[ Clos ] [Colisée 1 : Ptéra VS Scorvol] Pince et croc !

[Ishizu Yggdrasil]

Spoiler:

— T'as pas intérêt à crever ou je te fais revenir d'entre les morts et je te montre c'est quoi la souffrance !

Il s'agissait des restants de paroles du jeune homme qui trônait dans l'esprit du scorpion planeur. Haussant les épaules, la bestiole oublia rapidement ce qu'il avait dis. Ce n'est pas par manque de respect qu'il faisait ça, il devait se concentrer, et se triturer sur du blabla le déstabiliserait durant le combat. Bah ! Il n'avait rien à craindre. Qui pourrait traverser sa carapace ? Il faudrait une bouche rempli de crocs acérés pour ça ! Enfin ! Il existe certaines bestioles qui possèdent ce genre de gueules infernales. Ce n'est pas impossible de tomber sur ça.
Bah ! Qu'importe ! Il calmerait la bestiole d'un coup de pince, ce serait aussi simple que ça ! Il lui donnerait un crochet du droit puis un coup du gauche et ce serait joué voyons. On ne pouvait rivaliser avec sa force. Personne ne pourrait le vaincre ! Il était trop fort !
STOP ! Tu va te calmer très cher ! N'oublie pas ce qu'à dit Ishizu ! Ne fais pas ton beau et concentre toi !
Ne l'écoute pas ! Ais confiance en toi et la victoire est dans ta poche !
N'écoutes pas ce diabolique penchant de ton être, entend la voix de la raison et fais en sorte que notre dresseur soit fière !
Foutaises ! Il t'a dit ça pour rire, il sait que sans toi il ne serait rien !
Abandonnant ses deux consciences, bonne comme mauvaises, à une dispute qu'elles finiraient seul, le Scorvol s'avança vers la sortie encore fermés par une herse. Il ferait comme bon lui chante, personne ne dicterait d'ordre durant ce combat, il était temps qu'il montre toute l'ingéniosité dont-il était capables, ce qui peut tourner parfois pour un plan de génie ou, dans certain cas, ce serait lui le dindon de la farce.
Il devait faire confiance à son instinct animal et se montrer un peu sérieux... non c'est impossible.

La herse se hissa, libérant le passage vers l'arène. La bestiole fit enfin son entrée dans le cercle géant, gigotant sur ses deux pattes avant et laissant voler ses pinces de haut en bas, la langue pendante, les yeux totalement dilatés. Déjà qu'il ne possède pas vraiment d'iris, il n'est pas facile de voir la différence. Regardons son œil de plus près. Le blanc caractérielle chez un être humain est jaune quant-à sa pupille elle l'est aussi. La séparation en amande n'est faite que d'un fin liseré noir, restant de son iris, ce qu'on nomme plus communément une aniridie. Chez certains être, cela est synonyme d'une déficience mentale... ce qui est certainement le cas pour ce Pokémon là !

Ishizu se trouvait alors dans les gradins, présentant quelques bandages sur ses membres blessés et endoloris du combat précédent contre Velusia. Nul besoin de dire qui à gagné ou perdu, il ne s'agit plus de leurs combats, donc le résultat n'est pas important. Là ! C'est le combat d'Hasamu, et le garçon priait déjà pour qu'il évite de faire le nigaud, ce qui est partiellement raté.
Le jeune homme voulait sauter des gradins, plus de cinq mètres au-dessus du sol de l'arène précisons-le, afin d'étrangler son compagnon de routes. Ce couillon allait se faire trucider s'il commençait à faire l'idiot. Heureusement que des hommes surveillaient les participants pour leurs éviter d’interagir avec leurs compagnons. Le jeune flamenois fut stoppé par deux hommes et ramenés à sa place. Un peu molesté par les gros bras, il dut se résoudre à ne pas pouvoir tuer de ses propres mains son compagnon, enfin, pour l'instant !

L'animal fit le tour de l'assistance d'un simple regard et darda sa queue ornementé d'un pince à dard. Elle n'était pas aussi redoutable que ses pinces capables de retenir quoi que ce soit, il est déjà arrivé qu'il raffermisse sa prise sur la corne d'un Galeking, bien naturellement, le bestiaux de roche et d'acier l'avait fait voler dans tous les sens sans que le Scorpion n'eussent lâché sa proie. En vérité, il avait était trop sonné pour pouvoir le lâcher. Les deux créatures s'étaient épuisées pour rien au final.
Cette fois-ci, il chercherait à épuiser sa cible, comme tout le temps, mais il tenterait surtout de l'épuiser avant qu'il ne tombe lui-même dans les vapes. Ça n'allait pas le faire s'ils étaient tous les deux dans l'incapacité d'agir et que ni l'un ni l'autre ne pouvait ouvrir sa gueule ou ses pinces pour relâcher sa proie.
Le souci, ou avantage, des Scorvol, comme toutes bestioles à pinces, et que les muscles se trouvant sur les pinces et les dards ne sont pas spécialement fait pour ouvrir, en fait c'est le muscle le plus petit se trouvant dans les bras et la queue de ce genre de bestiaux, mais pour se refermer très rapidement et avec force. Vous êtes vous déjà fait pincer par un crabe ou un scorpion ? Une fois qu'il à refermé ses pinces, n'avait vous pas éprouvé de difficulté à les ouvrir ? C'est parce que la majorité de la place qui réside dans ces bras sont occupés par le muscles qui referme la pince. Il s'agit du même procédé pour les Scorvol et les autres bestiaux à pince tel les Cizayox, les Drascore, etc.
Autrefois existé des carnivores reptilien dont les muscles buccaux était construit sur le même principe. Peu de force pour ouvrir car c'est très facile à faire mais une puissance incroyable pour se refermer. On le retrouve chez les chiens. Une fois qu'ils ont refermés leurs bouches sur quelques choses, ils ont du mal à le lâcher, aller jouer à tirer la corde avec eux, ils ne lâcheront pas facilement, surtout adulte. Si l'animal commence à opposer une résistance quand vous essayait d'ouvrir sa gueule ou sa pince, c'est qu'il raffermit sa prise avec le muscle fait pour serrer.
On retrouve ce genre d'anatomie musculaires un peu partout, il est facile d'ouvrir car cela ne demande aucun effort et ne permet pas de chasser comparer à ceux qui permettent de resserrer et donc d’emprisonner voir de découper en deux pour les plus puissant.
Hasamu possède donc ce genre de puissance dans ses trois pinces ainsi que dans sa gueule, bien moins puissant cependant. Ce qu'il ne sait pas, c'est que son adversaire d'aujourd'hui en possède tout autant de force dans sa gueule, sauf s'il est malformé. Toute créature est conçue ainsi, tout du moins, toutes celles qui ont besoin de ce genre de muscles. Il nous est d'ailleurs plus facile de garder une bouche fermé qu'une bouche ouverte, cependant il ne vaut mieux pas essayer si on ne veut pas se déboiter la mâchoire. Il n'y à aucune difficulté à ouvrir étant donné que la mâchoire inférieure est justement inférieur, donc en dessous, on n'a qu'à la laissé tombé, il n'y à besoin quasiment d'aucun muscles pour cela, mais après, si on veut la refermer, il faut un muscle pour la soulever, sinon on balancerait notre tête en l'air pour cela, mais notre mâchoire serait alors pendantes.

Après ce petit interlude anatomique parfaitement inutile pour dire juste que : si son ennemi, qu'il ne connait pas encore, venait à le prendre entre ses mâchoires, et qu'il faisait de mêmes avec ses trois pinces, le combat se solderait sur un épuisement total car même mort ou inconscient, les nerfs continue à réagir et à resserrer plus fort même, une habitude et aussi un système de défense. Quand l'on meurt avec un objet dans la main, il est plus facile pour nos muscles de se resserrer dessus que de s'ouvrir, il faut, par la suite, que l'on force vos nerfs à faire l'effet inverse, ce qu'on appelle la rigidité cadavérique. Les fibres se resserrent et le sang coagule, n'étant plus aussi fluide par manque de température.
Donc ! Si les deux bestiaux venaient à se chopper, ce serait violent comme combat, ou plutôt, il s'agirait d'un combat de celui qui arriverait à détacher l'un de l'autre.
Le scorpion planeur, après avoir rapidement les lieux, s'approcha d'une colonnade et s'entoura autour de cette dernière avec son corps deux fois plus grand que celui de ses congénères, ce n'est pas une monture robuste pour rien. Deux mètres de corps et un mètre cinquante de queue, ça ne passe pas inaperçue, surtout autour d'une colonne. L'animal s'était enroulé autour de cette dernière telle un serpent. Sa ramure de peau solide qui lui servait d'aile était bien tranquillement repliée sur elle même dans son dos, sous sa carapace. Pour l'instant, il n'était qu'un scorpion autour d'une colonnade attendant sa proie, sans se cacher.

[Velusia Varam]

L’Aile de Pierre était impatiente et semblait danser sur place. Velusia elle-même aurait eu du mal à la tenir et plusieurs fois, elle claqua des mâchoires, menaçant les dresseurs de pistes chargés d’emmener les pokémons combattants dans l’arène tandis que leur dresseur avait déjà rejoints les gradins. La Ptéra avait beaucoup grandit ces temps derniers et son caractère était très changeant, elle avait cependant un trait de caractère prédominant ; elle aimait se battre et déployer ses forces. Impétueuse certainement, mais elle était encore jeune. Pourtant, elle avait les défenses et la force des Ptéra adultes, pas encore la sagesse hélas, mais cela viendrait en son temps. Elle n’avait aucune idée de quel adversaire elle devrait affronter, mais quoiqu’il arrive, il faudrait beaucoup plus qu’une petite paire de griffe pour percer sa peau. Mais Elle n’était pas là pour gagner, elle le savait, ni Velusia d’ailleurs, elle avait bien comprit. Jusqu’à maintenant, elle avait surtout été éduquée par Velusia et cette éducation ne se tenait qu’aux bonnes manières faisant d’elle un dragon civilisé, faisant passer d’elle d’arracheuse de tuyauterie, à une créature bien élevée. Elle était destinée à porter les armes, mais elle n’avait que peu d’expérience, voire quasiment pas. Certes, jeune encore elle avait dévié l’attaque d’une Nidoqueen, puis bataillé gentiment avec un Absol, mais ce n’était guère tout ce qu’elle avait fait. Si l’on exceptait les derniers évènements. Après avoir subitement vieillit, elle avait ressentit en elle une puissance folle et surtout, avait su instinctivement voler. Redevenu à son âge normal, elle avait perdu en puissance mais n’avait pas oublié les mécanismes naturels du vol. Il va sans dire qu’un Ptéra de son âge ne savait pas encore voler normalement, planer un peu tout au plus, mais cette expérience avait été pour elle exceptionnelle, de même que de maitriser son équilibre. L’équilibre chez les Ptéra était un gros handicap chez les jeunes créatures, car l’absence de patte de devant les forçaient à se présenter clairement sur les épaules, avec les seules griffes qu’ils possédaient sur les ailes et leurs lourdes mâchoires les entrainaient un peu plus vers le sol encore. Mais comme pour le vol, malgré son âge la jeune Ptéra maitrisait maintenant bien son équilibre. Pour le reste, il ne lui manquait encore qu’un peu de musculature, ce qui viendrait en son temps.

L’un des dresseurs de piste emmena la Ptéra dans l’arène. Il tentait de la contenir, car la herse qui bien qu’encore baissée, faisait envie à la Ptéra qui tentait de la broyer avec ses mâchoires. Retenue par le dresseur, elle lui arracha néanmoins un morceau de vêtement pour s’en défaire et défoncer la grille. La foule poussa un cri de surprise. La Ptéra avançait rapidement sur ses pattes, les ailes repliées, comme un gros dinosaure et sauta. Bondissant comme un raptor, elle retomba plus loin en ligne droite, faisant trembler le sable devant son adversaire et poussa son rugissement particulier, très court, suraigue, loin de ce qu’on pouvait attendre d’un dragon. La Ptéra n’avait pas sa taille adulte et c’était la première chose que l’on pouvait remarquer. Elle était pourtant sûre d’elle et claqua de ses lourdes mâchoires pour provoquer la créature qu’elle avait en face d’elle. Elle ne s’occupait pas le moins du monde du public, mais en revanche, le petit scorpion lui faisait de l’œil. Elle ne connaissait pas cette créature, mais visuellement, elle n’avait pas l’air très redoutable. Ou en tout cas, elle ne l’impressionnait pas. Campée sur ses pattes, les ailes semi-refermée, elle regardait le scorpion en hochant de la tête, sa queue fléchée ondulant pour maintenir son équilibre. Le scorpion termina son petit plané pour s’accrocher à l’une des colonnes. Le dragonnet n’eut aucune réaction. Si elle était un peu bagarreuse ces derniers temps, elle n’en était pas pour autant tête brûlée. Et puis c’était pour l’instant une étrange créature qu’elle observait avec curiosité, ne semblant pas très pressée de dévoiler ses pouvoirs draconiques au public, ni même encline à attaquer la première. Elle savait bien sûr que c’était un duel de pokémon, le genre de duel qu’elle n’avait jamais mené en fait, mais peu importait le résultat, il lui avait semblé que Velusia accordait plus de valeur à l’expérience qu’aux victoires, du moins, depuis qu’elle la connaissait. Ce serait donc au scorpion de faire le premier pas vers le dragon.

[Ishizu Yggdrasil]

Voici donc son adversaire ? Un reptile ailé disparu de la surface de la terre ? En avait-il déjà rencontré un ? Peut-être bien mais qu'importe, il s'en contrefichait. Qu'attendait cette bestiole pour se jeter à l'assaut ? Ce n'est pas lui qui irait à sa rencontre, du moment qu'un adversaire n'exprimait pas son envie d'attaquer, il resterait à distance de cette bestiole. Il ne souhaitait pas réellement combattre mais bon, c'est lui qu'Ishizu avait choisi, pas Treshan ou Yume-Mugen, une preuve de confiance, enfin il croit.
Fixant la créature, il la regarda dans son ensemble. Elle n'était pas bien grosse, en fait, il était rare de trouver une créature volante plus grosse que lui. Mais est-ce que la taille à une importance ? Normalement non mais pour le scorpion planeur il semblerait que oui. Toujours accrocher à son pilier, il pouvait rester un bon moment ainsi, fixer à la roche de la colonne, sans s'épuiser. Après tout, ce n'est pas comme si cela lui demandait un effort exceptionnel, il ne bougeait guère, préférant se dorer la pilule au soleil. Tien ! D'ailleurs il faisait particulièrement chaud, mais cela ne lui faisait rien, après tout, il est habitué à vivre dans les zones arides et suffocantes, le désert et les tempêtes de sable, il connait.
D'ailleurs, il faisait un peu trop beau et calme pour qu'une de ces catastrophes sablés se préparent durant le combat, dommage, cela lui aurait conféré un élément de surprise, il aurait pu se cacher facilement et se faire passer pour un simple coup de vent. Tant pis, il ferait avec ce qu'il avait.

Décidé à ne pas attaquer, le scorpion raffermit sa prise sur le pilier, son corps ne formant presque plus qu'une seule et même carapace lisse, un peu comme un coléoptère. L'indigo de sa protection corporelle commença à briller légèrement. La carapace se lustra et de multitudes de petit piquant poussèrent sur toute son armure. Autant ce protégé contre les crocs de cette bestiole, même s'il la jugeait trop faible pour lui. Une erreur de jugement ?
Sa carapace brilla une seconde fois, rendant la surface de son corps aussi lustrée que s'il avait était laquée. aussi lisse qu'une vitre au toucher, seuls les piquants ressortaient de plus en plus. Il n'y avait pas de quoi s'y blesser gravement mais suffisamment pour dissuader quiconque souhaiterait le toucher. Une carapace d'insecte n'est jamais parfaitement régulière, elle est parcourue d'aspérité et de pics, même très peu visibles. L'Armure utilisé sert à renforcer cela en rajoutant une couche de peau dure. Les bosses se font donc plus importante, les trous bien moins visibles et les pics plus acérés et long. Il paraissait à présent légèrement plus imposant. Il pouvait encore effectuer quelques couches de peau protectrice, mais cela suffirait pour l'instant.
Sa défense naturelle déjà haute, il se retrouvait avec une armure non pas impénétrable mais suffisamment dure pour briser une épée ou tout du moins la parer sans qu'elle n’ait pu faire une simple estafilade.
Cependant, une mâchoire garnie de crocs n’a rien à voir avec une simple et banale arme humaine. Il s'agit d’une toute autre paire de manche.

Perché sur son promontoire, le scorpion attendait, sa queue lézardant paresseusement dans le vide. Si cette bestiole essayait de chopper son appendice caudale en agissant tel un poisson devant un appât de canne à pèche, elle aurait quelque surprise. Rien que le fait qu'elle soit munie d'une pince devrait l'en dissuader, elle ne voudrait pas voir une soudaine masse se refermer sur sa langue, si ? Et ne parlons des aiguillons venimeux se trouvant un peu partout sur son corps, notamment sa queue. Le délogerait-elle de là ? En tout cas, il ne ferait pas le premier pas.

[Velusia Varam]

La joie de la foule retomba comme un soufflet, semblant se demander ce qu’il se passait. Les pokémons avaient-ils bien compris ce qu’ils faisaient là, ce qu’ils devaient faire ? Elle n’en était pas certaine. Pourtant dans le colisée, la Ptéra savait très bien. Mais elle était encore jeune et elle ne risquait pas vraiment sa vie. Certes elle était sensée s’entrainer avec l’autre animal, mais lui ne semblait pas enclin à bouger de son perchoir. La Ptéra inclina la tête sur le côté regardant de son œil reptilien celui qui ne voulait pas devenir son adversaire. Le dragonnet était peut-être un peu jeune pour se prendre en main elle-même, sans sa maitresse. Peut-être. Mais elle était un jeune animal et rester là sans rien faire n’était pas vraiment son activité préférée, d’autant qu’elle avait une très grande vitalité. Heureusement pour le scorpion, la Ptéra avait dépassé sa phase de mâchouillage, qui consistait à réduire à rien tout ce qui passait à portée de sa gueule, comestible ou non. En revanche, celle qui lui faisait attaquer tout et n’importe quoi n’était pas encore vraiment passée qu’elle entrait déjà dans une autre, qui consistait à faire bouger les choses, le but finale de ces deux phases étaient donc un peu similaires.

La Ptéra ouvrit la gueule en rugissant, mais cette fois ce n’était pas un simple rugissement, désireuse de faire bouger l’autre créature pour jouer avec, à ses dépends ou non cela ne dépendrait que de sa capacité à se défendre et éventuellement, à avoir un peu de maturité vis-à-vis des jeunes animaux, s’étaient donc des ultrasons qui jaillirent d’elle vers la créature ailée. La Ptéra se redressa sur ses pattes, toujours en hochant de la tête, évaluant la créature. Ses pupilles se rétrécirent et elle ferma presque totalement sa gueule, lui donnant l’air de paufiner un plan. Elle se rapprocha du sol et se donna de l’élan. Partie tête la première, son crâne de roche heurta la colonne qui trembla. L’idée était bien sûr simple, détruire le perchoir pour faire descendre le scorpion. D’ailleurs, regarder l’autre créature réveillait en elle quelques instincts. Pour l’instant il était bien plus grand que lui, mais il ressemblait étrangement aux insectes et même si la Ptéra était de préférence piscivore, il lui arrivait de gober quelques gros insectes après leur avoir donné la chasse. Comptait-elle vraiment chasser le Scorvol pour le manger ? Les jeunes animaux avaient parfois de drôles d’idées et cette idée là ne semblait pas plus originale que de détruire une salle de bain pour en déchiqueter tout le contenu.

En véritable roi des lézard, le dragonnet lança un troisième rugissement aigue et bref, inoffensif cette fois-ci. La jeune bête n’avait pas de mauvaise intention et pour l’instant surtout l’idée de jouer, cherchant simplement à faire bouger son partenaire. Amusée par la queue de l’arachnide volante, la Ptéra tenta une ou deux fois de refermer sa gueule dessus, comme un chat tenterait d’attraper un bouchon suspendu à une ficelle. Mais ses crocs se refermèrent dans le vide. Têtue, la jeune créature reprit de l’élan, s’éloignant de quelques pas puis revenant à la charge, jetant son crâne de roche le premier pour détruire complètement la colonne. A force, celle-ci finit par céder et la Ptéra en était ravie. Elle ne manqua d’ailleurs pas de défier le scorpion, envoyant des Ultrasons ici et là. Elle n’était bien sûr pas très organisée dans ses pseudo attaques, et ce n’était pas vraiment le but pour l’instant. Le jeu semblait primer sur ce que lui avait demandé Velusia. Le dragonnet ne pensait absolument pas à s’entraîner, du moins, pas tant que son adversaire ne se remuerait pas un peu de son côté. Cela pouvait rester un jeu du début à la fin ou se changer rapidement ou tout de suite en combat. Contente d’elle, retombant dans une posture plus simple à savoir, en quadrupède sur ses ailes griffues, le dragon obervait la colonne tomber et s’écraser, n’attendant que de voir s’enfuir le Scorvol.

[Ishizu Yggdrasil]

Décrochant de son perchoir, ses membres antérieures s'écartèrent, déployant la ramure de ses ailes. Le scorpion planeur se laissa lentement porter par les courants, voguant au dessus de la foule par moment. Sa taille démesurée en faisait un monstre du ciel. L'animal se laissa doucement reposer sur le sable, ne soulevant presque pas de poussière.
L'animal hérissé de petit piquant qui rendait sa carapace plus robuste commença à marcher à quatre pattes, ne tournant pas spécialement autour du Ptera. Il semblait l'avoir remarqué mais n'éprouvait pas l'envie de le charger. Les paroles de son dresseur raisonné encore dans son esprit, ce dernier lui ordonnant de ne pas se faire stupidement mal. Il n'avait pas eu le temps de voir s'il allait bien ou non, il n'avait même pas fait attention au cas ou il se trouverait dans la foule.
L'animal indigo resta un petit moment à lézarder au soleil. Son exosquelette reflétait la lumière solaire sans pour autant faire un effet miroir, plutôt comme une belle pierre poli, sauf que dans son cas, il s'était recouvert de piquant, signe qu'il avait activé sa capacité Armure. On ne sait jamais de quoi est fait son adversaire, sa gueule pourrait bien traverser sa carapace et il n'aimerait pas devoir se faire enguirlander par son dresseur pour avoir était blessé un peu trop fort. C'est que le jeune homme avait l'art de le persuader mieux que personne.

Il se tourna finalement vers le dragon, le regardant de ses yeux jaunes dont seul les bords de l'iris en amande pouvait faire la différence entre son iris et sa pupille toute les deux couleurs d'or. Un regard assez glauque qui, de nuit, pouvait devenir un tantinet effrayant, surtout en sachant qu'ils réfléchissent la lumière. Comment réagir à deux yeux de souffre de la taille d'une main humaine adulte avec les doigts écartés qui vous fixe, seul moment ou vous pouvez le voir fut quand vous avez dirigé votre lanterne sur la bestiole.
Hasamu n'est pas n'importe quel Scorvol, sa taille est doublée comparé à ses congénères, comme toutes montures. Boostée aux hormones et autres vitamines, les montures sont spécialement entrainés et nourris pour qu'elles grandissent vite mais surtout plus que les autres ceci afin de supporter le poids d'un être humain. Elles subissent aussi des entrainements rudes et poussé qui les incite, généralement, à les rendre obéissantes, sauf certaines vraiment capricieuse, comme une certaine Drascore, ou comme lui, sauf que dans son cas, il n'aime faire que des blagues et d'autres couardises, le fourbe.
L'animal s'éleva, se perchant sur sa queue lui servant de perchoir. Son appendice caudal ancré dans le sol par la pince se trouvant à sa base s'allongea et fit s'élever le corps de l'animal, toute sa longueur devant supporter son poids, ce qui n'était pas un souci lorsqu'on avait un exosquelette articulé.

Tout son corps s'illumina, une seconde fois, se recouvrant d'une seconde couche protectrice, sa cuirasse devenant de plus en plus robustes, les piquants la parcourant plus long. Une peau d'insecte n'est vraiment pas toute lisse. Sont corps principalement composé de plaque calleuse tachetée de pics acérés se trouve reliés de carapace primaire à une autre par une peau élastique lui permettant la flexibilité des mouvements. C'est ce que l'on nomme plus proprement un exosquelette. Comme tout insecte, les plaques se chevauchent pour éviter que la peau plus tendre se trouve à la merci d'une attaque, et notamment chez les scorpions ou les scarabées qui se trouvent être de véritable cuirassé, parmi leurs familles bien sur.



Fixant son adversaire, le bestiaux à pince et à croc se démenait pour trouver quoi faire. Décidément, Ishizu devenait omniprésent dans son esprit. Tout ce qu'il arrivait à discerner du flot tumultueux de son esprit atteint par l'envie subtile de faire tout et n'importe quoi, ce fut les yeux de son dresseur qui lui imposait la prudence. Un jour ou l'autre, il finirait traumatisé, si ce n'était pas déjà fait. Bon, il s'était déjà recouvert de trois couches de carbonate de calcium et de chitine, continuer ne ferait que le rendre plus résistant sans pour autant réellement affecter son adversaire. Devait-il attaquer le premier ? Devait-il se résoudre à attendre un coup ? Mmmh !
Et pourquoi pas...
Son corps frémit un instant, ses sclérites s'entrechoquant légèrement les unes aux autres. Ses ailes s'écartèrent une seconde fois, son torse se gonfla et sa bouche s'ouvrit, laissant un cri strident et assez dérangeant sortir de sa gueule garni de chélicères et de crocs. Le grincement aigu et gênant se répercuta peu à peu tout autour de la bestiole, ses pédipalpes, ou pinces si vous préférez, s'ouvrant et se refermant dans un claquement sourd. Le Scorpion n'attaquerait pas ce tour-ci, cependant, il était prêt à recevoir une attaque s'il le fallait. L'attaque qu'il venait d'utiliser, comme d'autre Pokémon aurait put le faire, est de type de soutien. Elle cherche notamment à déconcentrer l'adversaire pour rendre ses attaques moins efficaces, puissantes.
Comment va réagir cette dragonne à ce cri ? Pensera telle qu'il l'invite à démarrer les hostilités ?

[Velusia Varam]

Finalement l’insecte descendit de son perchoir, bien obligé, puisque la dragonne l’avait réduit en poussière. Mais à force d’attendre et voyant que rien ne venait, le jeune animal réagit comme n’importe quel autre : il se désintéressa de la bête ennuyeuse et s’occupa plutôt du public, qui lui, n’était pas statique. L’insecte n’effrayait pas le saurien, de par sa nature de dragon et de prédateur, il lui en fallait un peu plus pour la faire réagir malgré son jeune âge et puis, Velusia avait bien commencé son dressage, la première étape, qui consistait à en faire un animal sûr de lui, ne le laissant pas émouvoir par la première fougère venue. Ainsi, l’insecte ne représentait que peu d’intérêt, même si elle le voyait planer au dessus de la foule, cela lui était égal tant qu’elle n’interagissait pas avec elle. Sautant sur ses pattes, la bête tentait d’effrayer le public le plus proche, mais ses mimiques ne semblaient pas avoir l’effet escompté, d’ailleurs, plus ça allait, et moins il faisait de bruit. La Ptéra, qui s’ennuyait rapidement en l’absence de stimuli, reprit son passe-temps et mauvaise habitude favorite, à savoir, creuser des trous. Comportement qui n’était pas très draconique, mais qui relevait plutôt de la déviation de comportement chez les animaux domestiques. Velusia faisait pourtant du mieux qu’elle pouvait, mais tant que le dragon serait trop jeune pour pouvoir être laissé à sa seule charge, il devrait être surveillé de près et accompagner son dresseur un peu partout, le problème étant qu’on ne voulait plus tellement jouer les gardien de pokémon dragon pour elle : la Ptéra était trop énergique et devenait un véritable fléau lorsqu’elle n’était pas maîtrisée. Heureusement, Velusia possédait une sorte d’autorité naturelle qui faisait qu’elle n’avait aucun problème avec son pokémon, une chance. Bien que la Ptéra sentit le regard de l’insecte, elle ne s’en préoccupa pas plus. Très sûr d’elle et d’un certain caractère, sa grande taille en faisait un peu, il fallait dire qu’elle aussi, était bien plus grande qu’un autre Ptéra, de deux à trois fois la taille ordinaire d’un animal de son âge. Mais tout cela n’était pas une question de taille, mais plutôt de charisme. Pour elle, l’insecte n’était pas plus impressionnant qu’un chrysacier agonisant. Sans doute était-elle aussi un peu arrogante, mais après tout, il ne lui avait encore donné aucune raison de penser autrement.

Peut-être contrairement aux autres, la Ptéra n’avait pas été dopée, elle ne devait sa taille et sa santé qu’à ce que la nature lui avait donné et rien d’autre, mais une fois encore, cela ne faisait pas forcément la différence : Velusia n’avait jamais cru aux statistiques. La Ptéra abandonna son trou pour s’attaquer à une autre portion de l’arène démolissant tout le travail accomplit pour avoir un terrain digne ce nom, faisant pâlir et trembler d’énervement les organisateurs. La Ptéra perçut une lueur du coin de son œil, mais que pouvait-elle bien en faire ? N’était-ce pas lui qui avait été jusqu’à l’ignorer totalement ? Ce n’était pas une vengeance, mais plutôt un manque total d’intérêt de sa part. L’insecte pouvait bien se protéger, cela lui était égal. La peau de la Ptéra pour sa part, était une véritable armure et sans avoir besoin de recourir à des stratagème pour cela. Ce n’était pas difficile en même temps, les dragons étaient toujours plus résistants que les autres et elle était en particulier faite de roche, autant dire qu’elle était même plus qu’une armure. Autant dire que le Scorvol n’était qu’une fourmi à côté de sa carapace naturelle. Occupée à creuser son tunnel, la Ptéra était néanmoins attentive, un trait de caractère hérité –d’une certaine manière- de sa dresseuse. Aussi, le bruit que commençait à faire l’insecte ne lui échappa pas. Elle se laissa d’ailleurs tomber dans son trou, tête la première, lorsque le Scorvol eut la bonne idée de lancer un Grincement. Serpentant, ses ailes ne la dérangeant nullement, lorsque les ondes arrivèrent à elle, seule la flèche de sa queue resta un instant visible, avant de disparaître sous terre avec le reste de son long corps. Dans l’ombre, elle ouvrit la gueule en une sorte de feulement, seule réponse à cette attaque. Mais bien à l’abri sous terre, se prenant bizarrement pour autre chose que ce qu’elle était, elle attendait, le regard fixé sur le cercle lumineux qui représentait l’abord de son trou. Elle s’était retournée, invisible, la tête vers cette entrée, sans pour autant rester dans la lumière. Même Velusia, dans les gradins, ne comprenait pas ce que faisait sa Ptéra qui n’était pas un type sol, même si elle voyait parfaitement où elle voulait en venir.

[Velusia Varam]

Le Scorvol fit un mouvement, la Ptéra le sentit à travers la terre, mais rien ne se produisit. Au terme d’un temps d’attente qu’elle jugea long, le reptile sortit de son trou avant de s’envoler en ayant prit soin de se lancer une Hâte, pour le cas où il aurait voulu l’attaquer au moment de sa sortie, mais rien ne vint la toucher. La Ptéra remontait en chandelle en tournoyant sur elle-même, sentant le vol siffler sous ses ailes et se retourna vers l’arène. De sa hauteur, elle voyait très bien le champ de bataille, enfin, la petite arène. La colonne écrasée était toujours là, les autres toujours debout aussi, mais le Scorvol n’y était plus. En fait, du coin de son œil reptilien, elle le vit quitter le combat et le juge déclarer la Ptéra vainqueur. Redescendant des cieux, elle se posa sur la colonne écroulée en regardant d’un œil à la fois curieux et interrogateur cet étrange humain. Qu’avait-elle gagné au juste ? Elle n’avait rien eut le temps de faire et le Scorvol s’était tout simplement lâchement enfuit de ce combat ! Velusia serait déçue et la Ptéra ne comprenait pas à quoi cela rimait. Quoiqu’il en soit, un des dresseurs essaya de lui faire quitter l’arène, mais la dragonne se jugea très bien là où elle était et il fallut l’aide de six personnes de plus pour la déloger de sa colonne et la diriger dans la salle de soin, bien que ça soit inutile, puisqu’elle n’avait même pas une griffure. On la reconduisit dans la salle d’attente, mais elle ne vit pas sa maitresse tout de suite, mais plus tard, lorsque las d’attendre, elle se mit à flairer sa piste et la rejoignit dans la salle de soin pour humain. On tenta bien de l’en empêcher, mais le simple fait de faire claquer ses mâchoire et de montrer tout le mauvais caractère que pouvait avoir un dragon les dissuada de venir l’embêter. La Ptéra se coucha au pied de son lit un moment, avant de repartir dans la salle d’attente qui était quand même plus spacieuse. Elle resta là, à dormir tranquillement jusqu’à ce qu’on vienne la chercher pour le second tour…

(Je m'excuse, mais je pense avoir été bien assez patiente. Je clos ce sujet.)

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