait par complètement s’oublier, au point d’en perdre ses propres sentiments. C’est alors que la réponse lui apparu comme par magie, cacher au fond de sa tête depuis tout ce temps. Huyana se leva, son coeur se remettant à battre rapidement. Tout cela n’avait que du bon... Elle se sentait presque idiote de ne pas avoir chercher de ce côté.

« Le malaise, n’est ce pas ? »

Le vieillard sourit. Si la jeune femme savait que les autres autour d’elle n’avaient plus de sentiment négatifs, elle se sentirait bien mieux et arrêterait de ce se sentir obligée de se poser des questions ou de s’inquiéter. Le bonheur est la moitié du chemin. Ses relations n’en seraient que meilleure et sa vie en générale aussi. La tête pleine d’idée, la jeune femme oublia toutes questions qu’elle avait préparer avant de venir. Huyana n’avait pas besoin de lui pour y répondre, son existence finirait par le faire si elle y travaillait. Alors qu’il y a quelque jour elle avait l’impression d’avoir un vide, celui-ci c’était rempli. Certains diront qu’elle est aussi folle que cet homme, car ils ont une même caractéristique : Des idéaux plus haut que la moyenne. Ils ne prendraient jamais fin, mais c’était déjà beau d’y penser. Huyana tourna le dos au vieillard et lui demanda.

« Comment fait-on ? »
« Va en parler à Bouboule d’abord et continue d’y réfléchir. Si c’est un oui, entrainez vous et continuez les recherches. Quand tu croiras que ton lien avec Bouboule est assez fort et que vous êtes meilleurs qu’avant, reviens me voir. »

Sans un mot de plus, elle s’approcha de la porte et commença à pousser celle-ci. Alors qu’elle allait mettre le pied dehors, une question traversa ses lèvres malgré elle.

« C’est mon grand-père qui a organiser tout ca, pas vrai ? »
« Ton vieux grand-père te connait mieux que toi même. »

Elle sourit au vieux et sortit de l’immeuble. Au dehors, il devait être l’après midi. Cela ne paraissait pas comme ca, mais cela faisait plus d’une heure qu’elle se trouvait dans ce bureau. Le cerveau marchant toujours à grande vitesse, il était tant pour elle de voir si elle s’en remettait à son jugement et aussi à celui de son grand-père. Le coeur plus léger, la jeune femme sourit à la Cité. À présent, il lui fallait trouver son auberge.

Elle était peut-être petite, mais son Idéalisme la rendrait grande.
Huyana Imala
Huyana Imala
Informations
Nombre de messages : 137

Fiche de personnage
Points: 64
Âge du personnage: 17 ans
Pokémon sur soi:

Contact
http://www.kirbywebsite.jimdo.com

 Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum