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Message par Tristan Lun 15 Fév 2010 - 14:58


Plongé au cœur d'une forêt sombre, sous un ciel nocturne, deux chemins s'offraient à lui. L'un, celui qui se trouvait juste derrière lui, se détachait du reste du paysage par sa luminosité, mais la brume qui y stagnait empêchait de distinguer quoi que ce soit. Seuls les arbres décharnés bordant l'allée étaient visibles. Il se dégageait de ce sentier une atmosphère dérangeante, fantomatique. L'autre, qui se dressait droit devant, semblait prolonger le ciel de par son épais manteau de ténèbres. La végétation et les pierres, dont on devinait d'ailleurs les formes luisantes, sans que la lune ou les étoiles les ait éclairé pour autant car le ciel en était dépourvu, baignaient dans une lumière goudronneuse. Ces ténèbres, aussi profondes et insondables que le néant, curieusement, ne le mettaient pas mal à l'aise. Au contraire, elles exerçaient sur lui un charme magnétique et étrange. Il s'y serait volontiers glissé, comme il se serait glissé dans l'eau d'un lac pour se baigner, si une voix d'enfant, tout près de lui, ne l'avait pas fait bondir.

"Viens."

Un petit garçon se tenait à ses côtés, brun et aux cheveux bouclés. Ses yeux jaunes avaient l'éclat inquiétant des créatures inhumaines, de même que ses pupilles, réduites à deux petites fentes noires. L'expression de son visage, une sérénité empreinte d'une malice presque doucereuse, filtrait à travers eux, et aurait mis n'importe qui mal à l'aise, mais pas lui. Il serra doucement la main que lui tendait l'enfant, sans éprouver la moindre crainte, comme s'ils se connaissaient depuis toujours, et celui-ci esquissa un sourire d'une tendresse égale. Une agréable sensation de quiétude l'envahit, le plongeant dans une torpeur apathique, tandis que cet enfant l'attirait lentement dans les profondeurs obscures de la route. Il regarda par-dessus son épaule le sentier derrière lui, dont il n'apercevait à présent que le voile blanc formé par la brume, et un long frisson le parcourut. Le petit garçon, quant à lui, parut légèrement agacé, et jeta un regard plein de mépris dans cette direction, avant de reporter son attention sur le chemin devant eux. Il n'eut nul besoin de réclamer la main de son compagnon, elle lui fut cédée sans aucune résistance. Ainsi, au moment où il le tira, tout deux se remirent en marche dans un geste synchrone, main dans la main.

"C'est effrayant n'est-ce pas ?" s'enquit poliment le petit, comme s'il avait deviné ses pensées, ne quittant toujours pas la route des yeux.

Il hocha la tête. L'enfant poursuivit.

"Surtout quand on ne sait pas ce qu'il y a bout."

Le garçon fit une pause, avant de reprendre :

"Mais rassure-toi, là où je t'emmène, tu n'as pas à avoir peur, puisque cet endroit, tu le connais déjà."

Il aurait pu marcher seul, sans être contraint par la volonté de cet enfant, car il suivait désormais une voie toute tracée, où sa conscience ne lui servait plus à rien, où elle n'avait plus lieu d'être. Son esprit passif n'avait plus qu'à se laisser entraîner où bon lui semblait. C'était comme si l'obscurité s'était engouffrée dans son cerveau, par une brèche ouverte qu'avait provoqué le sourire énigmatique de cet enfant, les ténèbres le manipulaient désormais. Elles l'appelaient, l'appelaient à venir les rejoindre.

"Tu verras, tu pourras apprendre plein de choses qui te rendront plus fort. Oh, et tu pourras la revoir !! ... Peut-être même... Peut-être même que trouveras un moyen de la sauver..."

"La" ? De qui parlait-il ? D'une femme ? Qui était-elle ?
Toutes ces questions qui auraient dû naître naturellement dans son esprit ne firent guère surface. Il acquiesça simplement, d'un mouvement mécanique. Plus aucune pensée ne l'habitait, toute trace de volonté propre avait disparu dans ses yeux, de même qu'au loin la lumière du chemin brumeux était devenu un minuscule point blanc à peine perceptible.

"Voilà, nous y sommes presque..."

"NON !!!"


Le cri retentit avec force, pareil à une pierre qui brise un miroir et disperse ses éclats, les réduisant en poussière. Le charme était rompu. Brusquement, il s'arracha au sommeil hypnotique qui menaçait de l'entraîner vers le fond et de le perdre à tout jamais. Son âme regagna son corps, et d'un seul coup d'un seul, il recouvrit la totalité de ses esprits, ce qui le fit violemment tressaillir, et il eut tout juste le temps d'apercevoir à ce moment-là d'énormes boules de feu jaillir de toutes parts et jeter sur les arbres et les pierres des éclairs orangés. Dans un sursaut de peur, il tenta de se libérer de l'emprise de l'enfant, mais se dernier lui cria :

"NON, TU DOIS VENIR AVEC MOI !!!"

A ces mots, les flammes se gonflèrent et redoublèrent d'intensité, devenant de plus en plus dangereuses, le tout dans un grondement terrible.

"Pas par là !!"

La voix venait de surgir du cercle de feu, car les orbes s'étaient alignées dans les airs, renvoyant les ténèbres dans les branches des arbres et dans l'ombre des pierres tels des monstres hideux. A présent le lieu était plongé dans la vaste lumière orangée qui émanait du brasier ardent. Ce fut alors qu'il crut discerner au loin, là où la lumière des flammes s'arrêtait, un liquide noir, d'où se détachaient de petites formes longilignes et blafardes. Des doigts. Des doigts humains. Il esquissa un mouvement de recul, secoué d'horreur, mais l'enfant le retint vigoureusement.

"Tu ne t'enfuiras pas comme ça..." murmura-t-il d'un ton acerbe.

Il sentit sa main se refermer sur son poignet avec la fermeté d'une serre qui s'abat sur sa proie, tandis que dans l'esprit de cette dernière s'impose le constat fatal de sa mort prochaine. Son sang se glaça dans ses veines à cette pensée; il n'avait plus aucune chance de fuite.

Le cercle éclata soudain en un gigantesque embrasement d'une violence telle qu'il dut se protéger le visage pour ne pas recevoir des gerbes de flammes dans les yeux. Ce réflexe de protection lui valut de s'exclure pour un moment de la suite des évènements. En effet, quelque chose se saisit brutalement de sa main libre pour le tirer de force vers l'arrière, ce qui déclencha la fureur de l'enfant, fureur qui le changea en véritable démon.

"NON !!!! TU N'AS PAS LE DROIT !!!"

Après une lutte acharnée entre la force invisible qui le traînait en arrière et l'enfant qui le tirait dans le sens opposé, le feu s'attaqua soudain au garçon, lui arrachant des hurlements fous qui se mêlèrent aux crépitements du brasier. Bientôt, il ne resta plus que sa main accrochée à la sienne, tout le reste avait été englouti par le magma de flammes. Les étincelles se mirent à lécher la main de l'enfant-démon, puis ses doigts, ses ongles, jusqu'à ce que la morsure insoutenable du feu fasse finalement lâcher prise à son vis-à-vis. Il se retrouva par terre, néanmoins toujours agrippé à la chose derrière lui, qui commença à le traîner sur le sol en courant à toute vitesse.

"Arrête, arrête !!!"

Alors qu'il cherchait à s'extirper en se débattant et s'agitant en tous sens, il leva involontairement les yeux, et fut surpris de voir la silhouette d'une petite fille aux cheveux d'un blond cendré se découper sur le paysage qui défilait, et de ne pas y trouver du vide, comme il s'y attendait.
"Arrête ! LÂCHE-MOI !"Le tintement cristallin d'un grelot retentit, et il fut immédiatement relâché, retombant lourdement à terre.

"Aouch..."gémit-il en se massant douloureusement le dos.

Il eut énormément de peine à se relever. Il faut dire qu'il avait été trimballé ça et là un peu n'importe comment et son corps n'avait pas vraiment été ménagé sur ce coup-là. Certes, il venait de se démener comme un vrai fauve, mais en dehors de cela, il n'avait pas eu à accomplir de gros efforts, et pourtant il se sentait complètement usé, vidé de son énergie, et ses membres étaient devenus aussi lourds que du plomb. Chancelant sur ses deux jambes, il fit quelques pas, avant de manquer de basculer la tête la première. Heureusement, dans la foulée, il réussit à se rattraper de justesse à un arbre. Tremblant légèrement sous la frayeur passagère, il jeta un regard circulaire autours de lui. Il était revenu au sentier brumeux. Les arbres nus et leurs branches griffues s'élevaient du brouillard cotonneux, semblables à des tombes, mais tout était étrangement clair. Le grelot tinta à nouveau, distinctement à travers la forêt déserte.

"Par là."

Rassemblant les dernières forces qu'il lui restait, il se releva et avança à pas mesuré vers l'endroit d'où provenait la voix. Il marcha longtemps, longtemps, mais aucun signe ne prouvait qu'il se dirigeait dans la bonne direction, et qu'il n'était pas en train de tourner en rond. Il essaya tant bien que mal de ne pas céder à l'affolement lorsqu'il nota avec angoisse que tous les arbres se ressemblaient et qu'au fur et à mesure de sa progression, la brume s'épaississait, et paraissait gagner du terrain. La végétation stérile disparaissait petit à petit, grignotée par le brouillard blanc, jusqu'à la cime des arbres. Pris de panique, il fit volte-face, espérant pouvoir revenir sur ses pas, mais il comprit très vite que c'était peine perdue : il ne voyait plus rien. Il ne parvenait même plus à distinguer ses propres pieds. Engloutis, eux aussi. Il entreprit une course folle à travers l'océan de vapeur, jusqu'à ce qu'il s'arrête finalement, à bout de souffle, prenant appui sur ses genoux. Une vague de terreur déferla en lui à l'idée qu'il ne sortirait jamais d'ici, balayant les derniers restes de son sang-froid. Le carillon salvateur résonna une fois encore. Il se redressa précipitamment, animé d'une force nouvelle, et se rua vers la source des tintements qui s'éloignèrent comme pour l'attirer à eux.

"Par là."
 
Le son du grelot cessa, aussi vite qu'il était réapparu. Il se retrouvait une fois de plus seul, perdu au milieu de cette mer de coton évanescent. Alors que tout espoir semblait définitivement perdu, une gerbe de petits grains lumineux et verts surgit de terre, se mettant à tournoyer autours de lui. Il leva la tête, abasourdi par un tel spectacle, et tombant carrément des nues lorsque ces petites lumières prirent la parole.

"Enfin te voilà, nous t'attendions !
-Quoi ? Mais, qu'est-ce que...
-Vite, il n'y a pas de temps à perdre. Nous allons t'emmener tout de suite là où elle se trouve."

Il n'eut pas le temps de protester, ni même d'ouvrir la bouche pour articuler un son, que les lucioles vertes l'entourèrent, émettant une lumière de plus en plus vive, qui finit par l'aveugler totalement. Une sensation bizarre l'ébranla tout entier, comme si son corps s'était mis à chuter, puis, plus rien.

--

Tristan émergeait tout doucement d'une longue léthargie, les bras en croix, étendu sur le sol froid d'un lieu qui lui était tout à fait inconnu. Mais il n'était pas encore en état pour s'en rendre compte. Son esprit flottait, ne parvenait pas à savoir exactement où il était. Tout était confus dans sa tête, de même qu'en clignant des yeux, les formes et les couleurs lui apparurent floues, tordues. Ses membres étaient paralysés, incapables du moindre mouvement, et une douleur se manifesta à l'arrière de son crâne. Le jeune homme exhala un faible gémissement, mais un filet de voix se détacha dans le fond de sa tête. Il crut d'abord reconnaître la voix de sa mère, qui chantait, mais elle était beaucoup trop jeune... Alors, sa sœur... ?

"Lé... da..."


Dernière édition par Tristan le Ven 30 Juil 2010 - 21:02, édité 1 fois
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Message par Miku Hatsune Lun 15 Fév 2010 - 17:50

« Miku-chan...chante pour moi, s'il te plaît. »

Les yeux d'un bleu très clair se mettent à briller, signe que l'activation a lieu. Un souffle léger dans l'air, un petit nuage de vapeur blanche qui se détache sur l'azur du ciel. Un mouvement léger des cils, un imperceptible clignement. Et une voix. Elle est assez étrange, comme si elle était artificielle. Mais les émotions qu'elle suscite, elles sont bien réelles. Les larmes qui coulent sur les joues du professeur Fran en sont la preuve. Elle a été la première création du projet VOCALOID à chanter. Meiko et Kaito, eux, ont, bien sûr, suivi leur petite camarade, et ils font aussi ce pour quoi ils ont été créés. Mais Miku est spéciale. C'est la petite princesse du professeur. Hatsune. Le premier son. La première note qui a apporté l'espoir pour tous ceux qui ne croyaient plus en rien.

« Miku-chan...merci. »

Miku termine sa chanson et s'incline devant Otoosan pour le remercier à son tour d'avoir bien voulu l'écouter. Elle lui fait un sourire. Alors, le professeur se dit que peut-être, l'humanité n'est pas tout à fait perdue. Il reste une possibilité de la sauver ou, du moins, de lui faire prendre conscience qu'elle doit absolument aider Erasia pour continuer à vivre. Et cette lueur espoir est devant lui. Elle a seize ans, mesure un mètre cinquante-huit, pèse quarante-deux kilos, a des yeux cyans et des cheveux qui touchent le sol qui pleure. Elle s'appelle Miku Hatsune. C'est un robot.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Love and Joy on our World

La journée de cours vient de s'achever. Miku sort de classe avec ses camarades, humains ou pas. Quelqu'un l'attend, l'air sombre. C'est l'homme qui les surveille toujours, elle et ses amis VOCALOID. Pourtant, aujourd'hui, il a quelque chose de différent. En effet, il leur dit à tous de se rendre au laboratoire, où se trouve le professeur Fran, au lieu de les escorter jusqu'à la salle de concerts. Otoosan doit être malade...en même temps...il est très vieux. Il devient plus lent, plus voûté, il parle de moins en moins. Alors, les VOCALOID originels courent jusqu'au laboratoire. Otoosan s'y trouve, Il est assis, et il ne bouge pas. Miku se précipite vers lui, s'agenouille à ses côtés et lui prend la main. Dans un murmure, il lui demande de chanter pour lui, avec Kaito, Meiko, Rin et Len. Les cinq robots obéissent alors et lui offrent quelque chose de joyeux et d'encourageant pour l'avenir, au lieu d'une oraison funèbre. Ils ne se sont pas concertés, mais ils ont tous les cinq pensé à la même chose.

Le professeur sourit, comprenant que ses chers robots se transformaient peu à peu en êtres capables de sentiments et d'émotions réelles, et non incluses dans un programme. Mais cela le rend également triste, en un sens. Cela veut dire qu'ils vont ressentir les émotions négatives. Cela veut dire qu'ils vont ressentir la souffrance, voire la colère ou la haine. Alors, il prie de toutes ses forces pour que sa disparition toute proche ne les affecte pas trop. Voyant son air triste, Miku s'approche de lui, inquiète, puis recule et lui fait don, une dernière fois, de sa voix.

Wish upon a Star - our Star, you, Otoosan

« Arigatô, Miku-chan... »

Otoosan a l'air absent, maintenant. Et il l'est vraiment. Kaito, Meiko, Rin, Len et Miku se regardent. Puis, ils forment un cercle autour d'Otoosan. Et ils chantent. Encore. Longtemps. Ils n'iront pas au concert, ce soir. Le récital sera dédié au professeur.

« Il faut partir, maintenant...et laisser Otoosan faire de même. »

La voix de Miku tremble. Elle ressent de la tristesse. Mais elle a accepté qu'Otoosan était, contrairement à eux, mortel, et que son temps était révolu. Ils allaient devoir vivre sans lui, à présent. Pour l'éternité. Sans cesser de chanter.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

« Ne, Kaito-kun, sabishii ku nai ? » (Dis, Kaito-kun, tu ne te sens pas seul ?)

Kaito se tourne vers sa cadette et lui sourit en s'approchant d'elle. Il lui pose la main sur la tête et se penche vers elle.

« Jamais. Et tu sais pourquoi ? »

Le jeune homme aux cheveux bleu foncé et à l'écharpe de la même couleur approche son visage de celui de Miku pour y déposer un baiser. La petite princesse rougit, puis se blottit contre lui. Elle n'a pas besoin de réponse. Elle a compris qu'il n'y avait pas besoin de coeur pour avoir des sentiments. Et elle en est heureuse. En cet instant, elle pense à Otoosan. Il serait fier d'eux, s'il ne les avait quittés depuis si longtemps...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

La tournée grandiose annoncée depuis plusieurs mois allait s'achever. Tous les VOCALOID étaient ensemble pour ce voyage à travers l'immense contrée d'Erasia. Les cinq stars, les robots originels, se disputaient la vedette avec certains de leurs cadets, comme Ruka, Meiko ou encore Teto. Mais au sein de la grande « famille », il n'y avait pas de discorde, simplement de petites disputes comme il pouvait en exister chez les humains. Mais les conflits majeurs étaient réservés à la « race supérieure », celle de leurs créateurs. Une certaine harmonie et une solidarité manifeste régnaient donc entre tous ces êtres qui n'en étaient pas vraiment. Ils se déplaçaient en groupe, chacun possédant son propre véhicule ne répondant qu'à son empreinte électronique constituée d'un échantillon de voix du VOCALOID. Les jumeaux Kagamine, inséparables, avaient un Flyship pour deux.

Spoiler:

Miku, quant à elle, avait un véhicule argenté teinté de bleu.

Spoiler:

Tous étaient faits de matériaux les rendant impossibles à détruire ou à ouvrir une fois fermés. Cela dissuadait ainsi les fans hystériques de tenter de forcer les portes pour toucher leurs idoles. Evidemment, chaque Flyship était peint de la couleur représentant son propriétaire : cyan pour Miku, bleu nuit pour Kaito, jaune pour les jumeaux, rose pour Ruka, rouge pour Meiko...et chacun disposait de capacités propres correspondant au caractère de son conducteur. C'est donc après avoir appréhendé un virage plus que serré que la demoiselle Hatsune se posa et coupa le moteur, sans un bruit, les véhicules du futur étant désormais totalement silencieux, pour les plus avancés.

« Kaito-kun, je reste là un moment. Je vous rejoindrai un peu avant le début du concert. Occupe-toi bien des nouveaux pendant ce temps, ne ? »

Kaito acquiesça et repartit en trombe à bord de son Flyship. Miku, elle, sauta à terre, tandis que son bolide se refermait seul. Elle pénétra ensuite dans la tour devant laquelle elle s'était garée. Située au coeur de la capitale de Flamen, la Tour de Geffen offrait à ceux qui se donnaient la peine de la gravir une vue imprenable sur la ville. A chaque visite dans le pays du Feu, Miku aimait se rendre là pour observer les environs et chanter seule avant de donner sa voix à entendre à tous ceux venus les acclamer, elle et ses camarades. Elle gravit donc les marches qui menaient au sommet de la tour et, au bout d'environ trente minutes de marche lente et presque solennelle, atteignit le grand balcon qu'elle aimait tant. Un immense courant d'air vint balayer le sol de marbre vieux de plusieurs millénaires, vestige d'une civilisation que Miku ne pourrait jamais connaître, et les cheveux bleutés et démesurément longs de la jeune fille volèrent derrière elle comme une traîne pleine d'espoir. Elle ferma les yeux, laissant le vent lui raconter l'histoire - non, les multiples histoires - de ces terres en perdition. Au milieu de ces murmures, elle put entendre la voix, faible mais présente, de son ami gardien des forêts. Il était malade depuis peu, et elle le savait. Mais elle ne pouvait rien faire avant d'avoir achevé sa tournée. Et justement, le concert de ce soir clôturerait le voyage. Alors, elle pourrait se rendre dans la forêt toute proche, pour tenter de l'aider...

Miku s'approcha du rebord et, prenant une grande inspiration, entonna la ballade qu'elle avait offerte à Otoosan en guise d'adieu.

« Sora ni kagayaku hoshi no kakera
Hatsume te tsuku sekai no yubiwa
Towa no yakusoku negai wo komete
Uketomete hoshii anata he no kimochi wo
Kono omoi wo...
»

Stream of Consciousness - Voice of All Times

Au milieu de la chanson, elle entendit comme une multitude de petites voix qui s'agitaient et se pressaient autour d'elle. Un peu surprise, elle ne s'interrompit cependant pas, et elle continua sa ballade. Mais au moment de terminer, une voix faible et hachée s'éleva derrière elle, la faisant sursauter et se retourner. Qui donc pouvait bien avoir réussi à grimper jusqu'ici et, surtout, sans que son programme ne l'avertisse de la présence d'un intrus ? En regardant l'inconnu à demi-inconscient allongé sur le sol, elle put constater qu'il s'agissait d'un humain. Étrange...il portait de drôles de vêtements qui ressemblaient à ceux que les participants au festival du Feu avaient lors de la célébration la plus importante pour la ville de Geffen. Soit il faisait des essais et s'était perdu en route...soit...non. Le programme de Miku lui indiqua qu'il était totalement impossible qu'il vienne d'ailleurs. Mais Miku, lassée de devoir se fier à sa carte mère, désactiva les fonctions d'analyse logique le temps d'en apprendre plus par elle-même. Elle voulait savoir seule, puisque, de toute évidence, le programme ne pouvait l'aider en rien.

Elle s'approcha du jeune homme et le regarda plus en détails. Il était grand, plutôt musclé et trapu, et il avait des cheveux bruns et bouclés. Des yeux fauves mi-clos la dévisageaient sans comprendre pourquoi, au fond des deux morceaux d'azur de Miku, un cercle rosé venait de tournoyer rapidement avant de disparaître. Sans doute n'avait-il jamais vu de robot, qui plus est de robot « rebelle » en train de désactiver lui-même certaines de ses fonctions. En se penchant en avant, la princesse des VOCALOID tendit sa main gauche à l'inconnu, retenant une mèche de cheveux risquant de gêner sa vue du fait du vent de son autre main. D'une voix normale, bien que gardant de légères traces de sa nature robotique, Miku demanda gentiment à l'humain :

« Je ne sais pas comment vous êtes arrivé là, Monsieur, mais en tout cas, vous ne devriez pas rester allongé ainsi sur le sol. Il fait plutôt froid, en ce moment, même si nous sommes à Geffen. Allez, je vais vous aider. Prenez-la. »

Un léger sourire s'étira sur les lèvres de la jeune fille. Toujours serviable et aimable malgré son statut de superstar, elle n'hésitait pas à venir au secours de ceux qui en avaient besoin. Il semblait que le pauvre homme sonné et désorienté qui avait atterri là par elle ne savait quel miracle se trouvait précisément dans cette situation...et Miku n'avait pas besoin de son programme pour réaliser cela.
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Message par Invité Jeu 18 Fév 2010 - 1:19

Everything Goes Dark

Toutes ces couleurs disparates, cette anarchie de choses qui sont dans un désordre semblable au néant. L'équivoque devient univoque et l'explicite devient implicite. Un rien est un tout et un tout un rien. Chaque cause à une incidence sur une autre, un effet, une conséquence irrémédiable. Le destin de tout un chacun est écrit à l'avance par une oligarchie très restreinte d'être divins et supérieur. Ils peuvent décider de détruire une nation et sa culture en un simple claquement de doigt. Nous sommes donc assujettie par ces entités supérieures, nous ne pouvons pas nous révolter de peur d'affronter le courroux de ces êtres. Alors, nous nous perdons dans le fatras des douleurs de l'esprit et du corps, nous nous laissons inutilement souffrir en sachant que nous ne somme nul maître de nous-même. Cette oppression invisible que nous subissons nous bouffe lentement de l'intérieur et nous ronge jusqu'à ne nous laisser que les restes d'une maigre pitance. Cette souveraineté qui est exercée par ces êtres tyranniques, ce monétarisme ou chacun doit amasser des richesses pour aider son pays dans son expansion. Soyons réactionnaires, adoptons le libéralisme afin de nous scindé de tous les liens qui nous unit à ces dieux si savants. Mais, qui pourrait bien échapper à cette politique ? Ce despotisme qu'exercent ces êtres sur notre personne en devient presque extrémiste. Personne ne le voit, mais en fait, tout le monde possède un avenir déjà parfaitement écrit dans le grand livre de ces dictateurs. Eux seuls peuvent décider de nous rayer de la liste et c'est ainsi qu'un être hors du commun a pu atterrir dans une autre dimension, loin, très loin de chez elle. Un de ces êtres exceptionnels avait eu la clémence et la bonté de ne plus penser à son petit individualisme personnel, quoi qu'il ait quand même joué dans le futur de cette jeune enfant. Une enfant déjà adulte de corps et d'esprit, mais qui, au fond de son âme, reste une enfant qui n'a pas pus murir et fleurir comme la plupart des fleurs. Elle ressemble à un rosier qui aurait poussé rapidement et aux épines acérées, dont les fleurs ne se montraient même pas sous leurs formes de bourgeon. Tel l'emblème d'un monarque, la rose ci-présente n'est qu'un simple plant n'étant nullement capable de produire le moindre pétale, même pas capables de faire voir aux autres le fruit de son dur labeur. Il faut savoir prendre des engagements, s'y investir à fonds afin de contrecarrer les plans de ces créatures se permettant un tel dirigisme et ne leur laissant aucune indépendance. Il fallait sortir de cette idéologie de contrôle, il fallait qu'elle soit sauvée d'une fin qui lui était indue et grâce à cet être, peut-être l'un des seuls, elle est arrivée à sortir de la roue du temps et peut enfin décider de son avenir. Mais cela à un prix et dès qu'elle acquis cette liberté de tout liens avec quelconques entités spirituelles, ses souvenirs qui y étaient liés furent lentement désagrégé en un petit tas de feuilles déchirées que l'on embrase en jetant dans un feu de foyer.

Killer

Qu'elle était donc ce monde ? Elle ne pouvait pas se trouver chez elle. Les bâtiments... étaient neuf, ou tout du moins, moins poussiéreux et croulant que ceux d'où elle venait. Était-ce la ville ? Peut-être bien, elle n'y était jamais allée. Mais qui était donc tous ces gens ? Cette surpopulation, c'était incroyable, cela aurait pu paraitre évident pour n'importe qui qu'une cité abrite des millions d'êtres humains, mais elle, elle n'avait jamais vu que ces parents comme véritables êtres humains, si ce n'était pas des clones. La vue autour d'elle était pittoresque et le panel de couleur avait éclaté, comme le vitrail d'une église traversée par une jeune fille de 18 ans. Sa tenue, qu'on aurait pu croire qu'elle était vêtue telle une soubrette, était largement resserré contre son corps et d'instinct, elle tira ses flingues accroché à ses cuisses. Ses ailes magnétiques ne semblaient pas marcher, elle ne pouvait pas user de ce petit outil pour léviter au-dessus du sol et pouvoir, en cas de besoin, s'envoler. Mais ou était-elle donc ? Elle venait de déboulé en roulé boulé dans une large salle et c'était mis en position de combat, arme en main. Elle ne tirait pas, elle analysait chaque chose qui l'entourait à une vitesse folle, mais cela ne lui causait que plus de trouble. Il lui fallait une tactique, une quelconque stratégie, un plan d'action pour s'extirper de cet amalgame d'être vivant. Il semblait que mêmes ses armes ne semblaient pas marcher, elle n'arrivait pas à les régler à un niveau de puissance voulue. Elles ne s'activaient même pas, comme cela était-il possible ? Elles n'étaient quand même pas à cours d'énergie ou de minutions tout de même ? Bon ! Il ne restait qu'une seule alternative et certainement la seule arme en laquelle elle possédait une confiance aveugle, sa faux à lame d'énergie négative. Elle n'avait plus qu'à espérer que cette dernière fonctionne, mais aucune réaction de la part de l'objet. Alors qu'elle était occupée à chercher la cause de son problème, les personnes autour d'elle aurait bien pu la prendre pour une fille à l'esprit un peu décalé au vu de sa légère nudité, une atteinte à la pudeur, ce qui n'était nullement le cas, c'était tout simplement sa combinaison qui était ainsi. Bon ! Puisqu'elle n'arrivait pas à faire fonctionner les choses électroniques, il lui fallait de l'aide, mais ou était donc ce Porygon ? Ou était passé Nexus ? Il fallait bien avouer qu'il n'était pas à elle, mais ce n'était pas une raison puisqu'il l'avait beaucoup aidé avant sa naissance, il ne pouvait décemment pas l'abandonner comme ça.

Pas moyen de faire quoi que ce soit, la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était peut-être sauvé sa peau. D'abord, bien regarder le terrain où elle se trouvait. Une plateforme avec plein de gens en contrebas qui semblait se déplacer comme si de rien n'était. En fait, là où elle était, il n'y avait presque personne à par elle, seul deux autres humains se trouvaient là. Elle finit de jeter un coup d'œil pour bien marquer le lieu dans son esprit, remarquant que l'arc-en-ciel de couleur avait suivis son parcourt et disparaissait lentement dans de douces volutes de fumées noires. Elle se trouvait dès à présent dans un beau guêpier dont-elle n'arriverait pas à s'extirper seule. Il lui fallait trouver un truc, s'enfuir était une bonne solution mais s'enfuir ou ? Ici résidait tout un problème, tel un long dédale s'étendant jusqu'au tréfonds de la terre, elle ne pouvait se cacher nulle part, elle était bien exposée au centre de toute chose.


*Activation*

Ce n’était pas trop tôt. Les deux éjecteurs d'énergie positive s'allumèrent et une lame d'un rouge sanglant sembla s'écouler du long bâton blanc qu'elle tenait fermement. Ses deux flingues produisirent le *bip* caractéristique qu'ils marchaient très bien et les deux excroissances de sa combinaison au niveau de ses hanches se détacha puis se sépara en trois. Chaque partie était reliée aux autres des mêmes colonnes à l'aide d'un puissant champ magnétique, ce qui la fit légèrement décollé du sol. Tout ce petit remue-ménage l'avait perturbé et elle ne tarda pas à vite perdre l'équilibre dans les airs. Mais elle ne finit pas écrasés sur la foule de gens en contrabas, elle était parfaitement maintenue dans les airs à présent qu'elle venait de reprendre le contrôle. Elle revint sur place et se plaça en position de défense, prête à assener un quelconque coup à quiconque approcherait. Dès à présent elle pouvait s'envoler autres parts, elle pouvait se sortir de ce guet-apens. Sauf qu'il arrive toujours un fameux petit problème technique.

*Consommation trop importante. Manque de carburants. Désactivation du système de combat.*

Que ne fus pas la surprise de Trinity quand ses ailes redevinrent les fameuses excroissances, que ses fusils se désactivèrent et que la lame de plasma rentra dans le bâton de métal blanc. Et la voilà retombée dans la même galère, elle n’était pas sortie de l'auberge.
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Message par Invité Mar 29 Juin 2010 - 17:01


Les réveils étaient généralement très difficiles pour Tristan qui, à peine éveillé, replongeait aussitôt dans la torpeur, sa tête aussi lourde que du plomb l'entraînant plus loin encore dans les profondeurs du sommeil. Et ce réveil là n'échappait pas à la règle. Il y avait là aussi certainement un peu de mauvaise volonté... A vrai dire, il n'éprouvait jamais d'enthousiasme à l'idée de quitter cette douce léthargie qui lui amollissait les membres, et n'appréciait guère plus les réveils stressants où on le chassait de son lit comme un malpropre -ce qui avait le don de le mettre en colère. Aussi prenait-il tout son temps, ou tout du moins quand son travail le lui permettait. Mais cette fois, il ne paniqua pas outre mesure, Léda était certainement en train de chanter à côté, voilà tout. S'il avait été en retard, elle se serait déjà empressée de le réveiller... Rien d'alarmant... Il pouvait donc se rendormir en toute tranquillité...
Le jeune homme s'agita un peu, changea de position, puis soupira d'aise, se croyant confortablement endormi dans sa petite maison au bord du lac Seian, à Terros.
Il avait choisi de s’isoler de la cité et de ses habitants qu’il appréciait de moins en moins avec le temps, et aimait se retrouver dans ce petit coin de paradis qu’il s’était aménagé tout seul. Les montagnes alentours s’élevaient telles de majestueuses tours de marbre blanc, silencieuses et imposantes avec leurs pics de neige glacée pointés vers les cieux, et l’étendue boisée de conifères se reflétait dans l’eau du lac comme dans un gigantesque miroir. Des bribes de nuages cotonneux glissaient sur l’onde, que venait parfois troubler la nage d’un Barpau ou les pas gracieux d'un Arakdo.
Il faisait encore un peu frais pour une balade en barque, mais en été, quand la chaleur devenait insupportable et qu'elle terrassait bêtes et hommes, c’était un véritable délice de se laisser dériver en bateau, un bras trempé dans l’eau, et de plonger tout de suite dans le lac après en avoir atteint le centre. L'exploration des grottes mystérieuses dissimulées derrière les immenses chutes d'eau constituait aussi une activité très excitante, de même que les déjeuners en plein air sur la terrasse de sa maison en compagnie de ses amis, ou encore les concours de sauts du haut de la plus grande cascade en fin d'après-midi.
Mais il aimait aussi cet endroit pour l'intimité que lui offrait la forêt. Il n'avait pas peur de s'y promener seul la nuit, malgré le danger que représentaient les pokémons sauvages et les personnes mal attentionnées qui pouvaient s'y trouver. Il ne s'était jamais perdu non plus, et faisait même quelques fois exprès de s'enfoncer plus profondément dans les bois juste pour le plaisir de laisser l'obscurité de la forêt l'engloutir. Il pouvait passer des jours à l'explorer, et pourtant il avait toujours l'impression de la découvrir pour la toute première fois. Elle gardait ainsi cet aspect sombre et inquiétant qui plaisait tant à Tristan. Il s'y rendait également de temps à autre pour épancher sa colère ou son chagrin, quand il n'arrivait plus à se contenir et qu'il ne voulait pas qu'on le voie; il était sûr qu'ici au moins on ne le dérangerait pas. Non seulement il bénéficiait d'une excellente rapidité, mais il savait aussi se déplacer à travers les arbres avec l'agilité d'un fauve, de quoi semer aisément d'éventuels poursuivants. Dès lors, sa course ne prenait fin qu'une fois sa paix retrouvée.
Sa demeure, quant à elle, se tenait sur les bords du lac - des rives herbeuses jonchées de pierres blanches et situées non loin de la forêt. Lorsqu'il l'avait trouvée, c'était une maison à l'abandon dont il ne restait plus qu'une vieille épave tombant en ruine. Mais en s'y investissant, il avait réussi à la transformer en une charmante petite villa. Rien n'avait été négligé, pas même l'extérieur de la bâtisse dont les alentours avaient été fleuris, ainsi que le mur arrière de la maison qui fut rapidement envahi par d'énormes buissons d'où pendaient les grappes mauves et odorantes de la glycine. Le parquet abîmé par des trous béants brillait à présent d'une belle couleur cuivrée, et les tons sinistres et grisonnants avaient laissé place à la lumière.
La maison était construite sur deux niveaux; le salon et la cuisine se trouvaient au rez-de-chaussé, et un large escalier de bois permettait d'accéder aux chambres à l'étage supérieur. Il était toujours inondé de lumière, sans doute à cause de la blancheur du couloir et des fenêtres disposées d'un bout à l'autre de ce dernier. Les pièces étaient extrêmement lumineuses elles aussi, et chacune possédait au moins une ouverture sur l'extérieur, par laquelle filtrait les rayons du soleil et le vent gonflait doucement les rideaux de tons pastels.
Cependant, à travers ses paupières fermées, Tristan sentait qu'il faisait trop sombre pour être à une heure avancée de la journée. Il devait être aux premières lueurs de l'aube. Raison de plus pour se rendormir, ce qu'il aurait certainement fait, si la seule chose capable de le tirer de son sommeil ne s'était pas manifestée : un courant d'air, glacial, qui passa dans son dos, comme un serpent sorti des marécages froids. Le jeune homme frissonna aussitôt, et cligna plusieurs fois des yeux, leur laissant le temps de s'habituer aux formes floues qui se précisèrent petit à petit. *Qui a bien pu laisser la fenêtre ouverte ?* Soudain, la dureté du sol sur lequel il reposait se fit criante, tranchant avec cette sensation de confort que lui procurait auparavant le repos, puis, réalisa enfin : il n'était pas dans son lit. Une fraîcheur de cave l'assaillit brusquement de toute part, trop intense pour qu'elle vienne d'une seule interstice : il était à la merci de la brise qui soufflait en tout sens, ce qui voulait dire qu'il ne pouvait que se trouver à l'extérieur. A bien y réfléchir, une odeur de pierre, de sable et de poussière avait remplacé l'ancienne chaleur des lattes cirées.
Secoué par la violence de ce contraste, il ouvrit les yeux sur-le-champ, et, se croyant en plein cauchemar, scruta le plafond d'un air effaré; bel et bien réveillé cette fois.

Paralysé par la terreur, Tristan n'osait plus faire aucun mouvement. De quoi ?? Qu'est-ce que c'était que ce délire ?!? Il n'était pas chez lui, comment avait-il pu atterrir comme ça, dans un endroit qu'il ne connaissait pas ?!?! La peur se fit plus acérée quand il soupçonna les crises de somnambulisme qui l'avaient conduit à dormir sur le toit lorsqu'il était petit. Mais ça n'avait pas de sens, il n'en faisait plus depuis longtemps !!!

"Bon sang... Co... comment je suis arrivé là... ?"
murmura-t-il, une pointe de panique non déguisée dans la voix.

Il jeta un regard inquiet tout autours de lui, gardant toujours l'immobilité d'une statue, et instinctivement, ses yeux se tournèrent lentement vers l'endroit d'où lui était parvenu le chant.

*A moins qu'il ne soit lui aussi le fruit de mon imagination.* pensa-t-il.

Ou peut-être était-ce vraiment Léda qui avait chanté, et alors, elle pourrait sûrement l'aider, lui expliquer ce qu'il faisait là et comment ...
Le cœur rempli d'espoir, le jeune homme se redressa afin d'avoir une meilleure vision des choses, et quelle ne fut pas sa surprise de voir... Une Léda aux cheveux bleus. Penchée juste au-dessus de lui.

Spoiler:

Une Léda aux cheveux d'un bleu électrique à vous foudroyer l'œil, le tout noué avec des couettes d'une taille démesurée, et fringuée d'un costume d'extra-terrestre ! Il connaissait ses goûts pour les tenues bizarres, mais là, bon dieu elle avait fait fort ! La tenue méritait quand même le détour : un chemisier gris acier, une cravate assortie à ses cheveux, une jupe bordée de bleu et noire comme ses longues bottes, ou plutôt ses chaussettes moulantes en caoutchouc goudronneux. Et des sortes de manches coupées, larges, recouvertes de petits carrés et d'inscriptions multicolores, qui clignotaient comme les lumières d'un vaisseau spatial - bien que le jeune homme n'avait pas la moindre idée de que pouvait être un vaisseau spatial. D'ailleurs, en y regardant de plus près, il y en avait aussi sur la jupe. Un objet étrange cachait son oreille, émettant lui aussi des lumières vives, et une brindille dépassait de l'autre (nb : il veut parler du micro. No comment.). La cerise sur le gâteau était sans doute ce "01" marqué de rouge sur la blancheur de son bras.

Il y eut un grand moment de silence, un blanc, pendant lequel Tristan resta bouche bée, affichant une belle tête d'ahuri. Quand enfin il parvint à retrouver l'usage de la parole, et un peu de contenance en passant, il la toisa d'un air indécis, avant de lui demander timidement :

"Léda... ?"

Il se redressa complètement, puis se mit à la fixer longuement. D'un coup, ses sourcils se froncèrent. Ne doutant plus à présent que sa soeur s'était jouée de lui depuis le début, il abandonna toute crainte, et prit l'air d'un père furieux découvrant la nouvelle lubie de son enfant :

"Tu t'es teint les cheveux en bleu ??!!"

La jeune fille parut d'abord surprise, puis afficha un sourire désolé. Quoi ? Ce n'était pas elle ? Visiblement, oui. Pourtant il pensait sa soeur la seule à pouvoir s'enticher d'une couleur de cheveux aussi saugrenue...

Son regard se porta sur la petite main tendue devant lui. Instinctivement, ses yeux remontèrent jusqu'à son doux visage de poupée. Elle gardait un sourire bienveillant, quoique légèrement embarrassé, malgré la méfiance et l'hostilité qui se lisaient très clairement chez Tristan. Elle ne semblait pas effrayée, et continuait de sourire et de lui tendre la main. Il n'aurait su dire pourquoi, mais elle lui restait vaguement familière. Elle devait sûrement avoir le même âge que sa soeur. Mais cela n'expliquait pas pourquoi elle arrivait à le mettre en confiance, alors que s'il s'était agi de quelqu'un d'autre, il aurait certainement eu une mauvaise réaction. Peut-être parce qu'elle dégageait la même innocence, la même pureté qu'il percevait aussi chez Léda. C'était certainement pour cela qu'il avait persisté dans son erreur, en les confondant toutes les deux. Ou était-ce un autre réflexe de protection; pour ne pas sombrer totalement dans la folie, il l'associait inconsciemment à quelque chose de familier, pour s'en faire un repère, alors qu'en fait il n'y avait pas vraiment de ressemblance entre les deux jeunes filles.
Maintenant, il contemplait la demoiselle avec l'appréhension d'un animal farouche. Ce n'était pas dans ses habitudes, surtout avec une fille, mais il était complètement désorienté et ne savait pas à qui se fier. C'était trop réel pour être un cauchemar, bien qu'il aurait préféré que cela soit le cas, mais c'était inutile de se leurrer davantage, sinon il allait finir par devenir fou. Et puis... Non... Quelqu'un avec ce visage là... Ne peut pas être une mauvaise personne...
Elle lui apparaissait maintenant comme une poupée, excentrique certes, mais tout de même très mignonne, et dont il aurait pris grand soin s'il avait eu à s'en occuper. Un visage fin et adorable de petite fille, et de grans yeux bleus ayant l'éclat du verre. Et puis elle avait un beau sourire. Oui, si on mettait de côté son costume bizarre, elle avait tout pour plaire.
Sa méfiance fondait peu à peu, scrutant la moindre expression de son visage qui aurait pu dissimuler de mauvais desseins. Mais il n'y avait rien de cela. Juste un sourire chaleureux et sincère, tout comme sa candeur. Finalement, son masque farouche tomba, et il esquissa un mouvement de main vers la jeune fille.

Hélas, cette confiance qui venait tout juste de naître fut rapidement brisée par l'apparition d'un élément pour le moins perturbateur. Sans qu'il ne se soit rendu compte de rien - trop absorbé par la contemplation de sa jolie poupée - une nouvelle venue avait fait irruption, de façon tout aussi soudaine. Une forme blanche s'était détaché au coin de son œil, et en détournant le regard, il l'avait aperçue. Une fille, même s'il avait hésité un instant à la qualifier de monstre, non pas par méchanceté, mais par pur manque de vocabulaire, car les mots lui manquaient pour décrire le summum de l'étrange qu'elle incarnait à elle seule, dépassant tout ce qu'un homme pouvait imaginer, et allant jusqu'à outrepasser les limites du grotesque et du délire; venait de débouler, comme ça, de nulle part.
Cette fois c'en était trop pour le pauvre Tristan qui se crut devenir fou. Il regarda la bonne femme s'agiter dans tous les sens avec une tenue encore pire que celle de sa poupée bleue d'un air absent, un regard caractéristique de quelqu'un qui en a trop pris et qui est sur le point de craquer. Tous ses muscles se tendirent de stupeur, et ses yeux devinrent aussi ronds qu'une pokéball. Là, c'était le bouquet.

Spoiler:

On aurait pu croire qu'il s'agissait d'une armure, mais on était en réalité très loin de la tenue de protection que l'on pouvait trouver communément dans Erasia. Là il s'agissait plutôt d'un assemblage de plaques dans un matériau lisse qui aurait pu s'apparenter à du métal, mais qui semblait beaucoup plus léger. Le plus curieux dans cette armure était qu'elle était entièrement moulante. Il y avait des machins bizarres collés un peu partout, sur ses chevilles, sur ses genoux, ses hanches... Et exhibitionniste avec ça ! Malgré son goût pour les femmes et les belles choses, il y avait quand même une certaine pudeur à respecter ! Là, une simple "culotte" - et il aurait parié qu'elle ne portait aucun sous-vêtement- en métal cachait son entrejambe, l'intérieur de ses cuisses était dénudé, ainsi qu'un large espace qui allait de son ventre à ses seins. Mais il y avait d'autres détails, assez comiques eux. Il fallait voir comment elle pointait ses deux boîtes rectangulaires sur tout ce qui bougeait, et opta ensuite pour un long bâton blanc. Elle n'avait pas l'impression d'être un peu ridicule ? Bah, elle n'avait pas l'air de les calculer plus que cela... Finalement il prenait la situation avec beaucoup d'humour, sans se douter que ce n'était pour retomber que plus bas encore.
Rapidement lassé par la tournure excessive que prenait les évènements, il reporta son attention sur la jeune demoiselle aux cheveux bleus, qui elle au moins avait l'air plus sensée que l'autre, et empoigna doucement sa main sans se faire prier cette fois, il l'avait déjà assez fait attendre comme cela. Maintenant debout sur ses deux pieds, face à elle et la dépassant de deux têtes, il s'apprêtait à ouvrir la bouche afin d'entamer un dialogue amical et de lui présenter ses excuses pour s'être montré aussi méfiant à son égard, mais il fut interrompu par une voix sonore et métallique :

"Activation"

Il tourna la tête vers la source de ce bruit dérangeant, et n'eut aucune surprise en constatant qu'il venait bien sûr de l'autre exhibitionniste, en revanche il ne s'attendait pas à ce que qu'il provienne d'un objet... Un objet... Qui parle... ? La coupe fut pleine lorsque d'autres petits bruits accompagnèrent ce signal, émis par les boîtes rectangulaires avec lesquelles elle s'était mise à menacer tout le monde, et quand les bouts de métal plantés sur ses hanches se séparèrent en trois, et que de l'électricité, sans qu'il n'y ait la moindre trace de tonnerre dans le ciel, se mit à circuler entre eux, formant une paire d'ailes qui lui donnait l'apparence d'un ange, bien qu'à ce moment là elle n'avait rien d'angélique pour lui. Elle avait fait tout ça, sans l'aide d'une maîtrise élémentale, ni pokémon... Ça relevait de l'absurde... Et de l'occulte... Puis tous ses doutes se retrouvèrent confirmés lorsqu'elle s'éleva de quelques mètres du sol avant de léviter dans le vide. C'était un monstre.

Ses mains se mirent à trembler. Il recula d'un pas, hagard, fixant toujours cet objet de monstruosité, et lança un regard de haine à la jeune fille en bleu, comme si elle venait de le trahir. Il se jeta contre le mur, fouillant fiévreusement ses poches, au bord de l'hystérie. Rien !! Pas même un couteau pour se défendre !! Il passa ses mains dans les moindres recoins de ses vêtements avec frénésie, et crut exploser de panique et de colère mêlées en touchant sa ceinture où auraient dû se trouver normalement ses pokéballs. Disparues. Devenu blanc, il leva vers les deux filles un regard torve. Quelques secondes s'écoulèrent, et les traits de son visage se crispèrent sous l'effet de la rage. Serrant la mâchoire, il hurla :

"QU'EST-CE QUE C'EST QUE ÇA ?!?!! OU SONT MES POKEMONS ?!!?!! QU'AVEZ-VOUS FAIT D'EUX ?!?!!!"

Pas de doute. On se moquait de lui depuis le début. C'était un coup monté. Alors que l'affrontement se faisait imminent, des lumières vertes tombèrent du plafond, comme une pluie de lucioles, irradiant d'une lumière crue la salle et ses occupants.

"N'ayez crainte, humain."

Avant qu'il n'eut pu prononcer quoi que ce soit, une luciole effleura son front avec la légèreté d'une plume, et une forme ailée fit son apparition devant devant lui.

Spoiler:


"Nous avons besoin de votre aide, c'est pourquoi nous vous avons amené ici, dans le futur. Notre ami est malade, et votre avenir dépend de lui. Il vous faut le sauver, et au plus vite."

Tristan reconnut le pokémon qui se trouvait face à lui. De petites antennes, des yeux bleus cerclés de noir, des ailes qui lui conféraient une allure de fée, il ne pouvait que s'agir d'un Célébi. Quand celui-ci toucha sa main, une série d'images défila dans sa tête, et peu à peu sa colère retomba. Il n'aurait pu expliquer comment, mais sans paroles, et rien qu'avec l'aide de ces images, il comprit ce qu'on attendait de lui, et la situation d'urgence dans laquelle tout le monde se retrouvait mêlé. Une sérénité inconnue acheva d'effacer toute trace d'hostilité chez lui. Ses pokémons ne devaient pas être bien loin, il les retrouverait sous une autre forme. C'est le message que lui avait fait passé le légendaire. Maintenant, avec l'aide de ces deux jeunes filles, il devait aller porter secours au pokémon légendaire affaibli. Seulement, il ne savait pas bien comment... Il se tourna vers son "interlocuteur" peu commun, lui demanda :

"Comment... pourquoi moi ?"

Le Célébi passa sa main derrière sa tête, et en sortit une délicate fleur rosée, et cette réponse suffit à Tristan.

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Spoiler:

"Wakaru..."

Il s'adressa ensuite aux deux filles, les traits de son visage nettement plus détendus, et une gêne se lisant clairement chez lui :

"Je m'excuse pour mon attitude. Ce n'était pas dans mon attention de vous blesser, ni quoi que ce soit d'autre, mais je suis rarement confronté à ce genre de situation, et je dois dire que c'est assez... perturbant. Enchanté, je me nomme Tristan"


Dernière édition par Tristan le Jeu 5 Aoû 2010 - 17:51, édité 4 fois
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[ Clos ] [Event Celebi] Choix Élégiaque [Miku + libre] Empty Re: [ Clos ] [Event Celebi] Choix Élégiaque [Miku + libre]

Message par Miku Hatsune Ven 23 Juil 2010 - 3:15

Le pauvre jeune homme qui faisait face à Miku était manifestement abasourdi de se retrouver là, au sommet d'une tour vieille de plusieurs siècles, et dont il avait sans doute vu un jour le fonctionnement lors d'une guerre de son époque. Désormais classé comme faisant partie du patrimoine à conserver, le bâtiment était, la plupart du temps, désert. Raison de plus pour que Miku voie l'arrivée de cet étranger avec étonnement. En plus, il avait débarqué comme ça, de nulle part...comme s'il s'était téléporté. C'est tout simplement révolutionnaire. Un humain, un vrai, réussir à séparer ses atomes pour les reconstituer ailleurs tout en étant intact ? Non, il devait y avoir un pouvoir caché derrière ça. Ses vêtements étaient, eux aussi, bizarres, comme anciens...comme s'il était arrivé directement du passé. Ses yeux jetaient des regards inquiets dissimulant mal son anxiété. Il ressemblait à un Pokémon jeté dans une fosse pour occuper des humains venus se divertir de son angoisse et de sa captivité. Mais lorsqu'il leva les yeux vers Miku, son inquiétude sembla s'amoindrir, remplacée par la stupeur la plus totale. La jeune fille se fit détailler des pieds à la tête et, un peu gênée de se faire scruter ainsi de manière aussi intense, dit d'une petite voix timide :

« A...ano...k-kore wa... » (E-euh...c-c'est...)

Puis, un grand silence s'installa alors qu'une expression pour le moins comique se peignait sur le visage de l'étranger. Quand il prononça un mot que Miku trouva étrange - Léda, était-ce un prénom ? -, elle fut surprise, puis, alors qu'il se redressait et se mettait à la gronder, prétendant qu'elle s'était teint les cheveux en bleu, elle lui sourit, ne comprenant pas vraiment ce qu'il voulait. Il était évident que son esprit était confus. Sans doute la confondait-il avec quelqu'un d'autre. Comment aurait-il pu lui dire une telle chose dans le cas contraire ?

« Je regrette...mais mes cheveux ont toujours été de cette couleur, Monsieur. Je suis née comme ça...je crois que vous me prenez pour une personne que je ne suis pas. »

Il lui tendit tout de même la main, mais fut interrompu dans son geste par l'irruption d'une autre jeune femme. Vêtue d'une combinaison blanche et ornée de plaques de métal de partout, plus que dénudée, elle était armée - impensable pour un humain ordinaire de l'époque de Miku - et dégageait quelque chose qui ne trompa pas la jeune Nalcienne. Cette fille n'était pas humaine. Elle était comme elle...mais en plus avancée...comme si son programme était plus abouti que le sien. Si le processeur des VOCALOID était puissant et évolutif, permettant aux robots de s'améliorer et d'éprouver tout de même, à la longue, des sentiments, celui qui semblait donner vie à l'étrange femme en blanc était infiniment plus...rapide...sécurisé...comme s'il venait tout droit du futur. En jetant un coup d'œil à l'homme près d'elle, elle constata qu'il avait l'air encore plus déboussolé qu'elle. Il ne comprenait absolument rien de ce qui lui arrivait. Et il y avait de quoi. Il choisit finalement de se focaliser sur Miku et de prendre sa main dans la sienne, répondant à son invitation. Il semblait disposé à parler avec elle lorsque la cyborg non loin de là - ou plutôt sa tenue de combat - se mit à parler, chose qui n'étonna pas Miku plus que ça, mais qui acheva le pauvre inconnu. De l'électricité, des bruits, une légère lévitation, rien de bien anormal pour la VOCALOID...mais pour l'étranger, c'en fut trop. Alors qu'il lui jetait un regard de haine pure, l'adolescente se rapprocha tout de même de lui en tentant de le rassurer, désolée de le voir aller jusqu'à se jeter contre le mur près de l'unique entrée dans un élan de peur et de colère. Il se mit à chercher frénétiquement dans ses vêtements, et Miku ne tarda pas à savoir ce qu'il voulait. En effet, il se mit à hurler en les accusant d'avoir touché à ses...Pokémon, la faisant sursauter.

Cette fois, ce fut à Miku d'ouvrir des yeux ronds comme des billes. Des POKEMON ? D'où cet homme venait-il ? Où croyait-il être ? Ne savait-il pas que les Pokémon étaient en voie d'extinction à l'heure actuelle ? A moins...que ce soit un haut dignitaire de Geffen ? Pourtant, Miku ne l'avait jamais vu, et il avait des habits qui ne se portaient plus du tout et dont les dessins étaient les seules traces, dans les livres. Devenant très pâle, Miku s'apprêta à l'interroger carrément sur son identité, quitte à se faire réprimander par la suite s'il s'agissait d'un haut placé. Mais subitement, une myriade de lumières vert clair apparut, coupant la fille aux cheveux bleus dans son élan. Une voix douce, chaleureuse et amicale se fit entendre alors qu'un Pokémon que Miku connaissait bien se matérialisait devant l'étranger.

"Nous avons besoin de votre aide, c'est pourquoi nous vous avons amené ici, dans le futur. Notre ami est malade, et votre avenir dépend de lui. Il vous faut le sauver, et au plus vite."

Ces simples paroles apportèrent à Miku les réponses aux questions qu'elle se posait : non seulement cet homme venait bel et bien du passé, mais en plus, il avait été envoyé directement par le Celebi de son époque pour sauver celui de celle des VOCALOID. Et il se trouvait que le Celebi du quatrième millénaire était le seul Pokémon que Miku avait réussi à côtoyer sans être vue de personne. Plaquant sa main gauche devant sa bouche sous le coup de l'émotion, elle regarda le Pokémon sortir une jolie fleur de derrière sa tête, fleur qu'elle n'avait jamais vue que dans des livres. Une Gracidée. Une fleur désormais introuvable, ayant entraîné la disparition de Shaymin. Encore une preuve qu'elle venait du passé, elle aussi. L'inconnu sembla comprendre un message caché derrière cette fleur et, en se tournant vers Miku et la cyborg, s'excusa et se présenta alors que le Celebi, s'approchant de l'oreille de Miku pour lui chuchoter quelque chose, lui touchait la joue avant de disparaître dans un éclat émeraude. La jeune fille décida de se présenter à son tour, chose qu'elle n'avait pas eu à faire depuis bien longtemps du fait de sa notoriété.

« Mon créateur m'a appelée Miku. Hatsune Miku. Je suis une VOCALOID, créée pour chanter et apporter le bonheur aux humains qui ne parviennent pas à l'atteindre et ne savent plus sourire. D'après mes données, j'ai été initialisée en l'an 3624, mais je n'ai pas plus de précision quant à la date exacte. Sachant que nous sommes aujourd'hui en 4124, mon existence se prolonge depuis donc cinq siècles. Comme tous les VOCALOID, je n'ai pas le droit de posséder mon propre Pokémon. Mon devoir est de chanter pour vous. Je suis très honorée de vous rencontrer, Tristan-san, et je serais ravie de vous être utile. »

Elle s'inclina ensuite profondément, ses longs cheveux bleus venant caresser le sol de pierre glacé du sommet de la tour. Elle attendit les présentations de la troisième personne et, une fois que cela fut fait, elle se dirigea vers le bord du grand balcon.

« Ano...je dois aller chanter ce soir pour clore ma tournée avec mes camarades VOCALOID. Une fois le concert fini, je vous emmènerai avec moi quelque part. C'est pour cela que vous êtes venu. Mais il me reste encore du temps avant cela...alors, que diriez-vous de visiter Geffen ? Je suis certaine que vous ne l'avez encore jamais vue ! »

Évidemment, elle faisait allusion au décalage qu'il devait y avoir entre la Geffen d'autrefois et l'actuelle. Même elle avait eu le temps de voir Erasia se transformer, en cinq cent ans. Elle imaginait que le choc serait plus grand encore pour Tristan.

« Eh bien quoi, Trinity-chan, Tristan-san, qu'attendez-vous ? Saaaa, let's go ! »

Spoiler:

Debout sur le rebord du balcon, Miku émit un petit rire chaleureux et cristallin et, subitement, se laissa tomber en avant dans le vide, les bras écartés. Pas effrayée par la hauteur pour un sou, la jeune fille ferma les yeux, écoutant le vent siffler et murmurer à ses oreilles. Elle émit alors une douce lumière bleutée.

Spoiler:

Son costume de VOCALOID se transforma, la jupe noire plissée laissant place à deux cercles d'un rose foncé au niveau de ses hanches. Les manches s'allongèrent pour venir entourer son majeur, son haut s'ouvrit au centre, laissant voir une partie de son ventre et, à ses pieds, deux anneaux vinrent ceindre chacune de ses chevilles. Enfin, entre ses cuisses, un tissu fin vint se souder aux plaques noires qui ornaient ses hanches et son dos, formant ainsi un bloc avec les deux cercles roses. Elle était donc plus dénudée, bien que son entrejambe ne soit pas visible. Mais surtout, vêtue ainsi, elle était totalement aérodynamique...et en mesure de se synchroniser à 100% avec son vaisseau afin de garantir une sécurité totale à d'éventuels passagers. Créé peu de temps auparavant, le mode Append autorisait Miku à emmener des humains avec elle si elle le désirait. Il n'était qu'à l'état de test, mais Miku était heureuse de pouvoir en bénéficier, en particulier ce jour-là. Reconnaissant l'activation de son pilote tout près, le vaisseau se mit à léviter et s'ouvrit au niveau du toit. Son unique propriétaire s'y introduisit, toujours en pleine « chute ». Le vaisseau se referma alors légèrement et remonta vers le sommet de la tour. Une fois au niveau de Trinity et Tristan, il se rouvrit.

Spoiler:

« Alors ? Vous voulez bien monter ? Ne vous inquiétez pas, ce vaisseau est relié à moi. Tant que j'irai bien, il ne vous arrivera rien. »

Elle adressa un grand sourire à Tristan, qui semblait le plus réticent des deux à mettre un pied dans cet engin diabolique. Finalement...il se résigna...et le vaisseau démarra en trombe après s'être fermé de manière totalement hermétique.

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Cela faisait un moment que le Flyship avait quitté la tour de Geffen avec ses deux passagers et son pilote. Miku ne perçut le malaise de Tristan que tard et, inquiète, lui demanda s'il allait bien, tout en passant sa main sur l'écran pour commander l'ouverture du toit. De l'air frais s'engouffra dans le vaisseau, soulageant manifestement le pauvre Terrosien du passé. Miku continua de sillonner les airs, se faufilant parfois dans des rues étroites pour déboucher sur une grande avenue où des milliers de bolides comme le sien se croisaient rapidement et sans vraiment se voir. Les humains étaient devenus ainsi. Ils couraient toujours à toute vitesse sans prendre le temps de s'arrêter pour se connaître réellement. C'était évident. Dans ces conditions, comment pourraient-ils écouter la nature s'ils ne s'accordaient même pas un peu d'attention mutuelle ?

Miku décida de se « garer » près d'une boutique de jeux vidéo. Laissant le Flyship à l'entrée, elle sauta à terre et, avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, reçut une boule de poils dans les bras. En rigolant sous l'effet des chatouilles, elle déposa le Delcatty au sol, le caressa une dernière fois et, tout en suivant le Pokémon du regard, leva les yeux vers son propriétaire avant de s'incliner profondément. L'homme était âgé d'une quarantaine d'années, avait des cheveux courts et noirs, portait un habit élégant et simple à la fois, mais indiquait clairement son rang par la présence du Pokémon à ses côtés. L'actuel président de la firme VOCALOID eut un sourire en voyant Miku et la salua. Celle-ci fit les présentations avec son « patron », descendant de l'illustre professeur Fran, à savoir Monsieur Atsuhito Fran. Après quelques banalités et des encouragements chaleureux pour le concert à venir, l'homme prit congé, son Delcatty lui emboîtant le pas après un petit cri amical à la jeune fille. Comme tout le monde, dans la rue, s'était arrêté pour les regarder, la princesse des VOCALOID empoigna la main de Tristan, puis celle de Trinity, et se mit à courir histoire de semer d'éventuels fans. Une fois dans une des rares minuscules ruelles, elle prit le temps de leur donner des explications.

« Comme vous avez pu le constater, nous...enfin, j'ai du mal à passer inaperçue. Je suis connue dans tout Erasia, et les VOCALOID sont tous très appréciés. Par ailleurs, vous avez dû voir qu'il y avait très peu de vrais Pokémon et beaucoup de robots. C'est parce que les Pokémon sont en voie d'extinction qu'ils se font aussi rares dans les rues. A la place, nous en avons des artificiels. Les humains ont détruit la nature et ses habitants, lentement, avec la technologie. Bien sûr, c'est grâce à cette technologie que j'ai pu voir le jour. Mais cela ne m'empêche pas d'être triste...de plus, comme je l'ai déjà dit, mes compagnons et moi avons l'interdiction formelle de posséder un Pokémon. Seuls les humains les plus importants ont le droit d'en avoir. Un homme comme Monsieur Fran le peut. C'est un privilège rare, vous savez. »

Voyant l'inquiétude se lire sur le visage de Tristan, Miku reprit bien vite :

« Ne vous en faites pas. Blesser ou faire du mal à un Pokémon est un crime, ici. Il est passible de mort. Si vos Pokémon sont venus avec vous, mais que vous avez été séparés, vous n'avez rien à craindre. Si ce sont des Pokémon considérés comme dangereux, ils seront sans doute enfermés par mesure de précaution. Mais ils seront toujours bien traités, et les autorités compétentes se chargeront de se mettre à la recherche de leur propriétaire. Nous avons des techniques d'analyse d'ADN très avancées...oh, l'ADN. Peut-être que vous ignorez ce que c'est. Il s'agit de l'Acide Désoxyribonucléique, un code que chaque humain possède et qui lui est propre. Chaque fois que vous touchez quelque chose, vous laissez un peu d'ADN sans vous en rendre compte. Même moi qui suis une hybride, je suis dans ce cas. Vos Pokémon auront sûrement votre ADN sur eux. En l'analysant, ils se mettront à votre recherche. Ils ont de quoi vous retrouver facilement. Cela ne prendra pas plus d'une journée. Je vous le promets. Faites-moi confiance, Tristan-san. »

De nouveau, elle sourit à Tristan pour le rassurer. Puis, elle l'entraîna dans toute la ville, lui faisant découvrir un monde inconnu pour lui, et tentant par tous les moyens de le rendre le plus heureux possible, même s'il se faisait du souci pour ses camarades. Puisqu'il était venu pour son ami, elle ne pouvait que faire en sorte que ce voyage traumatisant ne soit pas trop pénible.

Enfin, la nuit tomba. Le froid se fit plus mordant, la neige se mit à tomber en doux flocons, et Miku changea à nouveau de tenue.

Spoiler:

Puis, se dépêchant d'entrer dans un magasin de vêtements pour en « acheter » - son statut de superstar lui conférant le privilège de ne rien payer - à Tristan et Trinity, elle en ressortit les bras chargés d'étoffes, d'écharpes et de manteaux en tout genre. Les laissant faire leur choix, elle fit venir son vaisseau à elle et les invita ensuite à y remonter pour les emmener à la salle de concert. Elle leur proposa même d'y assister en VIP, tout en expliquant de son mieux ce que signifiait ce statut. Enfin, ils embarquèrent de nouveau dans le Flyship et s'envolèrent pour le Grand Dôme. Le concert promettait d'être grandiose, et la cérémonie de clôture du plus bel effet. Cependant, la préoccupation majeure de Miku n'était pas, à cet instant, son métier. Elle avait quelqu'un à sauver. Elle était prête à tout pour lui...sans se douter que le prix à payer pour tenter de l'aider serait très élevé.
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Message par Invité Dim 25 Juil 2010 - 21:38

[Hrp : Écrit avec ces musiques Tarzan - Enfant de l'homme / Tarzan - Je veux savoir / Tarzan - Entre deux mondes / Tarzan - Toujours dans mon cœur

Le soleil brûlant se levait sur les terres arides et froides. Le sol rocailleux recouvert d'une couche de poussière non-insignifiante laissait la moindre trace bien visible à sa surface. La terre de cet âge est morte et desséché, seul un être rose stagne dans les airs.
Cette fée, autrefois si belle et enchanteresse, à dû s'adapter comme les autres Pokémons. Les êtres humains les avaient presque tous exterminés il y à de cela des centaines de milliers d'année. Oui ! Les hommes auraient pût mettre fin à leurs existences. Heureusement, les Pokémons sont des créatures évolutives et savent s'adapter aux situations le temps venu. Quand le moment arriva, les différentes créatures mutèrent ainsi, et elle aussi dû accélérer la vitesse de croissance de ses molécules pour échapper aux humanoïdes. Elle ne possédait plus son joli minois d'antan. Elle n'était plus vraiment comme les siens, elle faisait parti d'un autre temps, d'une autre époque. Cette créature est à la fois unique et multiple.
Alors que la brise soufflait légèrement, une ombre passa au-dessus d'elle. Se retournant par instinct, elle put voir une scène habituelle dans ces lieux. Le monstre qui était passé au-dessus de sa tête se dirigeait vers un homme déjà encerclé par ses semblables. Si l'être rose se souvenait bien, les bestioles avaient pour ancêtres les Sablaireau d'avant, mais rien n'était trop sûr. L'homme ne semblait pas très inquiet de se faire entourer par une demi-dizaine de créature, comme si c'était la chose la plus banale qui soit.


Spoiler:

La petite créature ne resta pas très longtemps sur place. Elle connaissait déjà l'issue du combat. Le passé et le futur n'avait aucun secret pour elle car son pouvoir est lié au temps.
Alors qu'au loin, un feu-follet rose disparaissait peu à peu, l'être humain attendit que la première créature lui saute dessus, la découpant littéralement en deux, laissant une gerbe de sang rubis éclabousser les lieux. ses lames en proto-titanes dansaient autour du corps de l'homme artificiel. Alors que la fée s'éloignait de plus en plus, les cris des bêtes retentissaient avec toujours plus de puissance et de douleurs, agonisant, aiguë.
Ce monde était déjà mort. Il fallait que le passé change avant que toutes les créatures de ce monde ne soient corrompues par le virus. Oui ! Ce virus avait tout détraqué, et il avait commencé par attaquer les créatures les plus puissantes du monde.
Le Celebi aux couleurs inhabituels s'était stoppé près d'un lac asséché. Un simple cratère sinueux totalement vide du simple liquide qui était pourtant si répandue avant. Les arbres et les plantes avaient préférés s'enterrer sous la terre, cherchant au plus profond de la roche l'eau encore existante, laissant le sol nus de toutes végétation. Son pouvoir sur les forêts n’avait aucun effet s'il n'en avait pas les moyens. De la terre, il y en avait, mais de l'eau, non.
La fée stagna un petit moment en l'air, se demandant si elle ne devait pas partir dans le passé, rejoindre son propre émissaire. Une humaine qu'elle avait jugée bon d'envoyer pour elle. La raison de son choix est que cette humaine artificielle avait été parasité par un Pokémon virus qui faisait parti des rares créatures à n'avoir pas changés du seul fait qu'elle pouvait vivre sans air, sans nourriture et voyager à travers les programmes informatiques. Qu'elle meilleure protection que celle des humains encore existant avec leurs machines et leurs androïde qui les entourent ?
Enfin, elle devait retourner dans le passé pour voir comment cela se passait. Avant de n'agir elle attendit un instant avant de voir arriver le fameux Pokémon informatique : Porygon. Une petite erreur de sa part car elle l'avait un peu oublié dans le voyage dans le temps de la jeune humaine, enfin, qu'importe, elle allait tout réparer en l'emmenant avec elle. En revenant dans le passé, elle retrouverait le corps des siens, car son allure actuel et des plus effrayantes et ne ressembles plus à ses ancêtres aussi mignon étaient-ils.


Spoiler:

Tout autour d'eux se mélangea dans un amalgames de couleurs, tel des pots de peinture que l'on aurait vidés en un même et seul endroit. Le Porygon voletait entre temps et espace, toujours aussi inaltérable, création de l'homme depuis des éternités, il n'avait pas changé d'un neutron. Le Celebi rose rétrécit, se tassa ne mesurant plus que trois pommes. Les ronces, les épines et tout ce qui n'allait pas avec le corps d'une fée disparu, se désintégra, laissant ainsi au corps originel une allure aux courbes arrondies et aux contours déjà plus attrayant.

Spoiler:

Alors que les deux Pokémons arrivaient à destination, tout ce qui les entouraient revint à la normal, à la différence que le lac était remplies d'une eau clair et que tout autour d'eux régnait une végétation luxuriante. Leurs point d'arrivé fut à cinq centimètre de la surface aqueuse qui sous l'effet du pouvoir temporel s'éleva dans les airs en mince filets comme si la gravité avait été chamboulés.

Spoiler:

Le Porygon parut légèrement perdu avant que le Celebi ne lui explique qu'ils venaient d'arriver dans une réserve naturelle protégé et jalousement gardé par les hommes. Déjà à cette époque, les Pokémons étaient en nombre insuffisant, et le pire était qu'ils étaient distribués en fonctions de l'importance du rang des gens, comme de simples objets. Oh ! Bien sûr, certains Pokémons avaient besoin des humains, mais au lieu de leurs laisser la liberté, ils préféraient les enfermés pour les protéger des autres hommes.
Le Celebi brandit son bras et pointa du bout de ses minuscules doigts une direction à suivre, la porte des lieux la plus proche. Elle avait besoin du Porygon pour l'ouvrir, il devait s'infiltrer dans le système et autoriser l'accès à l'extérieur pour permettre à la fée de sortir et pouvoir enfin sortir.
Mais quelque chose d'imprévu arriva. D'abord, le Porygon ne ressemblait plus vraiment à trois ou quatre formes cubiques assemblés magnétiquement mais plutôt à une armure de rose et de bleu de forme humanoïde. Outre le fait que le Pokémon virus ressemble aux hommes, il semblait que ses pouvoirs et ses capacités soit toujours présents. Le Celebi allait donc reprendre ou il en était quand soudainement, il se sentit aspirer par le temps, ne pouvant plus contrôler quoi que ce soit, comme si deux êtres de son espèce ne pouvait pas rester dans la même époque, et spécialement celle-ci. C'est donc cela le problème ? Le Celebi de ce temps est détraqué ou quelque chose comme ça ?


Spoiler:

Alors que tout ce petit monde vivait cette palpitante aventure, Trinity était encore en train de douter sur les deux personnes en face d'elle. Elle avait était crée pour tuer et toujours être sur ses gardes, elle se devait donc d'être continuellement méfiante. Les deux autres se présentèrent sous le surnom de Tristan pour l'homme et Miku pour la femme. Devait-elle à son tour se présenter ? Hum ! Que pouvait-elle faire d'autre, et puis merde à la fin ! Puisqu'il le fallait.

Trinity - "Trinity..."

Et bien, on ne pouvait pas dire qu'elle avait la langue bien pendue. Froide et distante à première vue, abaissant le bâton blanc qu'elle tenait. Elle regardait l'un après l'autre les deux êtres. Trinity ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait comme si elle avait fait un bond direct dans le passé. Non mais c'est vrai. Voir des monuments comme ceci et des êtres humains à l'air libre, cela ne pouvait pas être son époque. L'air ambiant trop pollué et le monde étant devenu dangereux, il n'y avait quasiment aucune chance de trouver quoi que ce soit de vraiment vivant. D'ailleurs, son instinct lui disait que cette Miku était semblable à elle, un peu, ou même beaucoup, artificielle. Mais la question n'était pas là ! Alors Qu'elle parlait avec Tristan, Trinity regarda un peu autour d'elle, essayant de repérer les lieux. Quelque chose la tira de son observation, notamment l'année 4124. Alors elle était effectivement dans le passé, soit plus de deux millénaires. C'est ce qu'il s'appelle faire un véritable bond dans le passé.
Trinity fut étonné de la témérité de la jeune fille aux longs cheveux azur. Elle venait de sauter du balcon dans le vide. La demoiselle l'aurait bien fait à son tour, mais elle manquait un peu de carburant pour activer les fonctionnalités de son armure. Elle préféra s'asseoir sur le rebord en regardant la fameuse Miku qui ne devrait pas tarder à s'écraser sur le sol, sauf si par un moyen quelconque, certainement, elle pouvait voler ou tout du moins sauver sa vie d'une chute mortelle. Quand un vaisseau apparut, la demoiselle parut légèrement déçu.


Trinity - "Dommage ! Ça aurait put être fascinant de voir ce qui la compose !"

Elle n'eut même pas un sourire en coin qui aurait pût aller avec sa remarque. Elle n'était pas le genre de femme à se laisser faire à première vue, et ses remarques d'une origine douteuse lui donner un coté légèrement sadiques. Elle ne paraissait pas hautaine, mais elle était méfiante et ne pouvait pas faire ami ami, pas tant qu'elle ne se trouverait pas en sécurité.
Montant dans le vaisseau avec les deux autres, elle se fit toute petite et discrète, parlant peu, pour ne pas dire pas du tout, resta figé comme une simple statue et regardait simplement le monde extérieur, le comparant avec le sien. Dans son époque, ils avaient perdus beaucoup de logistique, mais elle n'était pas vraiment choquée par cela car ils étaient aussi bien plus avancés sur d'autres choses. Enfin, qu'importe.
Ils descendirent et partirent visiter à pied les lieux. Ces instants défilèrent comme une fleur qui fane, aussi rapidement qu'ils étaient arrivés. Il arriva un moment ou ils durent se carapater au fond d'une ruelle histoire d'échapper aux "fans". Trinity leurs aurait bien fait tâter ses poings. C'est inadmissible de courser une personne pour le simple fait qu'on l'adore. C'est à cet instant que Miku parla de la rareté des Pokémons et de la protection que les humains leurs font. C'est aussi à ce moment ou la demoiselle sourit et se mit même à rire légèrement, comme si quelque chose qu'avait dit la Vocaloid fut absurde.


Trinity - "Ce n'est rien ! Désolé ! Je ne me moque pas mais je suis en train de repenser à quelque chose en rapport à ce que tu viens de dire est c'est assez irréaliste, enfin, aucune importance, continue !"

Elle fit comme si de rien n'était, essayant de se faire oublier. Dire qu'à son époque, faire du mal à un Pokémon, ou même le tuer et récompensé d'une certaine gloire, ces derniers ayant pris le quasi contrôle de la planète. Il valait mieux pour elle qu'elle ne dise rien parce qu'elle pourrait risquer de s'attirer leurs soupçons et doute, déjà qu'elle n'était pas très sociable. Enfin, ce n'était pas son choix de découper du Pokémon, elle le faisait car on lui en donnait l'ordre, elle s'exécutait, c'était tout.
Miku entra dans un bâtiment et revint avec des vêtements à la mode d'ici. Elle se demandait bien pourquoi il lui fallait tellement changer de dessous mais à première vue, sa tenue faisait un peu trop dénudé pour les gens de cette époque, et encore plus pour Tristan. Trinity pouvait essayer de jouer avec lui sur ses atouts mais ce n'était pas dans son programme ni dans ses intentions. Enfin ! Elle fit son choix rapidement, ne connaissant rien sur les façons d'associer les couleurs et les différents habits, cela parut un peu extravagant. Abandonnant ainsi sa tunique, sans aucune pudeur, heureusement qu'elle gardait son haut de cuir et sa jupe courte sinon elle aurait parut nue. Elle enfila donc une tenue très seyante dans une matière assez étrange toujours aussi collé au corps, comme si le but de ce tissu en élasthanne avait pour but d'épouser toutes les formes sans gêner le mouvement. De couleurs roses, il y avait un haut col qui remontait jusqu'à la jugulaire avec un trou dans le tissu au niveau du sternum, des cuisses, du dos et des coudes. Tous les espaces et les contours était entouré de bande blanche parcourent de fils électriques certainement, car ils réagissaient vivement au contact de la peau de Trinity, comme s'ils savaient qu'elle n'était pas une humaine à part entière. Enfin, qu'importe, cette tenue ne semblait pas cacher plus de ses courbes puisque le vêtement était fait pour épouser n'importe quel corps. Elle enveloppa son coup d’une étoffe blanche à carré noir disposé de façon aléatoire sur le tissu. Sa tenue restait tout aussi extravagante que l'autre, peut-être lui faudrait-il de l'aide pour choisir quelque chose de 'discret'.
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Message par Invité Jeu 29 Juil 2010 - 20:19

[Partie 1/3 : terminée - Partie 2/3 : en cours]


Deux coups secs sur les cymbales et le départ fut donné. La guitare électrique retentit avec fureur, au même rythme que les baguettes qui plurent en rafale sur les tambours de la batterie; ainsi éclata, telle une tempête monstrueuse, une musique au son déchaîné et entraînant.
Sur une petite scène aménagée à l’extérieur d’un bar, dans un quartier branché de la ville de Geffen, le destin avait choisi de réunir pour ce concert quatre jeunes filles, musiciennes d’un jour, et toutes aussi jolies les unes que les autres. Quelques passants s’arrêtèrent, étonnés par leurs costumes pour le moins singuliers, mais restèrent captivés par l’impétuosité qui se dégageait de la chanteuse, comme si cette dernière s’apprêtait à ne faire qu’une avec sa chanson. La jeune femme prit une inspiration, et sous le regard fiévreux de ses amies, entonna d’une voix puissante et assurée :

Spoiler:

Concentrées sur leurs instruments respectifs, chacune se donnait à fond pour le public, et bien qu’elles ne furent à ce moment là que de simples amatrices initiées grâce à un programme informatique, cela ne les empêcha pas de capter l’attention d’une foule de spectateurs de plus en plus nombreux.
Alors qu’elles s’acharnèrent dans ce rythme infernal, des gouttes de sueur apparaissant progressivement sur leur front, elles réussirent dans un élan de frénésie à transmettre toute cette insolence et toute cette rage de vivre à leurs auditeurs, ces derniers définitivement conquis par l’énergie de ces ravissantes créatures et par la détermination qui se lisait dans les yeux de cette belle inconnue à la voix si imposante.

[Musique finie à 2 minutes]

Quelques heures plus tôt


Une étrange jeune fille déambulait à travers les rues de Geffen, sans trop savoir où elle allait et où ses pas pouvaient bien la mener. Elle marmonnait parfois des paroles sans suite avant de s’exclamer à haute voix, visiblement très gênée par quelque chose… mais la source de son malaise ne se trouvait certainement pas dans son accoutrement, car elle semblait totalement indifférente quant aux regards qui se braquaient sur elle.

*Sans blagues, j’ai une tenue bizarre… Vous avez déjà vu un Pokémon déguisé en humain vous ?* souffla-t-elle d’un ton las, les sourcils froncés.

Or, ce que la jeune fille ignorait, c’était qu’au fil du temps les gens étaient devenus plus tolérants vis-à-vis de leurs tenues vestimentaires et que la créativité avait explosé du fait de la libéralisation de la mode : les gens étaient passés par toutes sortes de styles possibles et imaginables, et chaque époque voyait la naissance d’une multitude de genres nouveaux. Le déguisement ne choquait donc plus désormais, et s’était même popularisé. Le cosplay était une catégorie à part entière, puisqu’il avait pour principe de représenter des personnages fictifs, typiques de films d’animations, de séries, de jeux vidéos ou encore de mangas. En résumé, il fallait incarner quelque chose d’irréel.
Mais pour elle qui venait du passé, ces gens du futur étaient aussi des « cosplayés »; ils avaient l’air tout droit sortis d’une autre planète avec leurs tissus bizarres, leurs gadgets et leurs couleurs flashies…
Mais bon, tout n’était qu’une question de point de vue. L’ennui, c’était que le cosplay de la demoiselle évoquait une époque tellement reculée que l’on doutait de son existence, et c’était ça qui dérangeait les gens.
On aurait dit une statue animée de quelque idole oubliée, ou encore une géante de pierre, gardienne de temples millénaires. Toute grise et argentée, avec des yeux rubis qui scintillaient comme des joyaux perdus dans un océan de pierre. Pour un peu, on aurait cru à la résurrection d’une vieille déesse. Une déesse guerrière, un immense colosse de roche. Ses couleurs flamboyaient elles aussi, mais d’une toute autre manière. Elles venaient d’un autre temps, révolu, mais où la vie avait existé; l’artificialité et l’agonie de ce monde les accentuaient.


The stone never looked so alive.

Spoiler:


Elle paraissait trop réelle, trop naturelle. Son déguisement n’avait rien d’artificiel. Il était trop « vivant ». L’armure était ancienne à la fois par son aspect mais aussi par la matière qui la composait : du roc brut et antique. Une cape de toile usée couvrait ses épaules, un morceau de tissu souple lui bandait le front, et sa brassière lui soutenait parfaitement la poitrine sans la mouler ni la comprimer. Ses épaulières, ses jambières et son casque d’animal paraissaient être taillés à même la roche et donnaient l’impression de faire partie intégrante de son corps, un peu comme l’extension d’une ossature. Ses collants et sa ceinture évoquaient également une certaine dureté minérale, quant à sa jupe et à sa brassière, elles semblaient être constituées différemment. Toujours dans une matière terrestre, mais sans la lourdeur de la pierre, avec une chaleur animale en plus, tel l’épiderme d’un être vivant. C’est ainsi qu’on aurait pu décomposer cette jupe et ces jambières : des armatures de silex faisant office de carapace et qui s’ajoutaient à la peau minérale mais souple, et des voiles aériens sur les côtés, semblables à une couche superficielle de poussière.
Ses cheveux vif-argent avaient l’éclat de la pierre après un polissage rigoureux. Le plus impressionnant était cette lance massive qui ressemblait à une corne de monstre -sa corne- et qu’elle arrivait à trimballer sans grandes difficultés, alors qu’elle n’avait pas l’air aussi légère que ça, même si elle avait la brillance d’un jouet neuf.

En réalité, la Rhinoféros caractérielle qui répondait au nom de Senrei se fichait bien de ces badauds qui la détaillaient d’un œil curieux. Elle n’avait que faire de ce que l’on pouvait penser ou dire d’elle, et si l’un d’entre eux avait manifesté des intentions belliqueuses à son égard, elle n’aurait pas hésité une seule seconde à l’embrocher sur place. De toute façon elle avait d’autres préoccupations bien plus importantes à l’esprit. Des choses vraiment troublantes, à en juger le rouge de ses joues. Non seulement il en fallait beaucoup pour la faire rougir, mais ce qui était d’autant plus suspect, c’est que ce n’était pas une chose courante chez elle. Si elle tombait sur quelqu’un qu’elle connaissait, elle était sûre de faire jaser. Bien entendu, à force de songer à l’humiliation qui la menaçait, cela ne fit qu’empirer sa honte première.

« AAAAAAAAAHHH !! MAIS JE N’Y SUIS POUR RIEN, JE NE L’AI PAS FAIT EXPRES !! » hurla-t-elle en s’arrachant les cheveux.



Un peu plus loin dans la ville, les habitants eurent droit à un spectacle similaire : deux jeune filles cette fois, mais qui affichaient une méfiance non dissimulée face aux gens qui les dévisageaient. Elles n’étaient pas effrayées; maintenant qu’elles s’étaient trouvées l’une et l’autre, elles n’avaient plus rien à craindre, mais elles préféraient tout de même rester vigilantes. Il leur fallait dès à présenter retrouver les autres.

« Bara-chan… Tu es sûre que nous marchons dans la bonne direction ? »
demanda la brune d’une voix calme mais hésitante.

Celle-là aurait pu passer inaperçue, malgré son abondante chevelure aux pointes effilées qui conféraient à cette dernière une forme bien particulière, et les deux cornes recourbées que l’on pouvait observer sur sa tête, elle était habillée assez « normalement » : un justaucorps blanc moulait ses abdominaux dont les sillons rappelaient vaguement (pour ceux qui auraient bien cherché) l’abdomen d’un insecte, et de longues bottes marron remontaient jusqu’en haut de ses cuisses; hélas les deux faux acérées qu’elle tenait dans ses mains venaient briser cette image d’une fille douce et pacifique que l’on pouvait se faire d'elle.

Spoiler:


-Bah, on verra bien, répondit sa camarade sur un ton suffisant, tandis qu’elle lançait de temps à autre une œillade à un beau garçon qui passait par là, adoptait une démarche lascive et chaloupée pour en séduire un autre, puis finissait d'admirer le reflet que lui renvoyait la vitrine d'une boutique de cosmétiques :

Spoiler:

Le moins que l’on puisse dire, c’était que « Bara-chan » était tout le contraire de sa partenaire, à la fois sur le plan physique et mental. La Kabutops aurait préféré disparaître sous terre plutôt que d’avoir à assumer les exubérances de son amie, mais celle-ci au contraire se plaisait à être l’objet de l’attention publique et adorait être sur le devant de la scène. On pouvait aisément deviner, en observant ses manières, que charmer et plaire aux hommes était son passe-temps favori. Elle ne semblait pas le moins du monde gênée par sa tenue affriolante, ce qui suggérait une assurance et une forte féminité que sa camarade ne semblait pas posséder. Celle-ci préférait rester en retrait, et ses vêtements révélaient manifestement un caractère timide et réservé. Elle était mignonne, mais la supériorité d’Ibara ne faisait aucun doute.
La Roserade était tout à fait consciente du charme qu’elle exerçait sur les êtres de sexe masculin, d'ailleurs elle en profitait et s’en vantait, mais on ne pouvait nier qu’elle était splendide. Sans être trop parée, elle était tout simplement parfaite. Sa beauté avait la fraîcheur et la légèreté d’un bouquet de printemps, et tel un délicieux parfum, elle ensorcelait. Ses cheveux nacrés de bleu étaient relevés sur sa tête et coiffés avec grâce, comme les pétales d’une fleur, et deux roses, l’une bleue, l’autre rouge clair, finalisaient la ravissante sculpture de sa chevelure. La couleur vert d’eau de son ensemble évoquait clairement le milieu végétal, et sa cape émeraude lui donnait des airs de fée. Le tissu fin de sa combinaison soulignait les formes exquises et plantureuses de ses seins, et son maillot très échancré offrait à la vue de tous des cuisses rebondies à la peau rosée. Sa petite bouche et ses deux gants en dentelles dont les couleurs étaient assorties à ses fleurs ajoutaient une touche d’élégance. Ses joues étaient légèrement poudrées et ses yeux fuchsias ornés de délicats cils noirs.

La Kabutops la fixa un moment du coin de l’œil et soupira, songeant que la route serait longue avant de parvenir enfin à trouver ses camarades. Elle s'apprêtait à retourner tranquillement à sa rêverie, quand soudain un hurlement hystérique et strident de la Roserade la fit sauter au plafond* :

« AKANE-CHAN, REGARDE !! » s'époumona-t-elle en secouant sa copine dans tous les sens.

-NANII ?! s’écria la jeune fille qui avait plus hurlé par peur que par colère.

Un peu sonnée, la pauvre eut tout juste le temps d’apercevoir la victime que lui désignait sa compagne, que cette furie se rua dessus pour une attaque plaquage, tout sein dehors :

"SEEEEEEEEEEEEEEN-REEEEEEI !!!!! ♥"


Un « KYAAAAAH » sonore résonna dans toute la ville, et un silence de mort s’ensuivit. La dernière chose que la Rhinoféros vit, ce fut le soleil, masqué par une paire de seins énormes qui lui tombèrent du ciel.

Alors qu’Akane accourait dans tous ses états, le nuage de poussière se dissipait, dévoilant une Senrei à l’agonie, à moitié étouffant sous les gros seins d’une Ibara allongée de tout son long sur elle et dont les pieds battaient joyeusement le béton.

« ... Ara ara… u__u""»

**

« NE REFAIS PLUS JAMAIS CA, C’EST COMPRIS ?!?! »

Ibara acquiesça, affichant un sourire radieux pendant que la Rhinoféros s’époussetait, furieuse, ses yeux lui lançant parfois des éclairs. Akane, penaude, attendait patiemment que l’orage passe, quant à Ibara, elle ne cessait de contempler Senrei d’un regard tendre. Cette dernière finit par remarquer le petit jeu de son amie et eut un rictus d’agacement, mais ne put s’empêcher de rougir. Au fur et à mesure que la Roserade continuait de la fixer avec amour, la colère de la jeune fille finit par fondre petit à petit, car il fallait bien le dire, il était dur de résister à un si beau visage. Et puis, au fond, elle l’aimait bien elle aussi. C’était sa meilleure amie.

« Bon… ... D’accord… ... ça va pour cette fois… » dit-elle d’un air bougon.

La Roserade s’approcha à pas lents, et faisant face à la Rhinoféros, fit courir tout doucement son index le long de sa joue qui vira au rouge, puis prit délicatement la tête de sa camarade qu’elle plongea entre ses seins.

« Iii...ya !! YAMETE !!! bafouilla la colosse de pierre en poussant des cris étouffés, se débattant de toutes ses forces pour repousser le nouvel assaut mammaire. Mais l’étreinte se resserrait dangereusement autours de son cou, et Senrei crut un instant qu’elle allait vraiment les bouffer, ces seins !

"IBFAWA, TWU M’ETWOUFFES AFWEC TFES GROW FEINS !!!"

(note de l'auteur : si Tristan avait vu ça il se serait pissé dessus)

« Excusez-moi mesdemoiselles ! »


Les trois filles se figèrent, formant alors le tableau suivant : Senrei respirait maintenant à l’air libre et tenait à distance les obus meurtriers d’une main ferme, en prévision d’une nouvelle attaque; Ibara mécontente de voir que sa prisonnière était parvenue à se libérer, bombait son torse de plus belle, et Akane essayait tant bien que mal de maîtriser la belle plante en lui saisissant les poignets.

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C’était un garçon roux dont les longs cheveux étaient noués en une queue de cheval. Il portait une chemise marron, une cravate rouge ainsi qu’une veste blanche et noire par-dessus.

« Bonjour ! Je sais que je vais vous paraître très indiscret, mais je vous observe depuis un moment, et je dois dire que vos cosplays sont très réussis ! » dit-il d’une voix chaleureuse et claire.

Senrei s’arrêta brusquement et le considéra avec stupéfaction, visiblement très troublée. Ce garçon… Ses yeux lui rappelaient quelqu’un, mais qui ? Elle n’aurait pas su le dire...

« En fait, je travaille au bar juste à côté… poursuivit-il en désignant d'un geste de la main un établissement qui se trouvait non loin de là. Nous devions organiser un concert pour ce soir, mais nos musiciennes se sont désistées pour aller voir le spectacle des VOCALOID qui a lieu ce soir… »

Il avait laissé sa phrase en suspens, mais il affichait à présent un visage contrarié et sombre. Il reprit cependant, avec plus d'enthousiasme.

« Ça vous dirait de jouer à leur place ? Oh bien sûr, vous serez payées. Vous êtes vraiment très originales, c'est tout à fait le genre qu'il nous faut, je suis sûr que vous attirerez beaucoup de monde… Ne vous inquiétez pas, on vous apprendra à jouer, c’est très simple, vous verrez ! »

[Fin de la première partie]
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[ Clos ] [Event Celebi] Choix Élégiaque [Miku + libre] Empty Re: [ Clos ] [Event Celebi] Choix Élégiaque [Miku + libre]

Message par Invité Mer 11 Aoû 2010 - 17:35

(En cours)

[2ème partie, à la tour de Geffen]





Au moment même où la situation semblait s'arranger, Tristan était loin de se douter qu'il avait aussi fait l'objet de la surprise de Miku. Pas exactement de la même façon, il est vrai, mais il y avait tout de même eu une interaction entre eux, un échange indispensable à la naissance d'une relation. Trinity en revanche n'avait absolument pas réagi à ses menaces. Elle n'avait manifesté aucune hostilité particulière, mais aucune volonté de l'aider non plus. L'adolescente, au contraire, avait voulu, et essayé. Et même si cela n'avait pas vraiment marché, elle était tout de même parvenu à l'apaiser un peu. Ce qui était tout à son honneur, car il valait mieux le laisser seul dans ces moments là, et attendre que ça se passe. Ses réactions étaient totalement imprévisibles.
Mais cela faisait longtemps que Tristan n'avait pas eu de tels accès de violence. Désormais adulte, il savait davantage se contrôler que lorsqu'il était plus jeune. Ce petit incident n'était donc rien comparé à ce qu'il avait vécu par le passé, surtout en intensité, mais là n'était pas la question. Il se maudissait d'avoir "récidivé", même inconsciemment. Non seulement parce qu'il se croyait débarrassé de ces... "choses"... qui prenaient racine dans son enfance traumatisante, mais aussi parce qu'il n'avait jamais eu l'intention de blesser Miku, ni de lui causer du tort. Elle avait l'air tellement gentille...
Et même si le jeune homme ne s'était pas encore rendu compte de la nature robotique de la jeune demoiselle, pour lui, elle était humaine. En tout cas, bien plus que tous ceux qu'il avait pu rencontrer jusqu'à maintenant.

Après s'être présenté, il détourna le regard et reporta son attention sur la magnifique fleur, ses mains se maculant de vert en la faisant tournoyer nerveusement entre ses doigts. S'il avait choisi de se perdre dans la contemplation des larges pétales rosés et de ne pas prendre part au spectacle peu commun qui se déroulait devant lui, c'était plus par culpabilité qu'autre chose. Il se sentait terriblement honteux de s'être montré sous ce jour, et encore plus devant un légendaire. Face à Miku également, mais son malaise par rapport à elle était nuancé de regrets. Et il ne savait jamais trop comment se dépêtrer d'une telle situation. Mais pour que Tristan se sente peiné, c'est qu'il devait réellement l'être. Ce qui prouvait bien qu'avoir un poste à responsabilité n'altérait en rien l'authenticité de son caractère. Il reconnaissait sans mal ses erreurs lorsqu'il en commettait, et cela ne l'empêchait pas de s'en trouver sincèrement désolé. Mais comment lui présenter ses excuses ? C'était là tout le problème...
Ne sachant que faire et pensant sans doute aussi que le moment était mal choisi, il préféra rester en retrait pour ne pas les déranger, ne voulant pas s'attirer encore plus d'ennuis.
A force de fixer la fleur sans la voir et de ressasser une foule de choses négatives, de vieux souvenirs enfouis, liés à Gracidée, refirent surface petit à petit.


"... Tristan... Tristan..."


"Tristan ! Viens voir vite mon chéri !" murmura une voix féminine, dont l'intonation précipitée révélait une excitation grandissante.

Tout d'un coup, de longs bras le soulevèrent de terre, et il fut suspendu quelques instants dans les airs, avant de prendre appui contre un corps doux et chaud, une main le soutenant par en bas pour l'empêcher de tomber. Alors que d'épaisses boucles brunes lui tombèrent devant les yeux, une main fine aux ongles cristallins vint retirer les mèches qui lui entravaient la vue.

"Regarde ! Tu le vois ? Là-bas !" chuchota-t-elle, fébrile, pointant de son autre main libre ce qui semblait être un parterre herbeux, à quelques mètres de là.

Le petit garçon pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas l'enthousiasme de sa mère face à une parcelle de végétation somme toute ordinaire. Soudain, une fleur rose remua au beau milieu du massif, puis la touffe d'herbe se mit à bouger au même rythme que celle-ci, engageant une valse lente et mystérieuse. L'enfant resta bouche bée. Depuis quand l'herbe se mouvait comme ça ?! Car elle se déplaçait, on aurait pu croire que c'était le vent qui les animait, mais le massif se déplaçait ! Une seconde fleur apparut de derrière un bouquet de feuilles, et une créature blanche au museau pointu surgit timidement de sous le manteau d'herbe.


Spoiler:


La jeune maman eut un petit rire en voyant le regard ébahi de son fils, et le tourna vers elle, doucement, pour lui expliquer :

"Le petit hérisson que tu vois là-bas est Shaymin. C'est un pokémon légendaire, et il est très puissant. C'est lui qui nettoie l'air et la terre et fait pousser les fleurs. Il est très rare de l'apercevoir, encore plus qu'un autre légendaire, parce qu'il se camoufle parmi les plantes."

Le petit garçon, toujours dans les bras de sa mère, saisit cette dernière par la manche tout observant le hérisson fleuri d'un air dubitatif.

"Il ne te fera pas de mal. Regarde, c'est lui qui a plus peur de toi."

En effet, la créature s'était figée, maintenant qu'elle avait été découverte, et s'était roulée en boule dans un mouvement défensif. La jeune femme sourit, s'armant de patience, et son enfant imita aussitôt sa démarche, sachant que l'attitude de sa mère serait la meilleure à adopter. Un moment s'écoula. Lorsque le petit pokémon consentit enfin à montrer le bout de son museau, seule sa tête dépassait du reste de la boule verte, et il jetait des regards craintifs de toute part. Il respirait très fort visiblement, au vu de son petit corps qui s'abaissait et se dilatait très vite. Quand il comprit qu'on ne l'attaquerait pas, il se déroula, tout doucement, laissant une partie de son ventre de plus en plus apparente.
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Message par Miku Hatsune Sam 23 Oct 2010 - 21:37

Pour le concert de fin de tournée, la salle était comble. Les gens étaient venus de tout Erasia pour assister à l'évènement, espérant voir de près leur idole, que ce soit Luka, Meiko ou Miku. Celle-ci venait d'entrer dans l'immense dôme aux couleurs changeantes à volonté, invitant Tristan et Trinity à la suivre. Elle les amena jusqu'à la partie réservée aux personnages de marque et indiqua aux hommes chargés de la sécurité qu'ils devaient être considérés comme des VIP. Ainsi, ils n'auraient aucun souci à se faire pour quoi que ce fût.

https://2img.net/h/oi54.tinypic.com/2aaenh4.jpg

Changeant une nouvelle fois de tenue pour la scène, la princesse des VOCALOID rejoignit ses camarades. Ils s'encouragèrent mutuellement, comme ils le faisaient toujours, avant de se diriger vers le plateau mouvant leur permettant de descendre juste devant le public. Suspendu dans le vide, il se déplaçait grâce à un système électrique des plus élaborés. Avec un léger bruit, il laissa apparaître les VOCALOID, provoquant des cris de liesse parmi les milliers de fans agglutinés en contrebas.

It's show time!

Ce fut Miku qui lança la première note du concert, qui s'annonçait grandiose. Des marches jusque là invisibles apparurent, comme si elles n'avaient été reliées à rien, séparées entre elles par un petit espace donnant l'impression que la jeune fille aux cheveux bleus parcourait un escalier fantômatique. D'un pas léger, elle parvint jusqu'au premier rang de fans, effleurant leurs mains du bout des doigts. Les marches semblaient se matérialiser par la simple volonté de Miku, provoquant des cris un peu partout dans le dôme pour supplier la princesse de venir plutôt par ici ou par là.

Plus haut, l'immense plateau mouvant se divisa en autant de plates-formes que nécessaire pour que chaque chanteur en obtînt une. Chauffant la salle déjà survoltée en frappant dans leurs mains, les membres de la troupe se déployaient de manière à laisser un vide conséquent entre eux afin de préparer la danse à venir.

Love & Joy!

Pendant près de trois heures, les VOCALOID déchaînèrent les passions et firent oublier la désolation d'un monde qui déclinait dans une lente agonie. La fin du concert arracha des larmes à certains venus de loin pour acclamer les robots qui semblaient si humains. Mais tous finirent par quitter le dôme tandis que la troupe regagnait les coulisses. Miku, elle, s'empressa d'aller voir Tristan et Trinity pour les informer de son retour prochain. Elle fila ensuite vers la forêt toute proche pour rejoindre l'ami malade qui l'attendait depuis déjà trop longtemps, ne cherchant pas à savoir si ses deux « invités » l'avaient suivie.

La clairière, illuminée par un doux rayon lunaire, irradiait faiblement. Lorsque Miku avança à petits pas pour se laisser tomber à genou près de son ami gisant au sol, le silence fut troublé par une multitude de chuchotements qui semblaient tourner autour de la jeune fille. L'une des lueurs vertes se changea en Celebi pour venir effleurer la gorge de Miku avant de reprendre sa forme initiale. Ainsi, ils lui demandaient tous de chanter...sans doute pensaient-ils que sa voix avait le pouvoir de guérir leur camarade. De toute manière, elle n'avait que ce trésor pour elle. Alors...

https://2img.net/h/oi51.tinypic.com/4pwcr4.jpg

Changeant une nouvelle fois de tenue pour en adopter une plus simple et adaptée à la situation, la jeune fille sourit et, désactivant son programme, se mit à chanter...

O me afflictam...utinam...

Joignant leurs forces à celles de Miku, tous les Celebi présents se mirent à tournoyer, créant un cercle d'un vert vif autour de leur ami. Même quand des pas se firent entendre non loin de là, Miku ne bougea pas, priant de tout son coeur pour la guérison du gardien des forêts de son époque. Soudain, un Pokémon jaillit d'un taillis et, d'un battement d'ailes cotonneuses, s'éleva au-dessus du cercle pour tournoyer lui aussi. Mais, alors qu'une lumière aveuglante émanait de l'ensemble du cercle, illuminant la princesse également, un visage familier apparut devant Miku.

« Kaito...kun... »

Le robot au coeur d'homme avança vers la jeune fille, sans comprendre, mais en devinant toutefois qu'elle s'apprêtait à faire quelque chose qui serait sans doute irréparable en cas d'échec. Il s'arrêta tout près du cercle de lumière, l'implorant du regard de lui expliquer ce qu'elle faisait. Mais il n'obtint qu'un non silencieux de la tête. Au moment où il allait s'approcher davantage pour prendre la main de Miku, une sorte de coup de fouet sembla claquer dans les airs, comme si quelque chose venait de passer. Aussitôt après, une distorsion visible se manifesta, indiquant que les Celebi ne parvenaient plus à contrôler leur pouvoir. La jeune fille continua malgré tout de chanter en espérant que son ami irait mieux, mais elle avait déjà, au fond, la désagréable conviction qu'il était perdu...et, connaissant les risques qu'elle avait encourus, elle se savait également en danger de mort. Son doute qui n'en était déjà plus un se confirma lorsque, happée par une force mystérieuse, elle se sentit si légère qu'elle se crut dissoute dans l'air même. Des papillons de Soleil se posèrent sur elle, barrière ultime contre l'abysse dans laquelle elle s'engouffrait. Miku baissa alors les yeux, laissant ses longs cheveux cacher son visage baigné de larmes.

https://2img.net/h/oi54.tinypic.com/24q0nqu.jpg

« Gomenasai...soshite...sayonara. »

La main se tendit dans un geste désespéré. Elle ne rencontra qu'un mur vibrant et impénétrable. Le cri du robot se perdit dans le néant qu'était devenue la clairière. Et le coeur de Kaito s'en alla avec Miku.

------------------------------------------------------------------------------------------------

La faille temporelle était noire et vide. Mais les papillons de Soleil étaient là pour l'éclairer. L'un d'entre eux effleura le front de l'humaine avant de disparaître avec les souvenirs de Miku. Ses frères voletèrent autour d'elle pour essayer de la sauver malgré tout. Un tourbillon entoura le corps et le propulsa alors vers les temps contés dans les livres...


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