Ice and fire... [Chad]

[Invité]

Willow frisonne. En silence, elle serre les bras autour d’elle, et elle prend le temps d’observer l’environnement de neige. Debout dans la neige, les jambes écartées et bien écartées, elle se souvient de la discussion qu’elle partage avec Malannith et Chiyo. Les deux Pokémon avaient longtemps discuté en secret, avant de faire part de leurs inquiétudes à l’humaine. Pour la deuxième fois de sa rencontre avec la Malamandre, l’humain entend sa voix résonnée dans sa tête. Grâce à la participation de Chiyo qui pouvait créer un vrai lien, elles pouvaient partager plus que de vagues sentiments ou des impressions.

« Je ne crois pas que tu sois prête pour la voie des ombres. »

Le coup est dur pour Willow qui observe avec incertitude les deux Pokémon en se tordant les mains. La Plumeline mizuhanienne étire doucement son aile et vient caresser le bras de l’humaine.

« Ne te méprends pas sur nos intentions. Nous croyons que tu n’es pas prête psychologiquement… La voie de l’ombre est une étape… Très difficile… » Souffle la voix douce de Chiyo.

« Un vieux proverbe dit, que si tu regardes trop longtemps les abysses, les abysses finiront par t’avaler et dans l’état où tu es, il ne fera de toi qu’une seule bouchée… » Souffle lentement Malannith.

Willow avait senti toutes les bonnes intentions du monde, mais elle avait tout de même été blessée. Elle avait caché son visage entre ses mains et avait senti une pousser de rages montées en elle. À un tel point, qu’elle, c’était surprise elle-même, ce n’était pas son style à elle de se laisser submerger par ce genre d’émotion. À ce moment bien précis, elle avait pris une grande respiration pour calmer la tempête qui fait rage. Depuis sa toute première connexion avec Malannith, Willia s’était montrée distante et très discrète, au point que Willow croyait qu’elle n’était plus là. Toutefois, parfois, elle avait de brusques bouffées de sentiments négatifs qui l’envahissaient, mais pour l’instant, le tout avait passé aussi rapidement qu’il arrivait.

« J’aimerais que tu retournes à tes racines pour trouver la confiance qu’il te manque pour surpasser tout ceci. J’ai remarqué que tu utilises beaucoup ta manipulation du feu et qu’il te donne un sentiment de réconfort malgré tout ce qu’ont ton fait subir ou ce qu’a ton obligé de faire avec… »

« Oui… Ce n’est pas sa faute… L’élément n’est pas le vilain de l’histoire, les gens le sont, je l’ai été quand je l’utilisais pour ceci… Pour moi, le feu est consolant, chaleureux… Je sais aussi qu’il peut devenir destructeur si on joue trop avec… »

« Et malgré tout, il te fascine… Il t’ensorcèle et t’amène à un endroit où tu te sens en sécurité… » Termine pour elle Chiyo qui avait suivi la suite de sa pensée.

Ainsi donc, elles avaient décidé, qu’elle devait renouveler avec son élément. Elle devait trouver un lieu mental qui lui permettrait de se réfugier et de renforcer en même temps sa psychique. Alors, la voilà dans la forêt enneigée, vêtue d’un chandail de laine épais, d’un bas de pantalon doublé de laine de Mareep, des bottes et des mitaines. Quand elle respire, une buée blanche s’échappe de sa bouche. La température n’est pas désagréable, ni trop froide, toutefois, elle sait que la température va changer une fois la nuit tombée. Elle pose une main sur la tête de Faerus son Feurisson. Elle se laisse envahir par la douce chaleur du corps de son compagnon à quatre pattes, Malannith se tient paresseusement contre lui, évitant tout contact avec la neige. Grâce à sa petite taille et à la taille plus développée du Feurisson, ils étaient le couple parfait pour ce genre de chose. Tel un sac à dos vivant, elle se laisse porter par son chevalier.

Willow secoue un peu la tête et sourit un peu, au moins, ils s’entendaient bien. Faerus avait finalement accepté sa présence. En délaissant sa tête, elle se met en marche. Il fallait qu’elle trouve un endroit où passer la nuit, il lui fallait un grand sapin ou peut-être quelques vieux troncs couchés… Il lui faudrait ensuite du bois pour le feu et peut-être essayer de trouver quelque chose à manger… Et tout ceci, elle devait le faire avec la seule aide de son élément…

[Chad Kehr]

Non mais, vraiment ! Quel pays de tarés ! C’est quoi ces températures complètements foireuses ? Pourquoi tout est blanc à perte de vue ? Même les arbres ! Connerie de climat Miuhanien à la con ! Certes, on m’avait prévenu… Mais bordel, pas à ce point ! J’ai beau avoir embarqué une tenue plus chaude pour l’occasion, en laine de j’sais pas quelle bestiole moutonnesque, j’ai le visage givré à force d’errer, aussi perdu qu’à ma première venue sur Flamen.

D’ailleurs, c’était probablement pas une bonne idée de passer de Flamen à Mizuhan. Les extrêmes, ça pique. Surtout dans ce sens ! J’suis pas mal certain qu’une baignade dans une source chaude, même brûlante, serait agréable après un tel enfer hivernal.
Dans ce cas, pourquoi suis-je là, me demanderez-vous ? Bonne question. Je me la pose à chaque minute qui passe. Une lubie stupide de visiter un peu du pays ! Après-tout, désormais, je suis défenseur : je suis donc passé du crétin en retard de la classe au type qui a eu son diplôme avant les autres. Me voilà encore moins pressé de rentrer ! Résultat ? On visite. Je m’étais dis – idiot comme je suis – que Mizuhan aurait peut-être quelques plantes intéressantes à me faire découvrir !
TU PARLES ! La neige, c’est pas une plante, et y’a rien d’autre dans cette foutue forêt ! J’aurais mieux faire de suivre mon guide jusqu’à la ville. Errer au hasard dans Flamen, c’est agréable. Ici ? JAMAIS !

Un coup de vent fait s’agiter une branche d’arbre au-dessus de moi, laquelle déverse aussitôt une floppée de neige sur ma tronche. Je reste immobile un instant, aussi dépité que le bonhomme de neige qui me recouvre à présent. Puis d’un coup, je lâche tout dans ma langue d’origine :

— FOUTU PAYS À LA C…

SPLAF. Une boule de neige vient de m’arriver en pleine gueule au moment où je l’ouvrais. J’en avale une partie glaciale tout en m’écrasant en arrière, désormais aussi trempé qu’énervé.
Je me redresse d’un bon, les joues si rouges qu’on se demande s’il s’agit de colère ou d’une fièvre montante.

— J’VAIS TE…

Nouvelle boule de neige. Cette fois, je l’évite. Mieux encore, j’en ai vu l’origine ! C’est une espèce de bestiole noire avec des plumes rose ! Poussé par des ailes inexistantes, je m’élance à sa poursuite en hurlant sans même savoir ce que je lui ferais en l’attrapant. Surtout qu’avec les griffes qu’il se trimballe, le machin, j’ai sans doute de la chance qu’il se soit tiré en courant !
Je me rue à sa poursuite, pistant une ombre à travers les arbres tandis que je peine à enchainer les pas. On dirait un Laporeille tant je passe mon temps à bondir pour sortir mes pattes de la neige et avancer à une vitesse… disons… existante.

Après une bonne course, je cède à la fatigue et m’appuie de mes deux mains sur mes genoux le temps de reprendre mon souffle. Je dois avoir la tête du mec à qui une mésaventure humiliante vient d'arriver.

— Toi voir… où… s’est tiré… Ce con ?...

J’demande ça à l’autre, là, à côté de moi.

Hein, comment ça, l’autre ?

Il me faut un léger moment avant de réaliser que je suis moins perdu que prévu. Je viens en effet de croiser quelqu’un ! Une autre voyageuse, bien mieux équipée que moi puisqu’elle se balade en compagnie de deux Pokémon feu, là où je me contente de deux frileux qui refusent de sortir de leur ball, et d’une bestiole dont la capture fut poussée par une superbe idée d’un instant devenue stupide l’instant suivant. Et qui refusera probablement le froid, elle aussi.
Notons que d’instinct, j’ai parlé dans la langue de Flamen. Un choix des plus ironiques, mais que voulez-vous ? Les réflexes, ça va, ça vient.

Après un bon moment de béatitude, je secoue vivement la tête et reprends en Dyrinnois:

— Dis-moi toi pas perdu ? (puis dans la langue de Flamen) Perdu ? (puis la commune au peuple d’en bas) Perdu ?

Eh ! Y’en a bien un qui va marcher, non ? Ça ne serait vraiment pas de chance que je sois tombé sur une fille de Mizuhan ne connaissant que son dialecte qui m’obligerait à chercher dans mon petit livret des traductions dans cette langue, pour laquelle je n’ai de toute façon aucune note. Bordel, j’ai pensé à bien me vêtir et à prendre de la bouffe dans un gros ballotin sur mon dos… Je pouvais pas non plus penser à tout !

[Invité]

Contrainte n’5 Faire intervenir un objet particulier.

Sans encore avoir bougé, la demoiselle attaque en une queue serrer ses cheveux puis baisse les yeux sur ses mitaines. La laine est grise et un beige clair sans design défini. Plutôt de bonnes factures, la texture des gants de protection est rugueuse contre sa peau, ce qui lui offre une sensation désagréable. Quand elle frotte ses deux mains ensemble, le son et la sensation lui fait grincer les dents, la décourageant assez rapidement de faire le mouvement. Pendant une longue minute, son œil unique est porté sur les mitaines ternes. Comment quelqu’un avait-il pu fabriquer ceci ? Est-ce que la laine de Mareep qui avait été utilisé était bonne ? Est-ce que de la laine pouvait passer date ? Ou encore est-ce qu’il avait sauté une étape dans le procédé de raffinement ? Comment pouvait-on faire des moufles aussi peu confortables ? Elle secoue la tête et baisse les mains un instant, essayant d’abandonner cette fixation stupide.

Elle fait quelques pas dans la neige, et malgré elle, ses doigts jouent à l’intérieur de gants de laine âpre. Une nouvelle fois, elle grince des dents et elle soupire, pourquoi avait-elle accepté ce cadeau ignoble ? Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle les porte et pourtant, elle n’apprend pas… Elle commence à se douter qu’on ne lui a offert ceci que dans le but de se débarrasser de l’objet, mais sans vouloir le jeter aux flammes. Peut-être qu’ils avaient essayé, mais qu’il y avait une quelconque malédiction et que les mitaines étaient éternelles. À cette pensée, elle frisonne… Et si elle n’était plus capable de se débarrasser des gants ?

« Non… Impossible… » Murmure-t-elle pour elle-même.

Faerus et Malannith tournent la tête vers elle, dévisageant le bout de femme qu’elle est. Elle secoue la tête et fait un mouvement vague de la main et une nouvelle fois son regard clair est attiré par la moufle beige usée. Pourquoi le fait de porter des mitaines l'agressait autant ? Encore une fois, ce n’était pas la première fois qu’elle portait des gants de ce genre… N’est-ce pas ? Elle s’arrête dans son avancée, et soulève une nouvelle fois les deux mains. Ces deux Pokémon l’observent intensément, commençant à croire que leur maîtresse est folle. En fait… Du plus, loin, qu’elle se rappelle… Elle n’avait jamais eu la chance d’en porter beaucoup. Elle se souvient vaguement que durant la guerre des plaines de Mizuhan, on en lui avait fourni, toutefois ceux-ci avaient une conception spéciale pour ne pas brûler immédiatement à cause des flammes que manipulait son escouade à distance.

Ensuite, avec la bande de bandits, ils ne s’étaient pas accommodés de lui fournir un équipement adéquat pour survivre au froid, elle devait se ‘’ débrouiller toute seule ‘’ pour ceci. Tel avait été les paroles du chef sanguinaire… Une chance qu’elle eut eu la vague compassion de leur guérisseuse… Et finalement… La faille qui l’avait avalée… Elle n’avait certainement pas eu la chance d’avoir des mitaines chaudes dans cet univers détruit… C’était peut-être elle qui gardait un souvenir autre des gants, peut-être que les mitaines devaient toutes être rugueuses comme celle-ci…

« Impossible… » Grommelle-t-elle pour elle-même.

Presque au même moment, quelque chose, ou plutôt quelqu’un débarque en courant après un Pokémon. Tel un animal surprit, Willow se fige et observe le jeune homme. L’air jeunes du garçon, la frappe, puis son habillement peu accommodant pour la saison lui saute au visage. Le Feurisson se hérisse en voyant le gamin s’arrêter non loin de sa maîtresse, mais la Malamandre l’arrête dans son mouvement de prédateur. Le Farfuret en profite pour prendre la fuite, sautant à son tour comme un Laporeille, il disparaît entre deux troncs d’arbre en riant un peu. Le cœur qui bat la chamade, Willow est au bord de la crise de panique quand le nouveau venu se redresse pour la dévisager. Il prend quelques secondes avant que son visage s’illumine et il s’exprime. Les premiers mots font mouche pendant que le visage de Willow vire aussi blanc que neige puis lentement, il s’exprime en Flamoinien puis dans un commun cassé.

La borgne plisse son œil restant qui est d’un mauve clair unique. Elle tire sur son cordon et laisse cascader ses cheveux sur son visage, cachant la vilaine cicatrice qui barre son œil vitreux. Elle avale avec difficulté sa salive et c’est à ce moment-là que décide la Malamandre bouge. Elle saute au sol et s’étire jusqu’au jeune homme ou elle en fait le tour. Tel un étrange serpent charmeur, elle finit par son tour très près de son visage en le dévisageant. Elle fait un signe de la tête approbateur et revient sur le Feurisson en secouant ses pattes pour en retirer la neige. Willow semble soupirer, signe qu’elle recommence à respirer. Un peu plus détendue, elle retire ses mitaines et les offre au jeune homme qui semble avoir froid.

« Prends, toi avoir froid… » Souffle-t-elle dans un Flamoinien encore cassé. Ce qu’elle garde pour elle-même est le fait qu’elle ne veut plus de cette horreur textuelle sur sa pauvre peau. « Non, pas être perdue… Mais toi oui… ? » Glisse-t-elle étrangement. « Toi, quoi faire ici ? » Demande-t-elle en espérant qu’il accepte ces satanées mitaines qu’elle lui tendait toujours.

[Chad Kehr]

Mais… Pourquoi elle me tend ses gants, celle-là ? Déjà que son Pokémon m’a tourné autour façon chiot qui renifle un arbre avant d’uriner dessus, (ou façon chien qui va vous bouffer la gueule, un peu des deux selon les instants) je ne suis déjà plus certain d’avoir fait le bon choix. En plus, j’ai eu le temps d’entrapercevoir un truc bizarre avec son œil, juste avant qu’elle ne le cache de ses longs cheveux, comme une cicatrice. Non pas que j’ai l’habitude de juger les gens sur leur physique, mais elle est plutôt mignonne sans ça, du coup ça marque, surtout que la personne est clairement en train de mourir sur place après subit la simple phrase d’un étranger.
Ne sachant que faire, j’attrape ce qu’elle me tend sans savoir quoi en faire. Vraiment, drôle de premier contact !

— Moi pas… Enfin c’est… j’ai pas… euh… Enfin… Merci ?

Je crois que ça sera plus simple d’accepter, tout bêtement. Et puis, ça ne peut qu’être pratique une paire de gant dans la neige, c’est justement ce qu’il manquait à mon attirail improvisé pour voyage en pays froid. Néanmoins, avant de les enfiler, je préfère insister :

— Toi… pas froid ? Sûre ?

Elle a l’air aussi balèze que moi dans cette langue. Ça promet des conversations exceptionnelles, tout ça. Néanmoins, parmi toutes celles que j’ai cité, c’est celle qu’elle a choisi, alors continuons sur cette lancée. Une fois certain, je peux enfin rentrer mes mains dans ces gants, en espérant que cela m’aidera un peu. Même si, en toute sincérité, je doute qu’enfiler des gants avec les mains déjà trempées soit bien utile.

Je ne suis qu’à moitié rassuré de l’entendre affirmer qu’elle n’est pas perdue. Dans ce cas, qu’est-ce qu’elle fout là ? Le plaisir de se geler les miches ? Brrr, pays à la con. Je souffle un nuage de chaleur pour repousser quelques flocons perdus sur mon nez et mes joues avant de répondre :

— Moi euh… Perdu et pas perdu. Enfin, pas chercher endroit, visiter. Mais du coup, pas savoir où aller non plus.

Je me frotte l’arrière du crâne, un peu honteux de cette réponse évasive. Et en même temps, j’aurais l’air encore plus con à lui expliquer que je cherche des plantes dans un pays enneigé. J’aurais dû y penser avant de venir.
C’est alors que la silhouette du Farfuret poursuivant sa fuite au loin me ramène à la raison. Je serre le poing en direction du Pokémon pour hurler dans ma langue d’origine :

— C’est ça, tire-toi, enfoiré !

Aucune réaction, le machin disparait à l’horizon sans s’arrêter, bien contents de ses méfaits et de s’en tirer indemne.
Soupir. Au moins, on dirait qu’il va me laisser tranquille. Je reporte mon attention sur l’étrangère et secoue mes bras encore couverts de neige pour expliciter mes explications :

— Lui tomber moi, moi trempé. Gougnafier ! (celle-là, c’est un vieux qui me l’a donnée quand j’ai demandé la traduction d’une injure commune.) Pouvoir euh… Pokémon feu, faire feu pour sécher ?

Et pas sur ma gueule, s’il vous plait. Avec un langage approximatif comme celui-là, j’ai un peu peur des conséquences d’une simple demande.
D’ailleurs, c’est moi où c’est les pires gants que j’ai essayé de toute ma vie ? Ou alors c’est à cause de mes mains humides ? Y’a une espèce de machin rugueux au toucher, à l’intérieur. Ce n’est pas confortable du tout. Néanmoins, j’affiche un faux sourire à l’intention de l’étrangère pour faire croire que tout va bien en les frottant l’un contre l’autre, ne voulant pas la froisser. Du moins, pas avant d’être tiré d’affaire.

— Au fait, moi Chad. Pas déranger toi ? Si toi pas perdu, toi chasser, ou important pareil ?

Je demande par politesse, mais ce n’est pas comme si j’allais m’en aller en cas de réponse positive. Il fait froid sa mère, et j’aimerais bien rejoindre la chaleur douillette d’un intérieur avant de finir aussi congelé que les Pokémon de la région. Du coup, occupée ou pas, je vais squatter jusqu’à ce qu’elle puisse m’amener à un endroit pertinent.

[Invité]

Contrainte n°4 : Faire intervenir le climat.

Le soleil est haut dans le ciel et malgré tous les rayons de soleil qui caressent leurs peaux, la température est glaciale. Une chance pour eux, le vent d’hiver ne c'était toujours pas lever, mais la lanche au visage marquée, c’est bien qu’il va pointer le bout de son nez quand le soleil aura dépassé son zénith de plusieurs heures et quand il aura vaguement disparu derrière la voûte des grands sapins de l’ouest. Willow frotte ses mains ensemble et souffle un peu dedans, laissant à son tour un nuage de chaleur s’échapper de sa propre bouche. Elle n’avait pas réellement froid, du moins pas encore, mais la sensation du chaud-froid avait quelque chose d’agréable sur sa peau, surtout depuis l’absence de ses satanés gants.

« Moi aller, pas… Habituée à porter ceci… » Explique-t-elle vaguement comme excuse.

Ce n’était pas vraiment un mensonge… Mais pas non plus toute la vérité. Tandis que son interlocuteur parle, elle place la main sur son front, créant ainsi une protection contre les rayons de soleil qui sont très forts à cette heure-ci. Elle scrute vaguement le ciel bleu et les nuages qui sont vagabondes. Pour l’instant, ils avaient une bonne température, légère malgré le froid. Elle redoute la nuit… Une brise taquine traverse la forêt de conifères et la transperce sans trop de difficulté. Le vent en profite même pour soulever ses cheveux, dévoilant son œil aveugle qui fixe devant elle puis la cicatrice qui la transpercer.

Elle se secoue un peu, chassant les frissons qui luit longue le long de la colonne. Elle allait s’exprimer quand le gamin le fait en premier. Son explication est farfelue et malgré toi ton attention retour sur la température. Une aussi belle température n’annonçait rien de bon selon elle. Puis brusquement, le vent retombe et fait le mort. Elle fait un petit tour sur elle-même et observe les nuages… Qui ont disparu à leur tour, chasser par ce vent annonciateur de mauvais présage. Elle est ramenée par la suite par le langage coloré et émotif de l’enfant qui semble montrer du poing le Farfuret qui s’était arrêter deux secondes pour leur tirer la langue.

« Être raison étrange… Pourquoi voyage si pas avoir de destination, être dangereux. » Souffle-t-elle un point plus fluide que plutôt. Pour la suite de son explication, elle hoche doucement la tête et son œil unique revient vers le ciel calme et plat. Sans quitter le ciel du regard, elle lui répond simplement. « Farfuret était connu pour être farceur… Mais toi être chanceux, eux être reconnues créatures vicieuses. »

Elle fait quelques pas dans la neige, suivie par ses deux Pokémon à la fourrure sombre. « Oui, moi pouvoir réchauffer toi, mais nous trouver grotte avant, sinon nous allons prendre la tempête… Si allons par-là avoir grotte… » Glisse-t-elle. Elle se souvient que Chiyo, la Plumeline spectre lui avoir soufflé que si elle suivait les plus grands sapins, ceux qui dépassaient à l’horizon, qu’elle allait finir par tomber sur des falaises, mais en contrebas. Ils seraient donc temporairement protégés des vents glacés de la nuit… Mais il pouvait y avoir quelques ennemis… Toutefois, le plus important pour l’instant était cette tempête qui allait les attraper s’ils ne faisaient rien.

« Nous avons trois ou quatre heures avant la soirée… Devoir nous dépêchait… Nous prendre bois et branche sapins sur chemin… Moi être Willow. Oui, moi chasser et chercher le lieu pour nuit… Moi être loin de maison… » Explique-t-elle vaguement.

Ce n’était pas réellement vrai, elle pouvait toujours rebrousser chemin et retourner au village ninja, mais elle ne pourrait pas amener avec elle Chad… Étrangement, elle n’avait pas particulièrement envié non plus de le laisser à la merci de la tempête qui s’approchait à grands pas. À bien l’observer, elle doute de sa survie seule ici. Elle se sent vaguement nostalgique, a quand remontait sa dernière envie de "protéger" quelqu'un ? Ah oui… Soriana… Sa compagne de survie défunte... Sur ses dernières paroles, elle lui fait signe de le suivre et remarque du coin de l’œil un petit flocon de neige qui tombe sur la tête du gamin. Le ciel venait tout juste de passer du bleu clair au gris clair, signe que la tempête se rapprochait d’eux. Et pendant qu’elle le guide vers une grotte possible, elle attrape du bois et lui demande finalement.

« Alors… Toi voyager sans but ? Pourquoi ? »

[Chad Kehr]

Temps de merde. Ouep, c’est comme ça que je le résume, moi. Ça marche bien aussi, non ?
Son don charitable en début de rencontre me parait d’un coup plus mitigé en l’entendant expliquer qu’elle n’était pas habituée à porter des gants. Mais du coup… Qu’est-ce que tu foutais avec des gants ? Tu voulais tester, pour voir ? Et il t’a fallu un crétin pour t’imaginer qu’en fait tu pouvais les enlever ? Je rêve, où ai-je encore atterri ?
En plus, cette cicatrice qu’elle me permet de voir à nouveau durant quelques instants me déstabilise. Elle a l’air toute gentille, toute innocente, puis… y’a ça. C’est comme si Elvira se paradait avec une rose sur l’oreille, ça tranche avec le reste de sa silhouette si brutalement qu’on se demande forcément d’où ça sort !

Bref, restons poli, gentil, toussa toussa. Y’a de l’arnaque dans l’air, mais pour autant, elle n’a pas l’air méchante. Alors faisons comme si nous étions tout aussi innocent qu’elle, du moins en apparence, et répondons à ses questions.

— Si ça être chanceux, pas vouloir savoir autres.

Une grimace déforme ma bouche. Il en serait venu aux griffes ? J’aurais préféré ! Ça m’aurait laissé l’occasion de l’écorcher à mon tour cet espèce de… BREF, retrouvons notre calme et expliquons la raison de notre venue pendant que madame nous dirige vers une grotte… À TROIS HEURES de route ? Calvaire ! J’ai déjà marché toute la journée, moi ! Et en plus, on doit espérer qu’il n’y ait pas un autre de ces FiotteFuret dedans !
Quoi qu’il en soit, la fameuse Willow, puisque c’est son nom, propose de nous mettre en route rapidement en ramassant du bois.

— Pas problème, moi aider comme tu veux ! Juste perdu, mais débrouiller bien, haha !

Je lève les bras en voulant paraître l’homme que je ne suis pas, laissant au passage retomber un bon paquet de neige accumulée sur mes épaules. C’est désagréable, tout ça. La pluie, ça ne me dérange pas, mais la neige… C’est encombrant, c’est froid, et ça reste !
Je me mets donc au travail en ramassant les branches tombées qui me paraitraient convenir pour un feu de camp. Ça, j’ai l’habitude : à la canopée, ce n’est pas le bois qu’il manque. Faut juste faire attention à pas faire flamber toute la forêt à chaque fois. Je dois avouer que, bien qu’ils soient particulièrement désagréables, les gants sont au moins pratiques pour cette tâche. Plus besoin de toucher la neige.
Finalement, avec tout ça, j’ai pas vraiment repris la discussion sur mon voyage, et sa question me le rappelle. Pas facile d’y répondre, d’ailleurs.

— Euh, moi ennuie chez moi, étudier magie toujours, toujours… Professeurs, maison, professeurs, maison, toujours pareil. Alors moi chercher différent.

Je hausse les épaules. Pas sûr que la langue ait aidé sur ce coup-là. C’est déjà difficile d’exprimer un truc aussi incertain dans sa langue natale, alors à coup de bribes malhabiles…

— Moi visiter Flamen, Nalcia. Beaucoup étudier plantes là-bas, liées à magie.

Je sors une tige séchée de ma besace, puis emplie ma main de mes capacités bienfaitrices pour permettre à la fleur de reprendre forme rapidement, chaque pétale renaissant à son extrémité jusqu’à reformer une petite pâquerette cueillie à Nalcia. Ne sachant quoi en faire après cela, je lui tends la fleur tout naturellement.

— Alors moi cherche plante Mizuhan aussi, mais, euh…

Je n’avais pas prévu la couche de neige. Ce qui est stupide. On m’avait bien expliqué le temps glacial de la région. Mais que voulez-vous ? J’avais eu l’espoir que, peut-être, d’une certaine façon, j’y trouverais d’autres plantes plus hivernales. Et c’est vrai, en soi ! Tous ces conifères autour de nous se portent très bien ! Sauf que ce n’est pas exactement ce qui m’intéressait à la base.
Je jette un œil aux deux bestiaux au sang chaud qui l’accompagnent. Ils ont l’air un peu sur leurs gardes, non ? Comme s’ils s’attendaient à une attaque à tous moments. C’est les furets qui les inquiètent, ou autre chose ? pour ma part, je m’imagine mal sortir Hâmon ou Yvain dans cette poudreuse, ce serait un coup à les rendre malade. Du coup, je suis livré à moi-même. Et j’avoue que je n’ai absolument pas envisagé que l’endroit puisse être aussi sauvage qu’elle me le laisse penser ! À Flamen, je pouvais me balader tranquillement – TAROUGA N’EXISTE PAS – dans les plaines fleuries. Et pareil pour l’immense lac de Nalcia. Ou alors… Je suis juste un crétin chanceux, ce qui n’aurait rien d’étonnant ! Dans le doute, posons la question :

— Ici, dangereux ? Enfin, tempête oui, mais euh… pas tempête. Endroit, dangereux ?

Je l’interroge en toute innocence, non pas pour paniquer à une réponse affirmative, mais au moins savoir dans quoi je fous les pieds. On ne ramasse pas le bois de la même façon chez soi ou sur des terres hostiles. Et je garderai bien mes dagues à portée de main, également !

[Invité]

Willow hoche doucement la tête. Les paroles de Chad la fonce à réfléchir un instant. Aurait-elle un jour le courage et la confiance de faire comme lui ? De quitter le village ninja pour découvrir simplement le monde ? Pourrait-elle comme lui trouver une passion qui la poussera à laisser ses pieds la guider aussi insouciamment ? Sans étonnement, elle en doute fortement. Elle soupire lourdement et chasse cette pensée séduisante de son esprit. Ils se mettent assez rapidement en marche vers une des cavernes que la demoiselle connaît. Ses deux compagnons de feu ouvrent la marche, s’assurant qu’aucun danger lié au Pokémon ne se trouve sur leur chemin. Devant le geste qui se veut amplificateur de sa petite personne, Willow sourire un peu, amusé par le comportement du gamin. Malgré leur rencontre étrange, elle le trouve rafraîchissant et se sent presque mal de lui avoir donné cette paire de gants. Les bras maintenant pleins de branche et de bois de toutes les grosseurs, elle invite donc Chad à accélérer le pas. Elle laisse enfin échapper avec une petite pointe d’envie.

« Toi courageux et confiant… Parfois juste étudier être bien, connaissance être pouvoir… » Souffle-t-elle et elle tait la suite de ses pensées.

Du moins c’est ce que lui répétaient les hauts gradés de Flamme du temps où elle était soldate… Elle essaye de ne pas réagir quand il souligne le fait qu’il vient de Flamen. Elle se mord un peu les lèvres… Le simple fait d’entendre parler de Flamen la rend mal à l’aise… Est-ce qu’un jour elle serait capable de retourner dans son pays natal ? Pays qu’elle avait abandonné durant la guerre contre Mizuhan ? En même temps, les circonstances avaient été assez particulières. En même temps… Se rappelleraient-ils une soldate mineure qui aurait disparu il y a maintenant sept ans ?

Elle est distraite par ces paroles, son explication plutôt simple et logique de son choix sur son voyage. Le voyant sortir quelque chose de son petit sac, elle s’arrête et l’observe très attentivement, quelque peu craintive de le voir sortir une quelconque arme. Toutefois, je jeune homme lui dévoile une plante desséchée par le temps, il lui dévoile ensuite sa ‘’magie" qui semble être du rang de défenseur et sous son œil émerveillé, il redonne vie à la fleur. Il lui tend ensuite la pâquerette et elle la prend doucement.

« Wow… Futur guérisseur ? Être quelle maîtrise ? » Demande-t-elle en le regardant maintenant avec curiosité.

Elle vient ensuite glisser la fleur derrière son oreille, laissant la tige de la paquette disparaître dans ses cheveux.

« Oui… Végétation ici être rare… Mais si allez vers Sud, trouver température plus clémente… Mais plus humide et pluvieux… » Annonce-t-elle dans le but de le remercier de ce simple cadeau.

Faerus qui avait pris de l’avance s’arrête, réalisant que sa jeune maîtresse et son compagnon de fortune, c’était arrêté. Il pousse un grognement, les rappelant à l’ordre. Malannith, elle ne fait qu’observer le jeune homme avec une grande attention. Willow invite donc Chad à reprendre la route. Après plusieurs longues minutes de silence, qui sont entrecoupées du son de la neige écrasée sous leur poids, le jeune homme s’exprime à nouveau. Sans s’arrêter de marcher, elle tourne doucement la tête vers lui, l’observant de son œil valide. Elle hoche la tête positivement puis s’explique en faisant de son mieux.

« Température ici être très variable et sournoise, tempête de neige arrivée si vite à cause de Pokémon, les Blizzaroi… Ne ressemble pas à de gros sapins jamais contents… Avoir aussi Farfuret, petit furet sombre toi avoir croisé plutôt… Être malveillant et fourbe… Toi devrais avoir Pokémon feu pour escorter jusqu’à destination. » Glisse-t-elle simplement.

Puis enfin, elle lui pointe au travers de la forêt un large mur de pierre qui s’étire vers l’horizon. Tout en continuant vers leur futur abri. Après d’autres longues minutes, ils débouchèrent finalement devant un trou de caverne à moitié recouvert d’un filtre végétal congelé. Il est clair que le ‘’panneau" est de fabrication humaine et sert principalement à camoufler le trou de la grotte.

« Humm… Étrange… » Souffle-t-elle pour elle-même.

D’ordinaire, ces plaques de camouflage recouvraient complètement le trou de la grotte. Sauf que là, il en cachait que la moitié. Est-ce que c’était déjà occupé ? À moins que ce ne soit pas un Pokémon qui est par miracle trouvé l’endroit ? Il y avait encore la possibilité que ce soit le vent -parfois violent- qui avait réussi à repousser la plaque. Elle était tout de même congelée dans la neige, ce qui empêchait de bien la bouger sans le bon équipement. Elle pourrait toujours utiliser sa maîtrise, mais elle avait peur de cramer la protection. Elle soupire et lui fait signe d’attendre à l’extérieur… Elle fait signe Malannith de monter sur son dos et demande à Faerus de rester avec Chad, juste au cas où.

Ainsi, équipée de son Pokémon en sac à dos, elle tend la main vers sa bouche et la lézarde vient cracher quelques flammes rouges que la flamoinienne s’empresse d’attraper avec sa maîtrise du feu. Elle l’amplifiait un peu et pénètre à l’intérieur. La main tendue comme une torche humaine, elle fait le tour de l’alcôve et s’assure qu’il n’y a pas de danger imminent. Après être sûre qu’ils ne seraient pas pris par surprise, elle jette quelques branches sèches qui se trouvaient déjà sur le lieu dans le rond de feu et l’allume simplement, laissant lentement la chaleur des flammes prendre leur place. Même si elle n’était partie que quelques minutes, à l’extérieur, la température avait drastiquement diminué, tout comme la lumière naturelle du soleil qui allait lui-même se faire remplacer par la lune.

« Chad, toi pouvoir venir. » Lui crie-t-elle finalement de l’intérieur.

Faerus qui se gelait les pattes, ne se pria pas pour pousser de son museau le gamin pour qu’il se dépêche à entrer. Il vient ensuite s’installer près des flammes en poussant un soupire et dès que la jeune femme passe près de lui pour glisser des bûches dans les flammes, la Malamandre se glisse sur le Feurisson, retrouvant sa place habituelle. La jeune femme observe une deuxième fois autour d’elle. La petite grotte est sommairement équipée, un coin ‘’cuisine" qui sert aussi de source de chaleur dans la grotte. Quelques torches ici et là qu’elle vient allumer en manipulant une flamme qui fait le tour de la pièce comme un petit feu follet vagabond avant de retourner dans les flammes du centre. Deux lits sont rapidement installés dans le coin inverse de la porte avec une petite source d’eau qui coule à peine vu la température.

« Pas être luxé, mais aidez-nous à survivre nuit. Si toi avoir Pokémon peut sortir, être utile pour dormir… » Explique-t-elle en sortant d’un coffre -qui se trouve au pied des lits- des épaisses couvertures en laine et en fourrure. Elle les étant tout de suite pour leur permettre de prendre de la chaleur. « Toi avoir faim ? Peut commencer cuisine si toi vouloir… Avoir rations et moi avoir encore un peu de temps avant nuit tombée pour chasser… » Tout en disant ceci, Faerus se soulève et quitte la pièce rapidement accompagnée de son éternelle compagne. « Où attendre un peu… »

[Chad Kehr]

Étudier ? Mouai, très peu pour moi. J’ai essayé, et disons-le franchement : on s’emmerde !
Au début ça va, à la rigueur, mais quand tu fais ça tous les jours depuis des années, y’en a marre ! Ce n’est pas une vie. Mais je n’insiste pas, ne souhaitant pas devenir agaçant.
Je n’ai absolument rien remarqué des réactions de Willow tout au long de mon résumé de ces derniers temps, mettant sa distraction sur le compte de notre environnement risqué et la hâte de trouver un abri. Moi aussi, je pense autant à ce qu’on dit qu’à ça et ramasser du bois, par moments ! Puis ça ne m’empêche pas de répondre et suivre le fil :

— Yep !  Guérisseur terre ! Avec plantes ! Savoir déjà soigner poison grâce à mon copain Hâmon !

Hâmon, qu’elle ne connait pas puisqu’il est dans sa pokeball. Bravo Chad pour la logique ! C’est pas ce sourire satisfait d’avoir impressionné quelqu’un qui changera quelque chose.
En tout cas, elle connait mieux la région que moi. Ce qui n’a rien d’étonnant ? Je suis venu me perdre au hasard, presque ! Bref, au sud pour des plantes, attention au Pokémon arbres du blizzard et aux enfoirés de furets, (on oublie le conseil des Pokémon feu, c’est loupé pour cette fois) et aussi au Pokémon de Willow qui n’a pas l’air commode. J’ai un petit rire nerveux en l’entendant grogner. Pas envie de servir de bucher avec mes morceaux de bois entre les bras, moi !

Heureusement, nous sommes bientôt au bout de nos peines. Willow repère une grotte habilement camouflée par la végétation congelée qui m’inspire beaucoup moins d’évidence qu’à ses yeux, petit ignare que je suis.
Quoi qu’il en soit, madame s’occupe de l’entrée et…
Et est-ce que je viens de la voir manipuler du feu ? Mais, mais, mais… Elle vient du coin, non ? Et en même temps, on parle la langue de Flamen depuis tout à l’heure. Je suis débile, un peu. Oui mais d’un autre côté, elle la parle aussi mal que moi ? Enfin, je crois ? Oh et puis, qu’est-ce que ça change, au final ? Elle est cool et on s’entraide, c’est le principal !
En tout cas, on commence à se les geler. Je m’agite sur place pour garder un peu de chaleur, pressé de la voir ressortir d’ici. Imaginez si elle s’installe à l’intérieur et me plante là toute la nuit ? Haha, la belle blague que ce serait ! Non… franchement, elle va ressortir, pas vrai ? Puis y’a son Pokémon avec moi, alors… AH, la voilà !

J’avance – presque forcé par le Pokémon – et rejoint avec joie l’intérieur chaleureux. Je ne m’attendais pas à un tel confort ! Si, si, en comparaison du dehors, c’est très confortable ! Tout en déposant mes buches dans un coin, je m’exclame :

— La vache, tout ça déjà prêt ? Nous avoir chance ! Tranquilles pour nuit !

Attendez, mais y’a même de quoi dormir, quoi ! Le délire ! En revanche, on ne risque pas de voir débarquer d’autres voyageurs durant la nuit ? On squatte un peu, là !

— Toi sûre pas ennuis rester ici ? Autres gens préparer ici, non ?

Après, on peut discuter. Des gens civilisés n’auraient aucune peine à accepter qu’on dorme dans un coin, je suis prêt à leur laisser les lits sans soucis. D’ailleurs, en parlant de confort : j’en profite pour enfin retirer ces maudits gants qui, s’ils aident contre le froid, sont vraiment des plus désagréables. Je les dépose derrière-moi après un soupir de soulagement, puis fouille mes poches à la recherche de mes pokeball. Il est temps de présenter tout le monde à ma camarade du jour !

Les rayons rouges prennent forme l’un après l’autre. Le premier est une mignonne petite créature brune qui se jette aussitôt dans mes bras, le second une moins mignonne créature à peine plus grosse et violette qui l’imite en écrasant le premier au passage, et le troisième est une grosse abeille qui parait encore plus surprise de sa propre apparition que les autres.

— Je présente Yvain, Hâmon, et… et lui un Dardargnan, histoire un peu compliquée, pas encore nom.

J’attrape Hâmon dans mes bras en premier pour le soulever et parler de lui avant qu’une remarque ne vienne d’elle-même :

— Hâmon très courageux, mais odeur mauvaise. Désolé !

Si je vois que Willow râle un peu trop, je pourrais le remettre dans sa pokeball après manger, au besoin. D’habitude je suis plus direct et je m’en vais avec s’il gêne plutôt que de l’enfermer, mais la situation étant ce qu’elle est, je suis coincé là qu’on veuille de lui ou non. D’ailleurs, en parlant de manger :

— Moi pouvoir aider repas ! Plein d’herbes épices, et un peu réserves aussi ! Dehors, tempête dangereux, peut-être manger un peu et chasser après tempête ?

Je sors quelques légumes et fruits secs de ma besace, ainsi que diverses épices pour lesquelles mes pouvoirs suffisent à redonner une seconde jeunesse. Avec une part des provisions de Willow, nous aurons surement de quoi nous faire un petit en-cas dans l’attente que les quelques heures de tempête passent. Et pendant ce temps, cela donnera l’occasion à tout le monde de faire connaissance.

Enfin, pour ceux que ça intéresse. Hâmon semble déjà curieux de l’étrangère, il la renifle de loin, sans oser s’approcher. C’est à se demander comment il peut sentir quoi que ce soit avec sa propreodeur qui empeste !
Yvain, en revanche, n’a pas hésité un seul instant à gambader partout sitôt son câlin terminé. Il a reniflé l’endroit où se trouvaient les deux Pokémon de Willow, qu’il a malheureusement raté, puis est venu jusqu’à l’humaine pour lui grimper sur les genoux et la saluer, bien moins méfiant que Hâmon.
En revanche, le Dardagnan… lui, il n’ose déjà pas s’approcher de moi, ce n’est pas pour s’approcher d’une parfaite étrangère ! Debout contre l’une des parois de la grotte, dans l’ombre, il porte ses grands yeux rouges vers la blancheur de l’extérieur avec terreur. Mais où a-t-il atterrit cette fois-ci ?! Il ne reconnait rien, et la froideur des lieux le fait frissonner !

[Invité]

Les réactions de Chad surprennent et fascinent la demoiselle. Le fait d’avoir vécu plusieurs années seules et ensuite chez les ninjas, ne l’avait certainement pas préparé à l’avalanche d’émotions que peut être une personne. À moins que ce dernier soit une exception à la règle… Elle hoche poliment la tête et sourit un peu, presque amadouée par son comportement enfantin.

« Très impressionnant… » Souffle-t-elle sincère.

Elle se doute qu’il doive parler de son mentor ou peut-être d’un Pokémon ? Apprendre à guérir le poison n’était pas une tâche facile, surtout face à tous les poisons qu’ils existaient. Elle tourne un peu la tête vers Malamandre, son poison à elle était particulièrement nocif et efficace. Cependant, la demoiselle semble assez nonchalante pour ne pas l’utiliser… Tandis qu’ils s’installent, Chad lui démontre une nouvelle fois sa palette d’émotions sur l’état de l’environnement. Tout en se rapprochant de flamme pour venir se frotter un peu les mains en elle-même, elle lui explique.

« Être une place pour voyageurs… Connu comme être, abri de fortune, doit respecter endroit et remettre ce qu’on a pris après… » Dit-elle.

Un petit silence confortable s’installe, pendant qu’elle pèse le pour et le contre de sortir aller chasser un peu. Devant son enthousiasme, elle hoche simplement la tête et fait signe aux deux autres d’aller voir s’ils ne peuvent pas trouver quelque chose à manger avant la tempête. Cependant, Chad semble avoir une tout autre idée en tête. Brusquement, des rayons rouges illuminent de leurs couleurs artificielles les parois de la grotte, les aveuglants quelques secondes avant que des formes différentes n’apparaissent pas. Trois Pokémon à l’apparence sont maintenant présents et si la demoiselle avait eu des doutes pour sa vie, ses mêmes doutes disparaissent aussi rapidement qu’ils étaient apparus. Le dénommé Yvain est le premier à venir vers elle malgré son apparence particulière. Agenouillé à même le sol, il vient poser ses pattes sur elle, demandant des caresses. Tout en le caressant un peu tremblante, peureuse de le faire fuir, elle secoue son autre main en direction de Chad.

« Pas problème avoir un odorat faible… Odeur presque pas présente… » Explique-t-elle vaguement en continuant de caresser Yvain.

Le Feurisson et la Malamandre les observent un peu avec curiosités puis la Malamandre retourne farfouiller la fourrure de son amant. Willow jette un regard attristé vers le Dardargnan qui grelotte dans son coin. Il est visible que le jeune homme n’a pas de lien fort avec celui-ci, une relation naissante ? Une capture intimidante ? Elle doute de cette option, mais sait-on jamais. À moins que ce soit beaucoup plus compliqué comme il le souligne. Le couple s’éloigne et Willow ne bouge pas toujours, comme effrayer de faire fuir l’Évoli.

« Oui, pourquoi pas, moi aussi avoir encore un peu de réserve… » Annonce-t-elle en s’étirant un peu pour attraper son sac.

À son tour, elle extirpe de la viande séchée et une bouteille au liquide doré. Elle dépose le tout entre eux. Elle laisse un léger sourire niant s’étirer. Elle avait oublié comment c’était agréable d’être aussi détendue en présence de quelqu’un.

« Dois avoir chaudron ou casserole non loin, avec verres… » Elle pointe une direction tandis qu’elle commence et activé un peu plus les flammes pour faire des braises pour le repas.

Faerus est le premier à revenir avec un Farfuret dans la gueule. Il jette un petit coup d’œil à Chad et on peut presque croire qu’il lui fait un clin d’œil avant de retourner à sa place en guettant la porte. Willow laisse un large sourire étirer ses traits et elle attrape leur futur repas. Sans plus de façon, elle retire les plumes et tire sur son couteau de chasse pour commencer à préparer la viande.

« Faerus t’apprécie… Si toi avoir froid, peu prendre une gorgée, réchauffez-toi très vite ! » S’exclame-t-elle en lui montrant la bouteille dorée.

Le liquide était un alcool assez fort. Il était souvent utilisé dans la cuisson ou comme liquide à secouer pour se réchauffer en tant de grand gelé. Il y avait bien sûr les vieux habitués qui buvaient ceci comme du jus, mais ce n’était pas recommander. Dans la nourriture, le liquide avait le don de faire ressortir un goût unique à chacun des aliments… Mais cru dans la bouche, il ne faisait qu’offrir une puissante brûlure de cannelle qui vous brûle le long de la gorge jusqu’au gosier.

« Avoir préférence pour cuisson de viande ? » Demande-t-elle en commençant à faire des tranches de viandes crues.

Au même moment, la Malamandre revient. Tel un spectre blanc, elle se secoue et laisse tomber au sol les lourds flocons de neige, signe que la tempête était arrivée. Elle jette un Marcacrin assez dodu non loin d’eux et avec toute la grâce d’une gazelle, elle s’extirpe de son manteau de fourrure et fait quelques bonds pour atterrir en douceur sur le dos de Faerus qui pousse un soupire désespérée.

[Chad Kehr]

Pas de risque apparemment. C’est une grotte libre d’entrée, comme on dit ! La seule chose qui pourrait arriver, c’est qu’un autre groupe de paumés nous rejoignent le même jour pour s’abriter eux-aussi. Espérons qu’on reste tranquilles, les rencontres successives, ce n’est pas mon dada.
Pour sa part, Yvain semble plus que ravi de la rencontre, puisque la demoiselle lui offre toutes les caresses qu’il espérait ! Cela rassure également Hâmon qui se détourne d’elle pour renifler les autres Pokémon, ainsi que l’entrée glaciale de la grotte. À son tour, comme le Dardargnan, il ouvre de grands yeux ébahis en voyant la blancheur extérieure au passage du premier chasseur revenant de sa courte chasse.

Mais moi, ce n’est pas la neige que je regarde à son retour, mais ce qu’il a dans la gueule. Regardez-moi ce Faerus qui revient avec l’un de ces furets sadiques dans la gueule ! Il a droit à mon plus beau sourire tandis que je réagis d’un pouce levé dans sa direction :

— Lui plus être malin maintenant ! Toi balèze !

Ah ben non ! Y’en a un qui n’est pas d’accord. Hâmon aussi veut des compliments ! Alors il sort de la grotte, bravant le blizzard naissant pour trouver une proie à son tour. Environ deux minutes, juste le temps de quelques bonds dans un tas de neige plus haut que lui. Après-quoi, il rapplique tout tremblotant dans la grotte, la queue entre les pattes, et vient s’écraser près du feu.
J’éclate de rire en caressant son pelage trempé. Quel idiot il peut faire, parfois !

J’observe le fond d’alcool servi dans mon verre, dont la couleur dorée me fait penser qu’il doit valoir une petite fortune. Ce n’est pas du gâchis de le boire ? Surtout pour quelqu’un n’ayant aucun goût. Bon, allez… C’est si gentiment demandé, je peux bien essayer ! En plus, j’ai beau essayer de l’aider tant que je peux, Willow fait presque tout dans la grotte, alors je lui dois bien ça.

Gloups.

— WAAAAH, ça arrache sa mère !

Ça, c’était du dyrinnois pur et dur. Ça faisait longtemps qu’on ne m’avait pas entendu jurer, avec tous ces langages étrangers dont les injures m’échappent encore ! Je tousse, tousse et retousse avant d’enfin reprendre mon souffle, vraiment pas habitué à ce genre de boisson. Surtout moi qui ait l’habitude de ne rien sentir, ça fait bizarre d’un coup de se faire déchirer la gorge ainsi !
J’essaye de retrouver mon langage du jour :

— Whoaaaa, c’eeeest… spécial !

Je n’ai pas d’autre terme moins honteux. En plus, j’ai le rouge qui me monte aux joues et au nez, entre le froid, l’alcool et la honte… Tout un combo explosif qui risque de déménager pour les prochaines heures. Disons qu’au moins, j’ai plus froid !
Si j’avais réussi à paraître impressionnant avec mes histoires de guérison, cette tentative risque d’avoir ruiné tous mes efforts. Si j’avais su, j’aurais prétexté que ça avait l’air trop cher pour le boire, comme je l’ai pensé ! Secouant la tête pour reprendre mes esprits, je dépose le verre vide (le cul sec, ce n’était peut-être pas une bonne idée ?) puis me racle la gorge à nouveau pour répondre à Willow :

— Euh, comme toi aime. Moi pas sentir différence.

À la rigueur, la texture est différente, mais sans le goût, ça importe peu. Le saignant est peut-être un peu plus goûteux ? Mais ça reste insignifiant pour mes papilles.
L’autre Pokémon de Willow arrive à son tour, aussi bonne chasseuse que son camarade. Je ramasse le petit cochon avec une moue perplexe. Ce n’est pas la bestiole qui est née de l’œuf de Tyrande, ça ? Faut vraiment que j’arrête de rencontrer des Pokémon mignons comme tout si ça me dérange d’en bouffer des sauvages derrière. Allez, on oublie, et on tend le machin à Willow pour qu’elle le prépare de la façon qu’ils ont l’habitude de préparer ce machin ici. Peut-être qu’elle le fera tourner à la broche sur un feu aussi ?

— Toi Pokémon vraiment fort en chasse ! Hâmon chasser souris parfois, mais jamais vraiment appris. Tu penses Pokémon peut entrainer ?

Surtout qu’il avait l’air de vouloir s’y essayer, en sortant par lui-même de la grotte. Sauf qu’apprendre des choses à Hâmon, c’est aussi agréable que d’enseigner la patience à un Zébibron. Il semble malgré-tout intéressé par la conversation, puisqu’il lève une oreille et nous observe tour à tour, Willow et moi.

Yvain n’est pas en reste, évidemment. Lui aussi il veut apprendre ! Sauf qu’il le signifie d’un "Evooo" si mignon qu’on l’imagine mal en chasseur. Pourtant, s’il veut devenir l’incroyable Noctali de mes rêves, faudra bien qu’il sache se battre lui aussi, alors il a raison : autant en profiter !
Y’a que le Dardargnan qui reste de marbre. Il n’écoute même pas la conversation, puisqu’il ne s’y sent pas inclus. Le voilà qui s’installe dans un coin de la grotte pour grelotter, aussi loin de l’entrée que du feu.

[Invité]

Tout en jetant les premières tranches de viande sur la plaque de fonte qui repose sur les flammes depuis quelques minutes. Elle laisse ses épaules être secouée par un rire silencieux. L’alcool semble être un peu trop fort au goût du jour. Dans de rares occasions comme celui-ci, la demoiselle laisse un sourire s’étirer sur ses lèvres. À quand la dernière fois qu’elle, c’était senti aussi léger ? Elle met la faute sur le cul-sec qu’elle venait de faire. Le goût de baie épicée lui brûle la gorge d’une étrange sensation. Il y avait ce mélange parfait de sucré épicé qui descendait jusqu’au gosier avant d’aller exploser dans une valse de chaleur dans son estomac. Elle aurait peut-être dû attendre d’avoir quelque chose sur l’estomac avant d’avaler un alcool aussi puissant. Elle garde un instant le silence puis s’active finalement à jeter des épices et un peu d’alcool dans la fonte pour pimenter la viande.

« Oui, recette secrète, mais plutôt facile à faire. Mélange de baies et d’épices… Laisser fermenter plusieurs mois puis rajoutés ingrédient secret… Coûte presque rien à faire. » Termine-t-elle avec un sourire moqueur.

Quand on lui avait annoncé la recette, elle n’y avait pas cru. Elle-même croyait que c’était un alcool coûteux qui devait venir de la grande ville et pourtant… Non. Ce petit jus venait des sous-sols du village Ninja et ne coûtait presque rien à faire autre que des ingrédients communs et le temps. Le processus de la fermentation faisait tout le reste. Avec l’aide de sa maîtrise, elle attise un peu plus les flammes et les braises, augmentant la puissance de la cuisson. Après quelques minutes à flipper, les steaks, une agréable odeur remplit finalement la grotte. La viande crue de trop, la demoiselle la lance aux Pokémon carnivores. Elle observe l'Évoli et réfléchit incertaine. Elle finit par lui tendre un peu de viande incertaine qu’il en voudrait.

Quand sa compagne reptile revient, elle jette à son tour une nouvelle proie. Willow ne s’attaque pas immédiatement à celle-ci, trop concentrer à ne pas brûler leur bouffe. Chad est celui qui lui apporte la pauvre victime. Elle l’observe un moment. Qu’allait-elle bien faire avec celui-ci ? Puis l’illumination frappe son esprit. Elle commence à le dépecer et à vider la petite créature de son intérieur. Elle donne les parties comestibles aux Pokémon puis s’active à couper la chair en cube. Elle prend quelques secondes pour vérifier leur nourriture et les sort finalement de la plaque d’acier.

« Peux-tu prendre une assiette ? Viande prête. Apporter Chaudron et eau aussi. Merci… » Lui demande-t-elle en soulevant la plaque.

Une fois l’échange fait, elle place l’eau dans le chaudron et attend que l’eau bouille avant de mettre les cubes de viandes. Elle coupe des légumes que Chad a en sa possession et les jette à leur tour dans la casserole. Elle finit avec des épices et de la farine et brasse doucement le tout. Pendant que le tout cuit lentement, la demoiselle attrape son assiette et ce mets à manger.

« Déjeunée de demain était sur la cuisson. » Annonce-t-elle.

Un nouveau silence s’installe puis Chad semblé se remettre à parler. Il veut de l’aide pour entraîner ses Pokémon . Elle l’observe une seconde avant de se tourner vers ses Pokémon. Déjà, l’insecte volant serait hors-jeu. Il est clair, que la créature ne veut pas se mélanger avec eux. L’Évoli lui grand son regard, poussant un cri aussi mignon que sa bouille. Willow cligne des yeux, loin qu’être le candidat le plus plausible qu’elle est rencontrée. Hâmon semble être le seul compagnon de Chad à être un bon candidat. Elle échange ensuite un regard avec lui et hausse les épaules.

« Apprendre chasse à un Pokémon est long et peut être difficile, voire dangereux pour animal si celui-ci n’a pas de discipline ou s’il n’écoute pas le mettre… Est-ce qu’Hamon être discipliné et bien écoutez toi ? Si oui, moi peux te donner conseil pour t’aider dans le dressage, mais le plus gros du travail vient de l’animal en soi… Est-ce que son instinct est présente face à des proies ? Comment réagit-il face au danger ou encore quand il croise des Pokémon sauvages ? Parle-moi de lui… » Tu demandes curieuse.

[Chad Kehr]

Merde alors, qu’il fait chaud d’un coup ! C’est à la fois troublant et agréable. Je n’aurais pas imaginé que ce soit aussi efficace son machin. Surtout quand elle m’en explique la recette si simple à réaliser. Tu mélanges le truc, tu l’oublies dans un coin quelques mois, puis tu reviens et c’est prêt ! Par contre, euh…

— Ingrédient secret ?

Je ricane, amusé qu’elle n’en dise pas davantage. Nan, nan ! Je m’en fiche pas mal qu’elle me cache un truc pareil : je ne fais pas de vin, moi. En revanche, ça m’amuse de pouvoir la taquiner un peu, voir comment elle va se débrouiller pour ne rien m’en dire. Remarque… j’vais bien me marrer aussi si elle m’en donne le nom et que je me retrouve juste incapable de savoir ce dont il s’agit.
J’observe la maitrise de Willow, intrigué par ses compétences. Ça doit être vachement pratique, dans le coin ! Je pensais pourtant qu’à Mizuhan, tout le monde maitrisait l’eau ? Peut-être vient-elle d’une colonie locale de gens maitrisant le feu ? Pensant la question innocente, je la tente :

— Tous maitriser feu là chez toi ? Pratique pour neige ! Jamais froid !

C’est vrai ça, quand on y pense. Ils n’ont aucune foutue logique leurs emplacements ! S’il fait aussi froid ici, tout le monde devrait maitriser le feu ! Et en plein cagnard comme à Flamen, c’est l’eau qui serait putain de pratique.
Comment ça l’évolution ne marche pas comme ça ? Je n’vois pas pourquoi.

Pendant la suite de la préparation, je me transforme en serviteur de madame. Et même ainsi, je dois dire que je me sens inutile, à juste lui apporter des trucs pendant qu’elle se coltine tant la cuisson que le dépeçage. J’ai beaucoup plus l’habitude des légumes et des plantes, pour ma part. La viande, c’est cher, donc je n’ai que rarement l’occasion d’en manger. Et la chasse, bah… ce n’est pas exactement dans mes compétences, même ma maitrise ne s’y prête pas vraiment dans l’état actuel des choses.

Ça se voit d’ailleurs à la mine curieuse d’Yvain lorsque Willow lui présente un morceau de viande. S’il finit par l’accepter, il a commencé par le humer avec curiosité, perplexe devant cette nourriture étrangère, si différente des baies que je lui présente au quotidien. En revanche, après y avoir gouté, il tapote des pattes sur les genoux de Willow d’un air tout excité, ravi du goût de cette chose !
Hâmon, lui, se montre plus mitigé. Dans un premier temps, il reste inerte, n’osant pas se servir au même titre des chasseurs sans avoir participé. Heureusement, la faim est plus forte que la fierté, et il finit par céder à grignoter un des morceaux lancés dans sa direction, tout en observant les deux chasseurs d’un air incertain, mélange de doute et de jalousie vis-à-vis de leurs talents.
Il n’y a que le Dardargnan pour rester de marbre face à tout ça, nullement intéressé par la viande et trop extérieur à tout cela pour s’y sentir concerné. Je finis tout de même par lui apporter une baie à mon tour, sans un mot, plus par réflexe qu’autre chose. Il l’accepte en silence, puis me regarde repartir. Un échange qui a déjà eu lieu plusieurs fois. Étant consciencieux, je fais en sorte que l’animal soit nourri. Étant conscient tout court de la situation, il accepte la nourriture sans rechigner. Puis rien d’autre. On n’arrive juste pas à s’intéresser l’un à l’autre.

Finalement, malgré l’enthousiasme évident du mignon petit Evoli, c’est Hâmon qui se retrouve apprenti chasseur attitré. Ou du moins, jusqu’à ce que j’éclate de rire sur une phrase en particulier.

— HA ! Hâmon ? Discipline ? HAHAHA !

Crampé de rire, je m’écroule sur le côté, les bras enroulés sur mon torse. C’en est peut-être un peu excessif. Le concerné fait les grosses joues, mécontent d’être ainsi moqué.
Il me faut une bonne minute pour m’en remettre, ainsi que quelques coups de museau du Moufouette. Même Yvain s’est pris au rire pendant quelques instants, bien que je doute qu’il ait compris ce qu’on racontait. Un regard noir de la Moufouette plus tard, il trésaillait et détournait le regard pour retourner à sa mâchouille de viande comme si de rien était.
Allez, allez… reprenons. Et récupérons la bestiole dans mes bras pour lui savonner le crâne et lui montrer que je ne lui en veux pas de sa bêtise, bien que j’en ris autant.

— Hâmon et moi, amis. Obéir un peu des jours, pas trop les autres. Et moi pas euh… ficher ?

Ce n’est pas comme si je le reprenais souvent. Je l’engueule sur le coup, et puis voilà. On ne travaille jamais quoi que ce soit. On a bien essayé une fois, avec Elvira ! mais s’il avait plutôt bien réussi l’exercice, c’est moi qui me suis senti extrêmement gêné par l’expérience. D’ailleurs, j’ai une petite grimace de dégoût à y repenser. Je me demande si je ressentirais la même chose en chassant ? Ma gêne était principalement due au fait que se faire un ami en obliger mon autre ami à le tabasser n’avait aucun sens à mes yeux. Mais s’il s’agit de nourriture, c’est différent, n’est-ce pas ? Je… je suppose ?...

Oh, j’en ai un peu oublié Willow. Je reprends :

— Lui très protecteur. Même face à gros dragon, lui devant moi. Un peu embêtant, moi fermer Hâmon si trop danger.

Je montre la pokeball du Moufouette, prison rouge et noire qui lui sauva la vie à bien des reprises. Cet idiot se serait jeté sur les assassins de Tarouga sans réfléchir au fait qu’ils pouvaient le découper en tranche encore plus facilement que Tyrande !

— Et toujours grosse fourrure et cracher devant étrangers ou sauvages. Même Yvain d’ailleurs. Si Yvain trop câlin, Hâmon jaloux, hahaha !

Quel chieur ! Et pourtant, il réagit de même avec l’Evoli. C’est même Hâmon qui le surveille de temps en temps, quand il m’arrive de les perdre de vue, Hâmon ramène le petit de son troupeau par le col s’il le faut. Même s’il est un peu gros pour ça.
Finalement, avec tout ça, je me passe une main derrière le crâne et avoue la véritable faiblesse de notre duo :

— En fait, je crois Hâmon bon chasseur, mais moi pas bon entraineur.

[Invité]

Tout en discutant avec Chad, Willow reprend le travail de cuisinière qu’elle sait imposer seule. Le dialogue entre eux est plutôt fluide malgré la lacune de mot qui vient avec leur langue respective, il est clair que tout comme Willow (pour des raisons différentes) il apprend le Flamoinien. Sous la question de Chad, la blanche sourire moqueusement avant d’oser les épaules. Malheureusement, elle n’avait pas la réponse à sa question, elle-même ignorait ce qu’était l’ingrédient secret. Quand elle désirait le fameux liquide, elle devait passer par un vrai membre de la tribu de ninja. De toute façon, même si elle y était maintenant depuis des mois, ils étaient toujours aussi méfiants à son égard. Cependant, elle avait remarqué, qu’ils avaient plus ou moins la même attitude avec Lady Butterfly et quand elle avait essayé d’avoir des renseignements, Chiyo la Plumeline de la vieille ninja arrivait toujours au même moment, détournant l’attention.

La suite des évènements s’enchaîne plutôt bien et pendant que le repas est presque prêt et qu’elle manipule les flammes pour accélérer un peu le processus, Chad lui offre un compliment. Elle sourit doucement, hochant la tête pour approuver ces paroles.

« Oui, très pratique, surtout ici dans froid… Mais faut source de chaleur… Pas encore assez forte pour créer… » Glisse-t-elle.

Les minutes suivantes servent principalement à l’avancement de leur repas chaud et à celui des Pokémon. Faerus et Malannith acceptent avec joie leur part, ce qui semble encourager l’Évoli à en faire de même. Son regard remplit de curiosité fini par prendre le dessus et il goûte finalement la viande au plus grand plaisir de la demoiselle de feu. Encore une fois, elle sourit à l’animal, caressant la tête de ce dernier comme pour le félicité. Puis devant l’enthousiasme du petit chien brun, elle lui coupe d’autres petits morceaux pour lui donner. Elle en redonne à ses Pokémon, puis observe Hâmon qui semble encore indécis face à sa nourriture crue.

Ensuite, Willow explique les étapes pour qu’Hâmon devienne un ‘’bon’’ chasseur. À la grande surprise de la future ninja, Chad éclate dans un grand rire franc. Sur le coup, elle ne comprend pas très bien, puis le jeune homme l’éclat un peu sur la situation. Elle observait la moufette qui commence enfin à se décider à prendre une bouchée de sa viande. Willow hoche doucement la tête, comprenant un peu plus la situation. En même temps si la créature monstre un manque d’intérêt, c’était qu’il y avait un manque de discipline et ce manque venait d’une seule et unique personne, le maître.

Elle lève donc les yeux sur Chad qui continue de parler un peu. Il est vrai qu’il est jeune, puis tout même temps, il avait l’air d’être du genre à avoir quitté son village sur un coup de tête. Il avait tellement la tête en l’air, que le gamin n’avait toujours pas apprivoiser l’insecte volant qui était avec lui. Toutefois, Willow ne devait pas juger le jeune homme, il devait avoir ses propres raisons. Sous les paroles de Chad, elle hoche simplement la tête, comprenant davantage le lien qui unissait l’humain et le Pokémon puant. Elle tourne légèrement la tête vers Faerus et se souviens qu’elle-même avait ce genre de relation avec lui. Même si le lien est toujours aussi fort, ils avaient fini par établir des faits importants pour leur survie.

« Être inconscient oui, ceci peut être danger pour toi et votre survie ! » Souffle-t-elle un peu outré.

L’entendre en rire, la rend un peu inquiète et si un jour, il n’avait pas le temps de l’enfermer et qu’il faisait une grosse bêtise ? Ceci pourrait certainement entraîner des blessures graves ou encore la mort de l’un d’eux… Cependant, Willow se retient de dire un mot, en même temps, ce n’était pas de ses affaires et elle espère sincèrement qu’il en est un peu conscient. Elle ne fait que sourire en baissant les yeux sur Yvain. Avec un minois aussi mignon, il est dur de ne pas être câlin. D’ailleurs, Hâmon avait le désavantage d’avoir une odeur corporelle assez présente et désagréable.

« En fait, tout Pokémon avoir un bon instinct, souvent être maître avoir absence de connaissance… Mais peut apprendre si toi vraiment vouloir. » Explique-t-elle.

Elle prend l’un des couverts qu’il a ramenés puis commence à le servir. Elle lui tend enfin la nourriture puis se fait sa propre assiette. Assise en tailleurs, elle se met à manger, réalisant qu’elle avait beaucoup plus faim qu’elle ne le croyait. Même si elle n’est pas capable de goûter pleinement le goût de la nourriture, le simple fait d’avoir rajouter des épices et le liquide alcoolique lui permet tout de même de savourer un peu plus la viande. Une fois le repas terminé, elle invite Chad à l’aider un peu pour laver la vaisselle sale puis remets le tout à sa place. Elle étouffe un bâillement et vient prendre place au pied de l’un des lits qui est beaucoup plus confortable que le sol ou les banc dure de la caverne.

« Toi beaucoup aimé Pokémon, paraître quand toi parler d’eux… Déjà savoir quels autres toi vouloir ? Dans équipe ? »

[Chad Kehr]

Ah ! Manipuler le feu, c’est moins cool que d’en créer, c’est sûr. Même si, vu ce que les types en font à Flamen, ce n’est pas plus mal de rencontrer quelqu’un d’un peu moins bourrin. Au final, sa façon d’agir sur les flammes est plus proche de mes propres maitrises. Si je devais faire quelque chose sans avoir le moindre élément autour de moi, ce serait compliqué. Ne serait-ce que pour la guérison ! Mes capacités complètent celles des plantes que je trimballe. J’essaye d’y pallier, moi aussi, petit à petit, mais il est toujours plus compliqué de recréer à zéro quelque chose. Oh, et puis, je sors d’une épreuve déjà assez suicidaire, je ne m’imagine pas passer celle de guérisseur avant longtemps. Alors disons que j’ai le temps.

Oulà ! J’ai l’impression que Madame n’aime pas rigoler sur ce sujet. Je hausse les sourcils, déboussolé par cette soudaine réprimande, puis fuis son regard en faisant mine d’observer Hâmon. Je me racle la gorge, un peu gêné, puis laisse un silence s’installer sans savoir quoi répondre. C’est vrai que Hâmon aurait pu provoquer de sacrées catastrophes par moment. Si je l’avais laissé combattre, l’autre fois, ou si les Pokémon d’Elvira avaient été moins compréhensifs. Mais que pourrais-je y faire, moi ?

Une semi-réponse s’offre à moi au milieu d’un bruit de couverts, Willow me tendant une assiette remplie.

— Merci.

Je reste toujours très pensif après qu’elle ait exprimé son avis. D’abord relever les mises en danger de Hâmon. Ensuite l’ignare que je suis. Willow met le point sur des vérités qui me dérangent et que je peinerais à contredire. Et puis, j’ai chaud. Depuis cette rasade qui m’a brûlé la trachée. J’ai un peu de mal à réfléchir convenablement. Je préfère donc me terrer encore un peu en profitant de cette nourriture qu’elle m’offre. Là encore, l’alcool ajoute une sensation perceptible malgré mon goût diminué. C’est particulier.
Hâmon ne s’approche toujours pas des autres, tandis qu’Yvain persiste à jouer les doudous dans les pattes de Willow. Quant au Dardargnan… à force de le voir grelotter, je lui présente sa pokeball qu’il accepte sans la moindre hésitation sitôt son repas terminé.

Repas terminé, vaisselle. Willow reprend, ajoutant cette fois une analyse qui m’étonne plus qu’elle me touche. Moi, aimer les Pokémon ? Hum… Oui, dans un certain sens. Les miens, disons. Mais d’autres ? Je secoue les mains en ricanant :

— Non, non ! Pas envie équipe. Moi juste chercher Noctali, Yvain parfait ! Lui devenir comme Noctali vu à Dyrinn !

Hâmon est un ami de longue date, et le Dardargnan une maladresse. Il n’y en aura pas d’autre ! Du moins, je l’espère. Je baisse un peu le regard, toujours touché par les vérités exprimées plus tôt :

— Comme toi dire, moi pas connaître Pokémon. Étudier élément petit sans trop regarder Pokémon. Alors moi pas bien pour occuper de eux.

J’ignore qui souffrirait le plus si j’avais une équipe entière de Pokémon, comme ces voyageurs qui passent de temps à autre en ville ? Moi qui me ferais bousculer par toutes ces bestioles intenables, ou elles qui souffriraient d’un manque d’attention et de soins évidents ? Je préfère ne pas y penser, imaginant que ça n’arrivera pas.

— En plus, moi essayer entrainer Hâmon. Mais… pas super.

Je me baisse pour tendre les bras vers le Moufouette qui s’y élance aussitôt avec joie. Depuis l’arrivée d’Yvain, ce bougre d’Evoli s’accapare mes bras les trois quarts du temps !

— Pas aimer voir Hâmon se battre. Lui doué, j’en suis sûr ! Et motivé ! Mais pas vouloir lui blesser. Ni lui faire du mal. Et tout ça pire avec Yvain.

Non mais, regardez-moi cette boule de poils choupie comme tout qui ronronnerait presque entre les pattes de Willow pour la remercier du repas avant qu’elle n’aille s’installer au pied du lit. Je m’installe à l’identique près du mien, soufflant avec soulagement en sentant une surface plus agréable sous mon arrière-train.

— Moi vouloir Yvain grand et fort Noctali ! Alors nous faire jeux et bouger beaucoup. Mais…

Mais ce n’est pas suffisant. S’il veut réellement acquérir de l’expérience, Yvain devra se battre. Et c’est évident : jamais il ne pourrait devenir aussi puissant que le Noctali de mes pensées sans avoir affronter des dizaines et des dizaines d’adversaires, tout aussi puissants que lui. Sauf que tout cela implique de le voir risquer sa vie plus d’une fois, et se blesser à répétition. Hélas, le chemin que je lui ai désigné passe par une route qui me déplait fortement.

[Invité]

Une fois, les petites choses mises en place et serrer, l’humain écoute attentivement. Faerus et Malannith se sont rapproché d’eux. Le loup à la fourrure sombre est roulé en boule, appréciant sans lui montrer le massage que lui offre la Malamandre qui piétine son dos à la recherche d’une position confortable. Toutefois, la reptilienne se détourne de lui et elle saute sur le lit, venant s’approprier une partie du lit et de Willow. La Malamandre s’enroule autour de Willow et passe les bras autour d’elle. Face à face, la reptile noir vient appuyer la tête sur l’épaule et elle ne bouge plus. L’humain soupire et vient caresser doucement le dos de cette tentatrice. Malgré qu’une partie de son attention soit occupée sur Malannith, Willow entend les paroles de Chad et de la surprise s’affiche sur son visage. Son unique œil fixe le jeune homme avec incompréhension. Tout ce qu’elle se demandait était comment il avait survécu aussi longtemps ?

Elle hoche doucement la tête, calmant son esprit de survivaliste de vouloir simplement lui crier ses erreurs en pleins visage. Elle échange un regard avec Faerus, qui secoue vaguement la tête. Elle retourne son attention vers lui.

« Si bien comprendre, toi pas aimer combat, pas vouloir entraîner Pokémon et pas vouloir d’autres Pokémon ? »

Après une approbation de sa part, l’humain reste sur le choc de toutes ses informations. Encore une fois, elle se dit que ses impossibles qu’il est survécu aussi longtemps. Il avait soit un ange gardien qui le protégeait, soit il avait une chance du diable, elle ne pouvait pas croire en rien d’autre. Elle peut voir qu’il semble avoir une grande volonté pour avancer dans le monde ou ils vivaient. Elle se revoit quelque peu en lui, quand elle était jeune et encore naïve, avant même que la deuxième guerre ne frappe les terres. Malgré les années qui c’était écoulée, elle avait encore les souvenirs frais de cette guerre qui avait complètement changé sa vie…

« Tu es étrange… Mais toi faire quoi si Pokémon choisir toi ? Toi refuser lui ? Et si toi être attaquer par méchant et pas capable de te défendre seule ? Qui va aider toi ? Et ce Noctali, toi vouloir ? Tu aimer ce Pokémon parce que quand toi vu lui être fort et puissant ? Lui avoir protégé toi ? Alors toi chercher Noctali fort, vouloir dire que toi devoir beaucoup entraîner Yvain pour ceci… » Explique-t-elle doucement.

Elle ne sait pas s’il comprend où elle veut en venir, mais s’il voulait vraiment avoir ce qu’il désirait, il faudrait qu’il fasse des concessions entre ce qu’il désirait et ce qu’il serait capable d’accomplir. Il ne pouvait pas tout avoir sans rien faire pour arriver à ces buts. La Malamandre bouge un peu et Willow soupire. Elle sort les ongles, grattant les écailles avec plus de force. Elle peut facilement entendre la Pokémon soupire de satisfaction dans son oreille.

« Si toi pas aimer combat dans environnement ‘’sauvage’’ pourquoi ne pas demander aide amis ? Où encore faire tour des gym de combat ? Champions être bon entraînement et toujours être dans un environnement sécuritaire… Être beau compromis entre entraînement et combat… Et puis toi pouvoir toujours poser questions… Eux peuvent même entraîner Pokémon pour toi. » Glisse-t-elle.

Si vraiment, il voulait avoir des Pokémon forts, mais évités de devoir combattre, les Champions seraient une belle alternative pour l’aider dans cette tâche et il pourrait en même temps apprendre de la main d’experts.

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